Archive pour le Tag 'opacité'

Pourquoi une telle opacité des débats scientifiques ?

Pourquoi une telle opacité des  débats scientifiques ?

Quatre chercheurs, un économiste, un historien, un médecin et un gestionnaire, détaillent, dans une tribune au « Monde », la façon dont la crise du Covid-19 permet de mieux comprendre les principes du travail scientifique.- …….(et parfois permet aussi de complexifier la problématique sous prétexte de méthodologies qui dissimulent les enjeux financiers NDLR°)°.

Tribune. 

 

La crise sanitaire, à travers les débats qu’elle a provoqués sur la connaissance en science médicale représente une opportunité féconde d’initiation citoyenne à l’épistémologie. Comme le définit l’historien des sciences Etienne Klein, l’épistémologie est l’analyse de la validité des connaissances. Les spécialistes historiques de cette discipline, Gaston Bachelard, Karl Popper ou Jean Piaget, ont forgé des principes épistémologiques qui ont pris un relief singulier durant cette crise. Ces principes, accessibles si on les explique, sont importants afin que les citoyens, spectateurs d’un débat scientifique médiatisé, puissent mieux appréhender les connaissances médicales et, au-delà, débusquer d’éventuelles « vérités alternatives » ou « fake news ». Nombre de controverses publiques renvoyaient en effet à des questions épistémologiques sur la qualité des connaissances invoquées, concernant, par exemple, l’efficacité de l’hydroxychloroquine contre le Covid19, le port du masque grand public, la fermeture puis l’ouverture des écoles, la célérité du confinement puis du déconfinement.

Certains scientifiques ont jugé néfastes de livrer au public ces controverses, considérant qu’elles devaient être réservées aux initiés. Pourtant, à l’heure du tout-info, il est vain de rendre opaques des débats scientifiques lorsqu’ils portent sur un sujet universel comme la santé. En outre, dans une optique de science citoyenne, la diffusion de la connaissance vers la société est autant éthique qu’utile, comme facteur de création de connaissance elle-même, si, néanmoins, les principes épistémologiques fondamentaux sont rendus accessibles.

D’autres objectent que la connaissance ne peut être diffusée vers la société que lorsqu’elle est figée, validée, mais pas en pleine élaboration. Certes, mais une connaissance scientifique peut-elle être jamais figée ? Sans doute pas, car une hypothèse ne devient connaissance que lorsqu’elle fait consensus ici et maintenant.

En raison du principe de « falsifiabilité » forgé par les épistémologues, une connaissance acquiert ce statut tant qu’elle reste ouverte aux critiques sur sa valeur. Sinon, c’est un dogme ou une croyance. Ainsi, une connaissance d’aujourd’hui peut retrouver son statut de simple hypothèse demain, voire être complètement abandonnée. Les cimetières scientifiques sont ainsi remplis de connaissances valides hier qui ne le sont plus aujourd’hui, comme celle de mettre les bébés sur le ventre pour dormir afin d’éviter leur mort subite ou bien celle de considérer l’Univers comme statique. »

Formation permanente : plus de 30 milliards par an mais toujours la même opacité, les mêmes gâschis

Formation permanente : plus de 30 milliards par an mais toujours la même opacité, les mêmes gâschis

 

En dépit de la loi de mars 2014, la formation n’a subi qu’une réformette. Sur les 32 milliards annuels autour d’un milliard sera réservé à la formation des chômeurs. Pourtant une étude a démontré qu’un chômeur sur deux retrouvait un emploi après une formation. En cause évidemment la bureaucratie des structures tant de collecte que de formation, aussi de nombreuses formation bidon qui nourrissent une myriade d’organismes ; enfin le compte formation personnel (CFP) relève du gadget pudique limité à 150 heures cumulées sur 9 ans. La cour des compte a souligne à de nombreuses reprises l’opacité du système et les gâchis. Ce que confirme, l’Institut Montaigne qui dresse un bilan en demi-teinte des avancées réalisées par la loi du 5 mars 2014 sur la formation professionnelle. Pour les auteurs, Marc Ferracci et Bertrand Martinot, «si la loi met en place des dispositifs pertinents tels que le compte personnel de formation (CPF) ou la fin de l’obligation fiscale de dépenser pour la formation professionnelle», les résultats mettront du temps à se faire sentir. Ils ne «permettront pas de faire de la formation un outil efficace de sécurisation des parcours accessible au plus grand nombre», indiquent-ils. Et les deux auteurs de prévenir l’exécutif et les partenaires sociaux qu’ «une réforme plus ambitieuse de la formation professionnelle sera nécessaire en France (…) qui devrait viser à mettre en relation directement les individus avec les prestataires».  Les insuffisances de la formation professionnelle en France, dont le budget global s’élève pourtant à 32 milliards d’euros, sont bien connues. Elles sont persistantes malgré quatre réformes réalisées ces dix dernières années (en incluant celle de 2014): inégalités d’accès aux formations selon le niveau de qualification ; système trop administré et rigide entièrement aux mains des organismes de formation ; absence de certification de la qualité des formations et des prestataires ; faible efficacité des dépenses de formation en termes de retour à l’emploi ou de productivité.  «Une réforme plus ambitieuse de la formation professionnelle sera nécessaire en France (…) qui devrait viser à mettre en relation directement les individus avec les prestataires»  Selon Bertrand Martinot et Marc Ferracci, la loi du 5 mars 2014 ne remet pas en cause l’architecture globale du système et son caractère administré. Ainsi les Opca (les collecteurs des financements des entreprises) «vont continuer à allouer une grande partie des ressources sur la base de critères peu lisibles». Quant aux dispositifs de formation à l’initiative du salarié (CPF et CIF), ils vont continuer de coexister, avec des canaux de financements distincts, malgré leurs similitudes. «La création du compte personnel de formation aurait pu être l’occasion d’une fusion de l’ensemble des dispositifs, Dif, Cif professionnalisation», regrettent les auteurs. L’étude émet par ailleurs des doutes sur l’efficacité de la réforme pour la formation des chômeurs, traditionnels parents pauvres des dispositifs. De fait, les fonds consacrés à leur formation passeront de 600 à 900 millions d’euros par an. Mais, selon l’Institut Montaigne, il y a de fortes chances que ces financements ne se substituent à des fonds existants. «Au total, l’impact réel de la réforme sur les ressources consacrées à la formation des chômeurs est assez incertain», jugent Marc Ferracci et Bertrand Martinot.  «La soutenabilité financière du compte personnel de formation est largement sujette à caution»  Quant au CPF, qui présente le grand intérêt de suivre l’individu tout au long de sa carrière professionnelle, y compris en cas de passage par la case chômage, il possède une grosse lacune: son système de financement. «Dans la configuration prévue, ce dispositif risque de rester un coquille vide, faute d’abondement suffisant», tranche en effet l’institut Montaigne. La loi prévoit qu’un actif peut cumuler, en neuf ans, jusqu’à 150 heures sur son CPF, pour suivre des formations certifiantes ou qualifiantes. Or, ce crédit est insuffisant pour permettre l’accès à ce type de formations. Des financements complémentaires sont donc inévitables (Pôle emploi, Unedic, Etat, régions pour les chômeurs ; entreprises et salariés eux-mêmes pour les actifs en poste). Pour l’Institut Montaigne, «la soutenabilité financière du CPF est largement sujette à caution», alors même que ce dispositif est la pierre angulaire de la nouvelle loi.

 

Traité transatlantique « trop d’opacité » (Fleur Pellerin)

Traité transatlantique « trop d’opacité » (Fleur Pellerin)

C’est  la secrétaire d’État au commerce extérieur qui l e dit, le traité avec les Etats-Unis est traité en toute opacité. En clair ce sont les technocrates de Bruxelles qui magouillent sans aucune légitimité démocratique. Pourtant Fleur Pellerin veut « contribuer au rayonnement international de la France ». La secrétaire d’État au Commerce extérieur, était l’invitée de BFM Business ce lundi 19 mai. Elle est revenue sur la notion de diplomatie économique. « Nous voulons renforcer notre influence et pousser l’intérêt de nos entreprises », a-t-elle déclaré. Si elle reconnaît que la situation peut être compliquée dans certains pays comme en Russie où « les intérêts des entreprises françaises ne sont pas forcément alignés avec la voix de l’Etat », elle a aussi mis en avant les réussites, notamment celle avec Alibaba. Vendredi 16 mai, la France a signé un accord pour renforcer la visibilité des produits tricolores sur le site d’e-commerce chinois. « En Chine, beaucoup de nos marques ont du mal à pénétrer le marché donc nous les aidons », s’est félicité Fleur Pellerin. Mais la diplomatie économique n’est pas mise en place qu’à l’étranger. La secrétaire d’Etat a donné, en effet, l’exemple des touristes qui viennent en France. Elle veut améliorer les demandes de visas des touristes, ou encore ouvrir certains magasins le dimanche. « Les touristes chinois sont ceux qui dépensent le plus, donc nos commerçants doivent avoir accès à cette clientèle d’où les discussions pour le travail du dimanche », tout en « respectant le dialogue social ». Par ailleurs, Fleur Pellerin est revenu sur le traité transatlantique. Et elle a fait, au nom de la classe politique, son mea culpa. « Nous aurions dû faire davantage de pédagogie ». La situation est compliquée: ce traité est négocié en toute confidentialité, mais certains pays comme la France demandent sa publication officielle. D’ailleurs, la secrétaire d’Etat salue le fait que le texte ait fuité sur internet. Concernant ce traité, Fleur Pellerin a essayé de rassurer les Français. Elle a expliqué que plusieurs lignes rouges ont été fixées et qu’en dernier recours, c’est le Parlement qui décidera de le ratifier ou non. « Si les lignes rouges ont été franchies, le Parlement ne le ratifiera pas ».

Traité de libre-échange UE-Etats-Unis : Juncker pour l’opacité

Traité de libre-échange UE-Etats-Unis : Juncker pour l’opacité

Curieuse conception de la démocratie pour Juncker qui pense finalemenet que les peules n’ont pas à connaître le contenu des discussions sur le traité de libre échange avec les Etats-Unis. C’est pourtant  l’un des principaux enjeux des élections européennes qui auront lieu le 25 mai prochain. La prochaine majorité du Parlement européen aura la lourde tâche de rejeter ou d’approuver le partenariat de libre-échange transatlantique, en discussion depuis l’été 2013 entre les États-Unis et l’Union européenne.  L’accord a logiquement été au centre du débat mettant aux prises Jean-Claude Juncker et Martin Schulz, candidats du Parti populaire européen (PPE) et du Parti socialiste européen (PSE) à la présidence de la Commission européenne ce mardi 13 mai. Négocié en secret par la Commission européenne et Washington, cet accord est régulièrement critiqué par ses détracteurs pour son opacité et l’absence de possibilité pour les citoyens, les médias et les parlementaires de suivre les discussions. Pour autant, Jean-Claude Juncker s’ »inscrit en faux contre l’idée que l’UE devrait dévoiler publiquement sa stratégie ». « Le jour où vous expliquez votre stratégie, vous êtes en train de la perdre », a indiqué le candidat du PPE. L’ancien président de l’Eurogroup souhaite d’ailleurs que « ce traité soit conclu » car il en va de « l’intérêt de l’Europe et des États-Unis ».  Les détracteurs du traité, qui vise à mettre en place une large zone de libre-échange entre les États-Unis et l’UE, regroupant plus de 800 millions de consommateurs, redoutent que l’accord entraîne un rééquilibrage des normes défavorable aux pays européens. Jean-Claude Juncker assure qu’il ne va « pas tirer vers le bas » les standards européens et que si « on s’éloigne de nos exigences, le Parlement européen le rejettera ». Le son de cloche est différent chez Martin Schulz. Le candidat socialiste à la présidence de la Commission européenne appelle à la « suspension des négociations pendant les élections ». « On ne peut pas négocier un tel projet pendant les élections », indique le social-démocrate allemand.  « Il en va du futur de nos relations avec les États-Unis, de la protection des consommateurs, de nos données. » Martin Schulz s’est dit également opposé à un accord « si les États-Unis ne respectent pas nos standards ».

Patrimoine: l’opacité de la transparence des parlementaires

 

Pas facile de tenir les engagements sur la transparence, les parlementaires PS n’en veulent pas. Curieux non ? En fait, ils veulent dissimuler leur patrimoine car en moyenne ces élus ne sont pas représentatifs de la population française ; en clair la plupart sont des nantis mais avec un discours gauchissant ; L’affichage par exemple du patrimoine de Marisol Touraine, soumise à l’impôt sur la fortune, a fait très mal dans sa région. François Hollande avait annoncé une transparence totale sur le patrimoine des parlementaires, mais face à l’opposition d’une majorité de députés PS, c’est un projet de loi en demi-teinte que le groupe socialiste s’apprête à valider, ce mardi, en commission.  Réunis en commission, les députés socialistes finalisent ce mardi le projet de loi sur la moralisation de la vie politique.  La transparence sera-t-elle opaque ? C’est ce que craignent certains élus de l’opposition à quelques heures de la validation du projet de loi sur la transparence des élus. Dans ce texte, plus question d’une diffusion publique du patrimoine des parlementaires. Ce patrimoine des élus sera uniquement consultable en préfecture, comme cela se fait déjà pour les déclarations d’impôts de tous les contribuables. Mais il sera strictement interdit de révéler le contenu de ce patrimoine.   Autre modification sur le texte initial : seule une poignée de professions resteraient interdites aux députés et aux sénateurs. Mais il serait finalement toujours possible d’être avocat et député. Ce compromis aurait été validé par Matignon et l’Elysée et le projet de loi sur la moralisation de la vie politique devrait être devant les députés le 17 juin. Début avril, après les aveux de Jérôme Cahuzac, François Hollande avait annoncé un projet de loi imposant aux parlementaires la diffusion publique de leur patrimoine. Le chef de l’Etat souhaitait que les maires des grandes villes soient aussi concernés. Pour Thierry Mandon, député socialiste de l’Essonne et porte-parole du groupe PS à l’Assemblée, par ailleurs invité ce mardi sur RMC, le système qui doit être mis en place n’est en aucun cas un recul du gouvernement. « Le système qui va être mis en place, un système de consultation possible par les citoyens en préfecture des éléments de patrimoine déclaré par le parlementaire, existe dans d’autres pays, notamment en Europe. Il y a bien une transparence car ces informations sont accessibles à tout le monde ». François de Rugy, député EELV de Loire -Atlantique (coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée) est plutôt déçu par ce projet de loi. La transparence annoncée depuis l’affaire Cahuzac, il ne la voit pas dans ce texte.  « Tenons l’engagement pris devant tous les Français par le président de la République. Cet engagement, c’est celui de la transparence totale. Quand on pourrait aller consulter le patrimoine d’un élu, on ne pourrait pas faire état de ce qu’on a consulté ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Mais de quoi a-t-on peur avec la transparence ».




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