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Durcissement probable de la position de la BCE contre l’inflation

Durcissement probable de la position de la BCE contre l’inflation

Il résulte de la dernière réunion de la BCE qu’un durcissement est sans doute à prévoir de la part de la Banque centrale pour lutter contre une inflation qui se maintient un très haut niveau (10%) en moyenne dans l’union européenne. Plusieurs relèvements des taux d’intérêt sont donc à prévoir et prochainement de l’ordre de trois quarts de point.

L’inflation moyenne 10 % et la faiblesse des taux d’intérêt portent un coup à l’euro actuellement sur une tendance baissière et maintenant à peu près à égalité en valeur avec le dollar. Un dollar qui bénéficie du soutien de taux d’intérêt plus substantiels. Cela d’autant plus que les perspectives de croissance en Europe ne cessent d’être révisées à la baisse et que la récession semble se préciser plus rapidement que prévu.

Par ailleurs la banque centrale paraît décidé à réduire de manière assez sensible la dimension de son bilan.

Lors de la dernière réunion de la BCE, il a été souligné que le gigantesque bilan de la banque centrale constituait encore, par sa taille, un élément de politique monétaire soutenant l’économie. Et « qu’il était justifié » de rappeler que le Conseil de gouverneurs était prêt « à ajuster l’ensemble de ses instruments pour faire en sorte que l’inflation revienne à son objectif de 2 %. »
Autrement dit, les membres de la BCE ont ouvert la porte à une réduction de son bilan . Christine Lagarde avait pourtant assuré, lors de la conférence de presse, que toute discussion sur ce point était prématurée. Cela pourrait signifier que le « quantitative tightening » (QT) interviendrait plus rapidement qu’attendu.

Lancer un QT ferait immédiatement grimper les taux longs européens, ceux de la dette des Etats. Or ceux-ci ont déjà fortement grimpé depuis le premier tour de vis de la BCE , en juillet. Le taux français à 10 ans et son équivalent allemand ont pris 90 pb. En outre, le risque d’écartement des spreads (écart des taux) entre les pays de la zone euro augmenterait.
Cette perspective ne semble pas effrayer la banque centrale. Au cours des deux derniers mois, selon les chiffres qu’elle a publiés, elle n’a pas racheté de dette italienne dans le cadre des réinvestissements de son programme d’achat d’urgence. Laissant le taux transalpin bondir de 160 pb sur la période.

Algérie : du gaz contre des visas ?

Algérie : du gaz contre des visas ?

 

Pour remplacer le gaz russe, Emmanuel Macron tente de se rabibocher avec Alger.

 

Une sorte de marchandage urgent est en cours sans doute pour échanger le gaz précieux qui manque notamment contre des visas NDLR

Dans le cadre de sa diplomatie du gaz, la nouvelle visite d’Emmanuel Macron en Algérie marquera-t-elle un nouveau départ dans la relation avec la France ? Après les ratés des premiers voyages, l’élection d’un nouveau président aurait pu en offrir l’espoir, avec à la clef plus de coopération économique. Mais après la polémique sur la « rente mémorielle » et celle sur l’existence d’une nation algérienne, la réconciliation reste de façade. Le président Tebboune doit d’ailleurs partir prochainement en visite officielle à Moscou et à Pékin.( papier de la Tribune)

 

Jusqu’à présent, l’Algérie n’avait guère porté chance à Emmanuel Macron ! Et ce n’est pas faute d’essayer ! Dès sa campagne présidentielle de 2017, le futur président avait ainsi tenu à établir une relation forte avec ce géant de la Méditerranée et de l’Afrique. À l’époque, le candidat Macron s’était même déplacé avec toute une partie de son staff durant deux jours à Alger, multipliant les prises de contact, notamment avec les oligarques algériens, pourtant symboles d’un « système » à bout de souffle. Comme à son habitude, il avait alors fait de nombreuses promesses.

Malheureusement, lors de ce voyage à Alger, les couacs se multiplient. Par exemple, le candidat se recueille sur la tombe de Roger Hanin, héros de la série télévisée « Navarro ». Il fleurit alors la sépulture du comédien, ce qui ne se fait pas dans la tradition juive, s’y rend sans prévenir les proches du défunt, et encore mieux, se retrouve accompagné d’une personne se revendiquant comme faisant partie de la famille ce qui n’était pas le cas… Un épisode révélateur du manque d’expérience du futur président et de son équipe…

On s’en souvient encore, Emmanuel Macron avait aussi créé lors de ce déplacement une énorme polémique en France en expliquant à un journaliste de la télévision algérienne que la colonisation française avait été un « crime contre l’humanité ». Ces paroles avaient suscité un tollé en France, notamment chez les Pieds Noirs. Mais surtout, la principale imprudence que commet à l’époque le candidat Macron, c’est de se lier avec l’ensemble des vieux réseaux du pouvoir politique et économique algérien, ceux-là même qui seront contestés par le peuple algérien lors de la révolution du Hirak au printemps 2019. Du jour au lendemain, plusieurs connaissances d’Emmanuel Macron vont se retrouver en prison. Et ces liens vont peser ensuite bien lourds dans les relations entre les deux États.

Fin 2019, l’élection d’un nouveau président, Abdelmadjid Tebboune, aurait pu être l’occasion d’un nouveau départ pour Emmanuel Macron en Algérie. À l’inverse, les relations vont se dégrader encore un peu plus. Début 2020, un projet de voyage du président français à Alger est reporté. À l’automne 2021, les tensions aboutissent à un point de quasi non retour, à quelques mois de la présidentielle française. Lors d’une rencontre avec des jeunes algériens et franco algériens à l’Elysée et un journaliste du Monde, le président use d’un langage peu diplomatique : il dénonce alors l’utilisation d’une « rente mémorielle » par les autorités algériennes, assure que l’histoire officielle de l’Algérie est « totalement réécrite », et ose se demander s’il existait une nation algérienne avant la colonisation française, tout en rappelant que l’Algérie avait été aussi colonisée par les Turcs…

Ces propos chocs provoquent immédiatement un tollé en Algérie. Et ils tombent au plus mal : deux jours plus tôt, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé que la France allait réduire de moitié l’octroi des visas pour l’Algérie et le Maroc, et l’Algérie avait déjà, en réaction, rappelé son ambassadeur en France. Résultat, l’Algérie décide d’interdire le survol du pays aux avions militaires français qui participent à l’opération Barkhane au Sahel. Dans les jours qui suivent, la tension monte encore d’un cran. Alger multiplie les « cartes postales » inamicales à l’égard du président français. Mais après une assez longue période de latence, la situation revient peu à peu à la normale, notamment après un voyage éclair à Alger de Jean-Yves Le Drian, alors ministre des Affaires étrangères, début décembre 2021, « pour amorcer la réconciliation franco-algérienne », selon un conseiller élyséen.

Huit mois plus tard, la visite d’Emmanuel Macron en Algérie est donc placée sous le signe de la jeunesse et de l’innovation. Comme à son habitude, le président français va profiter de son voyage pour rencontrer de jeunes entrepreneurs algériens mais aussi des artistes. Ce sera aussi l’occasion pour Emmanuel Macron de rencontrer la nouvelle organisation patronale en Algérie, le Crea (le conseil du renouveau économique algérien), présidé par Kamel Moula, qui rassemble des entreprises privées et publiques et souhaite rompre avec l’affairisme des dernières années du président Bouteflika. Voilà pour la « communication ».

L’Elysée préfère minimiser l’aspect business du voyage. Pas question pour le château de laisser entendre que la France tente de se rabibocher avec l’Algérie pour cause de guerre en Ukraine et de crise énergétique. Pas question non plus de laisser entrevoir la signature de gros contrats alors les espoirs de Paris dans ce domaine sont minces au vu du niveau de la « relation bilatérale » depuis plusieurs années. « Les relations sont vidées de tout contenu probant et convainquant. Elles se limitent à la sécurité, au Sahel, à la question migratoire, à la « mémoire » », tacle un bon connaisseur des relations entre Algérie et France.

Dans la délégation française, on trouve toutefois des poids lourds. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire est accompagné de Rémy Rioux de l’Agence Française de Développement et Nicolas Dufourq de la BPI. Les grands patrons Xavier Niel et Rodolphe Saadé (CMA CGM), tous deux proches d’Emmanuel Macron, sont également du voyage, ainsi que Catherine MacGregor, la directrice générale d’Engie qui vient de signer un nouveau contrat avec la Sonatrach, la société d’hydrocarbure algérienne, ou le haut cadre d’Ardian, François Touazi, très proche d’Emmanuel Macron. À noter également, la présence notable d’Arnaud Montebourg, devenu, depuis 2018, le président de l’association France Algérie. Selon plusieurs sources, on assiste en coulisses à un rapprochement de l’ancien ministre du Redressement productif avec Emmanuel Macron. Un soupçon d’union nationale dans l’équipe France ?

C’est que pour la France, l’urgence est là. Alors que les forces françaises se sont retirées du Mali et que la Russie pousse ses pions partout en Afrique, son influence décroit à vitesse grand V sur tout le continent. Au Maghreb, la France n’a pas que des difficultés avec Alger, les relations entre Emmanuel Macron et le roi du Maroc, Mohammed VI, sont devenues « exécrables », selon plusieurs observateurs. Une situation périlleuse alors que la France cherche à diversifier ses approvisionnements énergétiques depuis la guerre en Ukraine, et en particulier en gaz. Les Algériens l’ont bien compris et se laissent courtiser, mais pas à n’importe quelles conditions.

À l’image de la Turquie, l’Algérie maintient une diplomatie efficace et surtout tous azimuts. Entre son armée qui dispose des liens forts avec la Russie, ses excellentes relations avec les pétroliers américains, ses entrées en Iran et en Turquie, ses ressources minières, notamment en métaux rares, et son ouverture à la Chine, le pays sait largement se débrouiller économiquement sans la France. Selon nos informations, le président Tebboune doit d’ailleurs partir prochainement en visite à Moscou et à Pékin.

Dans ce contexte, la partie pour Emmanuel Macron est loin d’être gagnée. Si TotalEnergies a également signé un nouveau contrat de gaz en juillet dernier, la concurrence reste rude entre pays européens. L’Italie, qui dispose d’un gazoduc direct avec l’Algérie, a ainsi signé un contrat de gaz géant au printemps dernier, sans concertation avec ses voisins du « vieux continent ». En cette fin d’été, alors que l’opinion publique française craint désormais l’arrivée de l’hiver, la France tente ainsi de se placer dans cette voie italienne vis-à-vis de l’Algérie. « Macron essaye de se placer en sauveur de l’Europe sur le dossier du gaz », ironise un franco algérien proche du cabinet Tebboune. L’Elysée espère profiter des très mauvaises relations que le pays entretient avec l’Espagne depuis plusieurs mois. L’Espagne qui, comme l’Italie, dispose également d’un gazoduc direct avec les ressources du Sahara.

Reste que l’Algérie ne pourra pas résoudre l’équation européenne d’approvisionnement en gaz. Si ses ressources restent très bon marché par rapport au gaz de schiste américain, le fameux « gaz de la liberté », poussé par Biden après avoir été poussé par Trump, les sous investissements de ces dernières années dans la filière algérienne du pétrole et du gaz l’empêche d’augmenter largement sa production face à l’urgence européenne. Et il faudra encore un peu de temps avant que le projet d’un gazoduc entre Lagos et Alger voit le jour. Cette voie transsaharienne, permettrait alors à l’Europe de pouvoir puiser, via les gazoducs algériens, dans les nouveaux gisements de gaz au large du Nigéria, qui jusqu’à présent est obligé d’exporter en GNL. Une chose est sûre : il est bel et bien fini le temps où les Européens pouvaient imposer leurs vues au continent africain. Que les occidentaux le veuillent ou non, assisterait on l’établissement d’un ordre international plus juste, malgré la montée des tensions entre super puissances ?

Suez Veolia : Référé contre Veolia

Suez Veolia : Référé contre Veolia

Il est clair que la problématique de l’emploi n’a pas été prise en compte dans l’éventuel projet de regroupement entre Suez et Veolia. Pour preuve les instances consultatives des salariés n’ont pas été consultées. Le  regroupement se traduira inévitablement par des doublons de superstructure, aussi par des pertes de marché dans la mesure où les collectivités locales seront condamnées à choisir entre l’entité regroupée Suez Veolia et un autre opérateur le plus souvent étranger (le troisième opérateur français, la SAUR ne joue qu’un rôle marginal).

Le Comité social et économique de Suez et celui de l’établissement Suez Eau France siège viennent d’obtenir du tribunal de Paris l’autorisation d’assigner Engie et Veolia en référé pour demander la suspension du projet de rachat par Veolia tant qu’il n’en auront pas été informés et consultés régulièrement, ont-ils annoncé mardi.

“Le tribunal a fixé l’audience de référé au 29 septembre pour entendre les parties, y compris le Groupe Suez”, précisent-ils dans un communiqué.

“Le CSE et l’ensemble des salariés du Groupe Suez, fortement mobilisés aujourd’hui encore pour faire entendre leur opposition à ce projet de rachat, se réjouissent de cette décision du tribunal. Elle ouvre la voie à la prise en compte des intérêts des salariés, extrêmement inquiets des conséquences sociales de cette opération. Les syndicats chiffrent à plus de 10.000 les suppressions d’emplois qui en découleraient, dont 4.000 à 5.000 en France”, ajoutent les deux CSE.

Présidentielle 2022 : un sondage donne à Macron 55 % contre 45 % à Le Pen

Présidentielle 2022 : un sondage donne à Macron 55 % contre 45 % à Le Pen

Un  sondage Ifop-Fiducial pour CNews et Sud Radio montre qu’ Emmanuel Macron et Marine Le Pen seraient au coude-à-coude au premier tour, avec respectivement 26% à 28% et 27% à 28% des voix, en fonction des scénarios testés.

Quel que soit le candidat de la droite, le chef de l’État et la présidente du Rassemblement national le distanceraient très largement : François Baroin et Xavier Bertrand plafonneraient tous les deux à seulement 12% des suffrages. Ce qui les placerait dans un mouchoir avec Jean-Luc Mélenchon, donné à 11% face au président de la région des Hauts-de-France, et 12% face au président de l’Association des maires de France.

Derrière, aucun autre candidat n’atteindrait la barre des 10%. Si Yannick Jadot se présente pour Europe Écologie-Les Verts, le troisième homme des européennes plafonnerait à 8%. Quant au souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), il oscillerait entre 5% et 5,5%. Enfin, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, diviserait par deux le score de son camp par rapport à 2017, puisqu’il s’effondrerait à 3% des voix.

 

Pause

Déficit : pas de sanction européenne contre la France

Déficit :  pas de sanction européenne contre la France

Grâce aux frasques fiscales de Juncker (et de son pays le Luxembourg), la France pourrait n’être pas sanctionnée pour ses déficits par la commission européenne. Juncker cherche à se remettre en grâce auprès de la France et la France est bien contente de n’être pas punie officiellement. Merci aux turpitudes fiscales du Luxembourg ! La France pourrait bien obtenir un délai supplémentaire de la part de Bruxelles pour réduire son déficit sous les 3%.  Mais encore faut-il trouver un moyen de rendre ce délai acceptable aux yeux de tous. Tout l’enjeu est de pouvoir accorder plus de temps à la France sans mécontenter un certain nombre de pays européens.  C’est le dilemme sur lequel se penche la Commission européenne. Certains pays, en effet, n’admettent pas que la France puisse à nouveau obtenir plus de temps, alors qu’eux ont pris des mesures drastiques pour réduire leurs déficits. La Commission n’a pourtant pas du tout l’intention de sanctionner la France. Pierre Moscovici l’a encore expliqué ce lundi matin.   »Quand des sanctions sont nécessaires, elles doivent pouvoir être prises, c’est l’objet même d’une dissuasion. Mais c’est toujours mieux de ne pas sanctionner car la sanction est un échec », a ainsi affirmé le Commissaire européen en charge des Affaires économiques.   »Cela veut dire qu’on a pas réussi à convaincre du côté de l’Union européenne. Et du côté du pays cela veut dire qu’il est puni. C’est une attitude infantile », a-t-il poursuivi.   »Moi je n’ai pas cette attitude-là, il ne s’agit pas de traiter des pays comme des élèves, des enfants, il s’agit d’avoir un dialogue serein, constructif, pour faire en sorte d’aboutir à des accords qui permettent d’éviter les sanctions parce que les uns et les autres ont été capables de faire des gestes », a encore insisté Pierre Moscovici.  Toutes les négociations tournent donc autour des gages que la France est en mesure d’apporter. « Le gouvernement français doit prouver qu’il fera bien les réformes promises, explique à BFM Business un diplomate européen.  »Il faut que les mesures soient claires et précises », indique-t-on. En clair, Bruxelles attend davantage des précisions sur la forme que sur le fond, pour que la copie de l’exécutif français soit admissible aux yeux de tous.

Valls : coup de menton contre les patrons !

Valls : coup de menton contre les patrons !

Encore un nouveau coup de mentons contre les patrons cette fois pour leur demander de créer des emplois. En fait, un coup de menton surtout politique mais qui sur le plan économique ne peut servir à grand chose. En effet les patrons ne pourront embaucher que su la croissance revient et en même temps si  leurs carnets de commandes se regarnissent ; Manuel Valls va donc faire semblant de demander  des comptes au patronat. Mardi 4 novembre, le Premier ministre va ainsi réunir les partenaires sociaux pour faire le point sur les aides aux entreprises, qui représentent un peu plus de 40 milliards d’euros.  L’objectif est de rappeler que ce geste n’est pas à sens unique. « Quand la nation toute entière consent un effort aussi important, il faut que les entreprises assument leurs responsabilités », déclarait ainsi Manuel Valls dans un entretien à L’Obs, le 22 octobre dernier.  Le message est donc clair: le patronat doit désormais passer des paroles à l’acte. Dans cette optique, un nouvel outil va être mis en place pour suivre de près les efforts du patronat. Ainsi le comité du suivi du CICE (Crédit d’impôt compétitivité pour l’emploi) va être élargi pour être transformé en un comité de suivi et d’évaluation des aides publiques aux entreprises, animé par Jean Pisani-Ferry, commissaire général à la stratégie et à la prospective. Il s’agira ainsi de veiller de près à ce que le patronat tienne ses engagements sur l’emploi et l’investissement. L’exécutif a toujours en tête le fameux pin’s de Pierre Gattaz, qui promettait la création d’un million d’emplois. Une communication qui a passablement agacé le gouvernement.   »Monsieur Gattaz avait un pin’s à un million: qu’il tienne sa promesse », a ainsi rappelé Michel Sapin dimanche dans l’émission Tous Politiques. « Ce que je souhaite aujourd’hui, c’est que le patronat français cesse d’être dans une revendication qui se nourrit d’elle-même, pour être dans la mobilisation : c’est dans l’intérêt des entreprises », a-t-il poursuivi. Evidemment le discours est sensiblement différent du côté du patronat. « On nous dit qu’on fait des cadeaux aux entreprises. Mais ce discours est insupportable. Car on a alourdi de 30 milliards d’euros ces dernières années les charges sur les sociétés », déclarait Pierre Gattaz à l’Opinion vendredi dernier.  Dans cette interview, le patron du Medef soulignait aussi que les décrets d’application du pacte tardaient à paraître. « Les fédérations veulent jouer le jeu (du pacte de responsabilité, ndlr) mais sont très énervées par tous les messages » du gouvernement, poursuivait-il.  Les négociations sur les contreparties du pacte de responsabilité se font actuellement au niveau des branches. Pour le moment, seuls deux secteurs ont signé des accords sur l’investissement et l’emploi, à savoir la chimie et la métallurgie.  Les banques via l’Association française des banques (AFB), ont elles proposé entre 40.000 et 42.000 recrutements entre 2015 et 2017. Un objectif jugé insuffisant par la CFDT qui estime que le pacte de responsabilité doit rapporter au secteur « 1,3 milliard d’euros ». Pierre Gattaz veut aboutir « à une dizaine d’accord d’ici à la fin de l’année ».

 




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