Argent et politique : « on est loin de la transparence » (de Courson)
Dans le contexte de l’affaire Cahuzac, revient la récurrente question du rapport entre l’argent et la politique. Une question qui est de loin d’être réglée considère Charles-Amédée de Courson, député UDI de la Marne qui pourtant n’est pas vraiment un gauchiste. Effectivement la loi sur la transparence impliquant l’obligation de déclarer le patrimoine des députés n’a pas changé grand-chose. En réalité la déclaration n’est pas vraiment publique puisque les déclarations ne sont pas publiées. Elles sont seulement consultables par les citoyens mais à condition de ne rien divulguer. Une loi qui traduit bien toutes les ambiguïtés qui demeurent entre les élus et l’argent. Si cette loi est aussi bancale c’est à la demande même des élus qui ont considéré que la transparence souhaitée constituait une atteinte à la vie privée. L’argument n’est pas totalement faux mais la vérité c’est que les députés ne souhaitent pas montrer de façon claire à quelle couche sociologique ils appartiennet. La plupart sont en effet des bourgeois ou des petits bourgeois disposant d’un patrimoine confortable acquis ou conforté par les revenus finalement substantiels d’un élu national. (Surtout si on ajoute les différents avantages officiels liés à la fonction). La plupart des responsables nationaux ont par ailleurs sous-estimé leur patrimoine y compris d’anciens présidents de la république (ou actuel) ; ceci vaut aussi pour les principaux candidats à l’élection de 2017. Pas étonnant qu’il y ait eu autant d’opposants à la loi sur la transparence du patrimoine des élus nationaux. Un des principaux opposants à cette mesure était notamment le président de l’assemblée nationale politiquement positionnée plutôt assez à gauche mais à la situation sociale plutôt à droite. Une totale transparence du patrimoine révélerait l’immense coupure sociologique entre les couches populaires(ou simplement le français moyen) et ceux qui gouvernent. Sur France Info , Charles de Courson, ancien président de la commission d’enquête parlementaire chargée de l’affaire Cahuzac a fait le point sur la transparence des déclarations de patrimoine des députés, trois ans après le scandale impliquant le ministre du Budget, poursuivi pour fraude fiscale et blanchiment pour avoir omis de déclarer un compte en Suisse, et dont la suite du procès sera déterminée ce mercredi. Dans la foulée du scandale, une loi sur la transparence de la vie publique avait été votée, un texte « très imparfait » pour Charles-Amédée de Courson. « Trois ans après on est loin de la transparence promise par l’exécutif, mais on a progressé dans certains domaines », a-t-il concédé. Parmi les nouveautés de cette loi, la création d’une haute autorité de la transparence, mais le député a précisé qu’elle ne publie pas les déclarations, les patrimoines n’étant « consultables qu’en préfecture du lieu où le parlementaire est élu » ajoutant qu’il y a « interdiction de prendre des notes, de photographier et de publier quoique ce soit ». « Cette classe politique donne le sentiment qu’elle a beaucoup à cacher », a observé Charles-Amédée de Courson. Selon lui, certains de ses collègues « estiment que c’est une atteinte à leur vie privée », et que « c’est une attitude culturelle de la classe politique française à l’égard de l’argent », dont il ne faut pas parler, qu’il faut cacher. « C’est pire que tout », a déploré le député UDI, car selon lui « l’immense majorité des parlementaires sont des gens intègres et honnêtes. »
TF1- Jean-Pierre Pernaut absent pendant une semaine : on fait comment pour l’info ?
TF1- Jean-Pierre Pernaut absent pendant une semaine : on fait comment pour l’info ?
Un drame évidemment, Jean-Pierre Pernaut sera absent des écrans de TF1 pendant une semaine. Autant dire que la France sera privée d’information pendant la même période. On ne saura donc pas comment un retraité de Romorantin a fabriqué une tour Eiffel d’un mètre de haut avec des allumettes ou comment le curé de Carpentras a réussi à relancer un groupe de majorettes en difficulté. L’émission de TF1 à midi constitue un rituel incontournable pour connaître ce qui se passe dans la France profonde, c’est un peu comme la messe le dimanche à la télé : un bruit de fond qui met de l’ambiance dans la cuisine. Dans nombre de maisons de retraite on risque d’être complètement désorienté. Pas étonnant que TF1 perde des parts de marché si elle supprime maintenant l’info dégoulinante de bons sentiments et débordante de banalités rurales. Heureusement Jean-Pierre Pernaut ne sera absent qu’une semaine mais c’est sur une seule jambe qu’il tiendra l’antenne. Pour apitoyer encore un peu plus une audience défaillante, Jean-Pierre Pernaut on envisage même de lui faire présenter le journal dans un fauteuil roulant ; l’objectif étend de trouver encore une meilleure adéquation entre la ligne éditoriale et les téléspectateurs potentiels. Le présentateur du JT de 13 heures sur TF1 a donc subi, dans l’après-midi du vendredi 2 octobre, une opération en urgence après avoir chuté la veille au soir. Il souffre d’une rupture d’un ligament à une jambe. Dès lundi 5 octobre, le journaliste de 65 ans sera remplacé à la présentation du journal par Jacques Legros, son habituel joker. Même s’il devra porter une attelle pendant au moins un mois, Jean-Pierre Pernaut souhaite revenir au plus vite… si l’on peut dire !