Moscovici découvre que la Chine est omniprésente en Afrique !
Moscovici vient de faire une grande découverte : le recul de l’influence de la France en Afrique et son remplacement par la Chine. Il y a longtemps que la France ne pèse plus grand-chose sur le continent africain d’abord parce que l politique de coopération est complètement inefficace (ambassades repliées sur elles mêmes, ONG qui souvent confondent tourisme et coopération, absence de contenu à la politique de codéveloppement, recentrage de la politique internationale sur l’Europe et l’Asie) Des discours certes pendant que la chine mène de actions concrètes. Actions souvent favorisée par la corruption et l’indifférence à l’égard des questions de démocratie. Les entreprises françaises doivent passer à l’offensive pour endiguer l’influence grandissante de la Chine sur les marchés africains de plus en plus compétitifs, a cependant estimé samedi le ministre des Finances, Pierre Moscovici. Si la France, ancienne puissance coloniale, conserve des liens privilégiés avec de nombreux pays du continent, elle est de plus en plus concurrencée par la multiplication des investissements des entreprises chinoises. « Il est évident que la Chine est de plus en plus présente en Afrique. Les entreprises françaises qui en ont les moyens doivent passer à l’offensive », a déclaré Pierre Moscovici à la presse lors d’une visite en Côte d’Ivoire. « Elles doivent être présentes sur le terrain. Elles doivent se battre », a ajouté le ministre des Finances. Il a insisté sur la nécessité pour les entreprises françaises de conquérir des marchés notamment en Afrique sub-saharienne, région, a-t-il dit, dont le taux de croissance de 5,5% en 2012 est le deuxième plus important après celui de l’Asie. « Le phénomène nouveau est que la croissance africaine a le potentiel de stimuler la croissance en France. Nous devons être présents », a-t-il poursuivi. Les échanges commerciaux de la Chine avec l’Afrique ont dépassé 166 milliards de dollars (128 milliards d’euros) en 2011, selon des statistiques chinoises tandis que les exportations africaines, principalement des matières premières nécessaires à l’industrie, s’élevaient à 93,2 milliards de dollars contre 5,6 milliards au cours de la décennie écoulée. En juillet, Pékin a offert à plusieurs pays africains des prêts de 20 milliards de dollars sur trois ans, soit le double du montant proposé sur les trois années précédentes.