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Détournement de fonds aux jeux olympiques de 2024

Détournement de fonds aux jeux olympiques de 2024

Ce n’est pas la première fois ni sans doute la dernière que des organisations sportives internationales sont soupçonnées de détournements de fonds. C’est encore le cas pour le comité d’organisation des JO de 2024.

Le ministère public a confirmé partiellement une information de France Télévisions en précisant que ces perquisitions étaient effectuées dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes respectivement en 2017 et 2022, sur des soupçons de prise illégale d’intérêts et de favoritisme. Elles sont relatives à des marchés attribués dans le cadre de l’organisation des Jeux.

La première enquête, ouverte en 2017 est menée par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Elle est relative à une série de marchés attribués « par plusieurs pouvoirs adjudicateurs successifs liés aux JO, notamment le Cojo et le GIP 2024 (le comité de candidature qui précédait le Cojo, NDLR) », a précisé le PNF.

L’enquête concerne plus précisément, d’après le ministère public, des soupçons de « prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics, favoritisme et recel de favoritisme ».

La seconde enquête concerne la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), dans le centre-ouest de Paris et d’autres sites ainsi que le Cojo, selon le PNF.

D’après le PNF, cette deuxième procédure, a été déclenchée en 2022 et confiée à la BRDE, la brigade financière de la police judiciaire parisienne, pour des soupçons de prise illégale d’intérêts, favoritisme et recel de favoritisme.

Toujours selon le PNF, elle a pour objet plusieurs marchés passés par le Cojo et la Solideo, après un contrôle de l’Agence française anticorruption (AFA). Cela concernerait des « contrats de conseil » sur « différents sujets », d’après une source proche du dossier.

D’après une autre source proche du dossier, l’une de ces deux procédures est relative à de potentiels conflits d’intérêts en lien avec Edouard Donnelly. Le directeur exécutif des opérations du Cojo avait été auparavant prestataire des JO via sa société RNK.

Des rapports pointent des « conflits d’intérêts »
A ce jour, aucune annonce d’enquête judiciaire visant le comité n’était connue. Le Cojo « collabore pleinement avec les enquêteurs pour faciliter leurs investigations », a affirmé le comité.

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Deux rapports de l’agence française anti-corruption (AFA) concernant l’organisation des JO, publiés en avril 2021, dont l’AFP a pris connaissance, mettaient en lumière des « risques d’atteintes à la probité » et de « conflits d’intérêts ». Les inspecteurs de l’AFA ont également estimé que la procédure générale relative aux achats est « imprécise et incomplète », et pointe « des situations de potentiels conflits d’intérêts non maîtrisés ».

Ces deux rapports, publiés début 2021, que le Canard Enchaîné avait déjà évoqué il y a près d’un mois, concernent le Comité d’organisation (Cojo) et à la Solideo… les deux entités actuellement perquisitionnées. A noter que la Cour des comptes suit attentivement l’activité du Cojo et devrait publier un rapport prochainement.

« Cela va leur coller à la peau »
David Roizen, expert en politique publique sportive, est revenu, pour l’AFP, sur ces perquisitions. « Ce n’est pas forcément une surprise. Il y avait déjà eu deux alertes, une venant de l’AFA et l’autre d’un ancien membre du Cojo, qui avait d’ailleurs été licencié ensuite ».

« Vis-à-vis de tout le monde, ces perquisitions sont catastrophiques. Ils viennent de perdre leur crédibilité, notamment sur le devoir d’exemplarité (…) cela va leur coller à la peau jusqu’aux JO », explique-t-il.

Ces perquisitions arrivent dans un contexte déjà tendu. En effet, dix ouvriers qui ont travaillé sans papiers sur les chantiers des JO-2024, ont assigné plusieurs géants du BTP, à savoir Vinci, Eiffage, Spie Batignolles et GCC, aux prud’hommes de Bobigny (Seine-Saint-Denis), afin d’avoir une « reconnaissance » de leur travail et le versement des arriérés de salaires.

Le parquet de Bobigny avait ouvert, il y a un an, une enquête préliminaire pour « travail dissimulé »et « emploi d’étranger sans titre en bande organisée » après que des contrôles ont permis de montrer que plusieurs travailleurs étaient en situation irrégulière sur un chantier olympique.

(Avec AFP)

Jeux olympiques Paris 2024: Des risques économiques et sportifs

Jeux olympiques Paris 2024: Des risques économiques et sportifs

 

Un papier du Monde (extrait) explique les risques que prend la France a organisé des JO en 2024.

La réussite des Jeux de Paris suppose que soient menés à bien en temps et en heure les chantiers prévus pour les accueillir dignement, et que les athlètes français y brillent. Or des regrets ou des inquiétudes se font jour sur ces deux plans.

Après Tokyo, le drapeau olympique flotte depuis lundi sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris, officialisant le choix de la capitale française pour les prochains Jeux olympiques (JO) d’été, qui s’ouvriront dans trois ans à peine, le 26 juillet 2024. Pour Paris, qui n’a pas accueilli les Jeux depuis 1924, mais aussi pour la France qui ne les a organisés que cinq fois depuis leur renaissance en 1894, ce compte à rebours désormais lancé représente une série considérable de défis.

Coup de projecteur planétaire sur un pays prestigieux menacé de déclin et sur sa capitale qui fait toujours rêver partout dans le monde, adhésion populaire à une grande machinerie sportive à l’heure du localisme et de la sobriété, promotion de la Seine-Saint-Denis, département le plus jeune et le plus cosmopolite de France… Les JO de Paris constituent une exceptionnelle occasion, non seulement de mettre en valeur le pays et sa diversité, mais aussi de faire rêver et de rassembler des Français que l’anxiété sanitaire porte à la division et au repli.

Plus prosaïquement, la réussite des Jeux de Paris suppose que soient menés à bien en temps et en heure les chantiers prévus pour les accueillir dignement, et que les athlètes français y brillent, confirmant le rôle mobilisateur d’une pareille échéance pour le sport national. Or des regrets ou des inquiétudes se font jour sur ces deux plans.

Un échec cuisant

Si les principales constructions neuves, comme l’Arena de la porte de La Chapelle, à Paris, ainsi que le village des athlètes et le centre aquatique à Saint-Denis, sortent de terre dans les temps, le retard pris par le chantier des nouvelles lignes de métro qui doivent desservir Le Bourget a obligé les organisateurs à revoir l’implantation de certaines compétitions et d’un centre de presse. Alors que l’agglomération parisienne piaffe depuis plus d’une décennie pour organiser les Jeux et que la desserte de la banlieue nord par le Grand Paris Express est cruciale pour les habitants, c’est un échec cuisant.

 

Quant à la moisson de médailles espérée pour la France, elle apparaît tout sauf certaine. Certes, les performances des sportifs français à Tokyo en basket, handball et volley représentent un exploit inédit. Que les Français brillent dans ce triptyque « BHV », ces sports largement pratiqués dans le cadre scolaire et dans les clubs, est un hommage aux professeurs d’éducation physique et sportive et aux bénévoles. C’est aussi une bouffée d’air pour des milliers d’associations sportives qui ont souffert de la crise sanitaire.

Pourtant, le triomphe des « sports co » français est l’arbre qui cache la forêt. Les échecs en athlétisme, natation, boxe et cyclisme n’ont pas permis d’atteindre la « quarantaine de médailles » espérée par Emmanuel Macron à l’ouverture de Jeux de Tokyo. Avec 33 récompenses, la France se classe huitième au tableau des médailles, loin derrière la Royaume-Uni – 65 médailles –, qui s’affirme depuis les Jeux de Pékin en 2008 comme la principale puissance olympique européenne.

 

 

Jeux olympiques: comme en économie, la France à la traîne

Jeux olympiques: comme en économie, la France à la traîne

 

La France a obtenu des résultats spectaculaires dans quelques disciplines comme le handball, le basket-ball, le volley-ball ou encore le judo. Des victoires remarquables mais qui cachent  un peu la forêt du grand vide sportif du pays. En effet, la France n’a obtenu à Tokyo que 33 médailles soit un score aussi mauvais que celui réalisé à Athènes en 2004. La question qui se pose est de savoir si la France sera prête pour les jeux qu’elle organise sur son sol en 2024. Rien n’est sûr car le déclin est général dans le pays.

 Les résultats sportifs sont d’une certaine manière le reflet de la vie socio-économique caractérisée par un manque de compétitivité, d’innovation et aussi du courage. Résultat des déficits abyssaux, un chômage record comme le prélèvement obligatoire. L’autre caractéristique de la France, c’est l’écroulement de son système de formation scolaire  qui nous renvoie dans les dernières places du classement international dans toutes les disciplines.

Pour 2024, les délais sont sans doute trop courts pour renverser les tendances sur le plan sportif. Il faudrait pour cela un immense plan de mobilisation pour systématiser la détection des sportifs actuellement en milieu scolaire. Or souvent la discipline sportive en milieu scolaire est réduite à pas grand-chose. Quant aux clubs sportifs dans la discipline majeure qu’est l’athlétisme, beaucoup sont à l’agonie faute de moyens. Quant aux fédérations qui sont supposées animer leur sport dans le pays, elles ont trop  tendance  à vivre surtout pour elles-mêmes.

Jeux olympiques et grandes finales sportives reportées …ou annuleés !

Jeux olympiques et grandes finales sportives reportées …ou annuleés !

 

Sous la pression de nombre de comités olympiques nationaux et des athlètes eux-mêmes, le Japon s’est enfin résolu à reporter les JO qui devaient débuter  à partir de juillet. La date est théoriquement reportée d’un an. Il en sera de même pour les grandes autres finales sportives, elles aussi reportées mais qui pourraient bien être elles-aussi purement annulées et en raison du chevauchement des calendriers annuels. Thomas Bach, président du CIO, s’est entretenu avec le Premier Ministre nippon, Shinzo Abe, plus tôt dans la journée. Pour le moment aucune date quant à la tenue du plus important événement sportif mondial n’a été évoquée. Le communiqué précise cependant que les JO auront lieu “au plus tard à l’été 2021”. C’est la première fois depuis la seconde guerre mondiale que les olympiades sont reportées. Concernant le football, l’UEFA a aussi décidé de reporter les grandes finales mais là rien et sur car tout dépendra de la durée de l’épidémie. D’autres événements sont eux aussi reportés ou annulés.

LES JEUX OLYMPIQUES DE TOKYO ANNULÉS ?

LES JEUX OLYMPIQUES DE TOKYO ANNULÉS ?

La pandémie relative aux Coron virus au plan mondial se confirme de jour en jour. Désormais tous les continents sont atteints. Il y a encore quelques jours par exemple en France le ministre de la santé affirmait  qu’il n’existait plus aucune personne infectée. En quelques jours l’épidémie a fait apparaître la contagion 130 personnes. Bref, la France comme l’Iran comme la Corée du Sud constitue aussi un foyer d’infection important. Selon l’OMS, l’Italie a atteint un seuil “décisif”, tout comme l’Iran et la Corée du Sud, qui se classe juste derrière la Chine avec 2.337 cas, dont 571 ont été signalés vendredi, et 13 morts.

En Chine continentale, où la situation semble en revanche s’améliorer, 327 nouvelles infections ont été signalées vendredi. Il s’agit du bilan quotidien le plus faible depuis le 23 janvier. Au total, un peu plus de 78.800 cas et 2.800 décès y ont été recensés depuis l’apparition de la maladie à Wuhan, dans le centre du pays.

 

L’Iran quant à elle état de 388 cas, dont 34 mortels, ce qui lui vaut le bilan le plus lourd hors de Chine en termes de mortalité, mais l’épidémie pourrait y avoir été sous-estimée, selon le Dr Mike Ryan, directeur exécutif chargé du Programme de gestion des situations d’urgence sanitaire de l’OMS. Tous les établissements scolaires y seront fermés pour trois jours à partir de samedi. Se pose évidemment la question de la régulation voire de la limace l’annulation de certains grands rassemblements y compris des JO de Tokyo qui devrait se dérouler en juillet. Pas sûr cependant que l’épidémie puisse être maîtrisé à temps.

Mike Ryan le Dr Mike Ryan, directeur exécutif chargé du Programme de gestion des situations d’urgence sanitaire de l’OMS  a par ailleurs annoncé que l’éventuelle annulation des Jeux olympiques de Tokyo, qui doivent s’ouvrir en juillet, était en discussion. Les organisateurs doivent par ailleurs se prononcer la semaine prochaine sur le maintien ou non du parcours de la torche olympique, qui doit arriver le 20 mars au Japon pour un relais qui doit s’étaler sur 121 jours.

Vendredi, le nombre de cas confirmés dans l’archipel a passé le seuil des 200, dont quatre ont été mortels, mais 700 ont été dénombrés à bord du Diamond Princess, le bateau de croisière placé en quarantaine à Yokohama. Un passager britannique a succombé vendredi au coronavirus, ce qui porte le bilan à bord à six morts, d’après l’agence Kyodo.

Dans le monde entier nombre de manifestations sportives, économiques ou culturelles risquent donc d’être annulées.

Jeux Olympiques : Macron soutient le sponsoring de Total !

Jeux Olympiques : Macron soutient le sponsoring de Total !

 

 

On se demande bien de quoi se mêle Macron en soutenant le sponsoring de Total pour les jeux olympiques. La réponse est simple : il se mêle de tout. Les JO de 2024 sont de la responsabilité de la ville de Paris et la maire Anne Hidalgo-, qui veut des JO écologiquement exemplaires a refusé le soutien financier de Total pour des motifs écologiques. On peut évidemment discuter du lien fait entre la préoccupation environnementale et la perspective des jeux olympiques car le rapport n’est pas évident. Mais on peut s’interroger autant sur le fait que Macron mette  son nez dans cette affaire avec d’ailleurs une argumentation aussi spécieuse que celle d’Anne Hidalgo concernant le supposé lien entre les JO et l’écologie. La préoccupation de Macron est peut-être moins écologique que politique car Total fait partie de ces grandes entreprises qui ont soutenu sa candidature. En outre, Macron en profite pour régler son compte à Anne Hidalgo dans la perspective des municipales. Une Anne Hidalgo, surtout victime de son intégrisme et en grande difficulté. En tout état de cause,  ce n’est pas au président de la république d’intervenir pour savoir quelle marque pourrait figurer sur les maillots des sportifs. Pourtant Macron ne s’en prive pas : “Ce n’est pas une bonne idée”, a dit le chef de l’Etat interrogé par France Info sur ce renoncement, tout en renvoyant dos à dos le groupe pétrolier et la maire de Paris. “Qu’il y ait des entreprises qui polluent, c’est le cas. Mais enfin, je ne vais pas expliquer à tous les salariés de Total en France qu’ils ont un travail qui n’est pas digne”, a-t-il poursuivi. S’il a lui aussi dit que ces jeux devaient être exemplaires sur le plan environnemental, Emmanuel Macron a fait également valoir qu’il était plus facile d’écarter des sponsors “en donnant des leçons de morale” que de trouver de l’argent.“Et si Total peut mettre de l’argent pour financer, aider à financer des jeux verts, si Total peut mettre de l’argent pour aider à financer la transition, c’est une bonne chose”, a-t-il ajouté. “Donc maintenant on doit mobiliser collectivement tous les financeurs français (…) Ils sont tous les bienvenus.” “Mais pas avec leur cahier des charges, avec le nôtre”, a cependant averti le chef de l’Etat. Une précaution oratoire qui ne mange pas de pain pour se mettre à l’abri des contradictions, en tout cas faire semblant

La Russie interdite des Jeux olympiques d’hiver 2018

La Russie interdite  des Jeux olympiques d’hiver 2018

On ne peut nier  que nombre de disciplines sportives sont gangrenées par le dopage et cela en raison notamment des sommes folles qui sont en jeu. Si on ajoute à cela les préoccupations nationalistes on aura compris que nombre d’épreuves sont faussées. Cependant les ex pays de l’Est et la Russie en particulier avaient en quelque sorte institutionnalisé le dopage. Du coup  Le Comité olympique russe a été banni des Jeux olympiques d‘hiver 2018 qui seront organisés en février prochain à Pyeongchang, en Corée du Sud, a annoncé mardi le Comité international olympique (CIO).  L’enquête de l’AMA, avait notamment qu’un laboratoire de Moscou a couvert le dopage des athlètes russes, en échangeant les échantillons d’urine des athlètes dopés contre des échantillons sains.  L’avocat canadien qui a dirigé le rapport, Richard McLaren, assure que le ministre russe des Sports a supervisé cette manipulation. Selon lui, le personnel du laboratoire était obligé de participer à ce système de dopage d’Etat. L’enquête de la commission fait suite aux accusations de l’ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou, Grigori Rodchenkov, qui avait révélé au New York Times que des dizaines d’athlètes russes avaient utilisé des produits dopants et faussé les résultats de leurs contrôles, avec le soutien des autorités sportives. Le CIO reproche donc  à Moscou son implication dans un vaste scandale de dopage. Certains sportifs russes seront toutefois autorisés à concourir sous la bannière olympique et pourront se présenter comme “athlètes olympiques de Russie”, a toutefois annoncé le CIO. Dans la foulée de ces annonces, le consortium de la télévision officielle russe VGTRK a fait savoir que les jeux de Pyeongchang ne seraient pas retransmis, rapporte l‘agence de presse Interfax.

Jeux olympiques et mondiaux gangrénés par la corruption

Jeux olympiques et mondiaux gangrénés  par  la corruption

 

 

La justice notamment en France mais aussi aux États-Unis commencent à s’intéresser de près aux conditions d’attribution aussi bien des JO qu’aux mondiaux. Des conditions d’attribution fortement influencées par un système généralisé de corruption. En clair,  pour arracher une désignation les villes, on a arrosé certains membres du comité olympique et où des fédérations internationales. Des pratiques qui ne grandissent pas le sport surtout quand elles s’ajoutent  aux affaires de dopage qui gangrènent  nombre de disciplines du ski de fond à la natation en passant bien évidemment et peut-être surtout par l’athlétisme. En France,  l’enquête préliminaire du Parquet national financier sur les conditions d’attribution des Mondiaux d’athlétisme de 2021 à la ville américaine d’Eugene vise de nombreux autres Mondiaux d’athlétisme et remonte jusqu’aux finales de Stuttgart en 2006-2008, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier. Les enquêteurs s’intéressent ainsi de près aux conditions d’attribution de ces Mondiaux à Doha (Qatar) en 2019, Londres en 2017, Pékin en 2015, Moscou en 2013 et les finales mondiales de l’athlétisme en 2006-2007-2008 en Allemagne, a-t-on précisé. « L’enquête remonte jusqu’à Stuttgart », a dit la source. La justice française a ouvert plusieurs enquêtes sur des soupçons de corruption en marge de l’attribution d’événements sportifs internationaux. L’attribution des Jeux olympiques à Rio en 2016 et à Tokyo en 2020 est aussi entachée de soupçons de fraude. Les enquêteurs soupçonnent six membres actuels ou passés du Comité olympique international, parmi lesquels le Namibien Frankie Fredericks et le Sénégalais Lamine Diack, ex-président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), d’avoir touché des pots-de-vin en échange de votes pour l’attribution d’événements sportifs, indique la source. Dans un communiqué diffusé mardi, après que Le Monde eut révélé que les enquêteurs s’intéressaient à lui, Frankie Fredericks disait n’avoir « jamais été impliqué dans une quelconque manipulation ou dans un quelconque comportement illégal ». Il a démissionné de la commission d’évaluation des Jeux olympiques d’été 2024. Quatre enquêtes sont aujourd’hui ouvertes en France sur ce sujet : deux enquêtes préliminaires, sur les mondiaux d’athlétisme d’une part et sur les JO de Rio d’autre part, et deux informations judiciaires, sur les JO de Tokyo pour l’une, et sur des soupçons de corruption pour passer sous silence des résultats de tests antidopage positifs d’athlètes russes pour l’autre. C’est cette dernière affaire qui est à l’origine de toutes les autres. Dans celle-ci, Lamine Diack est soupçonné d’avoir reçu en 2011 1,5 million d’euros de pots-de-vin pour taire les résultats positifs d’athlètes russes dopés. Il a été mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé. Deux autres personnes ont été mises en examen dans cette affaire : son conseiller juridique Habib Cissé et Gabriel Dollé, ex-administrateur anti-dopage de la Fédération internationale d’athlétisme, soupçonné d’avoir touché 190.000 euros. Papa Massata Diack, fils de Lamine Diack, est quant à lui visé par un mandat d’arrêt international. Lui et ses sociétés sont au coeur de toutes les enquêtes françaises. En mai 2016, la justice française a adressé une commission rogatoire internationale aux autorités judiciaires sénégalaises, visant notamment la mise en examen de Papa Massata Diack. Mais la justice sénégalaise a fait savoir en juillet 2016 qu’elle ne l’exécuterait pas, dit la source proche du dossier. Le Monde a révélé la semaine dernière qu’une société liée à un richissime homme d’affaires brésilien avait versé, le 29 septembre 2009, trois jours avant l’élection de Rio comme ville hôte des JO de 2016, 1,5 million de dollars à Papa Massata Diack, fils de Lamine Diack, alors président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) et membre du Comité international olympique (CIO). L’une des sociétés de Papa Massata Diack est aussi au coeur de l’enquête sur Tokyo. Les enquêteurs la soupçonnent d’avoir reçu 1,7 million d’euros par le comité de candidature de Tokyo 2020.

Rio : Encore les Jeux olympiques du dopage ?

Rio : Encore les Jeux olympiques du dopage ?

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Le dopage dans le sport de haut niveau n’est pas une découverte mais malheureusement une pratique récurrente dans nombre de disciplines. De ce point de vu, e on peut s’interroger sur le manque de courage du comité olympique qui a refusé de suspendre la Russie dont le dopage d’État a été démontré par l’agence mondiale  anti dopages. Certains objecteront que les contrôles n’ont jamais été aussi nombreux cependant la sophistication des moyens de dopage évoluent encore plus vite que les contrôles. Du coup de nombreux épreuves sportives sont clairement faussés même si effectivement elles ne peuvent expliquer les piètres résultats de la France ; résultat sans doute aussi  à imputer à une politique sportive insuffisante. En tout cas à l’occasion des jeux de Rio Camille Lacour le nageur a mit les pieds dans le plat.  Ecœuré, il a, avant de tourner le dos, jeté un gros pavé dans la piscine en assurant sur RMC : « Sun Yang (le Chinois, titré sur le 200 m nage libre, médaillé d’argent sur 400 m nage libre ; double champion olympique à Londres sur 400 m et 1500 m nage libre, puis contrôlé positif en 2014), il pisse violet… Je suis très triste de voir mon sport évoluer de cette façon. J’ai l’impression de voir l’athlétisme avec deux-trois dopés dans chaque finale. J’espère que la FINA va vite réagir et arrêter ce massacre, parce que ça devient triste. Ils n’ont rien à faire dans un sport. Ils ont qu’à faire une «Fédé» de chargés et s’amuser entre eux. Ça me dégoûte de voir des gens qui ont triché sur les podiums… » Et d’ajouter : «Ça me déplaît d’être battu par un Chinois (Xu Jiayu). Il y a pas mal de sentiments. En même temps, je vois le podium du 200m libre, ça me donne envie de vomir. Je préfère retenir cette foule qui a crié quand on est rentré, ce bassin olympique qui est génial. Et oublier un peu ce sport business qui est un peu à gerber.». Pour se défausser de ses responsabilités en matière de dopage  le patron du comité international olympique Thomas Bach a appelé à une « révision totale du système de lutte antidopage ». Une manière de repousser à plus tard la mise à l’écart de la Russie suite au rapport de l’agence mondiale antidopage évoquant un dopage d’Etat.  Pour n’avoir pas à trancher sur cette question le sulfureux comité international olympique avait déjà renvoyé la responsabilité d’exclusion sur les fédérations internationales. Pour justifier encore davantage son laxisme le comité international olympique évoque la nécessité d’un système de lutte antidopage plus transparent, un euphémisme ! «  Les événements récents montrent que nous avons besoin d’une révision totale du système de lutte antidopage, a déclaré M. Bach, à l’ouverture de la 129e session du CIO qui réunit la centaine de membres de l’instance. Cela implique des responsabilités clairement établies, plus de transparence, plus d’indépendance et une meilleur harmonisation au niveau mondial», a ajouté le patron du mouvement olympique. Un mouvement olympique qui porte des responsabilités pour avoir fermé pendant longtemps les yeux sur les pratiques du dopage et par ailleurs impliqué dans les manœuvres délictueuses pour attribuer les jeux.

(Avec AFP)

La Russie exclue des jeux olympiques pour dopage

La Russie exclue des jeux olympiques pour dopage

 

Il est évident que nombre de disciplines sportives sont gangrenées par le dopage et cela en raison notamment des sommes folles qui sont en jeu. Si on ajoute à cela les préoccupations nationalistes on aura compris que nombre d’épreuves sont faussées. Cependant les ex pays de l’Est et la Russie en particulier avaient en quelque sorte institutionnalisé le dopage. L’affaire ne date pas d’hier mais le comité international olympique s’est enfin réveillé et menace même d’exclure tous les sportifs russes des JO de Rio. A moins de trois semaines des Jeux de Rio, le Comité international olympique (CIO) a donc promis lundi « les sanctions les plus dures » après la publication d’un rapport selon lequel Moscou a dissimulé les tests antidopage de sportifs russes dans de multiples disciplines avant les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014. Le CIO n’a pas précisé quelle réponse il apporterait aux multiples appels à bannir la totalité des sportifs russes des JO en étendant les mesures qui frappent déjà les équipes d’athlétisme et d’haltérophilie. Mais son président, Thomas Bach, a déclaré que l’enquête indépendante menée par l’Agence mondiale antidopage (AMA) avait révélé « une atteinte choquante et sans précédent à l’intégrité du sport et des Jeux olympiques ». « Le CIO n’hésitera pas à prendre les sanctions les plus dures contre tout individu ou organisation impliqués », a-t-il déclaré dans un communiqué, précisant que la direction du CIO adopterait ses premières décisions mardi. L’AMA a quant à elle explicitement appelé le CIO à envisager de bannir tous les sportifs russes des JO de Rio. L’enquête de l’AMA, dévoilée lors d’une conférence de presse à Toronto, affirme qu’un laboratoire de Moscou a couvert le dopage des athlètes russes, en échangeant les échantillons d’urine des athlètes dopés contre des échantillons sains.  L’avocat canadien qui a dirigé le rapport, Richard McLaren, assure que le ministre russe des Sports a supervisé cette manipulation. Selon lui, le personnel du laboratoire était obligé de participer à ce système de dopage d’Etat. L’enquête de la commission fait suite aux accusations de l’ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou, Grigori Rodchenkov, qui avait révélé il y a deux mois au New York Times que des dizaines d’athlètes russes, dont quinze médaillés, avaient utilisé des produits dopants et faussé les résultats de leurs contrôles, avec le soutien des autorités sportives.(Avec Reuters)

Dopage : la Russie suspendue des jeux olympiques ?

Dopage : la Russie suspendue des jeux olympiques ?

A  la suite du rapport de l’Agence mondiale antidopage qui met en cause directement la fédération russe, les athlètes de ce pays pourraient être suspendus de toutes compétitions internationales. L’agence dénonce aussi une corruption généralisée au sein de la Fédération internationale d’athlétisme mais aussi un chantage globalisé contre des athlètes dopés. L’organisation de l’IAAF est même comparée à la mafia. Pour Stéphane Caristan, ancien athlète, responsable de l’unité d’évaluation à l’Insep, ce constat n’a rien d’étonnant. « La Russie, aux Jeux olympiques et aux championnats du monde, termine toujours première ou deuxième nation en athlétisme. L’année dernière, on révèle des affaires avec la fédération russe et tout à coup aux championnats du monde, elle ne termine que neuvième avec seulement deux médailles d’or. » a estimé Stéphane Caristan sur France Info.  « Les Russes faisaient des performances extraordinaires et on ne savait pas comment. Maintenant on a une explication. C’est par la corruption qu’ils sont passés au travers des mailles. » La France n’est a priori pas concernée par les récentes révélations sur le dopage, mais elle n’est pas blanche pour autant. « L’année dernière on prend 23 médailles aux championnats d’Europe, et sur les deux victoires argent et bronze, il y a une athlète qui est dopée. On fait partie du lot, à un niveau moindre mais cela existe.« 

Dopage : la Russie suspendue des jeux olympiques ?

Dopage : la Russie suspendue des jeux olympiques ?

A  la suite du rapport de l’Agence mondiale antidopage qui met en cause directement la fédération russe, les athlètes de ce pays pourraient être suspendus de toutes compétitions internationales. L’agence dénonce aussi une corruption généralisée au sein de la Fédération internationale d’athlétisme mais aussi un chantage globalisé contre des athlètes dopés. L’organisation de l’IAAF est même comparée à la mafia. Pour Stéphane Caristan, ancien athlète, responsable de l’unité d’évaluation à l’Insep, ce constat n’a rien d’étonnant. « La Russie, aux Jeux olympiques et aux championnats du monde, termine toujours première ou deuxième nation en athlétisme. L’année dernière, on révèle des affaires avec la fédération russe et tout à coup aux championnats du monde, elle ne termine que neuvième avec seulement deux médailles d’or. » a estimé Stéphane Caristan sur France Info.  « Les Russes faisaient des performances extraordinaires et on ne savait pas comment. Maintenant on a une explication. C’est par la corruption qu’ils sont passés au travers des mailles. » La France n’est a priori pas concernée par les récentes révélations sur le dopage, mais elle n’est pas blanche pour autant. « L’année dernière on prend 23 médailles aux championnats d’Europe, et sur les deux victoires argent et bronze, il y a une athlète qui est dopée. On fait partie du lot, à un niveau moindre mais cela existe.« 

Jeux olympiques : ça ne coûtera rien ( Denis Masseglia) !!

Jeux olympiques : ça ne coûtera rien ( Denis Masseglia) !!

 

 

Si on écoute Denis Mssiglia (présideet du comité olympique français), les jeux olypiques ne coûteront rien au contribuable. Tout  serait  déjà prévu dans les plans de développement de la région parisienne notamment en matière d’infrastructures. En faiat c’est le même raisonnement qui a été tenu par les villes qui ont déjà organisé ces jeux. Des jeux qui se sont révélés des gouffres financiers  notamment à Athènes.. A Londres, la facture a ainsi été multipliée par deux 10,9 milliards d’euros contre 4,8 milliards annoncés initialement. En 2004, le budget initialement présenté a été largement dépassé à Athènes : 11,1 milliards d’euros contre 5,3 prévus (et 2 à 3% de la dette extérieure du pays a augmenté en raison du coût des Jeux). Mais la médaille d’or en matière d’explosion de budget revient à Pékin en 2008 : 2,6 milliards d’euros initialement prévus, et …32 milliards d’euros dépensés ! Bien entendu des jeux olympiques en France ( pourquoi au fait seulement à Paris ? ), c’est enthousiasmant pour les sportifs, ceux qui aiment le sport , ceux surtout qui le pratiquent. Indéniablement un événement marquant ; reste à savoir si c’est bien la priorité en l’état de notre économie et de nos trous financiers ( ne pas oublier qu’on emprunte pour rembourser nos dettes pour l’ASSEDIC, pour les retraites, pour nos collectivités locales dont certaines seront en faillite dès 2016 etc. Au total une  dette de 30 000 euros environ par habitant ;  comme la Grèce impossible à rembourser !  Dans un contexte socio-économique qui fait débat, certains estiment donc que toute l’organisation aura un coût qui à terme ne sera pas bénéfique pour le pays.  Face à ces critiques, qu’il dit comprendre, Denis Masseglia a voulu expliquer exactement la nature des coûts de l’organisation, divisés en trois étapes. « Le budget des Jeux, c’est trois postes. Le premier, c’est celui de l’organisation même des Jeux qui vaut environ 3,5 milliards et le CIO donne pour cela pratiquement 2 milliards de dollars. Il n’y a pas énormément d’infrastructures sportives à construire, on est pratiquement à 500 millions et puis il y a le village (…) Après il s’agit de savoir si on le considère dans l’héritage sportif ou l’héritage sociétal. Je crois qu’on peut quand même considérer qu’il fait partie d’un besoin aussi bien en logements qu’en universités ou qu’en autres dispositifs », a-t-il ainsi estimé avant de mettre en perspective la troisième étape du processus.   Pour le président du CNOSF, le plan prévu à l’horizon 2024 pour Paris et sa région serait en tout point bénéfique en termes d’infrastructures. « Le dernier point, qui a coûté beaucoup dans d’autres candidatures, c’est celui qui est relatif aux infrastructures et là, il se trouve qu’il y a un plan à l’horizon 2024 pour Paris et l’Île-de-France qui fait que l’on peut tout caler en fonction de ce qui est prévu et ça ne coûtera pas un euro de plus aux contribuables. On est avec une candidature extrêmement raisonnable en terme de coûts et qui peut même rapporter plus que ce qu’elle va coûter ». Alors que le CIO le préconise dans un rapport à l’adresse de tous les prétendants, Denis Masseglia rappelle que la mise en place des Jeux Olympiques, avec tout ce que cela comporte en installations sportives ou urbaine, ne sera pas éphémère et servira l’intérêt général. « L’héritage pour nous va être au cœur du projet olympique », conclut-il ainsi. Un joli discours , celui tenu par tous les responsables politiques quand ils décident un investissement…sans certitude quant au retour financier !

 

« Non aux jeux olympiques »( Mélenchon)

« Non aux jeux olympiques »( Mélenchon)

 

Mélenchon dit non aux jeux olympiques compte tenu de l’ampleur des dépenses à prévoir. Il n’a sans doute pas complètement tort car rares ont été les jeux qui prévoyaient des retombées économiques positives qui ont atteint leur but. Pire pour la Grèce, cela a sans doute été le début de la crise. En tout cas un facteur aggravant. On comprend évidemment que face à une  situation économique catastrophique les politiques tentent de déplacer le centre des préoccupations. La méthode n’est pas nouvelle. De ce point de vue si une manifestation mondiale devait se dérouler en France il est clair que l’exposition universelle serait certainement plus utile à la croissance mais sans doute moins sexy que les  jeux.  Paris officialisera cependant sa candidature à l’organisation des Jeux Olympiques 2024, ce mardi 23 juin à midi. « Je suis contre », déclare Jean-Luc Mélenchon. Déplorant les « dépenses considérables » engendrées par cet événement, le député européen considère que « l’urgence pour la France » serait plutôt de réaliser des « dépenses d’investissement dans le développement puissant de l’économie de la mer ». Le candidat à la présidentielle 2012 considère qu’il ne « sert à rien d’engorger la région parisienne ». Et de rappeler l’exemple grec : « La Grèce, sous un gouvernement de droite, a eu la sottise d’accueillir les JO. Aujourd’hui, on peut visiter les ruines remplies d’herbes des stades et des hôtels qui avaient été prévus pour cette occasion qui n’a pas peu contribué à l’endettement stupide de la Grèce ».

Jeux olympiques ou exposition universelle ?

Jeux olympiques  ou exposition universelle ?

La question se  ose car il peu  vraisemblable que la France puisse  obtenir d’organiser deux événements si proches  ( sans parler du coût). . Quelque deux millions de visiteurs, plus de 20.000 journalistes accrédités, 3,7 milliards de téléspectateurs… pendant plus de deux semaines, les jeux Olympiques braquent l’attention du monde entier sur le pays hôte. La phase de candidature engendre aussi d’importantes retombées médiatiques. Plus discrètes, les expositions universelles drainent pendant six mois un public variable: Milan qui ouvre le 1er mai attend 25 millions de visiteurs, Shanghai en a accueilli 73 millions en 2010 (dont 5,8% d’étrangers). Jean-Christophe Fromantin (UDI), président de l’association ExpoFrance 2025 qui a défendu la candidature française jusqu’à présent, table sur au moins 40 millions de visiteurs. La question des retombées économiques des JO est complexe, comme le relève le cabinet de conseil Microeconomix dans une note récente. «Les bénéfices attendus de ces événements ne sont que rarement atteints et les budgets initiaux systématiquement dépassés». Le gouvernement britannique a toutefois fait état en 2014 de 14,2 milliards de livres générées en deux ans par les Jeux londoniens, alors qu’il en attendait 11 en quatre ans. Désormais décidée à défendre la candidature de Paris aux JO, Anne Hidalgo veut éviter la multiplication d’éléphants blancs – ces équipements surdimensionnés sans utilité après les Jeux – et réduire la fracture territoriale entre Paris et sa périphérie, particulièrement la Seine-Saint-Denis. M. Fromantin imagine de son côté la création d’un grand «pavillon d’immersion numérique», situé «dans le Grand Paris», et de douze «forums», six en Ile-de-France et six en région, qui pourraient soit être des créations ex nihilo, soit s’appuyer sur des bâtiments existants. Il met surtout en avant le rôle d’accélérateur pour l’innovation que peuvent jouer les exposition universelles, et souligne l’importante part d’initiative qu’elles laissent au pays hôte, alors que le cahier des charges des JO est «formaté». Plus de 11 milliards d’euros pour Londres, soit plus du double de l’estimation initiale, 34 milliards pour Sotchi en 2014… les JO sont toujours plus dispendieux. Le mouvement sportif français a toutefois élaboré une candidature plus sobre, autour de 6,2 milliards d’euros dont environ trois pour les infrastructures. La facture de la candidature parisienne peut être allégée grâce au grand nombre d’équipements déjà existants, et au lancement indépendamment d’elle des travaux du Grand Paris Express. Du côté des Expositions universelles, le chef de la délégation française auprès du Bureau international des expositions (BIE) Pascal Rogard (cité dans le rapport de la mission d’information parlementaire présidée par M. Fromantin), dit que leur coût oscillerait aujourd’hui entre 2 et 6 milliards d’euros, et qu’elles sont rarement bénéficiaires. M. Fromantin table pourtant sur un coût de 2,9 milliards d’euros, pour un chiffre d’affaires de 3,1 mds, sans aucun financement public. A la tête de la candidature de Paris aux JO se trouve le mouvement sportif, avec en soutien l’Etat, la région et la mairie de Paris, à qui il appartient formellement de s’engager. Le président de la fédération internationale de rugby (World Rugby, ex-IRB) Bernard Lapasset et le triple champion olympique de canoë et membre du CIO Tony Estanguet, apparaissent comme un ticket quasiment idéal pour toucher l’institution de Lausanne. La candidature française, qui se veut moins coûteuse et plus écologique que les dernières éditions, est en ligne avec la nouvelle feuille de route du CIO… à condition que celui-ci s’y tienne. Rome, Hambourg et Boston sont déjà en lice. Le projet d’Exposition universelle est actuellement défendu par l’association ExpoFrance 2025, présidée par Jean-Christophe Fromantin. Anne Hidalgo s’est publiquement inquiétée des orientations prises par le député-maire de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). «Une exposition multi-sites, ça n’existe pas», a-t-elle notamment affirmé. Le rapport de la mission d’information souligne lui-même que le BIE est réticent «à se priver d’un site unique d’exposition auquel il est attaché». Un délégué interministériel va être nommé mardi pour superviser une éventuelle candidature à l’Exposition universelle. Sa mission : «Remettre sur les rails» la candidature française, à moins qu’il ne s’agisse de la «débrancher», selon des proches de la maire de Paris. Les Français, pour leur part, préfèrent l’Exposition Universelle aux JO: s’ils sont 61% à être favorables à l’accueil de ces derniers, 57% disent préférer la première aux seconds (41% l’inverse), selon un sondage Odoxa pour Le Parisien-Aujourd’hui en France publié dimanche.

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