Archive pour le Tag 'Olivier'

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Covid-19: colère des élus locaux contre Olivier Véran

Covid-19: colère des élus locaux contre Olivier Véran

Une colère assez justifiée des collectivités locales qui reprochent surtout à Olivier véran. et à son administration de prendre des décisions du niveau central sans pratiquement aucune concertation avec les élus. Évidemment le motif de mécontentement concerne notamment les bars et les restaurants dont beaucoup ont sans doute disparaître compte tenu des énormes pertes de chiffre d’affaires au cours de l’année.

Les critiques ne cessent de monter à l’égard du ministre de la santé dans les décisions paraissent de plus en plus floues et de plus en plus contradictoires. Le président de la république lui-même avait semblé secouer un peu son ministre. Il faut dire qu’après le scandale des masques, le ministre de la santé ne s’est guère montré plus cohérent pour gérer la pagaille en matière de tests.

Certes Olivier Ferrand est assez prolixe il parle, il parle énormément au point d’ailleurs de noyer son auditoire dans une espèce de flou pseudo scientifique. En tout cas il est devenu la cible de nombre de responsables locaux, les élus des Bouches-du-Rhône en particulier vivent aussi ces annonces comme une douche froide. Renaud Muselier, le président de la région Paca, était toujours très remonté contre Olivier Véran jeudi matin, au lendemain du vif échange qu’il avait eu avec le ministre. Muselier lui a dit tout le mal qu’il pensait de sa méthode et des conséquences économiques de sa décision. Ces tensions se sont illustrées par une véritable passe d’armes sur les réseaux sociaux avec Véran. En fin d’après-midi, le président de Paca annonçait même sur Twitter le dépôt d’un «recours en référé-liberté contre l’arrêté préfectoral, avec des restaurateurs et des cafetiers directement touchés par les mesures annoncées. Ensemble, nous manifesterons demain matin devant le Tribunal de commerce de Marseille».

Michèle Rubirola, la maire de Marseille, a exprimé sa «colère» en affirmant qu’elle n’avait pas été «consultée» et dénoncé une décision infondée.  Renaud Muselier conteste la conception de la concertation d’Olivier véran : «Un coup de téléphone n’est pas une concertation, quand l’appel est passé à 18 h 30 pour une intervention à 19 heures, dans la précipitation. Cette décision est unilatérale, inadaptée et injuste! Vous pensez être courageux, en fait vous perdez votre sang-froid.» Pour couronner le tout, l’Association des maires de France a mis en garde le gouvernement, considérant que cette «méthode autoritaire, solitaire et non concertée» portait «en elle un risque d’ajouter à la crise sanitaire une crise de confiance».

Covid-19: colère des élus locaux contre Olivier Véran

Covid-19: colère des élus locaux contre Olivier Véran

 

Une colère assez justifiée des collectivités locales qui reprochent surtout à Olivier véran. et à son administration de prendre des décisions du niveau central sans pratiquement aucune concertation avec les élus. Évidemment le motif de mécontentement concerne notamment les bars et les restaurants dont beaucoup ont sans doute disparaître compte tenu des énormes pertes de chiffre d’affaires au cours de l’année.

Les critiques ne cessent de monter à l’égard du ministre de la santé dans les décisions paraissent de plus en plus floues et de plus en plus contradictoires. Le président de la république lui-même avait semblé secouer un peu son ministre. Il faut dire qu’après le scandale des masques, le ministre de la santé ne s’est guère montré plus cohérent pour gérer la pagaille en matière de tests.

Certes Olivier Ferrand est assez prolixe il parle, il parle énormément au point d’ailleurs de noyer son auditoire dans une espèce de flou pseudo scientifique. En tout cas il est devenu la cible de nombre de responsables locaux, les élus des Bouches-du-Rhône en particulier vivent aussi ces annonces comme une douche froide. Renaud Muselier, le président de la région Paca, était toujours très remonté contre Olivier Véran jeudi matin, au lendemain du vif échange qu’il avait eu avec le ministre. Muselier lui a dit tout le mal qu’il pensait de sa méthode et des conséquences économiques de sa décision. Ces tensions se sont illustrées par une véritable passe d’armes sur les réseaux sociaux avec Véran. En fin d’après-midi, le président de Paca annonçait même sur Twitter le dépôt d’un «recours en référé-liberté contre l’arrêté préfectoral, avec des restaurateurs et des cafetiers directement touchés par les mesures annoncées. Ensemble, nous manifesterons demain matin devant le Tribunal de commerce de Marseille».

Michèle Rubirola, la maire de Marseille, a exprimé sa «colère» en affirmant qu’elle n’avait pas été «consultée» et dénoncé une décision infondée.  Renaud Muselier conteste la conception de la concertation d’Olivier véran : «Un coup de téléphone n’est pas une concertation, quand l’appel est passé à 18 h 30 pour une intervention à 19 heures, dans la précipitation. Cette décision est unilatérale, inadaptée et injuste! Vous pensez être courageux, en fait vous perdez votre sang-froid.» Pour couronner le tout, l’Association des maires de France a mis en garde le gouvernement, considérant que cette «méthode autoritaire, solitaire et non concertée» portait «en elle un risque d’ajouter à la crise sanitaire une crise de confiance».

Plan de relance : aide aussi aux ménages (Olivier Dussopt )

Plan de relance : aide aussi aux ménages (Olivier Dussopt )

 

Olivier Dussopt, Ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargé des Comptes publics, a tenté de rééquilibrer le discours sur BFM en indiquant que le plan de relance allait aussi concerner les ménages. Il faut dire que dernièrement le Medef et certains experts ont considéré que la priorité devait aller au soutien des entreprises et non aux ménages déjà largement aidés. Bref une stratégie de l’offre  et non pas de la demande comme par exemple en Allemagne qui vient de baisser son taux de TVA pour augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs.

Olivier Dussopt, évoquant des dispositifs « au bénéfice des ménages », a affirmé qu’il ne s’agissait pas d’un plan de relance totalement pro-entreprises. « Je pense à la rénovation des logements, que nous allons élargir, aux dispositifs d’accompagnement sur la reconversion du parc automobile. Il y a aussi le financement du dispositif d’activité partielle de longue durée, qui est le meilleur outil pour préserver l’emploi », a poursuivi le ministre, invité du Grand Journal de l’Eco.

« Avec les dispositifs que nous avons mis en place pendant la crise – le chômage partiel dans des montants et des taux que nous n’avions jamais vu, la majoration de l’allocation de rentrée scolaire, la prise en charge à 100% les actes médicaux liés au Covid – la France est le pays qui a le mieux protégé ses salariés », a-t-il assuré. Une argumentation peut-être un peu excessive mais qui n’est pas cependant sans fondement. Il faut effectivement aider les entreprises on ne peut cependant négliger le ménages pour favoriser  une consommation qui demeure le ressort de  la croissance. L’équilibre à trouver entre ces deux objectifs n’est pas facile mais il est indispensable dans une dynamique offre-demande. Il est par ailleurs bien difficile de distinguer les deux types d’objectifs compte de leur interaction.

«Une mondialisation raisonnée» – (Olivier Duha)

«Une mondialisation raisonnée» – (Olivier Duha)

 

« La mondialisation est à l’homme du XXIsiècle ce que l’ecstasy est aux « techno-ravers ». Phénomène socio-dégénératif pour certains, catastrophe écologique pour d’autres, la mondialisation reste pour le plus grand nombre un puissant déclencheur de pulsions consuméristes quasi orgasmiques » (tribune dans l’Opinion d’Olivier Duha *)

 

Olivier Duha, co- fondateur de Webhelp et ancien président de CroissancePlus

 

Quand rien ne va plus, on vide son sac et on cherche des coupables. La crise que nous traversons n’a pas échappé à la règle, et au palmarès des grands fautifs, la mondialisation fait figure de champion. Déjà coupable de notre chômage de masse, de l’accroissement des inégalités, de l’affaiblissement des cultures locales ou du réchauffement climatique, voilà désormais que la mondialisation serait non seulement responsable de la circulation du virus, mais aussi de notre dépendance à des puissances étrangères pour des actifs soudainement considérés comme stratégiques.

Ce procès est un mauvais procès, dans lequel la mondialisation est en vérité victime de nombreux biais.

Il est essentiel de ne jamais perdre de vue que la mondialisation ne rend pas une nation compétitive par nature, c’est la compétitivité d’une nation qui lui permet de jouir du potentiel de la mondialisation

Des biais cognitifs, d’abord, qui convergent vers ce que Steven Pinker a qualifié de « progressophobie ». Notre esprit a, par exemple, naturellement tendance à se focaliser sur les coûts plutôt que les bénéfices, le mal y est toujours plus fort que le bien. Face aux problèmes – réels – que nous constatons, nous oublions ainsi les progrès que la mondialisation a permis au cours du XXesiècle : le taux de pauvreté extrême (moins de 1,90 dollar/jour) a chuté de 60 % à 10 % entre 1950 et 2015, l’espérance de vie a plus que doublé depuis 1900, passant de 32 à 72 ans. Famines et malnutritions, conflits et guerres, mortalité infantile, illettrisme, esclavages et servitudes, partout dans le monde ces maux sont en chute libre et, malgré ce que nous déversent les actualités quotidiennes, nous sommes les témoins de la plus vertigineuse amélioration de nos conditions de vie que le monde n’ait jamais connu.

Des biais culturels, ensuite : la critique de la mondialisation est un « privilège » des populations occidentales, qui n’ont pas éprouvé individuellement le progrès, à la différence de celles des pays en développement, qui en voient les effets de façon très concrète. Nous bénéficions du progrès sans l’avoir véritablement perçu alors que nous ressentons plus directement les coûts de la mondialisation.

Aspiration fondamentale. Imaginer un monde « démondialisé » n’a ni sens, ni avenir. Tout d’abord parce que la mondialisation répond à une aspiration fondamentale de l’être humain : l’échange, qui est l’expression de la liberté. Ensuite parce que, depuis Ricardo, on sait qu’elle est le moteur le plus efficace de la croissance et qu’il n’y a pas de progrès sans croissance. Enfin, parce que la mondialisation est à l’homme du XXIsiècle ce que l’ecstasy est aux « techno-ravers ».

Phénomène socio-dégénératif pour certains, catastrophe écologique pour d’autres, la mondialisation reste pour le plus grand nombre un puissant déclencheur de pulsions consuméristes quasi orgasmiques. Comme le note Sébastien Bohler (Le bug humain, Robert Laffont, 2019), la mondialisation est notre meilleure alliée tant elle a permis de démocratiser ce qui était pendant des milliers d’années réservé à une élite.

Dans ce contexte, le débat n’est pas « devons-nous acter de la fin de la mondialisation », mais « comment pouvons-nous rendre la mondialisation plus vertueuse » ?

Tout d’abord, il est essentiel de ne jamais perdre de vue que la mondialisation ne rend pas une nation compétitive par nature, c’est la compétitivité d’une nation qui lui permet de jouir du potentiel de la mondialisation.

L’enjeu est, à l’évidence, dans l’avènement d’une mondialisation « raisonnée », préservant le libre-échange tout en prenant mieux en compte des objectifs aujourd’hui bafoués par le court-termisme ou par l’égoïsme des Etats

Si le débat sur la souveraineté industrielle ouvert par la crise est légitime, nous devons surtout nous donner les moyens de faire partie de la compétition mondiale, pour bénéficier de l’effet multiplicateur d’un terrain de jeu planétaire. Cela passe par des réglementations stables et efficaces, co-construites avec les acteurs économiques, par l’investissement dans les infrastructures (télécoms, énergie, fret), par la formation, par la recherche, par des politiques européennes coordonnées, volontaristes et résolument tournées vers une mondialisation de conquêtes.

Libre échange. L’enjeu est aussi, à l’évidence, dans l’avènement d’une mondialisation « raisonnée », préservant le libre échange tout en prenant mieux en compte des objectifs aujourd’hui bafoués par le court-termisme ou par l’égoïsme des Etats : la protection de l’environnement, l’équité sociale ou encore la loyauté dans les relations commerciales. Les instruments – donner un prix au carbone, protéger les droits de propriété intellectuelle, appliquer des mesures anti-dumping social ou anti-subventions publiques – sont connus. C’est la volonté politique de les appliquer de façon cohérente au niveau mondial qui fait défaut. Il faut, pour cela, refonder le multilatéralisme, sortir du bourbier du « cycle de Doha », engagé par l’OMC depuis 2001 sans aucun résultat. Le défi est immense mais la gravité de la situation actuelle nous impose un grand remodelage de l’ordre mondial.

 

« Ne pas réduire l’écologie à la trottinette et aux éoliennes» (Olivier Rey)

« ne pas réduire l’écologie à la trottinette et aux éoliennes» (Olivier Rey)

Le philosophe conteste la vision réductrice, radicale voire gauchisante des Verts dans une interview au Figaro. Si effectivement il y a adhésion de plus en plus grande à la problématique environnementale de la part de l’opinion, il y a pour le moins confusion, contradiction et parfois même instrumentalisation de l’évolution de la sensibilité écologique qui s’est manifestée notamment à l’occasion des municipales

LE FIGARO.- Les élections municipales ont été marquées par une poussée du vote écolo dans les grandes villes. Comment analysez-vous ce phénomène?

Olivier REY.- Il me semble que deux facteurs se combinent. D’une part, l’inquiétude très légitime suscitée par l’état alarmant de la nature, exploitée à outrance, qui dispose à voter pour ceux qui disent placer ce problème au centre de leurs préoccupations. D’autre part, un certain désarroi politique: après la droite, la gauche, le «en même temps», tous décevants, l’écologisme capte les voix d’électeurs qui ne savent plus trop vers qui se tourner.

À titre personnel, vous reconnaissez-vous dans la vision et les propositions des Verts? En quoi consisterait une véritable politique écologique?

J’adhère à certaines propositions des Verts, je ne partage pas leur vision.

6 milliards pour les salaires à l’hôpital (Olivier Véran)

6 milliards pour les salaires à l’hôpital (Olivier  Véran)

Le ministre de la Santé a avancé le chiffre de six milliards d’euros «pour les hôpitaux, les établissements médico-sociaux (publics) et les établissements privés», a indiqué à l’AFP un des participants. Cette somme inclut une augmentation générale des salaires des agents de la fonction publique hospitalière (hôpitaux, Ehpad…), une refonte des primes, ainsi que des hausses ciblées sur certaines professions, qui pourraient être étendues aux établissements privés, ont précisé trois autres sources.

Selon un projet d’accord présenté lors d’une précédente réunion, vendredi, ces hausses ciblées concerneraient notamment les catégories soignantes (infirmiers, aides-soignants) et médico-techniques (techniciens de laboratoire, manipulateurs radio). Ce document, remis aux syndicats, prévoyait que l’augmentation générale des salaires dans le secteur public entre en vigueur «à compter du 1er juillet» pour le million d’agents du secteur public, qu’ils soient titulaires ou contractuels.

Pour un responsable syndical, la négociation salariale peut désormais commencer car «on connaît enfin le bas de la fourchette». À deux semaines de la conclusion du «Ségur», «on entre dans le ‘money-time’», ajoute-t-il. Lancée fin mai, cette vaste concertation pilotée par l’ancienne dirigeante de la CFDT Nicole Notat doit concrétiser d’ici mi-juillet le «plan massif de revalorisation et d’investissement» promis par Emmanuel Macron en pleine épidémie de coronavirus.

Le compte n’y est toujours pas

Mais pour certains syndicats, qui revendiquent au préalable une «revalorisation générale des salaires» d’au moins 300 euros net par mois dans les établissements publics, le compte n’y est toujours pas. De plus, l’éventualité de devoir partager une partie de la somme avec le secteur privé, qui ne figurait pas dans le projet d’accord, a défavorablement surpris plusieurs participants. «Il faut que le gouvernement revoie complètement sa copie», estime même une responsable syndicale, pour qui «la pression est sur l’exécutif, qui a une obligation de résultat».

Après le succès de leur journée d’action le 16 juin, qui a réuni plusieurs dizaines de milliers de manifestants dans toute la France, plusieurs syndicats (CGT, FO, SUD, Unsa) et collectifs de soignants (Inter-Hôpitaux, Inter-Urgences) ont appelé à de nouveaux rassemblements le 30 juin. Une autre mobilisation est aussi envisagée le 14 juillet, sous une forme encore non définie, alors que le gouvernement a prévu de rendre hommage aux soignants en ce jour de fête nationale, où le traditionnel défilé militaire sera remplacé par une cérémonie sur la place de la Concorde.

les principaux syndicats de médecins ne se sont pas joints à ces initiatives, même si leur dernière réunion au ministère a tourné court mardi matin.

Mécontents de l’absence de calendrier et de chiffrage concernant leurs rémunérations, ils ont quitté la table au bout d’une heure pour «montrer (leur) mauvaise humeur». Ils réclament notamment une hausse immédiate de 300 euros net mensuel pour les internes et une forte revalorisation de leur grille de salaire, avec un minimum de 5.000 euros net en début de carrière et jusqu’à 10.000 euros en fin de carrière. Les praticiens hospitaliers en sauront peut-être davantage lors d’une nouvelle séance de discussion programmée vendredi.

Dépendance et un plan de plus de 1 milliard annoncé par Olivier Véran

Dépendance et un plan de plus de 1 milliard annoncé par Olivier Véran

 

 

 

On devait de manière urgente ouvrir grand débat sur l’avenir de la dépendance, son organisation et son financement. Mais le ministre de la santé Olivier Véran  qui occupe l’espace médiatique de façon quotidienne a coupé sans doute l’herbe sous le pied au ministre de l’économie et au premier ministre ( il espère peut-être secrètement le remplacer en cas de besoin) ? Le ministre de la Santé Olivier ainsi conformément aux méthodologies bien françaises , annonce le montant d’une dépense avant même d’avoir déterminé son objet, ses modalités et son financement. Un plan d’un milliard qui va ajouter aux nombreux autres plans bénéficiaires de cette pluie ( relative) de  milliards qui tombe sur la France depuis quelques semaines. La vérité c’est que la campagne électorale a déjà commencé il y a celle des municipales ou LREM va enregistrer une défaite magistrale  mais il y a aussi les suivantes à savoir les départementales et les régionales. Justement = des régionales que le président de la république voudrait bien repousser pour ne pas essuyer une seconde défaite locale.

 

On aura compris qu’on est entré maintenant dans l’univers électoral et qu’il ne s’agit plus de compter les milliards mais d’en rajouter ou faire plaisir à la plupart des catégories socioprofessionnelles, aux jeunes, aux anciens, bref à tout ceux détiennent une carte d’électeur et sont susceptibles de s’en servir. Olivier Véran s’exprimait lors d’un projet de loi qui acte un alourdissement conséquent de 136 milliards d’euros du « trou » de la Sécurité, après le coronavirus, et pose le principe de la création d’une 5e branche de la Sécurité sociale dédiée à l’autonomie, « première pierre » de la future réforme de la dépendance selon la majorité.

  • Pour l’heure, les modalités et le financement de cette 5e branche sont renvoyés à un rapport mi-septembre. Si elle est instaurée, cette 5e branche viendrait couvrir les risques de la vie liées à la perte d’autonomie et au handicap et s’ajouter aux quatre existantes (maladie, vieillesse, famille, accidents du travail).
  • L’opposition a dénoncé à plusieurs reprises une  »coquille vide » et un « affichage » sans piste de financement.
  • Il n’y a pas « un euro prévu avant 2024″, a d’abord fustigé le LR Xavier Breton, alors que 2,3 milliards d’euros par an doivent être récupérés à partir de 2024 pour financer l’autonomie. Et l’UDI Pascal Brindeau a mis en garde contre un « effet d’annonce », quand « nos concitoyens ne croient plus à la parole publique tant qu’elle n’a pas un effet concret sur leur vie quotidienne ».

Reprise durable avec réinvention de l’offre ! (Olivier Passet, Xerfi )

Reprise durable avec  réinvention de l’offre ! (Olivier Passet, Xerfi  )

La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd’hui, une reprise durable de la consommation exige une réinvention de l’offre !

Quels seront les arbitrages de consommation des ménages dans les mois qui viennent ? C’est la grosse inconnue. Je ne parle pas du niveau de consommation, dont on sait déjà qu’elle sera altérée par la dégradation des revenus et de l’emploi. Mais la crise sanitaire est aussi une crise profonde des usages.

Crise du yield management et l’industrie servicielle

L’économie de la haute fréquence, de la rotation accélérée de l’offre, de la massification, de la saturation des espaces traverse une crise profonde qui risque de s’étirer bien au-delà de la pandémie et de faire tendance. Nous réalisons aujourd’hui à quel point l’agglutinement qui sous-tend bien des modèles de consommation est devenu un problème et menace la survie de pans entiers de l’économie. Et notamment celle du low cost. Car cette économie, ce n’est pas seulement celle de la quantité, des gains d’échelle au détriment de la qualité et de la durabilité des produits. C’est une optimisation de tous les flux, et notamment un abord de l’espace qui s’avère plus que problématique. Cette quête permanente du remplissage à 100%, et qui passe par ce que l’on appelle le yield management : une gestion tarifaire dans l’hôtellerie, le transport aérien et ferroviaire, qui a pour objectif l’optimisation du remplissage et du chiffre d’affaires. Et dans bien d’autres domaines des services, que ce soit la restauration, les services aux ménages, les centres de loisirs, etc., ou plus généralement le tourisme, cette obsession du remplissage et au cœur des business models et de leur survie.

Si l’on met bout à bout ces secteurs confrontés à une profonde reconfiguration de leurs process et des usages — restauration, hébergement, transport, services aux ménages, distribution —, on réalise que l’on a là un pan de l’économie qui est supérieur en poids à celui de l’industrie. Et que le monde développé est exposé à une crise industrielle majeure — la crise de l’industrie servicielle — la première de son histoire. Nous vivons, en grandeur réelle, ce que l’on sait déjà : les services sont devenus un élément moteur de la croissance. Les effets d’entraînement et de diffusion que nous avons coutume de décrire comme allant de l’industrie vers les services jouent cette fois-ci en sens opposé. On le voit clairement aujourd’hui à travers les dégâts collatéraux que la crise du transport aérien provoque sur l’industrie aéronautique.

Cette réinvention des services et leur repositionnement vont être un enjeu clé de sortie de crise. Les ménages se retrouvent aujourd’hui en situation paradoxale. Leur revenu s’est contracté, leur emploi est fragilisé, mais leurs disponibilités financières se sont accrues avec l’épargne forcée du confinement. Là aussi, il s’agit d’une situation inédite. Or en l’état, lorsque l’on scrute les postes de consommation en faveur desquels ils pourraient arbitrer, on se trouve confronté à une curieuse impasse.

Un petit survol à la serpe permet d’en rendre la mesure. La consommation hors dépenses socialisées de santé et d’éducation, c’est 1 263 Md€, dont 43% sont contraintes (loyers, télécom, services financiers, etc.) et 57 % de dépenses arbitrables, dont 523 Md€ de consommation de biens et 200 Md€ de consommation de services. Ouvrons rapidement ces deux grandes catégories de postes arbitrables :

  • Et l’on constate rapidement que côté biens, seuls 200 Md€ sont réellement arbitrables, si l’on tient compte du climat d’affaires très particulier qui règne sur l’automobile et de la stabilité des comportements alimentaires. Ce sont des dépenses ayant trait à l’équipement et à l’habillement.
  • Côté service, c’est bien plus frappant encore. Si l’on tient compte des freins qui entourent les dépenses de loisir, de culture et de tourisme, ce sont 20 Md€ qui sont arbitrables. En tout, face aux 80 Md€ thésaurisés durant le confinement et jusqu’en septembre, le champ d’arbitrage est extrêmement restreint, en termes de choix et de montant : de l’ordre de 220 Md€.

Cela met en évidence le fait que seuls quelques secteurs pourraient bénéficier a priori de la drôle de cagnotte du confinement. L’effet de manne liée à une éventuelle désépargne pourrait être ample, mais très circonscrit.

Cela met surtout en évidence que toute relance par la consommation risque d’avoir un contenu en importations considérable compte tenu de la part des biens importés dans le panier arbitrable (petit équipement, meubles, habillement) et du très faible poids des services.

Mais cela surligne surtout l’importance d’aborder comme il se doit l’enjeu de la crise industrielle des services et l’enjeu de leur restructuration. La montée en gamme, la transformation des business models, la démassification de l’offre sont des enjeux lourds au moins aussi redoutables que ceux qu’a dû aborder l’industrie traditionnelle dans les années 80-90.

On connaît le coût en emploi, la durée de ce type de transformation. Mais c’est un préalable indispensable pour que la consommation des ménages puisse impulser la croissance sur le territoire. Car il n’y aura pas reprise de la consommation sans réinvention de l’offre.

>> Plus de vidéos sur le site Xerfi Canal, le médiateur du monde économique

Déconfinement : «doucement  » ! Olivier Véran

Déconfinement : «doucement   » !  Olivier Véran

 

D’un côté, le président du comité scientifique considère que la crise sanitaire est maîtrisée, ce qui est loin d’être le cas même si la tendance des contaminés  est nettement à  la baisse; dans le même temps, le ministre de la santé recommande d’aller doucement en matière de déconfinement . En l’état de la dégradation économique du pays, il semble bien que les forces en faveur du déconfinement militent fortement pour un assouplissement des règles qui permettraient aux pays de se redresser.

«La situation s’est améliorée et continue de s’améliorer (mais) il est trop tôt pour relâcher en aucune manière notre vigilance», a jugé le ministre lors d’un déplacement à Argenteuil (Val d’Oise) dans un centre de tests de dépistage. «Je comprends évidemment les demandes, les attentes, l’impatience qui peut s’exprimer d’avoir la capacité de reprendre notre vie normale au plus vite», a-t-il souligné. Mais «entre le moment où on prend une décision de levée du confinement et le moment où on peut avoir un impact sur l’épidémie, il faut 10 à 15 jours», a-t-il aussitôt prévenu, en référence à la phase 2 du déconfinement débutée le 2 juin.

Quatre semaines après la levée du confinement, le 11 mai, et près d’une semaine après le début de la deuxième phase du déconfinement, le 2 juin, l’épidémie continue de marquer le pas. Les indicateurs comme le nombre d’hospitalisations sont en baisse régulière et le bilan quotidien de morts à l’hôpital annoncé dimanche (13) était le plus faible depuis la mi-mars. Pour autant, certaines mesures de restriction sont toujours appliquées, comme l’obligation d’un protocole sanitaire strict dans les écoles ou l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public.

Un énorme plan de soutien à la filière aéronautique

Il faudra sans doute un énorme plan de soutien à la filière aéronautique qui souffre  évidemment de la situation désastreuse des compagnies aériennes . Pratiquement aujourd’hui certains constructeurs ne livrent plus d’avions, les commandes sont décalées voir annulées. On sait que la vente de matériel aéronautique notamment Airbus fait souvent la différence en matière d’échanges commerciaux en tout cas atténue de déficit structural commercial de la France.. Le secteur est technologiquement et économiquement important , il concerne environ 200 000 salariés mais en fait travailler cinq fois plus en tenant compte la totalité de la branche aérienne. Pour sauver Airbus (qui n’est pas seulement française mais européenne) le gouvernement a déjà accordé  une aide de 7 milliards à Air France. Une bonne dizaine de milliards seront  doute nécessaire pour permettre à l’avionneur de passer le cap du quasi gel des commandes. On ne peut cependant se réconforter avec la situation sans doute encore plus dramatique de Boeing qui ajoute des difficultés techniques de son 737 à la situation générale dégradée.

On sait que le processus de construction des avions modernes est particulièrement complexe et celui-ci ntégre  une myriade d’équipementiers surtout dans le sud-ouest qui font tourner nombre de régions. La crise est telle que la «survie d’Airbus est en jeu», selon son patron Guillaume Faury. Et avec celle du mastodonte aux 48.000 salariés en France, celle d’une myriade d’équipementiers, souvent des PME ou entreprises de taille intermédiaire à la trésorerie flageolante. L’avionneur européen, qui a réduit ses cadences d’environ 30%, se targue de passer chaque année pour 12,5 milliards d’euros de commandes auprès de 10.000 industriels en France.

Le plan devrait donc comprendre un fonds de recapitalisation pour les entreprises en difficulté, doté de plusieurs centaines de millions d’euros, abondé notamment par les grands du secteur (Airbus, Safran, Dassault et Thales), BPIFrance ou encore le fonds ACE Management (filiale de Tikehau), selon plusieurs sources proches du dossier. Dans un rapport, le député de Haute-Garonne Mickaël Nogal préconise qu’il soit financé aussi par les collectivités et des investisseurs privés «à hauteur d’un milliard d’euros» au total et qu’il soit «opérationnel le plus rapidement possible au regard de l’urgence». Les garanties exports à un secteur bénéfique pour la balance commerciale pourraient également être renforcées. L’idée serait aussi de réduire l’ampleur du trafic aérien dans l’espace domestique au moins européen. Par ailleurs, le transport aérien aurait un urgent besoin de ce reverdir pour atténuer les atteintes à  l’environnement notamment en matière de consommation de carburant et donc de pollution. Pas sûr cependant que cet avion puisse prendre un temps prendre le relais des appareils actuellement sur les chaînes de production.

Un autre volet du plan concerne le soutien à la recherche et développement, poste budgétaire dans lequel les entreprises ont tendance à tailler en période de difficulté. Il permettra d’avancer vers des avions émettant moins de gaz à effet de serre et de moderniser l’outil industriel. «Le bras armé dans l’aéronautique pour aller vers un avion plus vert, c’est le Corac», le Conseil pour la recherche aéronautique civile qui regroupe tous les acteurs du secteur, selon une source proche du dossier. Son budget annuel est actuellement de 135 millions d’euros mais des «sommes assez considérables ont été demandées», selon elle.

Chloroquine: Olivier Véran fait son cirque politique

Chloroquine: Olivier Véran fait son cirque politique

 

Il n’est pas anormal que le ministre de la santé saisisse le Haut conseil de la santé publique après l’étude révélée par la revue the Lancet à propos notamment chloroquine. Par contre le délai de 48 heures qu’il impose pour fixer des règles éventuellement dérogatoires parait de nature surtout politique.

Ce genre d’expertise ne s’effectue pas en quelques heures. Il s’agit en quelque sorte d’une mise en demeure qui ressemble fort à celles qui ont été faites à l’autre comité des scientifiques auquel on a demandé de se prononcer sur l’opportunité d’élection municipale. Pour parler clair, Olivier Ferrand, fin politique tire le parapluie pour le cas où ?

De toute façon l’étude en cause parue dans la revue citée est insuffisante pour ce prononcer définitivement sur l’intérêt ou non de la chloroquine. “J’ai saisi le HCSP pour qu’il l’analyse et me propose sous 48 heures une révision des règles dérogatoires de prescription”, a dit le ministre dans un tweet. La prescription peut effectivement être modifiée mais cela ne prouve rien quant à l’efficience au contraire le danger du traitement. Une étude beaucoup plus large est beaucoup plus complète est d’ailleurs en cours pour son évaluation. N’oublions pas non plus que derrière la question des traitements est engagée une lutte économique sans merci entre les industries pharmaceutiques pour imposer à la fois leur traitement et le moment venu leur vaccin. La guerre est donc scientifique entre les institutions qui défendent leur boutique, les industries pharmaceutiques leur profit et les politiques qui cherchent à tirer profit des controverses scientifiques

Règlement de compte entre Olivier Véran et le professeur Raoult

Règlement de compte entre Olivier Véran et le professeur Raoult

Il est clair que le gouvernement n’apprécie pas spécialement les critiques récurrentes du professeur Raoult concernant la stratégie sanitaire officielle. Dans la politique de communication du pouvoir Olivier Ferrand a monter en grade et c’est vrai qu’il a l’art d’expliquer y comprit l’inexplicable. faut-i  rappelé que lui aussi a largement que les masques étaient inutiles un moment donné, comme les tests. Faut-il aussi rappeler ces contradictions concernant y compris la minimisation de la pandémie  sans parler des EHPAD. Olivier virant reproche à Raoult d’avoir dans le passé minimiser les risques du Coron virus. On  pourrait faire à ce sujet un procès à la plupart des responsables du gouvernement.  L a polémique s’alimente des propos tenus jeudi soir par le directeur de l’IHU-Méditerranée, selon qui le coronavirus «est une maladie dont la contagiosité n’est pas extrême et dont la mortalité, pour l’instant, n’est pas extraordinaire». Pour rappel, l’épidémie a tué 24.760 personnes en France depuis le 1er mars, et 3827 patients graves étaient toujours en réanimation samedi.

La seconde critique concerne la déclaration du professeur Raoult relative à une deuxième vague de virus très hypothétique comme pour tous les Coronavirus. «Le Professeur Raoult est inventif, ingénieux, touche-à-tout . C’est un grand virologue. Mais en termes de prévisions, je préfère me référer à des experts qui ne disent pas qu’il y aura moins de morts du coronavirus que par accidents de trottinette ! Ou qui ne disent pas qu’il n’y aura pas de seconde vague après avoir dit qu’il n’y aurait pas de première vague», assène Olivier Véran.

Le ministre de la Santé fait notamment allusion aux multiples vidéos publiées par l’infectiologue sur sa chaîne YouTube, dans lesquelles il n’a eu de cesse de minimiser l’ampleur de l’épidémie depuis son apparition à Wuhan.  Le professeur Raoult a peut-être pas raison en permanence et sur tout mais il a au moins le mérite de dire ce qu’il pense  y compris de ce conseil scientifique de chapeaux à plumes instrumentalisées par le pouvoir pour justifier l’insuffisance des moyens sanitaires mis en œuvre.

Coronavirus : plaintes déposées contre Édouard Philippe, Olivier Véran ou Agnès Buzyn

Coronavirus : plaintes déposées contre Édouard Philippe, Olivier Véran ou Agnès Buzyn

Les plaintes ont été déposées par deux associations et trois particuliers pour des faits de mise en danger de la vie d’autrui, ou de non-assistance à personne en danger, ou d’homicide involontaire, ou encore en vertu de l’article 223-7 du code pénal disant que « quiconque s’abstient volontairement de prendre ou de provoquer les mesures permettant, sans risque pour lui ou pour les tiers, de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité des personnes est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ».

Par ailleurs, une sixième plainte pour « entrave aux mesures d’assistance » visant Agnès Buzyn et Edouard Philippe est en route vers la Cour de justice de la République.Notons que les accusés ne risquent pas grand chose puisque la cour très spéciale est composée de 9 politiques et de 3 magistrats ! Jusqu’alors elle n’a prononcé que des sanctions anecdotiques.  Elle a été déposée par un Francilien de 46 ans diagnostiqué positif au covid-19 à la mi-mars, selon son avocat Nabil Boudi.

« S’il y a eu des manquements de la part d’un certain nombre de personnes qui sont au gouvernement, ces manquements doivent être sanctionnés. Face à une crise d’une telle ampleur, on ne peut pas avoir des ministres qui tergiversent », explique l’avocat à franceinfo, « on ne cherche pas à ce qu’il y ait des sanctions, on ne cherche pas à ce qu’il y ait des condamnations, ce n’est pas l’objet de la plainte ».

L’objet de la plainte avant tout c’est l’ouverture d’une enquête pour déterminer qui a failli dans sa mission.Me Nabil Boudià franceinfo

Dans la plainte que franceinfo a pu consulter, son client regrette qu’il « aura ainsi fallu attendre plus d’un mois et demi, depuis l’annonce, le 24 janvier 2020, par Madame Buzyn, alors Ministre de la Santé, des deux premiers cas confirmés sur le sol français et européen pour agir ». Il s’appuie notamment sur les « confessions accablantes » d’Agnès Buzyn dans un entretien publié le 17 mars dans le journal Le Monde, témoignant du « manque de réactivité du gouvernement » malgré ses nombreuses alertes.

En plus de ces plaintes-là, la semaine précédente, un collectif de soignants avait déjà déposé plainte contre le Premier ministre et l’ancienne ministre de la Santé les accusant de s’être  »abstenus » de prendre à temps des mesures pour endiguer l’épidémie de coronavirus.

 

« Les pays du Sahel incapables d’assurer leur défense»( Jean-Pierre Olivier de Sardan)

« Les pays du Sahel incapables d’assurer leur défense»( Jean-Pierre Olivier de Sardan)

 

 

Jean-Pierre Olivier de Sardan, anthropologue défend l’idée que la présence des troupes françaises est indispensable même si le contexte de leur intervention est « très défavorable ».(Tribune du Monde)

Tribune

 

« .De nombreuses voix s’élèvent désormais pour demander le départ immédiat des soldats français du Sahel pour des raisons diverses, allant de l’absence avérée de résultats – les attaques djihadistes se multiplient, de plus en plus sanglantes, comme en témoigne la mort toute récente de 160 militaires nigériens en l’espace de deux semaines –, jusqu’à diverses théories du complot – la France voudrait mettre la main sur les « immenses » ressources minières du Sahel et manipulerait les djihadistes pour justifier sa présence et/ou favoriser la scission du Mali.

La montée en puissance d’une hostilité populaire réelle contre la présence militaire de la France est alimentée par ces raisons multiples, mais aussi devient en elle-même un motif de départ : comment une armée étrangère pourrait-elle jouer un rôle positif si elle n’est pas la bienvenue pour ceux-là même qu’elle est censée aider ? Mais cette hostilité a d’autres motifs.

 

Il faut rappeler quelques données indiscutables, et pourtant souvent ignorées. La responsabilité de la France dans la situation actuelle est lourde et renvoie à trois fautes particulièrement graves de par leurs conséquences. Tout d’abord, la guerre contre Mouammar Kadhafi, voulue par Nicolas Sarkozy, a été en grande partie à l’origine du chaos que vit aujourd’hui le Sahel, le sud de la Libye étant désormais la base arrière quasi inexpugnable des divers mouvements djihadistes sahéliens. Ensuite, l’accord donné par les services français aux troupes touareg de Kadhafi pour qu’elles rentrent au nord du Mali avec armes et bagages – dans l’espoir qu’elles combattraient les djihadistes et aideraient les Français à retrouver leurs otages – a tourné à la catastrophe : les combattants venus de Libye se sont au contraire alliés aux djihadistes, et ce fut le point de départ de l’occupation djihadiste du nord du Mali.

Enfin, le refus inexcusable des troupes françaises de laisser entrer l’armée malienne à Kidal lors de la reconquête du nord du Mali par l’opération « Serval » a brisé net l’élan de francophilie des débuts de l’opération « Serval » et a été interprété au Mali, non sans raisons plausibles, comme une complicité avec les indépendantistes touareg à qui la ville a été ainsi livrée, d’autant plus que depuis longtemps la France est soupçonnée de complaisance envers ces derniers.

Si l’on ajoute à cela le fait que les comptes de la colonisation n’ont toujours pas été vraiment réglés – outre la Françafrique, on peut évoquer hier le traitement honteux des anciens tirailleurs ou aujourd’hui les récentes polémiques sur le franc CFA –, et constituent une sorte d’arrière-plan permanent amplifiant tout nouveau soupçon envers la politique française. Si on ajoute aussi les mesures anti-immigration associées aux difficultés d’obtention des visas, ou l’arrogance de certains experts ou représentants de la France – à commencer par Emmanuel Macron qui se permet de « convoquer » les chefs d’Etat à Pau ou qui s’attribue indûment la décision de mettre fin au franc CFA –, on comprend mieux pourquoi les sentiments antifrançais s’expriment avec autant de virulence.

Pour autant, il ne faut pas succomber aux théories du complot, ni se tromper d’époque. L’accès à des ressources minières éventuelles, si tant est qu’elles existent, ne se fait plus par des conquêtes militaires, comme le montre la présence chinoise dans ce secteur en Afrique, et la protection de gisements d’uranium ne justifie pas le coût politique et économique d’une armée d’occupation. La France est présente militairement au Sahel pour un motif géopolitique facile à comprendre : éviter la création d’un « Sahelistan » aux portes de l’Europe, ainsi que l’afflux de migrants supplémentaires, doit-on ajouter comme motif associé.

 

Entre une Minusma (la mission des Nations unies au Mali) inopérante, des Etats-Unis qui ne veulent pas s’investir et une Europe qui ne manifeste aucun enthousiasme, seuls les Français, dotés de forces préparées aux opérations extérieures, ayant des accords de coopération militaire, et étant un partenaire économique et politique encore important bien qu’en net déclin, sont en posture d’intervenir pour aider les forces armées des pays sahéliens, manifestement à la peine. Aucun plan B ne se profile à l’horizon proche.

Certes, le contexte dans lequel les forces françaises interviennent est très défavorable. Contexte militaire d’abord. L’armée malienne est un grand malade et les armées burkinabée et nigérienne ne sont pas préparées à ce type de guerre asymétrique, faute de stratégie, de chaîne de commandement compétente, de matériel adapté et de forces spéciales. De ce fait, et aussi en raison de l’absence de financements internationaux, le G5 Sahel, qui constitue la seule alternative crédible à la force « Barkhane », n’est pas prêt à prendre la relève.

Contexte politique ensuite. Les classes politiques, au sein desquelles prospèrent l’affairisme, le clientélisme et le népotisme, sont déconsidérées, délégitimées et rejetées par une partie importante des populations. Les services publics sont déficients, les campagnes sahéliennes sont délaissées par les Etats, et ainsi les conflits intercommunautaires se multiplient. Les djihadistes s’implantent, développant une forme de gouvernement indirect : ils prélèvent déjà la zakat, dîme islamique, sur une grande partie des territoires malien et burkinabé et une petite partie du territoire nigérien, rendent la justice, et tuent les chrétiens ou les chefs qui ne leur font pas allégeance.

Contextes économiques également. Les jeunes non formés et sans emploi sont légion, les trafics et le brigandage sévissent. Contexte religieux enfin. Le fondamentalisme islamique a gagné la bataille idéologique. Il a diffusé l’intolérance dans toute la société, il a renforcé l’anti-occidentalisme et a parfois constitué un terreau favorable pour le prosélytisme djihadiste. Changer ces contextes ne peut venir que de l’intérieur des sociétés sahéliennes, les réformes nécessaires ne peuvent réussir que si elles émanent des peuples malien, nigérien et burkinabé. Ce n’est pas une mince affaire et cela prendra des années, voire des décennies.

 

Mais il y a des domaines où la politique et la stratégie militaire de la France peuvent et doivent changer au plus vite. Tout d’abord, la force « Barkhane » fonctionne trop en enclave, avec une quasi-indépendance de décision et d’action. La coordination avec les forces nationales reste faible – elle se limite à quelques opérations conjointes. Ceci n’est pas admissible. Les forces françaises doivent beaucoup plus interagir à tous les niveaux et de façon quotidienne avec les forces maliennes, nigériennes et burkinabées, être beaucoup plus à l’écoute de leurs besoins opérationnels, se donner les moyens d’intervenir immédiatement quand des postes isolés sont attaqués ou quand des massacres se produisent. Il faut aller de plus en plus vers un soutien intégré et extrêmement mobile, et de moins en moins agir comme un corps expéditionnaire autonome replié sur lui-même. En second lieu, la force « Barkhane », au nord du Mali, a parfois collaboré avec des milices touareg et arabes, tantôt progouvernementales, tantôt indépendantistes. Vu le passif de la France par rapport à la situation au nord du Mali évoqué plus haut et les soupçons à son encontre, il faut mettre fin à toute collusion de ce type. Il faut aussi que la France condamne clairement toute position sécessionniste et s’engage à respecter l’unité du Mali.

En troisième lieu, les dirigeants français, le président en tête, doivent être beaucoup plus attentifs au respect de la souveraineté des pays sahéliens et ne jamais oublier qu’ils interviennent en appui et sous leur contrôle. Ces trois changements de cap sont indispensables pour tenter de redresser l’image négative de la France

Face à la spectaculaire progression djihadiste et à son enracinement, certains appellent à une solution politique, en invoquant le fait que beaucoup de ralliements sont liés à des facteurs identitaires, sociaux, économiques. Mais compte tenu des massacres et de l’objectif affirmé d’établir un Etat islamique, l’action militaire reste aujourd’hui nécessaire, même si des contacts politiques peuvent être pris avec des leaders communautaires, et s’il peut exister des marges de négociations avec des acteurs actuellement dans l’orbite djihadiste.

Que les troupes françaises quittent le Sahel ? Sur le principe, on ne peut qu’être d’accord. D’une part, les pays du Sahel doivent prendre en main leur propre défense et, d’autre part, recourir aux troupes impopulaires de l’ancien colonisateur n’est pas sain. Mais, dans la réalité, que faire ? Les pays du Sahel ne sont pas aujourd’hui à même de prendre en main leur propre défense et, hélas, seules les troupes de l’ancien colonisateur sont disponibles ! Leur départ, maintenant, ne ferait qu’accélérer l’implantation des djihadistes, l’extension de leur gouvernance indirecte, le délitement des Etats.

 

Sans les moyens de la force « Barkhane », le Sahel serait plus démuni encore face à l’agression et le risque serait de dériver vers plus d’insécurité, plus de terreur, plus de massacres. Ce serait la politique du pire, et la politique du pire n’est jamais la bonne.

 

Jean-Pierre Olivier de Sardan est un anthropologue franco-nigérien et directeur de recherche émérite au CNRS. 

 

Retraites : « on ne peut pas reporter sur des générations le fardeau de la dette »( Olivier Dussopt dit le caméléon)

Retraites : « on ne peut pas reporter sur des générations le fardeau de la dette »( Olivier Dussopt dit le caméléon)

On a un peu de mal à suivre le cheminement du secrétaire d’État aux comptes publics, Olivier Dussopt, qui hier sur Europe 1 déclarait avec aplomb qu’on ne pouvait reporter sur des générations le  fardeau de la dette et qu’il fallait donc accepter la réforme des retraites à point.  Des propos qui peuvent s’entendre mais qui sont particulièrement contradictoires dans la bouche de celui dont la spécialité est de cheminer dans les courants politiques majoritaires. On se souvient que l’intéressé s’est fait élire sur une liste du parti socialiste en 2017 pour rejoindre ensuite au dernier moment Macron. L’ennui pour le secrétaire d’État, c’est  qu’il a encore un métro idéologique de retard puisque  de son côté Darmanin annonçait hier soir sur France 2 qu’on laissait tomber les mesures dites paramétriques d’ajustement financier. Le secrétaire d’État n’avait sans doute pas été mis au courant. Il faut dire qu’il ne joue aucun rôle et que ce converti de la dernière heure au macronisme  à défendu à peu près tout et n’importe quoi quand il était parti socialiste. Bref le type même d’oligarque issu de ces fameux instituts politique qui n’apprennent rien mais qui permettent d’accéder à des postes d’attachée parlementaire ensuite à des responsabilités politiques puis au  poste de ministre. Dans l’ignorance de ce que devait annoncer Darmanin, le secrétaire d’État a dû ce contenté de rabâcher des évidences de bistrot sans pour autant éclairer en quoi que ce soit, ni le contenu de la réforme et encore moins les moyens de redresser la politique budgétaire ; une politique budgétaire dont la rigueur est même remise en cause par Macon qui a déclaré que l’objectif des 3 % était désormais obsolète. Parmi les propos de bistrot du secrétaire d’État on retiendra :

« Le gouvernement, confronté à une grève massive, est en ordre de marche pour défendre la réforme des retraites. » Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics Olivier Dussopt a déclaré jeudi sur Europe 1 « qu’on ne peut pas mentir aux Français et reporter sur des générations le fardeau de la dette ».  »On doit trouver le moyen pour avoir un système équilibré dans le temps et accepté par tous. Mais on ne peut pas mentir aux Français et reporter sur des générations le fardeau de la dette. Cela fait partie des discussions, le Premier ministre rendra des arbitrages« , a assuré le secrétaire d’État. Budgétaire.

« Le rétablissement de l’équilibre est important. Il y a deux aspects à avoir en tête : nous construisons un système universel par points, qui doit être durable pour ne pas avoir à faire tous les cinq ans une réforme des retraites, et le système actuel génère des déficits. Pour que le système à venir soit équilibré, c’est bien de ne pas partir avec un boulet au pied qui est la dette », a estimé Olivier Dussopt.

« Nous allons devoir prendre des décisions dans les prochains jours. Le Premier ministre s’exprimera bientôt à ce sujet », a certifié le secrétaire d’État. Bref, à peu près le contraire de ce qu’a dit Darmanin !

Les Péchés capitaux de la politique racontés dans un livre (Olivier Beaumont)

Les Péchés capitaux de la politique racontés dans un livre (Olivier Beaumont)

Un livre- dont le Figaro fait à juste titre la promo-  qui n’apprend pas grand chose des manies et autres comportements de la classe politique mais qui les confirme plutôt.  Le livre d’Olivier,  grand reporter du Parisien dresse un portrait détaillé, truffé d’anecdotes des Péchés capitaux de la politique (Flammarion). «Tout nouveau monde qu’il est, celui d’Emmanuel Macron et des siens n’échappe pas à la règle», souligne Olivier Beaumont. «Orgueil, colère, envie, avarice… Les femmes et les hommes politiques qui nous gouvernent ont tous leurs parts d’ombre», écrit l’auteur. Comme le premier ministre Édouard Philippe, pourtant d’apparence décontracté. Si les colères de Philippe Séguin étaient légendaires, et celles de Nicolas Sarkozy comme Jean-Luc Mélenchon très visible, celles de l’actuel chef du gouvernement, sont «rentrées, intériorisées, pas du tout exprimées», raconte son ami Thierry Solère. Comme lorsqu’Édouard Philippe apprend le départ de son ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, dans Le Figaro . «Quand il est en colère, il ne verbalise pas, ne s’énerve pas», raconte un collaborateur, mais «la température de son bureau peut alors baisser de dix degrés d’un coup». Propos cassants avec son interlocuteur, lunettes mâchouillées, le premier ministre sait manifester son mécontentement. «En fait, je pense que si je me lâchais un peu, j’en collerais une à tout le monde, et toutes les cinq minutes», plaisantait Édouard Philippe à l’Assemblée il y a quelques années. «Ce type est très susceptible. Donc comme tous les susceptibles et ces mecs qui gardent leur colère à l’intérieur, il faut toujours s’en méfier», raconte une habituée de l’Élysée dans le livre.

«Plusieurs fois, Emmanuel Macron a même été alerté sur le tempérament de son premier ministre», poursuit l’auteur. Jusqu’à François Hollande, le jour de la passation de pouvoir à l’Élysée et cette scène racontée dans le livre. «Faites attention à lui tout de même. Il vient de la droite. À un moment donné, il finira par s’affranchir», met en garde François Hollande. «Pas du tout! Il me doit tout. Je l’ai sorti du ruisseau», répond Emmanuel Macron. «Mais, parfois, le fait de tout devoir à quelqu’un n’empêche pas de le trahir…» rétorque François Hollande, dans une allusion à son ancien ministre de l’Économie devenu chef de l’État. Entre gourmandise et boulimie, les hommes politiques ont parfois un bon coup de fourchette pour compenser ou décompresser. À l’image de Sébastien Lecornu, «un gros mangeur au sens propre comme au sens figuré». «Je fais partie de ces mecs qui en déplacement font systématiquement demander à la préfecture ce qu’on va manger. J’aime bien savoir avant, ça me rassure. La nourriture, c’est clairement un élément structurant dans ma façon d’être», confie-t-il dans le livre. «C’est beaucoup de plaisir, mais aussi beaucoup de souffrance. J’ai un rapport à la bouffe qui n’est pas clair», admet sans détour Sébastien Lecornu, obligé, raconte l’auteur, de jouer en permanence au yo-yo avec son poids. Jusqu’à 106 kilos pour 1,74 m. «Mon poids, c’est un sujet de préoccupation permanente», concède-t-il. De même, alors qu’Emmanuel Macron savoure sa victoire au soir de la présidentielle et découvre les résultats, une poignée de fidèles de la première heure entoure celui qui est en train de passer du statut de candidat à président. «Quand soudain une voix surgit plus haut que les autres», raconte Olivier Beaumont. «“Pu-tain!”, s’emballe un convive en tapant le chef de l’État sur l’épaule». Un geste qu’Emmanuel Macron juge manifestement déplacé. «Macron n’a rien dit. Il a juste regardé le type, froidement et sans un sourire, puis fixé son épaule, et à nouveau le gars. Manière de dire: “Tu fais quoi là?” Ça a glacé tout le monde», raconte un témoin de la scène dans le livre. «Une chose est sûre, on a compris ce soir-là que les familiarités n’étaient plus permises maintenant qu’il était devenu président».

Le président n’hésite pas à recadrer publiquement ceux dont il n’apprécie pas les propos ou les gestes. À commencer par les journalistes. «Avec les gens qui sont bas de plafond, je passe généralement à autre chose. J’ai une limite à l’intelligence», lâche-t-il un jour à propos de cette «caste». Les petites phrases publiques vont ensuite se multiplier et amener à l’image d’un président jugé «arrogant» par les Français.

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