- Corruption : le mal africain (Obama)
- En visite au Kenya le président des États-Unis a mis le doigt sur les principales faiblesses structurelles qui freinent le développement en Afrique. En particulier la corruption et les questions démocratiques. Un discours qui change en tout cas avec la langue de bois souvent employé par les chefs d’État étranger en visite en Afrique. Certes on pourra objecter légitimement que des formes de corruption existent aussi dans les pays développés (de manière il est vrai plus sophistiquée et plus tordue). La grande différence c’est que cette corruption en Afrique et généralisée du plus haut jusqu’aux couches sociales les plus défavorisées. Du plan national au plan local. « Le fait est que trop souvent, ici au Kenya, comme c’est aussi le cas dans d’autres endroits, la corruption est tolérée parce c’est comme ça que les choses ont toujours marché », a-t-il lancé. « C’est un boulet qui vous tire vers le bas ». Il a qualifié la corruption de « cancer » coûtant 250.000 emplois par an au pays. Le président américain a également dénoncé le tribalisme, jugeant qu’une « politique fondée sur l’appartenance à une tribu ou à une ethnie est une politique qui condamne un pays à se déchirer ». Fin 2007 et début 2008, des violences postélectorales nourries par des rivalités ethniques avaient éclaté au Kenya, faisant plus de 1.000 morts et des centaines de milliers de déplacés. Le président kényan Uhuru Kenyatta a un temps été inculpé pour crimes contre l’humanité devant la Cour pénale internationale (CPI) pour son rôle présumé dans ces violences. Il était alors allié au président Au Kenya le président
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Traités de libre-échange : Obama battu
Les sénateurs américains ont dit non à Obama à propos du traité avec le pacifique. Une sévère défaite et du coup l’autre traité avec l’Europe ( négocié en douce par la commission européenne et dont personne ne parle) a aussi du plomb dans l’aile au mois en terme de délais ( ce sera négocié vraisemblablement après les départs d’ Obama et de Hollande). Les sénateurs démocrates ont donc infligé une cuisante défaite au président Barack Obama, mardi 12 mai, en rejetant une motion de procédure destinée à accélérer un projet de traité commercial, le Trans-Pacific Partnership (TPP). La Maison Blanche a aussitôt minimisé ce revers, qui met néanmoins en évidence les difficultés rencontrées par le président pour convaincre son camp des avantages de ce traité. Il l’affaiblit provisoirement face à ses partenaires potentiels, alors que le TPP constitue un élément important du « pivot » vers l’Asie souhaité par M. Obama. Ce dernier souhaite parachever cette négociation commerciale avant la fin de son second mandat, en janvier 2017. M. Obama devait convaincre une poignée de sénateurs démocrates de rejoindre les républicains afin d’obtenir une majorité qualifiée pour accélérer l’adoption d’une disposition stratégique. Celle-ci permet à l’exécutif de disposer de pouvoirs spéciaux en matière de négociations commerciales avec des pays riverains du Pacifique concernés par le TPP. Ils autorisent l’administration à demander au Congrès d’adopter ou de rejeter le résultat de ses tractations sans possibilité de l’amender. Depuis plusieurs semaines cependant, la fronde couvait, entretenue par la sénatrice démocrate du Massachusetts Elizabeth Warren. Cette dernière s’inquiète notamment que les harmonisations réglementaires entre pays signataires prévues par le TPP puissent remettre en cause la réglementation bancaire et financière restrictive imposée à Wall Street après la crise des subprimes (le Dodd-Frank Act), qui est son cheval de bataille. « Elle a tort », avait tout d’abord assuré le président, jugeant ses craintes « hautement théoriques ». « Elle a totalement tort », avait-il renchéri trois jours avant le vote, dans un entretien accordé à Yahoo. M. Obama avait alors adopté un ton presque cassant qui n’a été d’aucun effet sur les récalcitrants, bien au contraire, puisqu’un seul sénateur démocrate a finalement voté avec les républicains. Alors que l’étape de la Chambre des représentants s’annonce aussi ardue qu’au Sénat compte tenu de la mobilisation entretenue par une autre démocrate, Rosa DeLauro (Connecticut), et des réticences de certains élus républicains, la rébellion démocrate au Sénat reflète les résistances émanant du camp du président, notamment de la part d’organisations syndicales qui ont gardé le souvenir de traités commerciaux coûteux, en termes d’emplois, pour les Etats-Unis.
Terrorisme-Obama : un sommet pour rien
Obama fidèle à lui –même surtout de politique en matière de politique étrangère : beaucoup de mots mais peu d’action. La sommet décidé par Obama n’aboutit en fait à rien de concret et démontre une nouvelle fois à l’évidence le peu d’intérêt d’Obama pur la politique étrangère surtout quand il s’agit de l’Afrique ou du proche et moyen orient. . Le président Barack Obama et son secrétaire d’Etat John Kerry ont bouclé à Washington une gigantesque réunion de trois jours « contre l’extrémisme violent », en présence de représentants de plus de 60 gouvernements et organisations, dont le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, celui de la Ligue arabe Nabil al-Arabi, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, le ministre de l’Intérieur français Bernard Cazeneuve ou encore le chef du renseignement russe Alexandre Bortnikov. M. Obama, comme le fait toute son administration depuis des mois, a bien pris soin de ne jamais parler de « lutte contre l’islamisme radical »: une précaution de langage destinée à ne pas stigmatiser l’islam mais que l’opposition américaine républicaine lui reproche. Washington estime que plus de 20.000 combattants étrangers de plus de 100 pays ont rejoint l’EI en quelques mois, dont 4.000 venus d’Europe. C’est « sans précédent », a relevé John Kerry et c’est autant que le nombre de jihadistes partis « se battre en Afghanistan dans les années 1980 (…) au cours d’une décennie ». Bernard Cazeneuve a réaffirmé que « plus de 400 jeunes Français sont aujourd’hui présents dans la zone irako-syrienne » et que « près de 1.400 Français sont impliqués, d’une façon ou d’une autre, dans les filières combattantes ». Mais au-delà des appels au « rassemblement » de la communauté internationale, la réunion n’a produit aucune mesure concrète. Un « sommet sans contenu », a tonné le représentant républicain Michael McCaul. D’autres, anonymes, ont moqué un « colloque sans intérêt ».
Terrorisme : Obama fait la leçon à la France
Obama, sans doute pas très content des critiques-y compris en Etats-Unis- concernant son absence la grande manifestation à Paris réplique. Il considère que les musulmans américains, eux ,sont mieux intégrés qu’en Europe. D’une certaine manière il n’a pas complètement tort. Cependant la sociologie des immigrés n’est pas la même. Pour l’essentiel les immigrés viennent d’Asie et des pays latino-américain. Les musulmans ont peu nombreux (environ1%) à comparer aux 5% au Royaume Uni, en Allemagne et au 8% en France. En fait les problèmes d’intégration ne se pose pas en terme de religion mais en terme de couleur de peau , les noirs étant de plus en plus pauvres pendant que les blancs américains sont de plus en plus riches. Obama ferait donc bien de balayer devant sa porte quant à la question d’intégration (voire encore récemment les émeutes après que des noirs aient été tués par des policiers). Comme beaucoup de politiques, Obama parle mais agit peu. C’est en fait « une grande gueule », orateur très talentueux mais dont le bilan restera très mitigé y compris dans le domaine international où pourtant il a reçu le prix Nobel de la paix avant même d’avoir fait quoi que ce soit. Cela ne dédouane pas évidemment les dirigeants européens et notamment de la France quant à leur immobilisme pour intégrer les populations étrangères ( voir à cet égard le nombre de plan concernant la ville qui n’ont pas abouti à grand-chose sinon à repeindre les murs des HLM !). Une semaine après les attaques djihadistes à Paris, Barack Obama recevait donc David Cameron à la Maison Blanche vendredi. L’occasion de rappeler les impératifs de la lutte anti-terroriste et de montrer leur détermination à contrer « l’extrémisme violent qui radicalise, recrute et mobilise« . Le président et le Premier ministre ont affiché la parfaite entente entre les deux pays, mais Barack Obama en a profité pour donner quelques conseils au gouvernement français. Le président américain a insisté sur l’échec de la politique d’intégration. Aux Etats-Unis, « notre principal avantage« , souligne Barack Obama, « c’est que notre population musulmane se sent américaine. Il y a des endroits en Europe où ce n’est pas le cas et c’est probablement le principal danger auquel l’Europe fait face« . Il recommande des solutions qui ne soient pas que sécuritaires et insiste sur les liens forts que doivent avoir les immigrés avec la République. Il a assuré que Washington et Londres continueraient « à faire tout ce qui est en (leur) pouvoir pour aider la France pour que justice lui soit rendue« .
Croissance mondiale -G20 : la faute à l-Europe pour Obama
Une nouvelle alerte des Etats Unis à l’égard de la situation de l’Europe engluée dans une croissance atone. Obama dit clairement que les Etats-Unis ne peuvent seuls soutenir l’activité mondiale et réclame en fait des mesures significatives pout dynamiser la croissance en Europe. Le président américain, a appelé le G20 à agir pour la croissance, affirmant que les Etats-Unis ne pourraient pas porter seuls la croissance mondiale. « Ces dernières années, les Etats-Unis ont redonné du travail à des gens plus que toutes les économies développées ensemble. Mais on ne peut pas s’attendre à ce que les Etats-Unis portent l’économie mondiale sur leur dos« , a déclaré Barack Obama dans un discours en marge du G20 à Brisbane, samedi et dimanche. « Ici donc, à Brisbane, le G20 a la responsabilité d’agir, de stimuler la demande, d’investir davantage dans les infrastructures et de créer des emplois pour les gens de tous nos pays », a-t-il ajouté. L’économie mondiale est en ralentissement et parmi les grandes zones économiques, seuls les Etats-Unis montent en puissance, tandis que l’Europe et le Japon stagnent, et que les pays émergents connaissent des fortunes diverses. L’Australie, qui assure la présidence tournante du G20, a érigé au rang de priorité l’engagement des membres de cette organisation qui représente 85% de la richesse mondiale à prendre des mesures devant permettre d’augmenter la valeur du Produit intérieur brut (PIB) de 2% supplémentaires d’ici à 2019, ce qui signifie accroître le PIB mondial de plus de 2.000 milliards de dollars. Mais de nombreux experts ne sont pas convaincus que ce résultat pourra être atteint compte tenu de la croissance décevante en Europe et au Japon, et du ralentissement observé dans les pays émergents, à commencer par la Chine, deuxième économie mondiale. Le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, a estimé mercredi que le « statu quo en Europe » n’avait pas permis d’atteindre les objectifs de croissance « forte » et « durable » définis par la communauté internationale au début de l’année. Il avait déclaré que le monde ne pouvait « pas se permettre une décennie perdue en Europe », soulignant que « des actions déterminées des autorités nationales et des institutions européennes étaient nécessaires pour réduire le risque que la région ne s’enfonce dans un déclin plus profond ». La croissance de la zone euro ne devrait pas dépasser 0,8% cette année et 1,1% en 2015, selon les prévisions d’automne de la commission européenne, qui contrastent avec la robustesse de l’économie américaine. Pour le seul troisième trimestre, le Produit intérieur brut (PIB) américain a progressé de 3,5% en rythme annuel.
Elections Etats-Unis : Obama battu
La charme Obama n’opère plus depuis longtemps déjà, il est le loin le temps où il avait reçu le prix Nobel de la Paix avant d’ailleurs d’avoir fait quoi que ce soit (en fait pas vraimenet un cadeau pour l’intéressé). Obama se trouve sans majorité au sénat (heureusement il n’y a que 100 sénateurs pour 343 en France !). Mais aussi sans majorité à la chambre des représentant s (l’équivalent de l’assemblée). Comme la plupart des politiques dans le monde Obama est une surtout une « grande gueule », un acteur qui parle bien mais agit peu. Il a peu fait sur le plan international et pas grand chose au niveau intérieur notamment là où on l’attendait : la réduction des inégalités. Il a su cependant privilégier la relance de la croissance avec une politique accommodante de la banque centrale américaine mais la croissance demeure fragile (2% en 2014) comme dans le monde entier. La fin de mandat d’Obama pourrait donc être compliquée. Les Républicains se sont emparés, mardi 4 novembre, de la majorité au Sénat américain lors des élections de mi-mandat, annoncent les médias américains. Infligeant un sérieux revers aux Démocrates, le camp républicain détient désormais au moins 51 des 100 sièges du Sénat et conserve par ailleurs le contrôle de la Chambre des représentants, scellant sa mainmise sur le Congrès des Etats-Unis. Les républicains ont bâti leur victoire en arrachant les six sièges nets qui leur étaient nécessaires pour prendre le contrôle du Sénat, dominé par les démocrates depuis 2006. Leur victoire s’est notamment dessinée dans le Colorado, l’Arkansas ou dans le Dakota du Sud où les candidats républicains ont fait tomber des sénateurs démocrates sortants. A 72 ans, Mitch McConnell, qui a facilement conservé mardi son siège de sénateur dans le Kentucky, va incarner l’opposition au président Obama. Selon certaines projections, les Républicains pourraient par ailleurs renforcer leur mainmise sur la Chambre des représentants qu’ils contrôlent depuis 2010 et où ils détenaient jusqu’à présent 233 des 435 sièges.
Russie : des menaces limitées pour Obama
Obama menace finalement assez mollement la Russie convaincu que les conséquences économiques seraient néfastes pour la Russie comme pour l’économe mondiale. Du coup, c’est sans doute davantage un avertissement qu’une véritable sanction, cela pour éviter un nouvel expansionnisme géographique de la Russie. « La Russie doit comprendre qu’une escalade supplémentaire ne fera que l’isoler davantage de la communauté internationale », a affirmé M. Obama lors d’une courte intervention à la Maison Blanche en annonçant de nouvelles sanctions contre des individus, et pour la première fois, une banque. Vingt personnes ont ainsi été ajoutées à la liste des individus sanctionnés dans le cadre de la situation en Ukraine, a ensuite précisé le département du Trésor. Onze responsables russes ou pro-russes en Ukraine avaient déjà été punis lundi, voyant leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis gelés. Les nouvelles sanctions visent de proches collaborateurs du président Vladimir Poutine, dont Sergueï Ivanov, son chef de cabinet, et Alexeï Gromov, adjoint de ce dernier. En outre, sont punis les frères Arkadi et Boris Rotenberg, oligarques et amis personnels de M. Poutine ayant bénéficié, selon le Trésor, de contrats massifs liés aux installations des jeux Olympiques de Sotchi en février. La banque concernée par les sanctions est « Bank Rossiya », présentée par des responsables américains comme très proche du Kremlin et détenant des avoirs de membres de l’entourage du président Poutine. Le « principal actionnaire individuel » de l’établissement, Iouri Kovaltchouk, figure également sur la nouvelle liste diffusée par l’administration américaine. »Conséquence des mesures du Trésor, tout avoir des personnes désignées aujourd’hui et sous juridiction américaine doivent être gelés. En outre, les transactions entre ces individus et entités et des Américains ou des personnes sur le sol américain (…) sont interdites ». »Nous prenons ces mesures dans le cadre de la réaction à ce que la Russie a déjà fait en Crimée », a remarqué M. Obama, en notant qu’outre les responsables gouvernementaux, ces sanctions punissaient des personnes « avec d’importantes ressources et une grande influence, qui soutiennent le pouvoir russe, ainsi qu’une banque qui soutient matériellement ces personnes ». Mais il a aussi brandi la menace de sanctions aux conséquences encore plus importantes. « J’ai signé un nouveau décret aujourd’hui qui nous donne l’autorité d’imposer des sanctions non pas seulement à des individus, mais sur des secteurs clé de l’économie russe », a-t-il révélé, sans plus de détails. Ce n’est pas ce qui a notre préférence », a assuré M. Obama. « Ces sanctions auraient non seulement des conséquences importantes sur l’économie russe, mais pourraient aussi en avoir sur l’économie mondiale ». Un des sous-secrétaires au Trésor, David Cohen, a affirmé que l’économie russe avait déjà commencé à souffrir des conséquences de l’intervention en Ukraine. »Avec sa monnaie au plus bas, sa bourse en baisse de 20% cette année et une hausse notable des taux d’intérêt, la Russie a déjà commencé à subir les coûts économiques de sa tentative illégale de saper la sécurité, la stabilité et la souveraineté de l’Ukraine », a-t-il assuré. M. Obama a en outre insisté sur le fait que le soutien de son pays à ses alliés de l’Otan resterait « inébranlable », et qu’il ferait passer ce message lors de la tournée qu’il va entreprendre en Europe à partir de lundi, aux Pays-Bas, en Belgique et en Italie. Le dirigeant américain a toutefois assuré que « la diplomatie se poursuit entre les Etats-Unis et la Russie », et que Moscou pouvait encore résoudre la crise via une « solution diplomatique » avec les autorités de Kiev.
Espionnage : « on va continuer » Obama
Obama, lui, est clair : l’espionnage va continuer. Alors qu’en Europe on fait aussi la même chose (en plus réduit compte tenu de nos moyens) mais en disant le contraire. On sait bien que tout le monde écoute tout le monde y compris la France mais avec des outils dimensionné en fonction de la : puissance technologique et économique de celui qui écoute. Le portable de la chancelière elle-même sera peut-être épargné, mais de manière générale, il n’est aucunement question de renoncer à des pratiques qui servent « nos objectifs diplomatiques et politiques », a précisé le président américain. « Nos agences de renseignement, comme les agences allemandes et toutes les autres, vont continuer à s’intéresser aux intentions des gouvernements de part le monde, cela ne va pas changer », a-t-il dit. Une affirmation en droite ligne avec les annonces faites vendredi à Washington. Le président a promis une réforme de la collecte des données téléphoniques, et de ne plus espionner les dirigeants des pays étrangers. Comme à Bruxelles, ou l’Union européenne « attend de voir se concrétiser » les engagements américains, le discours d’Obama a reçu un accueil réservé en Allemagne, pays dont la relation traditionnellement très forte avec le partenaire américain a été profondément déstabilisée par les révélations de Snowden. Le président de la commission des Affaires étrangères du Bundestag (chambre basse du Parlement), Norbert Röttgen, issu du parti conservateur CDU de la chancelière, a estimé que les annonces d’Obama étaient « techniques » et ne répondaient « malheureusement pas au véritable problème », parlant dans les colonnes du quotidien Tagesspiegel samedi d’une « divergence transatlantique » dans la pondération de liberté et sécurité. Plus que d’autres Européens peut-être les Allemands sont très pointilleux sur le respect de la vie privée et des données personnelles, marqués par l’expérience du Troisième Reich puis de la dictature communiste dans l’ancienne RDA. La confiance de l’Allemagne dans son partenaire américain ne sera restaurée que « quand nous aurons signé un accord qui protège de manière juridiquement contraignante les données de tous les citoyens », a déclaré, pour sa part, au journal Bild am Sonntag à paraître dimanche le ministre de la Justice, le social-démocrate Heiko Maas. Au-delà d’ajustements à la marge sur les méthodes de travail de la NSA, Berlin voudrait conclure un accord de non-espionnage (« no-spy agreement ») avec les Américains, une revendication à laquelle Washington fait la sourde oreille. Et Obama a expliqué à ZDF pourquoi : « Ce n’est pas la peine d’avoir un service de renseignement s’il se limite à (collecter) ce qu’on peut lire dans le (quotidien américain) New York Times ou dans (le magazine allemand) Der Spiegel. La vérité c’est que par définition le travail du renseignement est de découvrir : que pensent les gens? que font-ils? ». Le président américain est attendu à Bruxelles le 26 mars, une visite qui sera l’occasion pour lui d’exposer ses positions de vive voix à ses partenaires européens. « La confiance dans l’utilisation des flux de données par les Etats-Unis a été ébranlée par les révélations sur les programmes d’espionnage et a besoin d’être rétablie », a expliqué vendredi la Commission européenne.
La Russie a « sauvé » Obama (Borloo)
Interrogé sur RMC, Jean-Louis Borloo, président de l’UDI, a déclaré que la proposition russe de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international a « sauvé les Etats-Unis d’une crise institutionnelle majeure ». Alors que le Congrès américain menaçait de s’opposer à une intervention armée en Syrie, la Russie a « sauvé l’honneur du président Obama », a ajouté le député centriste. Pour résoudre le dossier syrien, l’ancien ministre de l’Ecologie en appelle à une « réunion de l’Assemblée générale des Nation unies ».
Syrie : Obama et surtout Hollande piégés par Poutine
Finalement c’est surtout Hollande le va-t-en-guerre qui est surtout piégé car la proposition russe pourrait arranger Obama de moins en moins certain d’un vote favorable du Congrès. Le silence de Hollande après la proposition russe témoigne de la position très aventureuse de la France non seulement isolée mais discréditée. On pourra objecter que le désarmement chimique sera compliqué et long, qu’il ne changera pas la donne politique en Syrie, sans doute mais des frappes ciblées non plus ! Et si la Russie, toujours fermement opposée à toute intervention militaire en Syrie, avait formulé une proposition qui permette de sortir de l’impasse diplomatique? Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a reçu lundi son homologue syrien Walid Mouallem. Après leur tête-à-tête, le Russe a proposé à Damas de placer son arsenal chimique sous contrôle international pour éviter des frappes occidentales. La Syrie a immédiatement « accueilli favorablement » cette proposition par la voix de Walid Mouallem, sans être plus spécifique. Cette initiative surprise de Moscou a été vite récupérée. A l’ONU, le secrétaire général Ban Ki-moon a salué la proposition russe et estimé que la Syrie doit « l’accepter ». Il envisage de proposer au Conseil de sécurité la création de zones supervisées par l’ONU en Syrie pour y détruire les armes chimiques si les enquêteurs onusiens confirment l’utilisation d’armes prohibées dans le conflit. A Londres, même engouement. Le Premier ministre britannique David Cameron a estimé qu’une mise sous supervision internationale par Damas de ses armes chimiques serait « un grand pas en avant » et que la proposition russe est « particulièrement bienvenue » s’il ne s’agit pas d’une « manoeuvre de diversion ». Car tout le monde n’est pas encore convaincu qu’Assad passe aux actes, même si la reconnaissance par Moscou des armes chimiques est un grand pas. Ainsi, plus tôt dans la journée, le secrétaire d’Etat américain John Kerry avait proposé la même solution au sortir d’une réunion à Londres. Il estimait néanmoins que le président syrien Bachar El-Assad « n’est pas prêt de le faire, et il ne le peut pas ». Le chef de l’Armée syrienne libre, Sélim Idriss, a accusé le régime de Bachar al-Assad et son allié russe de mentir. Mais Washington veut saisir la balle au bond. Les Etats-Unis accueilleraient favorablement tout plan qui verrait la Syrie abandonner ses armes chimiques, a affirmé lundi un proche conseiller du président Barack Obama, tout en faisant part, encore une fois, de son scepticisme. Tony Blinken, conseiller adjoint de sécurité nationale, a déclaré que son pays examinerait « de près » une proposition de la Russie à cet effet, estimant que c’était la menace de frappes américaines contre le régime du président Bachar al-Assad qui avait abouti à ce développement. »Je pense qu’il va nous falloir rester en contact avec eux (les Russes) et d’autres pays pour évaluer le sérieux de cette proposition », a ajouté Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale du président Barack Obama. »En même temps, ce sera très important de ne pas relâcher la pression » sur le régime syrien, a prévenu cet autre conseiller, en soulignant que Washington ne prendrait en considération l’initiative russe « que s’il s’agit d’une proposition digne de foi ». Un premier vote au Sénat américain aura lieu mercredi sur le projet de résolution autorisant le président Barack Obama à intervenir militairement en Syrie, a annoncé le chef de la majorité démocrate, Harry Reid, lundi. Ce vote de procédure, qui donnera un aperçu du soutien dont bénéficie l’intervention dans la chambre haute du Congrès, est l’étape préalable et indispensable à la poursuite des débats, au dépôt d’amendements et à l’éventuelle adoption finale de la résolution, qui pourrait avoir lieu d’ici la fin de la semaine au Sénat.
Syrie : Hollande piégé par lui-même et Obama
Hollande triplement piégé, d’abord par des déclarations aventureuses, ensuite par Obama et la Grande Bretagne e enfin par une situation politiquement ingérable en Surie. « Comme Barack Obama, François Hollande est pris dans un tourbillon d’événements incontrôlés », écrit Pierre Rousselin dans Le Figaro, mais surtout, pour l’éditorialiste du quotidien libéral, le chef de l’Etat est « piégé sur le front interne et bien isolé sur le front extérieur ». Pour François Sergent de Libération, « Hollande peine à justifier la guerre ». Et si « le Président, dans la constitution monarchique de la Ve République, a tout pouvoir pour faire la guerre », relève-t-il, « peut-il aujourd’hui être le seul chef d’Etat à user de la force sans un vote de la représentation nationale, sans même un discours ? » »Le piège s’est refermé pour ces responsables occidentaux qui s’étaient avancés très vite en annonçant leur volonté de punir Damas qui aurait fait usage de gaz mortels », constate Dominique Quinio dans La Croix. Patrick Apel-Muller pose cette question dans L’Humanité : « Comment décréter la guerre ou la paix pourrait-il être l’apanage d’un homme seul au XXIe siècle ? » Tout en estimant « intenable l’alignement de François Hollande, résolu à décider contre une énorme majorité de Français et à se passer de l’assentiment de la représentation nationale ». »À force de jouer les va-t-en-guerre pour se refaire une virginité dans les sondages, François Hollande a pris un gros risque. Celui de se retrouver tout seul face au tyran syrien » reconnaît Yann Marec dans Midi Libre. Pour certains éditorialistes, cette situation a des répercussions sur la politique intérieure française. »Coincé par le recul surprise de Barack Obama, François Hollande se retrouve face à une opinion publique nettement hostile à une intervention et à des ténors de droite (et de gauche) qui surfent sur ce refus populaire », juge Hervé Cannet (La Nouvelle République du Centre-ouest). Un point de vue partagé par Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne pour qui, « la valse-hésitation des Occidentaux dans l’affaire syrienne exacerbe les clivages intérieurs aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en France ». Dans Les Echos, Cécile Corduret pense que « soucieux de sauver la face, l’exécutif maintient ses ambitions et refuse de demander un vote au Parlement, comme l’ont fait ses alliés ». Selon elle, « c’est aussi une position à contre-emploi ». Enfin, avec la défection des Britanniques et le recul des Etats-Unis, Philippe Waucampt (Le Républicain lorrain) estime amèrement que le président français est désormais « dans le rôle du cocu magnifique ».
Etats –Unis : Obama veut rapidement relever le plafond de la dette Obama refuse de lier le plafond de la dette aux négociations sur le déficit, un plafond qui sera remonté nécessairement contre des réformes budgétaires voulues par les républicains. »Nos familles et nos entreprises ne peuvent pas se permettre de jouer encore à ce jeu dangereux », a souligné le président démocrate dans son discours hebdomadaire, en faisant référence à la crise de l’été 2011. »Si le Congrès refuse d’autoriser les Etats-Unis à régler ses factures à temps, les conséquences pour l’économie mondiale pourraient être catastrophiques », a-t-il dit. L’économie américaine avait « souffert » en 2011 quand élus républicains et exécutif démocrate avaient tardé à s’entendre sur la dette américaine, dont la note avait alors été dégradée par une agence de notation financière, a rappelé M. Obama. « Comme je l’ai dit plus tôt cette semaine, je ne négocierai pas avec le Congrès sur la nécessité d’acquitter des factures induites par des lois déjà adoptées », a-t-il rappelé. Après des semaines de psychodrame, la Chambre des représentants –aux mains des républicains– a adopté mardi un plan visant à éviter une cure d’austérité automatique (le « mur budgétaire »), en votant notamment un relèvement du taux d’imposition des Américains les plus riches. Mais elle repoussé de deux mois toute décision sur des coupes dans les dépenses. En outre, républicains et exécutif démocrate n’ont rien décidé en ce qui concerne le plafond légal de la dette, atteint le 31 décembre et qui devra être relevé d’ici à la fin du trimestre pour éviter un défaut de paiement. Son relèvement –une prérogative du Congrès– est nécessaire pour permettre au gouvernement d’emprunter au-delà du premier trimestre. Cette hausse du « plafond » n’a rien à voir avec les négociations budgétaires, mais les républicains, dont nombre sont furieux d’avoir dû capituler sur les impôts, menacent de voter contre pour obtenir des avancées dans les coupes budgétaires. M. Obama avait indiqué qu’il était favorable à des coupes dans les dépenses mais à condition qu’elles soient « compensées par des réformes dans le code des impôts », comme la suppression de niches fiscales.
Etats-Unis : accord mur budgétaire ratifié par Obama
Le Président américain Barack Obama a ratifié mercredi l’accord adopté la veille par le Congrès, et qui évite aux Etats-Unis les 600 milliards de dollars de hausses d’impôts et de baisses des dépenses publiques du ‘mur budgétaire’, a annoncé la Maison blanche. La Chambre, dominée par les républicains, a adopté dans la nuit de mardi à mercredi le texte entériné lundi par le Sénat, et qui prévoit notamment de réserver la hausse de l’impôt sur le revenu aux familles qui gagnent plus de 450.000 dollars par an. Le texte élargit l’assurance chômage de longue durée à deux millions de personnes pendant une année, tandis que la réduction de 109 milliards de dollars du budget de la défense et de projets de politique intérieure, qui devait prendre effet mardi, est repoussée de deux mois.
Etats-Unis : Obama va dans le mur….budgétaire
Barack Obama, reconduit pour quatre ans à la présidence des Etats-Unis, reste confronté à la tâche difficile de relancer la croissance et l’emploi et son travail sera compliqué par la cohabitation que lui impose un parti républicain resté majoritaire à la Chambre des représentants. Dans un courriel, la Maison blanche a dit mercredi soir que « le président avait réitéré son engagement de trouver des solutions bipartisanes pour réduire notre déficit de manière équilibrée, baisser les impôts pour les familles des classes moyennes et pour les petites entreprises ainsi que de créer des emplois ». « Sur le parquet, les traders sont en pleine réflexion. Le président Barack Obama n’a pas été en mesure de résoudre la question budgétaire avant sa réélection, pourquoi le serait-il après ? C’est la grande question », a souligné Todd Schoenberger de BlackBay Group à New York. Le sentiment baissier s’est encore accentué avec la publication en Europe des prévisions économiques de la Commission européenne qui laissent craindre une croissance quasi-nulle en 2013 avant une timide reprise en 2014. La chute de mercredi efface l’intégralité des gains enregistrés la veille à Wall Street, lorsque les indices avaient progressé sous l’effet de la hausse des valeurs liées à la santé et à la défense qu’une victoire de Mitt Romney aurait pu favoriser. « Ce que le marché nous dit, c’est qu’il avait intégré une possible victoire de (Mitt) Romney », a déclaré Phil Orlando de Federated Investors à Philadelphie.
Obama : comme les autres, en panne de croissance
Obama est réélu mais les problèmes demeurent : la panne de croissance, le chômage et la dette. Comme les autres pays en 2013 Obama devra faire des coupes budgétaires et augmenter les impôts. Du coup le chômage risque de se maintenir aux Etats Unis où seulement 50 % des emplois perdus pendant la crise de 2007-2009 ont été regagnés. Aujourd’hui, la meilleure méthode pour donner un coup de fouet à l’activité économique semble être de lever l’hypothèque du « mur budgétaire », ces quelque 600 milliards de dollars (466 milliards d’euros) de hausses d’impôts et de coupes dans les dépenses qui menacent de s’appliquer début 2013 et pèsent déjà sur les décisions d’investissement des entreprises. Et la manière la plus efficace d’y parvenir est de conclure un accord d’assainissement budgétaire à long terme, une gageure au vu des divisions persistantes au Congrès. « Obama va devoir régler un certain nombre de ces problèmes budgétaires pour remettre rapidement l’économie en mouvement », explique Mark Zandi, chef économiste de Moody’s Analytics. « S’il n’y arrive pas, nous serons coincés. » Dans son premier discours après l’annonce de sa victoire mardi soir, le président s’est engagé à coopérer avec l’opposition républicaine pour réduire le déficit. La première économie du monde n’est pas parvenue à renouer avec une croissance soutenue depuis qu’elle est sortie de la récession de 2007-2009. Le produit intérieur brut (PIB) américain a crû en moyenne de 2,1% ces deux dernières années mais les Etats-Unis n’ont regagné que 4,5 des 8,7 millions d’emplois perdus pendant la crise. Environ 23 millions d’Américains restent sans emploi ou sous-employés, un grand nombre d’entre eux étant contraints de se contenter d’un travail à temps partiel. Une situation qui risque de perdurer au vu des cicatrices profondes laissées par la récession et de la faiblesse persistante de la croissance.