Europe Juncker : un Plan d’investissement laborieux
Un plan finalemenet très laborieux de Juncker qui a quand même obtenu le feu vert du sommet européen. Laborieux parce qu’il mobilise seulement 20 milliards (sur 3 ans) et que les 300 ou 400 milliards du privé sont à trouver. Laborieux parce que même sur ces 20 milliards certains pays ne paraissent pas très enthousiastes apporter leur contribution à ce Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS). Pour faire avaler la pilule à certain -notamment à l’Allemagne- on a réaffirmé la nécessité des reformes structurelles et du sérieux budgétaire. Les dirigeants européens ont donc validé jeudi à Bruxelles le plan d’investissement présenté par la Commission au cours d’un sommet raccourci d’une demi-journée et dont la situation en Ukraine et en Russie devait être la seule autre invitée. Les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Huit ont comme prévu donné leur feu vert au plan élaboré pour financer quelque 315 milliards d’euros d’investissements entre 2015 et 2017, essentiellement privés, grâce à une garantie de départ de 21 milliards d’euros. Ce plan est le troisième pilier, avec le sérieux budgétaire et les réformes structurelles, de la politique de la Commission dirigée par Jean-Claude Juncker, qui se veut davantage portée sur le soutien à la croissance que l’équipe précédente et dont le président du Conseil, Donald Tusk, s’est fait l’écho. « Nous sommes convenus de trois choses: un, nous appelons à la mise en place urgente d’un Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS); deux, un engagement renouvelé à intensifier les réformes structurelles; trois, des efforts soutenus pour assurer des finances publiques saines », a dit le dirigeant polonais dans une déclaration vidéo. « Les trois combinés forment notre stratégie pour accélérer le redressement », a ajouté Tusk, qui préside son premier sommet. Le Conseil a demandé à la Commission de soumettre une version définitive du plan en janvier, pour une validation parlementaire d’ici juin. Et ce, « afin que les nouveaux investissements puissent être mis en oeuvre dès la mi-2015″, dit le texte. « Le FEIS sera ouvert aux contributions des Etats membres, directement ou par l’intermédiaire de banques de soutien nationales. »