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Croissance économique France: quasi nulle au premier trimestre

Croissance France: quasi nulle au premier trimestre

 Les chiffres de la croissance se situent dans l’épaisseur du trait et les prévisions à peine positives sont très aléatoires surtout avec la perspective d’un conflit social au cours du premier semestre.

Dans sa dernière enquête de conjoncture dévoilée ce mercredi 11 janvier, la Banque de France table sur une maigre croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,1% au premier trimestre, après 0,1% au dernier trimestre 2022. « Nous confirmons notre précédente prévision de décembre, » a déclaré le directeur des études, Olivier Garnier, lors d’une réunion avec des journalistes. Les chiffres de la Banque de France pour les trois derniers mois de l’année sont plus optimistes que ceux de l’Insee. L’institut public tablait sur un recul de -0,2% au dernier trimestre 2022.

D’après la Banque de France « 2023 devrait marquer un fort ralentissement mais échapper à l’atterrissage brutal redouté il y a quelques mois. La croissance devrait être faiblement positive à 0,3% en 2023. »

Dans ses voeux aux acteurs de l’économie il y a quelques jours, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire a une fois de plus affirmé que « l’économie française résiste, » soulignant que la croissance du PIB avait progressé de 2,5% en 2022. En revanche, il n’a pas donné de chiffre pour 2023 en précisant simplement qu’elle serait « positive ». Pour rappel, l’exécutif tablait sur une croissance de 1% cette année dans le budget 2023. Un chiffre qui semble de moins en moins crédible aux yeux de beaucoup d’économistes.

L’augmentation spectaculaire des prix de l’énergie depuis la fin de l’année 2021 est venue grignoter le pouvoir d’achat des ménages et percuter l’activité des entreprises en dépit des mesures de bouclier tarifaire et la remise sur les carburants. Même si les prix de l’énergie ont commencé à marquer le pas, le bouclier tarifaire moins généreux depuis le premier janvier et la fin de cette ristourne risquent de repousser l’échéance d’une inflation plus modérée.  Il est clair que le relèvement des taux d’intérêt de la BCE va encore accentuer la tendance baissière de l’économie.

Economie- Croissance France: quasi nulle au premier trimestre

Economie- Croissance France: quasi nulle au premier trimestre

 Les chiffres de la croissance se situent dans l’épaisseur du trait et les prévisions à peine positives sont très aléatoires surtout avec la perspective d’un conflit social au cours du premier semestre.

Dans sa dernière enquête de conjoncture dévoilée ce mercredi 11 janvier, la Banque de France table sur une maigre croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,1% au premier trimestre, après 0,1% au dernier trimestre 2022. « Nous confirmons notre précédente prévision de décembre, » a déclaré le directeur des études, Olivier Garnier, lors d’une réunion avec des journalistes. Les chiffres de la Banque de France pour les trois derniers mois de l’année sont plus optimistes que ceux de l’Insee. L’institut public tablait sur un recul de -0,2% au dernier trimestre 2022.

D’après la Banque de France « 2023 devrait marquer un fort ralentissement mais échapper à l’atterrissage brutal redouté il y a quelques mois. La croissance devrait être faiblement positive à 0,3% en 2023. »

Dans ses voeux aux acteurs de l’économie il y a quelques jours, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire a une fois de plus affirmé que « l’économie française résiste, » soulignant que la croissance du PIB avait progressé de 2,5% en 2022. En revanche, il n’a pas donné de chiffre pour 2023 en précisant simplement qu’elle serait « positive ». Pour rappel, l’exécutif tablait sur une croissance de 1% cette année dans le budget 2023. Un chiffre qui semble de moins en moins crédible aux yeux de beaucoup d’économistes.

L’augmentation spectaculaire des prix de l’énergie depuis la fin de l’année 2021 est venue grignoter le pouvoir d’achat des ménages et percuter l’activité des entreprises en dépit des mesures de bouclier tarifaire et la remise sur les carburants. Même si les prix de l’énergie ont commencé à marquer le pas, le bouclier tarifaire moins généreux depuis le premier janvier et la fin de cette ristourne risquent de repousser l’échéance d’une inflation plus modérée.  Il est clair que le relèvement des taux d’intérêt de la BCE va encore accentuer la tendance baissière de l’économie.

Croissance France: quasi nulle au premier trimestre

Croissance France: quasi nulle au premier trimestre

 

Les chiffres de la croissance se situent dans l’épaisseur du trait et les prévisions à peine positives sont très aléatoires surtout avec la perspective d’un conflit social au cours du premier semestre.

Dans sa dernière enquête de conjoncture dévoilée ce mercredi 11 janvier, la Banque de France table sur une maigre croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,1% au premier trimestre, après 0,1% au dernier trimestre 2022. « Nous confirmons notre précédente prévision de décembre, » a déclaré le directeur des études, Olivier Garnier, lors d’une réunion avec des journalistes. Les chiffres de la Banque de France pour les trois derniers mois de l’année sont plus optimistes que ceux de l’Insee. L’institut public tablait sur un recul de -0,2% au dernier trimestre 2022.

D’après la Banque de France « 2023 devrait marquer un fort ralentissement mais échapper à l’atterrissage brutal redouté il y a quelques mois. La croissance devrait être faiblement positive à 0,3% en 2023. »

Dans ses voeux aux acteurs de l’économie il y a quelques jours, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire a une fois de plus affirmé que « l’économie française résiste, » soulignant que la croissance du PIB avait progressé de 2,5% en 2022. En revanche, il n’a pas donné de chiffre pour 2023 en précisant simplement qu’elle serait « positive ». Pour rappel, l’exécutif tablait sur une croissance de 1% cette année dans le budget 2023. Un chiffre qui semble de moins en moins crédible aux yeux de beaucoup d’économistes.

 

L’augmentation spectaculaire des prix de l’énergie depuis la fin de l’année 2021 est venue grignoter le pouvoir d’achat des ménages et percuter l’activité des entreprises en dépit des mesures de bouclier tarifaire et la remise sur les carburants. Même si les prix de l’énergie ont commencé à marquer le pas, le bouclier tarifaire moins généreux depuis le premier janvier et la fin de cette ristourne risquent de repousser l’échéance d’une inflation plus modérée.  Il est clair que le relèvement des taux d’intérêt de la BCE va encore accentuer la tendance baissière de l’économie.

Croissance encore quasi nulle au second trimestre (banque de France)

Croissance encore quasi nulle au second trimestre (banque de France)

La Banque de France a estimé mercredi que l’économie française devrait croître encore à un rythme modéré, de 0,2%, au deuxième trimestre après environ 0.25% au premier. Lundi, l’Insee avait publié une prévision de croissance de 0,25% pour le deuxième trimestre, après la stagnation du produit intérieur brut (PIB) enregistrée au premier, signe du net ralentissement de l’activité économique après la forte reprise de 2021.Bref des différences infimes mais qui confirme qu’on est loin des prévisions de 4 % de croissance  retenus par le gouvernement alors que l’inflation flambe et devrait atteindre autour de 5 % fins 2022

Croissance aussi presque nulle au second trimestre (Banque de France)

Croissance aussi presque nulle au second trimestre (banque de France)

La Banque de France a estimé mercredi que l’économie française devrait croître encore à un rythme modéré, de 0,2%, au deuxième trimestre après environ 0.25% au premier. Lundi, l’Insee avait publié une prévision de croissance de 0,25% pour le deuxième trimestre, après la stagnation du produit intérieur brut (PIB) enregistrée au premier, signe du net ralentissement de l’activité économique après la forte reprise de 2021.Bref des différences infimes mais qui confirme qu’on est loin des prévisions de 4 % de croissance  retenus par le gouvernement alors que l’inflation flambe et devrait atteindre autour de 5 % fins 2022

Elections Législatives: LREM va payer le recrutement de députés venus de nulle part

Elections  Législatives: LREM va payer le recrutement de députés venus de nulle part

 

 

 

 Si elle part gagnante après la réélection d’Emmanuel Macron, la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale est épuisée par le précédent quinquennat et n’a pas su s’implanter localement, analyse l’universitaire dans le Figaro. .

Benjamin Morel est maître de conférences en Droit public à l’Université Paris II Panthéon-Assas.

 

 L’élection présidentielle vient à peine de désigner de vainqueur que les états-majors des partis planchent déjà sur le «troisième tour»: les législatives des 12 et 19 juin. La recomposition chez les oppositions de gauche et de droite, après leur bérézina à la présidentielle, devrait-elle à nouveau profiter à LREM ?

BENJAMIN MOREL. - La République en Marche, ou quel que soit le nom que portera la majorité présidentielle lors de ces élections, part en effet plutôt gagnante. Ses avantages sont de trois natures dans ce scrutin.

D’abord, le mode de scrutin majoritaire à deux tours favorise fortement les partis centristes. Pour vous maintenir au second tour, vous avez besoin de 12,5% des inscrits au premier. C’est un chiffre difficile à atteindre, surtout en cas de forte abstention. Or, s’il n’y a pas des triangulaires et que le centre se retrouve face à la droite, la gauche vient en renfort au second tout, et vice versa… De là vient la surreprésentation des partis de centre gauche et de centre droit dans notre vie politique.

Ensuite, le scrutin favorise les partis en situation d’alliance dès le premier tour. Pour arriver au second, il faut en effet avoir la capacité d’unir son camp, sinon vous prenez le risque de vous faire doubler par deux concurrents. Or LREM a mis en place un système d’alliance structuré qui couvre l’ensemble de son espace électoral. Les pôles de droite (notamment RN et Reconquête!), et pour l’instant de gauche, apparaissent encore désunis. Il est donc probable qu’à ce stade la plupart des candidats LREM soient en capacité d’atteindre le second tour, et si c’est le cas, pour les raisons que l’on a données, de l’emporter.

Il n’est pas certain que LR parte tout à fait perdant dans cette élection. Il faut se garder de plaquer les résultats par circonscription de la présidentielle pour en tirer des conclusions pour les législatives.

 

Enfin, dans les législatives post-quinquennat, on assiste à une élection de confirmation de la présidentielle. Cela n’est pas dû à l’éternelle antienne des éditorialistes selon laquelle «les Français sont cohérents et veulent donner une majorité au président élu». C’est simplement lié à un phénomène de participation différentielle. L’électorat d’opposition est groggy par sa défaite aux présidentielles et ne se mobilise pas, laissant l’électorat de la majorité dominer le jeu. Ce sera peut-être un peu moins vrai cette fois. Le temps entre les deux élections est important et l’on assiste à une volonté de revanche d’une partie des électeurs qui peut induire une remobilisation.

Une «majorité de coalition» sur quelques points de programme, avec des députés de droite notamment, est-elle la seule solution pour LREM afin d’obtenir une majorité confortable ? À l’inverse, LR devra-t-il passer par là pour survivre ?

Les députés LR peut-être ; LR en tant que tel, ce n’est pas évident. Si certains accords locaux peuvent permettre de sauver quelques sièges, un accord national impliquerait pour la droite de ne plus présenter de candidats dans la majorité des circonscriptions qui seraient campées par LREM, et de ne plus être présent que sans ses fiefs. Ce serait d’abord en rajouter aux difficultés financières, étant donné que le financement des partis pour les cinq années qui viennent est calculé sur la base du nombre de voix reçues aux législatives.

Par ailleurs, il n’est pas certain que LR parte tout à fait perdant dans cette élection. Il faut se garder de plaquer les résultats par circonscription de la présidentielle pour en tirer des conclusions pour les législatives. Les logiques de vote ne sont pas les mêmes. Cette élection va avoir une particularité. C’est la première fois depuis le début du quinquennat qu’un président est reconduit et demande la même chose pour sa majorité. La majorité de 2002 a été reconduite en 2007, mais avec un nouveau président de la République. Or, la majorité est non seulement épuisée par ces cinq années, mais elle n’a pas su s’implanter. Elle paie le recrutement il y a cinq ans de députés venus de nulle part, élus dans le souffle d’une présidentielle, mais qui devrait être moins fort cette fois-ci au regard des facteurs déjà vus et d’une réélection d’Emmanuel Macron en partie par défaut. Elle paie également la fin du cumul des mandats qui permettait à ses prédécesseurs de parier sur une notoriété et des appuis locaux. LR peut compter sur un personnel politique bien implanté qui, en cas de difficulté pour la majorité ou d’élection jugée peu lisible, a des arguments à faire valoir. On a vu combien ce point avait joué aux municipales, aux départementales et aux régionales. Si ces élections passent sous les radars et deviennent une addition de 577 petites élections, LR a tout pour tenir.

Le Rassemblement national a été historiquement handicapé par le scrutin majoritaire à deux tours. Malgré ses 13,2 % des voix au premier tour des législatives de 2017, le parti n’avait obtenu que sept députés. Insuffisant pour disposer d’un groupe. Une alliance avec le parti d’Éric Zemmour, Reconquête!, pourrait-elle changer la donne ?

Il y a là un dilemme compliqué pour le RN… On l’a dit, le mode de scrutin joue contre ce parti. Il favorise les partis centristes, mais défavorise les partis les plus polarisés qui dès lors qu’ils se retrouvent au second tour, sans alliance, doivent affronter l’ensemble du champ politique. Or en cas de division entre Reconquête et le RN, face à la majorité et à une gauche qui peut s’unir, la plupart des candidats de ce camp politique risquent de se voir écartés dès le premier tour. C’est d’autant plus vrai que si l’électorat zemmourien pèse peu relativement aux légions lepénistes, c’est un électorat peu abstentionniste. C’est toute la difficulté du RN aux élections législatives. Son électorat se déplace aux présidentielles, mais pas après.

La participation différentielle pourrait rééquilibrer le rapport de force entre les partis dans le cadre de cette élection. Pour le RN, il serait donc tactiquement nécessaire de se rapprocher de Reconquête!, sauf que, stratégiquement c’est faire la courte échelle à un concurrent. L’appel d’Éric Zemmour pourrait être traduit par la phrase de Racine: «J’embrasse mon ennemi, mais c’est pour mieux l’étouffer». En effet, aider Reconquête! dans cette élection, ce serait lui permettre d’avoir des députés, faciliter son financement à travers les dispositifs déjà décrits de financement des partis lors des législatives. Bref, ce serait lui permettre d’installer structurellement un parti rival cherchant explicitement à remplacer le RN dans la vie politique. Bref, l’alliance de la carpe et du lapin.

L’électorat de banlieue est très concentré géographiquement, ce qui fait que son abstention n’est pas si déterminante quand il s’agit de s’imposer dans une circonscription.

 

De leur côté, les Insoumis entendent bâtir une coalition avec les communistes et les écologistes, en quête d’élus pour former un groupe. Quelles sont les conditions nécessaires pour qu’un grand pôle «social-écologiste» face son entrée à l’Assemblée ?

Comme je l’ai dit, pour avoir une place au soleil lors des législatives, il y a trois conditions. Un réseau d’alliances vous permettant d’unifier votre espace politique ; un personnel politique implanté ; une capacité à trianguler au centre. A priori, LFI est mal doté sur les trois items sauf que, trois choses se sont produites ces dernières semaines qui rebattent les cartes. La première est que, malgré ce que l’on avait pu en dire et ce que socialistes et écologistes avaient cru, l’électorat de gauche n’a massivement pas craint de voter pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour. Il n’y a donc pas une frontière infranchissable entre le centre gauche et LFI. Ensuite, EELV a vu non seulement ses velléités hégémoniques battues en brèche, mais est ruinée et a vu son aile écoréaliste-centriste fragilisée par l’échec de la campagne de Jadot. Enfin, le conseil national du PS, dont les élus sont très implantés, a voté pour ouvrir des négociations avec LFI. Ces trois données changent fondamentalement la donne.

La gauche n’est pas majoritaire dans l’électorat mais LREM et ses alliés non plus. Les législatives accordent d’abord une prime à l’organisation d’un camp. Or, si la gauche y parvient, elle devient la principale menace pour la majorité. C’est d’autant plus le cas que si l’électorat Mélenchoniste est fortement abstentionniste, il est aussi plus singulier que celui du RN. L’électorat de banlieue est très concentré géographiquement, ce qui fait que son abstention n’est pas si déterminante quand il s’agit de s’imposer dans une circonscription. Ensuite, l’électorat de centre-ville qui vote plus traditionnellement EELV ou PS pourrait se retrouver sur des candidatures communes. Restent les zones rurales où l’implantation du personnel politique socialiste peut faire la différence. Bref, unie dans l’élection, même minoritaire et divisée sur le fond, la gauche pourrait devenir redoutable.

Législatives: LREM va payer le recrutement de députés venus de nulle part

Législatives: LREM va payer le recrutement de députés venus de nulle part

 

 

 

 Si elle part gagnante après la réélection d’Emmanuel Macron, la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale est épuisée par le précédent quinquennat et n’a pas su s’implanter localement, analyse l’universitaire dans le Figaro. .

Benjamin Morel est maître de conférences en Droit public à l’Université Paris II Panthéon-Assas.

 

 L’élection présidentielle vient à peine de désigner de vainqueur que les états-majors des partis planchent déjà sur le «troisième tour»: les législatives des 12 et 19 juin. La recomposition chez les oppositions de gauche et de droite, après leur bérézina à la présidentielle, devrait-elle à nouveau profiter à LREM ?

BENJAMIN MOREL. - La République en Marche, ou quel que soit le nom que portera la majorité présidentielle lors de ces élections, part en effet plutôt gagnante. Ses avantages sont de trois natures dans ce scrutin.

D’abord, le mode de scrutin majoritaire à deux tours favorise fortement les partis centristes. Pour vous maintenir au second tour, vous avez besoin de 12,5% des inscrits au premier. C’est un chiffre difficile à atteindre, surtout en cas de forte abstention. Or, s’il n’y a pas des triangulaires et que le centre se retrouve face à la droite, la gauche vient en renfort au second tout, et vice versa… De là vient la surreprésentation des partis de centre gauche et de centre droit dans notre vie politique.

Ensuite, le scrutin favorise les partis en situation d’alliance dès le premier tour. Pour arriver au second, il faut en effet avoir la capacité d’unir son camp, sinon vous prenez le risque de vous faire doubler par deux concurrents. Or LREM a mis en place un système d’alliance structuré qui couvre l’ensemble de son espace électoral. Les pôles de droite (notamment RN et Reconquête!), et pour l’instant de gauche, apparaissent encore désunis. Il est donc probable qu’à ce stade la plupart des candidats LREM soient en capacité d’atteindre le second tour, et si c’est le cas, pour les raisons que l’on a données, de l’emporter.

Il n’est pas certain que LR parte tout à fait perdant dans cette élection. Il faut se garder de plaquer les résultats par circonscription de la présidentielle pour en tirer des conclusions pour les législatives.

 

Enfin, dans les législatives post-quinquennat, on assiste à une élection de confirmation de la présidentielle. Cela n’est pas dû à l’éternelle antienne des éditorialistes selon laquelle «les Français sont cohérents et veulent donner une majorité au président élu». C’est simplement lié à un phénomène de participation différentielle. L’électorat d’opposition est groggy par sa défaite aux présidentielles et ne se mobilise pas, laissant l’électorat de la majorité dominer le jeu. Ce sera peut-être un peu moins vrai cette fois. Le temps entre les deux élections est important et l’on assiste à une volonté de revanche d’une partie des électeurs qui peut induire une remobilisation.

Une «majorité de coalition» sur quelques points de programme, avec des députés de droite notamment, est-elle la seule solution pour LREM afin d’obtenir une majorité confortable ? À l’inverse, LR devra-t-il passer par là pour survivre ?

Les députés LR peut-être ; LR en tant que tel, ce n’est pas évident. Si certains accords locaux peuvent permettre de sauver quelques sièges, un accord national impliquerait pour la droite de ne plus présenter de candidats dans la majorité des circonscriptions qui seraient campées par LREM, et de ne plus être présent que sans ses fiefs. Ce serait d’abord en rajouter aux difficultés financières, étant donné que le financement des partis pour les cinq années qui viennent est calculé sur la base du nombre de voix reçues aux législatives.

Par ailleurs, il n’est pas certain que LR parte tout à fait perdant dans cette élection. Il faut se garder de plaquer les résultats par circonscription de la présidentielle pour en tirer des conclusions pour les législatives. Les logiques de vote ne sont pas les mêmes. Cette élection va avoir une particularité. C’est la première fois depuis le début du quinquennat qu’un président est reconduit et demande la même chose pour sa majorité. La majorité de 2002 a été reconduite en 2007, mais avec un nouveau président de la République. Or, la majorité est non seulement épuisée par ces cinq années, mais elle n’a pas su s’implanter. Elle paie le recrutement il y a cinq ans de députés venus de nulle part, élus dans le souffle d’une présidentielle, mais qui devrait être moins fort cette fois-ci au regard des facteurs déjà vus et d’une réélection d’Emmanuel Macron en partie par défaut. Elle paie également la fin du cumul des mandats qui permettait à ses prédécesseurs de parier sur une notoriété et des appuis locaux. LR peut compter sur un personnel politique bien implanté qui, en cas de difficulté pour la majorité ou d’élection jugée peu lisible, a des arguments à faire valoir. On a vu combien ce point avait joué aux municipales, aux départementales et aux régionales. Si ces élections passent sous les radars et deviennent une addition de 577 petites élections, LR a tout pour tenir.

Le Rassemblement national a été historiquement handicapé par le scrutin majoritaire à deux tours. Malgré ses 13,2 % des voix au premier tour des législatives de 2017, le parti n’avait obtenu que sept députés. Insuffisant pour disposer d’un groupe. Une alliance avec le parti d’Éric Zemmour, Reconquête!, pourrait-elle changer la donne ?

Il y a là un dilemme compliqué pour le RN… On l’a dit, le mode de scrutin joue contre ce parti. Il favorise les partis centristes, mais défavorise les partis les plus polarisés qui dès lors qu’ils se retrouvent au second tour, sans alliance, doivent affronter l’ensemble du champ politique. Or en cas de division entre Reconquête et le RN, face à la majorité et à une gauche qui peut s’unir, la plupart des candidats de ce camp politique risquent de se voir écartés dès le premier tour. C’est d’autant plus vrai que si l’électorat zemmourien pèse peu relativement aux légions lepénistes, c’est un électorat peu abstentionniste. C’est toute la difficulté du RN aux élections législatives. Son électorat se déplace aux présidentielles, mais pas après.

La participation différentielle pourrait rééquilibrer le rapport de force entre les partis dans le cadre de cette élection. Pour le RN, il serait donc tactiquement nécessaire de se rapprocher de Reconquête!, sauf que, stratégiquement c’est faire la courte échelle à un concurrent. L’appel d’Éric Zemmour pourrait être traduit par la phrase de Racine: «J’embrasse mon ennemi, mais c’est pour mieux l’étouffer». En effet, aider Reconquête! dans cette élection, ce serait lui permettre d’avoir des députés, faciliter son financement à travers les dispositifs déjà décrits de financement des partis lors des législatives. Bref, ce serait lui permettre d’installer structurellement un parti rival cherchant explicitement à remplacer le RN dans la vie politique. Bref, l’alliance de la carpe et du lapin.

L’électorat de banlieue est très concentré géographiquement, ce qui fait que son abstention n’est pas si déterminante quand il s’agit de s’imposer dans une circonscription.

 

De leur côté, les Insoumis entendent bâtir une coalition avec les communistes et les écologistes, en quête d’élus pour former un groupe. Quelles sont les conditions nécessaires pour qu’un grand pôle «social-écologiste» face son entrée à l’Assemblée ?

Comme je l’ai dit, pour avoir une place au soleil lors des législatives, il y a trois conditions. Un réseau d’alliances vous permettant d’unifier votre espace politique ; un personnel politique implanté ; une capacité à trianguler au centre. A priori, LFI est mal doté sur les trois items sauf que, trois choses se sont produites ces dernières semaines qui rebattent les cartes. La première est que, malgré ce que l’on avait pu en dire et ce que socialistes et écologistes avaient cru, l’électorat de gauche n’a massivement pas craint de voter pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour. Il n’y a donc pas une frontière infranchissable entre le centre gauche et LFI. Ensuite, EELV a vu non seulement ses velléités hégémoniques battues en brèche, mais est ruinée et a vu son aile écoréaliste-centriste fragilisée par l’échec de la campagne de Jadot. Enfin, le conseil national du PS, dont les élus sont très implantés, a voté pour ouvrir des négociations avec LFI. Ces trois données changent fondamentalement la donne.

La gauche n’est pas majoritaire dans l’électorat mais LREM et ses alliés non plus. Les législatives accordent d’abord une prime à l’organisation d’un camp. Or, si la gauche y parvient, elle devient la principale menace pour la majorité. C’est d’autant plus le cas que si l’électorat Mélenchoniste est fortement abstentionniste, il est aussi plus singulier que celui du RN. L’électorat de banlieue est très concentré géographiquement, ce qui fait que son abstention n’est pas si déterminante quand il s’agit de s’imposer dans une circonscription. Ensuite, l’électorat de centre-ville qui vote plus traditionnellement EELV ou PS pourrait se retrouver sur des candidatures communes. Restent les zones rurales où l’implantation du personnel politique socialiste peut faire la différence. Bref, unie dans l’élection, même minoritaire et divisée sur le fond, la gauche pourrait devenir redoutable.


Sondage Débat Macron-Le Pen : Évaluation plus serrée mais toujours aussi nulle

 Sondage Débat Macron-Le Pen : Évaluation plus serrée mais toujours aussi nulle

 

 Indiscutablement d’après la presse des financiers, Macron a remporté sans discussion le débat face à une Le Pen effectivement très insuffisante même si elle est en léger progrès. L’évaluation de ces débats est plus serrée qu’en 2017. Mais il faut tenir compte que seulement 15 millions de personnes ont suivi la confrontation. Autant dire que la grande majorité des Français n’attendait pas grand-chose du débat pas plus d’ailleurs sans doute que de l’élection ; les abstentionnistes et les non-inscrits vont constituer nettement le parti majoritaire en France.

D’après une enquête Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, Emmanuel Macron remporte le duel de l’entre-deux-tours d’une très courte tête : il a convaincu 56% des sondés, contre 72% en 2017.Un sondage qui porte cependant sur une audience assez faible et qui forcément ne tient pas compte de ceux qui n’ont pas regardé la télévision.

Pas de vainqueur par KO. C’est le principal enseignement tiré par l’institut Odoxa et Backbone Consulting après une enquête réalisée pour Le Figaro à l’issue du débat de l’entre-deux-tours. Selon le sondage, Emmanuel Macron est, d’une courte tête, le candidat qui s’est montré le plus convaincant aux yeux des Français mercredi soir. Près d’un tiers d’entre eux partage cet avis (30%) contre 23% pour Marine Le Pen, tandis que près d’un Français sur deux (47%) ne distingue aucun gagnant ou a ignoré le débat. Le président sortant ne devance son adversaire que de 7%, alors que l’écart était de près de 30 points en 2017.

À

Si on se concentre sur les Français ayant choisi entre l’un ou l’autre des deux candidats, 56% estiment que le président candidat a été le plus convaincant, contre 44% pour Marine Le Pen. Il y a cinq ans, le même sondage réalisé à l’issue du débat d’entre-deux-tours donnait le candidat En Marche vainqueur à 72%, contre 28% pour la candidate RN. Dans le détail des treize grands thèmes abordés lors du débat, le match s’avère encore plus serré : en moyenne, 48% des Français jugent qu’Emmanuel Macron a été le plus convaincant, contre 47% qui donnent l’avantage à Marine Le Pen.

 

Les domaines dans lesquels le président sortant a pris le dessus sont la place de la France à l’international (62%), la manière de gouverner et le fonctionnement des institutions (57%), ainsi que la croissance et la compétitivité de l’économie (55%). La candidate RN s’est en revanche montrée meilleure aux yeux des sondés sur les questions liées à l’immigration (57%), la sécurité (57%), les retraites (56%) et le pouvoir d’achat (54%).

 

Sur le fond, c’est Emmanuel Macron qui l’a emporté : 62% des Français qui ont regardé le débat estiment qu’il a montré qu’il maîtrisait le plus ses dossiers, 61% jugent qu’il a le plus montré la stature d’un président et 57% trouvent qu’il a plus montré qu’il savait où il allait. En revanche, sur la forme, c’est Marine Le Pen qui a davantage gardé son sang-froid aux yeux des Français : 57% estiment qu’elle a été la plus calme et qu’elle s’est le mieux maîtrisée.

 

Parmi les électeurs ayant voté pour un autre candidat au premier tour, ceux de Fabien Roussel, Anne Hidalgo, Yannick Jadot ont été les plus convaincus par la performance d’Emmanuel Macron (40% contre 10% pour Marine Le Pen), suivis par les électeurs de Valérie Pécresse (36% contre 16%). Côté Marine Le Pen, 52% des électeurs d’Eric Zemmour ont jugé qu’elle était la plus convaincante. Ils ne sont que 7% à avoir préféré la prestation du président candidat. Les électeurs insoumis, qui disposent d’un rôle clé pour le second tour, sont plus partagés : 29% ont trouvé Emmanuel Macron plus convaincant, contre 21% pour Marine Le Pen.

Les sondés se sont montrés relativement satisfaits de ce débat d’entre-deux-tours. Près de 6 sur 10 estiment qu’il a abordé les principales préoccupations des Français (66%) et l’ont trouvé intéressant (58%). Pour autant, 3 électeurs sur 4 (76%) affirment qu’il ne changera pas l’issue de leur vote.

Lettre de Macron : une lettre nulle pour les nuls

Lettre de Macron : une lettre nulle   pour les nuls

 

Il faudra sans doute plusieurs jours « aux experts »  des grands médias pour analyser un texte complètement réducteur qui par ailleurs rend bien compte du niveau de formation des énarques. La problématique aussi bien socio-économique que démocratique est des plus simplistes voire même caricaturale. Bref une sorte de lettre nulle  pour les nuls. Ne parlons pas évidemment des conditions d’organisation de ce débat qui sont scandaleuses puisqu’aucun cadre sérieux n’est prévu. Chacun pouvant prendre l’initiative d’organiser la discussion. On se demande sur quelle problématique, sur quelle introduction et avec quelle capacité de synthèse. Bref on renvoie la responsabilité surtout aux maires de base qui pour la plupart ne sont pas formées à ce type d’exercice et plus compétents pour décider du curage des fossés, de l’édification d’équipements inutiles et de  l’embauche de fonctionnaires dans des structures de plus en plus incontrôlable. Pourtant les maires sont les élus qui seraient les plus appréciés mais dans une marée de telle incompétence politique générale la performance n’a guère de signification. Évidemment on aurait souhaité une lettre déjà beaucoup plus courte se limitant aux attentes. Une lettre qui aurait pu être complétée dans des annexes avec une problématisation un peu pertinente sur chaque thème. Au lieu d’un -bla-bla général qu’on peut entendre dans tous les bistrots et autres grands médias. Cette lettre démontre à l’évidence le niveau politique général du pays y compris au niveau le plus élevé. Bref on reste dans le verbiage approximatif non quantifié et qualitativement très médiocre. De quoi peut-être satisfaire les fidèles de bistrot après trois tournées d’apéritif mais sûrement pas des citoyens plus sobres et plus lucides du XXIe siècle.

 

Bitcoin : une valeur nulle (Michaël Malquarti) ?

Bitcoin : une valeur nulle  (Michaël Malquarti) ?

 « A l’approche des fêtes, un mot est sur toutes les lèvres: bitcoin. Son prix a plus que décuplé cette année, alors que depuis son apparition en 2009 il avait déjà décuplé, puis décuplé, puis décuplé, puis décuplé. Bien évidemment, c’est intrigant. Alors, pour ne pas rater le phénomène de cette période festive, voici la recette de ce cocktail à faire tourner la tête: dans un grand verre «old-fashioned», versez une bonne mesure de libertarianisme, quelques traits de théorie du complot aromatisée à l’or et une tasse de buzz pétillant sur la nouvelle économie numérique; mélangez vigoureusement pour obtenir une émulsion; ajoutez une larme de confusion financière ou économique, un ou deux shots de cupidité, puis saupoudrez d’un mélange de sophismes de votre choix; faites flamber. Succès garanti.  Le libertarianisme a le vent en poupe en ce début de XXIe siècle. La crise aidant, les institutions traditionnelles sont parfois perçues comme obsolètes et responsables de nos maux. Plutôt que de les réformer, certains rêvent aujourd’hui de les supprimer au profit d’un pouvoir total rendu à l’individu – et accessoirement à certaines sociétés privées.  Ce courant peut prendre la forme un peu poussiéreuse de l’anti-étatisme obsessionnel d’une Ayn Rand ou d’un Friedrich von Hayek, ou celle plus «cool» et quasi messianique des grands prêtres de l’économie du partage. Mais quoi qu’il en soit, c’est dans cette atmosphère de défiance qu’est apparu le bitcoin, une «pièce électronique» sans émetteur central et donc affranchissante. Mais de quoi au juste? On ne sait pas trop. Des patrons de la finance mondiale? La cotation récente de contrats à terme sur le bitcoin à la bourse de Chicago peut nous permettre d’en douter. Des lois contre le blanchiment ou le crime organisé? Mais est-ce là la révolution tant souhaitée? En tout cas pas de l’inflation spoliatrice, fantasme des conspirationnistes amateurs d’or et maintenant de bitcoin, car s’il est une chose que les banques centrales ont réussi à faire, c’est bien de garantir la stabilité des monnaies. Par construction, sans institution émettrice pour ajuster sa quantité, le bitcoin ne pourra jamais avoir cette qualité. Ce qui est certain, en revanche, c’est que, avant même d’être une solution, le bitcoin est déjà un problème: la puissance requise pour son fonctionnement serait équivalente aujourd’hui à la consommation électrique d’un petit Etat européen, et elle continue à croître, exponentiellement. Intimement liée au renouveau du libertarianisme, il y a la révolution numérique qui permet de rêver d’une nouvelle organisation sociale, économique, voire d’un nouvel individu. Toutes les règles et méthodes du passé vont changer, nous dit-on. C’est là que l’on trouve le premier sophisme des partisans du bitcoin: les sceptiques ne sont que des conservateurs bornés et incapables d’imaginer un monde différent. La valeur fondamentale, la loi, la logique même? Des reliques d’un passé bientôt révolu. Comme politiques et régulateurs ne veulent surtout pas être accusés de freiner le progrès, ils laissent faire. Pire, ils apportent une caution implicite en autorisant des organisations régulées ou sous contrôle étatique à rejoindre la fête, que ce soit par appât du gain ou par simple vanité. Mais tout cela ne suffit pas encore à expliquer la tonicité du bitcoin. Il faut y ajouter une grande confusion sur le rôle et le fonctionnement des marchés financiers. Dans l’esprit de beaucoup, y compris malheureusement dans celui de certains acteurs du secteur, la finance n’est qu’un vaste casino où des spéculateurs cupides se battent dans un jeu d’offre et de demande insensé sans lien concret avec l’économie réelle. Selon cette vision trompeuse, la question de la valeur fondamentale du bitcoin n’a du coup plus aucun sens et ses détenteurs ne se la posent donc pas. Or, en réalité, à un facteur deux ou trois près, les professionnels de la finance s’accordent sur le «juste prix» de n’importe quel actif financier. Pour le bitcoin, il n’y a pas de consensus même à un facteur cent ou mille près. On a là l’élément parfait pour une bulle spéculative: aucun ancrage aussi faible soit-il avec une réalité concrète. Un, dix, mille, un milliard de dollars, comment savoir quel est le juste prix du bitcoin? Ne serait-ce pas en fait zéro? Dans un raisonnement circulaire et franchement absurde, le bitcoin tirerait sa valeur de ses coûts de production. Comme s’il suffisait de dépenser de l’énergie, pour créer de la valeur. A défaut d’obtenir un semblant de raisonnement ou d’estimation, c’est ici généralement qu’on fait appel au sophisme le plus puissant: la blockchain est une invention révolutionnaire – c’est vrai – et d’une très grande valeur; le bitcoin se base sur la blockchain; le bitcoin a donc une très grande valeur. C’est équivalent à dire qu’un billet de Monopoly tire sa valeur de la presse utilisée pour l’imprimer. Finalement, le tout baigne dans une incompréhension généralisée de la monnaie, ce qui permet le dernier sophisme: le papier des billets de banque n’a pas de valeur, le support matériel du bitcoin n’a pas de valeur, le bitcoin est donc une sorte de billet de banque et, comme celui-ci, il a une valeur. Le support d’une monnaie est bien évidemment anecdotique; c’est sa nature qui compte. En vérité, le billet de banque tire sa valeur du pouvoir libératoire que lui confère la loi, en premier lieu en ce qui concerne l’obligation de payer ses impôts, en second lieu celle de payer ses dettes. Et cet attribut est d’une très grande valeur: il garantit notre liberté. Le bitcoin quant à lui n’a pas et n’aura jamais cours légal, encore moins dans l’idéal libertarien de compétition entre monnaies privées, dont l’acceptation ne saurait être imposée par la loi. Or, n’étant par ailleurs ni une marchandise, ni une créance – cette dernière étant en fait la seule nature possible d’une monnaie privée – le bitcoin n’est en fait rien. Ou seulement un cocktail, explosif s’entend.

* Gérant de portefeuille, Quaero Capital. Auteur d’un essai à paraître sur la réforme du système monétaire. Tribune sur le Temps

Réforme du code du travail : Marine le Pen de plus en plus nulle

Réforme du code du travail : Marine le Pen de plus en plus  nulle

 

 

Marine Le Pen dont l’incompétence économique avait éclaté lors du débat avec Macron fait preuve de la même incurie sur le plan social pour critiquer la réforme du travail. Son argumentation repose sur le fait que la réforme est  une demande du grand patronat mais pas des petits employeurs. Visiblement Marine Le Pen entretient des liens approximatifs non seulement avec les réalités économiques mais aussi avec les réalités sociales. En effet ce sont surtout les petites entreprises et les artisans qui ont été victimes des 35 heures. Les grandes entreprises ont pu compenser en partie la baisse de productivité liée au temps de travail par de nouvelles organisations et de nouveaux un investissement de productivité. Dans les petites entreprises on a soit réduit la durée journalière de travail ou tout simplement fermer l’entreprise le plus souvent le vendredi après-midi ou le lundi matin ( avec une  perte de CA de l’ordre de 10%). « Le code du travail n’est pas la priorité, ceux qui pensent qu’en licenciant plus facilement, on va créer de l’emploi se trompent, voilà, ils se trompent », a affirmé la présidente du Front national, alors qu’Emmanuel Macron recevra mardi à l’Elysée tour à tour les organisations syndicales et patronales. »En réalité, la modification du code du travail en vue de plus de flexibilité, de précarité, est une demande du grand patronat depuis très longtemps » et « pas du petit » patronat, a poursuivi la candidate FN aux législatives dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais. « Ce que demandent les petits patrons, c’est d’avoir des contrats, d’être libérés de la concurrence internationale déloyale » (comme si les grandes entreprises n’étaient pas davantage soumises à la concurrence internationale ! NDLR) tandis que les « grands patrons demandent de pouvoir licencier le plus facilement possible et pouvoir agir sur une augmentation du temps de travail ou une baisse de la protection des travailleurs ». S’en prenant à la nouvelle ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ex- »DRH spécialiste en plan social », Marine Le Pen a assuré que « comme beaucoup de Français (elle s’)inquièt(ait) de cette loi El Khomri puissance 1.000 que M. Macron veut faire passer par ordonnances », et plus généralement que le nouveau président tienne « la pire de ses promesses, la mise en oeuvre d’une politique ultralibérale. » Elle n’a pas pour autant rejeté le principe d’ordonnances: « Ça peut être utile, mais des ordonnances pour faire passer des textes dont on sait que le peuple y est opposé, ça s’appelle un coup de force. » Bref le discours du parti communiste des années 60

Attentats : « une classe politique nulle »

Attentats : « une classe politique nulle »

« Débat minable, pas du tout à la hauteur du défi. Notre classe politicienne est nulle face à cela, elle donne le sentiment de courir derrière l’événement, d’être intéressée surtout par ses chamailleries » Gilles Kepel. spécialiste du djihadisme dont les propos sont rappelés par Challenges  Kepel vise  l’ensemble d’un personnel politique qui donne le sentiment de se raccrocher à des réflexes de posture et de communication comme dépourvus de sens, comme s’il était dépassé par la dimension historique des événements auquel il est confronté. La sentence sans appel de Gilles Kepel ne vise pas seulement la gauche de gouvernement, François Hollande, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve. Il inclut également les gauches de la gauche, dont certains représentants, en dépit de tout bon sens, continuent de dénoncer l’Etat d’urgence, Les Républicains de Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, qui oscillent entre obligation d’union nationale et tentation polémique, et le Front national de Marine Le Pen et Florian Philippot. A en croire Kepel, les uns comme les autres ne comprennent pas le bouleversement de l’histoire auquel ils sont confrontés. D’une part, en ce qu’ils ne comprennent pas l’ennemi et son fonctionnement, pourtant transparent: « le logiciel de ce terrorisme-là n’a toujours pas été compris par le pouvoir politique, quel qu’il soit (…) On est dans une autre dimension, il ne s’agit pas de dire qu’on va faire appel à la réserve, tout le monde sait que les forces de l’armée et de la police sont épuisées ». Face à ce danger, le gouvernement, chaque fois dans l’urgence, procède à des annonces qui ont pour objet de rassurer, autant que faire se peut, l’opinion. A chaque tragédie, le curseur du déploiement des forces policières et militaires monte d’un cran. Après Nice, c’est la Réserve qui est convoquée. Et l’état d’urgence maintenu pour trois mois encore. Le gouvernement pouvait-il faire autrement, dans les heures qui suivent un acte de la nature de celui commis à Nice? Non. Il fallait envoyer des signaux de rassurance l’opinion inquiète. Mais cette même opinion inquiète, en demande d’actes immédiats, sait aussi que ce qui a eu lieu à Nice relève de la menace auscultée par Gilles Kepel. Des sentinelles déployées ici et là ne suffisent pas à empêcher un individu déterminé à passer l’acte. Partenaire du gouvernement, ses oppositions de droite, d’extrême droite et d’extrême gauche paraissent aussi éprouver de la peine à se hisser à la hauteur du rendez-vous de l’histoire.  Si, comme le dit Kepel, notre classe politique est nulle, tétanisée par une opinion fragmentée, clivée et divisée, le risque est alors grand de voir triompher la stratégie déployée par les ennemis de la France, à savoir « faire en sorte que la société, qui est totalement déboussolée, se prépare à une logique de guerre civile entre enclaves de confessions différentes ».

(Challenges)

Inflation 2016 : pratiquement nulle

Inflation 2016 : pratiquement nulle

 

L’inflation devrait être pratiquement nulle en 2016 d’après les scénarios du gouvernement. Initialement on  comptait sur une augmentation des prix de 1 % mais cette augmentation des prix est ramenée à 0,1 %. Une bonne nouvelle sans doute pour la maîtrise des prix mais une mauvaise nouvelle pour la croissance et les revenus. Mauvaise nouvelle pour la croissance car c’est la faiblesse de la demande qui tire les prix à la baisse. Mauvaise nouvelle aussi pour les salaires qui risquent d’être bloqués faute d’inflation officielle. Mauvaise nouvelle aussi pour les perspectives de rentrées  budgétaires. À l’inverse la faiblesse des taux permettra de moins peser sur la charge de la dette. Le nouveau scénario d’inflation figurera dans le programme de stabilité annuel présenté mercredi prochain en conseil des ministres, qui repose aussi sur une hypothèse de croissance maintenue à 1,5%, indique le journal. Le ministre des Finances, Michel Sapin, a réaffirmé à plusieurs reprises la volonté du gouvernement de respecter son plan de marche sur le déficit public, en le ramenant à 3,3% du PIB en 2016 puis sous 3% (à 2,7%) en 2017, dans les clous du pacte de stabilité et de croissance, après avoir obtenu à deux reprises des délais de ses pairs européens. Il sera aidé pour cela, au moins cette année, par la performance meilleure qu’attendue enregistrée en 2015, avec un déficit abaissé à 3,5% du PIB contre 3,8% prévu initialement. Le gouvernement mise également toujours sur une croissance de 1,5% de la richesse nationale en 2016 bien que les organisations internationales (FMI, OCDE) et la Commission européenne aient revu en baisse ces derniers mois leurs anticipations pour la France (de 1,2% à 1,3%). Outre la croissance de l’activité, il s’appuie, pour réduire le poids de ses déficits, sur un programme de 50 milliards d’euros d’économies sur trois ans, dont 16,0 milliards cette année et 15,4 milliards en 2017.

(Avec  Reuters)

« On paye nos impôts là ou on doit les payer »(Airbnb) …..C’est-à-dire nulle part !

 

Personne ne peut sans doute de nier que certaines plateformes rendent service à des particuliers voire à des  entreprises pour autant s’agit-il de « révolution numérique » ?  Non mais plutôt d’une énorme arnaque fiscale qui consiste à se mettre en situation d’intermédiation entre l’offre et la demande,  ensuite à externaliser les profits et à internaliser les coûts ;  la dimension numérique de cette soi-disant évolution est en fait  une arnaque fiscale voire sociale.  Dans la plupart des cas les profits réalisés dans des pays à forte fiscalité sont externalisés dans des pays à faible ou sans fiscalité par le biais de pseudos prestations que devraient payer les sociétés par exemple situées en France à la direction du groupe situé dans un paradis fiscal. On a vu cette semaine que les débats autour d’un éventuel accord entre Cette semaine, le site Voyages-Sncf.com et Airbnb reposait  la problématique d’une part de libéralisation sauvage  de la société d’autre part de l’évasion fiscale. Dans le cas de voyages SNCF l’accord a été dénoncé. Et pour cause puisque une entreprise nationale ne pouvait favoriser un détournement fiscal alors qu’il sollicite en masse les contributions de l’État pour boucher ces déficits récurrents Mais les hôteliers ont protesté. Et Voyages-Sncf.com a fait marche arrière. Ce qui a cassé le partenariat qu’il avait lancé avec la plateforme d’hébergement. Il proposait aux voyageurs de louer leur logement vide pendant leurs vacances, en passant par Airbnb. Mais les hôteliers ont protesté. Et Voyages-Sncf.com a fait marche arrière. Le site a mis fin au partenariat. Nicolas Ferrary, le responsable d’Airbnb dans l’hexagone, est en colère : « Cette histoire est lamentable (…) Que dans un Etat de droit, des lobbies hôteliers empêchent deux entreprises de conclure un partenariat, c’est scandaleux ! »Les hôteliers accusent Airbnb de concurrence déloyale, notamment sur la fiscalité : « La fiscalité est très claire (…) On paie nos impôts là où dont les payer », explique Nicolas Ferrary, qui refuse néanmoins de dire combien la multinationale paie au fisc français : ce qui en dit long sur la transparence comptable et fiscale. Pour résumer chacun apprécierait de pouvoir recourir à une plate-forme type « plombier. Com », en fait  une plate-forme qui favoriserait le travail au noir et permettrait de payer moins chers les prestations. Pour autant il ne s’agirait pas la d’une révolution numérique mais d’une arnaque fiscale. De toute évidence la qualification de numérique (qui n’est qu’un centrale d’appels) ne justifie certainement pas qu’on puisse s’exonérer des charges fiscales imposées à tous les autres opérateurs.

Croissance nulle pour un gouvernement nul

Croissance nulle pour un gouvernement nul

 

L’Europe ne va pas fort mais la France elle est au bord de la récession. Le gouvernement a échoué sur tous les plans : croissance, déficits, chômage, fiscalité. Ce gouvernement est maintenant rejeté par plus us de 80% de l’opinion. Il faut auusi attendre à un nouvel écroulement dans les sondages  de Hollande et de son gouvernement sans compter les conflits corporatistes à prévoir. Bref c’est une fin de règne «  Hollandaise » dramatique pour le pays. Il n’y a plus rien à attendre de Hollande, la défiance est générale tant dans les entreprises que chez les ménages et la question de son maintien jusqu’en 2017 va se poser avant la fin de 2014. Hollande n’a bien sût pas fait bouger le chômage, bien au contraire mais il a tout aggravé. Par inconscience, incompétence et même désinvolture y compris dans sa posture de Président. DSK avait qualifié ce gouvernement d’amateurs, c’est pire c’est un gouvernement d’irresponsables. Les indicateurs économiques sont sans appel. L’Insee l’a annoncé, ce jeudi 14 août 2014: au deuxième trimestre, le PIB français a stagné, avec une croissance de 0%. Dans le reste de l’Europe, les nouvelles ne sont pas meilleures, puisque l’Allemagne perd 0,2% sur la même période et que la croissance de l’UE est elle aussi de 0%. Michel Sapin a déjà réagi, et table désormais sur une hausse du PIB de 0,5% en 2014, contre 1% précédemment. La droite fustige d’ailleurs le gouvernement pour ces résultats. Mais entre la dette publique et l’emploi, la croissance française en berne n’aura pas que des conséquences pour la vie politique française. Ce n’est pas parce que la France évite la croissance négative que l’emploi restera à l’équilibre. Même si les commandes restent au même niveau, dans un pays comme la France, « le même employé devient plus productif chaque année », explique Eric Heyer, directeur adjoint au département analyse et prédiction de l’OFCE. Si la demande reste stable, les entreprises ont besoin de moins d’employés. « Avec une croissance zéro, les entreprises doivent se séparer de certaines personnes pour économiser, baisser leurs prix et rester compétitives », résume-t-il. En annonçant que la France divisait sa prévision de croissance 2014 par deux, Michel Sapin a également prévenu que la France ne tiendrait pas l’objectif de déficit de 3,8% du PIB cette année. Le gouvernement vise désormais les 4%, et doit convaincre Bruxelles qu’il ne peut pas faire mieux. Le budget de l’Etat 2014 avait été prévu en tablant sur une croissance de 1%. Si le PIB a moins augmenté que prévu, les recettes de l’Etat baisseront également, même si ses dépenses resteront similaires. Reste à savoir si la France arrivera à convaincre Bruxelles: « Le vrai impact de ce taux de croissance sera politique », estime Christopher Dembik, économiste chez Saxo Bank. « La France n’est plus en position de force, et aura du mal à renégocier sa position ». Si le CAC 40 a d’abord enregistré une baisse nette, elle est ensuite repartie à la hausse, visiblement plus influencée par les annonces de Vladimir Poutine que par la croissance française. « La Bourse de Paris n’est pas très sensible à la croissance française, confirme Christopher Dembick.  Paradoxalement, le taux d’emprunt de la France n’a jamais été aussi bas. Selon Christopher Dembick, « Il n’y a aucun lien entre les taux de croissance et cette baisse du taux d’emprunt: l’Allemagne n’emprunte plus sur les marchés, et les investisseurs doivent se rabattre sur le numéro deux de la zone euro. »

 

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