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Fusion nucléaire : une avancée majeure

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Les Etats-Unis seraient parvenus à « une avancée scientifique majeure » en matière de production d’énergie grâce à la fusion nucléaire. Cette technique, qui repose sur le fait d’associer deux noyaux atomiques légers pour en créer un lourd contrairement à la fission actuellement utilisée, est considérée comme l’énergie de demain, car elle produit peu de déchets et par de gaz à effet de serre.

D’après le Figaro, les Etats-Unis pourraient bien dévoiler une « avancée scientifique majeure cette semaine » dans le domaine de la fusion nucléaire. Il existe deux techniques pour produire de l’énergie. Celle dite de fission, et qui est utilisée dans les centrales nucléaires actuellement, consiste à casser les liaisons de noyaux atomiques lourds pour en récupérer l’énergie. La fusion est le processus inverse : on « marie » deux noyaux atomiques légers pour en créer un lourd. En l’occurrence deux isotopes (variantes atomiques) de l’hydrogène, donnant naissance à de l’hélium. Cette méthode est donc considérée par ses défenseurs comme l’énergie de demain, notamment car elle produit peu de déchets et pas de gaz à effet de serre.

Mais elle n’est pas encore totalement maîtrisée et, si les annonces américaines étaient avérées, il s’agirait de la première fois que des chercheurs réussissent à produire plus d’énergie dans une réaction de fusion – comme celle qui anime le Soleil – qu’ils n’en ont consommé au cours du processus. Cela constituerait, en effet, une avancée importante dans la recherche d’une énergie sans carbone.

Des chercheurs travaillent aussi pour développer leur propre projet de centrale à fusion nucléaire. En octobre dernier, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) espérait ainsi obtenir le financement d’une étude de faisabilité d’un réacteur à fusion nucléaire. « L’idée est de travailler à la conception d’une centrale à fusion nucléaire compacte et rapide à construire à l’image de ce que font les Anglais », expliquait Jérôme Bucalossi, à la tête de l’Institut de recherche sur la fusion magnétique du CEA.

Et ce, en parallèle de la participation de la France au projet international du réacteur Iter, dont le chantier pharaonique se poursuit à Cadarache (Bouches-du-Rhône). Initié en 2006 et réunissant six pays et l’Union européenne, ce projet doit justement faire la démonstration de la viabilité scientifique et technique de cette solution à grande échelle. « Iter sera la plus grande installation de ce type au monde », revendique ainsi l’organisation internationale sur son site en précisant que la machine, une fois finalisée, pèsera quelque 23.000 tonnes.

Plusieurs autres pays ont également lancé leur propre projet national dont le Royaume-Uni « qui est le plus gros promoteur de la fusion nucléaire en Europe », selon Jérôme Bucalossi. « Son programme STEP vise à développer un réacteur à fusion connecté au réseau électrique avant 2040 », précisait-il.

Fusion nucléaire : Percée majeur aux États-Unis

Fusion nucléaire : Percée majeur aux États-Unis

Les s Etats-Unis seraient parvenus à « une avancée scientifique majeure » en matière de production d’énergie grâce à la fusion nucléaire. Cette technique, qui repose sur le fait d’associer deux noyaux atomiques légers pour en créer un lourd contrairement à la fission actuellement utilisée, est considérée comme l’énergie de demain, car elle produit peu de déchets et par de gaz à effet de serre.

D’après le Figaro, les Etats-Unis pourraient bien dévoiler une « avancée scientifique majeure cette semaine » dans le domaine de la fusion nucléaire. Il existe deux techniques pour produire de l’énergie. Celle dite de fission, et qui est utilisée dans les centrales nucléaires actuellement, consiste à casser les liaisons de noyaux atomiques lourds pour en récupérer l’énergie. La fusion est le processus inverse : on « marie » deux noyaux atomiques légers pour en créer un lourd. En l’occurrence deux isotopes (variantes atomiques) de l’hydrogène, donnant naissance à de l’hélium. Cette méthode est donc considérée par ses défenseurs comme l’énergie de demain, notamment car elle produit peu de déchets et pas de gaz à effet de serre.

Mais elle n’est pas encore totalement maîtrisée et, si les annonces américaines étaient avérées, il s’agirait de la première fois que des chercheurs réussissent à produire plus d’énergie dans une réaction de fusion – comme celle qui anime le Soleil – qu’ils n’en ont consommé au cours du processus. Cela constituerait, en effet, une avancée importante dans la recherche d’une énergie sans carbone.

Des chercheurs travaillent aussi pour développer leur propre projet de centrale à fusion nucléaire. En octobre dernier, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) espérait ainsi obtenir le financement d’une étude de faisabilité d’un réacteur à fusion nucléaire. « L’idée est de travailler à la conception d’une centrale à fusion nucléaire compacte et rapide à construire à l’image de ce que font les Anglais », expliquait Jérôme Bucalossi, à la tête de l’Institut de recherche sur la fusion magnétique du CEA.

Et ce, en parallèle de la participation de la France au projet international du réacteur Iter, dont le chantier pharaonique se poursuit à Cadarache (Bouches-du-Rhône). Initié en 2006 et réunissant six pays et l’Union européenne, ce projet doit justement faire la démonstration de la viabilité scientifique et technique de cette solution à grande échelle. « Iter sera la plus grande installation de ce type au monde », revendique ainsi l’organisation internationale sur son site en précisant que la machine, une fois finalisée, pèsera quelque 23.000 tonnes.

Plusieurs autres pays ont également lancé leur propre projet national dont le Royaume-Uni « qui est le plus gros promoteur de la fusion nucléaire en Europe », selon Jérôme Bucalossi. « Son programme STEP vise à développer un réacteur à fusion connecté au réseau électrique avant 2040 », précisait-il.

Politique énergétique- Macron et Hollande ont tué le nucléaire !

Politique énergétique- Macron et Hollande ont tué le nucléaire !


Il n’est guère étonnant que Macron s’énerve à propos du scénario catastrophe qui se profile en matière d’électricité et plus généralement concernant l’énergie. En effet, Macron -avec Hollande- est directement responsable de la destruction de la puissance énergétique française des centrales nucléaires. Il faut rappeler l’objectif de Hollande: Réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% à l’horizon 2025. Et pour faire bonne figure et satisfaire les écolos bobos: fermer Fessenheim qui pouvait encore produire pendant 20 ou 30 ans.

Macron a repris cette stratégie lors de son premier mandat, il l’a prolongé lors du second. Il n’y a qu’un an environ, qu’ il s’est enfin réveillé à propos de la catastrophe énergétique en annonçant la nécessité d’entretenir tout le parc nucléaire, de construire rapidement six EPR et huit ultérieurement.

La catastrophe de l’éléctricité pourrait se matérialiser par des délestages mais aussi un black out total en fonction de la météo. Tout cela entraînant des conséquences complètement imprévisibles sur l’ensemble des conditions de production et de la vie de la population. En effet aujourd’hui tout est connecté et la privation d’électricité pourrait produire une crise générale avec certaines conséquences irréversibles.

Il faut revenir sur la fermeture de Fessenheim. Une fermeture uniquement faite pour faire plaisir aux écolos bobos et tenter de récupérer leur voix. Peine perdue pour Hollande qui n’a même pas été capable de se représenter. Peine perdue aussi pour Macron qui n’a été élu que grâce à la faiblesse de l’opposition. À l’incompétence, Macron ajoute l’arrogance. Une arrogance encore constatée lorsqu’il accuse les Français de vivre de façon insensée dans une société d’abondance énergétique. Le même type de propos méprisants et injustes que lorsqu’il a invité un chômeur à traverser la rue pour trouver du travail.

Macron et Hollande devrait être traduits devant une commission pour analyser la responsabilité et les condamner pour leur opportunisme et leur incompétence crasse . Non seulement Macron et Hollande ont tué le nucléaire mais ils ont tué en même temps le parti socialiste et ce qui est plus grave l’économie comme en témoigne l’extraordinaire aggravation du déficit des échanges extérieurs, le véritable baromètre de la compétitivité française. Si cela avait été possible, Macron et Hollande auraien t sans doute aussi délocaliser les centrales nucléaires en Chine comme une grande partie de l’industrie française.

Nucléaire : Encore 18 réacteurs à l’arrêt sur 56

Nucléaire : Encore 18 réacteurs à l’arrêt sur 56

Du fait de l’incurie des gouvernements depuis 30 ou 40 ans et notamment de Macron et de Hollande, la France qui pouvait s’enorgueillir d’être le premier exportateur d’électricité en France est contrainte d’en importer d’Allemagne alors que cette électricité est pour l’essentiel fabriquée grâce au charbon. Il faut y ajouter aussi l’incurie de d’EDF elle-même incapable de planifier les opérations d’entretien et de grand carénage. Du coup, il y a aujourd’hui encore 18 réacteurs sur 56 qui sont encore à l’arrêt. On pourrait craindre une crise dès ce week-end avec des températures qui fléchissent.

Dix-huit des 56 réacteurs nucléaires français étaient à l’arrêt pour maintenance ou réparations jeudi soir 8 décembre, selon les données d’EDF analysées par l’AFP, avant un refroidissement des températures dans les prochains jours qui fait craindre des tensions sur le réseau électrique.

Les 38 réacteurs en fonctionnement jeudi fournissent 62,6% de la capacité nucléaire française installée, soit 38,4 gigawatts (GW) sur 61,4 GW; 37,4% de la puissance était donc indisponible. Il y a un mois, EDF prévoyait d’être plus en avance sur le redémarrage de ses réacteurs avec 72,9% de puissance disponible. Mais comme ce fut le cas avec d’autres réacteurs cet automne, la relance de plusieurs unités a été reportée, parfois de quelques jours.

Le réacteur numéro 3 de la centrale de Dampierre doit redémarrer vendredi matin, au lieu de lundi. Un autre réacteur, Bugey 3, doit redémarrer samedi matin, ce qui fera descendre à 16 le nombre de réacteurs indisponibles et monter à 40 les réacteurs en fonctionnement lors de la journée cruciale de lundi.

Electricité- Macron et Hollande ont tué le nucléaire

Electricité- Macron et Hollande ont tué le nucléaire !

Il n’est guère étonnant que Macron s’énerve à propos du scénario catastrophe qui se profile en matière d’électricité et plus généralement concernant l’énergie. En effet, Macron -avec Hollande- est directement responsable de la destruction de la puissance énergétique française des centrales nucléaires. Il faut rappeler l’objectif de Hollande: Réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% à l’horizon 2025. Et pour faire bonne figure et satisfaire les écolos bobos: fermer Fessenheim qui pouvait encore produire pendant 20 ou 30 ans.

Macron a repris cette stratégie lors de son premier mandat, il l’a prolongé lors du second. Il n’y a qu’un an environ, qu’ il s’est enfin réveillé à propos de la catastrophe énergétique en annonçant la nécessité d’entretenir tout le parc nucléaire, de construire rapidement six EPR et huit ultérieurement.

La catastrophe de l’éléctricité pourrait se matérialiser par des délestages mais aussi un black out total en fonction de la météo. Tout cela entraînant des conséquences complètement imprévisibles sur l’ensemble des conditions de production et de la vie de la population. En effet aujourd’hui tout est connecté et la privation d’électricité pourrait produire une crise générale avec certaines conséquences irréversibles.

Il faut revenir sur la fermeture de Fessenheim. Une fermeture uniquement faite pour faire plaisir aux écolos bobos et tenter de récupérer leur voix. Peine perdue pour Hollande qui n’a même pas été capable de se représenter. Peine perdue aussi pour Macron qui n’a été élu que grâce à la faiblesse de l’opposition. À l’incompétence, Macron ajoute l’arrogance. Une arrogance encore constatée lorsqu’il accuse les Français de vivre de façon insensée dans une société d’abondance énergétique. Le même type de propos méprisants et injustes que lorsqu’il a invité un chômeur à traverser la rue pour trouver du travail.

Macron et Hollande devrait être traduits devant une commission pour analyser la responsabilité et les condamner pour leur opportunisme et leur incompétence crasse . Non seulement Macron et Hollande ont tué le nucléaire mais ils ont tué en même temps le parti socialiste et ce qui est plus grave l’économie comme en témoigne l’extraordinaire aggravation du déficit des échanges extérieurs, le véritable baromètre de la compétitivité française. Si cela avait été possible, Macron et Hollande auraien t sans doute aussi délocaliser les centrales nucléaires en Chine comme une grande partie de l’industrie française.

Macron et Hollande ont tué le nucléaire

Macron et Hollande ont tué le nucléaire !

Il n’est guère étonnant que Macron s’énerve à propos du scénario catastrophe qui se profile en matière d’électricité et plus généralement concernant l’énergie. En effet, Macron -avec Hollande- est directement responsable de la destruction de la puissance énergétique française des centrales nucléaires. Il faut rappeler l’objectif de Hollande:
Réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% à l’horizon 2025. Et pour faire bonne figure et satisfaire les écolos bobos: fermer Fessenheim qui pouvait encore produire pendant 20 ou 30 ans.

Macron a repris cette stratégie lors de son premier mandat, il l’a prolongé lors du second. Il n’y a qu’un an environ, qu’ il s’est enfin réveillé à propos de la catastrophe énergétique en annonçant la nécessité d’entretenir tout le parc nucléaire, de construire rapidement six EPR et huit ultérieurement.

La catastrophe de l’éléctricité pourrait se matérialiser par des délestages mais aussi un black out total en fonction de la météo. Tout cela entraînant des conséquences complètement imprévisibles sur l’ensemble des conditions de production et de la vie de la population. En effet aujourd’hui tout est connecté et la privation d’électricité pourrait produire une crise générale avec certaines conséquences irréversibles.

Il faut revenir sur la fermeture de Fessenheim. Une fermeture uniquement faite pour faire plaisir aux écolos bobos et tenter de récupérer leur voix. Peine perdue pour Hollande qui n’a même pas été capable de se représenter. Peine perdue aussi pour Macron qui n’a été élu que grâce à la faiblesse de l’opposition. À l’incompétence, Macron ajoute l’arrogance. Une arrogance encore constatée lorsqu’il accuse les Français de vivre de façon insensée dans une société d’abondance énergétique. Le même type de propos méprisants et injustes que lorsqu’il a invité un chômeur à traverser la rue pour trouver du travail.

Macron et Hollande devrait être traduits devant une commission pour analyser la responsabilité et les condamner pour leur opportunisme et leur incompétence crasse . Non seulement Macron et Hollande ont tué le nucléaire mais ils ont tué en même temps le parti socialiste et ce qui est plus grave l’économie comme en témoigne l’extraordinaire aggravation du déficit des échanges extérieurs, le véritable baromètre de la compétitivité française. Si cela avait été possible, Macron et Hollande auraien t sans doute aussi délocaliser les centrales nucléaires en Chine comme une grande partie de l’industrie française.

Nucléaire : la Grande-Bretagne vire les Chinois !

Nucléaire : la Grande-Bretagne vire les Chinois !

La Grande-Bretagne a décidé de virer le groupe chinois CGN (China General Nuclear Power Corporation) du projet de la future centrale nucléaire Sizewell C. Une décision surtout politique pour limiter l’influence de la Chine en Occident

Ce groupe chinois était actionnaire minoritaire depuis ses débuts à hauteur de 20% du capital aux côtés d’EDF qui en détenait le solde (80%). La sortie des capitaux chinois de Sizewell C intervient alors que les relations entre Pékin et Londres se sont détériorées depuis plusieurs mois.

le Premier ministre Rishi Sunak a déclaré que « l’âge d’or » des relations entre les deux pays sur fond d’échanges économiques était « terminé ». Le gouvernement britannique contrôle de plus en plus étroitement les investissements chinois dans des actifs stratégiques. Mi-novembre, Londres avait imposé à une société sous contrôle chinois de sortir du capital du principal producteur britannique de semi-conducteurs.

En fait, La Grande-Bretagne s’aligne sur les États-Unis, qui ont placé CGN sur une liste noire d’exportation en 2019 – au motif qu’elle avait volé la technologie américaine à des fins militaires -, tandis leurs alliés en Europe et en Asie cherchent depuis plusieurs années à empêcher la Chine d’obtenir des technologies sensibles, et protéger leurs propres chaînes d’approvisionnement ou infrastructures critiques contre une dépendance excessive à l’égard de la technologie chinoise.

En revanche, « CGN conserve sa participation dans le projet Hinkley Point C », rappelle EDF au sujet de son partenaire historique en Chine dans un autre communiqué. Installé sur la côte ouest du Royaume-Uni dans le Somerset, Hinkley Point C est pour l’heure l’unique centrale nucléaire en construction (deux réacteurs de nouvelle génération EPR) outre-Manche en attendant le démarrage de celui de Sizewell C, à Suffolk. Après l’annonce au printemps d’un nouveau retard, le démarrage de la production d’électricité de l’unité 1 est désormais prévu en juin 2027. Pour rappel, EDF exerce la maîtrise d’ouvrage, tandis que son partenaire chinois CGN détient un tiers du projet.

« Les projets de nouveaux nucléaires à l’export, notamment le projet Sizewell C, bénéficieront directement au programme français puisqu’ils permettent de développer les compétences de la filière et de bénéficier d’effets d’échelle et de retour d’expérience croisés sur le programme EPR domestique et sur les futurs programmes à l’export », s’est félicité le ministre de l’Economie Bruno Le Maire
Au total, le chantier de la centrale Sizewell C doit coûter entre 20 et 30 milliards de livres. Il n’a pas encore débuté sur la côte est de l’Angleterre. A terme, deux réacteurs EPR doivent y être construits pour une puissance de 3,2 gigawatts qui seront mis en fonctionnement en 2035 pour alimenter 6 millions de foyers en électricité pendant un demi-siècle.

Développement possible de la filière hydrogène grâce à l’électricité d’origine nucléaire nucléaire

Développement possible de la filière hydrogène grâce à l’électricité d’origine nucléaire nucléaire

La filière hydrogène ne pourra réellement se développer que grâce à l’électricité produite par le nucléaire.

D’après un rapport de l’Office parlementaire français d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), la couverture des besoins actuels de l’industrie au niveau mondial, c’est-à-dire 70 millions de tonnes d’hydrogène renouvelable (soit 420 GW), « conduirait à la mise en service de plus de 1 million de nouvelles éoliennes, ou 5 à 6 millions d’hectares de panneaux photovoltaïques » dédiés. Déchiffrer évidemment impossible atteindre. D’où la décision européenne de considérer comme vers hydrogène produite par l’électricité nucléaire

Aujourd’hui, presque 96% de celui généré en Europe provient directement des combustibles fossiles, via le vaporeformage de la molécule de méthane (CH4) présente dans le gaz, ce qui émet 9 à 10 kg de CO2 par kilogramme d’hydrogène.

Pour créer une version « durable », il faut donc s’y prendre autrement : casser une molécule d’eau (H2O) par un procédé appelé électrolyse, c’est-à-dire séparer l’atome O des deux atomes H grâce à un courant électrique. Mettre au point de l’hydrogène bas carbone suppose donc de disposer d’un surplus d’électricité elle-même bas carbone.

Le nucléaire présente un avantage de taille par rapport aux éoliennes et autres panneaux solaires : en-dehors des périodes de maintenance des réacteurs, il fournit une source d’énergie constante et stable au réseau électrique. Ainsi, le facteur de charge du nucléaire, c’est-à-dire le temps pendant lequel l’installation fournit du courant au réseau, s’élève à 75% en moyenne en France (même s’il devrait être plus bas cette année, contre environ 15% pour le solaire, 22% pour l’éolien terrestre et 38% pour l’éolien en mer.

Or, le point clé pour rendre la filière de l’hydrogène bas carbone rentable par rapport à son homologue « gris » (ou à celui produit à l’étranger), consiste à utiliser de l’électricité très abondante et stable, Ce qui est le cas du nucléaire et pas celui des énergies renouvelables intermittentes

Electricité: Nouveau développement du nucléaire américain

Electricité: Nouveau développement du nucléaire américain

D’après la lettre « Géopolitique de l’Electricité » , les États-Unis donne un nouveau développement à l’électricité nucléaire.

Une prise de conscience lucide, courageuse mais tardive « L’Amérique a perdu sa position de leader mondial de l’énergie nucléaire au profit d’entreprises étatiques, principalement de Russie et de Chine, et mais aussi d’autres nations, qui manœuvrent de façon agressive pour dépasser les Etats-Unis ». Ce texte tiré d’un Rapport du Department Of Energy daté d’avril 20201 , est lucide et courageux, mais excessif. Les industries nucléaires russes et chinoises ont, effectivement, dépassé les Etats-Unis. Par contre, stigmatiser une agressivité étrangère laisse dubitatif. La vérité est que les Etats-Unis ont négligé l’énergie nucléaire civile durant des années. Le Rapport précise que sur 107 nouveaux réacteurs qui pourraient être mis en service avant 2030 dans le monde, seuls 3 seraient de construction américaine.

Ce n’était pas le signe d’un intérêt majeur des Etats-Unis pour l’atome civil. Les avertissements n’avaient pourtant pas manqué. En 2013, le Center for Strategic and International Studies (CSIS), alors présidé par John J. Hamre, ancien Secrétaire Adjoint à la Défense des Etats-Unis d’Obama sonne l’alarme2 . Un de ses Rapports constate : « Aujourd’hui encore, une partie importante des technologies nucléaires mondiales et des compétences correspondantes reste issue des Etats-Unis. Mais les entreprises impliquées ont été rachetées par des firmes étrangères. Même pour les réacteurs à eau légère [les plus répandus], marché dominé durant des décennies par les Etats-Unis, toutes les entreprises américaines, sauf une, ont été acquises par des concurrents extérieurs».

Ainsi Westinghouse, une entreprise emblématique (oh combien !), du nucléaire américain, était à l’époque du Rapport du CSIS, et depuis des années, propriété du Japonais Toshiba. Cela pouvait s’admettre compte tenu des relations amicales entre les deux pays. Mais que Rosatom, conglomérat étatique de l’atome russe, ait réussi à acheter la compagnie canadienne « Uranium One », l’un des grands fournisseurs d’uranium mondiaux, et propriétaire de mines d’uranium américaine, relevait d’un aveuglement de l’administration américaine3 . La stratégie actuelle des Etats-Unis pour restaurer leur leadership mondial du nucléaire civil décrite en avril 20201 s’inscrit dans la politique générale initiée par le Président Donald Trump et bien souvent reprise par son successeur Joe Biden, et que l’on peut résumer par « Make America Great Again ». En fait, elle n’est pas seulement mise en place par les dirigeants politiques. L’ensemble de la société civile y contribue. Un nouvel intérêt pour le nucléaire a précédé la déclaration du Department Of Energy d’avril 2020. Au-delà du texte de 2020, la situation fin 2022 présente deux faits majeurs : La remise sur pied de Westinghouse, pôle industriel indispensable.•

La promotion des petits réacteurs modulaires (SMR) américains devenue l’un des axes de reconquête du leadership du nucléaire civil mondial. Le contexte actuel se caractérise par une certaine absence du nucléaire civil dans les sanctions imposées à la Russie à la suite du conflit en Ukraine. Souci de ne pas couper tous les ponts ou reflet de la complexité des liens entre Etats dans ce domaine ? Le climat général a considérablement changé, mais des ambigüités demeurent. .

Le fondateur de l’entreprise américaine Westinghouse, Georges Westinghouse, était un fournisseur d’engins agricoles visionnaire. Il fonda en 1885 la Westinghouse Electric Company (WEC) en optant pour le courant alternatif, choix décisif mais pas évident à l’époque, puisque le grand Thomas Edison lui-même préconisait le courant continu. Ses lointains successeurs eurent une même prescience en faisant fonctionner en 1957 à Shippingport le premier réacteur au monde destiné uniquement à produire de l’électricité. Il était déjà à eau pressurisée, technologie aujourd’hui dominante dans le monde entier. Ce sont les brevets Westinghouse qui permirent la construction des premiers réacteurs français du programme historique. Les perfectionnements apportés par les Français firent que leurs réacteurs relevèrent par la suite de la seule propriété intellectuelle française, celle de Framatome.

Ce qui autorisa cette entreprise à vendre ses réacteurs à la Chine sans avoir à demander l’autorisation à Westinghouse. Les Chinois, par la suite, perfectionnèrent ces réacteurs français ce qui leur permit de construire des réacteurs relevant de la seule propriété intellectuelle chinoise et d’en vendre. Ainsi va le monde du nucléaire civil, par des transferts de technologie. Les réacteurs actuels sont dits réacteurs de troisième génération. Ils sont tous à eau pressurisée. Une part notable du parc nucléaire mondial actuel comporte des gènes de Westinghouse. Cinq réacteurs sont aujourd’hui proposés au client éventuel : l’AP1000 de Westinghouse, le VVER 1200 russe, l’APR 1400 sud-coréen, l’EPR français et l’HTR1000 chinois dit également « Hualong One ». Ils comportent des évolutions et sous-modèles non traitées ici. Un Rapport de 2020 de l’OCDE4 , réalisé conjointement par les deux Agences de cette Institution (l’Agence Internationale de l’Energie et l’Agence de l’Energie Nucléaire), insiste sur les coûts élevés de construction des EPR et des AP1000 dans leurs pays d’origine (France et Etats-Unis). Ces coûts pour les têtes de série5 , exprimés en $/KWe sont très supérieurs à ceux des trois autres réacteurs de troisième génération construits également dans leur pays d’origine. 8 600 $/KWe pour l’EPR et l’AP1000 en France et aux Etats-Unis. Autour de 2 500 $/KWe pour les VVER1200, APR1400 et HTR1000 bâtis en Russie, Corée du Sud et Chine.

Un tel surcoût des AP1000 et EPR ne peut s’expliquer par des facteurs locaux , ni par des écarts significatifs de sûreté, car la conception des cinq réacteurs de troisième génération commercialisés actuellement « répond aux meilleurs standards de sûreté actuellement en vigueur au niveau européen et mondial » . Suivant l’OCDE les coûts élevés de l’AP1000 et de l’EPR construits aux Etats-Unis et en France proviennent de l’affaiblissement des industries nucléaires occidentales privées de commandes durant des décennies. Ces industries n’ayant plus de réacteurs à construire se sont étiolées. Les coûts de construction des réacteurs en France et aux Etats-Unis ne sont plus représentatifs du nucléaire. Le Rapport ajoute que le rétablissement des industries nucléaires occidentales par des commandes suffisantes de réacteurs en série permettraient d’obtenir des coûts bien plus bas, de l’ordre de ceux des réacteurs chinois, russes et sudcoréens qui produisent de l’électricité à des prix proches des renouvelables. Westinghouse, suivant l’agence de notation Fitch, a toujours continué à percevoir des revenus réguliers provenant de ses services liés au combustible nucléaire et d’exploitation des centrales gérés par des contrats à long terme indexé sur l’inflation et un remarquable taux de fidélisation de clientèle .

Le 4 janvier 2018, Brookfield Business Partners, annonça avoir trouvé un accord avec Toshiba pour acquérir 100% de Westinghouse. Un communiqué de Brookfield explique que l’entreprise en difficulté reste un leader dans son domaine, qu’elle possède une bonne base de clients dans le monde entier, qu’elle reçoit des revenus réguliers via des contrats à long terme, et que son personnel est compétent11 . Mais Brookfield ajoute des motivations bien plus profondes. Un texte du fonds d’investissement intitulé « Une nouvelle aube pour l’énergie nucléaire » 12 explique que le nucléaire s’imposera dans l’avenir : « Pour parvenir en 2050 à zéro-émissions [de gaz à effet de serre], un déploiement massif de toutes les technologies propres est nécessaire. Hydraulique, solaire, éolien… sont une partie de la solution, mais une source propre d’énergie de base, le nucléaire, jouera aussi un grand rôle. Il n’y a pas de scénario zéro émission sans une croissance du nucléaire ». Brookfield a-t-il anticipé, en plus, le renouveau nucléaire américain annoncé en avril 20201 ? Les dirigeants de Brookfield ont pu observer qu’une politique nouvelle se préparait. Il y eut l’alarme du CSIS (Cf. § I et note 2). Comme Canadiens, les dirigeants de Brookfield ont certainement suivi l’affaire « Uranium One », société canadienne et l’un des plus importants producteurs d’uranium mondiaux, devenue en 2013 propriété à 100% de Rosatom entreprise étatique russe. Le Kremlin avait réussi un joli coup en pénétrant un milieu américain sensible. « Uranium One » possédait des mines dans le Wyoming.
L’administration américaine se réveilla trop tard, mais l’affaire devint vite médiatique en opposant deux Présidents des Etats-Unis. Il apparut progressivement qu’Uranium One, aux mains de Moscou, avait généré « un archipel de sociétés-écrans aux quatre coins du monde » instruments d’une politique russe dangereuse13. Sentant le danger, Rosatom n’intégra jamais les mines du Wyoming dans sa filiale spécialisée ARMZ et les revendit trois mois avant l’invasion de l’Ukraine. Brookfield pouvait détecter avant 2020 des prémisses d’une politique américaine plus vigilante en matière nucléaire, voire nationaliste, favorisant la construction de réacteurs aux Etats-Unis et leur exportation. Brookfield finalisa l’achat de Westinghouse en août 201814 . L’entreprise clef du nucléaire américain était désormais adossée à un fonds d’investissement nord américain de près de 800 milliards de $. V. Westinghouse aujourd’hui Quatre ans pour redresser Westinghouse Le 11 octobre 2022, plus de quatre ans après son acquisition, Brookfield annonça la vente de Westinghouse à sa filiale Brookfield Renewable Partners et à Cameco Corp, une importante société canadienne de production d’uranium. Mais la filiale d’énergie renouvelable de Brookfield garde la 11 Communiqué de presse Brookfield-4/1/2018. 12 Brookfield : « A new dawn for nuclear power » 13 « Le Canada au cœur de la filière nucléaire de Moscou »-La Presse-11/3/2022 14 Nuclear Engineering International-6/8/2018. 6 majorité des parts (51%). Constatant que Brookfield restait la « maison mère ultime » l’Agence de notation Fitch estime que l’avenir de Westinghouse ne sera pas affecté par la vente de 49% du capital à Cameco.

En conséquence les notes « B » avec perspective positive de Westinghouse Electric sont maintenues15 . La filiale d’énergie renouvelable de Brookfield est devenue un fonds d’investissement pour les « énergies propres », c’est-à-dire non seulement dédié aux énergies renouvelables mais aussi au nucléaire. Ce dernier est susceptible de devenir une part importante de ses actifs. Depuis 2018, Brookfield « a nommé une nouvelle équipe de direction, de classe mondiale a réorganisé la structure de l’entreprise, recentré les offres de services et de produits, optimisé la chaîne d’approvisionnement mondiale, et investi dans les nouvelles technologies ». Le Westinghouse nouveau était arrivé. Un Français Directeur Commercial. Depuis juin 2022, « Jacques Besnainou est Vice-Président Exécutif, pour les marchés mondiaux de Westinghouse Electric Company. Dans ce rôle, il est le Directeur Général Commercial et dirige la stratégie commerciale mondiale de l’entreprise » 16 . Jacques Besnainou a occupé des postes de responsabilité chez Areva à partir de 2001. En particulier, il a dirigé Areva Inc., la filiale américaine de cette entreprise de 2008 à 2012. Il s’est fait remarquer par ses qualités de communicant lors de l’accident de Fukushima.

Il a présidé l’American Nuclear Society17 ayant probablement été le seul Français à occuper cette fonction. Succès commerciaux en Pologne et Chine. En Chine. Le 12 octobre 2022, Westinghouse « félicite la State Power Investment Corporation de Chine d’ajouter des réacteurs de la technologie AP1000 … à ses projets … Cette annonce vient après celle d’avril 2022 de construire quatre unités supplémentaires [de même technologie] sur les sites de Sanmen et d’Haiyang » 18 . Une fois construite, les deux tranches annoncées le 12 octobre seraient les neuvième et dixième réacteurs fonctionnant en Chine basés sur la technologie AP1000, génération III+. En Pologne. Le 2 novembre 2022, le conseil des ministres polonais annonça qu’il avait décidé une coopération avec les Etats-Unis et que Westinghouse avait été choisi pour construire une première centrale de 3 750 MWe (trois AP1000). L’ensemble du programme polonais serait de 6 000 à 9 000 MWe. Le pays reste ouvert pour la suite à la collaboration avec les industries nucléaires européennes et mondiales19 . Des coûts de construction susceptibles de baisses sensibles. En mars 2022, le Massachusetts Institute of Technology (MIT), via son institut spécialisé, publia un Rapport sur les coûts futur de construction du réacteur AP1000 de Westinghouse20 : « Le réacteur AP1000 est désormais une technologie éprouvée capable de produire près de 10 000 GWh d’énergie propre par an avec une durée de vie … facilement étendue à 80 ans et audelà ».
Les coûts seraient encore plus faibles si l’AP1000 était construit dans des pays où la main d’œuvre serait meilleur marché qu’aux Etats-Unis. Donc l’AP1000 pourra affronter ses concurrents russes et chinois et comme eux produire une électricité de coût comparable aux renouvelables. VI. Westinghouse – Pôle industriel du nucléaire américain. Les succès commerciaux de Westinghouse en Pologne et en Chine n’ont pas la même signification.

En Europe de l’Est, de la Finlande à la Bulgarie, l’armée américaine est considérée comme indispensable face à la politique actuelle russe. Les pays de cette région (sauf la Hongrie) se rapprochent des Etats-Unis et leurs choix s’en ressentent. Il est vraisemblable que l’achat de trois AP1000 ne restera pas seul, ni en Pologne, ni dans les pays voisins (dont l’Ukraine). Par contre en Chine, le recours abondant à la technologie AP1000, confirmée en octobre 2022, est de nature différente. Certes, il y a aux Etats-Unis des cercles qui préconisent le maintien d’un commerce important avec la Chine, comme le Center for Strategic and International Studies (CSIS). Probablement qu’à Pékin des gens pensent de même. Cela s’est senti au G20 de Bali. Néanmoins, la perspective de dix réacteurs de technologie AP1000 en Chine, alors que ce pays dispose de réacteurs Hualong One performants, indique qu’à Pékin la technologie américaine est considérée comme compétitive, sûre, importante à connaître et à pratiquer. L’industrie nucléaire chinoise connait fort bien quatre des cinq modèles actuels de réacteurs de troisième génération et est donc parfaitement informée. Ses décisions confortent les conclusions du Rapport du MIT20 et de celui de l’OCDE4 . Ce dernier indiquait que les réacteurs occidentaux comme l’AP1000 et l’EPR français pouvaient devenir compétitifs à condition d’être produits en série suffisante. Les premiers résultats commerciaux de l’AP1000 indiquent que cette condition a de grandes chances d’être réalisée. Après une première révolution industrielle du nucléaire, initiée par les Français il y a cinquante ans (la construction en série par paliers successifs), il semble que l’atome aborde une autre nouvelle stratégie industrielle : la préfabrication en usine d’éléments mis en place par des grues géantes. Les problèmes liés à cette nouvelle méthode de construction sur le chantier de Vogtle ont amené Westinghouse à de graves pertes financières qui ont contribué à la faillite en 201710.

Les Chinois semblent la maîtriser et les Français s’y emploient avec la plus grande grue du monde (Big Carl) sur leur chantier d’EPR à Hinkley Point. Six ans après sa faillite, Westinghouse a eu le temps d’étudier le problème et de trouver des solutions. L’industrie nucléaire américaine, avec Westinghouse, dispose du pôle industriel nécessaire à sa renaissance. VII. Les SMR. Une activité américaine intense Rappelons les définitions et les caractéristiques mentionnées par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique concernant les petits réacteurs modulaire (Small Modular Reactors ou SMR) : Les SMR sont des réacteurs modulaires avancés dont la puissance installée va jusqu’à• 300 MWe et dont les composants et systèmes peuvent être construits en usine, puis être transportés sous formes de modules sur le site de production. Les microréacteurs sont une sous-catégorie dont la puissance installée est inférieure à 10 MWe. Les SMR en développement aujourd’hui relèvent de diverses technologies : réacteurs refroidis• par eau, réacteurs à haute température refroidis par gaz, réacteurs à neutrons rapides refroidis par métaux liquides et gaz, réacteurs à sels fondus.

Le déploiement des SMR peut être prévu sous différentes formes d’installation, d’une seule• unité à plusieurs, fixe et mobile (barges ou autres navires). 8 Le nombre de projets de SMR explose à partir de 2015. Ils apparaissent dans une vingtaine de pays, donc bien au-delà des cinq nations qui commercialisent aujourd’hui les grands réacteurs. On en relève au Danemark et en Italie, qui ont pourtant officiellement renoncé à l’atome. Les technologies proposées sont très variées et ressuscitent d’anciens choix qui semblaient abandonnés. L’apparition des SMR, par le dynamisme et la créativité qui caractérisent ce mouvement, est un signe de la renaissance mondiale du nucléaire. L’Agence Internationale de l’Energie (AIEA) dénombre en 2021 plus de quatre-vingt projets, chiffre inférieur à la réalité21 . Dès l’annonce de leur programme de reconquête du leadership mondial de l’énergie nucléaire, les Etats-Unis indiquèrent que les SMR seront un des axes de leur stratégie (avril 2020)1. Mais Russes et Chinois ont acquis une avance. Deux SMR sont en fonctionnement, l’un chinois, l’autre russe, et deux en construction, l’un chinois, l’autre (pour mémoire) est argentin21 . Le démarrage américain est rapide. Parmi les projets mentionnés par l’AIEA, le quart est américain. Beaucoup sont menés en collaboration avec des pays alliés généralement, le Canada, le Japon, la Corée du Sud et le Royaume-Uni. Lorsque l’on examine les projets les plus avancés, on constate que plus du tiers sont soient uniquement américains, soient américains en collaboration avec ces pays alliés22.

A l’extérieur, les Etats-Unis déploient des efforts considérables pour la promotion de leurs futurs SMR en proposant une coopération avec les industries locales. Ils sont à l’origine du FIRST (Foundational Infrastructure for the Responsible Use of Small Modular Reactor Technology Cooperation)23, qui réunit, autour d’eux, le Japon, la Corée du Sud, le Royaume-Uni (ce qui n’est guère surprenant) mais aussi le Ghana et le Kazakhstan. Ils ont créé en 2019 un nouvel instrument financier, la DFC (Development Finance Corporation), qui investit « dans les marchés émergents » en particulier dans l’énergie, dont les SMR. Le Rapport déjà cité du Massachusetts Institute of Technology (MIT) 19 indique que la production d’électricité des SMR sera probablement plus chère que celle des grands réacteurs. « Les gouvernements qui souhaitent décarboner leur énergie ont intérêt à se tourner vers les grands réacteurs construits en série (plus de huit) qui est l’option économique à l’impact maximum ». Néanmoins les SMR ont leur place dans les réseaux électriques de petite taille et, sous conditions, pour l’alimentation de certains industriels. Ils peuvent intéresser les pays émergents. Les conclusions du Rapport du MIT sont à prendre en considération. L’utilisation des SMR aura des limites. C’est l’expérience sur le terrain qui les précisera.

D’ici cinq à dix ans, les Etats-Unis pourront présenter plusieurs SMR compétitifs. Dès à présent, il est possible de deviner les marchés où l’affrontement avec les modèles russes et surtout chinois aura lieu. Ainsi, en Afrique et en Asie du Sud. Les grandes manœuvres des uns et des autres ont déjà commencé en Indonésie, grande puissance industrielle en devenir, qui atteindra les trois cents millions d’âmes sur une myriade d’îles aux réseaux électriques isolés. Un certain nombre de réacteurs avancés, dont des SMR, nécessitent un combustible HALEU24. Il s’agit d’uranium plus enrichi que dans les réacteurs de grande taille, mais moins que pour les militaires (de 4,5% à 20%). La commercialisation de l’HALEU est aujourd’hui presque entièrement contrôlée par la Russie, situation héritée de l’époque d’insouciance. Le Department Of Energy (DOE) a lancé un programme national de production d’HALEU et a annoncé un premier contrat avec 21 Tous les projets français ne sont pas répertoriés. 22AIEA-« Small Modular Reactors : a new nuclear energy paradigm ».

L’entreprise Centrus Energy Corp25. Orano USA est également sur les rangs. Le problème qui se pose aussi en Europe sera résolu, mais il y aura une période délicate à passer. L’important programme de SMR des Etats-Unis et ses perspectives sont une autre face de la renaissance de l’énergie nucléaire Outre Atlantique. Conclusion Il a fallu quatre ans d’efforts à un puissant fonds d’investissement pour redresser Westinghouse, entreprise emblématique du nucléaire américain, amenée en 2017 à déposer son bilan après des chantiers calamiteux. La réorganisation et la mise en place d’une nouvelle gouvernance de niveau international sont maintenant achevées. On note la présence d’un Français dans le nouvel état-major. Il s’agit d’un ancien patron d’Areva Inc., nommé viceprésident exécutif en charge de « la stratégie commerciale mondiale de l’entreprise ». Plus significative que la vente de trois réacteurs vedettes AP1000 de Westinghouse à la Pologne, est la décision chinoise d’octobre 2022 de se tourner un peu plus vers cette technologie américaine.

La Chine pourrait disposer d’ici dix ans de dix réacteurs issus de l’AP1000. Ses ingénieurs, par ce choix, prennent acte que la technologie de Westinghouse est au premier rang du nucléaire mondial. Une étude du Massachusetts Institute of Technology confirme que la construction en série amènerait les futurs AP1000 (à partir du huitième réacteur) à diviser leurs coûts par plus de deux, les rapprochant de leurs homologues russes, chinois et sud-coréens. L’électricité produite serait compétitive avec les renouvelables, et en plus pilotable, ce qui compte tenu des objectifs climatiques, offrirait d’immenses débouchés. Les Etats-Unis disposent de nouveau avec Westinghouse d’un pôle industriel puissant indispensable à leur renouveau nucléaire. Un dernier point de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique indique que plus du tiers des projets mondiaux de SMR « les plus avancés » sont le fait d’entreprises américaines associées ou non à des sociétés de pays proches (Canada, Corée du Sud, Japon…). Partie en retard par rapport aux Russes et Chinois, l’industrie américaine et ses alliés seront en mesure dans quelques années de les concurrencer dans les pays émergents, tout en bénéficiant d’aides financières et d’appuis politiques. Les Etats-Unis ont repris le fil de leur grande aventure du nucléaire.

Ukraine : La folie des bombardements de la centrale nucléaire de Zaporijia

Ukraine : La folie des bombardements de la centrale nucléaire de Zaporijia

La centrale nucléaire qui comprend six réacteurs est sans doute devenue la cible privilégiée de Poutine pour écraser l’Ukraine et priver le pays d’infrastructures majeures. Le dictature russe acculé et qui accumule les déboires tente sans doute de sauver son régime par des actes inconsidérés qui pourraient y compris conduire à une catastrophe nucléaire.

« Arrêtez cette folie (…) La situation est gravissime », a déploré ce dimanche le patron de l’AIEA ( Agence internationale de sûreté nucléaire). « Ce n’est pas nouveau, on le dit et on le redit (…) la situation est intenable et aujourd’hui on a vu comment ça pouvait se dégrader et mener à des situations gravissimes ».

Pour Rafael Grossi, il est « incroyable » que certains pays considèrent une centrale nucléaire comme « une cible militaire légitime ».
« Des attaques directes sur la centrale »
Le directeur de l’agence a fait savoir que l’AIEA avait « une équipe spécialisée en sécurité » installée sur le site » avec laquelle ils étaient en contact samedi soir afin « d’évaluer les dégâts ». À ce stade, Rafael Grossi a précisé que l’installation avait été « touchée à plusieurs reprises et à des endroits sensibles », notamment dans la zone « où les combustibles usés se trouvent ».
« Ce sont des attaques directes sur la centrale, cela n’avait pas eu lieu depuis cet été. Ça montre l’aggravation évidente de la situation », a poursuivi le directeur général de l’AIEA, qui évoque « une douzaine » de tirs de missiles. Et, selon lui, des attaques ont également lieu sur « les sites qui fournissent l’électricité dont l’installation a besoin ».

Eoliennes: prochain fiasco après le nucléaire

Eoliennes: prochain fiasco après le nucléaire

Fort justement Patrice Cahart dénonce dans le Figaro les invraisemblables contradictions du pouvoir qui invite en ce moment le Parlement à discuter du projet de loi concernant les énergies dites alternatives.

Faute de cohérence et de courage, le pouvoir mène de front ses orientations de développement du nucléaire et des énergies renouvelables. Une stratégie souvent soutenue dans les cercles politiques comme dans les bistrots; c’est-à-dire avec une approche scientifique et environnementale tout à fait approximative. Comment en effet comparer une éolienne de puissance de 24 MW avec une centrale nucléaire de 900 et un EPR de 1300 MW. Ou alors il faut envisager de couvrir la France d’éoliennes; par parenthèse dont les éléments sont essentiellement fournis par les Chinois !

Pire le président de la république sous Hollande a défendu l’idée de réduire le nucléaire ce qui s’est traduit par la fermeture inutile de Fessenheim à un moment où on avait particulièrement besoin d’énergie. L’objectif était de supprimer aussi 14 réacteurs. Aujourd’hui on revient totalement sur ces orientations pour construire d’abord six OPR et ultérieurement huit. En cause le fait que la France qui était globalement exportatrice d’électricité fait désormais venir cette énergie notamment d’Allemagne alors qu’elle est produite avec des centrales à charbon. Une politique qui constitue une véritable escroquerie énergétique et écologique. Mercredi 2 novembre, le Sénat commence l’examen du projet de loi visant à «accélérer les énergies renouvelables», qui entend supprimer les rares verrous législatifs qui ralentissent encore la multiplication des éoliennes.

La tribune de Patrice Cahart, inspecteur général des finances honoraire, mis en ligne le 22 septembre, qui alerte sur la nocivité avérée des éoliennes pour les riverains, les animaux et les paysages (extrait).
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Patrice Cahart est ancien élève de l’ENA. Ancien haut fonctionnaire au ministère des Finances. Il est notamment l’auteur de La Peste éolienne (Éditions Hugo & Cie, 2021).
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Le gouvernement va déposer fin septembre un projet de loi destiné à «accélérer les énergies renouvelables», c’est-à-dire, pour l’essentiel, l’éolien et le photovoltaïque. Dans sa rédaction actuelle, ce texte souffre de graves défauts.
Pendant quatre ans, les projets éoliens de moins de vingt engins (c’est-à-dire la grande majorité) pourraient être admis sans avoir fait l’objet d’une «évaluation environnementale». Or cet examen des incidences des projets sur l’environnement est l’un des piliers de notre politique écologique. Sans lui, quantité d’installations nuisibles pourraient surgir. Même les écologistes s’émeuvent de cette mesure.
Un autre article du projet de loi faciliterait le déboisement pour faire place aux éoliennes et aux capteurs photovoltaïques. La France tournerait ainsi le dos à la politique de reboisement…

Quel avenir pour la fusion nucléaire ?

Quel avenir pour la fusion nucléaire ?

La Russie va fournir pour le projet Iter de fusion nucléaire situé en France un énorme aimant.

La fusion nucléaire pourrait assez prochainement remplacer la fission nucléaire à laquelle on reproche surtout de produire des déchets pour l’instant impossible à recycler. par ailleurs es prochaines décennies sont d’une importance capitale pour la mise en place d’une stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

D’ici la fin du siècle, compte tenu de la croissance démographique, de l’augmentation de l’urbanisation et de l’extension du réseau électrique dans les pays en développement, la demande en énergie aura triplé. Le recours aux combustibles fossiles qui ont modelé la civilisation industrielle est synonyme d’émission de gaz à effet de serre et de pollution.

Il est urgent de trouver une nouvelle source d’énergie à grande échelle, non émettrice de CO2, pérenne et disponible. La fusion offre les avantages suivants :

Une énergie abondante : A masse égale, la fusion d’atomes légers libère une énergie près de quatre millions de fois supérieure à celle d’une réaction chimique telle que la combustion du charbon, du pétrole ou du gaz, et quatre fois supérieure à celle des réactions de fission nucléaire. La fusion peut fournir l’énergie de base nécessaire pour satisfaire les besoins en électricité de nos villes et de nos industries.

Pérennité : Les combustibles de fusion sont universellement disponibles et quasiment inépuisables. Le deutérium peut être obtenu à partir de l’eau ; le tritium sera produit pendant la réaction de fusion lorsque les neutrons issus de la fusion des noyaux interagiront avec le lithium des modules placés dans la chambre à vide. (Les réserves de lithium dans la croûte terrestre permettraient l’exploitation de centrales de fusion pendant plus de 1 000 ans ; celles des océans pourraient répondre aux besoins pendant des millions d’années.)

Aucune émission de CO₂ : La fusion ne génère pas de dioxyde de carbone ou d’autres gaz à effet de serre. Le sous-produit principal est l’hélium, un gaz inerte non toxique.

Aucun déchet radioactif de haute activité à vie longue : Les réacteurs de fusion nucléaire ne produisent pas de déchets radioactifs de haute activité à vie longue. L’activation des composants d’un réacteur de fusion est suffisamment faible pour que les matériaux puissent être recyclés ou réutilisés dans les 100 ans qui suivent la mise à l’arrêt de l’installation.

Aucune prolifération : La fusion n’utilise pas de matières fissiles comme l’uranium et le plutonium (le tritium radioactif n’est pas un matériau fissile ni fissionnable). Un réacteur de fusion ne contient pas d’éléments susceptibles d’être utilisés pour fabriquer des armes nucléaires.

Aucun risque de fusion du cœur : Un accident nucléaire de type Fukushima ne peut pas se produire dans un réacteur de fusion. Les conditions propices aux réactions de fusion sont difficiles à atteindre ; en cas de perturbation, le plasma se refroidit en l’espace de quelques secondes et les réactions cessent. En outre, la quantité de combustible présente dans l’enceinte est insuffisante pour alimenter les réactions au-delà de quelques secondes et une « réaction en chaîne » est inconcevable du point de vue de la physique.

Coût : La quantité d’énergie produite par un réacteur de fusion industriel, tels qu’ils pourront voir le jour dans la seconde moitié de ce siècle, sera équivalente à celle produite par un réacteur de fission — entre 1 et 1.7 gigawatts. Le coût moyen par kilowatt d’électricité devrait aussi être du même ordre : légèrement plus élevé au début, la technologie étant nouvelle, puis décroissant par la suite dans la mesure où les économies d’échelle feront baisser les prix.

Le mix énergétique des prochaines décennies devra reposer sur une large variété de sources d’énergie différentes. En tant que nouvelle option énergétique non émettrice de carbone et non productrice de déchets nucléaires de haute activité à vie longue, la fusion répond aux défis que représentent le maintien des grands équilibres climatiques, la disponibilité des ressources et la sûreté.

Nucléaire : un débat surréaliste

Nucléaire : un débat Surréaliste

Le pouvoir vient de s’apercevoir de la nécessité d’un débat sur le nucléaire. Et certains médias d’en rajouter comme le « Monde » qui titre « il n’y a jamais eu de débat sur le nucléaire »! À ceci près qu’on ne cesse d’en parler à juste titre et d’en débattre partout depuis environ 60 ans au moins.

Du coup EDF, incité par le pouvoir a confié à un machin administratif la »commission de débat national » le soin de lancer la consultation bidon.

Notons que le président a déjà décidé des orientations en matière nucléaire puisqu’il a clairement annoncé la construction de six EPR dès que possible et six autres ultérieurement. Reste cependant de nombreuses contradictions liées justement aux prises de position complètement opposées de Macon lui-même.

Les documents officiels de programmation n’ont pas été modifiés et ils parlent encore d’une limitation de l’énergie nucléaire et de la suppression de réacteurs.

Aujourd’hui la position officielle est au contraire de prolonger la vie de ses réacteurs et comme déjà indiqué de développer de nouveaux réacteurs EPR et même de mini réacteurs type SMR à des fins internes mais aussi exportation.

De toute manière les débats organisés par la Commission nationale du débat public [CNDP] n’ont jamais eu le moindre retentissement. Il s’agit d’une de ces multiples institutions qui ne servent à peu près à rien.

L’organisation de ce pseudo débat est un peu surréaliste dans la mesure où la problématique du moment est de savoir si le pays ne risque pas d’être paralysé par manque d’énergie en général et d’électricité en particulier.

C’est un peu comme si on demandait au Français s’ils souhaitaient que la France se dote des moyens nécessaires pour assurer ses besoins en électricité à des coûts abordables.

D’un certain point de vue, ces débats dans de multiples structures constituent des sortes d’enfumage démocratique comme par exemple les enquêtes d’utilité publique. Finalement quelques dizaines voire des centaines de personnes sont supposées être consultées quand les orientations sont déjà prises.

« Fusion » nucléaire : la France veut son propre projet

Fusion nucléaire : la France veut son propre projet

La fusion nucléaire ( Aujourd’hui toutes les centrales nucléaires reposent sur la technique de la fission nucléaire) offre les avantages suivants :

Une énergie abondante : A masse égale, la fusion d’atomes légers libère une énergie près de quatre millions de fois supérieure à celle d’une réaction chimique telle que la combustion du charbon, du pétrole ou du gaz, et quatre fois supérieure à celle des réactions de fission nucléaire. La fusion peut fournir l’énergie de base nécessaire pour satisfaire les besoins en électricité de nos villes et de nos industries.

Pérennité : Les combustibles de fusion sont universellement disponibles et quasiment inépuisables. Le deutérium peut être obtenu à partir de l’eau ; le tritium sera produit pendant la réaction de fusion lorsque les neutrons issus de la fusion des noyaux interagiront avec le lithium des modules placés dans la chambre à vide. (Les réserves de lithium dans la croûte terrestre permettraient l’exploitation de centrales de fusion pendant plus de 1 000 ans ; celles des océans pourraient répondre aux besoins pendant des millions d’années.)

Aucune émission de CO₂ : La fusion ne génère pas de dioxyde de carbone ou d’autres gaz à effet de serre. Le sous-produit principal est l’hélium, un gaz inerte non toxique.

Le CEA espère décrocher une enveloppe de plusieurs dizaines de millions d’euros pour financer une étude de faisabilité d’une centrale à fusion nucléaire plus compacte que le réacteur Iter. Objectif : éviter les écueils d’ingénierie qui découlent de sa dimension XXL. Un projet national de fusion nucléaire permettrait aussi à la France d’avancer plus rapidement sur cet immense défi technologique alors que la course internationale s’intensifie.

Contrairement au projet international Iter , l’objectif n’est plus de faire des machines encore plus grandes, mais, au contraire, de développer des réacteurs à fusion nucléaire plus petits, à l’image de ce qui se produit dans l’industrie de la fission nucléaire qui s’oriente désormais vers des petits réacteurs modulaires, les fameux SMR (pour small modular reactors).
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Avenir : la fusion nucléaire

Avenir : la fusion nucléaire

La fusion nucléaire pourrait assez prochainement remplacer la fission nucléaire à laquelle reproche surtout de produire des déchets pour l’instant impossible à recycler. par ailleurs es prochaines décennies sont d’une importance capitale pour la mise en place d’une stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

D’ici la fin du siècle, compte tenu de la croissance démographique, de l’augmentation de l’urbanisation et de l’extension du réseau électrique dans les pays en développement, la demande en énergie aura triplé. Le recours aux combustibles fossiles qui ont modelé la civilisation industrielle est synonyme d’émission de gaz à effet de serre et de pollution.

Il est urgent de trouver une nouvelle source d’énergie à grande échelle, non émettrice de CO2, pérenne et disponible. La fusion offre les avantages suivants :

Une énergie abondante : A masse égale, la fusion d’atomes légers libère une énergie près de quatre millions de fois supérieure à celle d’une réaction chimique telle que la combustion du charbon, du pétrole ou du gaz, et quatre fois supérieure à celle des réactions de fission nucléaire. La fusion peut fournir l’énergie de base nécessaire pour satisfaire les besoins en électricité de nos villes et de nos industries.

Pérennité : Les combustibles de fusion sont universellement disponibles et quasiment inépuisables. Le deutérium peut être obtenu à partir de l’eau ; le tritium sera produit pendant la réaction de fusion lorsque les neutrons issus de la fusion des noyaux interagiront avec le lithium des modules placés dans la chambre à vide. (Les réserves de lithium dans la croûte terrestre permettraient l’exploitation de centrales de fusion pendant plus de 1 000 ans ; celles des océans pourraient répondre aux besoins pendant des millions d’années.)

Aucune émission de CO₂ : La fusion ne génère pas de dioxyde de carbone ou d’autres gaz à effet de serre. Le sous-produit principal est l’hélium, un gaz inerte non toxique.

Aucun déchet radioactif de haute activité à vie longue : Les réacteurs de fusion nucléaire ne produisent pas de déchets radioactifs de haute activité à vie longue. L’activation des composants d’un réacteur de fusion est suffisamment faible pour que les matériaux puissent être recyclés ou réutilisés dans les 100 ans qui suivent la mise à l’arrêt de l’installation.

Aucune prolifération : La fusion n’utilise pas de matières fissiles comme l’uranium et le plutonium (le tritium radioactif n’est pas un matériau fissile ni fissionnable). Un réacteur de fusion ne contient pas d’éléments susceptibles d’être utilisés pour fabriquer des armes nucléaires.

Aucun risque de fusion du cœur : Un accident nucléaire de type Fukushima ne peut pas se produire dans un réacteur de fusion. Les conditions propices aux réactions de fusion sont difficiles à atteindre ; en cas de perturbation, le plasma se refroidit en l’espace de quelques secondes et les réactions cessent. En outre, la quantité de combustible présente dans l’enceinte est insuffisante pour alimenter les réactions au-delà de quelques secondes et une « réaction en chaîne » est inconcevable du point de vue de la physique.

Coût : La quantité d’énergie produite par un réacteur de fusion industriel, tels qu’ils pourront voir le jour dans la seconde moitié de ce siècle, sera équivalente à celle produite par un réacteur de fission — entre 1 et 1.7 gigawatts. Le coût moyen par kilowatt d’électricité devrait aussi être du même ordre : légèrement plus élevé au début, la technologie étant nouvelle, puis décroissant par la suite dans la mesure où les économies d’échelle feront baisser les prix.

Le mix énergétique des prochaines décennies devra reposer sur une large variété de sources d’énergie différentes. En tant que nouvelle option énergétique non émettrice de carbone et non productrice de déchets nucléaires de haute activité à vie longue, la fusion répond aux défis que représentent le maintien des grands équilibres climatiques, la disponibilité des ressources et la sûreté.

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