Archive pour le Tag 'nucléaire'

Nucléaire : Nouvelles Rencontre irano-américaines à Oman

Nucléaire : Nouvelles Rencontre irano-américaines à Oman

Dimanche à Oman une nouvelle série de discussions autour du programme nucléaire de Téhéran, après une opposition croissante à l’enrichissement de l’uranium iranien exprimée par des dirigeants américains.

Les pourparlers américano-iraniens visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours nié avoir, en échange d’une levée des sanctions qui paralysent son économie. Un accord conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances pour encadrer son programme nucléaire en échange d’une levée des sanctions internationales imposées à Téhéran est devenu caduc après le retrait des États-Unis en 2018, pendant le premier mandat du président Donald Trump.

Les pays occidentaux au premier rang desquels les États-Unis soupçonnent depuis longtemps l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique, ce que Téhéran nie constamment, insistant sur le fait que son programme nucléaire est destiné à des fins civiles.

L’Iran enrichit actuellement l’uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord de 2015, alors qu’un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile sont une source d’inquiétude pour les puissances occidentales.

Politique-Iran: Un accord bidon sur le nucléaire ?

Politique-Iran: Un accord bidon sur le nucléaire ?

L’Iran semble chercher à prolonger son programme d’enrichissement d’uranium sous des conditions surveillées. Cependant, les précédents accords ont montré que ces discussions ne peuvent pas se limiter à la seule question nucléaire. Par Hamid Enayat, politologue, spécialiste de l’Iran, collabore avec l’opposition démocratique iranienne (CNRI) dans la Tribune
Hamid Enayat

Selon une déclaration du ministre des Affaires étrangères d’Oman, un accord aurait été conclu pour permettre à la République islamique de poursuivre l’enrichissement de l’uranium jusqu’à 3,67%. Par ailleurs, selon le New York Times, l’Iran aurait proposé que les États-Unis et certains autres pays supervisent les activités d’enrichissement dans ses installations nucléaires.

Mais la vraie question est la suivante : si un tel accord est conclu et que l’Iran accepte réellement une surveillance stricte et permanente, peut-on alors parler de négociation réussie ?

L’enrichissement à des fins « pacifiques » est difficile à croire, surtout lorsqu’on sait que des milliards de dollars ont été dépensés aux dépens d’un peuple plongé dans la pauvreté. Aucun pays ne supporte une charge financière aussi lourde pour un programme purement civil.

Dans l’accord nucléaire de 2015, il était convenu que la République islamique ne dépasserait pas un taux d’enrichissement de 3,67 %. En réalité, le régime a violé cet engagement et augmenté le niveau d’enrichissement jusqu’à 60 %, transformant ce progrès en un levier de chantage à l’encontre de la communauté internationale.

De plus, 150 milliards de dollars d’avoir iraniens gelés ont été libérés ; mais au lieu d’améliorer les conditions de vie du peuple, la pauvreté s’est aggravée. En 2017, une révolte populaire a éclaté, motivée par la misère et l’indignation économique.

Pendant ce temps, les ressources débloquées ont été utilisées pour renforcer les forces supplétives du régime à travers la région. Le Moyen-Orient est devenu un champ d’intervention pour ces groupes, théâtre de conflits sanglants dans lesquels l’Iran a joué un rôle central.
L’un des résultats les plus amers de cette politique fut la guerre de Gaza, qui a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés, et a déstabilisé toute une région.

L’entrée du régime iranien dans le processus de négociation est un signe de faiblesse absolue, et non le fruit d’un changement réel ou d’une évolution dans la nature de son pouvoir.

La République islamique redoute profondément toute confrontation militaire avec les États-Unis — en particulier une attaque contre ses installations nucléaires. Selon des sources proches des cercles politiques de Téhéran, lors d’une réunion entre les commandants des Gardiens de la révolution et des hauts responsables du régime, il aurait été conseillé au guide suprême du régime Ali Khamenei qu’un conflit militaire pourrait entraîner l’effondrement total du régime et ouvrir la voie à un soulèvement généralisé.

N’oublions pas qu’aux dernières élections présidentielles, seuls environ 8 % des électeurs ont participé, dans un climat de peur et de désespoir. Dans un tel contexte — avec une inflation galopante, 80 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté, et de nombreuses autres crises structurelles — un soulèvement populaire pourrait facilement renverser le régime.

D’autant plus que des milliers d’unités de résistance organisées, promouvant les objectifs du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) pour un futur Iran démocratique, sont actives à travers le pays, prêtes à transformer la moindre étincelle en une insurrection à grande échelle.

Il est donc parfaitement prévisible que le régime iranien, pour éviter une chute inévitable, reculera temporairement sur l’enrichissement de l’uranium et la fabrication de la bombe atomique.

Mais, tout comme en 2015, il maintient en place l’ensemble de son infrastructure nucléaire, dans l’attente d’un éventuel changement à la Maison-Blanche ou d’autres évolutions internationales qui rendraient la situation plus favorable, afin de pouvoir reprendre la course à la bombe dès que possible.

Tirons les leçons de l’histoire
En 2015, tout comme aujourd’hui, la République islamique insistait pour que les négociations se limitent exclusivement à la question nucléaire. Les puissances occidentales ont accepté ce cadre, ce qui a conduit à un accord qui, en apparence, restreignait le programme nucléaire iranien, mais qui, en réalité, a permis au régime de Téhéran de renforcer ses projets déstabilisateurs dans la région grâce aux ressources financières débloquées.

Le « fruit amer » de cet accord n’a été rien d’autre qu’une multiplication des guerres par procuration — notamment la guerre de Gaza, qui a fait des milliers de victimes.
C’est précisément ce que souhaite le régime iranien : cantonner les négociations à la seule dimension nucléaire afin que les autres aspects menaçants de son système — tels que l’exportation du terrorisme et la prolifération de milices — restent dans l’ombre.

L’erreur fatale des négociateurs de 2015 fut de croire que l’arme nucléaire représentait la seule menace, alors que l’expansionnisme régional, les groupes armés supplétifs et les interventions militaires de l’Iran se sont révélés, à bien des égards, encore plus meurtriers et déstabilisants que l’arme atomique elle-même.

L’expérience de la guerre de Gaza, la prise en otage de la souveraineté libanaise, la destruction de ce pays, ainsi que l’insécurité croissante dans les voies maritimes internationales, ne suffisent-elles pas à alerter le monde sur la véritable ampleur de cette menace ?

La République islamique, issue de dogmes religieux hérités du Moyen Âge, constitue un phénomène anachronique et déviant, imposé au XXIe siècle et au monde moderne à la faveur d’un événement historique. Ce régime ne peut survivre sans entretenir la guerre au-delà de ses frontières et sans réprimer violemment à l’intérieur.
C’est pourquoi, depuis plus de trente ans, il a élaboré et appliqué une stratégie belliciste, communément désignée sous le nom de « stratégie de dissuasion », fondée sur trois piliers principaux :

Le programme nucléaire
La création et le soutien de forces supplétives (milices)
Le développement de missiles balistiques

Ces trois éléments fonctionnent comme un système intégré, nourri d’une idéologie de haine, véhiculée à travers des slogans comme « Mort à l’Amérique » et « Mort à Israël », et destiné à entretenir en permanence la guerre et le conflit.

Par l’intermédiaire de ses forces par procuration, le régime a élargi sa présence régionale et, en semant crises et effusions de sang au Moyen-Orient, il a détourné l’attention du monde de la répression implacable qu’il exerce à l’intérieur de ses frontières.

Par conséquent, toute négociation sérieuse en faveur de la paix dans la région doit s’attaquer à l’ensemble du système idéologique et opérationnel du régime. Le démantèlement total, vérifiable et irréversible de son influence régionale, doit être garanti avec fermeté.

Ce n’est qu’à cette condition que les intérêts du peuple iranien, la sécurité régionale et une paix durable pourront être assurés.

Dans le cas contraire, dans quelques années, dans un autre coin du Moyen-Orient, nous serons à nouveau les témoins de guerres sanglantes — et ce sera une autre nation qui en paiera le prix.

Hamid Enayat

Politique-Iran: Un accord bidon sur le nucléaire ?

Politique-Iran: Un accord bidon sur le nucléaire ?

L’Iran semble chercher à prolonger son programme d’enrichissement d’uranium sous des conditions surveillées. Cependant, les précédents accords ont montré que ces discussions ne peuvent pas se limiter à la seule question nucléaire. Par Hamid Enayat, politologue, spécialiste de l’Iran, collabore avec l’opposition démocratique iranienne (CNRI) dans la Tribune
Hamid Enayat

Selon une déclaration du ministre des Affaires étrangères d’Oman, un accord aurait été conclu pour permettre à la République islamique de poursuivre l’enrichissement de l’uranium jusqu’à 3,67%. Par ailleurs, selon le New York Times, l’Iran aurait proposé que les États-Unis et certains autres pays supervisent les activités d’enrichissement dans ses installations nucléaires.

Mais la vraie question est la suivante : si un tel accord est conclu et que l’Iran accepte réellement une surveillance stricte et permanente, peut-on alors parler de négociation réussie ?

L’enrichissement à des fins « pacifiques » est difficile à croire, surtout lorsqu’on sait que des milliards de dollars ont été dépensés aux dépens d’un peuple plongé dans la pauvreté. Aucun pays ne supporte une charge financière aussi lourde pour un programme purement civil.

Dans l’accord nucléaire de 2015, il était convenu que la République islamique ne dépasserait pas un taux d’enrichissement de 3,67 %. En réalité, le régime a violé cet engagement et augmenté le niveau d’enrichissement jusqu’à 60 %, transformant ce progrès en un levier de chantage à l’encontre de la communauté internationale.

De plus, 150 milliards de dollars d’avoir iraniens gelés ont été libérés ; mais au lieu d’améliorer les conditions de vie du peuple, la pauvreté s’est aggravée. En 2017, une révolte populaire a éclaté, motivée par la misère et l’indignation économique.

Pendant ce temps, les ressources débloquées ont été utilisées pour renforcer les forces supplétives du régime à travers la région. Le Moyen-Orient est devenu un champ d’intervention pour ces groupes, théâtre de conflits sanglants dans lesquels l’Iran a joué un rôle central.
L’un des résultats les plus amers de cette politique fut la guerre de Gaza, qui a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés, et a déstabilisé toute une région.

L’entrée du régime iranien dans le processus de négociation est un signe de faiblesse absolue, et non le fruit d’un changement réel ou d’une évolution dans la nature de son pouvoir.

La République islamique redoute profondément toute confrontation militaire avec les États-Unis — en particulier une attaque contre ses installations nucléaires. Selon des sources proches des cercles politiques de Téhéran, lors d’une réunion entre les commandants des Gardiens de la révolution et des hauts responsables du régime, il aurait été conseillé au guide suprême du régime Ali Khamenei qu’un conflit militaire pourrait entraîner l’effondrement total du régime et ouvrir la voie à un soulèvement généralisé.

N’oublions pas qu’aux dernières élections présidentielles, seuls environ 8 % des électeurs ont participé, dans un climat de peur et de désespoir. Dans un tel contexte — avec une inflation galopante, 80 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté, et de nombreuses autres crises structurelles — un soulèvement populaire pourrait facilement renverser le régime.

D’autant plus que des milliers d’unités de résistance organisées, promouvant les objectifs du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) pour un futur Iran démocratique, sont actives à travers le pays, prêtes à transformer la moindre étincelle en une insurrection à grande échelle.

Il est donc parfaitement prévisible que le régime iranien, pour éviter une chute inévitable, reculera temporairement sur l’enrichissement de l’uranium et la fabrication de la bombe atomique.

Mais, tout comme en 2015, il maintient en place l’ensemble de son infrastructure nucléaire, dans l’attente d’un éventuel changement à la Maison-Blanche ou d’autres évolutions internationales qui rendraient la situation plus favorable, afin de pouvoir reprendre la course à la bombe dès que possible.

Tirons les leçons de l’histoire
En 2015, tout comme aujourd’hui, la République islamique insistait pour que les négociations se limitent exclusivement à la question nucléaire. Les puissances occidentales ont accepté ce cadre, ce qui a conduit à un accord qui, en apparence, restreignait le programme nucléaire iranien, mais qui, en réalité, a permis au régime de Téhéran de renforcer ses projets déstabilisateurs dans la région grâce aux ressources financières débloquées.

Le « fruit amer » de cet accord n’a été rien d’autre qu’une multiplication des guerres par procuration — notamment la guerre de Gaza, qui a fait des milliers de victimes.
C’est précisément ce que souhaite le régime iranien : cantonner les négociations à la seule dimension nucléaire afin que les autres aspects menaçants de son système — tels que l’exportation du terrorisme et la prolifération de milices — restent dans l’ombre.

L’erreur fatale des négociateurs de 2015 fut de croire que l’arme nucléaire représentait la seule menace, alors que l’expansionnisme régional, les groupes armés supplétifs et les interventions militaires de l’Iran se sont révélés, à bien des égards, encore plus meurtriers et déstabilisants que l’arme atomique elle-même.

L’expérience de la guerre de Gaza, la prise en otage de la souveraineté libanaise, la destruction de ce pays, ainsi que l’insécurité croissante dans les voies maritimes internationales, ne suffisent-elles pas à alerter le monde sur la véritable ampleur de cette menace ?

La République islamique, issue de dogmes religieux hérités du Moyen Âge, constitue un phénomène anachronique et déviant, imposé au XXIe siècle et au monde moderne à la faveur d’un événement historique. Ce régime ne peut survivre sans entretenir la guerre au-delà de ses frontières et sans réprimer violemment à l’intérieur.
C’est pourquoi, depuis plus de trente ans, il a élaboré et appliqué une stratégie belliciste, communément désignée sous le nom de « stratégie de dissuasion », fondée sur trois piliers principaux :

Le programme nucléaire
La création et le soutien de forces supplétives (milices)
Le développement de missiles balistiques

Ces trois éléments fonctionnent comme un système intégré, nourri d’une idéologie de haine, véhiculée à travers des slogans comme « Mort à l’Amérique » et « Mort à Israël », et destiné à entretenir en permanence la guerre et le conflit.

Par l’intermédiaire de ses forces par procuration, le régime a élargi sa présence régionale et, en semant crises et effusions de sang au Moyen-Orient, il a détourné l’attention du monde de la répression implacable qu’il exerce à l’intérieur de ses frontières.

Par conséquent, toute négociation sérieuse en faveur de la paix dans la région doit s’attaquer à l’ensemble du système idéologique et opérationnel du régime. Le démantèlement total, vérifiable et irréversible de son influence régionale, doit être garanti avec fermeté.

Ce n’est qu’à cette condition que les intérêts du peuple iranien, la sécurité régionale et une paix durable pourront être assurés.

Dans le cas contraire, dans quelques années, dans un autre coin du Moyen-Orient, nous serons à nouveau les témoins de guerres sanglantes — et ce sera une autre nation qui en paiera le prix.

Hamid Enayat

Iran: Un accord bidon sur le nucléaire ?

Iran: Un accord bidon sur le nucléaire ?

L’Iran semble chercher à prolonger son programme d’enrichissement d’uranium sous des conditions surveillées. Cependant, les précédents accords ont montré que ces discussions ne peuvent pas se limiter à la seule question nucléaire. Par Hamid Enayat, politologue, spécialiste de l’Iran, collabore avec l’opposition démocratique iranienne (CNRI) dans la Tribune
Hamid Enayat

Selon une déclaration du ministre des Affaires étrangères d’Oman, un accord aurait été conclu pour permettre à la République islamique de poursuivre l’enrichissement de l’uranium jusqu’à 3,67%. Par ailleurs, selon le New York Times, l’Iran aurait proposé que les États-Unis et certains autres pays supervisent les activités d’enrichissement dans ses installations nucléaires.

Mais la vraie question est la suivante : si un tel accord est conclu et que l’Iran accepte réellement une surveillance stricte et permanente, peut-on alors parler de négociation réussie ?

L’enrichissement à des fins « pacifiques » est difficile à croire, surtout lorsqu’on sait que des milliards de dollars ont été dépensés aux dépens d’un peuple plongé dans la pauvreté. Aucun pays ne supporte une charge financière aussi lourde pour un programme purement civil.

Dans l’accord nucléaire de 2015, il était convenu que la République islamique ne dépasserait pas un taux d’enrichissement de 3,67 %. En réalité, le régime a violé cet engagement et augmenté le niveau d’enrichissement jusqu’à 60 %, transformant ce progrès en un levier de chantage à l’encontre de la communauté internationale.

De plus, 150 milliards de dollars d’avoir iraniens gelés ont été libérés ; mais au lieu d’améliorer les conditions de vie du peuple, la pauvreté s’est aggravée. En 2017, une révolte populaire a éclaté, motivée par la misère et l’indignation économique.

Pendant ce temps, les ressources débloquées ont été utilisées pour renforcer les forces supplétives du régime à travers la région. Le Moyen-Orient est devenu un champ d’intervention pour ces groupes, théâtre de conflits sanglants dans lesquels l’Iran a joué un rôle central.
L’un des résultats les plus amers de cette politique fut la guerre de Gaza, qui a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés, et a déstabilisé toute une région.

L’entrée du régime iranien dans le processus de négociation est un signe de faiblesse absolue, et non le fruit d’un changement réel ou d’une évolution dans la nature de son pouvoir.

La République islamique redoute profondément toute confrontation militaire avec les États-Unis — en particulier une attaque contre ses installations nucléaires. Selon des sources proches des cercles politiques de Téhéran, lors d’une réunion entre les commandants des Gardiens de la révolution et des hauts responsables du régime, il aurait été conseillé au guide suprême du régime Ali Khamenei qu’un conflit militaire pourrait entraîner l’effondrement total du régime et ouvrir la voie à un soulèvement généralisé.

N’oublions pas qu’aux dernières élections présidentielles, seuls environ 8 % des électeurs ont participé, dans un climat de peur et de désespoir. Dans un tel contexte — avec une inflation galopante, 80 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté, et de nombreuses autres crises structurelles — un soulèvement populaire pourrait facilement renverser le régime.

D’autant plus que des milliers d’unités de résistance organisées, promouvant les objectifs du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) pour un futur Iran démocratique, sont actives à travers le pays, prêtes à transformer la moindre étincelle en une insurrection à grande échelle.

Il est donc parfaitement prévisible que le régime iranien, pour éviter une chute inévitable, reculera temporairement sur l’enrichissement de l’uranium et la fabrication de la bombe atomique.

Mais, tout comme en 2015, il maintient en place l’ensemble de son infrastructure nucléaire, dans l’attente d’un éventuel changement à la Maison-Blanche ou d’autres évolutions internationales qui rendraient la situation plus favorable, afin de pouvoir reprendre la course à la bombe dès que possible.

Tirons les leçons de l’histoire
En 2015, tout comme aujourd’hui, la République islamique insistait pour que les négociations se limitent exclusivement à la question nucléaire. Les puissances occidentales ont accepté ce cadre, ce qui a conduit à un accord qui, en apparence, restreignait le programme nucléaire iranien, mais qui, en réalité, a permis au régime de Téhéran de renforcer ses projets déstabilisateurs dans la région grâce aux ressources financières débloquées.

Le « fruit amer » de cet accord n’a été rien d’autre qu’une multiplication des guerres par procuration — notamment la guerre de Gaza, qui a fait des milliers de victimes.
C’est précisément ce que souhaite le régime iranien : cantonner les négociations à la seule dimension nucléaire afin que les autres aspects menaçants de son système — tels que l’exportation du terrorisme et la prolifération de milices — restent dans l’ombre.

L’erreur fatale des négociateurs de 2015 fut de croire que l’arme nucléaire représentait la seule menace, alors que l’expansionnisme régional, les groupes armés supplétifs et les interventions militaires de l’Iran se sont révélés, à bien des égards, encore plus meurtriers et déstabilisants que l’arme atomique elle-même.

L’expérience de la guerre de Gaza, la prise en otage de la souveraineté libanaise, la destruction de ce pays, ainsi que l’insécurité croissante dans les voies maritimes internationales, ne suffisent-elles pas à alerter le monde sur la véritable ampleur de cette menace ?

La République islamique, issue de dogmes religieux hérités du Moyen Âge, constitue un phénomène anachronique et déviant, imposé au XXIe siècle et au monde moderne à la faveur d’un événement historique. Ce régime ne peut survivre sans entretenir la guerre au-delà de ses frontières et sans réprimer violemment à l’intérieur.
C’est pourquoi, depuis plus de trente ans, il a élaboré et appliqué une stratégie belliciste, communément désignée sous le nom de « stratégie de dissuasion », fondée sur trois piliers principaux :

Le programme nucléaire
La création et le soutien de forces supplétives (milices)
Le développement de missiles balistiques

Ces trois éléments fonctionnent comme un système intégré, nourri d’une idéologie de haine, véhiculée à travers des slogans comme « Mort à l’Amérique » et « Mort à Israël », et destiné à entretenir en permanence la guerre et le conflit.

Par l’intermédiaire de ses forces par procuration, le régime a élargi sa présence régionale et, en semant crises et effusions de sang au Moyen-Orient, il a détourné l’attention du monde de la répression implacable qu’il exerce à l’intérieur de ses frontières.

Par conséquent, toute négociation sérieuse en faveur de la paix dans la région doit s’attaquer à l’ensemble du système idéologique et opérationnel du régime. Le démantèlement total, vérifiable et irréversible de son influence régionale, doit être garanti avec fermeté.

Ce n’est qu’à cette condition que les intérêts du peuple iranien, la sécurité régionale et une paix durable pourront être assurés.

Dans le cas contraire, dans quelques années, dans un autre coin du Moyen-Orient, nous serons à nouveau les témoins de guerres sanglantes — et ce sera une autre nation qui en paiera le prix.

Hamid Enayat

Nucléaire : Des discussions bidons entre l’Iran et les États-Unis

Nucléaire : Des discussions bidons entre l’Iran et les États-Unis

Il existe de nombreux contentieux entre l’Iran et les États-Unis pour autant les pourparlers actuels concernent surtout le nucléaire iranien dont l’évolution peut tendre vers une utilisation militaire. Dans chaque camp on affirme constater des progrès dans les discussions. La vérité c’ est qu’on pourrait aboutir à un accord bidon qui pourrait satisfaire les deux camps en recherche de succès diplomatiques.

L’Iran n’a certainement pas le désir d’arrêter sa recherche sur le l’uranium enrichi et la possibilité de l’utiliser à des fins de guerre à la fois pour s’affirmer au plan international et pour solidifier un régime très fragilisé. Par ailleurs la situation économique iranienne est très catastrophique. L’Iran aurait besoin d’une pause pour se refaire une santé quitte à faire semblant d’adhérer à un accord de non-prolifération de l’arme nucléaire.

D’une certaine manière ce sont aussi les mêmes motifs amènent le président américain a précipité un accord qu’il pourra brandir pour montrer enfin un succès au plan diplomatique. Comme souvent pour le président américain le virtuel façon télé réalité à autant d’importance que la réalité elle-même puisqu’il s’agit surtout de s’adresser à ses propres partisans. Un accord pourrait donc être signé à usage interne réciproque.

Un haut responsable américain évoque «beaucoup de progrès» dans les discussions avec l’Iran
Les négociations sur le nucléaire entre l’Iran et les États-Unis ont beaucoup progressé, a affirmé samedi un haut responsable américain, après une seconde série de pourparlers sous médiation omanaise à Rome.

«Nous avons réalisé beaucoup de progrès dans nos discussions directes et indirectes», a affirmé ce responsable, confirmant que les délégations américaines et iraniennes avaient convenu de «se revoir la semaine prochaine».

Les négociations sur le nucléaire entre l’Iran et les États-Unis «avancent», a affirmé samedi le chef de la diplomatie iranienne, après une seconde série de pourparlers sous médiation omanaise à Rome. «C’était une bonne réunion et je peux dire que les négociations avancent», a indiqué Abbas Araghchi à la télévision d’État iranienne. L’Iran et les États-Unis poursuivront les discussions le 26 avril à Oman.

Iran et États-Unis, qui ont tenu samedi à Rome des pourparlers sur le nucléaire, poursuivront les discussions le 26 avril à Oman, selon le chef de la diplomatie iranienne. «Nous nous retrouverons samedi prochain à Oman», a déclaré à la télévision d’État Abbas Araghchi, précisant que «des discussions techniques au niveau des experts débuteront mercredi». Le sultanat d’Oman est médiateur de ces pourparlers.

Iran: Sans accord nucléaire Trump menace de «bombarder»

Iran: Sans accord nucléaire Trump menace de «bombarder»

«S’ils ne signent pas d’accord, il y aura des bombardements», a assuré Donald Trump à la chaîne NBC dans une déclaration succincte sur l’Iran, avec lequel les États-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980. Les deux pays n’ont que des échanges indirects par le biais de l’ambassade de Suisse à Téhéran, qui représente les intérêts américains en Iran.

Des responsables américains et iraniens se «parlent», a également affirmé Donald Trump, sans préciser la nature des discussions. Il a évoqué dans la même interview la possibilité d’imposer de nouveaux droits de douane à l’Iran. Le président américain, qui assume d’exercer depuis son retour à la Maison Blanche une pression maximale sur Téhéran, avait déjà prévenu vendredi que «les choses vont mal tourner» pour l’Iran en l’absence d’accord. Le milliardaire républicain avait retiré avec fracas les États-Unis d’un accord international avec l’Iran lors de son premier mandat, en 2018, mais se dit désormais ouvert au dialogue pour encadrer les activités nucléaires iraniennes.

En parallèle, Donald Trump a renforcé sa politique dite de «pression maximale» à l’encontre de l’Iran, avec des sanctions supplémentaires et la menace d’une action militaire en cas de refus de pourparlers. «Nous n’essayons pas d’éviter les négociations», a assuré le président iranien Masoud Pezeshkian dans une vidéo diffusée dimanche par un média étatique. «L’Iran a toujours été ouvert aux négociations indirectes. (…) Désormais, le guide suprême (Ali Khamenei) a souligné que des négociations indirectes peuvent se poursuivre», a-t-il ajouté. Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi avait déclaré plus tôt dans la semaine que la position de son pays restait «de ne pas négocier directement (avec les États-Unis) sous la +pression maximale+ et les menaces d’action militaire».

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Iran: Ultimatum de Trump de deux mois sur le nucléaire

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«Le président Trump a clairement indiqué à l’ayatollah Khamenei qu’il souhaitait résoudre le différend concernant le programme nucléaire iranien par la voie diplomatique – et très rapidement – ​​et que si cela n’était pas possible, il y aurait d’autres moyens de le résoudre», a déclaré Brian Hughes, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, dans un communiqué à CNN.

La dissuasion nucléaire française face à la Russie

La dissuasion nucléaire française face à la Russie

 

L’arsenal nucléaire français (290 têtes déployées) est sous-dimensionné pour répondre à la menace russe (1 600 têtes déployées). À quelles conditions la France pourrait-elle assurer une dissuasion à l’échelle européenne, alors que la protection des États-Unis ne semble plus garantie ?

 

par Benoît Grémare
Chercheur associé à l’Institut d’Etudes de Stratégie et de Défense, Université Jean Moulin Lyon 3 dans The Conversation  

Dès 2020, Emmanuel Macron a proposé une réflexion sur la dimension européenne de la dissuasion nucléaire française. En ce sens, il a proposé un dialogue stratégique ainsi que des exercices nucléaires conjoints entre les partenaires européens. Cinq ans plus tard, en février 2025, Friedrich Merz, futur chancelier fédéral, a répondu à cet appel, préconisant une extension du parapluie nucléaire français à l’Allemagne alors que les États-Unis de Donald Trump n’apparaissent plus comme un partenaire fiable pour protéger l’Europe.

Mais la France a-t-elle les capacités de défendre l’Europe ? L’hypothétique déploiement du parapluie nucléaire français en Europe de l’Est permettrait-il de concrétiser l’autonomie stratégique de l’Europe, lui donnant les moyens de se défendre en toute indépendance ?

La dissuasion nucléaire française face à la menace russe
À l’origine, la France a développé son armement atomique pour répondre à la menace de l’invasion soviétique et pour éviter toute dépendance vis-à-vis des États-Unis. Selon une doctrine stable et régulièrement réaffirmée par le pouvoir politique, Paris utiliserait son arsenal stratégique par voie aérienne et sous-marine en cas d’attaque contre ses intérêts vitaux.

Reste que, sans le soutien états-unien, le rapport de force apparaît largement défavorable à la France, laquelle dispose de 290 têtes nucléaires contre 1 600 têtes déployées (4 380 têtes avec les stocks) côté russe.

Certes, la puissance explosive des ogives thermonucléaires, alliée à la portée balistique du missile mer-sol balistique stratégique français M51, permettrait de vitrifier les principales villes russes, dont Moscou.

Mais à l’inverse, il suffirait aux Russes de « 200 secondes pour atomiser Paris », selon une estimation donnée à la télévision russe au sujet des missiles thermonucléaires Satan.

Cette opération classique de communication renvoie à la perspective dite du « goutte à goutte » consistant à détruire les villes ennemies dans un échange atomique au coup par coup, dans lequel la Russie peut compter sur son immensité pour gagner à l’usure. C’est cette potentielle vitrification réciproque qu’il faut garder à l’esprit dans le pari mutuel de la dissuasion nucléaire.

Afin de doper l’impact de la dissuasion nucléaire français, un partenariat pourrait être envisagé avec le Royaume-Uni. Puissance nucléaire depuis 1952, Londres ne possède plus que des missiles balistiques lancés par sous-marin et a décidé, depuis le Brexit, de renforcer son arsenal à 260 têtes nucléaires. Mais, bien que partageant des intérêts communs, ces deux puissances nucléaires européennes ne sont pas équivalentes.

Contrairement au Royaume-Uni, qui est membre du groupe des plans nucléaires de l’Otan et dont les ogives sont conçues aux États-Unis, la France produit ses armes sur son propre territoire et n’est soumise à aucune obligation de l’Otan, ce qui donne à Paris une grande marge de manœuvre pour définir sa doctrine. Enfin, la France reste légitime pour parler au nom de l’Union européenne, dont elle fait politiquement partie depuis sa création.

La France est devenue officiellement une puissance atomique dès 1960 en s’appuyant sur ses propres ressources, le soutien extérieur des États-Unis oscillant au gré des événements. Car l’apparition d’une force stratégique française indépendante a longuement contrarié Washington qui a cherché à la restreindre par des traités internationaux – comme le traité de 1963 limitant les essais nucléaires atmosphériques ou encore le Traité de non-prolifération (TNP) en 1968. Depuis 1974, officiellement, la force nucléaire française a un rôle dissuasif propre au sein de l’Otan, contribuant à la sécurité globale de l’Alliance en compliquant les calculs des adversaires potentiels.

Il y a près de soixante ans, la mise en place de la riposte graduée par le président Lyndon Johnson avait renforcé les doutes sur la détermination de la Maison Blanche à s’engager pleinement dans la défense de l’Europe. Aujourd’hui, la volonté du président Trump de mettre fin au soutien de son pays à l’Ukraine confirme ces soupçons. Dès lors, des voix de plus en plus manifestes et insistantes plaident pour l’acceptation d’une force nucléaire française qui ne serait plus chimiquement pure, mais qui s’étendrait à l’échelle européenne.

Le pré-positionnement du parapluie nucléaire français en Europe de l’Est
La demande du futur chancelier allemand Friedrich Merz rejoint la proposition française d’établir un dialogue engageant les Européens dans une démarche commune. Comme l’a rappelé le ministre des armées, la définition précise de l’intérêt vital relève de la seule responsabilité du président de la République française en fonction des circonstances. Pour autant, l’emploi de l’arme nucléaire pour protéger l’Europe implique une discussion stratégique pour définir la puissance à acquérir, les intérêts à défendre et le mode de commandement du feu nucléaire.

Avancer vers le cadre d’une européanisation de la force nucléaire signifie augmenter les capacités de dissuasion et, donc, accroître l’arsenal français pour lui permettre de répondre aux menaces qui concernent l’ensemble des 27 États membres de l’Union européenne. Cela nécessite de constituer des stocks supplémentaires de matières fissiles et donc de réactiver les usines de production de Pierrelatte (Drôme) et Marcoule (Gard) démantelées en 1998, sacrifiées sur l’autel du désarmement unilatéral.

Le dogme de la stricte suffisance doit également être questionné. Si aujourd’hui, 290 têtes nucléaires représentent la valeur que la France accorde à la défendre de son existence, ce prix paraît négliger l’échelle du continent européen, et la logique le confirme : les puissances nucléaires de taille continentale telles que les États-Unis, la Russie et bientôt la Chine déploient un arsenal à hauteur d’un millier de têtes thermonucléaires.

La remontée en puissance prendra du temps et nécessitera un effort budgétaire pour son extension européenne au travers de l’augmentation du nombre de missiles et d’avions porteurs. Outre la construction de nouvelles infrastructures dans les pays européens partenaires, le coût pourrait dépasser 10 milliards d’euros annuels, sans compter les coûts indirects liés à la maintenance et à la logistique. Un temps long à prendre en compte d’autant que l’offre politique et stratégique d’une protection nucléaire élargie évolue au gré des circonstances.

Alors que Berlin préférait jusqu’à présent que la France assume un rôle simplement complémentaire à la dissuasion élargie des États-Unis, l’abandon de l’Ukraine par ces derniers donne une prime à l’agresseur russe. Comme l’indique Emmanuel Macron, la France pourrait en réaction proposer un prépositionnement de ses forces nucléaires dans les pays d’Europe de l’Est avec l’idée de se substituer à terme aux États-Unis.

Ce parapluie nucléaire français concrétiserait l’autonomie stratégique européenne à travers le déploiement d’avions de combat à capacité nucléaire, signe de la solidarité politique européenne et rendant plus difficiles les calculs de Moscou.

La présence visible de ces avions en Europe de l’Est pourrait empêcher la Russie d’attaquer les pays en question avec des moyens conventionnels, une telle attaque risquant de provoquer une riposte nucléaire française au nom de l’Europe.

Fusion Nucléaire : expérience réussie pendant 22 minutes

Fusion Nucléaire : expérience réussie pendant 22 minutes

 

Des scientifiques ont franchi un «jalon» sur la voie de la fusion nucléaire en maintenant un plasma pendant plus de 22 minutes, un record, dans le réacteur opéré par le CEA à Cadarache (Bouches-du-Rhône), a annoncé l’organisme mardi. Promesse d’une énergie propre, sûre, peu coûteuse et quasi-inépuisable, la fusion nucléaire fait l’objet de recherches fondamentales depuis des décennies.

Elle consiste à reproduire les réactions qui se produisent au cœur des étoiles, en assemblant deux noyaux d’atomes dérivés de l’hydrogène. C’est le processus inverse de la fission, utilisée dans les centrales nucléaires actuelles, qui consiste à casser les liaisons de noyaux atomiques lourds. Provoquer cette fusion nécessite des températures d’au moins 100 millions de degrés Celsius afin de créer et confiner du plasma. Ce gaz chaud électriquement chargé a tendance à devenir instable, ce qui peut provoquer des pertes d’énergie et limiter l’efficacité de la réaction.

 

Les scientifiques doivent encore lever de nombreux «verrous technologiques» pour que la fusion thermonucléaire permette de «produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme» ce qui n’est pas encore le cas, rappelle-t-elle.

L’objectif est de «préparer du mieux possible l’exploitation scientifique d’Iter», le projet de réacteur expérimental lancé en 1985 par l’Union européenne, la Chine, la Corée du Sud, les États-Unis, l’Inde, le Japon et la Russie, explique-t-elle. Initialement prévue pour 2025, la production du premier plasma d’Iter, confronté à des retards et surcoûts considérables, a été reportée cet été à au moins 2033.

Une autorité de sûreté nucléaire unique

Une autorité de sûreté nucléaire unique

Depuis le 1er janvier, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) est la seule entité chargée de la sûreté nucléaire en France. Le lancement de cette nouvelle autorité administrative indépendante résulte de l’absorption de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et de ses 1.600 salariés, expert scientifique de la sûreté, par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et ses 500 fonctionnaires, gendarme chargé des décisions sur les centrales.

Le tout premier communiqué précise ainsi que « l’ASNR assure désormais, au nom de l’État, le contrôle des activités nucléaires civiles en France. Elle exerce également les missions de recherche, d’expertise, de formation et d’information des publics dans les domaines de la sûreté nucléaire et de la radioprotection. »

Avec plus de 2.000 collaborateurs, elle est désormais la deuxième autorité de régulation nucléaire au monde, après la NRC (Nuclear Regulatory Commission) américaine.

Officiellement la création de cet organisme unique vise à fluidifier le processus d’évaluation et de décision. En fait, il s’agit surtout de mettre fin aux innombrables obstacles technocratiques qui freinent la filière nucléaire française depuis des années.

 

Défense Nucléaire : un parapluie Franco britannique commun ?

Nucléaire : un parapluie Franco britannique commun ?

 

De l’avis de nombreux observateurs, la victoire de Donald Trump annonce le retour de l’isolationnisme américain. Dès lors, le débat au long cours autour de l’autonomie stratégique européenne revient sur le devant de la scène. Si cette notion d’autonomie stratégique comporte une composante conventionnelle et industrielle évidente, une nouvelle question émerge dernièrement : en cas de désengagement de Washington, les Européens pourraient-ils eux-mêmes assurer la protection du continent au niveau nucléaire ?

 

par 

Docteur en sciences de gestion, ancien officier, enseignant en géopolitique à ESDES Business School, ESDES – UCLy (Lyon Catholic University) dans The Conversation 

Hormis la Russie, seuls deux pays européens disposent aujourd’hui de l’arme nucléaire : la France, avec 290 têtes nucléaires, et le Royaume-Uni, qui en compte 225. Au regard de la redéfinition de l’ordre mondial qu’une nouvelle présidence Trump pourrait entraîner, les capacités nucléaires de ces deux pays prennent une importance singulière.

Depuis son premier mandat, Emmanuel Macron souhaite relancer le débat sur la dissuasion nucléaire en Europe. Il évoque notamment la possibilité d’étendre la protection de l’arsenal français aux alliés européens – une option dont l’importance n’échappe à personne à l’heure où la Russie menace d’utiliser son arsenal dans le cadre du conflit avec l’Ukraine. Les Britanniques, quant à eux, n’étant pas dans la même dynamique pour l’instant, préfèrent continuer de déléguer la protection nucléaire du continent aux Américains.

En tout état de cause, l’extension des garanties nucléaires française et britannique pour la sécurité collective du Vieux Continent poserait des problèmes doctrinaux d’une grande complexité.
Depuis que la France s’est dotée de l’arme nucléaire en 1966, sa doctrine de dissuasion repose sur une notion fondamentale, très gaullienne et jusqu’à récemment jamais remise en cause par les présidents français successifs : l’arme nucléaire ne doit servir qu’à la protection des « intérêts vitaux » de la nation.

Ces intérêts vitaux n’ont jamais été clairement définis, mais ils tiennent, a minima, aux éléments indispensables à la survie et à la souveraineté du pays. Cette définition très large maintient sciemment une forme d’incertitude, pour ne pas divulguer trop d’informations à de potentiels adversaires dans l’éventualité d’une attaque.

Cependant, les crises géopolitiques et les tensions croissantes entre la Russie et le camp occidental, marquées par la formulation de menaces nucléaires par Vladimir Poutine, ont conduit Paris à remettre en cause les éléments fondamentaux de cette doctrine.

En février 2020, lors d’un discours à l’École de guerre, Emmanuel Macron a déclaré que la France était prête à s’engager dans un « dialogue stratégique » avec ses partenaires européens en vue d’explorer la meilleure façon d’intégrer l’arsenal nucléaire français dans la sécurité européenne globale – sans se substituer à l’OTAN, mais pour compléter la défense du continent. Le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a souvent critiqué avec virulence l’Alliance atlantique, incite encore plus la France et l’Europe à persévérer dans cette réflexion. Rappelons à cet égard que la doctrine de l’OTAN indique que les dissuasions française et britannique « participent significativement » à la défense du continent – sans préciser comment. Le temps semble venu d’apporter plus de clarté à cette question fondamentale.
Contrairement à celle de la France, strictement souveraine en matière nucléaire, la dissuasion du Royaume-Uni demeure fortement dépendante vis-à-vis de l’Alliance atlantique. Son système de dissuasion repose en partie sur les missiles Trident, achetés aux États-Unis bien que les têtes nucléaires soient britanniques. La souveraineté britannique dans ce domaine n’est donc pas totale ; dès lors, la marge de manœuvre de Londres en ce qui concerne une éventuelle extension de son parapluie nucléaire au reste de l’Europe est limitée.

Néanmoins, la coopération nucléaire bilatérale entre Londres et Paris, formalisée par les traités de Lancaster House signés en 2010, peut contribuer à une telle évolution.

Il demeure que le Royaume-Uni risque de ne pas pouvoir s’engager pleinement dans une dissuasion à l’échelle du Vieux Continent sans l’accord de son allié américain…

Le président français encourage ses homologues européens à participer à l’élaboration d’une « culture stratégique commune ». En matière de dissuasion nucléaire, cette approche se heurte toutefois aux réalités politiques et aux réticences de certains pays européens, qui considèrent qu’ils ne seront jamais aussi bien protégés que par le bouclier américain.

En outre, la dissuasion nucléaire française n’a jamais été conçue pour protéger l’ensemble de l’Europe et sa capacité reste limitée face aux arsenaux nucléaires plus vastes de la Russie. Avec ses quelque 300 têtes nucléaires (600 au milieu des années 1980) en cohérence avec son concept de « stricte suffisance », la France dispose certes d’un arsenal dissuasif crédible, mais cette capacité reste insuffisante pour couvrir toutes les éventualités d’un conflit de haute intensité impliquant plusieurs États européens.
De plus, l’idée de déléguer ou de partager cette dissuasion nucléaire est politiquement et diplomatiquement difficile. Certains pays européens, comme l’Allemagne et les États scandinaves, pourraient considérer la mise en place d’une dissuasion nucléaire commune (qui trancherait avec la situation actuelle car la dissuasion américaine est depuis des décennies un objet récurrent du dialogue sur les questions nucléaires entre les États-Unis et la Russie) comme une provocation à l’égard de la Russie allant à l’encontre des objectifs de désarmement nucléaire et de non-prolifération qu’ils défendent activement. Les pays scandinaves et l’Allemagne sont particulièrement sensibles à la relation avec la Russie, en raison de leur proximité géographique avec cette dernière et de leur histoire. Une initiative de dissuasion commune pourrait être perçue par Moscou comme un geste hostile, risquant d’intensifier les tensions.

Enfin, une difficulté majeure persiste du point de vue doctrinal. La dissuasion entre deux acteurs repose sur la notion de crédibilité. Cette dernière existe sous deux formes : technique (la capacité d’une frappe d’atteindre son objectif) et psychologique (l’adversaire, pour être dissuadé, doit être certain que l’autre est prêt à lui faire subir un bombardement nucléaire, quitte à être frappé encore plus durement en retour). À titre d’exemple, la France peut apparaître crédible aux yeux de Moscou si elle menace de détruire des infrastructures russes en cas d’attaque russe visant le territoire français ; mais le sera-t-elle autant si elle menace de s’en prendre à la Russie en cas d’attaque russe contre la Pologne, quitte à s’exposer à voir en retour Paris rasée par les bombes russes ? Ce n’est pas certain… La question est centrale et suppose l’existence d’intérêts vitaux communs européens qui restent à définir.

Une perspective peu crédible… pour l’instant
Aujourd’hui, la dissuasion nucléaire franco-britannique ne peut pleinement se substituer à la garantie américaine. Le dépassement des stricts intérêts vitaux français constitue un jalon vers une sécurité collective renforcée, mais une telle ambition nécessite un engagement fort des autres États membres et un consensus sur la stratégie nucléaire en Europe.

En fin de compte, la dissuasion nucléaire élargie est une idée à explorer, mais elle ne pourra atteindre son plein potentiel qu’à la condition qu’une approche coordonnée, intégrée et acceptée par l’ensemble des puissances européennes puisse se faire jour. Or une telle perspective semble difficilement envisageable à ce stade.

La politique de l’administration Trump sera donc décisive pour qu’une évolution puisse avoir lieu. Dit simplement, son éventuelle politique isolationniste face à l’agressivité russe doit faire peur notamment à l’Allemagne et à l’Europe orientale. Si le président américain transforme l’OTAN en coquille vide et si Vladimir Poutine poursuit sa politique agressive après un hypothétique règlement du conflit l’opposant à l’Ukraine, alors la situation pourrait peut-être évoluer…

Poutine utilise encore la terreur nucléaire nucléaire

 Poutine utilise encore la terreur nucléaire nucléaire

Une nouvelle fois les Russes utilisent la terreur nucléaire pour meubler une rhétorique qui n’impressionne plus grand monde. D’une certaine manière il s’agit de la manifestation d’une faiblesse un pays qui pensait avoir la meilleure armée du monde et qui depuis 1000 jours demeure aux portes de l’Ukraine. La stratégie de Poutine visant à envahir totalement l’Ukraine pour mettre une marionnette russe comme président a totalement échoué. Pire, cette stratégie agace sérieusement les Chinois surtout depuis l’alliance Russie–Corée-du-Nord. Une Chine davantage préoccupée de problèmes de croissance et d’endettement que d’affrontements guerriers.

 

Vladimir Poutine ente encore de faire peur avec, la signature du décret entérinant cette évolution doctrinale de l’utilisation du nucléaire. Une  nouvelle mise en garde, tandis que les États-Unis viennent d’autoriser le régime de Kiev à frapper le sol russe avec les missiles à longue portée qu’ils lui ont fournis.

Biden contre le bombardement du nucléaire iranien

Biden contre le bombardement du nucléaire iranien

Les États-Unis militent pour une proportionnée  à l’attaque de l’Iran sur Israël ( Environ 200 missiles iraniens dirigés sur l’ensemble du territoire d’Israël). L’objectif est d’éviter un embrasement plus global au Moyen-Orient. Biden s’oppose donc à d’éventuelles frappes israéliennes sur les installations nucléaires de l’Iran.Biden se dit opposé à des frappes israéliennes sur les installations nucléaires iraniennes.

Le président américain Joe Biden s’est déclaré mercredi opposé à des frappes israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes, au lendemain du tir de près de 200 missiles iraniens vers Israël.

«La réponse est non», a dit à des journalistes Joe Biden, interrogé sur son éventuel soutien à une telle action de la part d’Israël. «Nous sommes d’accord tous les sept sur le fait que les Israéliens ont le droit de riposter, mais qu’ils doivent répondre de manière proportionnée», a-t-il ajouté, en référence aux autres dirigeants du G7.

OQTF: Un taux de retour de 6 % seulement

OQTF: Un taux de retour de 6 % seulement

Le terrible crime de Taha O., suspecté du meurtre de Philippine dans le bois de Boulogne repose évidemment la question du retour des OQTF. Et cela y compris et  quand ils sont récidivistes. Ainsi par exemple en seulement  6 % des OQTF ont fait l’objet d’un renvoi effectif dans leur pays d’origine. En cause le faite que ces pays d’origine dans beaucoup de cas n’acceptent pas de reprendre leurs nationaux sans compensation politique et financière.

 Ce taux de retour dépend des pays : certains sont coopératifs et d’autres le sont vraiment très peu, notamment au Maghreb. Selon un rapport parlementaire, ces dernières années, le Maroc et l’Algérie ont accepté la moitié seulement des demandes françaises pour un laissez-passer consulaire, et à peine un tiers de réponse favorable pour la Tunisie.

C’est d’ailleurs pour cette raison que la France avait engagé en 2021 un bras de fer avec l’Algérie et avait délivré moins de visas pour obtenir plus de laissez-passer consulaires.

 

 

Energie-nucléaire en hausse

Energie-nucléaire en hausse

 

EDF a annoncé lundi une augmentation de la production nucléaire en France pour l’année 2024 estimée – entre 340 et 360 TWh, contre une fourchette de 315 à 345 TWh prévue initialement -, cette augmentation n’incluant pas l’EPR de Flamanville, qui est entré en production ce lundi soir. L’électricité nucléaire pourrait représenter 70 %  au moins de la production électrique française, l’hydraulique 6 à 7 % et 6 % pour les autres énergies.

 

«Les 56 autres réacteurs performent mieux que ce qu’on avait intégré», a déclaré Régis Clément, directeur adjoint de la division production nucléaire du groupe français lors d’un point presse, si bien que la production de «l’EPR arrivera en supplément».
«Le dossier “corrosion” a été moins sensible que prévu», a-t-il ajouté. «Cette révision de l’estimation de production nucléaire pour 2024 s’appuie sur l’amélioration de la performance des arrêts de tranche, la maîtrise industrielle des contrôles et des chantiers de réparations liés au dossier de la corrosion sous contrainte, et l’absence d’aléa climatique majeur pendant l’été», selon le communiqué d’EDF.

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