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Energie Nucléaire : L’enjeu des SMR (petits réacteurs modulaires) ?

Energie Nucléaire : L’enjeu des SMR (petits réacteurs modulaires) ?

Les Small Modular Reactor (SMR) sont d’abord plus petits, et produisent plus d’énergie thermique (de l’ordre de 10 à 50 % plus élevée). Tout en étant plus efficaces, ils rejettent d’autant moins d’énergie dans l’environnement, ce qui signifie moins de consommation d’eau pour les refroidir. Certains concepts de réacteurs modulaires peuvent même se passer d’eau, ce qui ouvre la porte à des réacteurs dans des zones arides (au prix d’un refroidissement moins efficace et d’un peu moins de performance énergétique mais ce n’est plus le moment de faire des chichis).par Par Charles Cuvelliez, Ecole Polytechnique de Bruxelles, université dans la Tribune.

Ces réacteurs utiliseront des taux d’enrichissements en uranium supérieurs aux taux des réacteurs d’aujourd’hui (5%) : on évoque jusqu’à 10-20 %. De tels taux permettent des plus longues périodes de production et une meilleure utilisation du combustible sans toutefois causer de problèmes de prolifération. Ces réacteurs pourront même être assemblés par modules en usines, comme des voitures, ne fût-ce que les composants principaux : fini les chantiers pharaoniques sur site, qui ne se ressemblent (et ne finissent) jamais. Ces réacteurs peuvent avoir toutes les échelles, depuis plusieurs centaines de MW jusqu’à quelques MW. Ils sont soit à neutrons rapides (les neutrons de la réaction de fission qui vient d’avoir lieu peut directement initier la réaction suivante) ou à neutrons lents (il faut ralentir le neutron qui vient de la réaction de fission précédente via un modérateur avant qu’il ne soit utilisable pour créer la réaction de fission suivante).

Un autre progrès notable des réacteurs modulaires, c’est leur sécurité intrinsèque. Dans les réacteurs actuels, les fonctions de sécurité clés sont accomplies par la combinaison d’équipements en fonctionnement et de systèmes en réserve : des générateurs diesels auxiliaires pour continuer à alimenter les équipements dans la centrale en cas de panne électrique, des sources alternatives d’eau, des moyens additionnels de pompage et de circulation d’eau de refroidissement et des actions requises de la part de l’opérateur et de ses équipes qui ont intérêt à être à la hauteur. La promesse des réacteurs modulaires c’est de prévoir ces mêmes fonctions de manière passive, par l’effet de la gravité pour certains systèmes, par des ressorts mécaniques qui activent des valves qui se relâchent quand le système arrive en zone dangereuse… On y optimise la circulation naturelle des fluides pour évacuer la chaleur résiduelle à long terme du cœur.

Avec certains concepts, on garantit une réactivité qui évolue en sens inverse de la hausse de température. Que demander de mieux qu’une réaction de fission qui ralentit à mesure que le réacteur s’emballe. On essaie d’avoir un milieu monophasique, à l’état liquide, en permanence pour ne jamais avoir, par exemple, d’eau qui bout et dégrade le refroidissement du réacteur, même en situation accidentelle.

Avec les réacteurs à sel fondu ou au gaz, la capacité thermique de ces derniers est plus grande, ce qui permet de capturer plus vite sous forme d’énergie thermique l’énergie provenant de la réaction atomique. L’hélium ou sels fondus réduisent les risques d’interaction chimiques avec les matériaux du réacteur et de ses circuits, ce qui diminue leur dégradation. Même la conception des éléments combustibles est modernisée pour la rendre isotrope, c’est-à-dire de même forme géométrique quel que soit l’angle, ce qui réduit, par cette homogénéité, le risque de rupture du combustible (et le relâchement de radioactivité).

Mais tout n’est pas (encore) rose : ce sont des designs pour lesquels on n’a pas de recul ni d’équipes opérationnelles entrainées. Il y a encore de la marge d’innovation avec les progrès dans le digital, en sciences des données et en intelligence artificielle qui peuvent tellement apporter à la sécurité et à l’efficacité de ces nouveaux concepts… ou les rendre vulnérables (au cyberattaques). On pourrait automatiser la détection des risques qui se matérialisent dans l’installation. On pourrait ne remplacer les composants critiques que quand c’est nécessaire plutôt qu’à intervalles réguliers pour éviter des maintenances inutiles qui, à leur tour, peuvent entraîner des défaillances.

Un fonctionnement fiable et la manière de gérer les accidents hypothétiques restent aussi dépendants du choix du réacteur modulaire. Pour les réacteurs refroidis au gaz, il est, par exemple, essentiel de limiter, en cas d’accident, l’arrivée d’air ou d’eau dans le réacteur pour minimiser l’oxydation du graphite et donc le relâchement de radioactivité dans les bâtiments ou l’environnement. Les réacteurs à sels fondus, eux, exigeront une chimie fine et un contrôle strict de la température pour atténuer la corrosion des métaux ou la solidification du sel pendant les opérations sur les canalisations. Les réacteurs à sodium liquide doivent maintenir une atmosphère inerte pour éviter les réactions chimiques explosives lors de fuites de sodium.

Comme les réacteurs travaillent à plus haute température, dans des conditions différentes d’utilisation d’aujourd’hui pour les réacteurs traditionnels en fonctionnement, on doit encore optimiser les matériaux utilisés pour garantir une meilleure résistance à la corrosion et à l’irradiation. Sans cela, on devra les remplacer plus fréquemment : la maintenance sera plus difficile et plus fréquente, ce qui rajoute des coûts, de la complexité et des temps d’arrêt pour les réacteurs.

Toutes les familles de réacteurs modulaires n’ont pas atteint la même maturité. Cette dernière est dépendante de trois facteurs.

Dans l’ordre de maturité croissante de ces nouveaux réacteurs, on trouve les réacteurs rapides au gaz, les réacteurs à sels fondus (faible maturité). Les réacteurs à sodium liquide, au sels fluorés et les microréacteurs à gaz haute tempéreuse (supérieur à 1.100 K) viennent ensuite. Les réacteurs les plus matures sont les réacteurs à eau pressurisé de petite taille qui s’inspirent des réacteurs à eau pressurisée actuels.

Il ne faut pas s’en inquiéter. Les réacteurs d’aujourd’hui à eau pressurisée ont aussi connu des étapes avant d’être commercialisés à grande échelle : recherche et développement pour prouver la faisabilité scientifique et technique des caractéristiques clés de ces réacteurs : combustibles, milieu de refroidissement et caloporteur, le système utilisé pour le réacteur, ses composants, sa configuration. Ensuite, il s’agissait de démontrer via un proof of concept que le système tout intégré est viable. Enfin, vient la démonstration de la performance pour confirmer la possibilité de passer à un plus grande échelle, accumuler de l’expérience opérationnelle et valider le comportement et sa performance. Un démonstrateur commercial termine le cycle…

Exploiter des petits réacteurs modulaires ouvre de nouvelles portes opérationnelles insoupçonnées : c’est par exemple le concept de flotte de réacteurs opérant sur un site. La maintenance se fait par vagues, de sorte qu’il y a toujours des réacteurs en fonctionnement pour fournir de la puissance électrique au réseau. On peut même imaginer le réacteur embarqué vers une usine d’où on fera la maintenance et où on le rechargera en combustible, un peu comme quand on amène sa voiture à l’entretien. Bien sûr, déplacer des réacteurs pleins de combustible radioactif présente d’autre contraintes de sécurité et réglementaires.

On voudrait aussi avec les réacteurs modulaires automatiser les opérations pour réduire le besoin en personnel. Cela va nécessiter plus de gestion par informatique avec les contraintes de plus de sécurité et de fiabilité dans leur développement. On voudrait pouvoir diriger à distance les réacteurs, et cela ne devrait pas déplaire au régulateur qui pourrait aussi inspecter à distance et en continu ce qui se passe.

La sécurité et les plans d’urgence avec du personnel réduit va mettre l’accent sur les équipes locales de secours qui devront monter au front et en compétences. En cas de feu, inondation, tremblements de terre, les premiers à intervenir ne seront plus le personnel sur site mais les pompiers locaux.

On voudrait aussi gérer d’une seule salle de contrôle plusieurs réacteurs à la fois, un concept qui fonctionne déjà pour des porte-avions. L’USS Enterprise avait une salle de contrôle unique qui dirige 8 réacteurs. Enfin, on veut aussi utiliser les réacteurs modulaires pour d’autres usages que l’électricité (production de chaleur industrielle, production d’hydrogène), ce qui signifiera d’autres préoccupations et objectifs pour gérer des opérations. On ne produit pas un électron comme on produit une molécule d’hydrogène.

L’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) recense aujourd’hui plus de 80 modèles de réacteurs : pour ne pas devoir fabriquer 80 types de combustibles différents, pour que le passage à l’échelle soit possible, pour qu’une usine à réacteurs où on les fabrique et les entretiens fasse sens, seuls quelques modèles doivent percer. Il est donc urgent de ne plus se poser de questions existentielles sur le nucléaire (oui/non) mais d’y aller à toute vitesse en soutien du renouvelable pour ne pas se laisser déborder par le climat.

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Finances: Le livret A à toutes les sauces : pour le nucléaire, pour le logement, pour l’industrie, pour la défense !

Finances: Le livret A à toutes les sauces : pour le nucléaire, pour le logement, pour l’industrie, pour la défense !

En panne de financement et face à une dette colossale, quelques responsables politiques se rabattent systématiquement sur l’utilisation des fonds du livret A comme solution pour le financement des projets. Notons qu’au départ le livret A est destiné surtout au financement du logement. Justement un secteur qui connaît une crise sans précédent avec l’écoulement des prêts pour les candidats à l’accession. Un énorme décalage entre l’offre et la demande. Les candidats potentiels sont de plus en plus de l’accession en raison de la folie des prix de l’immobilier. La cible potentielle des futures acheteurs ne cesse de se réduire. La location est aussi victime de cette situation mais aussi du fatras de normes qui pratiquement génèrent des surcoûts impossibles à amortir pour les appartements et maisons à mettre en location.

Parallèlement on s’interroge aussi sur la possibilité maintenant de financer les projets de défense en sollicitant aussi le livret A.
Un livret A qu’on imagine d’une façon plus générale mettre la disposition de toutes l’industrie. Enfin le même livret pourrait servir à l’énorme besoin de financement d’EDF pour les centrales décidées par le gouvernement mais non financées.

Bref le signe qu’on décide de grandes orientations sans prévoir le financement en se rabattant sur des fonds normalement destinés au secteur du logement qui connaît pourtant une crise sans précédent.

Face aux difficultés de financement que rencontre cette filière, notamment ses startups et ses PME, et des dangers d’une mise en œuvre d’une taxonomie trop radicale au niveau européen qui exclurait l’industrie de la défense, quatre députés, dont le président de la commission de la défense de l’Assemblée nationale Thomas Gassilloud (Renaissance), ainsi que le rapporteur du projet de loi de programmation militaire en cours d’examen, Jean-Michel Jacques (Renaissance), Christophe Plassard (Horizon) et enfin Jean-Louis Thiériot (Les Républicains) pourraient avoir trouvé une esquive imparable : « mobiliser une partie de l’encours non centralisé du livret A et du Livret de développement durable au service des entreprises contribuant à la souveraineté nationale, dont font partie les entreprises de la BITD (la base industrielle et technologique de défense, soit l’ensemble des industries de défense du pays Ndlr)», selon un amendement déposé mercredi à l’issue d’une discussion entre Bercy et les parlementaires.

Le livret A à toutes les sauces : pour le nucléaire, pour le logement, pour l’industrie, pour la défense

Le livret A à toutes les sauces : pour le nucléaire, pour le logement, pour l’industrie, pour la défense

En panne de financement et face à une dette colossale, quelques responsables politiques se rabattent systématiquement sur l’utilisation des fonds du livret A comme solution pour le financement des projets. Notons qu’au départ le livret A est destiné surtout au financement du logement. Justement un secteur qui connaît une crise sans précédent avec l’écoulement des prêts pour les candidats à l’accession. Un énorme décalage entre l’offre et la demande. Les candidats potentiels sont de plus en plus de l’accession en raison de la folie des prix de l’immobilier. La cible potentielle des futures acheteurs ne cesse de se réduire. La location est aussi victime de cette situation mais aussi du fatras de normes qui pratiquement génèrent des surcoûts impossibles à amortir pour les appartements et maisons à mettre en location.

Parallèlement on s’interroge aussi sur la possibilité maintenant de financer les projets de défense en sollicitant aussi le livret A.
Un livret A qu’on imagine d’une façon plus générale mettre la disposition de toutes l’industrie. Enfin le même livret pourrait servir à l’énorme besoin de financement d’EDF pour les centrales décidées par le gouvernement mais non financées.

Bref le signe qu’on décide de grandes orientations sans prévoir le financement en se rabattant sur des fonds normalement destinés au secteur du logement qui connaît pourtant une crise sans précédent.

Face aux difficultés de financement que rencontre cette filière, notamment ses startups et ses PME, et des dangers d’une mise en œuvre d’une taxonomie trop radicale au niveau européen qui exclurait l’industrie de la défense, quatre députés, dont le président de la commission de la défense de l’Assemblée nationale Thomas Gassilloud (Renaissance), ainsi que le rapporteur du projet de loi de programmation militaire en cours d’examen, Jean-Michel Jacques (Renaissance), Christophe Plassard (Horizon) et enfin Jean-Louis Thiériot (Les Républicains) pourraient avoir trouvé une esquive imparable : « mobiliser une partie de l’encours non centralisé du livret A et du Livret de développement durable au service des entreprises contribuant à la souveraineté nationale, dont font partie les entreprises de la BITD (la base industrielle et technologique de défense, soit l’ensemble des industries de défense du pays Ndlr)», selon un amendement déposé mercredi à l’issue d’une discussion entre Bercy et les parlementaires.

Nucléaire : loi adoptée…..Mais sans financement

Nucléaire : loi adoptée…..Mais sans financement

Le texte supprime surtout l’objectif d’une réduction à 50% de la part de l’énergie nucléaire dans le mix électrique français d’ici à 2035 (initialement 2025). Mais cette loi ne prévoit pas les conditions de financement qui pourraient être définies dans une loi ultérieure dite de programmation notamment pour l’entretien du parc actuel et la construction d’EPR (six d’abord et huit ensuite). Une loi de programmation qui comme d’habitude risque de demeurer approximative en matière de délais

Seuls les groupes Verts et LFI ont voté contre, pendant que le PS s’abstenait. Soutenu par 399 voix contre 100, le projet de loi simplifie les démarches afin de concrétiser l’ambition d’Emmanuel Macron de bâtir six nouveaux réacteurs EPR à l’horizon 2035, et de lancer des études pour huit autres. Il est limité aux nouvelles installations situées dans des sites nucléaires existants ou à proximité, comme à Penly (Seine-Maritime), Gravelines (Nord)…

Au grand dam des opposants au nucléaire, il prend de vitesse la future loi de programmation pluriannuelle de l’énergie, attendue au mieux cet été. «Tout a été fait dans le désordre. (…) Seule cette loi de programmation pourrait décider de la relance ou non du nucléaire», s’est indigné l’Insoumis Maxime Laisney. L’ONG Greenpeace et le réseau Sortir du nucléaire n’ont pas manqué de protester: «le gouvernement met donc la charrue avant les bœufs et acte une relance à marche forcée», dénoncent-ils.

À l’Assemblée, une commission d’enquête parlementaire menée par le LR Raphaël Schellenberger et le macroniste Antoine Armand, ouvertement pro-nucléaires, a pointé du doigt une «divagation politique» depuis trente ans sur les questions énergétiques. Face à l’urgence climatique, et après les craintes de coupures de courant cet hiver sur fond de guerre en Ukraine, «il ne faut plus avoir le nucléaire honteux», plaide la députée Renaissance Maud Bregeon, ancienne d’EDF et rapporteure du projet de loi. À droite, les LR soutiennent le texte tout en critiquant «le tête-à-queue spectaculaire» d’Emmanuel Macron sur la question.

Le nucléaire divise toujours l’Europe

Le nucléaire divise toujours l’Europe

D’un côté une alliance contre le nucléaire menée par l’Autriche s’oppose toujours fermement au développement du nucléaire. Dans le même temps des études d’opinion montrent clairement que le nucléaire retrouve un net soutien dans la plupart des pays.

Depuis la crise énergétique , les opinions publiques sont nettement plus favorables au nucléaire pour produire de l’électricité. C’est ce que montre un rapport de la Fondation Robert-Schuman qui s’appuie sur des données Obs’COP et Dynamique de l’opinion publique.

« L’énergie nucléaire semble offrir une alternative de nouveau crédible », observent Mathieu Brugidou et Jérémy Bouillet, les auteurs de l’étude. Elle est poussée, d’une part, par sa reconnaissance au niveau européen dans le cadre de la taxonomie et, d’autre part, par la guerre « qui replace l’impératif de sécurité énergétique au coeur des débats sur l’énergie », selon eux. La même tendance est à l’oeuvre partout, quelles que soient les stratégies énergétiques des pays.

Mais parallèlement opposés s’organisent. L’Autriche, la Belgique, l’Estonie, le Danemark, l’Allemagne, l’Irlande, la Lettonie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal et l’Espagne ont ainsi participé à une réunion afin d’élaborer une stratégie en vue des prochaines négociations.

L’impasse survient un jour avant que les pays de l’Union ne s’accordent sur des objectifs plus stricts en matière de développement des énergies renouvelables d’ici à 2030, un élément clé des plans du bloc visant à réduire les émissions de CO2 et à se sevrer du gaz russe. La France mène une campagne visant à faire reconnaître la contribution de « l’hydrogène à faible teneur en carbone », c’est-à-dire l’hydrogène produit à partir de l’énergie nucléaire. Les pays pro-nucléaires ont fait des demandes similaires concernant une loi régulant le marché du gaz, dont les ministres discuteront mardi.

La ministre autrichienne de l’Energie, Leonore Gewessler, a déclaré que les onze pays avaient rejeté la tentative de lier ces deux dossiers. « Le groupe demande des objectifs ambitieux pour la loi sur les énergies renouvelables afin d’avoir un mandat clair pour les investisseurs et les clients », a-t-elle précisé dans un communiqué. « Cela devrait permettre d’atteindre les objectifs stratégiques européens visant à devenir moins dépendant des importations d’énergie et à développer massivement les énergies locales et renouvelables », a indiqué la ministre.

Nucléaire : suppression du plafond de production à 50% et condamnation la politique de Hollande et Macron

Nucléaire : suppression du plafond de production à 50% et condamnation la politique de Hollande et Macron

On se souvient que Hollande, assisté de Macon,avait massacré la filière nucléaire en fixant la part de cette énergie à 50 % maximum. Un verrou qui vient de sauter à l’assemblée nationale. Et pour cause,cette politique a tué l’avantage énergétique de la France qui a même été contrainte d’importer de l’électricité de l’extérieur.

Avec une mauvaise foi incroyable, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a expliqué qu’elle ne veut «ni plafond ni plancher» sur le sujet. m

Dans le sillage du Sénat, l’Assemblée nationale a supprimé lundi soir l’objectif de réduction à 50% de la part de l’énergie nucléaire dans le mix électrique français d’ici à 2035, lors de l’examen du projet de loi d’accélération du nucléaire. Introduit par le Sénat, l’article adopté en première lecture fait sauter un «verrou» introduit dans la loi en 2015 sous la présidence de François Hollande pour réduire la part du nucléaire, que l’exécutif souhaite désormais relancer.

Avec une hypocrisie lamentable la ministre a déclaré «J’étais très heureuse d’avoir contribué au discours de Belfort» d’Emmanuel Macron, consacré notamment à la relance du nucléaire en février 2022, mais la loi en cours d’examen «est supposée être une loi technique» d’accélération, pas une loi de programmation sur le mix énergétique.

La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a expliqué qu’elle ne veut «ni plafond ni plancher» sur le sujet, alors que l’énergie nucléaire représente environ 70% de la production d’électricité habituellement, mais seulement 63% en 2022 en raison des arrêts de plusieurs réacteurs pour corrosion.
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À VOIR AUSSI – «La loi nucléaire révèle une prise de conscience de l’échec de l’anti-nucléarisme»

La redécouverte du nucléaire


La redécouverte du nucléaire

A la faveur de l’urgence climatique et, surtout, de la sécurité d’approvisionnement érigée comme priorité depuis le début de la guerre en Ukraine, de nombreux décideurs renouent avec cette source d’électricité décarbonée, du Japon à la Corée du Sud, en passant par la France ou le Royaume-Uni. Mais ce renouveau a des airs de déjà-vu, et de nombreux défis devront être relevés avant que l’intention politique ne se transforme en actes. ( un dossier de la Tribune)

Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’énergie nucléaire pourrait contribuer à environ 14% du mix mondial d’ici à 2050, contre 10% aujourd’hui. (Crédits : Reuters)
10 juillet 2017. A l’antenne de RTL, le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, confirme l’ambition du gouvernement de réduire significativement la puissance du parc nucléaire français, en fermant « peut-être jusqu’à 17 réacteurs » sur 58 d’ici à 2025 sans en construire de nouveaux. Soit un repli clair de l’atome au profit des sources d’énergie renouvelables, une stratégie alors portée par le président fraîchement élu, Emmanuel Macron, dans la lignée des promesses de son prédécesseur François Hollande.

Moins de cinq ans plus tard pourtant, le revirement politique est total. Le 10 février 2022, le même chef de l’Etat annonce en grande pompe à Belfort la prolongation « autant que possible » de toutes les centrales existantes (en-dehors de Fessenheim, arrêtée en 2020), ainsi que le lancement d’un vaste programme de construction de six réacteurs de 3ème génération (dits EPR2), plus huit posés en option sur le long terme. Dès lors, l’objectif change fondamentalement : loin du discours de 2017, il s’agit de faire d’EDF le fer de lance de la « renaissance » du nucléaire. Selon l’exécutif, il en va de la souveraineté du pays, du pouvoir d’achat de ses ménages et de la protection du climat.

Il faut dire que les planètes sont alignées : quelques mois plus tôt, une étude du gestionnaire de réseau RTE soulignait la pertinence économique d’une relance de l’atome. Laquelle se trouvait déjà renforcée par le contexte international délétère, assure alors le gouvernement.

Car avant même le début de la guerre en Ukraine, dès septembre 2021, la flambée des cours du gaz tire à la hausse les prix de l’électricité, celle-ci étant largement générée à partir de combustibles fossiles dans les Etats européens ayant décidé de sortir du nucléaire – en premier lieu l’Allemagne. De quoi décourager la France d’emprunter la même voie de fermeture progressive de son parc atomique, puisque celui-ci a l’avantage de générer du courant bon marché et décarboné, malgré les risques d’accident et les problèmes de gestion des déchets radioactifs mis en avant par ses détracteurs.

Et ce « come-back » résonne bien au-delà de l’Hexagone, qui reste le pays à l’électricité la plus nucléarisée au monde. D’aucuns pourraient penser que cette exception française bornerait la question à ses seules frontières. Mais partout sur le globe, le sujet s’impose. Jusqu’à assister à « une nouvelle aube pour l’énergie nucléaire ? », s’interrogera en juin 2022 l’Agence internationale de l’énergie (AIE). En pleine urgence climatique, cette source d’électricité très peu émettrice de CO2 fait en tout cas de l’œil à nombre de décideurs. Mais c’est bien l’agression de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, qui a changé véritablement la donne, tant le conflit bouleverse les marchés de l’énergie.
Car, à ce moment-là, une préoccupation devient centrale, en l’absence de gaz et de charbon russes : celle de la sécurité d’approvisionnement. En d’autres termes, la réduction de la dépendance à l’égard des combustibles fossiles importés, dont les prix flambent à des niveaux jamais vus, est érigée en priorité absolue. Or, « pour de nombreux gouvernements, le nucléaire fait partie des options pour y parvenir », souligne l’AIE.

De manière inattendue, c’est d’ailleurs le Japon, profondément marqué par l’accident de Fukushima, qui fait l’une des annonces les plus retentissantes. En août 2022, le Premier ministre, Fumio Kishida, indique qu’il prévoit de redémarrer plusieurs centrales après dix ans de paralysie, afin d’assurer la « sécurité énergétique » de l’archipel et lui permettre d’atteindre la « neutralité carbone ». Et fait même part de son intention de développer des réacteurs de nouvelle génération, dans un revirement très remarqué. Même chose en Corée du Sud : après avoir décidé en 2017 de réduire, puis de sortir du nucléaire, le pays signale dès la mi-2022 qu’il conservera « au minimum » la part actuelle de l’atome dans le mix électrique d’ici à 2030, soit environ 30%, et relancera le projet de construction de deux réacteurs.

Ailleurs en Asie, la Chine, qui tire 3% de son électricité de la fission de l’uranium, réaffirme quant à elle son souhait de déployer le programme le plus ambitieux au monde, avec environ 17 centrales en construction et 50 en planification. Une décision éminemment liée, là aussi, aux nouvelles exigences climatiques : en 2021, le président Xi Jinping s’était engagé à atteindre la neutralité carbone « avant 2060 ». Alors que le pays reste extrêmement dépendant du charbon, l’atome apparaît donc, pour Pékin, comme l’un des éléments clé pour y parvenir.

Les lignes bougent aussi de l’autre côté du Pacifique. Car les Etats-Unis et leurs 93 réacteurs (un record) espèrent également donner un nouveau souffle à leur parc. A l’été 2022, la Californie repousse ainsi de quatre ans la fermeture de sa dernière centrale nucléaire, Diablo Canyon. Et dans tout le pays, les licences d’exploitation des réacteurs se voient prolongées de manière inédite, pour courir jusqu’à 80 ans ! Surtout, le gouvernement regarde aussi au-delà de l’existant : dans son fameux plan d’investissement baptisé Inflation Reduction Act (IRA), le président Joe Biden débloque 6 milliards de dollars (5,6 milliards d’euros) afin d’investir dans des « modèles de réacteurs avancés ».
Sur le Vieux continent, la France ne se trouve pas non plus isolée. En effet, dès avril 2022, le Royaume-Uni s’inspire de son voisin d’outre-Manche, et lance un plan pour bâtir huit nouveaux réacteurs, en plus des quinze existants et des deux EPR qu’EDF construit déjà dans le pays. En septembre, Boris Johnson, alors Premier ministre, accélère d’ailleurs la cadence, en promettant 700 millions de livres sterling (788 millions d’euros) pour le lancement des deux EPR Sizewell C. Et appelle son successeur à « développer le nucléaire » afin qu’il se taille une place de choix dans le système électrique anglais.

Le mouvement touche aussi plusieurs membres de l’Union européenne, en-dehors des pays d’Europe centrale ayant décidé bien avant la guerre en Ukraine de se tourner vers le nucléaire (République tchèque, Hongrie, Bulgarie, Croatie, Pologne, Roumanie, Slovaquie et Slovénie). En 2022, les Pays-Bas et la Suède annoncent ainsi leur intention de disposer de nouveaux réacteurs sur leur sol. Début janvier, le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, ouvre même la voie à un partenariat avec la France pour bâtir ses deux prochaines installations, lors d’une visite à l’Elysée.
Et même des Etats ayant fermement décidé de sortir de l’atome il y a plusieurs années font volte-face, alors que le Vieux continent s’enlise dans la crise énergétique. En octobre 2022, après des mois d’atermoiements, l’Allemagne annonce qu’elle devra prolonger jusqu’au 15 avril 2023 ses trois dernières centrales, censées fermer à la fin de l’année. Même refrain en Belgique : les trois plus anciens des six derniers réacteurs devaient être déconnectés en 2025, mais début février 2023, les principaux ministres fédéraux du royaume lancent l’idée d’un fonctionnement « pendant l’hiver 2025-2026 ». En temps de crise énergétique mondiale, il s’agit d’être « pragmatique », glisse alors une source proche du dossier à l’AFP.

Et tandis que des pays nucléarisés doivent retarder leur sortie de l’atome, d’autres comptent bien accueillir leurs premières centrales. Notamment en Afrique : en 2022, le Ghana, le Kenya, la Namibie, le Nigéria, le Soudan, la Tanzanie, l’Ouganda et la Zambie, réaffirment leur souhait de se tourner vers le nucléaire civil, alors que sur le continent, seule l’Afrique du Sud possède aujourd’hui des réacteurs en service. Ce marché potentiel est d’ailleurs regardé de près par Pékin et Moscou, le géant russe Rosatom ayant annoncé à l’été 2022 qu’il lancerait la construction de la première centrale nucléaire d’Egypte.

Signe de cette effervescence, en septembre, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) relève de 10% ses projections sur la part du nucléaire dans la production d’électricité d’ici à 2050 par rapport à 2021 (déjà à la hausse pour la première fois depuis Fukushima). En supposant que la production d’électricité augmentera de 85%, cette source d’énergie pourrait ainsi contribuer à environ 14% du mix mondial d’ici à la moitié du siècle, contre 10% aujourd’hui, note l’organisation.

Reste que cet « élan nouveau », selon les termes de l’AIE, a en réalité des airs de déjà-vu. Car en 2009, les médias titraient déjà sur la possible « renaissance » du nucléaire, dont la part a pourtant stagné depuis.

Cette année-là, l’AIE soulignait en effet l’« intérêt accru » pour la construction de nouvelles centrales, « dans les pays nucléaires et non nucléaires ». A l’époque, des chantiers d’EPR débutaient en Chine, en Finlande et en France. Et nombre d’autres pays, parmi lesquels les États-Unis, le Royaume-Uni, la Hongrie, la République tchèque, la Pologne et même l’Italie, affirmaient leur intention d’en bâtir rapidement, dans un contexte de prise de conscience des effets du changement climatique. En septembre 2010, même la chancelière allemande Angela Merkel s’éloignait de la stratégie d’Energiewende de sortie progressive du nucléaire, repoussant l’échéance à 2040 au plus tôt, au lieu 2022.

De son côté, l’AIEA rehaussait significativement ses projections. « L’atome revient bel et bien sur le devant de la scène mondiale », indiquait alors le très médiatique Nicolas Goldberg, consultant énergie chez Colombus Consulting, dans les colonnes de l’Express. Dans ce contexte, l’association Sortir du nucléaire regrettait même un « rapport de force » ayant « plutôt évolué en faveur » de cette source d’énergie. « De plus en plus de pays comprennent qu’ils ont intérêt à réexaminer l’ensemble du mix énergétique pour trouver les moyens de décarboner leur économie », se félicitait-on chez Areva, qui conduisait le chantier de l’EPR finlandais avec le conglomérat allemand Siemens.

« Compte tenu du changement climatique mondial et de la demande croissante d’électricité dans le monde, l’énergie nucléaire reste pour nous un élément essentiel d’un mix énergétique durable », déclarait d’ailleurs à ce moment le directeur général de Siemens, Peter Loescher.

Mais l’accident de Fukushima prit le monde par surprise. Dans la foulée, l’AIE diminua de moitié son estimation de la capacité de production nucléaire supplémentaire construite d’ici à 2035. Dès lors, les annonces se mirent à pleuvoir : outre-Rhin, Angela Merkel revint sur ses précédents engagements, et fit savoir en mai 2011 que les 17 réacteurs nucléaires du pays fermeront bien en 2022. Le 18 septembre, Siemens décida de se retirer entièrement de l’industrie nucléaire. « Le chapitre est clos pour nous », commenta Peter Loescher. En mars 2012, ce fut au tour des deux grandes compagnies allemandes d’électricité RWE et E.ON de renoncer au développement de nouvelles centrales.

L’Italie, qui prévoyait de lancer un programme ambitieux après plus de vingt ans sans recours à l’atome, décida quant à elle d’instaurer un moratoire. Même chose en Chine, où toute nouvelle construction se vit gelée jusqu’à ce que les normes de sécurité nationales puissent être améliorées. « Cela a fortement limité l’expansion du parc chinois », souligne aujourd’hui à La Tribune Teva Meyer, chercheur à l’IRIS et spécialiste du nucléaire civil. Surtout, la révision des normes de sûreté consécutive à l’accident japonais renchérit considérablement les coûts de production des réacteurs, déjà difficiles à financer après la crise de 2008. « Avec le recul, dans les pays où le nucléaire s’inscrit dans un marché libéralisé, comme aux Etats-Unis, cela a eu comme conséquence la fermeture de plusieurs centrales pour des raisons économiques », relate Teva Meyer.

Résultat : même si certains pays s’accrochèrent à leur plan de relance, comme la Suède, l’Angleterre et la Finlande, le soufflé retomba : la renaissance tant espérée par la filière et redoutée par ses détracteurs resta lettre morte. C’est dans ce contexte horribilis pour l’atome que François Hollande accéda à la présidence de la France, sur un programme de baisse à 50% de la part du nucléaire d’ici à 2025 (contre 75% jusqu’alors). Une promesse inscrite dans la loi dès 2015, et balayée par Emmanuel Macron ces derniers mois.

Alors, cette fois-ci sera-t-elle la bonne pour l’énergie nucléaire ? « Au-delà du fort intérêt médiatique et politique du moment, il faudra attendre des actions concrètes avant de parler, une nouvelle fois, de renaissance », estime Teva Meyer. Et notamment en termes de financement, puisque la hausse continue des exigences de sûreté semble avoir signé la fin du nucléaire bon marché. A cet égard, la France s’est d’ailleurs battue pendant des mois pour que l’atome soit inclus dans la « taxonomie verte » de l’Union européenne, cette liste censée attirer les capitaux vers les activités durables. Au Royaume-Uni, le gouvernement planche aussi sur l’intégration de l’atome dans sa propre classification, ouvrant la voie à davantage d’investisseurs institutionnels et de fonds axés sur l’environnement.

Et s’il est suivi d’effets, ce climat de revanche pour l’atome promet d’accentuer les concurrences pour la vente et l’exploitation de nouvelles centrales. Notamment en termes de pénétration des pays non nucléarisés ; un nouveau marché que se disputeront probablement les Chinois, les Coréens, les Américains et les Russes. « On le voit en Arabie Saoudite, qui ne cache pas sa volonté de construire des réacteurs. Les Chinois sont déjà sur place, les Coréens aussi. Et les Français mettent également le paquet, avec un conseil auprès de l’ambassade à Riyad », illustre Teva Meyer. Se posera également la question de l’Asie du Sud-Est, alors que l’Indonésie et les Philippines multiplient les signaux sur une potentielle relance de leur programme nucléaire, attirant les convoitises de Pékin, Séoul, Washington et Moscou.

Une chose est sûre : au-delà de l’attribution des contrats, le sujet n’en a pas fini d’agiter les décideurs, les industriels et la société civile. Au point de polariser l’Union européenne, alors que fin février, onze pays membres emmenés par la France ont annoncé leur coopération dans l’atome civil pour développer « de nouveaux projets », faisant fi de l’hostilité de l’Allemagne, du Luxembourg, de l’Autriche et de l’Espagne.

Et les divisions apparaissent aussi à l’échelle nationale : dans l’Hexagone, les tensions sont telles que la consultation des citoyens sur la relance piétine : fin janvier, une poignée d’activistes anti-nucléaires a interrompu les réunions, et les associations parties prenantes Greenpeace et Sortir du nucléaire ont claqué la porte. Si bien que la Commission nationale du débat public (CNDP) a annoncé le 7 février que la discussion ne porterait plus sur la construction de six nouveaux EPR…mais sur la place du public dans la gouvernance de la politique nucléaire.

Dans son rapport de juin 2022 sur la « nouvelle aube » de l’énergie atomique, l’AIE prend d’ailleurs des pincettes : même si cette source d’énergie reste, avec l’hydraulique, « l’épine dorsale de la production d’électricité à faibles émissions de CO2 » et « aidera à s’éloigner des combustibles fossiles plus rapidement et de manière plus sûre », la fission de l’uranium peut également « se heurter à une opposition publique et politique », concèdent les experts. Si bien que l’organisation internationale ne livre finalement « aucune recommandation aux pays qui choisissent de ne pas l’utiliser ». Preuve, s’il en fallait, qu’il s’agit toujours d’un sujet très sensible.

Retour du Nucléaire : Élisabeth Borne ne « résonne » plus de la même façon !


Retour du Nucléaire : Élisabeth Borne ne « résonne » plus de la même façon !

Le gouvernement qui a sacrifié la politique énergétique et en particulier le nucléaire revient maintenant sur cette catastrophe. Et pour toute argumentation Élisabeth Borne convient qu’on ne « raisonne » ( ou résonne ?) plus de la même façon aujourd’hui. Effectivement c’est un autre son de cloche d’un personnel politique complètement incompétent en particulier depuis Hollande et Macron. Bilan, la France a perdu son indépendance énergétique dans l’électricité et va tuer nombre d’entreprises, d’artisans et de commerçants.

«On ne « raisonne » plus de la même façon puisqu’on a maintenant une vision beaucoup plus ambitieuse sur la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre et donc sur les besoins de production en électricité», a justifié Élisabeth Borne devant une commission d’enquête de l’Assemblée.
Cette commission, qui vise selon son intitulé «à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France», poursuit ses travaux depuis l’automne et rendra son rapport fin mars. Ses députés cherchent notamment à comprendre comment la France s’est retrouvée en situation de pénurie d’électricité et a dû en importer de l’étranger cet hiver.

«C’est ce qui a conduit le président de la République à annoncer le lancement des six nouveaux (réacteurs nucléaires) EPR. C’est ce qui nous conduit aujourd’hui à demander l’étude notamment à l’ASN (Autorité de sûreté du nucléaire) sur les modalités de prolongations au-delà de cinquante ans de nos réacteurs nucléaires», a-t-elle ajouté. Elle a aussi insisté sur les scénarios produits par l’entreprise gestionnaire du réseau électrique français RTE quand la décision a été prise, sous François Hollande, de réduire la part du nucléaire en France et de fermer des réacteurs, notamment Fessenheim en Alsace qui a effectivement fermé en 2020.

«En 2014, les informations qui étaient à ma disposition, c’étaient les bilans prévisionnels de RTE» qui «prévoyaient une évolution de la consommation d’électricité stable ou en baisse», a-t-elle relaté. «On voit bien qu’on a depuis complètement réévalué ces scénarios (…) mais à l’époque il n’y avait aucune alerte sur un quelconque risque sur la sécurité d’approvisionnement», a-t-elle indiqué, admettant :
51 milliards d’euros pour les six premiers nouveaux réacteurs

Elle a aussi affirmé que la décision de relance du nucléaire avait été prise sur la base de calculs de RTE «montrant que d’un point de vue économique comme d’un point de vue de sécurité d’approvisionnement un scénario 100% renouvelable n’était pas soutenable». «Et sans doute, sur la base des scénarios qui ont été produits par RTE, on sera autour d’une production de 50% d’électricité d’origine renouvelable, 50% d’origine nucléaire», a-t-elle dit.

Fin 2021, RTE a présenté six scénarios allant de 100% renouvelables en 2050 à un développement volontariste du nucléaire, présenté comme la voie la moins chère, de l’ordre de 10 à 20 milliards d’euros de moins par an. La relance du nucléaire devrait coûter au moins 51 milliards d’euros pour les six premiers nouveaux réacteurs et environ autant pour la prolongation au-delà de 40 ans des réacteurs existants qui le peuvent, hors gestion des déchets.

Nucléaire : Élisabeth borne ne « résonne » plus de la même façon !


Nucléaire : Élisabeth borne ne « résonne » plus de la même façon !

Le gouvernement qui a sacrifié la politique énergétique et en particulier le nucléaire revient maintenant sur cette catastrophe. Et pour toute argumentation Élisabeth Borne convient qu’on ne « raisonne » ( ou résonne ?) plus de la même façon aujourd’hui. Effectivement c’est un autre son de cloche d’un personnel politique complètement incompétent en particulier depuis Hollande et Macron. Bilan la France a perdu son indépendance énergétique dans l’électricité et va tuer nombre d’entreprises, d’artisans et de commerçants.

«On ne « raisonne » plus de la même façon puisqu’on a maintenant une vision beaucoup plus ambitieuse sur la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre et donc sur les besoins de production en électricité», a justifié Élisabeth Borne devant une commission d’enquête de l’Assemblée.
Cette commission, qui vise selon son intitulé «à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France», poursuit ses travaux depuis l’automne et rendra son rapport fin mars. Ses députés cherchent notamment à comprendre comment la France s’est retrouvée en situation de pénurie d’électricité et a dû en importer de l’étranger cet hiver.

«C’est ce qui a conduit le président de la République à annoncer le lancement des six nouveaux (réacteurs nucléaires) EPR. C’est ce qui nous conduit aujourd’hui à demander l’étude notamment à l’ASN (Autorité de sûreté du nucléaire) sur les modalités de prolongations au-delà de cinquante ans de nos réacteurs nucléaires», a-t-elle ajouté. Elle a aussi insisté sur les scénarios produits par l’entreprise gestionnaire du réseau électrique français RTE quand la décision a été prise, sous François Hollande, de réduire la part du nucléaire en France et de fermer des réacteurs, notamment Fessenheim en Alsace qui a effectivement fermé en 2020.

À lire aussiLa France entame une réforme contestée de son modèle de sûreté nucléaire
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51 milliards d’euros pour les six premiers nouveaux réacteurs

Elle a aussi affirmé que la décision de relance du nucléaire avait été prise sur la base de calculs de RTE «montrant que d’un point de vue économique comme d’un point de vue de sécurité d’approvisionnement un scénario 100% renouvelable n’était pas soutenable». «Et sans doute, sur la base des scénarios qui ont été produits par RTE, on sera autour d’une production de 50% d’électricité d’origine renouvelable, 50% d’origine nucléaire», a-t-elle dit.
Fin 2021, RTE a présenté six scénarios allant de 100% renouvelables en 2050 à un développement volontariste du nucléaire, présenté comme la voie la moins chère, de l’ordre de 10 à 20 milliards d’euros de moins par an. La relance du nucléaire devrait coûter au moins 51 milliards d’euros pour les six premiers nouveaux réacteurs et environ autant pour la prolongation au-delà de 40 ans des réacteurs existants qui le peuvent, hors gestion des déchets.

Energies- Fusion nucléaire : principe et avenir ?

Energies- Fusion nucléaire : principe et avenir ?

Pour obtenir des réactions de fusion, plusieurs pistes de recherche ont été empruntées par les scientifiques. Et parmi elles, deux méthodes concentrent la majeure partie des talents et des capitaux : la fusion par confinement inertiel par laser et la fusion par confinement magnétique.Un papier de Romain Segond dans l’Opinion

L’emballement médiatique récent concernait la première solution, qui consiste précisément à reproduire les conditions de densité extrême de l’hydrogène qui sont à l’origine de la création des étoiles. Or ces expériences ne semblent pas calibrées pour produire de l’énergie à l’échelle de nos besoins. Elles servent surtout à augmenter nos connaissances pour améliorer nos programmes de simulation de la dissuasion nucléaire.

Pour opérer une véritable transition énergétique et tenter de contenir le réchauffement climatique, les espoirs s’orientent donc vers la seconde solution : la fusion magnétique. Elle consiste moins à compresser les atomes d’hydrogène qu’à les introduire dans un plasma dont la température varie entre 100 et 150 millions de degrés. Ces conditions extrêmes sont nécessaires pour que les particules qui se rencontrent, fusionnent et libèrent de l’énergie.

Pour mieux comprendre la transformation qui s’opère au niveau des noyaux lors d’une réaction de fusion, discerner les différentes méthodes explorées par les chercheurs pour la reproduire en laboratoire, et sonder dans quelle mesure ces développements technologiques vont révolutionner nos systèmes énergétiques, voire devenir cruciaux pour lutter contre le changement climatique, nous avons interrogé Alain Bécoulet, qui dirige le domaine ingénierie du projet ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor).

Quelle est la différence entre la fission et la fusion nucléaire ?

« La fission consiste à casser un gros noyau, en l’occurrence au-delà du fer, par une collision avec un neutron – ou un autre noyau – qui déstabilise le noyau et le casse en deux. Mais l’énergie qui est stockée dans un noyau peut aussi être libérée d’une autre façon : on prend de tout petits noyaux – de l’hydrogène – et on essaie de les coller l’un à l’autre. »

Qu’est-ce que la répulsion coulombienne et comment la vaincre ?
« En tant que noyaux, ils sont chargés positivement, à cause du fait qu’ils sont constitués de protons et de neutrons – les neutrons ne sont pas chargés mais tous les autres le sont. Donc si j’essaye de les rapprocher, comme deux pôles identiques d’un aimant, ils vont se repousser. Depuis très loin ils se sentent et se repoussent de plus en plus lorsqu’on se rapproche. Or si je veux faire entrer en ligne de compte la réaction nucléaire, il faut que j’aille suffisamment près pour qu’une autre force entre en jeu, les attire et cette fois-ci, les fasse fusionner. »

Qu’est-ce qu’un isotope de l’hydrogène ?
« C’est un atome auquel, dans le noyau, je vais rajouter ou enlever des neutrons. On ne modifie donc pas la charge globale ni le nombre d’électrons. Le deutérium, c’est de l’hydrogène, donc un proton avec son électron autour, et au proton on lui colle un neutron. Le tritium, c’est toujours dans la famille de l’hydrogène – un proton – mais on lui rajoute deux neutrons dans le noyau. La réaction de fusion la plus facile à réaliser, c’est la fusion de ces deux isotopes de l’hydrogène : le deutérium et le tritium. »

Comment fonctionne la fusion par confinement inertiel ?
« C’est la solution qui consiste à mimer le soleil. Or on ne va pas pouvoir faire un nuage suffisamment large pour qu’il s’effondre sur lui-même et fusionne. Mais on peut quand même prendre une petite bille de mélange deutérium-tritium et l’écraser très fort. Pour ce faire, les pistons ne vont pas marcher mais les faisceaux laser vont fonctionner. Le principe c’est donc de soumettre d’un seul coup la petite bille à une pression radiative extrêmement violente et très rapide – quelques milliardièmes de seconde. A ce moment-là elle va s’effondrer, la densité va monter, la température également, et la fusion va s’enclencher. Aujourd’hui, toutes ces expériences sont faites pour calibrer notre physique, nos codes, dans ce qu’on appelle le programme de simulation de la dissuasion nucléaire. Elles ne sont pas faites pour, a priori, se diriger vers de la production d’énergie. »

Comment fonctionne la fusion par confinement magnétique ?
« Il s’agit de confiner un plasma en utilisant un champ magnétique. Quand une particule rencontre un champ magnétique, elle va se faire piégée en tournant autour. Donc si on est assez intelligent pour faire une ligne magnétique qui se referme sur elle-même dans une géométrie finie, la particule va tourner et ne pourra jamais s’échapper de son champ magnétique. Donc on chauffe le milieu et si on y introduit plusieurs atomes, ils vont finir par se rencontrer et fusionner. »

Qu’est ce qu’un plasma ?

« Il existe quatre états de la matière. L’état solide, liquide et gazeux que tout le monde connaît, et un quatrième état, lorsqu’on continue à chauffer un gaz très fort, qu’on appelle plasma. C’est un gaz qui a été tellement chauffé que les collisions, entre les atomes, finissent par éplucher leur cortège électronique. C’est-a-dire que les électrons vont être éjectés par le fait que les atomes se tapent les uns contre les autres lorsque la vitesse et l’énergie sont suffisantes. On va donc obtenir un mélange, une soupe de noyaux et d’électrons qui ne sont plus attachés les uns aux autres. Ce milieu est nécessaire pour que les noyaux se rencontrent directement et ne soient plus gênés par leurs électrons. »
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Fusion nucléaire : principe et avenir ?

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L’emballement médiatique récent concernait la première solution, qui consiste précisément à reproduire les conditions de densité extrême de l’hydrogène qui sont à l’origine de la création des étoiles. Or ces expériences ne semblent pas calibrées pour produire de l’énergie à l’échelle de nos besoins. Elles servent surtout à augmenter nos connaissances pour améliorer nos programmes de simulation de la dissuasion nucléaire.

Pour opérer une véritable transition énergétique et tenter de contenir le réchauffement climatique, les espoirs s’orientent donc vers la seconde solution : la fusion magnétique. Elle consiste moins à compresser les atomes d’hydrogène qu’à les introduire dans un plasma dont la température varie entre 100 et 150 millions de degrés. Ces conditions extrêmes sont nécessaires pour que les particules qui se rencontrent, fusionnent et libèrent de l’énergie.

Pour mieux comprendre la transformation qui s’opère au niveau des noyaux lors d’une réaction de fusion, discerner les différentes méthodes explorées par les chercheurs pour la reproduire en laboratoire, et sonder dans quelle mesure ces développements technologiques vont révolutionner nos systèmes énergétiques, voire devenir cruciaux pour lutter contre le changement climatique, nous avons interrogé Alain Bécoulet, qui dirige le domaine ingénierie du projet ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor).

Quelle est la différence entre la fission et la fusion nucléaire ?

« La fission consiste à casser un gros noyau, en l’occurrence au-delà du fer, par une collision avec un neutron – ou un autre noyau – qui déstabilise le noyau et le casse en deux. Mais l’énergie qui est stockée dans un noyau peut aussi être libérée d’une autre façon : on prend de tout petits noyaux – de l’hydrogène – et on essaie de les coller l’un à l’autre. »

Qu’est-ce que la répulsion coulombienne et comment la vaincre ?
« En tant que noyaux, ils sont chargés positivement, à cause du fait qu’ils sont constitués de protons et de neutrons – les neutrons ne sont pas chargés mais tous les autres le sont. Donc si j’essaye de les rapprocher, comme deux pôles identiques d’un aimant, ils vont se repousser. Depuis très loin ils se sentent et se repoussent de plus en plus lorsqu’on se rapproche. Or si je veux faire entrer en ligne de compte la réaction nucléaire, il faut que j’aille suffisamment près pour qu’une autre force entre en jeu, les attire et cette fois-ci, les fasse fusionner. »

Qu’est-ce qu’un isotope de l’hydrogène ?
« C’est un atome auquel, dans le noyau, je vais rajouter ou enlever des neutrons. On ne modifie donc pas la charge globale ni le nombre d’électrons. Le deutérium, c’est de l’hydrogène, donc un proton avec son électron autour, et au proton on lui colle un neutron. Le tritium, c’est toujours dans la famille de l’hydrogène – un proton – mais on lui rajoute deux neutrons dans le noyau. La réaction de fusion la plus facile à réaliser, c’est la fusion de ces deux isotopes de l’hydrogène : le deutérium et le tritium. »

Comment fonctionne la fusion par confinement inertiel ?
« C’est la solution qui consiste à mimer le soleil. Or on ne va pas pouvoir faire un nuage suffisamment large pour qu’il s’effondre sur lui-même et fusionne. Mais on peut quand même prendre une petite bille de mélange deutérium-tritium et l’écraser très fort. Pour ce faire, les pistons ne vont pas marcher mais les faisceaux laser vont fonctionner. Le principe c’est donc de soumettre d’un seul coup la petite bille à une pression radiative extrêmement violente et très rapide – quelques milliardièmes de seconde. A ce moment-là elle va s’effondrer, la densité va monter, la température également, et la fusion va s’enclencher. Aujourd’hui, toutes ces expériences sont faites pour calibrer notre physique, nos codes, dans ce qu’on appelle le programme de simulation de la dissuasion nucléaire. Elles ne sont pas faites pour, a priori, se diriger vers de la production d’énergie. »

Comment fonctionne la fusion par confinement magnétique ?
« Il s’agit de confiner un plasma en utilisant un champ magnétique. Quand une particule rencontre un champ magnétique, elle va se faire piégée en tournant autour. Donc si on est assez intelligent pour faire une ligne magnétique qui se referme sur elle-même dans une géométrie finie, la particule va tourner et ne pourra jamais s’échapper de son champ magnétique. Donc on chauffe le milieu et si on y introduit plusieurs atomes, ils vont finir par se rencontrer et fusionner. »

Qu’est ce qu’un plasma ?

« Il existe quatre états de la matière. L’état solide, liquide et gazeux que tout le monde connaît, et un quatrième état, lorsqu’on continue à chauffer un gaz très fort, qu’on appelle plasma. C’est un gaz qui a été tellement chauffé que les collisions, entre les atomes, finissent par éplucher leur cortège électronique. C’est-a-dire que les électrons vont être éjectés par le fait que les atomes se tapent les uns contre les autres lorsque la vitesse et l’énergie sont suffisantes. On va donc obtenir un mélange, une soupe de noyaux et d’électrons qui ne sont plus attachés les uns aux autres. Ce milieu est nécessaire pour que les noyaux se rencontrent directement et ne soient plus gênés par leurs électrons. »
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Le nucléaire, dernière solution pour sauver Poutine ?

Le nucléaire, dernière solution pour sauver Poutine ?

Il est de plus en plus clair que le régime de Poutine est menacé de l’intérieur même s’il trouve encore dans la population sous-informée des soutiens et bien sûrschez tous ceux qui bénéficient de la corruption. Les divisions internes deviennent de plus en plus visibles, voir par exemple les dénonciations du Kremlin par le patron de Wagner ! Pour sauver son régime Poutine agite donc à nouveau la menace du nucléaire d’abord en se retirant du traité de non-prolifération et en se réservant le droit de répliquer en cas d’hypothétiques attaques de l’Occident.

Poutine est toujours en plein délire quant à la réalité de ce qui se passe dans les démocraties et à ses illusions perdues d’empire russe. Alors que le président américain et d’autres- mais pas Macon– prennent le risque de se rendre en Ukraine, Poutine se renferme toujours dans son bunker au Kremlin en ressassant ses vieilles lunes sur la décomposition démocratique occidentale et ses vieilles lunes de reconquête soviétique. Pour preuve, il réhabilite un peu partout les statuts de Staline ! Bref toujours la dictature et plus du tout le communisme mais la corruption, la torture et le crime à l’intérieur et à l’extérieur des frontières.

Poutine se réfugie dans une vieille dialectique des années 50 qui consiste à dire systématiquement le contraire de ce qu’il pense pour finalement s’en persuader lui-même. Il alimente sa propre peur et sa propre paranoïa.

Pour justifier cette suspension de la participation au traité New Start, Vladimir Poutine a expliqué que la Russie ne pouvait pas effectuer d’inspections pour vérifier son application par les pays occidentaux.
Le dirigeant russe ne s’est également pas privé de critiquer la non-participation d’autres Etats occidentaux à cet accord. « Avant de revenir à la discussion sur le traité, nous devons comprendre quelles sont les aspirations des membres de l’OTAN, la Grande-Bretagne et la France, et comment nous prenons en compte leurs arsenaux qui font partie du potentiel de frappe combiné de l’alliance », a-t-il reproché.
Désormais Poutine se réserve néanmoins le droit de mener des essais nucléaires au cas où les Etats-Unis le feraient « en premier ». Bref toujours la rhétorique de l’agresseur faussement agressé. Et ça marche encore sur une grande partie de la population qui vit sous la dictature depuis plus d’un siècle.

Vladimir Poutine a affirmé bref toujours la que Washington ne pourrait plus réaliser d’inspection sur les sites d’armements en Russie. Mais ce n’est pas nouveau : les contrôles sont de facto suspendus depuis cet été. Les autorités américaines avaient déjà dénoncé une violation du traité le mois dernier.

Nucléaire : les mensonges de Macron et Hollande

Nucléaire : les mensonges de Macron et Hollande


Il est clair que pour obtenir les voix des écolos, Hollande et Macron ont massacré la filière nucléaire en voulant réduire la part de l’électricité de 75 à 50 % et en fermant Fessenheim.

Macron de son côté a participé au massacre en tant que conseiller puis ministre de l’économie de François Hollande. Pendant tout le premier septennat et jusqu’à récemment il a encore soutenu que la part du nucléaire devait passer de 75 à 50 %. Preuve de l’hypocrisie deux loi contradictoires sont passées récemment : une loi sur les énergies nouvelles suivie d’une autre loi sur le nucléaire pour faire avaler le changement pro nucléaire aux écolos. À noter que tous les documents officiels de programmation n’ont pas encore annulé l’objectif de limitation de la part du nucléaire. Par ailleurs concernant la construction des EPR , aucun financement n’a encore été prévu. Autant dire que ce n’est pas pour demain. Il faut en effet 15 ans pour construire une centrale en France et seulement cinq ans en Chine tout en respectant les réglementations internationales

En 2011, socialistes et écologistes se mettaient d’accord pour fermer 24 réacteurs nucléaires d’ici à 2025, et prévoyaient la fermeture immédiate de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin). Quelques mois plus tard, en pleine campagne, François Hollande se désengageait partiellement de l’accord passé : il promettait quand même la fermeture de la centrale pendant le quinquennat.

L’ex-président de la République a ensuite acté le passage de la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 % à 50 %. Pourquoi ? Auditionné le jeudi 2 février à l’Assemblée nationale sur la perte de souveraineté énergétique de la France, son ex-Premier ministre Manuel Valls a mis les pieds dans le plat. « Les 50 %, c’est là où je suis franc, je crois, n’étaient le résultat d’aucune étude d’impact ou analyse de besoins », a-t-il avoué.

Nucléaire : les mensonges de Hollande

Nucléaire : les mensonges de Hollande


Il est clair que pour obtenir les voix des écolos, Hollande a massacré la filière nucléaire en voulant réduire la part de l’électricité de 75 à 50 % et en fermant Fessenheim.

En 2011, socialistes et écologistes se mettaient d’accord pour fermer 24 réacteurs nucléaires d’ici à 2025, et prévoyaient la fermeture immédiate de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin). Quelques mois plus tard, en pleine campagne, François Hollande se désengageait partiellement de l’accord passé : il promettait quand même la fermeture de la centrale pendant le quinquennat.

L’ex-président de la République a ensuite acté le passage de la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 % à 50 %. Pourquoi ? Auditionné le jeudi 2 février à l’Assemblée nationale sur la perte de souveraineté énergétique de la France, son ex-Premier ministre Manuel Valls a mis les pieds dans le plat. « Les 50 %, c’est là où je suis franc, je crois, n’étaient le résultat d’aucune étude d’impact ou analyse de besoins », a-t-il avoué.

Pourtant François Hollande récuse toute responsabilité dans cette erreur fatale de stratégie énergétique qui plombe pourtant actuellement la compétitivité du pays et le pouvoir d’achat des Français

Le faux débat nucléaire ou éolienne !!!!!

Le faux débat nucléaire ou éolienne !!!!!


Il est clair quel le choix entre certaines énergies alternatives (c’est le mot qui convient), entre le nucléaire et les éoliennes par exemple,  constitue une escroquerie intellectuelle. Et le retard français en matière d’éoliennes constitue un problème surréaliste. Pourtant, c’est l’argument du pseudo retard utilisé par le lobby éolien et les grippe-sous locaux (souvent les copains des maires ruraux); Pourtant le gouvernement vient de confirmer qu’il envisageait cependant de construire 6 EPR nouveaux ( et 8 ensuite). La vérité c’est que le nucléaire ne pourra réduire sa part à 50% en 2035 dans la production d’électricité et que les énergies alternatives comme l’éolien constituent des gadgets pour mieux faire avaler le nucléaire aux écolos bobos . En moyenne, les éoliennes sont d’une puissance de 1 à 3MW par rapport à un réacteur de 1000 MW. Il faudrait donc remplacer chaque réacteur par au moins 400 éoliennes (au moins car la production est intermittente).

Nombre de maires de petites communes rurales sont assaillies par des sociétés de promotion de parcs éoliens. Avec la promesse de retours financiers invraisemblables pour les propriétaires de terrain et pour les communes. Exemple, la petite ville de Douai la Fontaine (7000 habitants Maine et Loire) a été sollicitée par pas moins de 24 promoteurs ! Beaucoup tombent dans le panneau faute de compétences techniques et économiques. Exemple à Mouliherne (commune de 900 habitants, Maine-et-Loire), l’étude de faisabilité économiques, technique, sociale et environnementale a été confiée directement à un promoteur qui évidemment a conclu qu’un parc d’éoliennes se justifiait mais en oubliant de contacter les riverains et exploitants agricoles concernés.

Des propriétaires de terrain d’une valeur de 1500 euros se voient proposer des retours annuels de 6000 à 16 000 euros par an pour une éolienne ! (On oublie par ailleurs d’indiquer aux propriétaires que le coût de démantèlement de chaque éolienne sera à leur charge : de l’ordre de 300 000 euros !). Par ailleurs,  on assure aux communes un retour fiscal de 30 000 à 80 000 euros par an. Des retours financiers invraisemblables qui ne seront évidemment pas tenus.

Tout repose sur le principe qu’EDF rachètera cette électricité 2 fois le prix du marché. Quand on connaît la situation financière d’EDF (et derrière de la France), cela ne pourra durer longtemps (Voir à cet égard la baisse des prix de rachat de l’électricité solaire). Certes,  on ne peut qu’être d’accord avec la politique de transition énergétique qui vise d’une part à réduire la part du nucléaire à 50 % d’ici 10 ans, d’autre part à développer les énergies alternatives. Un objectif ambitieux mais irréalisable. Pour preuve dans les 20 ans à venir, on ne fermera aucune centrale nucléaire et la fin ( malheureuse) de Fessenheim sera plus que compensée par la mise en service de la centrale de Flamanville (sans parler des 6 nouveaux EPR. La durée de vie du parc actuel sera même prolongée d’une vingtaine d’années avec l’opération grand carénage. Du coup, les objectifs de la loi de transition énergétique paraissent assez hypothétiques puisqu’il est supposé par ailleurs que la demande sera réduite de 20% d’ici 2020-2025 et de 50% d’ici 2050.

La loi de transition énergétique et donc devenu complètement obsolète depuis la nouvelle loi sur le nucléaire. En outre, la durée de vie des centrales sera prolongée. Initialement une durée de vie fixée entre 40 et 60 ans et qui va passer à 80 ans comme ailleurs -aux États-Unis notamment- suite à l’opération de grand carénage qui renforce notoirement la sécurité.

Pour parler plus clair, elle a surtout été décidée pour satisfaire les écolos politisés et -ou- ésotériques et non pour constituer la base d’une politique énergétique. Pour gommer ses contradictions, au moins en apparence, la France développe un plan de développement d’éoliennes à la fois incongru, coûteux et dangereux pour la santé et l’environnement. En outre, les conditions financières de ce plan constituent une aberration puisque la rentabilité des éoliennes est essentiellement fondée sur un tarif de rachat de l’électricité garanti par l’État supérieur de deux fois au prix du marché de l’électricité. (Une aide illégale d’après la Cour de Justice de l’Union Européenne). On peut se demander, en l’état actuel des finances d’EDF, quel sera l’équilibre économique de ces projets. En effet, la situation d’EDF est catastrophique et s’il agissait d’une entreprise réellement privée, elle serait en faillite depuis longtemps (l’action d’EDF a 90% de sa valeur en quelques années et cela en dépit de la présentation d’un résultat relativement artificiel). L’entreprise est sans doute au bord de la rupture financière en tout cas à moyen et long terme. Il faudra sans doute envisager pour les prochaines années une augmentation de l’ordre de 50 % à 100% du prix de l’électricité. D’une manière générale, le coût de l’électricité d’origine nucléaire a été complètement sous-estimé en France. Il faut dire que la situation financière d’EDF est intenable. Il faut d’abord apurer une énorme dette de 40 milliards, ensuite trouver 50 milliards pour les travaux permettant de prolonger la durée de vie du parc nucléaire actuel. Financer aussi au moins en partie les 25 à 50 milliards du site d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure en Moselle ; un site d’enfouissement qui va permettre de participer au démantèlement du parc nucléaire actuel le moment venu. Un démantèlement dont le coût est fixé autour de 15 milliards et qui pourrait être plus proche de 100 milliards sans parler de la remise à niveau financière d’Areva qui va coûter autour de 10 milliards.

Enfin avec le développement notamment des énergies alternatives, il faudra envisager la construction d’un nouveau réseau électrique pour collecter et redistribuer le courant. Pour raccorder des milliers de centrales de production d’électricité que seraient tous ces parcs éoliens disséminés sur le territoire, et pour éviter une instabilité des réseaux, ERDF a annoncé 40 milliards d’investissements dont 4000 km de lignes haute tension. Enfin il faudra faire face à un besoin de financement de 200 milliards à terme pour le renouvellement du parc nucléaire. Globalement il faudra trouver de l’ordre de 500 milliards d’ici 2050-2060. On se demande comment EDF pourra assurer dans ces conditions le rachat d’électricité d’origine éolienne au double ou au triple du prix du marché.
Il est vraisemblable que le développement d’autres énergies alternatives serait économiquement plus rentable pour EDF, les clients et plus généralement la collectivité. On pense en particulier au développement d’énergies neutres voire positives des bâtiments industriels et agricoles et des résidences d’habitation via la filière photovoltaïque notamment. Aujourd’hui, 75% de l’énergie primaire sont utilisés par le résidentiel, le tertiaire et le transport. Avec les bâtiments à énergie neutre ou positive on pourrait réduire cette part à 25 %. Contrairement à l’idée répandue, les prix mondiaux de l’électricité ne s’inscriront pas dans une tendance haussière compte tenu de l’excédent de l’offre. Les baisses enregistrées du prix de l’électricité ces derniers temps sur le marché mondial en témoignent. Du coup, l’équilibre économique d’EDF s’en trouvera encore davantage perturbé et le rachat de l’énergie d’origine éolienne au double ou au triple du prix de ce marché encore plus intenable. D’autant que la concurrence des distributeurs va encore s’accroître (voir notamment les effets du regroupement Engie et l’entreprise allemande RWE). Un contexte énergétique et financier qui passe par dessus la tête de nombre élus locaux qui en plus proposent de localiser ces éoliennes dans les zones déjà économiquement et socialement défavorisées qui ne bénéficient pas des équipements de base comme le tout-à-l’égout, dont la couverture par mobile téléphonique est très hypothétique, dont le raccordement au réseau Internet est très insuffisant voire absent à moins de payer des coûts de raccordement exorbitants (sans parler de l’état catastrophique des routes).

On peut aussi imaginer que ces zones ne seront jamais raccordées au câble qui ne desservira sans doute que les centres bourg (le coût théorique serait de leurs 25 milliards, en fait il faudrait compter sur 50 à 75). L’implantation d’éoliennes dans la zone défavorisées ne fera qu’accentuer inégalités d’équipement. Des régions déjà relativement isolées sur le plan économiques et qui doivent en plus assumer les inconvénients d’implantation d’équipements sans aucun intérêt, ni retour sur le plan économique et social pour la collectivité locale (hormis pour quelques propriétaires dont beaucoup d’ailleurs ne résident pas dans ou à proximité des éoliennes).

De telles installations engendreront par ailleurs des nuisances incontestables qui concerneront l’environnement, la faune mais surtout l’élevage. (Vaches, chevaux, poulets notamment). En outre le foncier (terres et bâtiments) déjà affecté par la désertification économique se trouvera encore sérieusement dévalorisé. En 15 ans, la valeur immobilière des habitations a déjà subi une diminution de l’ordre de 50 %. Avec l’installation des éoliennes, la dépréciation sera considérable tant pour les terres que pour les résidences (on trouvera avant peu des maisons à vendre à 40 000 euros).
Notons aussi les perturbations nouvelles des ondes de radio, de télévision et de liaison téléphonique alors que déjà les réceptions sont de très mauvaise qualité. Il serait utile de rappeler à certains élus locaux que la priorité des équipements doit aller au soutien du développement économique et à l’emploi et non vers des installations qui enrichiront que les promoteurs. Des promoteurs à la fiabilité financière très douteuse puisque la plupart n’ont qu’un capital de quelques milliers d’euros pour couvrir les risques de projet d’un coût de plusieurs dizaines de millions. Des risques dont se sont prémunis les promoteurs puisqu’il est prévu explicitement que les sociétés exploitation pourront être revendues sans information préalable des propriétaires et des communes. Ce qui rendra caduques nombre de dispositions contractuelles.

 

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