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Business et nouvelles technologies : Les plates-formes (et autres chatGPT) pillent les opérateurs et créateurs de contenus

Business et nouvelles technologies : Les plates-formes (et autres chatGPT) pillent les opérateurs et créateurs de contenus


L’économiste Edmond Baranes considère, dans une tribune au « Monde », que le coût des investissements dans les télécoms repose sur les seuls opérateurs, alors que les plates-formes en sont les premières bénéficiaires.

La croissance vertigineuse du trafic de données a rendu les relations entre les opérateurs de télécommunications et les géants du numérique de plus en plus délicates. La poule aux œufs d’or est en effet le contenu, de la vidéo aux jeux, de la diffusion en direct aux publications sur les réseaux sociaux. Or, les entreprises qui sont chargées de délivrer ce contenu ne sont pas celles qui le monétisent.

La diffusion de contenu nécessite une infrastructure de réseau de qualité, intensive en capital et déployée principalement par les opérateurs télécoms. Le besoin d’investissement pour atteindre les objectifs de connectivité fixés par l’Union européenne est estimé à au moins 174 milliards d’euros supplémentaires. Ce financement et celui nécessaire au fonctionnement et à la maintenance des réseaux proviennent de l’industrie européenne des télécoms. Le modèle économique de ces opérateurs repose principalement sur un côté du marché : les consommateurs, facturés chaque mois.

De l’autre côté du marché, les fournisseurs de contenus ont connu une croissance économique remarquable en s’appuyant sur cette infrastructure. Les géants Facebook, Amazon, Netflix et Google ont développé des modèles commerciaux sophistiqués qui leur permettent de gagner de l’argent grâce à la publicité, à la monétisation des données et aux services offerts (vidéo premium, plates-formes en ligne).

Il serait facile d’en conclure que les opérateurs devraient simplement faire évoluer leur modèle en mobilisant les deux faces du marché : les consommateurs et les offreurs de contenus. Mais cela restera très peu probable en l’absence d’intervention réglementaire en raison du déséquilibre entre les pouvoirs de marché des acteurs. Le secteur des télécoms est fragmenté entre des opérateurs relativement petits, alors que les plates-formes numériques se développent à l’échelle mondiale à grande vitesse. Les relations commerciales ne sont donc clairement pas équilibrées, non sans impact négatif sur le fonctionnement efficace du marché.

Une des hypothèses testées par la Commission européenne est le partage des coûts de réseau entre entreprises numériques et opérateurs. L’intuition est simple : la diffusion des contenus, principalement monétisée par ceux qui les fournissent, génère des coûts pour les opérateurs.

Fric et nouvelles technologies : Les plates-formes pillent les opérateurs et créateurs de contenus

Fric et nouvelles technologies : Les plates-formes pillent les opérateurs et créateurs de contenus


L’économiste Edmond Baranes considère, dans une tribune au « Monde », que le coût des investissements dans les télécoms repose sur les seuls opérateurs, alors que les plates-formes en sont les premières bénéficiaires.

La croissance vertigineuse du trafic de données a rendu les relations entre les opérateurs de télécommunications et les géants du numérique de plus en plus délicates. La poule aux œufs d’or est en effet le contenu, de la vidéo aux jeux, de la diffusion en direct aux publications sur les réseaux sociaux. Or, les entreprises qui sont chargées de délivrer ce contenu ne sont pas celles qui le monétisent.

La diffusion de contenu nécessite une infrastructure de réseau de qualité, intensive en capital et déployée principalement par les opérateurs télécoms. Le besoin d’investissement pour atteindre les objectifs de connectivité fixés par l’Union européenne est estimé à au moins 174 milliards d’euros supplémentaires. Ce financement et celui nécessaire au fonctionnement et à la maintenance des réseaux proviennent de l’industrie européenne des télécoms. Le modèle économique de ces opérateurs repose principalement sur un côté du marché : les consommateurs, facturés chaque mois.

De l’autre côté du marché, les fournisseurs de contenus ont connu une croissance économique remarquable en s’appuyant sur cette infrastructure. Les géants Facebook, Amazon, Netflix et Google ont développé des modèles commerciaux sophistiqués qui leur permettent de gagner de l’argent grâce à la publicité, à la monétisation des données et aux services offerts (vidéo premium, plates-formes en ligne).

Il serait facile d’en conclure que les opérateurs devraient simplement faire évoluer leur modèle en mobilisant les deux faces du marché : les consommateurs et les offreurs de contenus. Mais cela restera très peu probable en l’absence d’intervention réglementaire en raison du déséquilibre entre les pouvoirs de marché des acteurs. Le secteur des télécoms est fragmenté entre des opérateurs relativement petits, alors que les plates-formes numériques se développent à l’échelle mondiale à grande vitesse. Les relations commerciales ne sont donc clairement pas équilibrées, non sans impact négatif sur le fonctionnement efficace du marché.

Une des hypothèses testées par la Commission européenne est le partage des coûts de réseau entre entreprises numériques et opérateurs. L’intuition est simple : la diffusion des contenus, principalement monétisée par ceux qui les fournissent, génère des coûts pour les opérateurs.

Nouvelles technologies :Les plates-formes pillent les opérateurs et créateurs de contenus

Nouvelles technologies :Les plates-formes pillent les opérateurs et créateurs de contenus


L’économiste Edmond Baranes considère, dans une tribune au « Monde », que le coût des investissements dans les télécoms repose sur les seuls opérateurs, alors que les plates-formes en sont les premières bénéficiaires.

La croissance vertigineuse du trafic de données a rendu les relations entre les opérateurs de télécommunications et les géants du numérique de plus en plus délicates. La poule aux œufs d’or est en effet le contenu, de la vidéo aux jeux, de la diffusion en direct aux publications sur les réseaux sociaux. Or, les entreprises qui sont chargées de délivrer ce contenu ne sont pas celles qui le monétisent.

La diffusion de contenu nécessite une infrastructure de réseau de qualité, intensive en capital et déployée principalement par les opérateurs télécoms. Le besoin d’investissement pour atteindre les objectifs de connectivité fixés par l’Union européenne est estimé à au moins 174 milliards d’euros supplémentaires. Ce financement et celui nécessaire au fonctionnement et à la maintenance des réseaux proviennent de l’industrie européenne des télécoms. Le modèle économique de ces opérateurs repose principalement sur un côté du marché : les consommateurs, facturés chaque mois.

De l’autre côté du marché, les fournisseurs de contenus ont connu une croissance économique remarquable en s’appuyant sur cette infrastructure. Les géants Facebook, Amazon, Netflix et Google ont développé des modèles commerciaux sophistiqués qui leur permettent de gagner de l’argent grâce à la publicité, à la monétisation des données et aux services offerts (vidéo premium, plates-formes en ligne).

Il serait facile d’en conclure que les opérateurs devraient simplement faire évoluer leur modèle en mobilisant les deux faces du marché : les consommateurs et les offreurs de contenus. Mais cela restera très peu probable en l’absence d’intervention réglementaire en raison du déséquilibre entre les pouvoirs de marché des acteurs. Le secteur des télécoms est fragmenté entre des opérateurs relativement petits, alors que les plates-formes numériques se développent à l’échelle mondiale à grande vitesse. Les relations commerciales ne sont donc clairement pas équilibrées, non sans impact négatif sur le fonctionnement efficace du marché.

Une des hypothèses testées par la Commission européenne est le partage des coûts de réseau entre entreprises numériques et opérateurs. L’intuition est simple : la diffusion des contenus, principalement monétisée par ceux qui les fournissent, génère des coûts pour les opérateurs.

États-Unis : de nouvelles hausses des taux ?

États-Unis : de nouvelles hausses des taux ?


De nouvelles hausses de taux considérant qu’on est encore loin de l’objectif d’inflation à 2 %. Cela d’autant plus que l’économie se montre plus dynamique que prévu.
La banque fédérale prendra une décision leur de la réunion de politique monétaire de septembre en examinant de près l’évolution des données macro-économiques. Cette nouvelle hausse des taux pourrait mettre en difficulté d’autres banques centrales en particulier en Europe. En effet il est difficile pour la banque centrale européenne de ne pas suivre les tendances américaines dans ce domaine.

Le risque serait en effet d’affaiblir l’euro. La difficulté réside dans le fait que l’économie en Europe est nettement moins favorable qu’aux États-Unis. L’Allemagne accuse en effet une récession et la France devrait la connaître du second semestre. Une nouvelle hausse des taux en Europe pourrait contribuer à plomber un peu plus l’activité économique.

Prix alimentaires : nouvelles hausses à prévoir

Les prix alimentaires : nouvelles hausses à prévoir ( FAO)


En raison notamment de la situation en Ukraine et des conditions climatiques, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) fait état d’une hausse de 1,3% des prix alimentaires en juillet par rapport au mois de juin, sa deuxième et plus importante hausse de l’année.

L’indice FAO des prix des denrées alimentaires, qui reflète la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, montre une progression d’1,3% par rapport au mois de juin, sa deuxième et plus importante hausse de l’année. Cet indice de prix demeure néanmoins largement en dessous de son niveau d’il y a un an (-11,8%).

Principales denrées en hausse, les huiles végétales ont tiré ce rebond avec une augmentation de 12,1% sur un mois, après sept mois consécutifs de recul. D’autre facteurs ont tiré vers le haut à l’échelle mondiale les prix, en particulier les inquiétudes quant au rendement dans certains des principaux pays producteurs de palme, de soja et de colza pour la hausse des prix des huiles correspondantes.

Les cours du riz progressent également de +2,8% sur un mois, atteignant un plus haut, à prix courants, depuis douze ans. La FAO pointe ici les mesures de l’Inde, qui assure 40% du commerce mondial et a interdit dès le 21 juillet l’exportation de riz blanc non basmati pour protéger son approvisionnement et contenir la hausse des prix sur le marché intérieur. Cette décision « a amplifié encore la pression déjà exercée sur les prix par un approvisionnement saisonnier resserré et la demande » du marché asiatique, précise la FAO.

Taux: De nouvelles hausses encore possibles aux États-Unis

Taux: De nouvelles hausses encore possibles aux États-Unis …. et ailleurs

Alors que le principal taux directeur est déjà au-dessus de 5 %. Cela pour atteindre l’objectif d’une inflation de 2 %. La période semble favorable car la dynamique économique est plus importante que prévu avec une croissance dynamique comme le marché du travail.

Globalement la politique de la banque fédérale américaine semble donc porter des fruits.

L’inflation est de plus en plus contenue puisqu’elle a été ramenée à 3 %, la croissance est toujours positive avec une progression prévue de 1,7 % le chômage toujours très bas à 3,5 % et les hausses de salaires à 4,4 % sur un an. Bref pour l’instant, une politique monétaire vertueuse qui n’a pas affecté de manière négative l’économie. De nouvellse haussse des taux sont donc encore possibles aux États-Unis et mécaniquement aussi ailleurs dans d’autres pays

Le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, s’explique sur les nouvelles technologies

Le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, S’explique sur les nouvelles technologies

intreview dans la Tribune.

Le parlement européen a adopté un règlement très important visant à encadrer et protéger l’innovation dans le développement de l’intelligence artificielle, qu’est-ce que cela va changer pour nous Européens ?

C’est un acte législatif sur lequel on travaille depuis mon premier jour, depuis fin 2019. On a donc mis quatre ans pour le réaliser. On a travaillé à une régulation dite « riks based », c’est-à-dire fondée sur les risques. Certains éléments seront interdits, mais les autres seront autorisées avec des niveaux de risques suffisants. Et, nous demandons à toutes les entreprises de respecter les contraintes qui sont contenues dans les niveaux de risques. Le texte qui avait été proposé par la Commission européenne puis adopté par le conseil européen à l’unanimité en décembre de l’année dernière, l’a été par le Parlement jeudi. Maintenant, la chambre des députés européens et le Conseil vont se réunir dans un trilogue et ça deviendra la loi en Europe qui s’appliquera à tous, encadrant ainsi les risques associés.

L’un de vos chevaux de bataille est la souveraineté autour de trois sujets : D’une part, l’espace et l’accès à l’espace. Vous avez d’ailleurs lancé la constellation de satellites Iris2 et, d’autre part, l’industrie de défense avec la volonté de produire beaucoup plus de munitions pour aider les Ukrainiens et donc de ne pas dépendre de pays tiers. Vous menez également un travail sur les composants électroniques puisque l’Europe veut produire 20% du marché mondial. Est-ce réalisable ?

THIERRY BRETON – D’abord, la souveraineté ne veut pas dire qu’on va tout faire, tout seul et en Europe. La souveraineté signifie qu’il faut s’assurer que certaines industries, qui sont importantes, stratégiques qui sont fortement intégrées dans des chaînes de valeur, vont continuer à fournir tout ce qu’elles doivent fournir, quelles que soient les évolutions envisageables, des épidémies ou des évolutions géopolitiques. On a désormais cet agenda à la Commission, c’est nouveau. On était auparavant essentiellement guidé par « le consommateur roi ». Il est toujours aussi roi mais on avait un peu oublié le volet industriel, mais aussi stratégique et souverain pour pouvoir produire. Désormais cette partie est maintenant vraiment un axe très important de la politique européenne. C’est un changement très profond auquel je contribue de là où je suis depuis quatre ans.

L’accès à l’espace, c’est un élément absolument essentiel pour un continent comme l’Europe. On a des capacités et des compétences extraordinaires, mais pour l’instant, nous sommes en situation d’échec. C’est clair. Je le dis d’autant plus que je suis un des grands clients de cet accès à l’espace étant ordonnateur de deux constellations, Galileo et Copernicus. On est notamment en discussion avec des industriels et l’Agence spatiale européenne (ESA). On croit également beaucoup en Ariane 6 et il y a aussi tout un écosystème qu’il va falloir pousser. Il va donc falloir très vite bien évaluer s’il y a des solutions intermédiaires à mettre en place parce que je suis responsable du fonctionnement de ces constellations et je prendrai les mesures qui s’imposent. J’ai, d’ailleurs, l’intention d’inviter très prochainement les principaux ministres des Etats concernés et l’ESA pour qu’on travaille ensemble sur cette question qui est essentielle, afin de déterminer un calendrier et une feuille de route précise qui seront tenus.

À propos de la constellation Iris2, nous sommes à un stade très avancé. C’est une constellation essentiellement en orbite basse, mais qui va aussi travailler avec des orbites moyennes et des orbites élevées, dites géostationnaires, pour offrir une connectivité ultra sécurisée à l’ensemble du continent européen, y compris en utilisant des techniques de cryptographie quantique. Cela permettra également à nos armées d’avoir une infrastructure sécurisée. On a vu à l’occasion de la guerre en Ukraine combien il est important d’avoir ce type de constellation y compris en orbite basse pour les terrains d’opération, les troupes au sol mais aussi tout ce qui va autour y compris les drones. Il y a, en effet, de plus en plus d’objets interconnectés et qui nécessitent des infrastructures sécurisées. L’objectif est de commencer à lancer des premiers satellites dès 2024. Cela va donc dans le sens de cette autonomie et de cette souveraineté fondamentale.

En outre, on déroule cet agenda sur les semi-conducteurs. On a déjà fait des annonces importantes dans le cadre du « Chips european Act » [qui doit porter la part de la production européenne de puces à 20% d'ici à 2030 en investissant 43 milliards d'euros dans l'industrie du continent, ndlr] notamment avec STMicroelectronics et GlobalFoundries à Grenoble. Ce matin même, Intel a annoncé qu’il allait ouvrir une usine en Pologne consacrée à l’assemblage des semi-conducteurs. Et d’autres vont suivre. Nous avons aujourd’hui plus de 100 projets avec plusieurs dizaines de milliards d’euros impliqués donc je suis absolument convaincu que l’objectif de 20% de production est en route. On a mis le mouvement en place, on a les projets, on connaît les participants et les acteurs, donc cet objectif sera tenu. Notamment avec une annonce très importante dans les jours qui viennent.

Vous avez pris position contre Huawei en disant qu’il fallait l’interdire dans les éléments télécoms. Face à cette volonté de puissance chinoise qui devient éventuellement problématique et une volonté de puissance américaine par la technologie avec l’arrivée de ChatGPT, comment pouvez-vous défendre l’Europe?

En 2020, nous avons mis en place une boite à outils 5G. Compte tenu de la spécificité de cette activité, il y a des contraintes de sécurité spécifiques sur la 5G. Nous avons donc mis des critères très précis en place pour identifier les fournisseurs à haut risque dont on ne veut pas dans nos réseaux.. C’est passé dans les lois des 27 Etats membres. Dix pays en ont tiré les conséquences et d’autres sont en retard. Nous avons pu vérifier que tous les pays qui l’avaient fait, concernant Huawei et ZTE, avaient eu raison de le faire et que c’était légitime et argumenté dans le contexte sécuritaire qui était rappelé par la boite à outils 5G. Et j’ai incité les autres à le faire rapidement. Enfin, en ce qui nous concerne, nous, institutions européennes, dans tous nos sites demanderont à nos fournisseurs de télécoms qui fournissent notamment des applications 5G de veiller à ce qu’ils n’aient pas ces fournisseurs dans leurs réseaux. Je ne parle que de la 5G.

Nouvelles techs en ligne :Les risques de l’auto diagnostic

Nouvelles techs en ligne :Les risques de l’auto diagnostic
par
Thomas Lefèvre
Maître de conférences – praticien hospitalier, Université Sorbonne Paris Nord dans The Conversation


C’est une scène que tout le monde peut vivre. C’est le matin, vous êtes encore au lit et vous ne vous sentez pas bien. Vous êtes fiévreux et la seule lumière du jour suffit à vous donner mal à la tête. Vous mettre assis déclenche une telle douleur dans votre nuque que vous en vomissez. Aller chez le médecin, ou pire : aux urgences, vous semble insurmontable… Mais en même temps, forcément, vous êtes inquiet. Heureusement, votre téléphone est à portée de main et avec lui Internet, royaume de l’auto-diagnostic médical. Premier réflexe : Google. Vous tapez « mal à la tête, vomissement, fièvre, douleurs ». Une liste de liens apparaît, lequel choisir ? Des forums, Doctissimo, Ameli… Il faut cliquer, lire, comparer… Trop d’efforts. Dans votre état, vous voudriez quelqu’un pour vous guider, vous rassurer.
Alors pourquoi pas la nouvelle coqueluche des médias, ChatGPT ? Le chatbot, ou agent conversationnel, d’OpenAI qui a réponse à tout ? Il est possible d’écrire ou de simplement dicter ses questions : « J’ai mal à la tête, je vomis, j’ai un peu de fièvre et la lumière me dérange. Qu’est-ce que j’ai ? »

Réponse de ChatGPT à la question « J’ai mal à la tête, je vomis, j’ai un peu de fièvre et la lumière me dérange. Qu’est-ce que j’ai ? » DR, Fourni par l’auteur
Plutôt que des listes sans fin de sites plus ou moins fiables et d’avis peu vérifiables, plutôt que d’attendre interminablement une interaction humaine (à distance) dans le monde réel, l’assistant virtuel est disponible à tout instant et sa réponse tient en quelques lignes. Rassuré, vous vous dites que, oui, c’est sans doute la grippe et restez donc au chaud.

Avez-vous eu raison ?

Après « Dr Google », peut-on faire confiance à « Dr ChatGPT » ? L’auto-diagnostic en ligne a ses défauts qu’il est important de connaître afin d’éviter les erreurs potentiellement tragiques – comme ici. Car cette question était un test pour vérifier s’il allait reconnaître les signes d’une méningite…

D’où vient ChatGPT ?
Pour comprendre les biais et erreurs de ChatGPT, un petit retour en arrière est utile.

L’arrivée d’Internet pour tout le monde, à la fin des années 1990-début des années 2000, et surtout l’accès aux moteurs de recherche gratuit comme Google, Bing, Yahoo !… ont rendu accessibles des quantités d’informations formidables, quelles qu’en soient la qualité, la fiabilité.

La santé étant un sujet de préoccupation fréquent, les recherches concernant une maladie, des symptômes, un traitement sont monnaie courante. Forums de patients, sites plus ou moins spécialisés… Les sources d’information sont variées, de tout niveau, et ne mettent pas en relation avec un professionnel de santé : ce ne sont pas des téléconsultations.

Un minimum de culture du numérique et en santé est donc nécessaire pour s’y retrouver – voire pour s’autodiagnostiquer sans risque.

Plus tôt encore, dès les années 1960-1970, les chercheurs avaient mis au point des « systèmes experts » : des programmes, des algorithmes décisionnels basés sur le savoir d’experts médicaux et leur démarche diagnostique. Ces systèmes montraient dans certains cas des performances comparables à celles d’un médecin. Coûteux à développer et très spécialisés, ils n’étaient pas accessibles au public.

Puis s’est développée l’idée de « laisser apprendre » les algorithmes, à partir de données fournies – on leur dit simplement quand ils se trompent ou réussissent à reconnaître un chat ou un chien, une grippe ou une méningite : on parle d’apprentissage automatique.

Depuis que l’on parle « d’intelligence artificielle », se pose la question de savoir quand de tels programmes parviendront à notre niveau. Un test célèbre, que l’on doit au mathématicien anglais Alan M. Turing (le « jeu de l’imitation », 1950), propose qu’un humain interroge à l’aveugle via du texte soit un autre humain, soit une machine. La machine « gagne » si l’humain ne parvient pas à dire avec qui il « parle ».

En soi, il ne s’agit pas d’intelligence, mais d’une capacité à imiter un comportement considéré comme notre apanage. ChatGPT se présente comme un excellent candidat à ce test.

ChatGPT n’est pas intelligent, il ne « sait » rien, il ne « raisonne pas » : il est conçu pour donner l’illusion d’une personne capable de comprendre votre question, son contexte, et d’apporter des réponses qui paraissent naturelles et pertinentes. Des réponses vraisemblables. Mais vraisemblable n’est pas véritable : peu importe à ChatGPT que ce qu’il dit soit vrai ou inventé, le principal est que ç’ait l’air vrai.

ChatGPT s’appuie sur ce qu’on appelle un LLM – Large Language Model (grand modèle de langage), ici GPT3.5 ou 4 selon la version en cours. Il est capable de proposer, quand on lui donne un mot, le mot suivant le plus probable selon les milliards de données textuelles qui lui ont été fournies. Il est également capable de « contexte », c’est-à-dire de se baser sur ce qui a été produit avant – jusqu’à un certain point. Et des humains sont intervenus dans son élaboration, afin de classer les propositions les plus vraisemblables générées par l’IA.

Nous sommes donc face à un programme dont le but est de paraître crédible… Or, nous savons que nous avons tendance à davantage croire une information présentée de façon éloquente et avec aplomb, ou quand elle confirme ce que l’on souhaite entendre – nous sommes facilement victimes de nos biais cognitifs. En santé, les conséquences peuvent être dramatiques.

OpenAI, société qui commercialise ChatGPT, ne veut pas risquer de mettre en danger son image de marque : donc oui à ce que l’on parle de ChatGPT dans tous les médias (+1 ici !), non à une plainte, un décès.

Des humains ont ainsi été massivement impliqués pour limiter artificiellement certaines propensions que pourraient avoir tant le programme que ses utilisateurs à produire des contenus dits « sensibles », ou susceptibles d’inciter à des comportements à risque. Interrogez-le sur des symptômes et vous aurez systématiquement, en encadrement de la réponse générée, des précautions comme quoi « il n’est pas médecin », que « sa responsabilité ne saurait être engagée », etc.

Réponse de ChatGPT : « Il est important de noter que je ne suis pas un professionnel de santé »
Réponse de ChatGPT à la question « Je m’interroge sur ta place et ta fiabilité quant aux personnes qui voudraient s’autodiagnostiquer… ». DR, Fourni par l’auteur
ChatGPT vous expliquera aussi qu’il ne saurait être totalement fiable parce qu’il n’a pas accès à toutes les informations nécessaires à l’établissement d’un diagnostic… mais il le fera quand même, de façon générale, car il veut vous plaire. En l’occurrence, il ne peut pas procéder à un examen physique ni à des analyses de laboratoire, il n’a pas vos antécédents personnels (médicaux et familiaux) comme il l’indique lui-même quand on lui demande ses limites.

Or, en l’état actuel de la médecine, une démarche diagnostique humaine va toujours mobiliser ces différents éléments jusqu’à aboutir à un diagnostic… vraisemblable !

Car il y a tout de même trois aspects par lesquels médecin et l’agent conversationnel se rapprochent et où l’humain peut être dépassé par la machine :

La mémoire, puisque la sélection d’entrée en médecine se fait sur elle plutôt que sur les capacités de raisonnement ;
La protocolisation des démarches diagnostiques, leur caractère opposable en termes juridiques dans le cas où une plainte serait déposée ; l’homogénéisation des prises en charge, qui rendent une partie croissante de la pratique médicale algorithmique ;
Le raisonnement médical, dans sa partie diagnostique, est une démarche associative et probabiliste : on cherche et recueille les signes qui, pris ensemble, se rattachent à une ou plusieurs maladies possibles. Autrement dit, on procède par vraisemblance, sur la base de ce qu’on a appris, et de façon adaptée à un contexte donné. « Vraisemblance ».
Dans une certaine mesure, l’IA progresse et la médecine s’avance vers elle. Les verra-t-on se rejoindre ? Nous n’y sommes en tout cas pas encore. Pour reprendre le cas fictif évoqué en ouverture de cet article, Dr ChatGPT aurait pu vous tuer.

Cas concret : les erreurs de ChatGPT

Revenons à notre exemple initial. Nos biais cognitifs nous poussent souvent à privilégier la réponse que nous préférons parmi celles proposées – ici, la grippe.

Or, ChatGPT pouvait vous en donner d’autres… Si on lui pose plusieurs fois la même question, d’autres options peuvent d’ailleurs sortir ! Il peut ainsi finir par évoquer la méningite (la bonne réponse ici), ou en tout cas, un diagnostic qu’il est important d’envisager.

La réponse de ChatGPT est différente de la première et mentionne cette fois la méningite
Autre réponse à la question initiale : « J’ai mal à la tête, je vomis, j’ai un peu de fièvre et la lumière me dérange. Qu’est-ce que j’ai ? ». DR, Author provided (no reuse)
Toutefois, le programme ne l’évoque qu’au milieu de quatre possibilités principales, au même niveau qu’une migraine. Médicalement parlant, toutes ne sont pas équivalentes en termes de gravité.

Pire : même en précisant d’autres symptômes, par exemple le fait d’avoir mal au cou, ChatGPT n’est pas meilleur. En l’occurrence, il peut repartir sur des infections ou inflammations des voies respiratoires supérieures (rhume, grippe, sinus…).

L’agent conversationnel ne revient vers la méningite qu’avec l’ajout d’un dernier symptôme, qui peut apparaître lorsque la bactérie responsable de cette pathologie est passée dans le sang (ce qui signifie un danger de mort dans les heures qui viennent en l’absence de traitement antibiotique) : la présence de « taches » sur les jambes. Même alors, il reste très élusif : « Les taches peuvent avoir différentes causes, allant des affections cutanées bénignes aux problèmes de circulation sanguine ou aux infections », « Certaines infections, telles que les infections bactériennes ou virales, peuvent provoquer des éruptions cutanées ou des taches sur les jambes. Par exemple, la méningococcie peut provoquer des taches rouges violacées sur la peau, qui ne s’effacent pas sous la pression », etc.

Et si l’on opte pour une approche directe en indiquant qu’on pense être atteint de méningite, ChatGPT reste prudent pour les raisons évoquées plus tôt.

ChatGPT reste très prudent, la méningite « potentiellement grave », etc
Réponse de ChatGPT lorsque le diagnostic de méningite est avancé par l’auteur. DR, Fourni par l’auteur
Pour arriver à la méningite, le chemin a donc été laborieux et fuyant. Il a fallu que le demandeur fasse lui-même l’examen objectif de ses symptômes et oriente le logiciel. Or, nous ne sommes pas formés à cela : observer et chercher les signes pertinents fait partie de la formation du médecin. Et l’exercice est d’autant plus compliqué lorsque l’on est malade.

Le but du programme n’est pas de nous aider, il veut juste ne pas nous contrarier ni prendre de risque… Un (non) choix doublement dangereux en santé.

Même si la démarche diagnostique du médecin peut présenter des similarités avec le mode de fonctionnement de ce type de logiciel, il reste des différences fondamentales. Le programme ne fonctionnera que par vraisemblance maximale, et pourra inventer n’importe quoi si « le plus vraisemblable » retenu n’existe pas. Il peut arriver au bon résultat, une méningite, mais ce n’est pas dû à une enquête, une démarche médicale.

Si le médecin se réfère aussi, bien sûr, à la vraisemblance de ses hypothèses… il ne raisonnera pas uniquement en ces termes. Il évalue la gravité potentielle des alternatives moins probables, mais qui ne sont ni improbables ni impossibles. Lui vérifiera donc avant tout que vous n’avez pas une méningite, et pratiquera notamment une ponction lombaire, ce que ChatGPT aura du mal à réaliser.

Si on se résume, ChatGPT est à ce jour avant tout :

Un séducteur : il veut vous donner une « bonne réponse » et est influencé par la façon dont vous posez la question ;

Une girouette : il est capable de dire une chose et son contraire, voire d’inventer selon la façon dont vous l’orientez même involontairement. Vous pouvez donc « choisir » votre diagnostic ;

Un hypocrite : il dit ne pas pouvoir produire de diagnostic pour votre sécurité, mais si vous lui proposez une liste de symptômes, il en fournira un ou plusieurs ;

Subjectif : il est aveugle au conditionnement par l’intervention humaine qui se fait au cours de son apprentissage. Ses précautions systématiques et très formatées quant à son utilisation comme assistant à l’auto-diagnostic sont probablement des garde-fous introduits par l’humain, plutôt qu’une production totalement libre de sa part. Pourtant, si vous lui demandez, il niera en bloc.

Bref, au risque lié à l’auto-diagnostic en ligne, préférez l’avis du médecin humain – même si vous trouvez ChatGPT plus sympathique et plus empathique qu’un médecin !

Retraites : nouvelles manifs le 6 juin

Retraites : nouvelles manifs le 6 juin

De nouvelles manifs sont prévues le 6 juin pour protester contre la réforme des retraites. La page est encore loin d’être tournée par les français selon les sondages. Selon une enquête menée par l’institut Elabe pour BFMTV, 71% des Français souhaitent que la proposition de loi du groupe Liot visant à abroger la réforme des retraites soit débattue et mise au vote à l’Assemblée nationale. 61% des Français souhaitent aussi qu’elle soit adoptée.

L’opposition à la réforme des retraites reste élevée, malgré la promulgation de la loi il y a près de deux mois. Alors que le sujet est revenu à l’Assemblée nationale, par le biais d’une proposition de loi visant à abroger la retraite à 64 ans, BFMTV dévoile ce mercredi les résultats d’un sondage Elabe montrant que cette initiative est soutenue par une majorité de la population.

Le groupe indépendant Liot (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires) a déposé un texte visant à abroger la loi portant la réforme des retraites. Le camp présidentiel a toutefois réussi à faire supprimer mercredi en commission l’article clé de ce texte, qu’il juge irrecevable d’un point de vue constitutionnel.

La suppression de l’article 1er de la proposition de loi a été votée de justesse (38 voix pour, 34 contre) grâce notamment aux voix du groupe Les Républicains (LR) qui se sont additionnées à celles de la majorité. Le groupe Liot peut redéposer l’amendement lors de l’examen en séance publique, mais la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, pourra le rejeter au titre de l’article 40.

Selon le sondage Elabe, 71% des Français souhaitent malgré cela que la proposition de loi du groupe Liot soit débattue et mise au vote à l’Assemblée nationale. 6 personnes sur 10 souhaitent aussi qu’elle soit adoptée par les députés (61%, contre 38% qui ne le souhaitent pas).

«Nous ne tournerons pas la page : ensemble, unis et déterminés pour gagner le retrait de la réforme et pour le progrès social, construisons partout les grèves et les manifestations le 6 juin», souligne l’intersyndicale dans un communiqué, composée de huit syndicats et de cinq organisations de jeunesse. «Si encore une fois, le gouvernement s’obstinait à passer en force, en utilisant des artifices constitutionnels, la colère n’en serait que renforcée», complète l’organisation. Alors, à quoi faut-il s’attendre dans les transports et partout en France ? Le Figaro fait le point sur la mobilisation.

Nouvelles batteries :au centre de l’activité économique

Nouvelles batteries : au centre de l’activité économique

Le monde fonctionne de plus en plus avec des batteries aujourd’hui principalement lithium-ion. Mais plusieurs modèles recourant à des technologies différentes apparaissent. Ils vont contribuer à la croissance économique grâce à de nouvelles applications. Par Xavier Dalloz, consultant spécialisé dans les nouvelles technologies dans la Tribune.
Xavier Dalloz
28 Mai 2023, 17:39

Les batteries vont notamment avoir de plus en plus d’applications dans notre vie quotidienne, ainsi que dans de nombreux secteurs industriels. Il est évident que l’économie de demain fonctionnera avec des batteries.

Par exemple, les véhicules électriques ont déjà dépassé 10 % des ventes mondiales de véhicules en 2022. Ces ventes devraient atteindre 30 % d’ici 2030. Aujourd’hui, la plupart des véhicules électriques sont alimentés par des batteries lithium-ion, une technologie vieille de plusieurs décennies également utilisée dans les ordinateurs portables et les téléphones portables. Les véhicules électriques d’aujourd’hui se rapprochent du prix des voitures à essence et peuvent parcourir des centaines de kilomètres entre les charges. Les nouvelles batteries vont augmenter ces performances.

De nombreuses innovations vont en effet transformer radicalement les batteries avec de nouvelles applications telles que le stockage d’électricité sur le réseau qui peut aider à équilibrer les sources d’énergie renouvelables intermittentes comme l’éolien et le solaire. Un nouveau monde émerge autour de nouvelles batteries.

Voici quelques exemples :

Batteries lithium-ion améliorées
Les batteries lithium-ion sont largement utilisées dans de nombreux appareils électroniques, des téléphones portables aux voitures électriques. Les chercheurs travaillent sur l’amélioration de leur capacité de stockage d’énergie, de leur durée de vie et de leur sécurité.
Des avancées ont été réalisées en augmentant la densité énergétique, ce qui permet d’obtenir une plus grande autonomie pour les véhicules électriques et les appareils mobiles.
Batteries à semi-conducteurs :
Les batteries à semi-conducteurs sont une nouvelle génération de batteries qui utilisent des matériaux à semi-conducteurs au lieu des électrolytes liquides traditionnels.
Elles promettent une densité d’énergie encore plus élevée, une charge plus rapide et une sécurité améliorée. Les batteries à semi-conducteurs pourraient jouer un rôle clé dans l’adoption généralisée des véhicules électriques.
Ces batteries ont une conception similaire à celle des batteries lithium-ion, y compris un électrolyte liquide, mais au lieu de compter sur le lithium, elles utilisent le sodium comme ingrédient chimique principal. CATL aurait prévu de commencer à les produire en masse avant la fin de l’année 2023.
Les batteries sodium-ion
Cette nouvelle technologie permettrait également de réduire les coûts de l’ordre de 20 % environ, avec toutefois une densité énergétique légèrement plus faible que les batteries lithium-ion, impliquant une autonomie légèrement en retrait. Elles bénéficieront en revanche d’une recharge rapide, et devraient permettre de satisfaire la majorité des usages.
Batteries à l’état solide :
Les batteries à l’état solide utilisent des électrolytes solides au lieu des électrolytes liquides dans les batteries traditionnelles.
Elles offrent plusieurs avantages, tels qu’une plus grande densité d’énergie, une meilleure sécurité, une durée de vie plus longue et une recharge plus rapide. Les batteries à l’état solide sont considérées comme l’une des prochaines grandes avancées dans le domaine des batteries au cours des prochaines années.
Batteries rechargeables à base de zinc :
Les batteries rechargeables à base de zinc sont une alternative intéressante aux batteries au lithium-ion.
Le zinc est un matériau abondant, peu coûteux et non toxique. Ces batteries ont une densité énergétique élevée, une meilleure sécurité et une meilleure stabilité thermique.
De plus, elles peuvent être recyclées plus facilement que les batteries au lithium-ion.
Batteries à flux redox :
Les batteries à flux redox utilisent des électrolytes liquides contenant des ions actifs pour stocker l’énergie.
Elles offrent la possibilité de stocker de grandes quantités d’énergie à grande échelle, ce qui les rend idéales pour les applications stationnaires telles que le stockage d’énergie solaire et éolienne.
Les batteries à flux redox sont connues pour leur longue durée de vie et leur capacité à être rechargées rapidement.
Les batteries LFP (phosphate de fer au lithium)
Les batteries LFP ont une densité d’énergie inférieure à celle des batteries lithium-ion, mais leur coût est moins élevé et surtout elles n’utilisent ni cobalt, ni nickel, matériaux sensibles aux risques d’approvisionnement et de volatilité des prix.
Elles connaitront une forte croissance en Europe et aux États-Unis d’ici à 2030 du fait des prix élevés du cobalt et du nickel.
La part de marché des LFP augmente rapidement , passant d’environ 10 % du marché mondial des véhicules électriques en 2018 à environ 40 % en 2022.
La batterie Prieto
La batterie Prieto peut se recharger complètement en trois minutes et peut fournir plus de cinq fois la densité de puissance et jusqu’à trois fois la densité d’énergie des batteries 2D traditionnelles.
La batterie peut fonctionner à des températures aussi basses que moins 30 degrés Celsius et à plus de 100 degrés Celsius,
Contrairement aux batteries lithium-ion traditionnelles, sa conception 3D garantit que la batterie ne soit pas inflammable.
Le rôle clé du noir de carbone et du graphite dans les batteries
Le carbone est utilisé dans les batteries principalement sous forme de graphite, qui est l’un des composants clés des électrodes. Le carbone a le potentiel d’être la prochaine percée dans la technologie des batteries. Son utilisation dans les collecteurs de courant permet notamment d’améliorer le point le plus faible des batteries plomb-acide, à savoir leur faible énergie spécifique.

Voici quelques usages du carbone dans les batteries :

Électrodes négatives :
Le graphite est couramment utilisé comme matériau d’électrode négative dans les batteries au lithium-ion. Lorsque la batterie se décharge, les ions lithium se déplacent de l’électrode négative (anode) vers l’électrode positive (cathode) à travers l’électrolyte, produisant ainsi un courant électrique.
Le graphite est choisi pour sa capacité à intercaler et stocker les ions lithium, ce qui permet une réversibilité des réactions électrochimiques lors des cycles de charge et de décharge.
Électrodes positives :
Bien que le carbone ne soit pas utilisé comme matériau d’électrode positive dans les batteries au lithium-ion, certains types de batteries, comme les batteries au plomb-acide, utilisent des électrodes positives à base de carbone.
Matériau conducteur :
Le carbone est un matériau électriquement conducteur, ce qui en fait un choix idéal pour faciliter le transfert d’électrons dans une batterie. Il est souvent utilisé pour recouvrir les électrodes afin d’améliorer la conductivité électrique et d’assurer une distribution uniforme du courant.
Amélioration de la stabilité :
L’ajout de carbone dans les électrodes peut améliorer la stabilité et la durabilité des batteries. Il peut aider à prévenir la formation de dendrites de lithium, qui peuvent court-circuiter la batterie et entraîner des problèmes de sécurité.
Supercapacités :
Les supercondensateurs, également appelés supercapacités, sont des dispositifs de stockage d’énergie qui utilisent le carbone sous forme de matériaux poreux, tels que les nanotubes de carbone ou le carbone activé.
Ces matériaux offrent une surface spécifique élevée, ce qui permet une plus grande capacité de stockage électrique.
Quant aux applications des batteries, on va les trouver partout dans notre vie quotidienne.

Voici quelques-unes des applications qui vont se généraliser :

Automobile
Les batteries sont essentielles pour alimenter les véhicules électriques (VE) et les véhicules hybrides rechargeables (VHR).
Les batteries fournissent l’énergie nécessaire pour propulser le véhicule et alimenter les systèmes électriques tels que les phares, le système de climatisation, l’électronique embarquée, etc.
Électronique grand public
Les batteries sont utilisées dans une variété d’appareils électroniques grand public tels que les téléphones portables, les tablettes, les ordinateurs portables, les montres intelligentes, les écouteurs sans fil, les caméras, les consoles de jeux, etc. Elles alimentent ces appareils en énergie pour les rendre portables et autonomes.
Énergie renouvelable
Les batteries sont utilisées dans les systèmes de stockage d’énergie pour les installations d’énergie renouvelable, comme les panneaux solaires et les éoliennes.
Les batteries permettent de stocker l’énergie produite pendant les périodes de faible demande ou lorsque les sources d’énergie renouvelable sont actives, puis de la restituer lorsque la demande est plus élevée ou lorsque les sources ne sont pas disponibles.
Systèmes d’alimentation de secours
Les batteries sont utilisées dans les systèmes d’alimentation de secours, tels que les onduleurs, pour fournir de l’électricité en cas de panne de courant.
Les batteries sont utilisées dans les maisons, les entreprises, les centres de données, les hôpitaux, etc., pour assurer un fonctionnement continu des équipements critiques pendant une coupure d’électricité.
Stockage d’énergie stationnaire
Les batteries sont utilisées pour le stockage d’énergie à grande échelle dans les systèmes de stockage stationnaires.
Cela comprend le stockage d’énergie sur le réseau électrique pour équilibrer l’offre et la demande, améliorer la stabilité du réseau et faciliter l’intégration des énergies renouvelables.
Équipements médicaux
Les batteries sont utilisées dans divers équipements médicaux, tels que les appareils de surveillance, les pompes à perfusion, les respirateurs, les défibrillateurs portables, etc.
Les batteries assurent l’alimentation continue de ces dispositifs essentiels dans les environnements médicaux.
Ces exemples ne sont qu’une sélection des nombreuses applications des batteries. En fonction des avancées technologiques et des besoins émergents, de nouvelles applications vont très vite apparaître. On associera de plus en plus batteries à croissance économique et on parlera de plus en plus de batterie (isation) de la société comme on a parlé d’informatisation de la société depuis 1980.

Un autre point important concerne le recyclage des batteries. Les nouvelles voies de recyclage visent à augmenter les taux de récupération des matériaux. Par exemple, la récupération du graphite, un composant qui représente environ 15 à 25 % du poids d’une batterie.

Manifestations: Nouvelles rave-party illégales…. mais tolérées !

Manifestations: Nouvelles rave-party illégales…. mais tolérées !

Nouvelles manifestations festives parfaitement illégales mais tolérées par les pouvoirs publics. Des manifestation festives où on partage autant la musique que la drogue. Près de 6.000 personnes sont ainsi rassemblées depuis samedi soir pour une rave-party en pleine nature sur la commune de Viols-en-Laval, un village situé à 20 km au nord de Montpellier, a annoncé la préfecture de l’Hérault dimanche. Des manifestations tolérées alors que trois policiers très récemment sont morts par la faute d’un conducteur ayant consommé de la drogue.

« Les participants à cette rave-party illégale sont arrivés massivement dans la nuit de samedi à dimanche, générant d’importantes difficultés de circulation, sur un terrain inadapté difficile d’accès », précise le communiqué de la préfecture, qui fait également mention de la présence sur les lieux de « 1.500 véhicules en tout genre (véhicules légers, caravanes, poids-lourds, camping-cars) ».

La zone où se déroule illégalement cette manifestation, classée zone Natura 2000, est « composée de garrigues et de pistes exiguës », rappelle la préfecture.

En Isère, une autre rave-party non déclarée dans la campagne de Roybon a rassemblé 1.500 personnes dimanche matin, selon la préfecture de ce département.

Nouvelles rave-party illégales…. mais tolérées !

Nouvelles rave-party illégales…. mais tolérées !

Nouvelles manifestations festives parfaitement illégales mais tolérées par les pouvoirs publics. Des manifestation festives où on partage autant la musique que la drogue. Près de 6.000 personnes sont ainsi rassemblées depuis samedi soir pour une rave-party en pleine nature sur la commune de Viols-en-Laval, un village situé à 20 km au nord de Montpellier, a annoncé la préfecture de l’Hérault dimanche. Des manifestations tolérées alors que trois policiers très récemment sont morts par la faute d’un conducteur ayant consommé de la drogue.

« Les participants à cette rave-party illégale sont arrivés massivement dans la nuit de samedi à dimanche, générant d’importantes difficultés de circulation, sur un terrain inadapté difficile d’accès », précise le communiqué de la préfecture, qui fait également mention de la présence sur les lieux de « 1.500 véhicules en tout genre (véhicules légers, caravanes, poids-lourds, camping-cars) ».

La zone où se déroule illégalement cette manifestation, classée zone Natura 2000, est « composée de garrigues et de pistes exiguës », rappelle la préfecture.

En Isère, une autre rave-party non déclarée dans la campagne de Roybon a rassemblé 1.500 personnes dimanche matin, selon la préfecture de ce département.

Nouvelles technologies–ChatGPT : disponible en France

Nouvelles technologies–ChatGPT : disponible en France

Téléchargeable sur les appareils Apple, la nouvelle application n’est pourtant pas facile à trouver sur les différents magasins (Voici le lien pour celui d’Apple). En effet, la recherche donne d’abord lieu à plusieurs répliques du vrai ChatGPT, qui ne sont pas du même acabit que la version originale. Et dont l’utilisation est payante. L’application gratuite, elle, de Sam Altman, président de l’OpenAI, n’arrive même pas en première position lorsque les mots-clés «ChatGPT» et «OpenAI» sont associés. Pour bénéficier de plus de fonctionnalités, les utilisateurs peuvent toutefois s’abonner à l’offre premium Plus.

L’app officielle de ChatGPT est simple : après s’être connecté avec un compte Apple, Google ou OpenAI, on arrive directement sur l’interface du robot conversationnel. On a la possibilité de dicter ses commandes grâce au moteur de reconnaissance vocale intégré, Whisper, qui se montre très efficace.

BCE : Nouvelles hausses des taux d’intérêt à attendre

BCE : Nouvelles hausses des taux d’intérêt à attendre

Les taux d’intérêt ne sont pas prêts de diminuer. Au contraire plusieurs hausses sont encore à atteindre. Pire, il ne faut guère espérer leur baisse tant que l’inflation restera au niveau dans la zone euro. Ce qui risque de durer longtemps compte tenu du caractère de plus en plus structurelle de l’inflation

« Les deux hausses prévues en juin et juillet sont entièrement intégrées dans les prix et nos perspectives d’inflation sont déjà conditionnées par ces hausses », a déclaré Klaas Knot, De la banque des Pays-Bas et membre de la gouvernance de la banque centrale européenne, dans une interview à plusieurs médias européens, dont les Echos. « Je suis convaincu que notre analyse montrera la nécessité de continuer à relever les taux d’au moins deux fois 25 points de base. »

Les marchés s’attendent une remontée des 65 points de base supplémentaires, ce qui suggère que des hausses en juin et juillet ont été entièrement pris en compte et que les investisseurs sont partagés quant à la décision qui sera prise en septembre.

Concernant d’éventuelles baisses de taux anticipées par les marchés pour début 2024, Klaas Knot a fait valoir qu’une fois le cycle de hausses terminé, la BCE devra maintenir ses taux à un niveau élevé tant que les tensions inflationnistes ne seront pas neutralisées.

« Je pense que lorsque nous aurons atteint le pic des taux, nous devrons y rester pendant une période assez longue », a déclaré le président de la Banque des Pays-Bas. « Les prévisions du marché concernant des baisses sont trop optimistes ».

« L’inflation sous-jacente est actuellement notre principale préoccupation et elle ne montre pas encore de signes de ralentissement, en particulier dans les services (…) Le pic de l’inflation globale est clairement derrière nous, mais en ce qui concerne l’inflation sous-jacente, nous ne sommes pas sûrs d’avoir déjà atteint le sommet », a ajouté Klaas Knot.

Nouvelles technologies : celles des élites et celles du peuple

Nouvelles technologies : celles des élites et celles du peuple

Depuis la création d’internet, l’émergence successive et l’adoption à grande échelle de technologies digitales – gratuites comme les moteurs de recherche ou les médias sociaux – peuvent donner l’idée d’une utilisation relativement uniforme de ces technologies. Tous sur Facebook, sur Instagram, sur TikTok ou plus récemment, sur ChatGPT : est-ce vraiment le cas ? Par David Dubois, expert international en big data et consommation digitale et professeur de Marketing à l’école internationale de management à l’INSEAD ( dans la Tribune)

À l’opposé de cette image d’Épinal, une autre hypothèse est possible : les technologies digitales ne reproduisent-elles pas des inégalités existantes avec le risque de les aggraver ? Plus simplement, les technologies seraient-elles « un fait d’élites » ?

Pour explorer ces hypothèses, comparons l’intérêt porté sur deux des technologies les plus récentes, TikTok et ChatGPT, sur le marché de l’attention qu’est Google (1). Avec 92% de parts de marché, le moteur de recherche est en effet un très bon capteur de nos intérêts qui transparaissent dans les centaines de millions de recherches quotidiennes dans l’Hexagone : les mots-clés du moment, dans tous les domaines de la vie comme la politique, la santé, les marques… et nouvelles technologies.

D’un côté TikTok, plateforme de vidéos courtes venue de Chine qui connait une croissance insolente chez les plus jeunes, révolutionne la communication des marques, et soulève des interrogations quant à la façon dont elle stocke et utilise les données des 15 millions d’utilisateurs de la plateforme. De l’autre, ChatGPT, produit de l’entreprise californienne OpenAI qui n’est plus à présenter depuis que tous les internautes se sont essayé à tester – et utiliser – son intelligence artificielle, et qui nourrit les fantasmes sur ce que pourrait être le monde de demain.

Que révèlent les recherches Google par département pour ces deux technologies ? TikTok et ChatGPT font tous deux partie des mots les plus recherchés en France depuis le début de l’année. Mais au-delà, les recherches traduisent des cartographies bien différentes pour ces deux plateformes (2). Le croisement de recherches par département avec d’autres statistiques sur les dynamiques économiques, politiques et sociales de nos départements met au jour des portraits très contrastés de la France de ChatGPT et celle de TikTok. Quels sont les portraits types des territoires qui s’intéressent plus à chacune de ces technologies ?

La France de ChatGPT est, en moyenne, plus riche, plus éduquée et moins industrialisée. Les cinq départements générant le plus de recherches pour ChatGPT, les Hauts-de-Seine, Paris, le Rhône, le Val-de-Marne et la Haute-Garonne illustrent bien l’idée que l’intensité des recherches pour l’outil AI vient d’abord de départements ayant une proportion de CSP+ plus importante que la moyenne française. Cette France relativement plus dynamique et élitiste est de fait moins exposée aux maladies chroniques (comme le stress ou certaines maladies cardio-vasculaires, souvent associés à des conditions sociales plus défavorables (3). Preuve de leur dynamisme, les départements manifestant le plus d’intérêt pour Chat GPT sont ceux où la population s’est le plus accrue sur les dix dernières années.

Par contraste, la France de TikTok est, en moyenne, plus populaire et abstentionniste. Les cinq départements en haut du classement des recherches pour TikTok, la Seine-Saint-Denis, le Val-d’Oise, la Seine-et-Marne, l’Eure-et-Loir et l’Essonne, se distinguent par un profil de familles nombreuses. Les départements générant le plus de recherches pour le réseau social se caractérisent aussi par une plus forte exposition à des problèmes de violence (ex : consommation de drogue plus prononcée). L’habitat HLM y est plus développé et les inégalités salariales chez les jeunes y sont bien plus fortes que la moyenne française.

La France de TikTok et celle de ChatGPT

Bien qu’imparfaits, ces portraits croisés n’en sont pas moins révélateurs : la France de TikTok et celle de ChatGPT ne se ressemblent pas

D’un côté, un réseau social au contenu engageant, parfois addictif, capteur d’une attention peut-être déjà vacillante dans des territoires fragiles et facteur potentiellement aggravant de problèmes d’attention bien réels ; de l’autre une intelligence artificielle propice à la connaissance. En conclusion la technologie peut être autant facteur de division que de connectivité et le risque de recréer des barrières digitales via des utilisations très différentes de la technologie est bien réel. Que l’on se garde d’ouvrir de nouvelles fractures entre des digital natives maniant savamment la technologie comme outil, et des digital naïves passifs, réceptacles du spectacle digital. Dans un pays si engagé sur la question de l’égalité, prenons garde qu’au-delà des inégalités économiques, nous ne fassions pas l’impasse de phénomènes potentiellement annonciateurs d’un accroissement des inégalités cognitives sur notre territoire.

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(1) Pour une compréhension plus fine des données Google comme mesure du marché de l’attention, voir La France selon les recherches Google, 2022, par David Dubois)

(2) Les analyses Elles reposent principalement sur des analyses de corrélation, effectuées via le site www.lafranceenligne.com. Celles-ci permettent de dégager statistiquement le profil « type » des départements recherchant le plus ou le moins un mot-clé.

(3) Voir par exemple, the Status Syndrome, 2005, par Michael Marmot.

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