Archive pour le Tag 'Nouméa'

Ingénierie solaire-: pour-des-règles-de-gouvernance

Ingénierie solaire-: pour-des-règles-de-gouvernance

par
Janos Pasztor

directeur exécutif de la Carnegie Climate Governance Initiative

Potentielle option d’urgence pour contrer l’emballement du réchauffement climatique, la modification du rayonnement solaire ne doit pas être discutée en catimini mais doit faire l’objet d’un débat public transparent, juge, dans une tribune au « Monde », Janos Pasztor, directeur exécutif de la Carnegie Climate Governance Initiative.

Parler aux diplomates des risques du changement climatique n’est pas nouveau pour moi. J’ai passé des décennies à l’Organisation des nations unies (ONU) à faire cela. Jamais, cependant, je n’ai rencontré le niveau d’inquiétude que j’entends maintenant dans les voix des hauts représentants gouvernementaux de plus de soixante pays, que mes collègues et moi avons rencontrés au cours des sept dernières années, pour discuter des lacunes en matière de gouvernance des nouvelles techniques qui pourraient modifier le climat.

Pourquoi l’évoquer maintenant, et pourquoi une telle inquiétude ? Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), il est probable que le monde dépassera temporairement l’objectif de température de l’accord de Paris de 1,5 °C, même dans le cadre des trajectoires les plus ambitieuses de réduction des émissions. De plus, quelle que soit l’augmentation de température donnée, les impacts seront plus importants que prévu – ce qui nous amène vers des climats que l’humanité n’a jamais connus auparavant.

La modification du rayonnement solaire (MRS ou géo-ingénierie solaire) pourrait être une option d’urgence potentielle pour faire face temporairement aux risques de dépassement. L’approche la plus étudiée – et la plus controversée – consisterait à pulvériser des aérosols dans la stratosphère pour réfléchir la lumière du soleil loin de la Terre, refroidissant ainsi rapidement la planète. Si elle était développée et déployée, elle affecterait tous les pays du monde, mais pas tous de la même manière. Il faut toutefois noter qu’elle ne remplacerait pas la réduction urgente des émissions, l’élimination du carbone de l’atmosphère et le renforcement de l’adaptation.

Cependant, tout comme une planète surchauffée présente des risques sérieux, il en va de même pour la MRS. Ces risques seraient différents et comprendraient, par exemple, des dommages potentiels à la couche d’ozone, ou une perte de biodiversité si la MRS était brusquement interrompue. Son déploiement poserait également des problèmes éthiques et des risques de sécurité géopolitique, mais différents de ceux résultant des impacts d’une planète en surchauffe.

Il n’existe actuellement aucune gouvernance formelle, robuste et complète pour la recherche, les tests, ou la décision de déployer ou non la MRS. Toujours selon le GIEC, il s’agit d’un risque en soi.

Nouméa-Macron: Encore une intervention peut ne rien dire.

Nouméa-Macron: Encore une intervention peut ne rien dire.

Il ne faut sans doute pas s’attendre à des déclarations choc de Macon qui va s’efforcer de surfer sur les difficultés. Des difficultés d’abord politiques avec un faux changement de gouvernement caractérisé par la venue de quelques inconnus qui remplacent d’autres inconnus tout aussi inutiles. Avec aussi une première ministre en réalité en sursis et dont le sort sera scellé en fonction de la conjoncture économique et sociale de la rentrée. Une première ministre d’autant plus affaiblie qu’elle reçoit régulièrement des claques de la part du président de la république qui a toujours besoin de marcher sur le ventre de ses collaborateurs pour se glorifier lui-même.

Pourtant, la situation économique et sociale n’est guère réjouissante. Au plan économique la France avance doucement vers la récession. Sur le plan des équilibres financiers, c’est la véritable catastrophe que dénonce d’ailleurs régulièrement Bruxelles avec un déficit budgétaire de plus en plus grand et une dette globale maintenant incontrôlable. On peut s’attendre à ce que le président n’aborde que mezza voce la question gênante des violences et des émeutes récentes.

Jusque-là il n’a pratiquement pas dit un mot sur ce sujet qui met pourtant en cause l’unité nationale et la sécurité. Étant à Nouméa le président devra traiter de la question politique de l’avenir de l’archipel. Question encore difficile car la situation est bloquée après le troisième rejet des référendums successifs. Macron va sans doute se borner à appeler les deux camps à engager le dialogue sur le futur statut. Macron va aussi évoquer le rôle stratégique de la France dans la région qui devient en fait complètement anecdotique face aux grandes puissances. Bref encore un discours pour rien ou presque, juste le rappel de quelques priorités intemporelles mais toujours aussi théoriques ( Transition écologique, services publics, sécurité etc.).

Nouméa : nouveau référendum ou nouveau statut

Nouméa : nouveau référendum ou nouveau statut


Politiquement la situation est complètement bloquée après le rejet de trois référendums portant sur la perspective de l’indépendance. Économiquement, l’archipel est dans une situation catastrophique alors que parallèlement on n’y trouve le précieux nickel. Macron devra apporter des éléments sur ces deux questions centrales. Pour la politique, soit un nouveau statut, soit un nouveau référendum sur l’indépendance. On pourrait aussi imaginer un nouveau référendum mais portant sur le nouveau statut à condition évidemment que les indépendantistes ne boycottent pas encore la consultation.

À l’issue du « non » au référendum, il s’agit désormais de trouver un statut sur-mesure à la Nouvelle-Calédonie. Mardi, Emmanuel Macron doit rencontrer les forces politiques locales pour échanger sur la question. Indépendantistes et non indépendantistes rechignent, jusqu’ici, à négocier simultanément autour de la même table.

Au plan économique la situation est également dangereuse. Avec un taux d’endettement dépassant les 200 %, le territoire est « sur la voie d’une cessation de paiements », a insisté récemment auprès de l’AFP Yannick Slamet, le membre du gouvernement en charge du budget, le 3 juillet.

Macro semble encore dans le flou quant à l’avenir de cet archipel pourtant stratégique.

L’Élysée n’a pas dit s’il comptait débloquer les négociations sur le corps électoral en vue des élections provinciales de mai 2024, principal point d’achoppement pour la définition d’un nouveau statut de l’archipel.

« À ce stade pour le président de la République, ce qui est important c’est d’inviter l’ensemble de la représentation politique calédonienne à s’entretenir avec lui du futur statut et des négociations en cours », a-t-on seulement expliqué. Bref, rien de nouveau !

Emmanuel Macron dans le flou… à Nouméa

Emmanuel Macron dans le flou… à Nouméa


Depuis des jours Macon ne cesse de reculer sa prise de parole notamment à propos du séisme constitué par les émeutes. C’est donc de Nouméa parlera de manière toujours aussi ambiguë des perspectives politiques. Il n’est pas certain qu’il rassure beaucoup avec des propos aussi vagues que le choix de « la continuité et l’efficacité pour les temps qui viennent ».

Une formule tellement creuse que le président a été obligé d’affirmer qu’il choisissait e  » un cap clair «l’indépendance du pays pour pouvoir consolider un modèle plus juste», autour de quatre chantiers, l’ordre républicain, la réindustrialisation et le «plein-emploi», les services publics (éducation et santé surtout), et la planification écologique, qui sera présentée à la «fin de l’été». Il a également évoqué, parmi les défis de la rentrée, la phase finale de la préparation des Jeux olympiques et la mise en place d’un «cadre exigeant» pour la mise en «ordre» des finances publiques.

Macron se voient contraires d’employer une périphrase : l’ordre républicain, pour parler en réalité des banlieues et des violences. Il reprend à son compte la pseudo planification écologique qui évidemment n’est qu’un slogan tant qu’elle n’a pas été approfondie concrètement par filière et par territoire…sans parler du financement. Macron fait allusion globalement aussi aux services publics mais sans objectif précis. Et pour la forme il évoque aussi « la mise en ordre finance publiques. Une allusion faire plaisir à Bruxelles compte tenu de la dérive totale du budget et de la dette. Macron évite surtout le sujet brûlant de la rentrée à savoir la question du pouvoir d’achat qui en moyenne sur deux ans a baissé de l’ordre de 5 à 6 %.

Notons que la première ministre elle aussi choisi la politique du flou avec cet objectif lors de la réunion du nouveau gouvernement lundi : « anticiper les risques de l’été » et « travailler sur les priorités de la rentrée définie par le chef de l’État !




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