Archive pour le Tag 'Notre Dames des landes'

Aéroport Notre-Dames-des-Landes : « bon courage » à Valls (Ségolène)

Aéroport Notre-Dames-des-Landes : « bon courage » à Valls (Ségolène)

 

Après le coup  de menton de Valls réaffirmant que l’aéroport de Notre Dame des Landes serait bien construit à partir de mi-2015 ; Ségolène a été interrogée sur cette déclaration qui l’a surprise et a souhaité «  bon courage «  à Valls. Une manière sans doute de marquer sa différence dans un dossier qui s’enlise de plus en plus.  Manuel Valls a donc réaffirmé sa volonté de construire l’aéroport de Notre-Dames-des-Landes dans les colonnes de Ouest-France. Mais le Premier ministre semble avoir oublié de prévenir sa ministre de l’Écologie avant de marteler son engagement.  « Vous étiez au courant ? », a demandé Anne-Sophie Lapix à Ségolène Royal dans C à Vous mercredi soir. « Non », lui répond alors la ministre. « Vous trouvez que c’est une bonne décision ? » enchaîne alors la journaliste. « Je lui laisse l’entière responsabilité de cette déclaration ». Ségolène Royal a semblé un peu confuse, visiblement surprise, ne sachant pas de quoi ses interlocuteurs parlaient, alors que l’information était sortie quelques dizaine de minutes plus tôt dans la presse. Consciente des difficultés qu’attendent Manuel Valls, notamment en raison de l’opposition des « zadistes », l’ancienne présidente de la région Poitou-Charentes souhaite alors « bon courage » et « bonne chance » à Matignon.

 

Notre Dames des Landes : la résistance continue dans la boue

Notre Dames des Landes : la résistance continue dans la boue

 

En dépit du climat, la résistance continue contre cet « Ayraultport » qui est en réalité une opération immobilière et un projet d’infrastructure inutile. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi, dans une ambiance bon enfant en dépit de la boue et des difficultés d’organisation, sur la zone du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes pour assister au «FestiZad» – des concerts rap, reggae et punk organisés jusqu’à dimanche en soutien aux opposants au projet. Les gendarmes ont estimé à environ 8.000 le nombre de personnes présentes sur le site depuis vendredi soir, tandis que la préfecture de Loire-Atlantique en comptait au moins 5.000. Les forces de l’ordre, qui ont assuré «un service de régulation de la circulation» autour du rassemblement, n’ont pas signalé «de tensions particulières», a indiqué dans un communiqué la préfecture, tout en pointant «l’absence de déclaration préalable» de la manifestation «et la volonté revendiquée par les organisateurs de tenir cachée jusqu’au dernier moment sa localisation précise». Jusqu’à 5-6 kilomètres autour du festival, des centaines, voire des milliers, de véhicules de toutes sortes – caravanes, camping-cars, voitures, camionnettes où ont dormi des festivaliers dans la nuit de vendredi à samedi – étaient stationnées sur les routes menant à la Zad (zone d’aménagement différée, rebaptisée zone à défendre par les opposants). Sur place, certains festivaliers, pourtant équipés pour parcourir le bocage détrempé par les pluies et une bruine persistante, se trouvaient englués dans la boue, prisonniers parfois jusqu’aux genoux et en perdant leurs bottes. Des concerts ont dû être reportés en fin d’après-midi, le temps notamment que les participants à la manifestation puissent nettoyer les scènes. Un appel au public a également été lancé pour aller chercher des branches dans les forêts alentours afin de pouvoir disposer du bois sur le sol piétiné pour tenter de le rendre un peu plus praticable. Mais malgré la boue, les concerts retardés, un groupe électrogène vacillant et une buvette en rupture de stock, l’atmosphère restait bon enfant sur le site où le public – une foule hétéroclite mêlant familles avec enfants, groupes accompagnés de chiens et retraités – déambulait dans la bonne humeur. Les organisateurs du festival, qui reconnaissaient les difficultés, se sont également dits satisfaits, à ce stade, du déroulement du festival «malgré la déception de ne pas avoir pu monter tout ce qu’on avait prévu», a affirmé Camille, un des zadistes, insistant sur l’atmosphère «détendue» du rassemblement. Si quatre chapiteaux – sur sept prévus – ont été dressés en dépit de l’interdiction de la préfecture, «il nous manque les yourtes, les tipis et les habitats légers et écologiques qui auraient du servir de sensibilisation à ce type d’habitat et abriter des expositions et des stands d’information», a-t-il regretté. Un arrêté préfectoral a interdit du 3 au 6 janvier le transport et l’installation sur la zone de «chapiteaux, tentes et autres structures itinérantes de plein air». Toutefois, «c’est beaucoup mieux que ce qu’on imaginait après les deux jours» derniers, où la polémique avec la préfecture avait enflé, a-t-il dit. La gendarmerie avait installé des barrages vendredi sur les principales voies d’accès au site, «pour garantir l’accès des secours» avait expliqué le directeur de cabinet du préfet de Loire-Atlantique, Patrick Lapouze. Mais les organisateurs du festival avaient accusé la préfecture de mettre «en danger des milliers de personnes». «Tout est bloqué aux entrées de la ZAD. Que ce soit de la nourriture, des structures, du matériel médical et même les toiles de tente des manifestants», avaient dénoncé les opposants à l’aéroport, estimant que «la sécurité sanitaire des participants» s’en trouvait «fortement impactée»: plus d’abris ni de tentes pour dormir au chaud la nuit, plus de matériel médical de premier secours et une tension évidente ne pouvant conduire qu’à des affrontements. La préfecture, de son côté, a souligné samedi qu’«à défaut de postes secouristes médicalisés organisés au sein de la zone comme c’est l’usage pour ce genre d’événement, les autorités ont prévus des moyens de secours et d’aide médicale urgente à proximité».

 

Notre Dames des landes ou Roissy ? inteview député Bertrand Plancher- le ( Parisien)

Notre Dames des landes ou Roissy ? inteview député Bertrand Plancher- le ( Parisien)

N’est-il pas étrange de maintenir ce projet d’aéroport et de suspendre d’autres grands projets d’aménagement comme le Canal Seine-Nord ou les lignes LGV ?

- Il y a une vraie contradiction, oui. Le ministre des Transports dit que l’ancienne majorité a engagé trop de dossiers d’infrastructure et que la plupart des projets devront être abandonnés ou décalés. Soit. Mais pourquoi maintenir Notre-Dame-des-Landes ? Ou bien on continue tout, ou bien on arrête tout

(Bertrand Pancher, député UDI de la Meuse, est membre de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire à l’Assemblée nationale. Il est connu pour son engagement de longue date dans le domaine environnemental, ayant doté son Conseil général d’une charte départementale de l’environnement. Souhaitant renforcer la concertation avec l’ensemble des acteurs concernés par les dossiers sensibles de son département (Laboratoire de Bure sur le stockage des déchets nucléaires, création de zones d’épandage de crues…), a créé un Institut local du débat public animé par Dominique Bourg, philosophe proche de Nicolas Hulot. Il livre son analyse de la situation conflictuelle qui entoure le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.)

Comment réagissez-vous à la mobilisation grandissante contre Notre-Dame-des-Landes ?

- C’est un dossier très très ancien. Le projet date d’une quarantaine d’années, a été relancé au début des années 1990 et adopté en 2000. Dès le départ, il a fait l’objet d’oppositions. Dans ses conclusions, le rapport du large débat public mené en 2003 faisait déjà le double constat, à la fois d’un intérêt socio-économique incontestable, et d’une opposition forte autour des écologistes, des centristes et des agriculteurs. Or ce débat public remonte aujourd’hui à 10 ans et se fondait sur une étude commanditée par le ministère des Transports qui n’était pas neutre. 

Pour s’en sortir aujourd’hui, on pourrait organiser sous l’égide du préfet une réunion de type gouvernance à cinq, avec des écologistes, des entreprises, des élus, l’administration et les syndicats. Dans ce cadre, on commander pourrait ne étude indépendante et pluraliste pour voir si le contexte est toujours le même qu’il y a 10 ans, et si l’intérêt est resté inchangé pour cet aéroport. C’est la seule solution que je vois pour apaiser cette affaire. Sant quoi l’administration va passer en force et cristalliser les oppositions.

Vous semblez dire qu’en 10 ans, les choses ont changé…

- Certains problèmes restent actuels, comme l’insécurité liée au survol de la Nantes par les avions ou l’intérêt pour les collectivités de récupérer des terrains qui seront libérés par la fermeture de l’aéroport existant, Nantes-Atlantique. Mais cet aéroport est-il aussi indispensable compte tenu des possibilités de Roissy ? A l’époque, on se disait qu’on avait besoin d’un aéroport complémentaire à Roissy, dont l’avenir semblait borné. Mais on parie aujourd’hui davantage sur son développement, rendu possible par les évolutions technologiques : on sait faire atterrir différemment les avions, et ceux du futur feront moins de bruit – Safran met actuellement au point un moteur de ce type. Autrement dit, Roissy n’est plus un aéroport saturé. De la même façon, il y a peut-être d’autres données globales à reconsidérer.

Pensez-vous que le projet puisse être abandonné ?

- Le processus semble relativement engagé. La question est de savoir s’il existe la volonté politique de se donner un peu plus de temps pour rediscuter. Il faudrait comprendre, au plus haut niveau de l’Etat, qu’on n’est pas à six mois près. Mais le dossier est rendu très sensible par la présence de l’ancien maire de Nantes à la fonction de Premier ministre. François Hollande ne peut désavouer Jean-Marc Ayrault. En même temps, ils sont quand même enquiquinés par leur majorité. Les écologistes ont digéré l’enterrement d’un grand ministère de l’Ecologie, les explorations off-shore en Guyane, la baisse du budget du ministère… Je ne sais pas jusqu’où ils peuvent aller vu leur faiblesse mais beaucoup d’écologistes se posent des questions.




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