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Aéroport Notre-Dame-des-Landes: chaîne humaine géante

Aéroport Notre-Dame-des-Landes: chaîne humaine géante

 

 

Les estimations restaient très divergentes, entre la préfecture de Loire-Atlantique qui affirme que les manifestants n’étaient que 12.000 et que la chaîne n’était pas tout à fait complète, et les organisateurs estimant qu’il y avait de quoi faire « une chaîne et demie », soit 40.000 personnes.  Un écart d’estimation similaire à celui observé le 17 novembre lors d’une importante manifestation d’opposants évalués à 13.500 personnes selon la préfecture tandis que les organisateurs se comptaient 40.000.  Un photographe et une vidéaste de l’AFP, qui ont survolé la zone en hélicoptère, ont constaté de visu que la chaîne, bien qu’incomplète sur certains brefs tronçons, comptait deux à trois rangs d’épaisseur à d’autres endroits.   »C’est une victoire de la mobilisation citoyenne », a souligné sur place Jean-Philippe Magnen, porte-parole d’Europe-Écologie-Les Verts (EELV), venu participer à la chaîne avec les principaux dirigeants d’EELV.  Des opposants se réclamant pour la plupart des plus de 200 comités anti Notre-Dame-des-Landes de toute la France avaient fait le déplacement en famille, en voiture ou en autocar, mais aussi en vélo pour certains Nantais, Bretons ou Vendéens.  Des habitants de Béziers, de Lille ou du Languedoc ont passé la nuit sur les routes pour arriver à temps. Des retraités en tenue de randonnée mais aussi des familles entières avec de jeunes enfants étaient présents, munis de drapeaux à l’effigie du mouvement d’opposition, un avion barré de rouge.  Venus de Savoie, Yves, Serge et Marc, ont traversé la France en autocar dans la nuit. « Chez nous il y a le projet de tunnel Lyon-Turin, dix fois pire financièrement encore que cet aéroport », soulignent-ils. « Moi je me bats pour mes petits-enfants », ajoute Yves, bras tendus, donnant la main à ses deux collègues alors que la chaîne se forme.  Une famille avec deux enfants dont un petit bébé de trois semaines pique-niquait peu avant sur la route. « Nous sommes agriculteurs près de Rennes, ce projet va encore détruire des terres agricoles », soulignent Stéphanie et Cyril, la trentaine.  Non loin, c’est un élégant sexagénaire britannique qui a traversé la Manche pour passer son samedi sur la « Zad », zone d’aménagement différé dédiée au projet d’aéroport.  John Stewart, originaire de Londres, explique: « En 2008, les gens de Notre-Dame-des-Landes sont venus nous aider lorsque nous nous battions contre le projet de troisième piste à l’aéroport d’Heathrow ». « Ce projet a été abandonné en 2010, c’est normal que je sois ici aujourd’hui », ajoute M. Steward.   »Le projet n’est pas abandonné: ce que nous voulons c’est l’arrêt de ce projet », a souligné sur place l’ancienne candidate à la présidentielle d’EELV Eva Joly.   »Nous avons bien conscience que les porteurs du projet n’ont pas l’intention d’abandonner et que leur stratégie est l’enlisement », a pour sa part déclaré une des opposantes historiques, Françoise Verchère, conseillère générale (Parti de gauche) et présidente du Cedpa (élus doutant de la pertinence de l’aéroport).  Sur le côté de la route, une large banderole dénonçait: « Notre Dame d’Hollande, Ayrault port du délire », visant autant le président de la République que son Premier ministre, ancien député-maire de Nantes où il était l’un des porteurs du projet .  Au terme des conclusions de trois rapports gouvernementaux sur le projet rendus à la mi-avril, le principe du transfert de l’aéroport a été réaffirmé mais il a de grandes chances d’être repoussé au-delà de la date d’inauguration prévue de 2017 du fait des modifications demandées.  Le projet prévoit le transfert de l’actuel aéroport de Nantes, situé au sud de l’agglomération, à Notre-Dame-des-Landes, commune située à quelque 30 km au nord.

Ayraultport Notre-Dame-des-Landes: chaîne humaine

Ayraultport Notre-Dame-des-Landes: chaîne humaine

Une chaîne humaine est organisée samedi après-midi par les opposants au projet de transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes (Loire-atlantique), un projet en suspens du fait des recommandations émises par des rapports remis au gouvernement.  Cette manifestation devrait se dérouler dans un contexte apaisé après le retrait de la zone des forces de l’ordre le 20 avril, après la reprise du dialogue entre opposants institutionnels (agriculteurs, élus, militants écologistes) et autorités, et l’arrêt des opérations d’expulsions qui ont marqué l’automne.  Les opposants se félicitent également dans l’ensemble des recommandations issues des conclusions de trois rapports gouvernementaux sur le projet qui ont été rendues à la mi-avril. Même si dans ces conclusions le principe du transfert de l’aéroport a été réaffirmé, son inauguration a de grandes chances d’être repoussée au delà de la date initialement prévue de 2017.  En juin la préfecture de Loire-Atlantique devrait annoncer les implications, en termes de calendrier, des modifications réclamées par les experts qui ont rédigé les rapports, afin de limiter l’impact de la nouvelle infrastructure sur l’environnement et les terres agricoles.  Sur la zone du futur aéroport, entre 100 et 300 opposants anticapitalistes, selon les périodes, vivent dans une cinquantaine de cabanes reconstruites depuis fin novembre et disséminées sur le tracé des projets de pistes et d’aérogare.  Pour entourer entièrement le site de la zone d’aménagement différé (ZAD) samedi, comme l’espèrent les opposants, 20.000 personnes seront nécessaires pour ce périmètre de 25 km.   »L’idée est de dire qu’on encercle cette ZAD et qu’elle est donc sous protection populaire: le symbole demeure », a expliqué cette semaine à l’AFP Françoise Verchère, conseillère générale du Parti de gauche et opposante historique au projet.  Les opposants anticapitalistes au projet, auto-baptisés « zadistes », se disent quant à eux moyennement impliqués dans cet événement « médiatique ».  Le projet de transfert de l’actuel aéroport de Nantes, situé au sud de l’agglomération, à Notre-Dame-des-Landes, commune située à quelque 30 km au nord, est soutenu principalement par l’Etat, qui en a attribué la concession au groupe Vinci, et les collectivités locales socialistes concernées dont la ville de Nantes, fief du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, défenseur du projet.

 

Notre dame des Landes : les gendarmes quittent l’aéroport inutile qui ne sera jamais créé

Notre dame des Landes : les gendarmes quittent l’aéroport inutile qui ne sera jamais créé

Situation surréaliste cette occupation par les forces de l’ordre d’un futur aéroport qui n’aura jamais lieu. .L’ ayraultport est une fumisterie qui ne correspond a aucun réel besoin de transport ; en fait, il ‘agit d’ une opération d’urbanisme juteuse sur le plan politique pour Ayrault, quelques promoteurs et sociétés du BTP.  Certains diront « cela crée de l’emploi » ; c’est vrai mais autant employer des chômeurs à faire des trous avec l’argent public pour reboucher d’autres trous et ainsi de suite. .  En outre, il y a conflit d’intérêt entre les fonctions de Premier ministre et celle d’élu local qui défend un projet indéfendable. Montebourg a résumé à sa façon en disant à Ayrault « tu fais chier avec ton aéroport qui emmerdes tout le monde ! ». Du coup avec la chute de Hollande et de son gouvernement, on faiat profil bas sur Notre dame des landes. Au cours de la nuit, dans la plus grande discrétion, les gendarmes, qui, depuis les affrontements d’octobre, étaient en moyenne 150 à 200 à se relayer sur place, ont quitté les deux points de contrôle routier sur la zone d’aménagement différé (ZAD). Environ 150 à 300 militants anticapitalistes, environ 150 à 300 militants  sont installés sur place dans des cabanes, depuis plus de deux ans pour certains.  Ce retrait, dont l’objectif affiché par l’État est de calmer les esprits, intervient dix jours après la publication des rapports de trois commissions qui ont préconisé des études complémentaires avant le lancement des travaux de transfert de l’actuel aéroport de Nantes sur le site de Notre-Dame-des-Landes à l’horizon 2017-2018. Mais surtout le dialogue est renoué entre la préfecture et l’Acipa, principale association historique des opposants à la construction de l’aéroport.  Cette semaine, Julien Durand, porte-parole de l’Acipa, avait ainsi estimé que « les tranchées et les barricades » installées sur le site par les anticapitalistes « ne sont pas une solution », après de nouvelles violences lundi entre certains opposants anticapitalistes et les forces de l’ordre. Ces violences avaient fait trois blessés parmi les forces de l’ordre, selon la gendarmerie, et un peu plus d’une quinzaine chez les opposants, selon ceux-ci.  Partisan d’une « opposition constructive », Julien Durand a accusé les anticapitalistes d’avoir provoqué les forces de l’ordre par l’installation d’une nouvelle barricade sur la seule route encore praticable de la zone du projet, tout en regrettant la présence des forces de l’ordre sur place. Il s’est attiré par ses propos les foudres des militants anticapitalistes Il a ensuite rencontré jeudi des représentants de la préfecture de Loire-Atlantique. Une rencontre a priori fructueuse.   « Les gendarmes sont partis dans la nuit. On revient à un régime normal de présence de gendarmerie comme sur le reste du département », a déclaré samedi à l’AFP un haut responsable de la préfecture. « On est en train de réorganiser notre dispositif, c’est-à-dire que l’on tente une configuration qui ne soit plus une présence permanente des forces de l’ordre, mais des interventions au coup par coup en cas de besoin », a-t-il ajouté.  Le retrait des gendarmes est un signe fort soumis cependant à conditions, comme l’absence d’obstacles à la circulation, au travail des agriculteurs et à la possibilité pour les différents experts de faire les relevés scientifiques demandés dans les rapports des commissions, a précisé ce responsable. « Si on n’y arrive pas, on sera malheureusement obligés de revenir à la situation antérieure », a-t-il averti. Côté opposants, ce retrait a été salué par Europe Ecologie-Les Verts (EELV). « Après la remise des différents rapports des 3 commissions le 9 avril, il était en effet important que le gouvernement sache donner des signes d’apaisement suite aux heurts et violences qui ont eu lieu ces derniers mois, et encore tout récemment », a estimé EELV dans un communiqué.  « On constate qu’ils se sont retirés du secteur, mais ils n’ont pas disparu, ils sont à distance », a modéré pour sa part Julien Durand, contacté par l’Agence France Presse. Sur leur site internet, les « Zadistes » (anticapitalistes qui occupent la zone du projet) ont salué sobrement la fin de « l’occupation militaire ».  En juin, la préfecture doit communiquer sur les éventuels retards des travaux de construction de l’aéroport du fait des aménagements demandés par les trois rapports remis la semaine dernière au gouvernement. Le rapport principal, celui de la commission du dialogue, a réaffirmé la nécessité d’un nouvel aéroport du fait de la saturation à venir de l’actuel équipement, mais a réclamé plusieurs aménagements, notamment de réduction de l’emprise du futur aéroport et des études complémentaires destinées à apaiser le débat. L’Etat avait accordé en 2010 la concession de l’aéroport au groupe de BTP Vinci

 

Notre-Dame-des Landes: reprise des manifs qui vont ridiculiser Ayrault un peu plus

Notre-Dame-des Landes: reprise des manifs

Les manifs reprennent à Notre Dame des landes l’ »Ayraultport »  inutile ; un symbole de la gestion de maires irresponsables -comme les élus nationaux qui ont plongé-le pays dans la dette, le chômage qui en découle, en méprisant aussi au passe  l’environnement.  Sous une pluie intermittente mais insistante, plus d’un millier d’opposants –anti-capitalistes, agriculteurs ou citadins, pour certains venus en famille– ont convergé sur la « zone d’aménagement différé ».  La manifestation était scindée en deux groupes. L’un, plus marqué par la composante anticapitaliste de l’opposition, a emprunté la « RD281″, une route barrée de chicanes depuis le début des tentatives d’expulsion en octobre 2012. Derrière une banderole proclamant « Sème ta Zad, occuper, cultiver, résister », une fanfare composée de musiciens portant des masques d’animaux donnait le tempo, suivie de manifestants portant pelles, bêches, sarcloirs ou fourches sur l’épaule.   »Avec les différents chantiers agricoles, nous renforcerons l’implantation dans la durée des occupations sur la Zad », a expliqué à la mi-journée un porte-parole des opposants, monté sur une remorque. « Construire là où il veulent détruire, cultiver là où ils veulent bétonner », a-t-il proclamé.  Des citadins avaient fait le déplacement, refusant, comme Jean-François, un homme d’une soixantaine d’années venu avec sa femme et sa fille, le modèle de société associé, selon eux, au symbole représenté par ce projet de transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes, prévu initialement en 2017.  Présents à leur côtés, des « zadistes » anti-capitalistes installés là depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. « L’hiver n’a pas été évident, les conditions climatiques, la fatigue, le stress… », a reconnu Milo, une militante anticapitaliste implantée sur la Zad depuis un an, qui a vécu les intenses affrontements lors des expulsions de l’automne.   »Là on est au début du printemps, c’est plein de nouvelles énergies »: « Peut-être qu’on va pas faire germer des graines mais on va faire germer plein d’idées qui vont durer des semaines », explique-t-elle.  Dans un champ, une vingtaine de militants enrichissaient, à l’aide de fumier, la terre d’un grand jardin maraîcher collectif, le « Sabot ». Dans un autre, à côté de nouvelles cabanes baptisées les « 100 noms », des rangs de pommes de terre étaient plantés.  Au nord, à la ferme de Bellevue occupée par des agriculteurs depuis fin janvier pour éviter sa destruction, plusieurs centaines d’opposants s’étaient également rassemblés. Après avoir déjeuné autour de tentes de restauration collective, ils se sont dispersés vers les différents ateliers de curage de fossés ou de réfection de clôture, certains chantiers prévus ayant été repoussés du fait de la pluie et de la terre détrempée.  Dans cette ferme, les militants ont produit samedi la première fournée de pain sortie d’un vieux four en pierre qu’ils avaient remis en état les jours précédents.  Si l’ambiance était dans l’ensemble bon enfant et plutôt familiale, plusieurs équipes de journalistes ont fait les frais d’une hostilité latente: au moins deux véhicules siglés ont eu leurs pneus dégonflés, de la boue a été jetée à plusieurs reprises sur une équipe télé et, au micro, une militante a demandé aux « journalistes journaleux des médias bourgeois » de ne pas filmer les personnes présentes sans leur permission.  Cette manifestation se déroulait quatre jours après la remise au gouvernement mardi de trois rapports: l’un d’une commission du dialogue destinée à apaiser le climat après les vives tensions de l’automne, un autre d’une commission scientifique, le dernier d’une commission destinée à apprécier la perte en terres agricoles liée au projet.  Ces rapports –dont le premier réaffirme la nécessité du projet avec des aménagements en terme de diminution de surface et les deux autres impliquent un projet très amélioré pour les compensations environnementales et de pertes de terres agricoles– ont dans l’ensemble plutôt rassuré les opposants, dont beaucoup y ont vu un report masqué des travaux.

 

Notre-Dame-des-Landes : quelques aménagements !! de la peinture verte sur la piste

Notre-Dame-des-Landes : quelques aménagements !!

 

Une commission de dialogue qui n’a servi à rien sinon qu’à temporiser sur un projet d’aéroport qui ne se fera pas car Ayrault sera viré du gouvernement avant que les premiers travaux significatifs ne soient entamés, d’autant qu’il s’agit d’un projet coûteux, inutile qui n’est qu’une vaste opération immobilière.  Ayrault se sert évidemment de son mandat de Premier ministre pour imposer ce projet d’intérêt local (on n’est pas à un conflit d’intérêt près !). La Commission du dialogue sur le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, a justifié l’utilité du projet controversé cher au Premier ministre. La Commission met en avant les perspectives de saturation de l’actuelle aérogare, mais a toutefois recommandé des aménagements, dans un rapport remis mardi au gouvernement. Dans la foulée, le Premier ministre a fait part de sa volonté d’aller jusqu’au bout et de construire l’aéroport, réaffirmant son « attachement » au projet. Le réaménagement de l’actuel aéroport de Nantes Atlantique n’apparaît pas « comme une solution viable à long terme », selon la Commission. Elle relève que « les perspectives de trafic prévoient d’atteindre 4,2 millions de passagers autour de 2018-2020, ce qui correspond au niveau de saturation estimé lors du débat public pour l’aérogare actuelle et qui est corroboré par le constat effectué pendant les 36 jours de pointe de l’année 2012 ». Les autres recommandations de la commission portent sur la réduction de la surface totale du futur aéroport. Elle souligne l’importance de réduire « autant que possible » l’emprise du projet sur les terres agricoles, notamment en réduisant les surfaces des parcs de stationnement et celles des activités économiques autour de l’aéroport. Elle ajoute que les perspectives de desserte du nouvel aéroport mériteraient d’être clarifiées, notamment en termes de transports collectifs. En outre, la commission estime qu’il « conviendrait d’actualiser » les plans d’exposition au bruit pour l’actuel et le futur aéroport « en fonction d’une nouvelle estimation des prévisions du nombre de mouvements (aériens) et des progrès techniques des avions », afin d’évaluer plus précisément leur impact.

 

Notre-Dame-des-Landes: une commission dialogue ; du bla-bla

Notre-Dame-des-Landes: une  commission dialogue ; du bla-bla

 

 

Pour calmer le jeu, le gouvernement a mis en place une commission de dialogue ; en réalité cette commission n’a aucun mandat précis sinon d’écouter. Il s’agit pour Ayrault de gagner du temps car il ne veut pas remettre en cause un projet inutile pour le pays mais utile aux intérêts locaux surtout  politiques. Pas sûr que la Premier ministre soit gagnant sur cette affaire d’abord parce qu’il perd encore en popularité auprès des sensibilités environnementales ensuite par qu’il n’est certain qu’il tienne longtemps au gouvernement. Compte tenu de l’ampleur de la crise en France, il sera remercié au cours de 2013 quand sa popularité atteindra les 20%. Le prochain Premier ministre n’aura sans doute pas envie de s’embourber dans ce projet  économiquement non fondé. L’opposition institutionnelle au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a dénoncé samedi l’ »illusion » d’un dialogue au sein de la commission mise en place par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, menaçant de ne pas y participer si celle-ci ne peut pas aborder le bien-fondé même du projet.   »Nous dénonçons l’opération de communication engagée ces dernières vingt-quatre heures qui vise à créer l’illusion que le dialogue est possible », soulignent dans un communiqué commun l’Acipa (principale association d’opposants), le Cedpa (élus opposés au projet), l’Adeca (agriculteurs concernés) et la Confédération Paysanne.  En confiant à la commission la mission de « poursuivre le dialogue dans chacune des étapes de la réalisation du projet », M. Ayrault a réaffirmé « que le projet se fera, quoi qu’il arrive », montrant « à nouveau son mépris total pour tous les citoyens qui s’y opposent », estiment ces organisations.  Les signataires demandent au président de la République « de se saisir du dossier » et d’assurer notamment un « réel débat, aux yeux de tous, sur le fond du dossier », « faute de quoi nous ne pourrons pas participer aux travaux de cette commission ».  M. Ayrault a assuré à plusieurs reprises que cet aéroport, qu’il a déjà porté alors qu’il était maire de Nantes, et destiné à remplacer l’actuel aéroport de la ville, « se fera ».  Or « il ne s’agit pas pour (les opposants) de discuter la couleur du papier cadeau dont le gouvernement voudrait, à la veille de Noël, envelopper ce projet de nouvel aéroport mais bien de discuter du choix même du +cadeau+ », rappellent les associations.  Lors de la première réunion de la commission de dialogue, vendredi à Matignon, son président, Claude Chéreau, a rappelé que sa mission est d’ »écouter » à la fois « opposants et partisans » du projet, mais « sans juger » celui-ci.  Le premier ministre avait annoncé la mise en place de cette commission le week-end dernier, dans l’espoir d’apaiser les esprits sur fond de durcissement de la mobilisation contre le projet. De nombreux élus et responsables écologistes avaient demandé la nomination d’un médiateur.

 

Notre-Dame-des-Landes : investissement archaïque pour Hulot

Notre-Dame-des-Landes : investissement archaïque pour Hulot

(Interview Hulot dans le parisien)

Comment sortir de l’impasse à Notre-Dame-des-Landes ?
NICOLAS HULOT. Je n’ai pas de recette miracle mais je pense qu’il faut sortir des postures jusqu’aux boutistes de part et d’autre. Arrêtons de caricaturer ce combat en le réduisant à une bataille entre progressistes et obscurantistes. Il y a un vrai mouvement citoyen contre cet aéroport qui rassemble des jeunes, le monde paysan, des écologistes et beaucoup de personnes soucieuses de construire une société différente. C’est l’expression d’un vrai désarroi. Je trouve affligeant qu’au XXIème siècle, on envoie des forces de l’ordre face à des jeunes et des paysans qui se battent contre ce projet. Donnons-nous du temps pour écouter sincèrement les arguments, y compris économiques, et nommons un médiateur qui soit une autorité incontestable. Il n’y a pas d’urgence à faire cet aéroport, alors remettons les choses à plat.

Le grand-ouest a-t-il besoin de ce nouvel aéroport ?
Dans la région, je note qu’il y en a déjà un à Rennes, un à Lorient, un autre quasi inutilisé à Angers qui n’est pas optimisé et l’actuel aéroport de Nantes qui ne fermera pas car Airbus n’en déménagera pas. La conviction de ceux qui défendent Notre-Dame-des-Landes est sincère…mais obsolète. Ce projet a été pensé il y a plus de quarante ans à un moment où le trafic aérien était en expansion, où le baril de pétrole ne coûtait que quelques dollars et où il n’y avait pas de problème de réchauffement climatique. Aujourd’hui, le monde a changé et on s’obstine à l’ignorer. Maudits soient les yeux fermés ! L’aéroport et ses accès coûteront au final plus d’un milliard d’euros. Non seulement ce sont des investissements d’hier mais il y a d’autres priorités, surtout si la France veut respecter ses engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre

 

Notre-Dame-des-Landes: la chasse aux lapins écolos continue

Notre-Dame-des-Landes: la chasse aux lapins écolos continue

Une situation surréaliste, 500 gendarmes qui chassent les écolos dans les bois de Notre Dame des Landes où les travaux n’ont pas  commencé. En fait ces travaux ne commenceront pas avant 2014, sils se font car ce projet, comme beaucoup d’autres du même type, est inutile et couteux (voir articles). Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault est resté ferme dimanche tout en jouant « l’apaisement » face aux opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui ont appelé à une nouvelle mobilisation sur place lundi dès 05H00 matin.   »Il ne s’agit aucunement de revenir sur le projet d’aéroport », a martelé sur Radio J, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem alors que le Premier ministre a annoncé samedi soir la création d’une « commission du dialogue ». En revanche, Mme Vallaud-Belkacem a ajouté qu’il est « pris acte qu’il y a des divergences d’interprétation sur l’impact de ce projet sur l’environnement ».  Dans un communiqué dimanche soir, l’Acipa – la principale association d’opposants au projet d’aéroport – a appelé les opposants à occuper les lieux « dès 5H00 du matin (…) les cabanes réoccupées et les 40 tracteurs arrivés sur les lieux et enchaînés autour ».  Les opposants se sont montrés déterminés dimanche à obtenir le « retrait » des forces de l’ordre avant toutes négociations.  Plusieurs élus du CeDpa (Comité des élus opposés à l’aéroport) sont allés jusqu’à s’enchaîner aux grilles de la préfecture à Nantes dimanche après-midi pour demander le retrait des gendarmes mobiles du site.  Le préfet de Loire-Atlantique, Christian de Laverné, a reçu une délégation de ces élus. « Nous lui avons demandé de faire remonter au ministre de l’Intérieur qu’il était absolument impossible de parler de dialogue tant que les forces de l’ordre ne seraient pas retirées de la zone », a dit à l’AFP après la rencontre Françoise Verchère porte-parole du CeDpa . « Quand il n’y en avait pas il n’y avait pas de guerre! », a-t-elle ajouté.  Plus tôt dans la journée, Dominique Fresneau, coprésident de l’Acipa –visiblement excédé face à la poursuite des affrontements entre manifestants et gendarmes mobiles dans la nuit de samedi à dimanche– a exprimé la même exigence au sujet des forces de l’ordre. « Il va falloir que l’apaisement soit réel », a-t-il dit lors d’un point presse dimanche à Notre-Dame-des-Landes.

 

Notre-Dame-des-Landes, l’aéroport inutile évacué par les gendarmes

Notre-Dame-des-Landes, l’aéroport inutile évacué par les gendarmes

Quelque 500 gendarmes menaient vendredi matin une « importante opération » d’évacuation de squatteurs opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique, a annoncé à l’AFP le ministère de l’Intérieur.  Un correspondant de l’AFP sur place a constaté la présence d’importantes forces de l’ordre arrivées à l’aube. Selon un opposant joint au téléphone, « ça attaque de partout ». Rappelons l’affaire : le coût de cet aéroport  500 million environ, une broutille, la France a les moyens en ce moment pour cet aéroport inutile décidé en 1963 ( !) par la DATAR ; autre époque !  . Pour cet aéroport, on a oublié la crise et l’évolution du trafic aérien ; un détail sans doute. Pour Notre Dame des Landes comme pour les autres infrastructures, comme d’habitude, des groupes de pression locaux et des politiques illuminés ; du coup, on aboutit à un schéma d’infrastructures non arbitré qui additionne toutes les demandes catégorielles et  locales. Bref un schéma absolument pas financé et à chaque gouvernement, on rajoute une couche, toujours non financée. Un véritable gâchis. Pour légitimer ces projets des évaluations très approximatives, on connaît la méthode : surestimer les retombées économiques pour parvenir à un taux de rentabilité satisfaisant. Pour cet aéroport, on a aussi oublié la crise et l’évolution du trafic aérien ; un détail sans doute. Chaque région veut son aéroport, national, international même, son TGV, son autoroute (et son port pour les zones maritimes ou fluviales).Des régions économiques qui n’en sont pas mais seulement des découpages administratifs et politiques sans comparaison avec les régions des pays voisins. 21 régions alors qu’il en faudrait 10 tout au plus si on se fie aux point nodaux logistiques. . Qui paiera, le contribuable de toute manière pour la plus grande partie. Et  tout cela sans prendre en compte une approche intermodale comme le prévoit la loi (la LOTI°).  Evidemment un nouvel aéroport, c’est plus sexy que l’optimisation de l’aéroport actuel. La concertation sur le schéma national  des infras devait avoir lieu au Conseil national des transports supprimé à la demande de l’ancien conseil général des ponts (repeint en vert) qui a repris la main. Idem pour l’observatoire économique (OEST), trop  indépendant pour faire des évaluations ; retour à un petit service de l’administration à la botte du pouvoir. Certes les infras sont nécessaires mais l’objectif actuel doit être à l’optimisation de l’existant et non à des dépenses irresponsables qui expliquent une partie de la dette actuelle, le niveau de fiscalité, de la croissance et de l’emploi (« accessoirement » la dégradation de l’environnement).

 

Notre-Dame-des-Landes : grosse manifestation contre contre « l’Ayraultport »

Notre-Dame-des-Landes : grosse manifestation contre  contre « l’Ayraultport »

L’Acipa, une des principales associations hostiles au projet, a revendiqué 40.000 personnes. La préfecture de Loire-Atlantique a calculé 13.500 personnes sur place et s’est félicitée dans un communiqué que la manifestation se soit déroulée « sans incident et sans débordement », à l’exception de la dégradation d’un véhicule de presse.  Derrière une grande banderole: « Contre l’aéroport et son monde seule la lutte décolle », les manifestants ont gagné une zone boisée dans laquelle ils ont édifié un chapiteau censé abriter les opposants, expulsés le mois dernier par les forces de l’ordre. La préfecture a répété que ces constructions avaient « vocation à disparaître ».  Alors que la nuit commençait à tomber sur le bocage, les manifestants se disaient décidés à maintenir la pression. « Gardarem Notre-Dame-des-Landes », pouvait-on lire sur une pancarte évoquant la mobilisation au Larzac dans les années 70.   »Hollande, touche pas à Notre-Dame-des-Landes », proclamait une banderole brandie par certains manifestants, alors que d’autres lançaient « le changement c’est maintenant, l’aéroport c’est jamais ».  Parmi les personnalités politiques présentes, Jean-Luc Mélenchon a estimé que François Hollande et Jean-Marc Ayrault commettaient « une lourde erreur » en cherchant à imposer le projet d’aéroport. « Le projet est absurde », a estimé le coprésident du Parti de gauche. « Il y a un choix dicté par le nouveau gouvernement, qui est le choix du rapport de force brutal et violent », a-t-il dénoncé.  Vendredi, François Hollande a mis en garde les opposants au projet. « Je respecte le droit de manifestation » et « je fais en sorte que tous les recours puissent être traités par une justice indépendante », a déclaré le président. « Mais, en même temps, a-t-il ajouté, il y a aussi la force du droit et la primauté de la volonté, non seulement de l’Etat mais aussi des élus, et au-delà même des alternances politiques ».  Prenant le relais, Harlem Désir, premier secrétaire du PS, a affirmé samedi qu’un « parti de la majorité gouvernementale ne devrait pas s’impliquer dans des manifestations qui prennent pour cible le Premier ministre », à propos de l’opposition au projet des écologistes d’EELV, pourtant membres de l’exécutif.  En réponse, le secrétaire national d’Europe-Ecologie Les Verts, Pascal Durand, a assuré dans le cortège que « nous ne manifestons pas contre le Premier ministre ni le gouvernement, c’est le contraire ». « Nous manifestons pour que le gouvernement respecte les engagements de changement qu’il a pris devant les Français et les Françaises ».  Le projet est destiné à remplacer l’actuel aéroport de Nantes à partir de 2017.  Dans un communiqué, des élus socialistes locaux favorables au projet ont assuré qu’ils ne se laisseraient pas « des Bové, Joly ou Mélenchon mettre en cause le développement de ce territoire ». « Nous ne sommes pas le Larzac. Il ne s’agit pas d’implanter un camp militaire, mais de transférer un équipement qui permettra la création de milliers d’emplois », ont-ils fait valoir.

 

Notre-Dame-des-Landes:  » opération urbaine, pas aéroportuaire »

Notre-Dame-des-Landes:  » opération urbaine, pas aéroportuaire »

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Interview d’ Yves Crozet, président du Laboratoire d’économie des transports (LET),un des meilleurs instituts d’analyse économique des transports ( (l’Express)

Construit-on aujourd’hui beaucoup d’aéroports?

Non, c’est rare. Mais à la différence d’une ligne TGV, par exemple, ce type de projet n’a pas besoin de larges subventions publiques. Les privés savent qu’ils rentreront dans leurs frais.

Un aéroport est-il donc toujours rentable?

Notre dossier complet:

L’aéroport Notre-Dame-des-Landes

Oui. Les taxes aéroportuaires paient la sécurité, les tours de contrôle, le ravitaillement des avions, etc. Et les recettes non aéronautiques, celles des duty free et des parkings, sont très lucratives.

La collectivité met quand même la main à la poche…

Mais elle récupérera l’emprise de Nantes-Atlantique, en zone urbaine. En termes de plus-value foncière, c’est une très bonne affaire. Cet équipement est essentiellement une opération urbaine, pas une opération aéroportuaire.

Et que faites-vous de la saturation à venir de Nantes-Atlantique, dont parlent les défenseurs de Notre-Dame-des-Landes?

Avec une seule piste, l’aéroport de Manchester accueille plus de 15 millions de voyageurs par an, Genève ou Nice environ 10 millions… Nantes-Atlantique, qui en comptera bientôt 4, pourrait sans doute, au prix de lourds travaux, doubler sa capacité dans les quinze ans. A mon sens, la question essentielle n’est pas celle de la capacité.

Pourquoi les promoteurs du transfert la mettent-ils alors en avant?

Ils n’ont aucune raison d’être de bonne foi. Sur un tel projet, l’argument technique est plus facile à vendre que l’argument politique. Il est difficile d’expliquer qu’on déplace l’aéroport parce qu’il gêne les projets des élus. Cet enjeu n’en est pas moins valable. Nantes va gagner des habitants : repousser son aéroport dans une zone qui freinera moins son développement n’est pas stupide. C’est une bonne raison d’effectuer le transfert…

Existe-t-il une bonne raison de ne pas l’effectuer ?

L’importance du coût des infrastructures qui entourent l’aéroport, éventuellement. Mais encore une fois, l’ancien aéroport est récupéré… Si la priorité est le développement de Nantes, Notre-Dame-des-Landes n’est qu’un sous-produit, qui doit être globalement financé par le projet principal…

Y compris au détriment de 1 600 hectares de terres agricoles?

C’est anecdotique. Ce qu’il faut comparer, c’est la valeur ajoutée des différentes activités. Si je trouve du pétrole dans mon jardin où je produisais cinq kilos de tomates, le choix sera vite fait.

Existe-t-il une mauvaise raison de ne pas construire cet aéroport?

Oui : celle qui stigmatise le transport aérien. L’avion a une zone de pertinence avec laquelle le TGV ne rivalise pas. Le potentiel de développement est très fort. Les écologistes ont raison de vouloir faire payer au transport aérien des taxes sur le carburant. Mais quand bien même le prix du billet augmenterait de 30 % maximum, cela ne dissuaderait pas grand-monde.

Un nouvel aéroport dynamiserait-il l’Ouest en termes d’emplois?

Pas forcément, les infrastructures de transport n’apportent pas, en général, de surcroît de croissance économique… Les élus ont beau le clamer, on assiste plutôt à un déménagement d’emplois et à des transferts d’activité. C’est très largement un jeu à somme nulle.

De bonnes infrastructures de transport ne favorisent-elles pas la croissance?

Non, sauf marginalement. L’Espagne a un réseau TGV plus étendu que le réseau français, mais le trafic représente un quart du seul trafic entre Paris et Lyon. Et elle ne parvient pas à amortir ses investissements…

Yves Crozet est professeur à l’université de Lyon 2, président du Laboratoire d’économie des transports (LET) et administrateur de Réseau ferré de France (RFF).

 

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