Archive pour le Tag 'note'

Dette de la France : la note abaissée d’un cran à «AA-» va encore plomber l’inflation

Dette de la France : la note abaissée d’un cran à «AA-» va encore plomber l’inflation


Finalement ce sont surtout les mouvements sociaux en France qui ont convaincu l’agence Fitch de faire baisser la note de la dette française. La conséquence sera un relèvement des taux de prêts consentis au pays ce qui viendra alimenter un peu plus l’inflation.

L’agence de notation Fitch a abaissé vendredi d’un cran la note de la France à «AA-», invoquant les tensions sociales récentes qui pèseront sur la capacité à réduire le déficit et la dette, ainsi que des perspectives de croissance moins élevées qu’anticipé. «L’impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents) constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes», écrit l’agence de notation dans un communiqué.

La conséquence de cette dégradation va se traduire par une augmentation des taux d’intérêt pour les emprunts de la France. Une augmentation qui viendra nourrir un peu plus une inflation qui se rapproche dangereusement des 6 %.

La France va subir une double contrainte d’abord celle de la politique de plus en plus restrictive de la BCE qui va bientôt encore augmenter ses taux d’intérêt de base et cette augmentation mécanique provenant de la dégradation de la note de la France concernant l’endettement.

Dette : la note de la France abaissée d’un cran à «AA-»

Dette : la note de la France abaissée d’un cran à «AA-»


Finalement ce sont surtout les mouvements sociaux en France qui ont convaincu l’agence Fitch de faire baisser la note de la dette française. La conséquence sera un relèvement des taux de prêts consentis au pays ce qui viendra alimenter un peu plus l’inflation.

L’agence de notation Fitch a abaissé vendredi d’un cran la note de la France à «AA-», invoquant les tensions sociales récentes qui pèseront sur la capacité à réduire le déficit et la dette, ainsi que des perspectives de croissance moins élevées qu’anticipé. «L’impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents) constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes», écrit l’agence de notation dans un communiqué.

Inflation : les salariés payent la note

Inflation : les salariés payent la note

Alors que l’inflation sur un an dépasse 6 %, l’augmentation de 3,7 % sur un an en moyenne du salaire mensuel de base au troisième trimestre ne couvre pas la hausse des prix.

En réalité, on fait payer aux salariés les conséquences de l’inflation tandis que les grandes multinationales accumulent les superprofits.

Or le gouvernement est à la fois opposé au rattrapage des salaires sur l’inflation tout autant qu’à une taxation des superprofits.

Les Français ne sont pas particulièrement doués en matière de connaissances financières. D’après une étude Allianz sur une vingtaine de pays ,ils arrivent même en 20e position!

Du coup, le pouvoir joue sur cette faiblesse faire avaler le transfert financier des salariés vers les grandes entreprises. On assiste aujourd’hui à une véritable politique anti redistributive. Nombres de financiers se sont engraissés avec la politique accommodante des banques centrales grâce à l’argent gratuit. Aujourd’hui, il faut rétablir l’équilibre entre la masse monétaire et la richesse réelle. À cela s’ajoute la crise de l’énergie et les conséquences de la guerre en Ukraine.

Un impôt créerait sans doute un climat de protestation voire de révolution. Du coup, le pouvoir récupère par l’inflation une sorte de taxation du pouvoir d’achat.

La perte de pouvoir d’achat des salariés est considérable et elle se traduit notamment par une modification de la structure des dépenses et par une baisse de la consommation. Cette dernière aura évidemment des conséquences sur la croissance.

Face à l’envolée des prix , il y a d’abord eu la revalorisation de 3,5 % du point d’indice des fonctionnaires en juillet. La semaine dernière, la direction des recherches du ministère du Travail (Dares) a dévoilé les chiffres pour les salariés du secteur du privé. Au troisième trimestre 2022, le salaire mensuel de base (SMB) a progressé de 3,7 % sur un an en moyenne . Soit une accélération de 0,6 point par rapport aux trois mois précédents.

« Du jamais-vu – comme l’inflation- depuis le début des années 2000. Jusqu’ici, la hausse maximale constatée avait été de 3 % en 2007-2008 », rappelle Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Pouvoir d’achat : les salariés payent la note de l’inflation

Pouvoir d’achat : les salariés payent la note de l’inflation

Alors que l’inflation sur un an dépasse 6 %, l’augmentation de 3,7 % sur un an en moyenne du salaire mensuel de base au troisième trimestre ne couvre pas la hausse des prix.

En réalité, on fait payer aux salariés les conséquences de l’inflation tandis que les grandes multinationales accumulent les superprofits.

Or le gouvernement est à la fois opposé au rattrapage des salaires sur l’inflation tout autant qu’à une taxation des superprofits.

Les Français ne sont pas particulièrement doués en matière de connaissances financières. D’après une étude Allianz sur une vingtaine de pays ,ils arrivent même en 20e position!

Du coup, le pouvoir joue sur cette faiblesse faire avaler le transfert financier des salariés vers les grandes entreprises. On assiste aujourd’hui à une véritable politique anti redistributive. Nombres de financiers se sont engraissés avec la politique accommodante des banques centrales grâce à l’argent gratuit. Aujourd’hui, il faut rétablir l’équilibre entre la masse monétaire et la richesse réelle. À cela s’ajoute la crise de l’énergie et les conséquences de la guerre en Ukraine.

Un impôt créerait sans doute un climat de protestation voire de révolution. Du coup, le pouvoir récupère par l’inflation une sorte de taxation du pouvoir d’achat.

La perte de pouvoir d’achat des salariés est considérable et elle se traduit notamment par une modification de la structure des dépenses et par une baisse de la consommation. Cette dernière aura évidemment des conséquences sur la croissance.

Face à l’envolée des prix , il y a d’abord eu la revalorisation de 3,5 % du point d’indice des fonctionnaires en juillet. La semaine dernière, la direction des recherches du ministère du Travail (Dares) a dévoilé les chiffres pour les salariés du secteur du privé. Au troisième trimestre 2022, le salaire mensuel de base (SMB) a progressé de 3,7 % sur un an en moyenne . Soit une accélération de 0,6 point par rapport aux trois mois précédents.

« Du jamais-vu – comme l’inflation- depuis le début des années 2000. Jusqu’ici, la hausse maximale constatée avait été de 3 % en 2007-2008 », rappelle Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Politique et théologie catho: une meilleure note pour Macron !

Politique et théologie catho: une meilleure note pour Macron !

 

Si 40 % des catholiques de France ont soutenu au premier tour un candidat d’extrême droite, il faut néanmoins constater que le programme de Marine Le Pen est plus éloigné de la doctrine de l’Eglise que celui d’Emmanuel Macron, remarque l’historien Charles Mercier.

 
Une évaluation qui pourrait être largement contestée car un peu trop partielle et partiale NDLR

 

Tribune.

 

Une enquête IFOP pour La Croix a montré que 40 % de l’ensemble des catholiques (et 40 % également des pratiquants réguliers) avaient voté pour un candidat d’extrême droite, soit huit points de plus que l’ensemble des Français.

Les griefs de certains fidèles et de certains clercs contre Emmanuel Macron, le sentiment d’un déclin, les tendances au repli et le non-positionnement des évêques amènent à penser qu’une partie non négligeable de ce qui reste le premier groupe religieux de France choisira un bulletin blanc ou un bulletin Le Pen, le 24 avril. Les catholiques étaient restés relativement hermétiques aux sirènes du Front national pendant de nombreuses années.

Pour justifier le choix de la candidate nationaliste, certains, comparant son programme à celui de son concurrent, discernent une moindre incompatibilité avec le magistère catholique, notamment sur les questions de la fin de vie. Pourtant, remises en perspective avec l’ensemble de la doctrine de l’Eglise, les propositions de Marine Le Pen sont bien moins « catho-compatibles » que celles d’Emmanuel Macron.

Il faut se rappeler que les papes successifs ont toujours défendu le principe d’une Loi fondamentale, inscrite par Dieu dans la conscience humaine, supérieure à la volonté d’une majorité à un instant T. Jean Paul II voyait la forme moderne de cette « loi naturelle » dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, qui s’ouvre par la reconnaissance « de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables ».

La perspective lepéniste selon laquelle un référendum permettrait de modifier le principe constitutionnel d’égalité (issu de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui a inspiré celle de 1948), afin d’institutionnaliser la « préférence nationale », c’est-à-dire la discrimination entre Français et étrangers, s’inscrit en faux contre la théologie politique du catholicisme.

Le populisme juridique de la candidate d’extrême droite risque d’ailleurs de décevoir les catholiques qui pensent qu’en l’élisant ils feraient barrage à une légalisation de l’euthanasie : dans le nouveau régime constitutionnel que le Rassemblement national (RN) appelle de ses vœux, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité pourrait aisément obtenir l’organisation d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC) dont l’issue ne ferait guère de doute, étant donné l’état de l’opinion publique sur cette question.

Note de la Russie en baisse ( agence S&P)

Note de la Russie en baisse ( agence S&P)

S&P avait déjà placé la note de la dette à long terme en monnaie étrangère de la Russie dans la catégorie des investissements spéculatifs la semaine dernière, mais l’a fait descendre jeudi de huit crans supplémentaires. Les deux autres grandes agences de notation Fitch et Moody’s, ont, elles, rétrogradé la Russie dans la catégorie des placements spéculatifs mercredi.

S&P décidera dans les prochaines semaines si elle abaisse ou non de nouveau la dette de la Russie «une fois qu’il y aura plus de clarté sur la capacité technique et/ou la volonté du gouvernement d’honorer ses obligations de dette en totalité et en heure».

Economie-Inflation: La note surtout pour les salariés ?

Economie-Inflation: La note surtout pour les salariés ?

 

Le retour de l’inflation fait renaître le débat sur le maintien du pouvoir d’achat des salaires, analyse l’économiste Pierre-Cyrille Hautcœur. Faute de revalorisation des salaires, comme en 1920, les salariés risquent de payer la note mais aussi les retraités et les épargnants. Hier 8 février 2022, l’INSEE a d’ailleurs revu ses prévisions de hausse de l’inflation. D’ici la fin du premier semestre l’inflation sur un an pourrait atteindre entre 3 et 3,5 % au lieu des 2,5 % prévus initialement. Rappelons que l’inflation sur un an  avait  atteint de l’ordre de 3 % 2021  (chronique dans le Monde)

 

Chronique. 

 

 La crainte de voir s’enclencher une boucle inflationniste prix-salaires est brandie actuellement par le patronat et par le gouvernement pour éviter une hausse générale des salaires. Plusieurs syndicats, inversement, alertent sur les risques de perte de pouvoir d’achat en cas de résurgence inflationniste et réclament un ajustement automatique tenant compte de l’inflation, une « indexation » des salaires sur les prix.

La question s’est posée il y a un siècle, lorsque, en 1919-1920, le pouvoir d’achat des salaires se trouve significativement réduit parce que les prix, bloqués pendant la guerre, ont été libérés, alors que les salaires restent souvent inchangés. Les entreprises, comme d’ailleurs l’Etat employeur, utilisent un mélange d’augmentations individuelles et de primes « de vie chère » pour limiter le mécontentement ou le départ des salariés. Un indice officiel du coût de la vie est créé en 1920, pour servir de référence aux négociations. Mais, même après avoir renoncé au retour au franc-or, les gouvernements rejettent l’idée d’indexation et la fixation des salaires reste décentralisée.

Le Front populaire impose en revanche une prise en compte du niveau des prix et du pouvoir d’achat dans les négociations collectives, devenues désormais obligatoires au niveau des branches professionnelles. Dans la pratique, les clauses d’indexation sont cependant presque toujours très prudentes et les recours à l’arbitrage intentés par les syndicats pour obtenir leur application conduisent, dans la plupart des cas, à des rejets au nom de « l’équilibre économique » du secteur (en fait, la préservation des profits et des investissements). L’inflation, comme au début des années 1920, profite principalement aux employeurs, privés et plus encore publics.

L’économie semi-dirigée qui suit la seconde guerre mondiale est, en revanche, propice à une politique nationale des salaires. Le mouvement ouvrier revendique alors « l’échelle mobile automatique et générale » et ainsi la possibilité pour « l’ouvrier » de pouvoir faire vivre sa famille dignement.

Après plusieurs années de débats, une loi adoptant l’échelle mobile des salaires est adoptée en 1952 par le gouvernement conservateur d’Antoine Pinay. Elle complète un dispositif où un salaire minimum national est défini par l’Etat (alors que, depuis 1936, il l’était par branche et par région). Mais la mise en œuvre est très loin des discours : les conventions collectives adaptent localement « l’échelle mobile » vers le haut ou vers le bas, en fonction des rapports de force et d’autres considérations tout aussi essentielles, comme les heures supplémentaires, le coût de la vie local, la part de l’emploi féminin (qui est à l’époque légalement moins rémunéré). Seule l’indexation du salaire minimum interprofessionnel garanti (le SMIG, lui-même sujet à nombre d’exceptions), adoptée cette même année, est réelle. Mais en période de croissance, l’indexation du salaire minimum n’empêchera pas une baisse relative du SMIG par rapport au salaire médian.

 

Envolée de l’inflation: La note surtout pour les salariés ?

Envolée de l’inflation: La note surtout pour les salariés ?

 

Contrairement aux affirmations des pouvoirs publics et de certains experts l’inflation n’est nullement provisoire. Pour preuve en janvier sur un an elle a encore progressé de près de 3 %. Le retour de l’inflation fait donc renaître le débat sur le maintien du pouvoir d’achat des salaires, analyse l’économiste Pierre-Cyrille Hautcœur. Faute de revalorisation des salaires, comme en 1920, les salariés risquent de payer la note mais aussi les retraités et les épargnants (chronique dans le Monde)

 

Chronique. 

 

 

 La crainte de voir s’enclencher une boucle inflationniste prix-salaires est brandie actuellement par le patronat et par le gouvernement pour éviter une hausse générale des salaires. Plusieurs syndicats, inversement, alertent sur les risques de perte de pouvoir d’achat en cas de résurgence inflationniste et réclament un ajustement automatique tenant compte de l’inflation, une « indexation » des salaires sur les prix.

La question s’est posée il y a un siècle, lorsque, en 1919-1920, le pouvoir d’achat des salaires se trouve significativement réduit parce que les prix, bloqués pendant la guerre, ont été libérés, alors que les salaires restent souvent inchangés. Les entreprises, comme d’ailleurs l’Etat employeur, utilisent un mélange d’augmentations individuelles et de primes « de vie chère » pour limiter le mécontentement ou le départ des salariés. Un indice officiel du coût de la vie est créé en 1920, pour servir de référence aux négociations. Mais, même après avoir renoncé au retour au franc-or, les gouvernements rejettent l’idée d’indexation et la fixation des salaires reste décentralisée.

Le Front populaire impose en revanche une prise en compte du niveau des prix et du pouvoir d’achat dans les négociations collectives, devenues désormais obligatoires au niveau des branches professionnelles. Dans la pratique, les clauses d’indexation sont cependant presque toujours très prudentes et les recours à l’arbitrage intentés par les syndicats pour obtenir leur application conduisent, dans la plupart des cas, à des rejets au nom de « l’équilibre économique » du secteur (en fait, la préservation des profits et des investissements). L’inflation, comme au début des années 1920, profite principalement aux employeurs, privés et plus encore publics.

L’économie semi-dirigée qui suit la seconde guerre mondiale est, en revanche, propice à une politique nationale des salaires. Le mouvement ouvrier revendique alors « l’échelle mobile automatique et générale » et ainsi la possibilité pour « l’ouvrier » de pouvoir faire vivre sa famille dignement.

Après plusieurs années de débats, une loi adoptant l’échelle mobile des salaires est adoptée en 1952 par le gouvernement conservateur d’Antoine Pinay. Elle complète un dispositif où un salaire minimum national est défini par l’Etat (alors que, depuis 1936, il l’était par branche et par région). Mais la mise en œuvre est très loin des discours : les conventions collectives adaptent localement « l’échelle mobile » vers le haut ou vers le bas, en fonction des rapports de force et d’autres considérations tout aussi essentielles, comme les heures supplémentaires, le coût de la vie local, la part de l’emploi féminin (qui est à l’époque légalement moins rémunéré). Seule l’indexation du salaire minimum interprofessionnel garanti (le SMIG, lui-même sujet à nombre d’exceptions), adoptée cette même année, est réelle. Mais en période de croissance, l’indexation du salaire minimum n’empêchera pas une baisse relative du SMIG par rapport au salaire médian.

 

Inflation: La note surtout pour les salariés ?

Inflation: La note surtout pour les salariés ?

 

Le retour de l’inflation fait renaître le débat sur le maintien du pouvoir d’achat des salaires, analyse l’économiste Pierre-Cyrille Hautcœur. Faute de revalorisation des salaires, comme en 1920, les salariés risquent de payer la note mais aussi les retraités et les épargnants (chronique dans le Monde)

 

Chronique. 

 

 

 La crainte de voir s’enclencher une boucle inflationniste prix-salaires est brandie actuellement par le patronat et par le gouvernement pour éviter une hausse générale des salaires. Plusieurs syndicats, inversement, alertent sur les risques de perte de pouvoir d’achat en cas de résurgence inflationniste et réclament un ajustement automatique tenant compte de l’inflation, une « indexation » des salaires sur les prix.

La question s’est posée il y a un siècle, lorsque, en 1919-1920, le pouvoir d’achat des salaires se trouve significativement réduit parce que les prix, bloqués pendant la guerre, ont été libérés, alors que les salaires restent souvent inchangés. Les entreprises, comme d’ailleurs l’Etat employeur, utilisent un mélange d’augmentations individuelles et de primes « de vie chère » pour limiter le mécontentement ou le départ des salariés. Un indice officiel du coût de la vie est créé en 1920, pour servir de référence aux négociations. Mais, même après avoir renoncé au retour au franc-or, les gouvernements rejettent l’idée d’indexation et la fixation des salaires reste décentralisée.

Le Front populaire impose en revanche une prise en compte du niveau des prix et du pouvoir d’achat dans les négociations collectives, devenues désormais obligatoires au niveau des branches professionnelles. Dans la pratique, les clauses d’indexation sont cependant presque toujours très prudentes et les recours à l’arbitrage intentés par les syndicats pour obtenir leur application conduisent, dans la plupart des cas, à des rejets au nom de « l’équilibre économique » du secteur (en fait, la préservation des profits et des investissements). L’inflation, comme au début des années 1920, profite principalement aux employeurs, privés et plus encore publics.

L’économie semi-dirigée qui suit la seconde guerre mondiale est, en revanche, propice à une politique nationale des salaires. Le mouvement ouvrier revendique alors « l’échelle mobile automatique et générale » et ainsi la possibilité pour « l’ouvrier » de pouvoir faire vivre sa famille dignement.

Après plusieurs années de débats, une loi adoptant l’échelle mobile des salaires est adoptée en 1952 par le gouvernement conservateur d’Antoine Pinay. Elle complète un dispositif où un salaire minimum national est défini par l’Etat (alors que, depuis 1936, il l’était par branche et par région). Mais la mise en œuvre est très loin des discours : les conventions collectives adaptent localement « l’échelle mobile » vers le haut ou vers le bas, en fonction des rapports de force et d’autres considérations tout aussi essentielles, comme les heures supplémentaires, le coût de la vie local, la part de l’emploi féminin (qui est à l’époque légalement moins rémunéré). Seule l’indexation du salaire minimum interprofessionnel garanti (le SMIG, lui-même sujet à nombre d’exceptions), adoptée cette même année, est réelle. Mais en période de croissance, l’indexation du salaire minimum n’empêchera pas une baisse relative du SMIG par rapport au salaire médian.

 

Inflation: Les salariés vont payer la note ?

Inflation: Les salariés vont payer la note ?

 

Le retour de l’inflation fait renaître le débat sur le maintien du pouvoir d’achat des salaires, analyse l’économiste Pierre-Cyrille Hautcœur. Faute de revalorisation des salaires, comme en 1920, les salariés risquent de payer la note (chronique dans le Monde)

 

Chronique.

 

 

 La crainte de voir s’enclencher une boucle inflationniste prix-salaires est brandie actuellement par le patronat et par le gouvernement pour éviter une hausse générale des salaires. Plusieurs syndicats, inversement, alertent sur les risques de perte de pouvoir d’achat en cas de résurgence inflationniste et réclament un ajustement automatique tenant compte de l’inflation, une « indexation » des salaires sur les prix.

La question s’est posée il y a un siècle, lorsque, en 1919-1920, le pouvoir d’achat des salaires se trouve significativement réduit parce que les prix, bloqués pendant la guerre, ont été libérés, alors que les salaires restent souvent inchangés. Les entreprises, comme d’ailleurs l’Etat employeur, utilisent un mélange d’augmentations individuelles et de primes « de vie chère » pour limiter le mécontentement ou le départ des salariés. Un indice officiel du coût de la vie est créé en 1920, pour servir de référence aux négociations. Mais, même après avoir renoncé au retour au franc-or, les gouvernements rejettent l’idée d’indexation et la fixation des salaires reste décentralisée.

Le Front populaire impose en revanche une prise en compte du niveau des prix et du pouvoir d’achat dans les négociations collectives, devenues désormais obligatoires au niveau des branches professionnelles. Dans la pratique, les clauses d’indexation sont cependant presque toujours très prudentes et les recours à l’arbitrage intentés par les syndicats pour obtenir leur application conduisent, dans la plupart des cas, à des rejets au nom de « l’équilibre économique » du secteur (en fait, la préservation des profits et des investissements). L’inflation, comme au début des années 1920, profite principalement aux employeurs, privés et plus encore publics.

L’économie semi-dirigée qui suit la seconde guerre mondiale est, en revanche, propice à une politique nationale des salaires. Le mouvement ouvrier revendique alors « l’échelle mobile automatique et générale » et ainsi la possibilité pour « l’ouvrier » de pouvoir faire vivre sa famille dignement.

Après plusieurs années de débats, une loi adoptant l’échelle mobile des salaires est adoptée en 1952 par le gouvernement conservateur d’Antoine Pinay. Elle complète un dispositif où un salaire minimum national est défini par l’Etat (alors que, depuis 1936, il l’était par branche et par région). Mais la mise en œuvre est très loin des discours : les conventions collectives adaptent localement « l’échelle mobile » vers le haut ou vers le bas, en fonction des rapports de force et d’autres considérations tout aussi essentielles, comme les heures supplémentaires, le coût de la vie local, la part de l’emploi féminin (qui est à l’époque légalement moins rémunéré). Seule l’indexation du salaire minimum interprofessionnel garanti (le SMIG, lui-même sujet à nombre d’exceptions), adoptée cette même année, est réelle. Mais en période de croissance, l’indexation du salaire minimum n’empêchera pas une baisse relative du SMIG par rapport au salaire médian.

 

Primaire populaire : une mauvaise note pour le vote

Primaire populaire : une mauvaise note pour le vote

 

C’est en substance ce qu’a déclaré( pour une fois à juste titre)  Hollande . Pour lui,«Une note n’est pas un vote» mettant ainsi en cause une primaire dite populaire très ambiguë. Ambiguë d’abord quant au choix des candidats dont certains, les plus importants avaient refusé de participer à cette mascarade. Ambiguë ensuite sur le déroulement d’une consultation sans débat et sans programme. En fait, une opération uniquement pour ajouter Taubira à la liste déjà longue des candidats de la gauche.Enfin un système de notation très curieux qui confond sans doute popularité et intentions de vote. À ce compte c’est sur Michel Drucker ou Mimi Mathis auraient été gagnant de la consultation !

Finances : note de la France confirmée par Standard & Poor’s

Finances : note de la France confirmée par Standard & Poor’s

 

Avec la crise sanitaire, les agences de notation qui évaluent  la dette et les états sont un peu dans le potage. En effet, avec les critères d’il y a deux ans ,la grande dérive des dettes publiques pourrait amener à dégrader la plupart des pays. La France en particulier dont le taux d’endettement atteignait de l’ordre de 100 % avant la crise sanitaire et qui atteindra pas loin de 120 % en 2021. La même dérive est enregistrée dans nombre de pays y compris les États-Unis.

Dès lors  s’il fallait sanctionner les pays trop dépensiers , cela concernerait un trop grand nombre et le risque serait de créer un choc provoquant une remontée brutale des taux et une grande crise financière internationale.

Du coup, les critères d’hier ne sont plus ce aujourd’hui et les agences de notation qui s’inscrive dans la philosophie des banques centrales ne sanctionne plus les Etats dépensiers.

 

L’agence confirme croissance du PIB français à 6,2% cette année, puis 3,6% en 2022 et 2,3% en 2023. « Nous avons révisé en hausse notre prévision d’expansion pour cette année car la demande intérieure a bénéficié d’une montée de l’épargne, des investissements publics et privés (…) ainsi que de la stabilisation de la situation épidémiologique », indique de manière un peu laconique l’agence qui en fait reprend les propos du gouvernement

« Nous estimons que le retrait des mesures exceptionnelles de soutien (adoptées) pour faire face au Covid-19 ainsi que la dynamique de la reprise devraient réduire significativement le déficit budgétaire en 2022″, indique encore S&P qui voit toutefois dans le calendrier électoral un risque à ses projections.

 

S&P: note de la France maintenue

S&P: note de la France maintenue

Standard and Poor’s a maintenu vendredi la note de la dette à long terme de la France à «AA» ainsi que la perspective «stable» qui y est attachée, confiante dans sa capacité à renouer avec la croissance et rétablir l’équilibre de ses finances publiques.

 

L’agence de notation avait maintenu la note souveraine du pays inchangée lors de son précédent examen en octobre. S&P, qui prévoit un rebond de 5,6% du PIB, admet que «les vastes mesures de soutien à l’économie ont entraîné un important déficit budgétaire et une forte augmentation de la dette publique». La crise a fait s’envoler la dette à 115,7% du PIB en 2020, tandis que le déficit public a atteint 9,2% du PIB, l’Etat ayant dépensé sans compter pour soutenir l’économie face aux restrictions sanitaires.

Mais «nous pensons que l’économie diversifiée de la France, ses institutions solides et la politique économie contra-cyclique opportunément suivie, associées au soutien monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), confortent les perspectives de reprise et de retour progressif à l’équilibre des finances publiques». La perspective stable «reflète notre opinion selon laquelle la France contiendra les effets négatifs de la pandémie sur son économie et sa situation budgétaire», ajoute l’agence.

Agences de notation Allemagne : S&P confirme la note AAA et sa perspective stable

Agences de notation Allemagne : S&P confirme la note AAA  et sa perspective stable

L’agence S&P Global Rating confirme une nouvelle fois la note AAA de la dette à long terme de l’Allemagne.

 

«L’Allemagne reste l’un des émetteurs de dette souveraine les plus solvables au monde, une appréciation qui n’est pas écornée par l’augmentation de la dette et du déficit induite temporairement l’an dernier par la pandémie», résume l’agence de notation financière dans un communiqué. Celle-ci a aussi maintenu la perspective stable assortie à la note, s’appuyant sur «les formidables réserves budgétaire et externes ainsi que l’efficacité de ses institutions» qui «vont atténuer l’impact de la pandémie et faciliter la réponse politique du gouvernement» pour soutenir l’économie. Ces deux atouts combinés devraient «empêcher de laisser une cicatrice économique plus profonde et de détériorer sa capacité à remplir ses obligations financières au cours des deux-trois prochaines années», estime S&P Global Ratings.

Etats-Unis : note S&P confirmée

Etats-Unis : note S&P confirmée

L’agence de notation se montre comme d’habitude très complaisante vis-à-vis des États-Unis qui a l’occasion de la crise aura déversé des liquidités  budgétaires de plusieurs milliers de dollars. L’agence pense cependant que la dette ainsi accumulée qui atteindra bientôt 110 % du PIB est encore largement soutenable. L’agence se fonde surtout pour pérenniser la meilleure note sur les  perspectives de reprise rapide de l’économie américaine (en escompte une croissance du PIB  de l’art de 8 % en 2021 pour moins de 4 % en Europe par exemple).

Elle convient également que le statut de monnaie internationale confère un rôle particulier au dollar qui ne peut donc être évalué de la même manière que les autres monnaies.

. En revanche l’agence Fitch a en revanche abaissé sa perspective en juillet, passée de stable à négative, notant une «détérioration continue des finances publiques». Elle avait cependant maintenu la note «AAA», la meilleure possible.

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