Finalement l’annonce par Bruno Lemaire de sa candidature à la primaire de la droite constitue un non-événement d’ailleurs peu repris par les médias. Première raison, les primaires de la droite commence à fatiguer l’opinion publique c’est le huitième ou neuvième candidat annoncé. Seconde raison, Bruno Lemaire en dépit de sa jeunesse relative n’apporte rien de vraiment nouveau. Ni sur le fond, ni sur la forme. Il a bien du mal à se distinguer des autres candidats partageant l’essentiel des orientations des principales têtes d’affiche des républicains comme Juppé, Fillon ou Sarkozy. Sur la forme, la présentation de cette candidature a touché un peu au ridicule. Volontairement théâtralisé la déclaration de Bruno Lemaire, pourtant intelligent, raisonnait comme une mauvaise pièce de théâtre. Sur le fond, Bruno Lemaire a beaucoup de mal à se distinguer et sur la forme il a le charisme d’une planche à repasser. Bref Bruno Lemaire a du mal à trouver son créneau. Au-delà de cette candidature se pose plus en plus la question de l’intérêt d’une primaire cadenassée par les partis politiques et qui ne correspondent pas à l’esprit de la Ve République. La plupart des candidats à cette primaire ne sont là que pour faire évaluer leurs rapports de force et préempter un futur portefeuille de ministre. Enfin le mécanisme des primaires ne correspond pas à la culture de la droite cela d’autant plus que les différents candidats sont à peu près d’accord sur l’essentiel est que la différence se fera sur des détails et sur le look. Bruno Le Maire a officialisé mardi soir sa candidature à la primaire de la droite et du centre pour l’élection présidentielle de 2017, avec l’ambition de bousculer le scénario annoncé d’un duel entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. A 46 ans, l’ancien ministre et député de l’Eure (Les Républicains) entend incarner une offre politique nouvelle face aux figures de « l’ancien régime », une pique adressée à ses principaux adversaires à la primaire de novembre. Il a choisi de confirmer ses ambitions, en chemise blanche et col ouvert, sans cravate, au milieu de sympathisants réunis au coeur de la « France discrète » qu’il affectionne, loin de la « technocratie » parisienne dont il est pourtant issu. « Ma décision est simple, elle est forte, elle est inébranlable : oui je suis candidat pour devenir le prochain président de la République française », a-t-il déclaré lors d’un discours à Vesoul, en Haute-Saône. Selon une enquête Ifop-Fiducial pour iTELE, Paris Match et Sud Radio publiée mardi, Bruno Le Maire n’arriverait qu’en troisième position au premier tour de la présidentielle avec 17% des suffrages, derrière Marine Le Pen (Front national, 28%) et François Hollande (18%), s’il était le candidat LR.