Social Nokia France: Nokia reste « inacceptable »!
Le gouvernement a fait savoir que le plan de suppressions d’emplois Nokia en France n’était pas acceptable. Cette déclaration risque de ne pas changer grand-chose. Le pays en effet perdu de l’influence après le rachat d’Alcatel Lucent par Nokia en 2015. La saignée sera importante , concerne environ 30 % des effectifs. en France.
Ce sera pour la France une perte de capacité stratégique supplémentaire qui s’ajoute à d’autres.
« Alcatel-CIT était un des leaders mondiaux dans la fourniture de commutateurs téléphoniques numériques (série E10), des câbles de transmission sous-marins, de l’infrastructure mobile (GSM, GPRS, UMTS), des applications de réseaux intelligents, des applications de Centre d’Appel, des applications vidéo (fixe et mobile) ainsi que des satellites et des charges embarquées. C’était aussi le leader mondial des marchés des réseaux optiques1, des équipements d’accès DSL et des routeurs ATM et IP.
Alcatel fournissait aussi des services à tous ses clients depuis la conception de réseaux jusqu’à l’exploitation de ceux-ci en passant par la fabrication des équipements, le déploiement, l’intégration et l’installation.
En 2005, Alcatel était présent dans plus de 130 pays, avec un chiffre d’affaires de 13,1 milliards d’euros.
En 2020, la marque Alcatel, appartenant désormais à Nokia Networks France, subsiste encore à travers quatre entités : » des entités justement maintenant concernées par la suppression d’environ 1300 emplois »
Ces suppressions de postes concernent la recherche et développement (R&D) et les fonctions centrales sur les sites de Paris-Saclay et de Lannion (Côtes d’Armor) mais pas les trois filiales françaises Radio Frequency Systems (RFS), Nokia Bell Labs France (NBLF) et Alcatel Submarine Networks (ASN), a précisé le groupe dans un communiqué.
Des centaines de salariés de l’équipementier, dont une bonne partie venus de Bretagne, ont défilé mercredi à Paris pour protester contre ce plan de suppressions de postes.
“Il faut rendre ces licenciements de plus en plus difficiles et il faut surtout conditionner les aides publiques. Nokia est un des grands bénéficiaires du crédit impôt recherche et il supprime le R&D. La logique, c’est que vous rendez l’argent”, a déclaré à Reuters TV Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, présent dans le cortège.
Nokia affirme être totalement libéré des engagements pris, notamment en termes d’emplois, lors du rachat d’Alcatel-Lucent en 2015. Nokia France emploie 5.138 personnes, dont 3.640 dans sa filiale Alcatel-Lucent International.