Climat: Greta Thunberg, « prix Nobel alternatif »
Après le tombeau d’injures déversées sur Greta Thunbergs accusée d’être totalitaire, irresponsable, débile et même nazi, la récompense- du prix Right Livelihood, sorte de Nobel alternatif vient heureusement récompenser les efforts de l’intéressée pour l’environnement. On a reproché à Greta Thunberg y compris parmi le gouvernement français d’être trop pessimiste, trop radicale et de manquer de propositions. C’est évidemment oublier la gravité de la situation encore rappelée hier par le GIEC à propos de la montée des eaux des océans. C’est aussi oublier que ce mouvement de protestation incarnée par Greta Thunberg n’a pas vocation à gérer une politique mais à faire prendre conscience des enjeux. De ce point de vue, les réactions de nombreux climatosceptiques et autres politiques et autres réacs faux-culs témoignent bien de l’ambiguïté et des contradictions entre les discours et la pratique. Justement ce qui a constitué le cœur des propos de Greta Thunberg à l’ONU.
La fondation Right Livelihood remettant ce prix a donc récompensé l’adolescente suédoise, devenue une icône mondiale, pour avoir su “inspirer et amplifié la demande politique en faveur d’une action climatique urgente reflétant les faits établis par la science”.
Greta Thunberg, qui s’est fait connaître en lançant une grève de l’école l’an dernier, apostrophe régulièrement les grands dirigeants de la planète, comme elle l’a encore fait lundi dans un discours prononcé en ouverture du sommet des Nations unies sur le climat, à New York.
Trois autres lauréats ont été distingués, le chef indien Davi Kopenawa, au Brésil, la militante féministe chinoise Guo Jianmei et Aminatou Haidar, militante des droits de l’homme au Sahara occidental.
Chacun d’eux recevra un million de couronnes