Archive pour le Tag 'niveau'

Prix carburant : stabilisation à haut niveau

Prix carburant : stabilisation à haut niveau

Les tarifs de l’essence et du gazole baissent depuis trois mois mais ils ne reviendront pas à leur niveau d’avant la crise énergétique.

L’essence sans plomb 95 s’affichait au tarif de 1,84 euro le litre en moyenne la semaine dernière dans les stations-services, soit une baisse de 3 centimes par rapport à la semaine précédente, selon les chiffres arrêtés vendredi et publiés lundi. Le super sans plomb 95-E10 se vendait lui 1,80 euro (-7 centimes).

Le gazole est lui remonté de 9 centimes à 1,68 euro par litre, après plusieurs semaines de baisse. Les prix moyens du diesel en juin sont en recul de 5,46% depuis le mois d’avril, une baisse similaire pour l’essence sans-plomb 95 et le 95-E10 (autour de -5%).

 Mi-avril, le baril de brut avait atteint un pic à 92 dollars, plus haut niveau depuis octobre, sur fond de craintes d’une possible propagation du conflit entre Israël et le Hamas aux pays voisins. Depuis, il a retrouvé « des niveaux habituels, entre 80 et 90 dollars » ces dernières semaines, en dépit des récentes décisions du cartel de l’Opep de maintenir les baisses de production en vigueur pour soutenir les prix.

Mais les prix ne sont pas pour autant revenus à leur niveau d’avant la crise énergétique, car « les coûts de distribution ont augmenté sur fond d’inflation » depuis 2021, explique Olivier Gantois, président de l’Ufip Energies et Mobilités, le syndicat de l’industrie pétrolière.

 

Publier le niveau de rémunération dans les offres d’emploi

Publier le niveau de rémunération dans les offres d’emploi

 

Quatre économistes français et allemands proposent, dans une tribune au « Monde », de rendre obligatoire la publication du niveau de rémunération dans les offres d’emploi, afin de rééquilibrer les rapports de force sur le marché du travail.

 

Les marchés du travail de plusieurs pays européens ont récemment vu émerger un paradoxe. Les employeurs font régulièrement le constat d’une pénurie de main-d’œuvre et de difficultés à l’embauche. Cela devrait, en théorie, conduire à des augmentations de salaires jusqu’à ce que ces pénuries disparaissent. Pourtant, rien de tel n’est observé. En Allemagne comme en France, les travailleurs ont même enregistré des pertes salariales réelles ces dernières années. Bien que certaines de ces pertes soient liées au Covid-19 et à la crise énergétique qui a suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il est tout de même surprenant que les salaires ne réagissent pratiquement pas au manque de main-d’œuvre. Comment cela peut-il s’expliquer ?

Une réponse à cette question réside dans la concurrence limitée entre les employeurs, et la mauvaise répartition des travailleurs qui en découle. Les conséquences de ce pouvoir de marché des employeurs sont immédiates : le manque de concurrence se traduit par des salaires et des niveaux d’emploi inférieurs à ceux qu’offrirait un marché concurrentiel. Pire encore, une faible concurrence peut créer des distorsions sur le marché du travail : les entreprises improductives prospèrent tandis que les entreprises plus productives peinent à embaucher, ce qui freine le dynamisme économique.

Des recherches empiriques récentes mettent en évidence une raison essentielle du pouvoir démesuré des employeurs : les travailleurs et les demandeurs d’emploi n’ont qu’une connaissance limitée des salaires qu’ils pourraient percevoir chez d’autres employeurs. Prenons un exemple concret : si une représentante commerciale à Rouen ne sait pas qu’elle pourrait gagner 10 % de plus en changeant d’employeur dans sa région, elle ne dispose pas des informations nécessaires pour exiger un salaire équitable ou trouver un meilleur emploi.

Bourse de Paris: au plus bas depuis quatre mois

 Bourse de Paris: au plus bas  depuis quatre mois

 

 Le CAC 40 affiche désormais un repli de 3,67% depuis le début de la semaine et l’annonce surprise de la dissolution de l’Assemblée nationale.

La Bourse de Paris a chuté de 1,99% jeudi, dans un contexte d’incertitudes politiques en France, deuxième économie de la zone euro. L’indice vedette CAC 40 a cédé 156,68 points à 7708,02 points, tombant à un plus bas depuis le 14 février. Mercredi, l’indice avait rebondi de 0,97%, porté par un ralentissement de l’inflation aux États-Unis selon l’indice des prix à la consommation.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des emprunts de l’État français restent sous pression: celui de l’échéance à dix ans est monté à 3,16%, contre 3,14% mercredi, après un pic à près de 3,20% en séance. Et l’écart avec l’équivalent allemand, en légère baisse jeudi, s’est creusé, pour atteindre 0,69 point de pourcentage vers 16H30, un record depuis 2017, année où les marchés avaient craint un duel entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle.

 

 

« La gauche à un niveau très bas»

« La gauche  à un niveau très bas»

 

Dans une tribune au « Monde », le président de la Société d’études jaurésiennes dresse un panorama de la gauche à l’issue des élections européennes, et relève qu’elle maintient certes ses positions, mais à un niveau précaire.

 

La dissolution de l’Assemblée nationale pose des enjeux bien plus considérables que ceux relatifs aux élections européennes qui viennent d’avoir lieu. Elle n’empêche pas d’examiner la situation et le rapport des forces actuel tel qu’il vient de se manifester. Mais il faut se souvenir que les européennes doivent être comparées aux autres scrutins européens et qu’elles préjugent d’autant moins des prochaines législatives que, outre les enjeux, le mode de scrutin est entièrement différent.
Voyons les élections européennes depuis quinze ans. Celles de 2009 avaient été marquées par un net recul des gauches, en France comme dans la plupart des pays de l’Union européenne. Pourtant, les listes de gauche regroupaient encore plus de 45 % des suffrages nationaux et faisaient élire 33 députés européens sur 72 (près de 46 % des sièges). En 2014 comme en 2019, le recul global des gauches était sévère : à peu près 34 % à chaque fois, en comptant large (trotskistes et régionalistes compris) : 23 députés sur 74, puis 25 sur 79, 26 avec le retour en 2022 de Pascal Durand dans un groupe de gauche, soit moins d’un tiers de l’effectif national.

« La gauche à un niveau très bas, ne peut pas se raconter d’histoires »

« La gauche  à un niveau très bas, ne peut pas se raconter d’histoires »

 

Dans une tribune au « Monde », le président de la Société d’études jaurésiennes dresse un panorama de la gauche à l’issue des élections européennes, et relève qu’elle maintient certes ses positions, mais à un niveau précaire.

 

La dissolution de l’Assemblée nationale pose des enjeux bien plus considérables que ceux relatifs aux élections européennes qui viennent d’avoir lieu. Elle n’empêche pas d’examiner la situation et le rapport des forces actuel tel qu’il vient de se manifester. Mais il faut se souvenir que les européennes doivent être comparées aux autres scrutins européens et qu’elles préjugent d’autant moins des prochaines législatives que, outre les enjeux, le mode de scrutin est entièrement différent.

Voyons les élections européennes depuis quinze ans. Celles de 2009 avaient été marquées par un net recul des gauches, en France comme dans la plupart des pays de l’Union européenne. Pourtant, les listes de gauche regroupaient encore plus de 45 % des suffrages nationaux et faisaient élire 33 députés européens sur 72 (près de 46 % des sièges). En 2014 comme en 2019, le recul global des gauches était sévère : à peu près 34 % à chaque fois, en comptant large (trotskistes et régionalistes compris) : 23 députés sur 74, puis 25 sur 79, 26 avec le retour en 2022 de Pascal Durand dans un groupe de gauche, soit moins d’un tiers de l’effectif national.

Enseignement-Groupes de niveau à l’école : pour tenir compte des différences

Enseignement-Groupes de niveau à l’école : pour Tenir compte des différences

 

L’enseignement différencié, c’est-à-dire adapté à la réalité des niveaux et des besoins des élèves, pourrait permettre de rompre avec un enseignement trop uniformisé et bénéficier à tous, s’il évite certains pièges, estime Charles Hadji, professeur honoraire en sciences de l’éducation, dans une tribune au « Monde ».

Le « choc des savoirs », cette batterie de réformes proposée par Gabriel Attal pour redynamiser l’éducation scolaire, mérite-t-il vraiment d’être honni au point d’exiger que l’on entre en résistance contre lui ? Organisations syndicales, représentants de parents d’élèves et collectifs lycéens ont manifesté le 25 mai sur tout le territoire pour protester contre sa mise en place.La constitution d’un tel front du refus ne peut qu’interpeller : il paraît peu probable qu’un seul puisse en effet avoir raison contre (presque) tous. Mais le « choc des savoirs » représente-t-il vraiment pour l’école une menace existentielle ; ou bien ne pourrait-il pas constituer une occasion de la rendre plus efficace ?

La sagesse cartésienne devrait être ici de mise : « Tout excès ayant coutume d’être mauvais », il importe, avant de hurler avec les loups, de s’interroger sur ce que peut avoir d’excessif la crispation anti-« choc ». Car, malgré les risques qu’elle entraîne, la proposition de « choc des savoirs » ne nous paraît pas mériter le rejet massif dont elle est l’objet, et pour trois grandes raisons. Elle repose sur un constat peu contestable ; elle exprime une conviction bienvenue ; elle désigne un terrain de lutte décisif.

L’idée du « choc des savoirs » est née de la prise de conscience d’une situation peu satisfaisante : en matière de résultats, l’éducation nationale pourrait mieux faire. Les observateurs critiques du travail de l’exécutif sont les premiers à le proclamer, et à juste titre. Trop d’élèves n’obtiennent pas les résultats qu’on serait en droit d’espérer.

Par ailleurs, comme le montrent la plupart des études conduites sur ce sujet, la France est l’un des pays où l’origine sociale pèse le plus fortement sur la réussite scolaire : les inégalités de résultats sont significativement corrélées au milieu social d’appartenance. Enfin, la fragilité scolaire n’est pas répartie équitablement. Il existe des « établissements d’excellence » et, à l’inverse, des « établissements ghettos ».

Groupes de niveau à l’école : pour Tenir compte des différences

Groupes de niveau à l’école : pour Tenir compte des différences

 

L’enseignement différencié, c’est-à-dire adapté à la réalité des niveaux et des besoins des élèves, pourrait permettre de rompre avec un enseignement trop uniformisé et bénéficier à tous, s’il évite certains pièges, estime Charles Hadji, professeur honoraire en sciences de l’éducation, dans une tribune au « Monde ».

Le « choc des savoirs », cette batterie de réformes proposée par Gabriel Attal pour redynamiser l’éducation scolaire, mérite-t-il vraiment d’être honni au point d’exiger que l’on entre en résistance contre lui ? Organisations syndicales, représentants de parents d’élèves et collectifs lycéens ont manifesté le 25 mai sur tout le territoire pour protester contre sa mise en place.

La constitution d’un tel front du refus ne peut qu’interpeller : il paraît peu probable qu’un seul puisse en effet avoir raison contre (presque) tous. Mais le « choc des savoirs » représente-t-il vraiment pour l’école une menace existentielle ; ou bien ne pourrait-il pas constituer une occasion de la rendre plus efficace ?

La sagesse cartésienne devrait être ici de mise : « Tout excès ayant coutume d’être mauvais », il importe, avant de hurler avec les loups, de s’interroger sur ce que peut avoir d’excessif la crispation anti-« choc ». Car, malgré les risques qu’elle entraîne, la proposition de « choc des savoirs » ne nous paraît pas mériter le rejet massif dont elle est l’objet, et pour trois grandes raisons. Elle repose sur un constat peu contestable ; elle exprime une conviction bienvenue ; elle désigne un terrain de lutte décisif.

L’idée du « choc des savoirs » est née de la prise de conscience d’une situation peu satisfaisante : en matière de résultats, l’éducation nationale pourrait mieux faire. Les observateurs critiques du travail de l’exécutif sont les premiers à le proclamer, et à juste titre. Trop d’élèves n’obtiennent pas les résultats qu’on serait en droit d’espérer.

Par ailleurs, comme le montrent la plupart des études conduites sur ce sujet, la France est l’un des pays où l’origine sociale pèse le plus fortement sur la réussite scolaire : les inégalités de résultats sont significativement corrélées au milieu social d’appartenance. Enfin, la fragilité scolaire n’est pas répartie équitablement. Il existe des « établissements d’excellence » et, à l’inverse, des « établissements ghettos ».

Taxe foncière : hausse modérée mais à haut niveau

Taxe foncière : hausse modérée mais à haut niveau

L’augmentation devrait être modérée en 2024 mais va demeurer à haut niveau puisque sur les logements la moyenne devrait être de l’ordre de 1000 € dans les villes.


Ces dernières années la taxe foncière a beaucoup progressé. Plusieurs facteurs explicatifs d’abord la suppression de la taxe d’habitation, aussi l’inflation qui contribue à la hausse des dépenses.

Concrètement, pour 2024, les grandes villes (celles de plus de 100 000 habitants) ont décidé d’augmenter cet impôt d’1,2% en moyenne. Les communes sont plus nombreuses qu’en 2023 à laisser inchangé leur taux de prélèvement. C’est ce qui ressort du baromètre annuel publié fin mai 2024 par le cabinet Finances et Stratégies Locales.
La hausse modérée est due à la décision propre aux communes après la forte hausse imposée l’année dernière. Toutefois, quelles que soient les villes, les propriétaires de biens immobiliers subiront quand même, en 2024, une hausse de 4%, même dans les communes qui n’augmentent pas le foncier. Pourquoi ? Tout simplement parce que la taxe foncière est relevée du montant de l’inflation annuelle. Or, le calcul s’effectue au mois de novembre précédant l’année d’imposition. Manque de chance, en France l’inflation a commencé à baisser en 2024 et non en 2023. Pour la taxe foncière cette année, il faut donc ajouter 4% de hausse automatique, en plus de la hausse – aussi modérée soit-elle – décidée par les communes.

 

Société-Barbarie et faible niveau culturel : les deux facteurs explicatifs de la violence

 

La violence a toujours été consubstantiel à l’existence de sociétés mais au cours de l’histoire elle a évolué dans sa nature, sa forme et son intensité prenant parfois la forme de barbarie. C’est-à-dire une forme de violence qui ne respecte plus aucun principe.

Des violences qui se manifestent à l’occasion d’intérêts divergents de pays, de populations ou même à l’intérieur d’un même pays.

Ces violences diffèrent dans leur nature mais se ressemblent par leur négation totale de tout concept d’humanité. Bref, la vie ne compte pour rien.

Ce qui se confirme bien sûr dans certains conflits internationaux mais aussi à l’intérieur des frontières y compris de la France. On peut évidemment tenter d’inventorier certains facteurs explicatifs qui concernent plus spécifiquement le pays.

En France, ce qui caractérise la situation c’est la crise générale des autorités, celle de la famille assez souvent, celle des pouvoirs publics et plus généralement de la société. La médiocrité actuelle du personnel politique favorise tous les débordements puisque les repères et leur modèle de gestion explosent dans tous les sens.

La justice en particulier adapte une position hors-sol qui indique aux délinquants potentiels la disparition de ces repères.

Pour preuve de la crise de l’appareil d’État et des autorités, cette révolte des quartiers qui n’a même pas pu faire l’objet d’une analyse officielle de la part du gouvernement et en particulier du chef de l’État. Comme d’habitude, on a promis de la peinture sur les murs de la révolte.

Cette violence qui est une crise des repères et des valeurs est largement générée par un très grand affaiblissement du niveau moyen culturel. Témoin, cette enquête de l’éducation nationale qui montre que la moitié des élèves en quatrième sont tout juste capables de faire une lecture correcte. Bien entendu, il ne s’agit que d’une moyenne car cela n’est pas contradictoire avec une certaine élite étudiante.

Bref, le déclassement intellectuel et culturel de la France crée un terrain favorable aux violences et à la barbarie. Le facteur explicatifs dominant est en effet l’insuffisance de connaissances dans tous les domaines et l’adhésion à des principes sectaires, simplistes et sauvages. De ce point de vue, c’est aussi une crise de civilisation.

Société-Barbarie et faible niveau culturel : deux facteurs explicatifs de la violence

Barbarie et faible niveau culturel : les deux mamelles de la violence

La violence a toujours été consubstantiel à l’existence de sociétés mais au cours de l’histoire elle a évolué dans sa nature, sa forme et son intensité prenant parfois la forme de barbarie. C’est-à-dire une forme de violence qui ne respecte plus aucun principe.

Des violences qui se manifestent à l’occasion d’intérêts divergents de pays, de populations ou même à l’intérieur d’un même pays.

Ces violences diffèrent dans leur nature mais se ressemblent par leur négation totale de tout concept d’humanité. Bref, la vie ne compte pour rien.

Ce qui se confirme bien sûr dans certains conflits internationaux mais aussi à l’intérieur des frontières y compris de la France. On peut évidemment tenter d’inventorier certains facteurs explicatifs qui concernent plus spécifiquement le pays.

En France, ce qui caractérise la situation c’est la crise générale des autorités, celle de la famille assez souvent, celle des pouvoirs publics et plus généralement de la société. La médiocrité actuelle du personnel politique favorise tous les débordements puisque les repères et leur modèle de gestion explosent dans tous les sens.

La justice en particulier adapte une position hors-sol qui indique aux délinquants potentiels la disparition de ces repères.

Pour preuve de la crise de l’appareil d’État et des autorités, cette révolte des quartiers qui n’a même pas pu faire l’objet d’une analyse officielle de la part du gouvernement et en particulier du chef de l’État. Comme d’habitude, on a promis de la peinture sur les murs de la révolte.

Cette violence qui est une crise des repères et des valeurs est largement générée par un très grand affaiblissement du niveau moyen culturel. Témoin, cette enquête de l’éducation nationale qui montre que la moitié des élèves en quatrième sont tout juste capables de faire une lecture correcte. Bien entendu, il ne s’agit que d’une moyenne car cela n’est pas contradictoire avec une certaine élite étudiante.

Bref, le déclassement intellectuel et culturel de la France crée un terrain favorable aux violences et à la barbarie. Le facteur explicatifs dominant est en effet l’insuffisance de connaissances dans tous les domaines et l’adhésion à des principes sectaires, simplistes et sauvages. De ce point de vue, c’est aussi une crise de civilisation.

Niveau de l’enseignement – « Tout le système éducatif ment »

Niveau de l’enseignement -  »Tout le système éducatif  ment »

Jean-Paul Brighelli, enseignant et essayiste, à l’occasion de la sortie de son livre « La Fabrique du crétin » dénonce les mensonges sur le niveau réel de l’ensemble du système éducatif de la maternelle jusqu’au CAPES

ENTRETIEN - Pour l’enseignant et essayiste, l’abaissement de la valeur des diplômes est tel qu’il sera très difficile de revenir en arrière.

Enseignant dans le public, Jean-Paul Brighelli a alerté sur les dérives de l’Éducation nationale dès 2005, avec la publication du best-seller La Fabrique du crétin (Gawsewitch Éditeur).

LE FIGARO. - Gabriel Attal a annoncé vouloir mettre fin aux « correctifs académiques » qui consistent à gonfler les notes du brevet, pour atteindre un certain niveau de réussite. On a appris que la pratique était aussi courante pour le bac. Comment est-ce possible ?

Jean-paul BRIGHELLI. - Il y a trois niveaux dans le trucage, en amont et en aval. On commence par choisir des sujets très faciles, en dessous même du programme de l’année en cours. Puis on incite les enseignants à faire preuve de la plus grande mansuétude. Par exemple, au bac de français (l’épreuve anticipée de première), on ne peut enlever tout au plus que deux points pour l’orthographe, quel que soit le nombre de fautes.

Les élèves qui sont aujourd’hui au lycée sont mauvais en orthographe pour la bonne et simple raison que l’école ne leur a jamais appris l’orthographe avant. Même une réforme du collège n’y changerait rien: il a été prouvé qu’il est très difficile d’apprendre un mécanisme, une structure, après ses 12 ans. Si le ministre souhaite malgré tout imposer une sévérité face aux fautes d’orthographe, il faut en tout cas qu’il transmette un vrai barème aux enseignants puisque aujourd’hui les professeurs peuvent retirer seulement deux points aux élèves qui font des fautes d’orthographe.

 

Quelle serait la réforme idéale selon vous?

La priorité doit être l’entrée des élèves en primaire: c’est là que tout se joue et que les bases de la langue française peuvent être intégrées. Ces années clés doivent être l’occasion d’insister sur l’orthographe, mais en utilisant les bonnes méthodes, c’est-à-dire l’inverse de celles qui sont utilisées aujourd’hui. Dans le cas où l’école primaire serait ainsi réformée, il faudrait surtout être patient, puisque les effets d’une progression ne s’observent qu’après une quinzaine d’années.

Que reprochez-vous aux méthodes aujourd’hui utilisées?

Nous assistons depuis 1989 au naufrage de nos méthodes d’apprentissage de lecture et de l’écriture. La loi dite «Jospin» a intronisé ce qu’on appelle le constructivisme, un courant de pensée selon lequel l’élève construit lui-même ses propres savoirs. L’idée était de placer l’enfant au «centre du système», sans le contraindre à intégrer des savoirs qui lui seraient étrangers. Ce qui explique les graves lacunes en orthographe des enfants depuis le milieu des années 90. À mon sens, la seule méthode qui permette vraiment aux élèves d’apprendre à lire et écrire correctement est la méthode syllabique: celle qui permet d’apprendre les mots en identifiant chaque lettre présente afin d’en faire des syllabes.

 

 

Société-Barbarie et faible niveau culturel : les deux raisons de la violence

Société-Barbarie et faible niveau culturel : les deux raisons de la violence

La violence a toujours été consubstantiel à l’existence de sociétés mais au cours de l’histoire elle a évolué dans sa nature, sa forme et son intensité prenant parfois la forme de barbarie. C’est-à-dire une forme de violence qui ne respecte plus aucun principe.

Des violences qui se manifestent à l’occasion d’intérêts divergents de pays, de populations ou même à l’intérieur d’un même pays.

Ces violences diffèrent dans leur nature mais se ressemblent par leur négation totale de tout concept d’humanité. Bref, la vie ne compte pour rien.

Ce qui se confirme bien sûr dans certains conflits internationaux mais aussi à l’intérieur des frontières y compris de la France. On peut évidemment tenter d’inventorier certains facteurs explicatifs qui concernent plus spécifiquement le pays.

En France, ce qui caractérise la situation c’est la crise générale des autorités, celle de la famille assez souvent, celle des pouvoirs publics et plus généralement de la société. La médiocrité actuelle du personnel politique favorise tous les débordements puisque les repères et leur modèle de gestion explosent dans tous les sens.

La justice en particulier adapte une position hors-sol qui indique aux délinquants potentiels la disparition de ces repères.

Pour preuve de la crise de l’appareil d’État et des autorités, cette révolte des quartiers qui n’a même pas pu faire l’objet d’une analyse officielle de la part du gouvernement et en particulier du chef de l’État. Comme d’habitude, on a promis de la peinture sur les murs de la révolte.

Cette violence qui est une crise des repères et des valeurs est largement générée par un très grand affaiblissement du niveau moyen culturel. Témoin, cette enquête de l’éducation nationale qui montre que la moitié des élèves en quatrième sont tout juste capables de faire une lecture correcte. Bien entendu, il ne s’agit que d’une moyenne car cela n’est pas contradictoire avec une certaine élite étudiante.

Bref, le déclassement intellectuel et culturel de la France crée un terrain favorable aux violences et à la barbarie. Le facteur explicatifs dominant est en effet l’insuffisance de connaissances dans tous les domaines et l’adhésion à des principes sectaires, simplistes et sauvages. De ce point de vue, c’est aussi une crise de civilisation.

Prix et Grande consommation : inflation presque bloquée mais maintien des prix à haut niveau

Prix et  Grande consommation : inflation presque bloquée mais maintien des prix à haut niveau

 

 

Certes l’inflation des prix des produits de grande consommation en rayons est quasiment revenue à zéro sur un an, selon les dernières données analysées par le panéliste Circana et s’affiche à +0,5% entre avril 2023 et avril 2024, soit une forte diminution par rapport à mars 2024 (+2,6%). Reste que les prix globalement continue de légèrement augmenter en moyenne et surtout que ces prix demeurent à un très haut niveau.

Ce chiffre de +0,5% ne signifie pas que les prix de tous les produits ont arrêté de grimper. Circana parle d’un «équilibre» entre des produits dont les prix baissent et d’autres dont les étiquettes gonflent encore. Car on retrouve des prix encore en progression au rayon liquides (+1,7%) et épicerie (+1,1%). Dans le détail, les produits les plus inflationnistes en avril sur un an sont les fromages à la coupe (+11,9%), les purées de pommes de terre déshydratées (+9,8%), les flageolets en conserve (+9,6%), les huiles (+7,8%) et le maïs en conserves (+7,8%).

À l’inverse, le rayon entretien/hygiène (DPH) est fortement déflationniste, à -2,4% sur un an.

Invité sur BFMTV/RMC fin mars, le PDG de Système U Dominique Schelcher avait déjà rapporté une telle tendance. «Il y a un rayon où il y a des baisses significatives en ce moment, ce sont les produits d’entretien. C’est la conséquence de la nouvelle loi qui a changé la règle sur les promotions dans ce rayon, qui fait qu’il y a un peu moins de promotions sur les produits d’entretien et d’hygiène, par contre les prix des produits du quotidien dans ces rayons baissent du coup, jusqu’à 5% et même plus», a indiqué le dirigeant de l’enseigne.

Ainsi, sur un an, quatre des cinq produits les plus déflationnistes font partie de ces rayons : les colorations (-7,4%), les soins du visage (-6,2%), les après shampooings et soins (-6%) et les soins du corps (-5,5%). Et au mois le mois, si l’inflation globale continue sa phase de décroissance (-0,3% sur un mois), ce sont les produits d’hygiène et d’entretien qui tirent les prix à la baisse (-1,6%). En l’espace d’un mois, les soins du visage ont ainsi vu leurs étiquettes baisser en moyenne de plus de 9%, les colorations de près de 8% et les après shampooings et shampooings d’environ 5%.

Si la (longue) parenthèse inflationniste, qui aura duré plus de deux ans, semble se refermer, les prix ne reviendront pas à leur niveau d’avant, comme l’ont assez répété les distributeurs. Et certains produits ont vu leur prix particulièrement gonfler : «par rapport à il y a un an, nous payons l’huile d’olive 25% plus chère, le jus d’orange (100% pur jus) 11% plus cher et le chocolat à pâtisser 7% plus cher», a détaillé Emily Mayer sur LinkedIn. D’autres produits ont tout de même vu leur prix baisser depuis un an, à l’image de l’huile de tournesol (-25%), des fruits surgelés (-10%), du jambon de volaille et des soins du visage (-6%).

Grande consommation : inflation presque bloquée mais maintien des prix à haut niveau

Grande consommation : inflation presque bloquée mais maintien des prix à haut niveau

 

 

Certes l’inflation des prix des produits de grande consommation en rayons est quasiment revenue à zéro sur un an, selon les dernières données analysées par le panéliste Circana et s’affiche à +0,5% entre avril 2023 et avril 2024, soit une forte diminution par rapport à mars 2024 (+2,6%). Reste que les prix globalement continue de légèrement augmenter en moyenne et surtout que ces prix demeurent à un très haut niveau.

Ce chiffre de +0,5% ne signifie pas que les prix de tous les produits ont arrêté de grimper. Circanaparle d’un «équilibre» entre des produits dont les prix baissent et d’autres dont les étiquettes gonflent encore. Car on retrouve des prix encore en progression au rayon liquides (+1,7%) et épicerie (+1,1%). Dans le détail, les produits les plus inflationnistes en avril sur un an sont les fromages à la coupe (+11,9%), les purées de pommes de terre déshydratées (+9,8%), les flageolets en conserve (+9,6%), les huiles (+7,8%) et le maïs en conserves (+7,8%).

À l’inverse, le rayon entretien/hygiène (DPH) est fortement déflationniste, à -2,4% sur un an.

Invité sur BFMTV/RMC fin mars, le PDG de Système U Dominique Schelcher avait déjà rapporté une telle tendance. «Il y a un rayon où il y a des baisses significatives en ce moment, ce sont les produits d’entretien. C’est la conséquence de la nouvelle loi qui a changé la règle sur les promotions dans ce rayon, qui fait qu’il y a un peu moins de promotions sur les produits d’entretien et d’hygiène, par contre les prix des produits du quotidien dans ces rayons baissent du coup, jusqu’à 5% et même plus», a indiqué le dirigeant de l’enseigne.

Ainsi, sur un an, quatre des cinq produits les plus déflationnistes font partie de ces rayons : les colorations (-7,4%), les soins du visage (-6,2%), les après shampooings et soins (-6%) et les soins du corps (-5,5%). Et au mois le mois, si l’inflation globale continue sa phase de décroissance (-0,3% sur un mois), ce sont les produits d’hygiène et d’entretien qui tirent les prix à la baisse (-1,6%). En l’espace d’un mois, les soins du visage ont ainsi vu leurs étiquettes baisser en moyenne de plus de 9%, les colorations de près de 8% et les après shampooings et shampooings d’environ 5%.

Si la (longue) parenthèse inflationniste, qui aura duré plus de deux ans, semble se refermer, les prix ne reviendront pas à leur niveau d’avant, comme l’ont assez répété les distributeurs. Et certains produits ont vu leur prix particulièrement gonfler : «par rapport à il y a un an, nous payons l’huile d’olive 25% plus chère, le jus d’orange (100% pur jus) 11% plus cher et le chocolat à pâtisser 7% plus cher», a détaillé Emily Mayer sur LinkedIn. D’autres produits ont tout de même vu leur prix baisser depuis un an, à l’image de l’huile de tournesol (-25%), des fruits surgelés (-10%), du jambon de volaille et des soins du visage (-6%).

 

Société-Barbarie et faible niveau culturel : les deux mamelles de la violence

Société-Barbarie et faible niveau culturel : les deux mamelles de la violence

La violence a toujours été consubstantiel à l’existence de sociétés mais au cours de l’histoire elle a évolué dans sa nature, sa forme et son intensité prenant parfois la forme de barbarie. C’est-à-dire une forme de violence qui ne respecte plus aucun principe.

Des violences qui se manifestent à l’occasion d’intérêts divergents de pays, de populations ou même à l’intérieur d’un même pays.

Ces violences diffèrent dans leur nature mais se ressemblent par leur négation totale de tout concept d’humanité. Bref, la vie ne compte pour rien.

Ce qui se confirme bien sûr dans certains conflits internationaux mais aussi à l’intérieur des frontières y compris de la France. On peut évidemment tenter d’inventorier certains facteurs explicatifs qui concernent plus spécifiquement le pays.

En France, ce qui caractérise la situation c’est la crise générale des autorités, celle de la famille assez souvent, celle des pouvoirs publics et plus généralement de la société. La médiocrité actuelle du personnel politique favorise tous les débordements puisque les repères et leur modèle de gestion explosent dans tous les sens.

La justice en particulier adapte une position hors-sol qui indique aux délinquants potentiels la disparition de ces repères.

Pour preuve de la crise de l’appareil d’État et des autorités, cette révolte des quartiers qui n’a même pas pu faire l’objet d’une analyse officielle de la part du gouvernement et en particulier du chef de l’État. Comme d’habitude, on a promis de la peinture sur les murs de la révolte.

Cette violence qui est une crise des repères et des valeurs est largement générée par un très grand affaiblissement du niveau moyen culturel. Témoin, cette enquête de l’éducation nationale qui montre que la moitié des élèves en quatrième sont tout juste capables de faire une lecture correcte. Bien entendu, il ne s’agit que d’une moyenne car cela n’est pas contradictoire avec une certaine élite étudiante.

Bref, le déclassement intellectuel et culturel de la France crée un terrain favorable aux violences et à la barbarie. Le facteur explicatifs dominant est en effet l’insuffisance de connaissances dans tous les domaines et l’adhésion à des principes sectaires, simplistes et sauvages. De ce point de vue, c’est aussi une crise de civilisation.

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