Climat : des scientifiques payés pour nier le réchauffement
France Info révèle que certains scientifiques auraient été payés pour nier le réchauffement climatique ou en minimiser la portée. D’une certaine manière il ne s’agit pas là d’un scoop car nombre de laboratoires de recherche sont financés par de grandes firmes y compris des firmes du secteur de l’énergie polluante. Dans les pays anglo-saxons en particulier il s’agit d’une pratique courante, le financement de nombre de laboratoires et donc de scientifiques est en partie assuré par de grandes multinationales. Dans d’autres pays la problématique est un peu différente. En France par exemple nombre de laboratoires ne pourraient vivre sans la participation de crédits de l’État. D’où la tendance naturelle de ces centres de recherche de s’aligner sur la pensée dominante étatique à fin de ne pas voir ces crédits amputés. D’un certain point de vue la problématique de l’indépendance de centres de recherche est largement posée, une question qui ne peut être réglée sans un financement pérenne des laboratoires et des scientifiques qui les dirigent. En pleine COP21, Greenpeace a publie des échanges de courrier avec d’éminents professeurs américains. Dans une vidéo que l’ONG fait tourner sur les réseaux sociaux, on voit notamment un enseignant de l’université de Princeton, mis en cause par l’association, sortir de ses gonds. Dans la vidéo publiée par Greenpeace, la scène se déroule visiblement dans un amphithéâtre universitaire. Un militant de l’ONG s’approche de William Harper, professeur de physique à l’université de Princeton et ancien membre du ministère de l’énergie américain. Il lui serre la main et lui demande combien il a touché, lui ou son groupe de réflexion, de la part de Peabody, un producteur de charbon américain. William Harper n’aime pas du tout, se lève et l’insulte. Le militant est sorti manu militari de la salle de réunion. Quelques mois auparavant, un des membres de l’ONG avait écrit à William Harper en se faisant passer pour un consultant d’une compagnie pétrolière du Moyen Orient qui s’inquiétait de la Conférence de Paris sur le climat, et d’une éventuelle décision pour réduire les énergies fossiles. Il lui demandait d’écrire un papier scientifique sur les bénéfices du gaz et du pétrole. Le scientifique avait alors précisé ses honoraires : 250 dollars de l’heure. Il expliquait même que cela avait déjà été fait pour contredire les études de l’Organisation mondiale de santé sur le sujet. William Harper s’est défendu en disant qu’il n’avait jamais touché un centime des pétroliers, mais il n’a pas nié en ce qui concerne son groupe de réflexion.