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Prix de l’Humour politique : Nicolas Sarkozy récompensé , c’est de l’humour ?

Prix de l’Humour politique : Nicolas Sarkozy récompensé , c’est de l’humour ?

On se demande si ce n’est pas de l’humour de la part d’un  jury un peu nécrosé. . Sarko prix de l’humour ! Pas vraiment sa caractéristique. Un seul exmple sa dernière déclaration «  je souhaite que la France sorte de la médiocrité » , ça c’est du deuxième ou troisième degré. Nicolas Sarkozy a en tout cas remporté mardi le prix de l’Humour politique 2015 pour sa petite phrase prononcée à l’encontre de François Bayrou dans une interview au Journal du Dimanche en avril.  L’ancien président Nicolas Sarkozy a remporté mardi le Grand Prix 2015 du « Press Club, Humour et Politique » pour sa petite phrase prononcée dans une interview au JDD : « Pour désespérer de François Bayrou, encore faudrait-il que j’aie un jour placé de l’espoir en lui ». Ce prix, créé en 1988 et décerné par un jury de journalistes et d’humoristes présidé par Jean Miot, ancien PDG de l’AFP, devait être remis mardi soir au Press Club de France à Paris. Le président du parti Les Républicains succède au palmarès à l’ex-Premier ministre Alain Juppé qu’il affrontera aux primaires de la droite pour la présidentielle de 2017 et qui avait remporté le prix en 2014 pour avoir dit : « En politique, on n’est jamais fini. Regardez-moi! » Un Prix exceptionnel est décerné au président François Hollande pour l’ensemble de ses « hollanderies », parmi lesquelles le jury a retenu : « Il n’y a rien de plus terrible pour un soldat déjà anonyme que de mourir inconnu », « Je demande aux Français de ne pas aller dans les zones à risques parce que c’est dangereux », « Il y a ceux qui n’attendent plus rien ; je fais en sorte de leur apporter ce qu’ils attendent », « Il y a aussi le défi de la mondialisation, parce que le monde n’est pas facile, et parfois, il n’est pas gentil ». Le Prix spécial du jury a été décerné à l’ancien Premier ministre François Fillon pour avoir dit: « Avant de juger les propositions d’Emmanuel Macron, je vais attendre qu’elles soient abandonnées ». Autres prix attribués : celui de l’encouragement à Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, pour sa boutade liée à la primaire socialiste de 2011 (« Avec 5% on finit Premier Ministre, avec 17% on finit chez Habitat », allusion aux scores respectifs de Manuel Valls et d’Arnaud Montebourg), celui des internautes au député PS Patrick Mennucci pour « Guerini dit qu’il n’est ni de droite ni de gauche ; alors il est forcément du Milieu » et celui de la presse hebdomadaire régionale au leader du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon pour « Ils peuvent toujours nommer Donald (Tusk ndlr) à l’Europe ; c’est quand même Picsou qui commande ». Enfin un prix spécial « para-politique » revient à Dodo La Saumure pour: « Certes, DSK ternit un peu ma réputation ». Dans la catégorie tweet politique, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis a obtenu le Grand prix pour son message: « Compte#pénibilité : Simplifier sans reculer, c’est avancer ! ». Le Prix de l’encouragement est revenu à François Bayrou (MoDem), maire de Pau, pour son tweet: « Si on n’a pas compris que Pau est une capitale, on n’a rien compris ».

 

Les Français « ne voudront plus jamais de Sarkozy »( Valls)

 

Les Français « ne voudront plus jamais de Nicolas Sarkozy »( Valls)

Pour une fois Valls n’a pas totalement tort, les français ne veulent plus de Sarkozy ( autour de 22% dans les sondages pour 2017). Malheureusement les institutions sont faites pour et par les apparatchiks des partis. Du coup si Sarko n’est pas fusillé  par ses casseroles judicaires ( assez improbable car il serait jugé par la cour de justice de la République , juridiction d’exception pour les politiques où les politiques sont en majorité !  Autant dire à la St Glin-Glin.), il va remporter la primaire à l’UMP , mécaniquement se retrouver face au FN au second tour et être  élu. Pourtant la mayonnaise de son retour n’a pas pris, sans imagination, fatigué, usé même,  Sarko effectivement transforme ses meetings en one man show. Ce n’est plus une prestation politique mais une sorte de  stand-up avec blagounettes, sarcasmes, clowneries. Presque le degré zéro de la politique, ce qui ne l’empêchera pas d’être élu en 2017 grâce surtout au discrédit total de la gauche.  Résultat de cette démocratie des appareils  politiques : les Français ne veulent pas de Sarko mais il sera élu quand même !   Nicolas Sarkozy » et ont « besoin de dignité et de hauteur de vue », a estimé le Premier ministre Manuel Valls ce mardi soir, lors d’une réunion publique en Meurthe-et-Moselle à l’approche des élections départementales. « Faire de la politique, ça n’est pas s’en prendre au président de la République en faisant des calembours, en se comportant comme celui qui anime maintenant des meetings de l’UMP. Quand on tient un discours de militant, on parle des vrais sujets », a-t-il lancé à propos de Nicolas Sarkozy devant plus de 800 sympathisants socialistes à Dombasle-sur-Meurthe. « Il faut lui rappeler qu’il n’est plus président de la République, qu’il a été battu. Quand on a été battu à une élection présidentielle, c’est toujours bien de faire un peu d’introspection », a poursuivi le Premier ministre, en demandant à Nicolas Sarkozy de « s’élever au niveau, tenir de bons discours, parler de bons sujets ». Manuel Valls a poursuivi en critiquant ses propositions comme celle d’interdire le voile islamique à l’université, « dont on sait parfaitement qu’elle ne peut aboutir », a-t-il estimé. « C’est encore une fois courir après l’extrême droite », a-t-il ajouté, en se disant par ailleurs « choqué » de la décision du maire UMP de Chalon-sur-Saône de retirer les menus sans porc des cantines scolaires. Le Premier ministre était venu soutenir les candidats PS aux départementales en Meurthe-et-Moselle, un bastion de gauche qui pourrait basculer à droite au soir du 29 mars.

Sondage 2017 : Nicolas Sarkozy peu soutenu par les députés UMP

Sondage 2017 : Nicolas Sarkozy  peu soutenu par les députés UMP

 

Nicolas Sarkozy  peine décidément à s’imposer de manière indiscutable à l’UMP même chez les députés. Certes il est en tête chez ces députés, mais son avance sur les autres candidats à la présidence de l’UMP est loin d’être massive. En cause la crainte que les affaires plombent un jour Sarkozy et par ricochet l’UMP ; aussi le faiat que les députés ne sont pas convaincus par le flou du programme de Sarkozy qui aura auusi à justifier d’un bilan très mitigé pour la période 2007-2012. .  Enfin  Les contestations contre l’ex-chef de l’Etat se sont multipliées dans les derniers jours, depuis qu’il a évoqué publiquement son souhait d’abroger la loi Taubira sur le mariage homosexuel.  Europe 1 a posé les quatre questions suivantes à chaque député UMP : « Avez-vous parrainé un candidat à la présidence de l’UMP ? A défaut lequel à votre soutien ? » ; « Etes-vous favorable à un changement de nom du parti ? » ; « Êtes-vous favorable à une primaire ouverte pour choisir le candidat de votre famille à l’élection présidentielle ? » et « Qui est votre favori pour représenter la droite en 2017? ». L’idée d’une primaire ouverte à tous est réclamée par 83% des députés interrogés. Soutenu par 43,8% des députés pour la présidence de l’UMP, Nicolas Sarkozy arrive en tête devant Bruno Le Maire (24,5%), et Hervé Mariton (13,5%). Sur la question de l’élection présidentielle, 25,7% des députés UMP affirment soutenir Nicolas Sarkozy, et 15,8% lui préfèrent François Fillon. Avec 10%, Alain Juppé se trouve seulement en troisième position.  Enfin sur un changement de nom de l’UMP, les élus interrogés répondent « non » à près de 50%.

 

« Les jeunes avec Nicolas Sarkozy » !

« Les jeunes avec Nicolas Sarkozy » !

 

Décidemment, on manque d’imagination dans la classe politique. Tout ce qu’a trouvé Sarko pour son retour, c’est d’intituler son association de soutien’ «  les jeunes avec Sarkozy ». Pourquoi « les jeunes » ? Peut-être d’abord pour torpiller la candidature de Juppé qui monte actuellement dans l’opinion. Aussi sans doute pour dépoussiérer le public habituel des meetings UMP, plus proches de la maison de retraite que de  l’entrée à la Fac. Mais il  existe d’autres associations comme les  »amis de Sarkozy », on peut donc espérer que demain fleuriront des associations au titre tout auusi indigent «  comme les femmes avec Sarko », « les vieux avec Sarko », « les cyclistes avec Sarko » ou encore les  « pécheurs à la ligne avec Sarko ».  Nicolas Sarkozy poursuit la préparation de son retour politique. Selon L’Express, l’ancien chef de l’État aurait donné son feu vert à la formation d’une association de soutien. Nommée « Les Jeunes avec Nicolas Sarkozy », cette organisation serait dirigée par Nora Berra et parrainée par Brice Hortefeux. Nora Berra, ancienne secrétaire d’État à la Santé, est déjà la vice-présidente des « Amis de Nicolas Sarkozy » aurait, selon l’hebdomadaire, déposé les statuts de l’association a priori présidée par Antoine Guérin, un jeune UMP lyonnais. L’Express annonce que la cotisation sera fixée à 5 euros. La page Facebook et le logo des « Jeunes avec Nicolas Sarkozy » seraient également prêts.

 

La tribune de Nicolas Sarkozy (Le Figaro)

La tribune de Nicolas Sarkozy (Le Figaro)

« Ce que je veux dire aux Français
 
J’ai longuement hésité avant de prendre la parole. D’abord parce que je sais qu’il existe des sujets prioritaires pour nos compatriotes, à commencer par l’explosion du chômage. Ensuite, parce que, depuis deux ans, je me suis tenu à la décision de silence et de retrait que j’avais annoncée au soir du second tour de l’élection présidentielle de 2012. Contrairement à ce qui s’écrit quotidiennement, je n’éprouve nul désir de m’impliquer aujourd’hui dans la vie politique de notre pays. Je ne suis animé par aucune velléité de revanche et ne ressens nulle amertume à l’endroit des Français qui m’ont fait l’immense honneur de me confier, durant cinq ans, les rênes de notre pays. J’ai par ailleurs trop conscience des peines, des souffrances et des inquiétudes qu’endurent chaque jour tant de nos compatriotes pour ne pas mesurer la chance qui m’a si souvent accompagné tout au long de ma vie. Cette réalité mêlée à mon tempérament fait qu’aussi loin que je m’en souvienne je n’ai jamais aimé me plaindre. À 59 ans, il est sans doute trop tard pour changer. En tout cas, sur ce point. Et pourtant, je crois qu’il est aujourd’hui de mon devoir de rompre ce silence. Si je le fais, c’est parce que des principes sacrés de notre République sont foulés aux pieds avec une violence inédite et une absence de scrupule sans précédent. Si je le fais par le moyen de l’écrit et non celui de l’image, c’est parce que je veux susciter la réflexion et non l’émotion. Qui aurait pu imaginer que, dans la France de 2014, le droit au respect de la vie privée serait bafoué par des écoutes téléphoniques? Le droit au secret des conversations entre un avocat et son client volontairement ignoré? La proportionnalité de la réponse pénale, au regard de la qualité des faits supposés, violée? La présomption d’innocence désacralisée? La calomnie érigée en méthode de gouvernement? La justice de la République instrumentalisée par des fuites opportunément manipulées? Que chacun réfléchisse à ce bref inventaire car demain il pourra, à son tour, être concerné. C’est de moi qu’il s’agit aujourd’hui. Je ne suis pas une victime. Je peux me défendre. Je peux en appeler au bon sens des Français, de gauche comme de droite. Tous n’auront pas et n’ont pas cette chance. Ancien président de la République, je suis devenu un citoyen comme les autres. C’est la règle démocratique. Qui d’ailleurs pourrait prétendre que je l’ai, si peu que cela soit, enfreinte? En vingt mois, j’ai subi quatre perquisitions qui ont mobilisé trois juges et quatorze policiers. J’ai été interrogé durant vingt-trois heures parce que l’on me suspectait d’avoir profité de la faiblesse d’une vieille dame! Des milliers d’articles rédigés à charge ont été publiés. Sur le sujet, que reste-t-il de cette boue complaisamment répandue? Rien, si ce n’est une décision de non-lieu après que toutes les investigations possibles ont été engagées. J’ai eu envie de crier: «Tout cela pour cela.» Mais je n’ai rien dit au nom du devoir que me créent les responsabilités qui furent les miennes. J’ai tout accepté, confiant dans la justice et surtout dans la vérité.   Et que dire de la prétendue affaire Karachi où, après des années d’enquête, les magistrats ont fini par découvrir que je n’y avais, au final, assumé aucune responsabilité. Là aussi, cela n’a pas empêché des centaines d’articles à charge. Puis l’on s’est aperçu que j’avais été le seul de tous les candidats à avoir dépassé, durant la campagne présidentielle de 2012, les montants de dépenses autorisés! De ce fait, je fus reconnu fautif d’un dépassement de 2,1%. La sanction fut, pour la première fois dans l’histoire de la République, la suppression de 100 % des financements publics. Le 9 juillet 2013, il nous a fallu rembourser 11,3 millions d’euros, dont j’étais caution à titre personnel. Grâce aux soutiens de 137.000 Français et à la mobilisation de ma famille politique, ce fut réalisé en deux mois. Comment leur dire mon immense reconnaissance? Cette fois encore, je n’ai rien dit. J’ai tout accepté. Sans l’ombre d’une preuve et contre toute évidence, me voici accusé d’avoir fait financer ma campagne de 2007 par M. Kadhafi. On a parlé d’un virement de 50 millions d’euros! Un détail… Après des mois d’enquête, des dizaines de commissions rogatoires, la justice n’a trouvé ni virement, ni banque de départ, ni banque d’arrivée. Toute l’accusation repose sur les témoignages «crédibles» du fils de M. Kadhafi et de son entourage, sans doute une référence morale, et de celui de M. Takieddine, dont on connaît aujourd’hui le passif judiciaire. J’ai déposé plainte contre Mediapart pour faux et usage de faux à la suite de la publication d’un faux grossier. Ma plainte a paru suffisamment crédible pour que ses dirigeants soient placés par la justice sous statut de témoin assisté. Le simple bon sens devrait amener à considérer que la guerre que nous avons conduite en Libye a duré dix mois. Durant cette période, si M. Kadhafi avait eu le moindre document à utiliser contre moi, pourquoi ne l’a-t-il pas fait, alors même que j’étais le chef de la coalition contre lui? Or voici que j’apprends par la presse que tous mes téléphones sont écoutés depuis maintenant huit mois. Les policiers n’ignorent donc rien de mes conversations intimes avec ma femme, mes enfants, mes proches. Les juges entendent les discussions que j’ai avec les responsables politiques français et étrangers. Les conversations avec mon avocat ont été enregistrées sans la moindre gêne. L’ensemble fait l’objet de retranscriptions écrites dont on imagine aisément qui en sont les destinataires! Ajoutant l’illégalité à l’illégalité, on n’hésite pas à publier des extraits tronqués et mensongers de ces mêmes enregistrements. Qui a donné ces documents alors même qu’aucun avocat n’a accès à la procédure? Les seuls détenteurs en sont les juges ou les policiers… Sont-ils au-dessus des lois sur le secret de l’instruction? On me met sur écoute en septembre 2013 pour des faits supposés de corruption qui auraient été commis en 2007! On le fait, non parce que l’on dispose d’indices, mais parce que l’on espère en trouver. Aujourd’hui encore, toute personne qui me téléphone doit savoir qu’elle sera écoutée. Vous lisez bien. Ce n’est pas un extrait du merveilleux film La Vie des autres sur l’Allemagne de l’Est et les activités de la Stasi. Il ne s’agit pas des agissements de tel dictateur dans le monde à l’endroit de ses opposants. Il s’agit de la France. Suis-je en droit de m’interroger sur ce qui est fait de la retranscription de mes conversations? Je sais, la ministre de la Justice n’était pas au courant, malgré tous les rapports qu’elle a demandés et reçus. Le ministre de l’Intérieur n’était pas au courant, malgré les dizaines de policiers affectés à ma seule situation. De qui se moque-t-on? On pourrait en rire s’il ne s’agissait de principes républicains si fondamentaux. Décidément, la France des droits de l’homme a bien changé. Heureusement, des milliers d’avocats, quelles que soient leurs sensibilités, ont décidé que trop, c’était trop. Avec le bâtonnier à leur tête, ils veulent faire entendre cette vérité qu’un avocat dans l’exercice de ses fonctions doit être protégé de la même manière qu’un journaliste. Dans la République, on n’écoute pas les journalistes, pas davantage que les avocats dans l’exercice de leurs fonctions! Mais cela n’est pas tout. Mon propre avocat se trouve accusé d’avoir abusé de son influence auprès de notre juridiction suprême. Cette fois, fini de rire, car c’est à pleurer d’indignation. Son « crime » : être l’ami depuis trente ans d’un avocat général à la Cour de cassation, un des plus fameux juristes de France, à qui il a demandé des avis sur la meilleure stratégie de défense pour son client. Le problème, c’est que le client, c’est moi. Alors « le conseil » devient un «trafic d’influence» supposé. Peu importe que ce magistrat ne puisse exercer la moindre influence sur une chambre criminelle dans laquelle il ne siège pas. Détail, encore, que le gouvernement monégasque ait solennellement déclaré qu’il n’y avait jamais eu la moindre intervention. Dérisoire, le fait que le poste, auquel ce magistrat postulait pour après sa retraite, ait été pourvu un mois avant qu’il ait pensé à en signaler l’existence à mon avocat. Tout ceci ne résiste pas à l’évidence. Eh bien, cela n’a pas empêché trois juges et vingt policiers de multiplier les perquisitions aux domiciles et au bureau de mon avocat, quatorze heures durant! Après avoir démonté sa machine à laver et exigé, qu’au moment de sa douche, à 6 h 30 du matin, il laissât la porte ouverte. La juge en charge est repartie avec ses téléphones. Dois-je considérer comme une anecdote le fait que cette magistrate soit membre du Syndicat de la magistrature? Ce syndicat désormais célèbre pour avoir affiché dans ses locaux le tristement fameux «mur des cons», où j’occupe une place de choix! Dois-je considérer qu’il s’agit d’un exercice serein et impartial de la justice? Augmenterai-je la gravité de mon cas en informant mes lecteurs que l’un des juges qui enquêtent sur le prétendu financement Kadhafi est celui-là même qui a signé, en juin 2012, l’appel des quatre-vingt-deux juges d’instruction, dont le ciblage de ma personne et de ma politique est transparent? Au moins dois-je être tranquillisé sur la clarté des opinions politiques d’un magistrat dont le devoir est pourtant d’enquêter à charge et à décharge. Pour la charge, je crois que l’on peut être confiant, mais pour la décharge… Quel justiciable voudrait connaître une situation semblable? Et pourtant, envers et contre tout, je garde confiance dans l’institution judiciaire, dans l’impartialité de l’immense majorité des juges, dans la capacité de la justice à ne pas se laisser instrumentaliser. Mon propos n’est pas de me plaindre. Je ne demande à personne de s’apitoyer sur mon sort. Ce texte est un appel à la conscience, aux convictions, aux principes de tous ceux qui croient en la République. Aux Français qui n’ont pas voté pour moi, je demande d’oublier mon cas personnel et de penser à la République et à la France. Au nom de leurs propres convictions, peuvent-ils accepter ces violations répétées de nos principes les plus chers? À ceux qui me sont attachés, je veux dire que je n’ai jamais trahi leur confiance. J’accepte tous les combats à condition qu’ils soient loyaux. Je refuse que la vie politique française ne fasse place qu’aux coups tordus et aux manipulations grossières.  Je veux affirmer que je n’ai jamais demandé à être au-dessus des lois, mais que je ne peux accepter d’être en dessous de celles-ci. Enfin, à tous ceux qui auraient à redouter mon retour, qu’ils soient assurés que la meilleure façon de l’éviter serait que je puisse vivre ma vie simplement, tranquillement… au fond, comme un citoyen ‘normal’! »

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