Archive pour le Tag 'Nicolas'

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La fin du travail ? Toujours la même erreur historique (Nicolas Bouzou)

La fin du travail ? Toujours la même erreur historique (Nicolas Bouzou)

La fin du travail Nicolas Bouzou, économiste, auteur de  L’Innovation sauvera le monde   explique dans uen interview à BFM très concrètement comment la vague d’innovations actuelles va créer des emplois dans les années à venir.

 

BFM Business: Selon une étude de 2013 des chercheurs Carl Benedikt Frey et Michael Osborne, 47% des emplois aux Etats-Unis seraient menacés par la robotisation. En 2016, l’OCDE a estimé que c’était 9% des emplois qui pourraient disparaître. Se dirige-t-on vers un monde où le travail va se raréfier?

Nicolas Bouzou: Non Je ne pense que la technologie remplace le travail humain, je pense même exactement l’inverse. Il faut analyser très précisément ce que disent les études. On y lit certes que certains emplois vont disparaître avec l’apparition de l’intelligence artificielle et de la robotisation notamment. Ce qui est vrai. Un exemple très concret: la voiture autonome. Il est évident que cette innovation a de quoi inquiéter les moniteurs d’auto-école, les ambulanciers, les chauffeurs de taxi ou les chauffeurs-routiers. Leur emploi est clairement menacé. Mais imaginer que cette révolution se traduira uniquement par des destructions d’emplois est une erreur que l’on fait depuis l’aube de l’humanité. Dans toute phase d’accélération d’innovations technologiques, les destructions sont toujours accompagnées de créations encore plus importantes. C’est ce qu’explique Joseph Schumpeter avec son concept de destruction créatrice. Dans l’Histoire, la création l’a toujours emporté.

Vous avez des exemples?

N.B.: Oui… Prenez la Renaissance par exemple qui a été une période de grande innovation avec l’apparition de la poudre à canon, des lunettes, de l’imprimerie… Cette dernière a détruit de nombreux emplois: des copieurs, des enlumineurs, des relieurs et j’en passe. Mais elle en a créé beaucoup et changé complètement les organisations. Outre les emplois classiques liés à la fabrication des imprimeries, elle a permis l’apparition de nouveaux métiers: fabricants d’encre, de caractères mobiles mais aussi libraires, documentalistes, bibliothécaires etc. Autant de métiers qui ne pouvaient pas exister auparavant. Si l’on fait maintenant le parallèle avec la voiture autonome: oui, elle va détruire des emplois mais elle va complètement repenser la mobilité. Les gisements seront énormes autour de la ville, de l’environnement, des pistes cyclables et de la mobilité en général. Des métiers et des activités vont apparaître avec cette transformation technologique. De tout temps, des métiers ont disparu et ont été remplacés par d’autres. Il suffit de se balader dans Paris et de voir le nom de certaines rues (rue de la coutellerie, rue des déchargeurs etc.) pour le constater. Peut-être que dans quelques années, nous aurons la rue des pharmaciens, la rue des taxis…

Certains économistes comme Robert Gordon, inventeur du concept de grande stagnation, estime que les innovations actuelles ne sont pas aussi fondamentales que celles d’hier et ne sont donc pas susceptibles de créer autant de croissance et de débouchés que jadis…

N.B.: Encore une fois nous manquons de vision historique. Gordon pense que les gains de productivité susceptibles de générer de la croissance sont moins importants qu’au XXème siècle qui a vu l’apparition de l’électricité, de la voiture, de l’avion etc. Mais ces innovations ont-elles du jour au lendemain permis de créer de grands cycles de croissance? Bien sûr que non. Il faut toujours un laps de temps important entre l’apparition d’une innovation et les gains de productivité qu’elle permet.

Pourquoi cela prend-il toujours du temps?

N.B.: Parce qu’une révolution met du temps à transformer les organisations. Prenons encore un exemple concret: le robot chirurgical qui permet d’alléger le travail du chirurgien. La technologie a déjà changé la médecine, les robots rendent la chirurgie plus précise, moins invasive. Mais aujourd’hui, dans la santé on recrute encore beaucoup d’infirmiers et d’infirmières car pour ces activités-là, rien ne remplace le contact humain. Par ailleurs, si vous voulez que l’achat d’un robot se transforme en gain de productivité et génère de la croissance, vous allez faire de plus en plus de chirurgie ambulatoire, c’est-à-dire que les gens vont rentrer chez eux plus vite. Mais il va falloir transformer l’hôpital qui est un lieu d’hébergement en un lieu où l’on pratique de la médecine mais où l’on ne séjourne pas. On pourra ainsi procéder à plus d’opérations chirurgicales et réaliser des gains de productivité colossaux. Et s’il y a besoin d’hébergement, des hôtels pourront nouer des partenariats avec l’hôpital en question par exemple. Bref ça nécessite d’immenses transformations en termes d’organisation. Entre « Schumpeter dans l’innovation » et « Schumpeter dans l’organisation », il peut se passer 5, 10 ou 20 ans.

Comment se sont passées les précédentes transformations dans l’Histoire?

N.B.: Toujours très mal. Les frictions sont fortes dans une société qui se transforme et il y a toujours des tentations de repli réactionnaire et une montée des nationalismes. Les exemples sont nombreux comme avec les 30 tyrans au Vème avant J-C à Athènes, une dictature née en réaction notamment à l’apparition du grand commerce au Pirée. Ou encore celle de Savonarole, une sorte de « Daesh » chrétien, dans la Florence du XVème siècle qui était la pourtant la cité la plus riche d’Europe. Plus proche de nous, nous avons les luddites en Angleterre et les canuts en France qui brisaient les machines. Un contexte de grande tension qui a conduit notamment à l’assassinat du président de l’époque, le républicain modéré Sadi Carnot.

Que faire pour accompagner ceux dont le travail va disparaître demain?

N.B.: Il faut dès aujourd’hui cibler les secteurs et les professions concernés. Il faut aller voir les chauffeurs et leur dire: ton job est menacé, voyons ensemble où vont se créer de nouveaux emplois. C’est le rôle des branches professionnelles qui doivent effectuer ce travail. Et après il faut énormément investir dans la formation professionnelle pour permettre aux personnes concernées de se former à de nouvelles activités. A défaut, on court à la catastrophe.

La France subit un taux de chômage élevé depuis des décennies, est-ce lié à la machine?

N.B.: Pas du tout. Le taux de chômage en France est structurel. Il est aussi lié à la nature du contrat de travail, au coût du travail pour les professions faiblement qualifiées, à la formation professionnelle défaillante mais pas à la technologie. D’ailleurs, de nombreux pays sont au plein emploi aujourd’hui et ils ont confrontés aux mêmes enjeux que nous en termes de transformations technologiques.

Mais n’est-ce pas au prix d’importantes inégalités?

N.B.: Je me réfère souvent à la théorie de la justice de John Rawls: ce qui est injuste ce n’est pas l’inégalité en soi, c’est que les pauvres restent pauvres. Aujourd’hui s’il y a des inégalités c’est parce que la technologie crée des métiers très qualifiés -ingénieurs chez Google- et des métiers pas du tout qualifiés -serveurs dans un restaurant ou tous les métiers autour du « care », comme disent les Américains c’est-à-dire l’accompagnement des personnes âgées par exemple. Il y a des petits jobs c’est vrai, mais il ne faut pas les bloquer et au contraire permettre à ceux qui les exercent de pouvoir faire autre chose. Etre chauffeur Uber c’est bien si l’on peut monter dans l’échelle sociale. Et pour cela il faut de la flexibilité sur le marché du travail et une formation efficace. C’est ce que fait un pays comme l’Allemagne, par exemple.

Que pensez-vous du revenu universel et des débats de cette campagne présidentielle?

N.B.: Je suis violemment contre le revenu universel évidemment. Il ne faut pas entrer dans une logique de déconnexion travail/revenu où l’on imaginerait que 10% de la population prospérerait au travail pendant que 90% toucherait un revenu universel. Ça valide la thèse de la raréfaction du travail qui est fausse. Tant qu’il existera une différence entre la machine et l’humain (et cette différence existe bien), les deux seront des facteurs de production complémentaires et non substituables. La disparition du travail nécessiterait de subventionner les individus. La mutation du travail nous oblige à anticiper, à former et à flexibiliser. Et toutes ces questions ne sont évidemment pas bien abordées pour le moment dans cette campagne présidentielle, or c’est l’enjeu majeur des années à venir.

Macron homosexuel !!! (Nicolas Dhuicq, député Les Républicains, pro-russe)

Macron homosexuel !!! (Nicolas Dhuicq,  député Les Républicains, pro-russe)

 

La campagne électorale tombe évidemment dans le caniveau avec en particulier les révélations concernant le détournement d’argent public de François Fillon. Du coup, certains dans le camp Fillon n’hésite pas à utiliser les arguments les plus abjectes à l’encontre de  Macron ; Macron qui  menace de plus en plus le candidat de la droite aux élections présidentielles.  Certains sites des services secrets russes tentent de déstabiliser un peu plus la campagne électorale française comme il l’avait fait aux États-Unis ; ils diffusent notamment des attaques contre Emmanuel Macron y compris sur sa supposée vie personnelle. En clair, Emmanuel Macron serait homosexuel. Le député les républicains Nicolas Dhuicq soutien indéfectible de la Russie et de Poutine reprend à son compte cette rumeur. D’après lui,  Emmanuel Macron cacherait « des détails de sa vie personnelle » : « Macron est un homme qu’on appelle un chouchou, ou un chéri, des médias français, lesquels sont détenus par seulement quelques personnes, comme nous le savons tous. En outre, un des hommes qui le soutiennent est le fameux homme d’affaires Pierre Bergé, un associé et amant de longue date d’Yves Saint Laurent, qui est ouvertement homosexuel et qui défend le mariage gay. Il y a un très riche lobby gay derrière lui. Cela veut tout dire.«  « Cela veut tout dire », donc. Ou rien. A part confirmer que Nicolas Dhuicq a manifestement un problème avec l’homosexualité puisqu’il a introduit cette question dans plusieurs de ses interventions à l’assemblée sur des sujets qui n’avaient strictement rien à voir avec l’homosexualité. Une déclaration aussi immonde appelle plusieurs les interrogations. D’abord concernant la santé mentale de ce député psychiatre qui peut-être a été contaminé par ses patients. Ensuite sur les relations sulfureuses qu’entretiennent certains députés des Républicains avec la Russie et Poutine. Enfin sur l’état de délabrement moral de certains élus  des Républicains prêts à tout pour sauver leur peau en perspective de la catastrophe électorale annoncée pour Fillon.

La solidarité : premier parti de France (Nicolas Hulot)

La solidarité : premier parti de France (Nicolas Hulot)

« Aujourd’hui, Emmaüs France, à l’occasion des 10 ans de la mort de l’abbé Pierre, lance un grand élan des solidarités. Je souhaite m’associer à cet hommage et à cette dynamique en espérant qu’elle puisse insuffler un supplément d’âme à la campagne présidentielle. Mais je crois impératif de regarder d’abord dans quel état du monde cette échéance arrive. La mondialisation a fait naître un immense espoir de partage. En se reliant, le monde allait additionner nos différences, mutualiser nos moyens et nos intelligences. Cette promesse est pour l’heure une cruelle désillusion. Au lieu de réduire les inégalités, le village global n’a fait que les exposer, pire, les confronter. Elle a brutalement fait prendre conscience à chacun partout sur la planète de sa différence de traitement, d’estime, d’attention. Cette femme africaine, comme des dizaines de milliers chaque jour, sait maintenant que son bébé va mourir d’une maladie dont il existe le remède ailleurs. Internet, en exposant la réalité dans chaque recoin de notre petite Terre, a semé l’humiliation, qui, ajoutée à l’exclusion, a fait le lit de toutes les instabilités et de toutes les haines. Chaque être qui, jusqu’alors se croyait juste victime de la fatalité, se découvre victime du fatalisme, de l’indifférence ou de l’exploitation. Les exclus ont désormais vue sur les inclus. Le temps est venu d’acter que la solidarité n’est plus une option ou juste une considération morale, elle est une condition non négociable à la paix du monde. Puisse chaque responsable politique en être convaincu. Le monde connecté nous oblige à le penser comme un unique espace de solidarité et donc à nous doter d’un état d’esprit universel. Désormais la solidarité doit être la pierre angulaire de toutes les politiques, l’obsession de chaque responsable ; la solidarité dans l’espace, dans le temps et avec l’ensemble du vivant. A la crise économique s’ajoute une profonde crise culturelle. La civilisation moderne a remplacé le salut de l’âme par une utopie matérielle. Vanité ultime ; la nature nous apprend la modération, le mutualisme, et le sens des limites. Elle nous confronte à notre addiction : notre incapacité pour l’heure dans un monde clos à nous fixer des limites. L’homme est englué dans une crise de l’excès ; excès du capitalisme, excès du consumérisme, excès du productivisme… Mais je crains que les rares candidats à la présidentielle qui évoquent les enjeux environnementaux n’aient pas ce point de vue intégral. Ce précieux moment démocratique nous désenchante par avance, tant son déroulé est convenu sur le fond et sur la forme. Les personnages sont connus, les rôles distribués, les dialogues et les armes déjà affûtés. Une occasion de plus de nous diviser au moment où nous avons tant besoin de nous rassembler. Il y a chez nous en métropole et outre-mer, dans nos villes, nos villages et nos campagnes, une société discrète, résolument citoyenne, qui travaille, innove, soigne et partage. Il n’est pas exclu que cette société soit majoritaire en nombre quand même elle ne l’est pas en audience. Treize millions de bénévoles dans le tissu associatif, 40% du corps électoral. La solidarité est le premier parti de France. Une France généreuse, altruiste, discrète et inventive, digne héritière de l’abbé Pierre, que les bénévoles d’Emmaüs incarnent si bien. Solidarité, dignité, diversité, humilité : voilà bien des promesses que nous devons faire nôtres, en mémoire de l’abbé Pierre. »

«L’ombre nationaliste et protectionniste s’étend sur la planète» Nicolas Bouzou

 «L’ombre nationaliste et protectionniste s’étend sur la planète» Nicolas Bouzou

L’essayiste Nicolas Bouzou livre sa réflexion sur la vague de nationalisme et de protectionnisme qui risque d’envahir la planète (dans le Figaro)


« L’ombre nationaliste et protectionniste s’étend sur la planète. Ce n’est pas surprenant car toutes les périodes de destruction-créatrice mondialisée (l’Antiquité, la Renaissance, le 19ème siècle…) se sont accompagnées d’une montée du nationalisme politique et du fondamentalisme religieux qui, de ce point de vue, ont une racine commune. Evidemment, ce sont les perdants de la destruction-créatrice au premier rang desquels ceux qui ont perdu leur emploi sur l’autel de la mondialisation et de l’automatisation des usines qui sont les plus sensibles à ces discours. Ceci-dit, ce facteur économique n’est pas le seul à expliquer la victoire de Trump. Aux Etats-Unis, depuis 2010, l’innovation, la baisse des coûts énergétiques et les relocalisations ont permis la re-création de plus de 800 000 emplois dans l’industrie. L’économie américaine est quasiment au plein-emploi (moins de 5% de la population active est au chômage depuis cet été). Le taux de pauvreté y est élevé (17% de la population vit avec moins de 50% du revenu médian) mais est resté stable ces dernières années. L’économiste Jonathan Rothwell a même pu démontrer grâce à des données Gallup que les sympathisants de Trump étaient certes moins éduqués que la moyenne de la population américaine, mais percevaient des revenus plutôt confortables et n’étaient pas plus exposés au chômage et à l’immigration que les autres. Un sondage publié par le New York Times vient de montrer que ce qui distingue l’électorat de Trump de celui de Clinton, c’est surtout sa crainte de l’avenir des Etats-Unis qui déclenche un repli identitaire. Quand l’économie est bouleversée technologiquement (c’est la destruction-créatrice) et géographiquement (c’est la mondialisation) comme aujourd’hui, les repères se brouillent surtout si le camp des libéraux et des démocrates est incapable d’expliquer ce qui advient. Politiquement, profitant de la vacuité programmatique et idéologique du Parti Démocrate, Trump a répondu à cette demande de protection avec une grande efficacité politique, en remettant au goût du jour la xénophobie, le protectionnisme commercial et le keynésianisme. L’aspect keynésien des propositions de Trump n’est pas le plus problématique. Trump a beaucoup insisté pendant sa campagne, à juste titre, sur la vétusté des infrastructures américaines, notamment dans le transport, et sur la nécessité de ré-investir pour les rénover. Dans le même temps, il a proposé une baisse de l’impôt sur les bénéfices des entreprises et sur certains ménages, ce qui n’est pas idiot non plus. Davantage de dépenses publiques et moins de recettes fiscales: cette relance à la Trump donnera un coup de tonus à la croissance américaine, au prix d’un endettement public supplémentaire. On peut discuter des heures pour savoir s’il est bien raisonnable d’augmenter une dette publique qui représente déjà 100% du PIB mais la politique économique américaine de relance budgétaire, notamment menée par Ronald Reagan dans les années 1980, a plutôt bien fonctionné dans le passé. Le problème central pour l’économie américaine mais aussi pour l’économie mondiale réside en réalité dans cette obsession protectionniste, partagée par l’extrême-droite française comme par la gauche radicale dont on ne cessera de répéter que leurs programmes économiques sont proches et donc leur électoral fongible (on attend avec impatience de savoir quelle proportion d’électeurs de Bernie Sanders a voté pour Trump). Pour d’évidentes raisons de fond que connaît n’importe quel étudiant à peu près intelligent de première année d’économie, le protectionnisme se traduit systématiquement par des rétorsions qui en font un jeu toujours perdant-perdant, là où le libre-échange est la condition sine qua non du développement économique. En outre, il est difficile de comprendre comment Trump va isoler commercialement les Etats-Unis du reste du monde. En effet, l’appartenance à l’OMC ou les accords commerciaux bilatéraux (cela vaut aussi pour les accords portant sur le climat) sont des sortes de contrats qu’il n’est pas dans la tradition de la géopolitique internationale de dénouer rapidement, sauf évidemment si l’on considère qu’un contrat ne vaut rien et qu’on peut le déchirer d’un simple mouvement de colère. Les premiers mois de la Présidence Trump nous permettront donc de savoir si le nouveau Président américain s’assoie sur la coopération internationale ou s’il met de l’eau de son vin: autoritaire et dangereux d’un côté, menteur de l’autre. Quoi qu’il en soit, c’est l’économie mondiale qui sortira rétrécie de ce triste épisode électoral sauf si l’Europe est à la hauteur de l’histoire. On pourrait rêver que, à l’image du Canada, elle s’ouvre encore davantage pour accueillir tous ceux qui, du Royaume-Uni aux Etats-Unis, souhaitent rejoindre un continent libéral et progressiste.

 

 

Nicolas Sarkozy, le gaulois !!!

Nicolas Sarkozy, le gaulois !!!

 

Encore une gauloiserie pour celui qui les cumule et rabaisse un peu le niveau du débat politique dans le but de reporter la primaire de la droite.  s’il est clair que l’optention de la nationalité implique nécessairement le respect des valeurs de la France, par contre, il est plus que douteux de demander à certains de changer d’ancêtres. Les Antillais  par exemple seront sans doute surpris d’être contraints de considérer que les gaulois sont les premiers géniteurs de la population locale. Une observation qui ne vaut pas que pour les Antillais. Mais il est évident que Sarkozy entretient un rapport approximatif avec l’histoire et plus généralement avec la culture. De quelle Gaule parle-t-on. En effet la Gaule n’a jamais existé en tant que pays où État, c’est un concept géographique inventé par César pour désigner les différentes peuplades qui occupaient une zone bien plus étendue que la France actuelle. Il faut en effet distinguer les différentes Gaulle qui n’avaient pas grand-chose en commun :: Gaule celtique (Celtica), Gaule Belgique (Belgica),Gaule aquitaine (Aquitania), Gaule narbonnaise (Narbonensis) et Gaule cisalpine (Cisalpina). C’est l’occupation romaine qui donna une réalité et une unité au territoire gaulois. Cette sortie a également provoqué les moqueries de spécialistes dénonçant une construction sans réalité historique ou d’internautes rebaptisant « Sarkozix » celui qui, en 2012, disait sa fierté d’être un « Français au sang-mêlé ». « Quelle que soit la nationalité de vos parents, jeunes Français, à un moment où vous devenez français, vos ancêtres, ce sont les Gaulois et c’est Vercingétorix », a déclaré Sarkozy. D’une certaine manière le concours d’origine historique est lancé. Peut-être va-t-on remonter jusqu’à l’homo sapiens parti d’Afrique et qui pénétra partout dans le monde y compris en Europe. Un homo sapiens pendant un temps en concurrence avec l’homme de Neandertal. Lhomme actuel détiendrait en moyenne 5 % des jeunes néandertaliens du fait du croisement des deux espèces. Mais peut-être certains hommes politiques comme Sarkozy dépasse largement ce pourcentage pour dire de telles idioties. La référence à  Vercingétorix n’est pas forcément politiquement très heureuse car ce dernier fut finalement battu par César. Or le César local et contemporain pourrait bien être Juppé qui sourit de la référence historique de Sarkozy « Je souris. Je souris un peu », a commenté Alain Juppé sur France Info. « Quand on coupe les racines d’un arbre, il meurt. On n’est pas tous pareils. Il faut respecter notre diversité », a ajouté le maire de Bordeaux, toujours favori des sondages même si son avance se réduit. Sur Radio Classique, Bruno Le Maire a lancé : « J’ai un grand-père pied-noir, j’ai une arrière grand-mère brésilienne, j’ai une mère qui est toulousaine, j’ai un père né à Paris, et je me sens avec toutes ces racines pleinement, entièrement, français ». « Qu’il apprenne que dans l’Histoire de France, ce sont les Gaulois qui ont eu un rôle prépondérant sur la formation de la France, la réponse est oui », a dit Jérôme Chartier, porte-parole de François Fillon. « Mais ce ne sont pas ses ancêtres à lui par rapport à ses origines », a-t-il ajouté. Les proches soutiens de Nicolas Sarkozy se sont élevés pour défendre leur candidat, comme le député Eric Ciotti (le promoteur du service militaire obligatoire qui s’est fait pistonné pour échapper à la contrainte républicaine). Sa plaidoirie en faveur de Sarkozy vaut le détour : « J’entends aujourd’hui ce concert totalement stupéfiant de la pensée unique ou de la bien-pensance s’émouvoir que Nicolas Sarkozy dise que nos ancêtres sont des Gaulois. Est-ce que si demain il dit que la Terre est ronde, on va lui faire un procès en sorcellerie parce que c’est lui qui le dit ? », a-t-il dit sur RFI. Une déclaration qui a le mérite de situer le niveau culturel du défenseur sarkozyste. ‘’Avec Reuters)

Beaucoup de banques sans avenir » (Nicolas Véron)

Beaucoup de banques sans avenir » (Nicolas Véron)

Après les tests effectués par la BCE des inquiétudes se font jour quant à l’avenir de certaines banques ; pas forcément en France où le secteur est relativement solide. Nicolas Véron, économiste auprès du think tank Bruegel et du Peterson Institute à Washington, la santé des banques européennes, italiennes en tête, n’est pas encore au beau fixe.

 

Comment interprétez-vous les stress tests bancaires publiés vendredi par l’Autorité bancaire européenne ?
Les précédents, réalisés en 2014, portaient sur plus de cent grandes banques de l’Union ­européenne, contre 51 aujourd’hui. C’est un choix plus pragmatique, vu la lourdeur de l’exercice, et plus politique. La Banque centrale ­européenne (BCE) a stressé en parallèle des dizaines de banques plus petites et plus fragiles dont les résultats ne seront pas dévoilés. Les résultats de d vendredi ne contiennent pas d’éléments de couperet sur les seuils. Ils n’indiquent donc pas le niveau de capital nécessaire pour un établissement. C’est un signal d’inconfort et d’ambiguïté de la part des autorités de surveillance européennes. Nous sommes dans une séquence encore très politique. À la BCE de convaincre les marchés que les banques saines le sont vraiment.

 

 

Ces résultats risquent-ils de semer la panique sur les marchés lundi?
Je ne le crois pas. Pas plus que je ne pense qu’ils vont frapper les valeurs bancaires déjà déprimées. Il n’y a pas beaucoup de surprises. Le cas de Banca Monte dei Paschi di Siena, plus mauvais élève de ce classement, était largement anticipé. En outre, juste avant la publication des tests, la banque a annoncé un plan de sauvetage qui doit encore être approuvé par les autorités européennes. On a remis un jeton dans la machine. Le moment de vérité viendra après le référendum italien sur la révision constitutionnelle, qui sera crucial pour la carrière de Matteo Renzi. S’agissant de la douzaine d’autres banques révélant une certaine faiblesse, la plus grande surprise est venue de la britannique Royal Bank of Scotland et des deux grandes banques irlandaises, Allied et Bank of Ireland. Toutes ont été nationalisées après la crise de 2008. Cela indique qu’elles ont encore besoin d’être réparées et que leur privatisation n’est pas pour demain.

Les banques italiennes lestées de créances douteuses peuvent-elles engendrer un risque systémique?
Le problème est circonscrit. C’est le dernier problème bancaire national de la zone euro. La BCE a déjà fait beaucoup depuis six mois pour pousser les banques à nettoyer leur bilan et à reconstituer leurs fonds propres. Elle se heurte néanmoins à des blocages politico-administratifs. Recréer une zone de confiance va prendre du temps.

À quoi sont liés les problèmes des banques européennes dans leur globalité?
Il reste des questions de solvabilité au Portugal et dans certaines banques publiques allemandes. Et il y a un problème beaucoup plus diffus et général de rentabilité. Il est lié aux taux bas de la BCE, qui compriment les marges du secteur, et au fait que les acteurs bancaires européens ont des coûts très élevés et n’ont pas encore tiré toutes les leçons de la crise en matière de modèle économique et de restructuration. Beaucoup de banques sont viables mais n’ont plus d’avenir. On peut s’attendre à des mouvements de consolidation, mais même pour cela la confiance entre acteurs doit revenir.

 

Comment protéger les épargnants face aux cas de défaillance des banques?
Jusqu’à 100.000 euros de dépôt, les petits déposants sont protégés par l’État. Mais pour les autres produits d’épargne, comme les obligations ou actions, les cas de figure varient d’un État à un autre en fonction de sa législation. C’est une des leçons qu’il faut tirer de l’épisode italien, un scandale où des milliers d’épargnants ont acheté des produits à risques proposés comme sûrs par leurs banques. Nous devons faire évoluer nos habitudes d’épargne vers plus de clarté pour savoir.

Beaucoup de banques sans avenir » (Nicolas Véron)

Beaucoup de banques sans avenir » (Nicolas Véron)

Après les tests effectués par la BCE des inquiétudes se font jour quant à l’avenir de certaines banques ; pas forcément en France où le secteur est relativement solide. Nicolas Véron, économiste auprès du think tank Bruegel et du Peterson Institute à Washington, la santé des banques européennes, italiennes en tête, n’est pas encore au beau fixe.

 

Comment interprétez-vous les stress tests bancaires publiés vendredi par l’Autorité bancaire européenne ?
Les précédents, réalisés en 2014, portaient sur plus de cent grandes banques de l’Union ­européenne, contre 51 aujourd’hui. C’est un choix plus pragmatique, vu la lourdeur de l’exercice, et plus politique. La Banque centrale ­européenne (BCE) a stressé en parallèle des dizaines de banques plus petites et plus fragiles dont les résultats ne seront pas dévoilés. Les résultats de d vendredi ne contiennent pas d’éléments de couperet sur les seuils. Ils n’indiquent donc pas le niveau de capital nécessaire pour un établissement. C’est un signal d’inconfort et d’ambiguïté de la part des autorités de surveillance européennes. Nous sommes dans une séquence encore très politique. À la BCE de convaincre les marchés que les banques saines le sont vraiment.

 

 

Ces résultats risquent-ils de semer la panique sur les marchés lundi?
Je ne le crois pas. Pas plus que je ne pense qu’ils vont frapper les valeurs bancaires déjà déprimées. Il n’y a pas beaucoup de surprises. Le cas de Banca Monte dei Paschi di Siena, plus mauvais élève de ce classement, était largement anticipé. En outre, juste avant la publication des tests, la banque a annoncé un plan de sauvetage qui doit encore être approuvé par les autorités européennes. On a remis un jeton dans la machine. Le moment de vérité viendra après le référendum italien sur la révision constitutionnelle, qui sera crucial pour la carrière de Matteo Renzi. S’agissant de la douzaine d’autres banques révélant une certaine faiblesse, la plus grande surprise est venue de la britannique Royal Bank of Scotland et des deux grandes banques irlandaises, Allied et Bank of Ireland. Toutes ont été nationalisées après la crise de 2008. Cela indique qu’elles ont encore besoin d’être réparées et que leur privatisation n’est pas pour demain.

Les banques italiennes lestées de créances douteuses peuvent-elles engendrer un risque systémique?
Le problème est circonscrit. C’est le dernier problème bancaire national de la zone euro. La BCE a déjà fait beaucoup depuis six mois pour pousser les banques à nettoyer leur bilan et à reconstituer leurs fonds propres. Elle se heurte néanmoins à des blocages politico-administratifs. Recréer une zone de confiance va prendre du temps.

À quoi sont liés les problèmes des banques européennes dans leur globalité?
Il reste des questions de solvabilité au Portugal et dans certaines banques publiques allemandes. Et il y a un problème beaucoup plus diffus et général de rentabilité. Il est lié aux taux bas de la BCE, qui compriment les marges du secteur, et au fait que les acteurs bancaires européens ont des coûts très élevés et n’ont pas encore tiré toutes les leçons de la crise en matière de modèle économique et de restructuration. Beaucoup de banques sont viables mais n’ont plus d’avenir. On peut s’attendre à des mouvements de consolidation, mais même pour cela la confiance entre acteurs doit revenir.

 

Comment protéger les épargnants face aux cas de défaillance des banques?
Jusqu’à 100.000 euros de dépôt, les petits déposants sont protégés par l’État. Mais pour les autres produits d’épargne, comme les obligations ou actions, les cas de figure varient d’un État à un autre en fonction de sa législation. C’est une des leçons qu’il faut tirer de l’épisode italien, un scandale où des milliers d’épargnants ont acheté des produits à risques proposés comme sûrs par leurs banques. Nous devons faire évoluer nos habitudes d’épargne vers plus de clarté pour savoir.

2017 : Nicolas Hulot renonce, une sage décision

2017 : Nicolas Hulot renonce, une sage décision

 

 

Nicolas Hulot a sans doute pris une sage décision en renonçant à se présenter aux élections présidentielles de 2017. C’est avec beaucoup de lucidité qu’il a estimée qu’il n’était « ni suffisamment armé, ni suffisamment aguerri » pour endosser l’habit de l’homme providentiel. Nicolas Hulot défend souvent avec pertinence la question environnementale mais s’est rarement exprimé sur les problèmes économiques, sociaux ou sociétaux. Ce que font par contre les écolos politisés d’Europe écologie les Verts. Malheureusement pour eux le plus souvent sans aucune pertinence voire en renforçant les contradictions entre les différentes dimensions à prendre en compte. Pire les écolos politisés d’Europe écologie les Verts composés essentiellement de gauchistes et de crypto communiste ont souvent déserté le champ environnemental pour se consacrer aux autres questions politiques de manière caricaturale, radicale et partisane. Cette posture étant  particulièrement incarnée par Cécile Duflot qui aura échoué aussi bien lorsqu’elle était au gouvernement qu’en tant que dirigeante d’Europe écologie les Verts, une formation en pleine déliquescence après le départ de  nombre de responsables en désaccord avec la ligne gauchiste. Nicolas Hulot pouvait cependant espérer obtenir autour de 10 % des voix aux élections présidentielles. Un score cependant insuffisant pour peser sur la politique française à moins de se satisfaire d’un portefeuille ministériel. Or Nicolas Hulot sous droite  comme sous la gauche à déjà refusé d’être ministre. D’un certain point de vue   Hulot  entend sans doute conserver un poids autrement important pour peser sur les orientations politiques relatives à l’écologie; à  cet égard, l’écologie n’aurait jamais dû prendre une forme politique qui nécessairement se transforme un jour  en organisation politicienne. Du coup les écolos d’Europe écologie les Verts vont se trouver orphelins car ce sont surtout eux qui poussé Nicolas Hulot à se présenter. En effet aucun membre des Verts ne dispose du charisme et de la compétence nécessaires pour espérer dépasserr2 à 3% aux élections présidentielles de 2017. Des voix se sont élevées au sein des écologistes pour pousser l’ancien animateur de télévision à se présenter en 2017, bien qu’il ait été échaudé par le scrutin interne à Europe Écologie-Les Verts (EELV) qui, en 2011, l’avait vu perdre face à Éva Joly. Nicolas Hulot indique cependant qu’il continuera à faire valoir ses idées pour l’écologie dans le débat public, sans pour autant indiquer s’il soutiendra un candidat de la présidentielle en particulier. « Ce que je peux, avec ma Fondation, c’est contribuer dans les mois à venir à additionner les énergies positives de ceux qui ne se résignent pas, pour que le pays se réconcilie et reprenne confiance en lui », précise-t-il. Du coup il se pourrait que Cécile Duflot qui en meurt d’envie présente sa candidature mais compte tenu de sa personnalité très sectaire il est probable qu’elle pourrait faire un score aussi catastrophique qu’Eva Joly et ce pourrait être la mort des Verts qui pourraient alors se regrouper avec Mélenchon dont ils sont finalement très proches

Primaire: Nicolas Sarkozy battu par Juppé mais aussi Fillon et Lemaire

 Primaire: Nicolas Sarkozy battu par Juppé mais aussi Fillon et Lemaire

 

Peut-être le coup de grâce pour Nicolas Sarkozy puisqu’une enquête du 26 mai démontre que Nicolas Sarkozy serait battu au second tour des primaires de la droite non seulement par Juppé mais aussi par François Fillon et même Bruno Lemaire. Une enquête catastrophique pour l’ancien président de la république qui s’ajoute à celle très récente qui montré que plus de 70 % de la population ne souhaitent pas que Nicolas Sarkozy ce représente en 2017. Un nouveau sondage Opinionway montre que Nicolas Sarkozy n’est pas en bonne posture en vue de la primaire de la droite et du centre qui se déroulera en novembre. Le président de Les Républicains est très en retard sur son rival Alain Juppé dans tous les enquêtes d’opinion, mais un dernier sondage montre qu’il serait même battu par Bruno Le Maire et François Fillon, qui sont traditionnellement troisième et quatrième dans les sondages du premier tour. Une enquête Opinionway pour Marianne publié jeudi 26 mai, montre que l’ancien président de la République perdrait face à Alain Juppé par une marge conséquente (63%-37%), mais également par son ancien Premier ministre François Fillon (53%-47%) et Bruno Le Maire (54%-46%). Pour le premier tour, le maire de Bordeaux est toujours largement en tête des intentions de vote (des personnes certaines d’aller voter aux primaires) avec 39%, suivi par Nicolas Sarkozy (27%). François Fillon et Bruno Le Maire sont au coude à coude pour la troisième place avec 13% chacun.

Et encore un proche de Nicolas Sarkozy mis en examen

Et encore un proche de Nicolas Sarkozy mis en examen

Chaque jour ou presque on apprend qu’un nouveau collaborateur de Nicolas Sarkozy a été mis en examen. Il y a aujourd’hui pas loin d’une dizaine d’affaires qui concernent Sarkozy et son entourage et  pas loin de 30 personnes qui sont impliquées de près ou de loin. Sans entrer dans le détail, l les s’intéressés les doigts dans le pot de confiture. Le seul pour l’instant à ne pas avoir été réellement inquiété et condamné c’est  Nicolas Sarkozy. Un Nicolas Sarkozy soutenu par Hollande qui veut en faire son adversaire pour ne pas avoir à affronter Alain Juppé. De là à dire qu’il y a un lien entre le soutien de Hollande à Sarkozy et la mansuétude de la justice, il y a évidemment un pas qu’on ne peut pas franchir puisque comme chacun le sait notre justice est totalement indépendante !  L’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, a été mis en examen ce mercredi pour favoritisme dans l’affaire des sondages et dépenses de communication de l’Elysée lors du précédent quinquennat.   Le publicitaire Jean-Michel Goudard a été mis en examen ce mercredi pour favoritisme dans l’affaire des sondages et dépenses de communication de l’Elysée lors du précédent quinquennat. Depuis la semaine dernière, l’enquête sur les études d’opinion commanditées par la présidence Sarkozy a connu une accélération avec la mise en examen de plusieurs ex-collaborateurs de l’ancien président de la République. En témoigne les mises en examen successives d’Emmanuelle Mignon, sa directrice de cabinet et de son conseiller « opinion », Julien Vaulpré, poursuivis également pour favoritisme dans ce dossier. En avril 2009, le conseiller en stratégie de Nicolas Sarkozy avait signé la reconduction de la convention passée en 2007 entre l’Elysée et le cabinet Publifact de Patrick Buisson. Un rapport de la Cour des comptes avait sévèrement épinglé quelques mois plus tard ce contrat jugé « très succinct », lequel n’avait pas été soumis aux dispositions du code des marchés publics. L’enquête a finalement fait apparaître que via ses cabinets Publifact et Publiopinion, Patrick Buisson avait, à lui seul, gagné plus d’1,4 million d’euros en seulement deux ans. Ce dernier a été mis en examen pour recel de favoritisme, abus de biens sociaux et détournement de fonds publics par un particulier. Pierre Giacometti, dont la société Giacometti-Peron a signé pour 2 à 2,5 millions d’euros de contrats avec l’Elysée entre 2007 et 2012, est également poursuivi pour recel de favoritisme.

« Le ni-ni c’est l’âge de pierre » et de Nicolas ? ( Estrosi)

« Le ni-ni c’est l’âge de pierre » et de Nicolas ?  ( Estrosi)

Encore un proche de Sarkozy qui confirme sa prise de distance avec l’ancien président de la république. Il apparaît clairement que le pouvoir de séduction de Sarkozy ne joue plus,  même auprès de ceux qui défendent une certaine ligne identitaire. Il y a aussi sans doute la prise de conscience que le clivage récurrent gauche  droite devient de plus en plus obsolète face aux enjeux majeurs que constituent  d’une part le chômage d’autre part le terrorisme. Dit autrement les positions très clivantes  de Sarkozy  passent  de moins en moins auprès des anciens dirigeants de l’UMP y comprit ses anciens ministres d’ailleurs la plupart absents de la nouvelle direction des républicains. Au-delà des convictions peut-être y a-t-il aussi quelques préoccupations opportunistes chez ce qu’il a ce Sarkozy et qui s’en que Juppé pourrait triompher de la primaire à droite (Interview JDD)

 

(Etes-vous favorable à la déchéance de nationalité pour les binationaux?
Je n’ai pas de raison de voter aujourd’hui contre une disposition que j’approuvais avec mes collègues, debout, au Congrès. En politique, il faut de la constance. Mais parce que je ne vois pas au nom de quoi un Français ne disposant que de la nationalité française qui trahit son pays ne serait pas lui aussi déchu de sa nationalité, je suis pour la déchéance pour tous, pour tous les traîtres. Quand on est un traître à sa patrie, on est un traître à sa patrie, qu’on ait la binationalité ou pas. Cela créera des apatrides? J’en prends le risque. Un homme qui aurait tiré au Bataclan pourrait, après avoir purgé sa peine dans trente ans, se voir redonner ses droits? Il pourrait devenir maire ou député? Eh bien non. Quand on a trahi son pays, on n’est plus français.

Contre le terrorisme, les mesures prises par le gouvernement sont-elles suffisantes?

 
Les mesures proposées ­aujourd’hui sont celles que je défendais il y a un an. Il n’y avait alors pas de mots assez sévères pour me les reprocher… Mais je souhaite que nous allions plus loin. Je veux être sûr qu’on prononce l’expulsion des imams étrangers qui prêchent contre la République, que soient fermés sans délai les centres islamistes où on prêche la haine, qu’on interdise le financement étranger des lieux de culte, qu’on mette sous contrôle par tous moyens – bracelet électronique, assignation à résidence ou rétention administrative – les personnes fichées, qu’on réprime la consultation de sites faisant l’apologie du terrorisme, qu’on exclue des réductions de peine les auteurs d’actes terroristes. «Je compte ne pas rester absent de cette primaire. Je n’y serai pas candidat mais j’y participerai en faisant valoir mes idées»

Vous avez pris vos distances avec Nicolas Sarkozy. Pourriez-vous malgré tout voter pour lui à la primaire de novembre?

. Le discours sur le « ni-ni », ça remonte à l’âge de pierre. Le second tour de la présidentielle se jouera entre notre candidat – ou celui de la gauche -, et un Le Pen. Il se jouera donc exactement dans la même configuration que celle que j’ai vécue en Paca. Aujourd’hui, je suis simplement un homme libre qui, le moment venu, fera son choix. Je compte ne pas rester absent de cette primaire. Je n’y serai pas candidat mais j’y participerai en faisant valoir mes idées et mes valeurs gaullistes. Pendant six mois, je vais expérimenter un certain nombre de choses à l’échelle d’un territoire de 5 millions d’habitants, sur l’économie, la formation, l’emploi ou la sécurité. Le moment venu, je veillerai, si les résultats sont, comme je l’espère, au rendez-vous, à ce que ces actions soient reprises et portées dans le débat de la primaire.

Diriez-vous, comme Nicolas Sarkozy entre les deux tours des régionales, que le vote FN n’est « pas immoral »?

 
Je dis que le FN est immoral. C’est la politique économique et sociale du gouvernement qui a exaspéré les Français avec, par exemple, la fiscalité, le chômage ou la montée de l’insécurité, et qui a participé à la montée du FN. Nous avons le devoir de réhabiliter la politique à leurs yeux. Il faut leur montrer qu’on peut vraiment changer les choses. J’y mettrai toute mon énergie à la tête de cette région, pour convaincre que la parole donnée peut se transformer en parole tenue. Et très vite, dans les six mois. Si, comme je l’ai promis, je baisse de 25% les frais de fonctionnement du conseil régional, je redonnerai du crédit à la parole publique. Si, comme je le promets – et je le tiendrai -, on monte dans six mois dans le TER en passant un portique de sécurité et qu’il n’y a plus d’agressions aux heures tardives grâce à la vidéosurveillance, j’aurai fait la démonstration que le vote FN était une impasse. Le FN, je vais le combattre comme je l’ai combattu aux régionales, et je veux que chacun comprenne, chez Les Républicains, que l’adversaire à battre, parce que c’est à lui qu’on sera confronté en 2017, c’est le FN. Ce combat commence aujourd’hui dans chacune de nos régions.

Jusqu’à quel point êtes-vous prêts à travailler avec Manuel Valls et François Hollande pour qu’un pacte anti-chômage voit le jour et échappe au clivage gauche-droite ?

 
Les régions ont entre leurs mains une enveloppe de 26 milliards d’euros pour la formation. Alors, lorsque j’entends le président de la République dire qu’il va mettre un milliard pour former 500.000 chômeurs, ça ne fait pas très sérieux. Ne trichez pas avec l’emploi, M. le président! Ne faites pas croire que vous allez former 500.000 chômeurs si c’est en réalité pour qu’ils sortent des statistiques en étant orientés vers des impasses. Nous, nous sommes dans la réalité quotidienne du chômage : des drames familiaux, des gens qui souffrent. Entre le discours statisticien national que j’entends, qui ne me donne pas le sentiment de changer d’une année sur l’autre, et la réalité de ce que j’attends du gouvernement – donner aux régions les moyens prévus par la loi Notre pour agir sur l’emploi – il y a une différence. Que l’Etat respecte ses engagements.

Un cycle baissier pour la Bourse (Nicolas Chéron)

Un cycle baissier pour la Bourse (Nicolas Chéron)

 

La tourmente dans laquelle sont entrées les places boursières pourrait continuer d’après Nicolas Chéron, stratégiste chez CMC Markets France. Ce dernière estime en effet (comme le milliardaire américain Soros) que la crise actuelle présente des similitudes avec la crise des subprimes. Il  Juge que tous les éléments semblent réunis pour que les places boursières entrent dans un cycle baissier. Il estime que les banques centrales européenne et japonaise pourraient intervenir afin d’empêcher une amplification de la crise, et n’exclue pas que la Réserve fédérale américaine fasse machine arrière (interview la tribune).

Le Cac 40 a ouvert en baisse ce matin dans le sillage des places américaines et chinoises. Depuis le 1er janvier, cette baisse atteint désormais 6%, comment analysez-vous la situation ?

Nous sommes effectivement dans un début d’année historique. Les marchés européens qui tenaient bon jusque-là sont rattrapés par la crise en Chine et la chute des matières premières. Cela ressemble de plus en plus à la mise en place d’un marché baissier, et ce, pour l’ensemble de l’année. L’été dernier, plusieurs indices européens dont le Cac40 et le Dax avaient perdu entre 20 et 23% par rapport à leur plus haut, soit un élément qui déclenche potentiellement un cycle baissier. Il aura fallu l’intervention des autorités chinoises pour stabiliser les marchés, mais également l’interventionnisme des banques centrales pour éviter ce scénario. Le même que nous avons rencontré en 2001 et en 2008 et qui avait conduit à des baisses de 50 à 60% des indices. Ce qui a changé depuis, c’est l’activisme des banques centrales.

La solution passe donc désormais par les banques centrales ?

Depuis un an et demi, la BCE et la banque du Japon ont conduit des programmes d’assouplissement monétaire, tandis que les Etats-Unis ont resserré leur action. Nous avons constaté que les deux marchés qui ont réalisé des performances en 2015 sont l’Europe et le Japon. L’interventionnisme monétaire est devenu le nouvel instrument de régulation des marchés financiers. Il y a de très grandes chances pour que les banques centrales européenne et japonaise annoncent prochainement une augmentation de leur Quantitative Easing (assouplissement monétaire). Mario Draghi avait indiqué qu’il attendrait le premier trimestre pour annoncer, ou non, une amplification de son programme annoncé en décembre.

La Réserve fédérale américaine pourrait-elle également être amenée à revoir sa décision d’un resserrement monétaire progressif ?

Il y a six mois (lire interview ici) nous indiquions que la Fed ne pouvait, ne devait pas augmenter ses taux d’intérêt et que si elle le faisait c’était uniquement pour ne pas perdre la face sur ce qu’elle avait annoncé. Face aux récents développements, il se pourrait qu’elle annonce une plus grande prise en compte du risque marché induit par la conjoncture chinoise, afin de neutraliser sa politique de resserrement monétaire. Si la baisse des marchés se poursuit, elle pourrait même être contrainte de faire marche arrière.

La situation est-elle si grave que cela ?

Les fondamentaux se dégradent peu à peu. Les pays émergents sont dans le marasme, l’Asie est entrée dans une phase de ralentissement, et l’Europe et les Etats-Unis ne parviennent pas à créer de la croissance malgré des plans de Quantitative Easing.

Y-a-t-il néanmoins des éléments qui peuvent constituer les bases d’un rebond ?

Si les autorités chinoises arrivent à éteindre l’incendie comme elles l’ont fait l’été dernier, nous pouvons espérer une stabilisation. Les investisseurs profiteraient alors des taux à court terme pour faire des achats à bons comptes. Dans le meilleur des cas…

Vous mettiez en avant le problème des politiques monétaires, mais il y a également le problème du pétrole…

La chute des cours du pétrole était considérée comme positive parce qu’elle procurait du pouvoir d’achat et baissait les charges pour les entreprises. Mais avec une baisse de 75%, c’est tout l’industrie pétrolière mondiale qui est menacée. Cela risque de s’aggraver puisque le pétrole étant libellé en dollar, cette devise pourrait continuer à augmenter et accentuer la pression sur le pétrole. Aux Etats-Unis, c’est tout un pan de l’industrie qui est secoué avec des conséquences très graves sur les fonds d’investissements qui ont mis beaucoup d’argent sur le pétrole de schiste. Cela ressemble à la crise des subprimes.

Nicolas Sarkozy :  » la stupide Nadine Morano « 

Nicolas Sarkozy :  » la stupide Nadine Morano « 

« Que dire de la stupide Nadine Morano ? » s’interroge à voix haute Nicolas Sarkozy, agacé par le parasitage de la campagne des régionales. Morano dont les pieds ne touchent plus terre depuis qu’elle est sous le feu des médias. Entre elle et Sarkozy c’est aussi une sorte de dépit amoureux. Nadine Morano a très mal ressenti sa mise à l’écart dans l’organigramme du nouveau parti les républicains ;  du coup elle a décidé d’affronter Sarkozy lors des primaires moins sans doute pour gagner ses élections que pour faire perdre Sarkozy. Une stratégie toutefois suicidaire car on voit mal un courant du parti de Sarkozy l’accueillir avec enthousiasme même si elle dit tout haut et maladroitement ce que d’autres pensent tout bas de toute évidence elle a du mal à maîtriser la forme de sa pensée. « Ne lui donnons pas de l’importance, car c’est exactement ce qu’elle cherche, poursuit le président des Républicains. Je ne veux pas lui parler, car elle irait immédiatement s’en prévaloir dans la presse », tranche Nicolas Sarkozy, qui délègue ainsi à son fidèle Brice Hortefeux le soin de contacter la députée européenne. Le brave Hortefeux décroche son téléphone et tente de ramener Morano à la raison. « Il m’a dit : Je ne te demande pas de retirer tes propos, mais de les apaiser« , confirme au Point la blonde incendiaire. Nicolas Sarkozy ne veut pas non plus être en première ligne sur ce dossier, préférant attendre que Philippe Richert, la tête de liste LR des régionales dans la région Grand Est, lui demande d’évincer Morano.  Lorsque Brice Hortefeux rend compte à Nicolas Sarkozy de sa conversation à Nadine Morano, il pense que le message est passé. Sarkozy s’attend donc à ce que son ancienne ministre, invitée mercredi matin sur Europe 1, replie un peu la voilure à travers une formule diplomatique. Pas vraiment un retrait, mais un demi-rétropédalage qui permette à la famille républicaine, en émoi depuis dimanche, de retrouver sa sérénité en vue du combat des régionales. Nadine Morano a-t-elle joué avec les nerfs de l’ancien président ? Toujours est-il que ce n’est pas sans inquiétude que, mercredi matin, Nicolas Sarkozy se tient aux aguets, l’oreille collée au transistor. Las ! Nadine Morano maintient ses propos et évoque la référence du général de Gaulle. À la réunion du mercredi matin, au siège du parti, rue de Vaugirard, Nicolas Sarkozy lâche : « Je ne peux pas tenir. Il faut qu’on bouge sur Morano. »  Pendant ce temps, Nadine Morano ne voit pas le danger venir. Elle ne croit pas à une sanction. Elle pense que ceux qui, à droite, se déchaînent contre elle poursuivent une arrière-pensée politicienne : flinguer, non pas le propos, mais la candidate à la primaire, celle qui, par son franc-parler et son rapport direct aux électeurs, dérange ces messieurs. « Je ne suis pas dans la courtisanerie vis-à-vis de Sarkozy. S’il me vire, ça clashera très fort ! » Confie-t-elle au Point, mais elle n’envisage pas sérieusement cette option : « Sarkozy sait que je suis un homme politique avec un grand H et, en même temps, une femme. Il ne sait pas comment s’y prendre et évite la confrontation directe. » De fait, c’est Hortefeux qui joue les tampons… . Je viens de Lorraine, je viens de la terre de Jeanne d’Arc. Ils sous-estiment ma force de résistance. Philippe Richert aurait dû me protéger. Jacques Lamblin, le président de la fédération des Républicains de Meurthe-et-Moselle, lui, me soutient et trouve cette polémique grotesque ! »

Manuel Valls : « La chienlit c’est Nicolas Sarkozy ( Valls)

Manuel Valls : « La chienlit c’est  Nicolas Sarkozy( Valls)

 

Nicolas Sarkozy a réagi, dénonçant une  »chienlit » et des « syndicats qui ont pignon sur rue et ont tous appelé à voter pour François Hollande en 2012″. Manuel Valls, invité de RTL ce mercredi 7 octobre, critique l’utilisation de ce terme : « La chienlit de Nicolas Sarkozy, c’est l’affaissement de l’État généralisé, l’hystérisation du débat public en cherchant en permanence des boucs émissaires pour souligner ce qui ne marcherait pas dans notre société. Il faut agir et réformer en respectant la société, le patronat, les syndicats et les élus, ceux qui représentent l’autorité au quotidien ».  Manuel Valls poursuit : « Comment peut-on expliquer qu’il faut plus d’autorité et que l’État exerce ses responsabilités tout en demandant 100 milliards d’euros d’économie et au fond, parce que c’est cela avec Nicolas Sarkozy, moins de policiers, moins de magistrats ».  Selon le Premier ministre, « il y a deux visions différentes qui s’affirment dans notre société : la réforme respectueuse de l’ordre public et de l’ordre social et la rupture qui mettrait à mal le modèle français. C’est ainsi que les Français doivent faire des choix pour l’avenir du pays dans les mois à venir ». Le pays a besoin de réformes, mais il n’a pas besoin de rupture. En partant du constat que « le dialogue social ne fonctionne plus en France », le président des Républicains proposait que « la négociation sociale doit désormais se dérouler d’abord dans les entreprises, plutôt qu’au niveau de la branche ou du confédéral ». En cas de désaccord, Nicolas Sarkozy estime que c’est aux salariés de trancher par référendum.  Manuel Valls précise qu’il ne faut « pas créer de confusion » et qu’il y a « des syndicats particulièrement responsables qui signent des accords (…) Nous avons besoin dans notre pays de syndicats, d’élus, de juges« . Le Premier ministre avait pourtant choisi de passer outre le refus de la CGT, premier syndicat dans la fonction publique concernant le projet d’accord sur la rémunération et les carrières des fonctionnaires. « J’assume mes responsabilités, c’est ça être chef du gouvernement et assumer une autorité parce que le pays a besoin de réformes, mais il n’a pas besoin de rupture ». 

Nicolas Sarkozy veut un projet commun pour les candidats de 2017

Nicolas Sarkozy veut un projet commun pour les candidats de 2017

 

En déclarant la nécessité d’un projet commun à tous les candidats aux primaires Sarkozy met un  dernier coup de canif dans l’esprit de la Ve République. En effet les présidentielles sont déjà complètement cadenassées par les parties politiques pour faire émerger les candidats des appareils. Avec la proposition de Sarkozy, il s’agit de cadenasser le programme de celui qui remportera la primaire. Tout le contraire de l’esprit de la Ve République qui précisément voulait s’affranchir de la logique des partis. D’une certaine manière c’est un peu le retour à la cuisine de la IVe République. Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire sont déjà sur la ligne de départ des primaires, prévues en novembre 2016, et pour lesquelles Nicolas Sarkozy, qui se pose en rassembleur de sa famille politique, n’est pas encore officiellement candidat.  Les élections régionales auront lieu en décembre prochain. « On ne se ressemble pas tous, on n’a pas tous les mêmes qualités ou les mêmes défauts, mais quand même, si on habite la même famille politique (…) c’est que les points communs entre nous doivent être plus forts que les différences », a déclaré Nicolas Sarkozy lors d’un discours de près de 45 minutes.  « Il y aura donc avant les primaires un projet d’alternance qui engagera tous ceux qui seront candidats aux primaires le moment venu », a-t-il ajouté.  « Ça ne veut pas dire que tel ou tel ne pourra pas aller plus loin ou moins loin, mais tout ne doit pas être dans l’ego, dans la personne, dans l’image », a poursuivi le président de LR. 

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