Archive pour le Tag 'Nicolas Baverez'

Contrairement à ce qu’affirme Bruno Le Maire, l’inflation Ne va pas ralentir mais accélérer (Nicolas Baverez)

Contrairement à ce qu’affirme Bruno Le Maire, l’inflation Ne va pas ralentir mais accélérer (Nicolas Baverez)

« Je crois que c’est la fin de cette étrange campagne électorale  qui a été fondée sur une espèce de vide, de silence, du côté de la majorité, analyse Nicolas Baverez, avocat et essayiste. A l’inverse de l’activisme de Jean-Luc Mélenchon et de la Nupes qui porte ses fruits. La réponse, comme souvent, est une réponse par la dépense publique ! Il est clair que l’élection va être beaucoup plus incertaine mais incontestablement, dans cette campagne, celui qui a marqué des points, c’est Jean-Luc Mélenchon. La dynamique est de son côté. »

Emmanuel Macron parviendra-t-il à obtenir une majorité pour gouverner et lancer des réformes impopulaires ? « Il ne fait pas de doute qu’obtenir une majorité à l’Assemblée est quelque chose de très important, note l’essayiste. C’est quelque chose d’autant plus important que nous sommes dans des temps extrêmement agités. L’autre grand paradoxe, c’est que notre pays, en dehors de la dépense publique, est à l’arrêt depuis six mois alors que le monde bascule. On a une structure stagflationniste qui se met en place, des taux d’intérêt qui remontent… »

Cette semaine, Bruno Le Maire affirmait que la France se trouvait dorénavant « au pic de l’inflation ». Une analyse que Nicolas Baverez ne partage pas : « Je ne crois pas du tout que ce soit exact. Je pense que la France, pour l’instant, est plutôt en retard sur l’inflation. D’abord par les mesures prises par le gouvernement, comme le bouclier énergie, et parce que sur le secteur privé, il n’y a pas eu de boucle avec les salaires. C’est une situation qui ne va pas pouvoir durer. Je pense qu’on va plutôt vers une accélération. »

Au sujet du Conseil national de la refondation souhaité par Emmanuel Macron, Nicolas Baverez, qui préconise dans son ouvrage Reconstruction la mise en place d’un nouveau « contrat économique et social », explique : « Le CNR, sur le fond, est assez convergent avec cette idée. Le problème désormais, c’est de trouver la méthode adaptée. Une méthode très centralisée, autoritaire, comme lors du premier quinquennat, ne fonctionne plus. Le précédent de la Convention citoyenne sur le climat n’est pas bon. Si la démarche va dans le bon sens, il faut l’expliciter. On ne peut mettre de côté ni les forces politiques, ni les partenaires sociaux. »

 

Croissance France: « reprise en trompe-l’œil» (Nicolas Baverez)

Croissance France: « reprise en trompe-l’œil» (Nicolas Baverez)

 

La reprise économique en France est en  trompe-l’œil d’après Nicolas Baverez  dans le Figaro:

En 2021, la croissance de l’économie française atteindra 6,25 %, selon l’Insee, soit sa meilleure performance depuis 1973, ce qui permettra à l’activité de retrouver son niveau de 2019 en fin d’année. L’emploi salarié privé et public dépassait déjà de 145.500 postes son étiage d’avant la pandémie au début de l’été. À entendre le gouvernement, l’économie française serait ainsi non seulement en passe de surmonter le choc le plus violent qu’elle a subi depuis la Deuxième Guerre mondiale, mais elle en sortirait renforcée.

La réalité est toute différente: pour être vigoureuse, la reprise est hémiplégique et restera éphémère compte tenu de l’accroissement des faiblesses structurelles de notre économie.

La forte croissance de 2021 résulte entièrement de l’effet de rattrapage qui suit la récession historique de 8 % du PIB en 2020, récession dont la nature reste unique puisqu’elle n’a pas été provoquée par des déséquilibres économiques mais par les mesures sanitaires prises par l’État .

De fait, la reprise constatée en 2021 de l’ordre de 6 à 7 %, ne constitue pas un phénomène exceptionnel car il s’agit essentiellement d’un rattrapage de la perte de 8 % enregistrés en 2020. Pour 2021, même une croissance espérée autour de 4 % ne constituerait aussi qu’un phénomène de rattrapage. Au lieu d’une régression en 2020, on aurait pu penser à une augmentation d’environ 2 % du PIB. On aurait pu espérer de toute manière une augmentation équivalente en 2021. Il faut donc soustraire au moins 4 % aux vrais gains de 2021 et 2% à la croissance espérée en 2022. Pour preuve, du fait de ses faiblesses structurelles, la France va reprendre son rythme habituel de croissance de 1,5 à 2 % en 2023 t les années proche suivantes..

Nicolas Baverez : « la France en faillite en 2040″

Nicolas Baverez : « la France en  faillite en 2040″

 

Dans son dernier ouvrage, « Lettres béninoises » (Albin Michel), l’avocat historien et essayiste à succès Nicolas Baverez décrit une France au bord de la faillite en 2040. Un appel à un changement de cap de la politique économique française que semble avoir amorcé François Hollande avec son pacte de responsabilité.  2040. Alassane Bono, le directeur béninois du FMI, s’installe en France pour organiser une énième restructuration financière de sa dette publique abyssale. Le soir, il écrit de longues lettres à sa femme, restée au Bénin, dans lesquelles il lui raconte en détails, à la manière du sage Usbek de Montesquieu dans les « Lettres persanes », le triste sort de l’ex-cinquième puissance mondiale. Dans cette fiction d’anticipation, de nombreux pays d’Afrique, forts d’une croissance continue depuis le début des années 2000, ont rejoint le cercle des puissances prospères et influentes, dans lequel figurent toujours les pays européens qui ont su se réformer, à l’image de l’Allemagne et de l’Europe du Nord. Quid de la France ? Nicolas Baverez, invité jeudi 30 janvier de la deuxième édition des « Matinales de Travaux publics » organisées par « La Tribune » et la Fédération nationale des Travaux Publics, force le trait et voit dans l’ex-pays des Lumières est devenu, sans surprise, l’homme malade de l’Europe. Un nain politique, une aberration économique et une catastrophe sociale. Le chômage y dépasse 25% de la population active, en partie car la politique fiscale confiscatoire et la lourdeur de l’Etat providence ont fait fuir depuis longtemps les grandes entreprises et les jeunes talents. De gigantesques bidonvilles s’étendent au nord de Paris. Comme Marine Le Pen l’avait souhaité, la France a quitté l’euro en 2031, mais la dévaluation de la monnaie et l’inflation galopante ont ruiné les classes moyennes. Au milieu de cette débâcle, les dirigeants, de gauche comme de droite, pratiquent la politique de l’autruche, s’accrochant désespérément à la sauvegarde du modèle social. De toute façon, qui les écoute ? En 2032, l’extrême-droite a pris le pouvoir, avant qu’une sixième République naisse de ses cendres deux ans plus tard… Ce sombre tableau, qui relève aujourd’hui de la science-fiction, peut-il devenir réalité ? Prédire l’avenir relève d’un exercice périlleux. Nicolas Baverez, qui dépeint dans son livre des dirigeants qui ressemblent étrangement à des personnalités politiques actuelles, revendique la crédibilité de ce scénarii catastrophe. « C’est un ouvrage de politique-fiction qui n’a rien de fantaisiste. La France de 2014 porte en elle les germes de celle que je décris en 2040 : une économie en panne, une société fracturée, le déni du pouvoir qui n’ose pas réformer depuis vingt-cinq ans. J’ai seulement imaginé ce qui pourrait se produire si la classe politique ne met pas en œuvre un changement de cap profond », explique-t-il. L’auteur de « La France qui tombe », publié en 2003, et de « Réveillez-vous ! », adressé aux candidats à la présidentielle de 2012, estime que les dernières statistiques économiques confirment le déclin de la France. L’inversion de la courbe du chômage n’est toujours pas d’actualité malgré la promesse de François Hollande. Ainsi, 170 000 personnes ont rejoint les rangs des chômeurs de catégorie A en 2013 (ceux qui n’ont pas du tout travaillé), portant le total à 3,5 millions et à 5,2 millions en comptant ceux des catégories B et C. Du côté des finances publiques, si le déficit est passé de 4,8% du PIB en 2012 à 4,1% en 2013, le chemin pour atteindre le standard européen de 3% semble encore long et difficile. La dette, attendue à 95% du PIB fin 2014, se rapproche dangereusement du palier symbolique des 100%, qui pourrait entraîner, selon Nicolas Baverez, une spirale de dévaluations de la part des agences de notation. En panne de croissance, la France manque aussi d’attractivité. Selon le dernier rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), les investissements directs étrangers dans l’Hexagone ont chuté de 77% en 2013, pour tomber à 4,1 milliards d’euros. Un chiffre révélateur, qui semble donner crédit à la thèse de Nicolas Baverez et d’autant plus inquiétant qu’ils ont progressé de 37,7% dans l’Union européenne et de 11% dans le monde… A la différence de nombreux indécrottables pessimistes, persuadés que la France a déjà raté l’occasion de se réformer en profondeur, Nicolas Baverez croit aux effets d’un virage à 180 degrés de la politique économique. Car la 2ème puissance européenne derrière l’Allemagne conserve des atouts, reconnaît-il : une démographie dynamique, du travail qualifié, des entrepreneurs, des universités performantes, une marque France exceptionnelle qui en fait la première destination touristique mondiale, des infrastructures de transports, un patrimoine riche… Tel un pied-de-nez à ses détracteurs, qui le taxent d’indécrottable « déclinologue », l’ancien haut fonctionnaire de la Cour des comptes se montre même optimiste sur la capacité du pays à « repartir sur de bons rails » si « on arrête l’indécision et les mesures dévastatrices comme la taxe à 75% ou le retour en arrière sur les retraites ».

 




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