Niches fiscales: pas touche ! (Macron)
Le camarade ’Darmanin a été renvoyé sèchement et publiquement à ses chères études par le monarque Macron. Concernant une éventuelle suppression des niches fiscales (au nombre de 450!). Or on sait que les niches fiscales profitent essentiellement aux plus aisés. On comprend donc que comme pour l’impôt sur la fortune, Macron ne veuille pas remettre en cause ces privilèges. Cela signifie en clair que ce n’est pas demain matin qu’on connaîtra en France la grande révolution fiscale qui permettrait d’obtenir davantage d’équité. Supplice supplémentaire le camarade d’armada a été contraint de s’excuser d’avoir fait preuve d’imagination considérant que sa proposition était moins celle d’un ministre que d’un citoyen. Du côté de l’Élysée, on minimise aussi la proposition considérant qu’elle émane d’un ministre comme les autres ! Bref la condescendance est aussi à la mode au sein du gouvernement. En effet, la proposition est celle d’un ministre dont le champ d’action est précisément celui des recettes et des dépenses du budget. Or la sincérité de ces deux postes a été clairement mise en cause par la Cour des Comptes qui ne croit pas aux perspectives de rentrées fiscales pas plus qu’à l’évaluation des dépenses Le ministre de l’Action et des Comptes publics a proposé en début de semaine de réduire de 1 milliard d’euros les niches fiscales des ménages les plus aisés pour financer une baisse d’impôt des contribuables les moins riches. «Si on baisse de 1 milliard d’euros ces niches, on peut baisser les tranches d’impôt sur le revenu des gens qui gagnent 1 700 à 1 800 euros par mois de 180 euros en moyenne», a ainsi estimé sur BFM Gérald Darmanin. Dans le détail, il s’agirait d’introduire des conditions de ressources pour certaines niches fiscales, comme le crédit d’impôt transition énergétique. Avec cet argent, il serait possible de lisser encore davantage l’entrée des plus modestes dans l’impôt. Certes derrière cette proposition plus équitable pouvait se dissimuler une hausse plus générale de la fiscalité. Justement le thème qui a nourri la colère des gilets jaunes.