Archive pour le Tag 'neutre'

Loi immigration et Conseil constitutionnel : un arbitre pas tout à fait neutre

Loi immigration et Conseil constitutionnel : un arbitre pas tout à fait neutre

Concernant la loi immigration, le pouvoir a été contraint d’accepter durcissement des mesures initialement envisagées par le gouvernement et même par le Sénat. Une obligation contrainte par la majorité relative du pouvoir à l’assemblée nationale. Du coup dans d’une interview sur la chaîne 5, Macron a clairement laissé entendre qu’il comptait sur le conseil constitutionnel pour éliminer des mesures qui n’apprécient pas particulièrement et dont certaines sont même très contestées.

Rendre arbitre le conseil constitutionnel de propositions qu’on conteste relève d’une certaine hypocrisie. En outre, on pourrait alors ce poser la question de la neutralité d’un Conseil constitutionnel. Un conseil qui n’est pas vraiment une cour suprême de juristes mais de personnalités qualifiées de sages qui sont en réalité pour beaucoup d’anciens politiques donc fortement influencés par leur idéologie et leur appartenance ancienne.

le Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel a été créé en 1958. Le conseil constitutionnel dit des sages va donc statuer en dernier ressort sur le contenu de la réforme concernant l’immigration. Il a immédiatement été saisi notamment par le président pour faire le ménage dans cette loi.

L’institution est présidée par Laurent Fabius, ancien Premier ministre de François Mitterrand et ancien ministre des Affaires étrangères durant la présidence de François Hollande. Ce socialiste de 76 ans a été nommé président du Conseil constitutionnel en février 2016 par François Hollande, alors président de la République. Laurent Fabius est accompagné dans cette tâche par trois femmes et cinq hommes, membres du Conseil constitutionnel :
Michel Pinault, 75 ans, diplômé de l’ENA et d’HEC, passé par le Conseil d’État mais aussi le groupe d’assurances Axa. Il est également ancien président de la commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Il a été nommé en février 2016 par le président du Sénat, Gérard Larcher.

Corinne Luquiens, 70 ans, haute fonctionnaire, ancienne directrice générale des services législatifs de l’Assemblée nationale et ancienne secrétaire générale de l’Assemblée nationale et de la Présidence. Elle a été nommée en février 2016 par le président de l’Assemblée nationale de l’époque, Claude Bartolone.

Jacques Mézard, 75 ans, avocat honoraire, ancien sénateur RDSE (groupe du Rassemblement démocratique et social européen) du Cantal, ancien ministre de l’Agriculture puis de la Cohésion des territoires sous Édouard Philippe. Il a été nommé en février 2019 par Emmanuel Macron.

François Pillet, 72 ans, ancien avocat, ancien sénateur de droite du Cher. Il a été nommé en février 2019 par le président du Sénat Gérard Larcher.

Alain Juppé, 77 ans, ancien Premier ministre de Jacques Chirac, ancien ministre sous François Fillon et ancien maire de Bordeaux. Il a été nommé en février 2019 par le président de l’Assemblée nationale de l’époque, Richard Ferrand.

Véronique Malbec, 64 ans, ancienne avocate générale à la Cour de Cassation, ancienne Inspectrice générale de la justice, ancienne directrice de cabinet du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti. Elle a été nommée en février 2022 par le président de l’Assemblée nationale de l’époque, Richard Ferrand.

François Seners, 65 ans, diplômé de l’ENA, ancien haut fonctionnaire, ancien Secrétaire général du Conseil d’État. Il a été nommé en février 2022 par le président du Sénat Gérard Larcher.

Jacqueline Gourault, 72 ans, ancienne professeure d’histoire-géographie, ancienne sénatrice UDI du Loir-et-Cher, ancienne ministre de la Cohésion des territoires sous Édouard Philippe puis Jean Castex. Elle a été nommée en mars 2022 par le président de la République Emmanuel Macron.

Autant dire autant de personnalités forcément sous influence et pas toujours qualifiées.

Justice- Conseil constitutionnel : un arbitre pas tout à fait neutre

Justice- Conseil constitutionnel : un arbitre pas tout à fait neutre

Concernant la loi immigration, le pouvoir a été contraint d’accepter durcissement des mesures initialement envisagées par le gouvernement et même par le Sénat. Une obligation contrainte par la majorité relative du pouvoir à l’assemblée nationale. Du coup dans d’une interview sur la chaîne 5, Macron a clairement laissé entendre qu’il comptait sur le conseil constitutionnel pour éliminer des mesures qui n’apprécient pas particulièrement et dont certaines sont même très contestées.

Rendre arbitre le conseil constitutionnel de propositions qu’on conteste relève d’une certaine hypocrisie. En outre, on pourrait alors ce poser la question de la neutralité d’un Conseil constitutionnel. Un conseil qui n’est pas vraiment une cour suprême de juristes mais de personnalités qualifiées de sages qui sont en réalité pour beaucoup d’anciens politiques donc fortement influencés par leur idéologie et leur appartenance ancienne.

le Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel a été créé en 1958. Le conseil constitutionnel dit des sages va donc statuer en dernier ressort sur le contenu de la réforme concernant l’immigration. Il a immédiatement été saisi notamment par le président pour faire le ménage dans cette loi.

L’institution est présidée par Laurent Fabius, ancien Premier ministre de François Mitterrand et ancien ministre des Affaires étrangères durant la présidence de François Hollande. Ce socialiste de 76 ans a été nommé président du Conseil constitutionnel en février 2016 par François Hollande, alors président de la République. Laurent Fabius est accompagné dans cette tâche par trois femmes et cinq hommes, membres du Conseil constitutionnel :
Michel Pinault, 75 ans, diplômé de l’ENA et d’HEC, passé par le Conseil d’État mais aussi le groupe d’assurances Axa. Il est également ancien président de la commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Il a été nommé en février 2016 par le président du Sénat, Gérard Larcher.
Corinne Luquiens, 70 ans, haute fonctionnaire, ancienne directrice générale des services législatifs de l’Assemblée nationale et ancienne secrétaire générale de l’Assemblée nationale et de la Présidence. Elle a été nommée en février 2016 par le président de l’Assemblée nationale de l’époque, Claude Bartolone.
Jacques Mézard, 75 ans, avocat honoraire, ancien sénateur RDSE (groupe du Rassemblement démocratique et social européen) du Cantal, ancien ministre de l’Agriculture puis de la Cohésion des territoires sous Édouard Philippe. Il a été nommé en février 2019 par Emmanuel Macron.
François Pillet, 72 ans, ancien avocat, ancien sénateur de droite du Cher. Il a été nommé en février 2019 par le président du Sénat Gérard Larcher.
Alain Juppé, 77 ans, ancien Premier ministre de Jacques Chirac, ancien ministre sous François Fillon et ancien maire de Bordeaux. Il a été nommé en février 2019 par le président de l’Assemblée nationale de l’époque, Richard Ferrand.
Véronique Malbec, 64 ans, ancienne avocate générale à la Cour de Cassation, ancienne Inspectrice générale de la justice, ancienne directrice de cabinet du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti. Elle a été nommée en février 2022 par le président de l’Assemblée nationale de l’époque, Richard Ferrand.
François Seners, 65 ans, diplômé de l’ENA, ancien haut fonctionnaire, ancien Secrétaire général du Conseil d’État. Il a été nommé en février 2022 par le président du Sénat Gérard Larcher.
Jacqueline Gourault, 72 ans, ancienne professeure d’histoire-géographie, ancienne sénatrice UDI du Loir-et-Cher, ancienne ministre de la Cohésion des territoires sous Édouard Philippe puis Jean Castex. Elle a été nommée en mars 2022 par le président de la République Emmanuel Macron.

Autant dire autant de personnalités forcément sous influence et pas toujours qualifiées.

Politique-Conseil constitutionnel : un arbitre pas tout à fait neutre

Politique-Conseil constitutionnel : un arbitre pas tout à fait neutre

Concernant la loi immigration, le pouvoir a été contraint d’accepter durcissement des mesures initialement envisagées par le gouvernement et même par le Sénat. Une obligation contrainte par la majorité relative du pouvoir à l’assemblée nationale. Du coup dans d’une interview sur la chaîne 5, Macron a clairement laissé entendre qu’il comptait sur le conseil constitutionnel pour éliminer des mesures qui n’apprécient pas particulièrement et dont certaines sont même très contestées.

Rendre arbitre le conseil constitutionnel de propositions qu’on conteste relève d’une certaine hypocrisie. En outre, on pourrait alors se poser la question de la neutralité d’un Conseil constitutionnel. Un conseil qui n’est pas vraiment une cour suprême de juristes mais de personnalités qualifiées de sages qui sont en réalité pour beaucoup d’anciens politiques donc fortement influencés par leur idéologie et leur appartenance ancienne.

le Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel a été créé en 1958. Le conseil constitutionnel dit des sages va donc statuer en dernier ressort sur le contenu de la réforme concernant l’immigration. Il a immédiatement été saisi notamment par le président pour faire le ménage dans cette loi.

L’institution est présidée par Laurent Fabius, ancien Premier ministre de François Mitterrand et ancien ministre des Affaires étrangères durant la présidence de François Hollande. Ce socialiste de 76 ans a été nommé président du Conseil constitutionnel en février 2016 par François Hollande, alors président de la République. Laurent Fabius est accompagné dans cette tâche par trois femmes et cinq hommes, membres du Conseil constitutionnel :
Michel Pinault, 75 ans, diplômé de l’ENA et d’HEC, passé par le Conseil d’État mais aussi le groupe d’assurances Axa. Il est également ancien président de la commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Il a été nommé en février 2016 par le président du Sénat, Gérard Larcher.
Corinne Luquiens, 70 ans, haute fonctionnaire, ancienne directrice générale des services législatifs de l’Assemblée nationale et ancienne secrétaire générale de l’Assemblée nationale et de la Présidence. Elle a été nommée en février 2016 par le président de l’Assemblée nationale de l’époque, Claude Bartolone.
Jacques Mézard, 75 ans, avocat honoraire, ancien sénateur RDSE (groupe du Rassemblement démocratique et social européen) du Cantal, ancien ministre de l’Agriculture puis de la Cohésion des territoires sous Édouard Philippe. Il a été nommé en février 2019 par Emmanuel Macron.
François Pillet, 72 ans, ancien avocat, ancien sénateur de droite du Cher. Il a été nommé en février 2019 par le président du Sénat Gérard Larcher.
Alain Juppé, 77 ans, ancien Premier ministre de Jacques Chirac, ancien ministre sous François Fillon et ancien maire de Bordeaux. Il a été nommé en février 2019 par le président de l’Assemblée nationale de l’époque, Richard Ferrand.
Véronique Malbec, 64 ans, ancienne avocate générale à la Cour de Cassation, ancienne Inspectrice générale de la justice, ancienne directrice de cabinet du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti. Elle a été nommée en février 2022 par le président de l’Assemblée nationale de l’époque, Richard Ferrand.
François Seners, 65 ans, diplômé de l’ENA, ancien haut fonctionnaire, ancien Secrétaire général du Conseil d’État. Il a été nommé en février 2022 par le président du Sénat Gérard Larcher.
Jacqueline Gourault, 72 ans, ancienne professeure d’histoire-géographie, ancienne sénatrice UDI du Loir-et-Cher, ancienne ministre de la Cohésion des territoires sous Édouard Philippe puis Jean Castex. Elle a été nommée en mars 2022 par le président de la République Emmanuel Macron.

Autant dire autant de personnalités forcément sous influence et pas toujours qualifiées.

Conseil constitutionnel : un arbitre pas tout à fait neutre

Conseil constitutionnel : un arbitre pas tout à fait neutre

Concernant la loi immigration, le pouvoir a été contraint d’accepter durcissement des mesures initialement envisagées par le gouvernement et même par le Sénat. Une obligation contrainte par la majorité relative du pouvoir à l’assemblée nationale. Du coup dans d’une interview sur la chaîne 5, Macron a clairement laissé entendre qu’il comptait sur le conseil constitutionnel pour éliminer des mesures qui n’apprécient pas particulièrement et dont certaines sont même très contestées.

Rendre arbitre le conseil constitutionnel de propositions qu’on conteste relève d’une certaine hypocrisie. En outre, on pourrait alors ce poser la question de la neutralité d’un Conseil constitutionnel. Un conseil qui n’est pas vraiment une cour suprême de juristes mais de personnalités qualifiées de sages qui sont en réalité pour beaucoup d’anciens politiques donc fortement influencés par leur idéologie et leur appartenance ancienne.

le Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel a été créé en 1958. Le conseil constitutionnel dit des sages va donc statuer en dernier ressort sur le contenu de la réforme concernant l’immigration. Il a immédiatement été saisi notamment par le président pour faire le ménage dans cette loi.

L’institution est présidée par Laurent Fabius, ancien Premier ministre de François Mitterrand et ancien ministre des Affaires étrangères durant la présidence de François Hollande. Ce socialiste de 76 ans a été nommé président du Conseil constitutionnel en février 2016 par François Hollande, alors président de la République. Laurent Fabius est accompagné dans cette tâche par trois femmes et cinq hommes, membres du Conseil constitutionnel :
Michel Pinault, 75 ans, diplômé de l’ENA et d’HEC, passé par le Conseil d’État mais aussi le groupe d’assurances Axa. Il est également ancien président de la commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Il a été nommé en février 2016 par le président du Sénat, Gérard Larcher.
Corinne Luquiens, 70 ans, haute fonctionnaire, ancienne directrice générale des services législatifs de l’Assemblée nationale et ancienne secrétaire générale de l’Assemblée nationale et de la Présidence. Elle a été nommée en février 2016 par le président de l’Assemblée nationale de l’époque, Claude Bartolone.
Jacques Mézard, 75 ans, avocat honoraire, ancien sénateur RDSE (groupe du Rassemblement démocratique et social européen) du Cantal, ancien ministre de l’Agriculture puis de la Cohésion des territoires sous Édouard Philippe. Il a été nommé en février 2019 par Emmanuel Macron.
François Pillet, 72 ans, ancien avocat, ancien sénateur de droite du Cher. Il a été nommé en février 2019 par le président du Sénat Gérard Larcher.
Alain Juppé, 77 ans, ancien Premier ministre de Jacques Chirac, ancien ministre sous François Fillon et ancien maire de Bordeaux. Il a été nommé en février 2019 par le président de l’Assemblée nationale de l’époque, Richard Ferrand.
Véronique Malbec, 64 ans, ancienne avocate générale à la Cour de Cassation, ancienne Inspectrice générale de la justice, ancienne directrice de cabinet du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti. Elle a été nommée en février 2022 par le président de l’Assemblée nationale de l’époque, Richard Ferrand.
François Seners, 65 ans, diplômé de l’ENA, ancien haut fonctionnaire, ancien Secrétaire général du Conseil d’État. Il a été nommé en février 2022 par le président du Sénat Gérard Larcher.
Jacqueline Gourault, 72 ans, ancienne professeure d’histoire-géographie, ancienne sénatrice UDI du Loir-et-Cher, ancienne ministre de la Cohésion des territoires sous Édouard Philippe puis Jean Castex. Elle a été nommée en mars 2022 par le président de la République Emmanuel Macron.

Autant dire autant de personnalités forcément sous influence et pas toujours qualifiées.

Foot Nice-OM : à rejouer sur terrain neutre, un point de pénalité pour Nice

Foot Nice-OM : à rejouer sur terrain neutre, un point de pénalité pour Nice

 

Après les incidents lamentables du match de foot Nice OM qui ont vu les joueurs et les supporters s’affronter la ligue de football professionnel à décidé de faire rejouer le match sur terrain neutre. En outre il y aura un point de pénalité pour Nice.

Macron : la désillusion du « neutre »

Dans un essai, Raphaël Llorca développe une grille de lecture originale du macronisme, à partir de la marque que l’actuel chef de l’Etat est parvenu à construire en 2017

Interview dans l’opinion

 

Raphaël Llorca, doctorant en philosophie du langage, est communicant (Havas Paris) et expert associé à la Fondation Jean-Jaurès. Il publie La marque Macron, désillusions du Neutre (l’Aube).

 

Pour expliquer la victoire d’Emmanuel Macron en 2017, vous développez la thèse selon laquelle il aurait utilisé la puissance de la « marque politique ». Pouvez-vous nous expliquer ?

A nouveau monde, nouvel outil : pour essayer d’analyser ce phénomène politique qu’est Emmanuel Macron, une forme d’ovni politique qui a défié toutes les lois de la Ve République, j’ai pensé qu’il fallait essayer d’adopter une nouvelle grille de lecture. Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur le macronisme, mais il manquait la lecture symbolique. Lui-même a eu l’intuition que pour incarner le renouveau politique, il devait incarner un renouveau symbolique. Cette grille de lecture, je l’ai trouvée dans un objet qui, au départ, n’est pas forcément fait pour penser la politique : la marque. Non pas comprise comme une entité commerciale, qui ferait vendre, car on ne vend pas des hommes politiques comme on vend des savonnettes. Mais comme capacité à créer de la cohérence et du sens en articulant trois niveaux différents : des valeurs, des récits et une esthétique, c’est-à-dire des couleurs, des formes, des discours, des scénographies, etc.

De quoi est faite la marque Macron ?

Emmanuel Macron a construit une marque d’une subtilité et d’une puissance à mon avis inégalées, au moins sous la Ve. Il s’est construit sur un système de valeurs extrêmement puissant parce que capable d’articuler des valeurs contradictoires. Cette valeur, je l’ai trouvée chez Roland Barthes, c’est la valeur du Neutre. Le Neutre, c’est la capacité à être ni l’un, ni l’autre. Plutôt que d’être dans le registre de l’affrontement ou de la confrontation, le Neutre est dans le registre de l’esquive, de la parade, de la suspension du conflit. Le Neutre, c’est cette capacité à articuler le conservatisme et le progressisme, le vertical et l’horizontal, le moderne et l’ancien, la droite et la gauche, etc. C’est sur cette capacité à déjouer toutes les oppositions, sans jamais opérer d’attaque frontale, qu’Emmanuel Macron a construit sa marque en 2017.

Emmanuel Macron est celui qui a le plus compris la force, la fonction et l’importance du symbole pour exercer le pouvoir

N’est-ce pas ce qu’on appelle le « en même temps » ?

Le « en même temps » est l’expression langagière de cette stratégie du Neutre. J’ai voulu aller aux racines du macronisme, regarder le système de valeur qui permet ce type de discours et qui permet ce type de tactique. Et je crois l’avoir trouvé avec cette notion du Neutre. Quelques exemples. Durant la campagne, il n’aligne pas du tout des propositions de compromis, mais des propositions de consensus. Là où, habituellement, on a des propositions qui marquent, qu’on soit à droite ou qu’on soit à gauche, il esquive cette opposition-là en proposant des éléments très consensuels, qui évitent tout clivage. On retrouve cette même logique, cinq ans plus tard, dans les toutes dernières propositions d’En Marche ! Sur la plateforme pourunecause.fr, les militants LREM sont encouragés à s’engager pour des causes qui sont le plus souvent extrêmement consensuelles : pour le transport fluvial, pour une nouvelle relation avec l’Afrique, et même contre les punaises de lit… Personne n’est décemment contre ce type de proposition. On retrouve aussi le Neutre comme mode de discours. En 2017, les candidats de la gauche parlent sans surprise d’« humanité », de « paix », d’« injustice » et les candidats de droite parlent de « dette », de « frontières », de « mondialisation ». Emmanuel Macron utilise des mots qui ne sont pas du tout marqués politiquement : il parle de « projet », de « renouvellement », de « transformer » et de « réconcilier ».

Vous montrez que le succès d’Emmanuel Macron repose sur une utilisation très habile du potentiel symbolique de la marque Macron. Cela veut-il dire qu’en politique, nous citoyens, sommes manipulés par des symboles ?

Manipulés, le terme est fort. Je pense que tout pouvoir se construit sur des signes et des symboles. Macron est celui qui a le plus compris la force, la fonction et l’importance du symbole pour exercer le pouvoir. Prenez le couronnement d’Elisabeth II dans la série « The Crown ». Netflix fait commenter la scène par le duc de Windsor, qui a abdiqué et connaît donc parfaitement le cérémonial. Et il dit cette chose géniale : « Retirez tout cet appareillage symbolique, tous ces costumes, tous ces sceptres et ces couronnes, que reste-t-il ? Une jeune femme ordinaire au talent modeste et de peu d’imagination. Mais enveloppez-la comme ça, oignez-la d’huile sainte et, subitement, qu’obtenez-vous ? Une déesse ! » C’est d’abord par et pour les signes et les symboles que le pouvoir peut s’exercer. Régis Debray avait cette formule magnifique : « Toute logique de domination est dépendante d’une logistique de symbole ». Macron est revenu à cette façon de faire de la politique, qui est d’abord de passer par le symbole.

«Il s’est longtemps représenté en Président qui impose son tempo et ne dévie pas au gré de l’actualité. On le voit aujourd’hui ballotté par les événements, obligé d’improviser, de faire des paris, de se dédire même d’une semaine sur l’autre»

Vous écrivez que la marque Macron s’est déréglée à l’épreuve du pouvoir…

Je crois qu’elle s’est déréglée à deux niveaux. D’abord au niveau esthétique : le symbole est devenu un symbole pour le symbole. L’exemple parfait pour moi est le « Make Our Planet Great Again ». C’est un coup de génie publicitaire qui a instauré Macron en héros climatique mondial, contre Donald Trump. En réalité, il lui a plutôt porté tort car on s’est rendu compte que c’était déconnecté des propositions et du programme politiques. La meilleure preuve, c’est la démission de Nicolas Hulot quatre mois plus tard. Quand on brusque le symbole par le haut, lorsqu’il ne parle que de lui-même, il y a une perte d’efficacité symbolique et une perte de capital symbolique.

Elle s’est ensuite déréglée au niveau narratif. Il y avait chez Macron ce narratif d’un Président puissant, efficace, ce mythe de l’entrepreneur politique, cette capacité à déverrouiller la société, à disrupter. Aujourd’hui, dans la crise sanitaire, il est confronté à un narratif complètement différent, de défaillance de l’Etat sur les masques, les tests, les vaccins et surtout à des railleries sur sa propension à être le Président épidémiologiste omniscient, qui se met en surplomb du Conseil scientifique. Autre dérèglement narratif avec le « maître des horloges ». Il s’est longtemps représenté en Président qui impose son tempo et ne dévie pas au gré de l’actualité. On le voit aujourd’hui ballotté par les événements, obligé d’improviser, de faire des paris, de se dédire même d’une semaine sur l’autre. « Le Maître des horloges aujourd’hui, a-t-il dit, c’est le virus ». Les fondamentaux de la marque Macron sont profondément affectés.

Cigarette : le bide du paquet neutre

Cigarette : le bide du paquet neutre

 

Le paquet à 10 €, c’est pour bientôt et cela permettra à l’État d’engranger des recettes fiscales supplémentaires de 5 à 6 milliards Après le bide du paquet neutre qui n’a eu aucune conséquence positive sur la réduction de consommation jusqu’au contraire les ventes ont augmenté de près de 1 %, le paquet pourrait passer à 10 €. Avec le risque d’une augmentation de la commercialisation par des filières clandestines dont les ventes représentent déjà de l’ordre de 25 %.  Pour ne pas trop affoler les buralistes et les fumeurs,  on parle d’une l’augmentation progressive d’ici à 2022. Cette augmentation des ventes lors des sept premiers mois de l’année semble en tout cas confirmer une hypothèse: seule l’augmentation des prix a un impact réel sur la consommation des Français, dont plus d’un tiers se déclare toujours fumeur. Ce constat devrait justifier l’augmentation conséquente du prix du paquet qu’entend mettre en place le gouvernement en augmentant les ponctions fiscales sur le tabac. Le Premier ministre Édouard Philippe a d’ailleurs annoncé son intention de porter le prix moyen du paquet 7 à 10 euros d’ici à 2022. 

Une intervention turque en Syrie pas neutre

Une intervention turque en Syrie pas neutre

 

L’intervention d’Erdogan en Syrie n’est pas neutre, certes elle vise à combattre Daech  mais tout autant à limiter l’influence des kurdes et à donner une légitimité au grand nettoyage interne après l’échec du putsch. Invité sur Europe 1, le politologue Dominique Moïsi analyse les motifs de l’intervention au sol turque en Syrie lancée mercredi. C’est une grande première en cinq ans de conflit syrien. Mercredi, la Turquie a lancé sa première grande offensive au sol contre l’organisation Etat islamique, traversant la frontière et bravant Damas. L’opération, baptisée « Bouclier de l’Euphrate », a permis aux rebelles syriens de reprendre la ville de Djarablous, jusque-là sous administration de l’EI. Ces grandes manœuvres sont soutenues et saluées par les puissances de la coalition, Etats-Unis et France en tête. Mais pour Dominique Moïsi, conseiller spécial à l’Institut Français des Relations Internationales, ce soudain bellicisme turc n’a rien de désintéressé, et révèle la politique ambiguë d’Erdogan : « Sous prétexte de combattre l’Etat Islamique, les Turcs font le ménage. La date n’est pas neutre. le fait que la Turquie fasse une telle démonstration de force mercredi, au moment où Joe Biden arrive en Turquie, est très significatif. C’est un message adressé à la communauté internationale, une manière de dire : peut-être que vous ne m’aimez pas mais vous avez besoin de la Turquie, vous n’avez pas le choix ».Avec ce signe de bonne volonté, la Turquie se rapproche également encore un peu plus de ses alliés traditionnels, avec lesquels elle était en froid dernièrement. La raison de ce revirement ? Elle est à rechercher du côté des troubles politiques qui ont agité le pays et mis en danger Erdogan d’après Dominique Moïsi : « Aujourd’hui Erdogan s’est rendu compte qu’il ne pouvait pas affronter des putschistes chez lui sans l’appui de ses alliés. D’où ces rapprochements parfois spectaculaires avec Israël, avec l’Iran, avec les Etats-Unis et avec la Russie. »  Avec les Etats-Unis justement, la Turquie est actuellement en pourparlers sur une potentielle extradition de Fethullah Gülen, le prédicateur accusé d’avoir ourdi le putsch contre le régime, qui vit depuis des années aux Etats-Unis. Le vice-président Joe Biden, actuellement en visite en Turquie, tente de ne pas braquer la Turquie sur le sujet pour qu’Ankara continue à aller dans le sens de la coalition. Un jeu fin que décrypte bien le chercheur : « Les Etats-Unis disent « nous vous comprenons » mais ajoutent que l’extradition de Gülen n’est pas du ressort de la Maison Blanche, que ce sont les juges qui décideront. Pour faire passer le message, Joe Biden est le meilleur choix possible. Il est le numéro deux des Etats-Unis, et une personnalité chaleureuse qui parviendra à faire passer des messages à Erdogan. 

(Europe 1)

Internet neutre dans l’UE

Internet neutre dans l’UE

C’est désormais l’interdiction pour un pays dans l’UE d’imposer des frais supplémentaires en fonction du pays d’origine ou de surtaxer les mobiles de l’étranger.  Le Parlement européen a définitivement adopté mardi un projet de règlement mettant fin à partir du 15 juin 2017 aux frais d’itinérance (« roaming »), surcoûts imposés aux télécommunications mobiles dans un autre pays de l’UE. L’Union européenne a déjà imposé une réduction progressive des frais d’itinérance qui ne peuvent dépasser aujourd’hui 20 centimes par méga-octet. Les opérateurs pourront toutefois « appliquer une politique d’utilisation raisonnable » en matière de consommation de services d’itinérance. En d’autres termes, un client qui souhaiterait souscrire un abonnement téléphonique dans un pays où celui-ci est moins cher pour l’utiliser essentiellement dans un autre, pourra se voir opposer la réglementation communautaire. Les eurodéputés ont également entériné un chapitre plus controversé de ce même règlement relatif à la « neutralité d’internet ». On entend par là le fait de garantir une égalité de condition d’accès à la toile mondiale à tous les usagers et fournisseurs de contenus.




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