Valls de plus en plus nerveux accuse les journalistes
D’une certaine manière, Manuel Valls inverse le fardeau de l’impopularité et veut le faire porter aux journalistes accusés d’être les représentants du système. La preuve que Manuel Valls est de plus en plus nerveux. Coincé d’un côté par les candidatures extérieures de Macron et de Mélenchon et par ceux qui a l’intérieur du PS milite pour le tout sauf Valls. Pas facile en plus pour l’intéressé de défendre le bilan du gouvernement dont il était le premier ministre et en même temps d’être le candidat du renouveau voire de la révolution. Une nervosité qui s’explique aussi par le faite que la mayonnaise de sa campagne ne parvient pas à prendre. Dans un sondage de popularité Manuel Valls perd d’ailleurs encore 5 points et ce situe derrière Macron et Mélenchon et Montebourg. Manuel Valls s’est agacé contre des journalistes qui l’interrogeaient au terme d’une réunion de ses soutiens, les accusant d’être « enfermés dans le système » et d’incarner « ce dont les Français ne veulent plus ». Après avoir évoqué pendant quelques minutes sa réunion à huis clos avec quelque 200 parlementaires, élus et proches, le candidat à la primaire de la gauche s’est agacé à propos de deux questions: on lui demandait s’il n’était pas « le candidat du système » du fait du soutien de plusieurs ministres. Et l’autre question suggérant qu’il refuse l’étiquette de favori de la primaire parce qu’elle est « contre-productive ». « Ca ce sont vos questions, c’est vous qui êtes enfermés dans le système. C’est vous qui représentez le système, ce dont les Français ne veulent plus », a-t-il répliqué. »C’est grâce à vous qu’on peut convaincre, mais c’est toujours le même questionnement. Moi je veux convaincre les électeurs », a plaidé l’ex-premier ministre. « J’irai dans les débats avec la volonté de convaincre, avec des projets et des propositions: vous allez voir, ça va décoiffer », a-t-il promis, répétant ne pas être « le favori » mais « le challenger » de la primaire. Un journaliste demande: « ‘Ca va décoiffer’ » est-il le pendant du « Je vais casser la baraque » utilisé par François Fillon durant la primaire? »Vous voyez, vous n’êtes que dans cela. Plus vous êtes dans cela, plus les Français ne supportent plus le système », rétorque l’ancien premier ministre.