Archive pour le Tag 'négociations'

En réponse à l’ultimatum des alliés Poutine propose des négociations directes avec l’Ukraine le 15 mai

En réponse à l’ultimatum des alliés Poutine propose des négociations directes avec l’Ukraine le 15 mai

Le président russe Vladimir Poutine a proposé dimanche des négociations directes avec l’Ukraine le 15 mai à Istanbul. «Ce n’est pas la Russie qui a rompu les négociations en 2022. C’est Kiev. Néanmoins, nous proposons à Kiev de reprendre les négociations directes sans aucune condition préalable», a-t-il déclaré. Vladimir Poutine estime que les négociations avec l’Ukraine doivent porter sur «les racines du conflit». Autant dire sur la question même de l’existence ou non de l’Ukraine.

Visiblement le président russe a été sensible à l’ultimatum des les alliés qui exigent un cessez-le-feu de 30 jours dés lundi 12 mai.

On peut cependant s’attendre à ce que Poutine rende ces négociations à la fois longues et complexes. Il n’est pas certain non plus qu’il accepte un cessez-le-feu complet et immédiat même de 30 jours. Même les cessez-le-feu très partiel décidés par Poutine unilatéralement n’ont pas été respectés.

L’Ukraine : pendant les fausses négociations les massacres continuent

L’Ukraine : pendant les fausses négociations les massacres continuent

Il est clair que les négociations entre Poutine et Trump sont à peu près au point mort concernant l’Ukraine. Pire les actions guerrières de la Russie n’ont jamais été aussi intenses. Trames fait semblant de négocier et de fait laisse Poutine continuer de bombarder l’Ukraine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé Donald Trump à se rendre en Ukraine pour constater la dévastation laissée par l’agression russe, dans une interview diffusée dimanche par la chaîne de télévision américaine CBS. L’entretien, pour l’émission 60 Minutes, a été enregistré avant la frappe russe qui a fait dimanche au moins 34 morts à Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, suscitant une condamnation internationale.

Alors que Donald Trump semble perdre patience avec Vladimir Poutine, qui n’a pas accepté son offre de trêve, M. Zelensky a estimé que «l’on ne peut pas faire confiance à Poutine». «Je l’ai dit au président Trump à de nombreuses reprises (…): Poutine n’a jamais voulu arrêter la guerre. Il n’a jamais voulu que nous soyons indépendants. Poutine veut nous détruire complètement», a-t-il lancé.

Social- Négociations sur les retraites : démocratie sociale ou mascarade politique

Social- Négociations sur les retraites : démocratie sociale ou mascarade politique ?


Les séances de négociation entre syndicats et patronat sur la réforme des retraites se poursuivent. Mais la CGT et FO n’y participent plus, tout comme l’organisation patronale des professions libérales et de l’artisanat. Après le veto de François Bayrou sur le retour aux 62 ans, la CFDT n’abandonne pas l’objectif de revenir sur les 64 ans, mais cette perspective est peu crédible. Au-delà de cette négociation, quel regard porter sur la « démocratie sociale » censée guider la réforme ?


par Dominique Andolfatto
Professeur de science politique, Université Bourgogne Europe dans The Conversation

Lors de sa déclaration de politique générale, le 14 janvier 2025, le premier ministre, François Bayrou, rouvrait le douloureux dossier de la réforme des retraites, mal refermé en 2023. Douloureux, parce que cette réforme, concerne personnellement tous les Français, qui ont érigé la retraite en seconde vie. On peut y voir la conséquence de désillusions idéologiques, du scepticisme à l’égard des promesses décalées d’un autre monde longtemps véhiculées par les partis politiques, mais aussi d’un vécu au travail ressenti comme s’étant dégradé et conséquence de souffrance. Dès lors, la retraite n’est plus un retrait de la vie sociale, voire une « mort sociale », comme autrefois, mais elle est attendue comme une nouvelle aube, la promesse d’un monde nouveau. La repousser, en reculant son âge, ne peut être qu’une atteinte à ce droit à une vie nouvelle et apparaît comme une injustice profonde.

Plusieurs enquêtes le montrent à l’occasion de la réforme de 2023. Le rejet est encore plus fort qu’en 2019, à l’occasion du projet avorté de retraite à points. Selon les enquêtes, les deux tiers des Français, voire plus, affichent leur hostilité (et même les trois quarts des actifs). Plus de 60 % estime également – sinon escompte – qu’un puissant mouvement social fera échec au recul de l’âge de la retraite.

Rejetée pour son « injustice », cette réforme l’est aussi pour son « illégitimité » parce qu’elle n’a pas été votée par le Parlement mais adoptée au moyen d’un des mécanismes du « parlementarisme rationalisé » : l’article 49, alinéa 3 de la Constitution qui permet l’adoption d’une réforme sans vote dès lors que le gouvernement échappe à une motion de censure. Selon une enquête de l’Ifop, 78 % des Français voient là un passage en force « massivement illégitime ». Le président Macron et sa première ministre Élisabeth Borne ont été en désaccord sur le mode de fabrication de cette réforme (même s’ils en partageaient les finalités), négligeant la démocratie sociale, et cela fragilise aussi la réforme.

Tant de divisions et de déchirements vont constituer une opportunité pour le nouveau premier ministre, en 2025. Près de deux ans après l’adoption et l’implémentation de la réforme des retraites, il décide spectaculairement de la remettre à l’agenda, en l’occurrence de relancer des discussions « avec les partenaires sociaux » puisque ceux-ci – il vise les syndicats – « ont affirmé qu’il existait des voies de progrès [pour] une réforme plus juste ».

Pourquoi ce revirement, même si ce n’est pas premier de la part de l’exécutif ? Au plan social, on se souvient de l’abandon du « contrat première embauche » (CPE) en 2006, pourtant adopté par le Parlement, puis remplacé rapidement par un nouveau texte, après à un important mouvement social. C’est le président de la République lui-même, alors Jacques Chirac, qui avait sonné le tocsin de cette réforme et expliqué cette substitution en lien avec un « dialogue social constructif ». Si celui-ci ne fut que théorique, le retrait de la réforme est bel et bien intervenu.

Cette fois-ci, les choses ont été différentes. Le « conclave » que l’ancien militant démocrate-chrétien François Bayrou a appelé de ses vœux est apparu surtout tactique : obtenir une abstention bienveillante d’une partie de l’opposition de gauche en rouvrant un dossier social emblématique du second quinquennat de Macron et en laissant croire qu’il pourrait trouver un règlement plus juste.

D’emblée, une des confédérations syndicales, FO, n’a pas voulu s’en laisser conter et a décidé de ne pas participer à ce qui pouvait ressembler à une négociation sociale interprofessionnelle, mais qui n’en était pas vraiment une en réalité. D’une part, symboliquement, la terminologie religieuse utilisée ne pouvait qu’interroger FO, qui a fait de son « indépendance » politique et religieuse sa raison d’être.

D’autre part, le Medef a immédiatement affiché qu’il ne souhaitait pas revenir sur les 64 ans, le nouvel âge de départ à la retraite fixé en 2023, vu par l’organisation patronale comme un « socle de rétablissement » pour le financement du système des retraites. Son président Patrick Martin, comme probablement Frédéric Souillot, secrétaire général de FO, a aussi estimé que le « conclave » ne se ferait pas à portes fermées et que le gouvernement ferait pression sur les partenaires sociaux, à la suite, d’abord, de rodomontades sur la hauteur des déficits sociaux, puis à travers une lettre de cadrage très étroite, adressée par le premier ministre aux partenaires sociaux, le 26 février 2025.

Cela ne pouvait que nourrir l’inflexibilité du premier comme le refus de jouer le jeu du second. Dès lors, le « conclave » était mort-né. Il n’avait même plus besoin du coup de grâce que lui donnerait finalement le premier ministre, deux mois après l’avoir inventé : le 16 mars, interviewé sur France Inter, François Bayrou écartait en effet la possibilité de revenir à 62 ans, voire 63 ans. La CGT quittait aussitôt le « conclave », déplorant l’abandon de l’« abrogation » de la réforme de 2023. L’organisation patronale des professions libérales et de l’artisanat (U2P) l’avait précédée de peu pour des raisons diamétralement opposées : la nécessité de « mesures drastiques… pour rétablir l’équilibre de nos régimes sociaux ».

En fait, l’un des problèmes de fond de cette réforme est celui de l’instrumentalisation, mais aussi des impasses de la démocratie sociale. Celle-ci a tour à tour été appelée à la rescousse par Élisabeth Borne, puis par François Bayrou. La première, probablement pour retarder le mouvement social qui se profilait et qui risquait de compromettre le devenir de son gouvernement, s’est opposée à la réforme à la hussarde souhaitée initialement par Emmanuel Macron. Elle a ouvert une série de concertations très cadrées avec les organisations syndicales et patronales. Ces concertations, après une réunion « multilatérale » avec toutes les organisations, se sont poursuivies en « bilatérales » avec chacune d’entre elles, au ministère du travail puis à Matignon, sans réussir à convaincre et donc à rallier les syndicats : « Il n’y avait aucun moyen de bouger la ligne de ce que voulait faire le gouvernement », indique Yvan Ricordeau, qui fut le négociateur de la CFDT. Pour les syndicats, cet échec justifia, à compter de janvier 2023, le recours à la « mobilisation » pour le retrait de la réforme.

À son tour, François Bayrou recourt à la voie de la démocratie sociale, sans doute par tactique, comme déjà évoqué, mais aussi pour alerter l’opinion sur les déséquilibres des comptes sociaux, avec le secours de la Cour de comptes mais aussi d’autres chiffrages discutés.

Reste que la démocratie sociale n’est pas vraiment codifiée. Elle n’a pas d’obligation de résultats. Les gouvernements l’instrumentalisent selon leur bon vouloir ou la conjoncture, et les partenaires sociaux eux-mêmes ne cherchent pas véritablement à la faire vivre ou alors seulement en creux. Ils vont s’entendre pour s’opposer à certaines réformes, comme en 2023 qui a vu la constitution d’un front syndical uni. Mais les syndicats, très divisés sur le fond, n’ont pas cherché à porter un projet commun. Cela ne fut pourtant pas toujours le cas. Il y a longtemps, déjà, ils ont mis sur pied le système de retraites complémentaires ou l’assurance chômage.

En fait, les partenaires sociaux sont en concurrence, notamment pour la représentativité et les moyens que celle-ci procure. Syndicats et organisations d’employeurs, imprégnés d’une culture jacobine, préfèrent également discuter directement avec le pouvoir plutôt que de faire vivre une démocratie plus horizontale.

Depuis les années 2000, le Code du travail, dans son article L1, impose toutefois une concertation avec les partenaires sociaux avant toute réforme des relations du travail ou de la formation professionnelle. Mais ceci ne vaut pas pour la protection sociale (et donc les retraites) et cela contribue à expliquer bien des vicissitudes qui perdurent.

Malgré tout, s’agissant des retraites, cinq partenaires sociaux (sur huit) représentatifs au plan national entendent poursuivre le dialogue, tout en se dégageant de la lettre de cadrage du gouvernement, pour consolider le système de retraite du secteur privé, par bien des aspects, fragile et inégalitaire.

Ukraine: le mauvais souvenir des négociations internationales antérieures

Ukraine: le mauvais souvenir des négociations internationales antérieures


De la conférence de Berlin qui partagea l’Afrique entre les puissances coloniales européennes en 1885 à celle de Yalta qui divisa l’Europe en sphères d’influence américaine et soviétique en 1945, en passant par les accords Sykes-Picot sur le Moyen-Orient de 1916 ou encore par l’accord de Munich sur les Sudètes en 1938, tour d’horizon de ces réunions internationales qui ont réglé le sort de peuples entiers sans que leurs représentants soient consultés, à l’image de la rencontre russo-américaine qui vient d’avoir lieu à Riyad à propos de l’Ukraine. Une réunion de haut niveau sur l’avenir de l’Ukraine vient de se tenir en Arabie saoudite entre dignitaires russes et américains, mais en l’absence de représentants de Kiev, qui n’avaient pas été conviés.

par Matt Fitzpatrick
Professor in International History, Flinders University dans The Conversation

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que l’Ukraine « n’acceptera jamais » les décisions prises sans sa participation dans le cadre de ces négociations qui visent à mettre fin à la guerre que la Russie mène depuis trois ans dans le pays.

La décision de négocier la souveraineté des Ukrainiens sans eux – ainsi que la tentative d’extorsion du président américain Donald Trump, qui a cherché à obtenir la moitié des terres rares de l’Ukraine en rétribution de l’aide accordée par Washington à Kiev depuis le début de la guerre – en dit long sur la façon dont Trump voit l’Ukraine en particulier, et l’Europe en général.

Mais ce n’est pas la première fois que de grandes puissances s’entendent pour négocier de nouvelles frontières ou sphères d’influence sans l’avis des populations qui y vivent. De telles négociations ont rarement une issue positive pour les peuples concernés, comme le montrent sept exemples historiques.

1. Le partage de l’Afrique (1885)
Au cours de l’hiver 1884-1885, le dirigeant allemand Otto von Bismarck a invité les puissances européennes à Berlin pour une conférence visant à officialiser le partage de l’ensemble du continent africain entre elles. Pas un seul Africain n’était présent.

La conférence a notamment abouti à la création de l’État indépendant du Congo placé sous contrôle belge, qui serait au cours des années suivantes le théâtre d’atrocités coloniales dont le bilan s’élèvera à plusieurs millions de morts.

L’Allemagne a également établi durant cette conférence la colonie du Sud-Ouest africain allemand (l’actuelle Namibie), où le premier génocide du XXᵉ siècle allait être perpétré quelques années plus tard contre les Herreros.

2. La Convention tripartite (1899)
En 1899, l’Allemagne et les États-Unis ont tenu à Washington une conférence à l’issue de laquelle les deux pays se sont partagé les îles Samoa, alors même que les Samoans avaient exprimé leur désir soit de s’autogouverner, soit de former une confédération d’États du Pacifique avec Hawaï. En guise de « compensation » pour son éviction des Samoa, le Royaume-Uni a obtenu la primauté incontestée sur les îles Tonga.

Les Samoa allemandes sont passées sous le contrôle de la Nouvelle-Zélande après la Première Guerre mondiale et n’ont obtenu leur indépendance qu’en 1962. Les Samoa américaines (ainsi que plusieurs autres îles du Pacifique) restent à ce jour un territoire relevant des États-Unis.

3. Les accords Sykes-Picot (1916)
En pleine Première Guerre mondiale, des représentants britanniques et français se réunissent pour décider du partage de l’Empire ottoman une fois que la guerre aura pris fin. En tant que puissance ennemie, les Ottomans ne sont pas invités aux discussions.

Les diplomates britannique Mark Sykes et français François Georges-Picot redessinent les frontières du Moyen-Orient en fonction des intérêts de leurs nations.

Les accords Sykes-Picot allaient à l’encontre des engagements pris dans une série de lettres connues sous le nom de correspondance Hussein-McMahon. Dans ces lettres, Londres promettait de soutenir l’indépendance des pays arabes face à la domination turque.

Ces accords, qui allaient également à l’encontre des promesses faites par le Royaume-Uni

Réforme Retraite : suspension limitée, négociations et financement

Réforme Retraite : suspension limitée, négociations et financement

À la veille du discours de politique générale prévu mardi, le Premier ministre  pourrait annoncer son plan pour traiter la délicate question des retraites;  chaque parti politique  complexifie le problème en réaffirmant ses lignes rouges. La gauche qui veut faire sauter tout de suite et définitivement des 64 ans et la droite qui ne veut pas de suspension.

Le Premier ministre devra solliciter ses talents littéraires en matière de sémantique pour trouver la formule qui permet de rediscuter pendant une période limitée  la remise sur le chantier de la question des retraites. Il sera prévu notamment une discussion entre les partenaires sociaux que Macron avait oubliés de consulter ! Il faudra terminer par la question peut-être la plus importante en tout cas la plus délicate: celle du financement d’un régime structurellement en déficit compte tenu notamment de l’évolution de la démographie et de la faiblesse de la productivité française.

Notons que les positions ne sont pas unanimes à droite puisque la présidente de l’Assemblée nationale a affirmé ne pas être opposée au principe d’une suspension de la réforme des retraites pouvoir en rediscuter.
Dans cette situation tendue, François Bayrou semble pouvoir compter sur les macronistes pour faire passer l’idée d’une suspension temporaire. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a affirmé dimanche « ne pas être opposée par principe » au fait d’« arrêter » brièvement la réforme des retraites pour en « rediscuter ».

« Moi ce qui me convient c’est qu’on rediscute. Après, s’il faut arrêter pour rediscuter avec un cycle très court de discussions, moi je n’y suis pas opposée par principe, mais ce que je veux dans ces cas-là, c’est que vraiment on soit d’accord pour mettre vraiment les choses sur la table pendant ces six mois de discussion et qu’on s’engage tous à discuter réellement, a-t-elle dit sur l’antenne de l’émission Questions politiques sur France Inter.

La droite républicaine ne facilite pas la tâche à Bayrou notamment le président du Sénat mais aussi le président du groupe parlementaire Wauquiez qui protestent contre la suspension de la réforme  et menacent aussi. Bref une sorte de guerre des lignes rouges qui tient surtout compte des futurs élections davantage que de l’intérêt général. Rien d’étonnant à ce que la classe politique soit détestée par 90 % de la population.

Retraite : suspension limitée, négociations et financement

Retraite : suspension limitée, négociations et financement

À la veille du discours de politique générale prévu mardi, le Premier ministre  pourrait annoncer son plan pour traiter la délicate question des retraites;  chaque parti politique  complexifie le problème en réaffirmant ses lignes rouges. La gauche qui veut faire sauter tout de suite et définitivement des 64 ans et la droite qui ne veut pas de suspension.

Le Premier ministre devra solliciter ses talents littéraires en matière de sémantique pour trouver la formule qui permet de rediscuter pendant une période citée la remise sur le chantier de la question des retraites. Il sera prévu notamment une discussion entre les partenaires sociaux que Macron avait oubliés de consulter ! Il faudra terminer par la question peut-être la plus importante en tout cas la plus délicate: celle du financement d’un régime structurellement en déficit compte tenu notamment de l’évolution de la démographie et de la faiblesse de la productivité française.

Notons que les positions ne sont pas unanimes à droite puisque la présidente de l’Assemblée nationale a affirmé ne pas être opposée au principe d’une suspension de la réforme des retraites pouvoir en rediscuter.
Dans cette situation tendue, François Bayrou semble pouvoir compter sur les macronistes pour faire passer l’idée d’une suspension temporaire. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a affirmé dimanche « ne pas être opposée par principe » au fait d’« arrêter » brièvement la réforme des retraites pour en « rediscuter ».

« Moi ce qui me convient c’est qu’on rediscute. Après, s’il faut arrêter pour rediscuter avec un cycle très court de discussions, moi je n’y suis pas opposée par principe, mais ce que je veux dans ces cas-là, c’est que vraiment on soit d’accord pour mettre vraiment les choses sur la table pendant ces six mois de discussion et qu’on s’engage tous à discuter réellement, a-t-elle dit sur l’antenne de l’émission Questions politiques sur France Inter.

La droite républicaine ne facilite pas la tâche aux centristes Bayrou notamment le président du Sénat mais aussi le président du groupe parlementaire Wauquiez qui protestent contre la suspension de la réforme  et menacent aussi. Bref une sorte de guerre des lignes rouges qui tient surtout compte des futurs élections davantage que de l’intérêt général. Rien d’étonnant à ce que la classe politique soit détestée par 90 % de la population.

Grande distribution : Négociations commerciales désormais en janvier

Grande distribution : Négociations commerciales désormais en janvier

Les négociations commerciales une fois par an dans la grande distribution constituent en quelque sorte une bizarrerie juridique. L’objectif est de protéger les producteurs notamment agricoles français. Pour autant il ne doit pas y avoir une grande différence entre des négociations en janvier ou en mars. En effet les évolutions des matières premières n’évoluent pas en fonction d’un calendrier pré-établi. En outre on pourrait imaginer sinon des négociations permanentes au moins plusieurs négociations dans l’année. L’inflation alimentaire est revenue à 7,7% en octobre, contre 9,7% en septembre ou encore 15,9% en mars dernier, selon Bercy. Les négociations commerciales annuelles entre industriels et distributeurs se terminent habituellement le 1er mars mais le gouvernement a décidé de les avancer en janvier en espérant répercuter plus vite sur les prix en magasin les baisses du coût de certaines matières premières.

Députés et sénateurs se sont aussi mis d’accord lundi sur l’avancement des négociations commerciales entre supermarchés et industriels pour 2024 au cours d’une commission mixte paritaire sur le projet de loi dit « anti-inflation », comme l’a annoncé un communiqué du Sénat.

Ces négociations commerciales devront se conclure le 15 janvier pour les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 350 millions d’euros, et au 31 janvier pour les autres. Ce calendrier « nous convient bien parce qu’il va permettre d’obtenir rapidement des baisses de prix substantielles, dès le 15 janvier », a vanté le cabinet de la ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises Olivia Grégoire lors d’un brief téléphonique à la presse.

« L’enjeu de cette loi est d’anticiper au mois de janvier la répercussion des baisses de cours des matières premières qui n’auraient sinon pu être répercutées qu’en mars », insiste un communiqué de presse émanant du ministère de l’Economie. « De nombreuses baisses se poursuivent et doivent être répercutées au consommateur : par exemple ce mois-ci, les cours du blé tendre, du blé dur, du tournesol, du maïs et du colza sont, en moyenne, nettement inférieurs à ceux de novembre 2022. Il y aura donc des baisses de prix », affirme encore le communiqué.

Fin du rituel des négociations annuelles dans la grande distribution ?

Fin du rituel des négociations annuelles dans la grande distribution ?


Les négociations entre les industriels et la grande distribution se déroule chaque année ensuite la tarification négociée est ainsi bloquée pour un an. Par les distributeurs demandent une totale liberté de négociation est en permanence avec les industriels afin de tenir compte de la confiture économique. Le gouvernement qui jusque-là était opposé à cette orientation pour protéger notamment l’agriculture mais aussi les industriels s’apprêteraient à supprimer le rituel annuel. En clair les partenaires économiques pourraient négocier tout au long de l’année.

Olivia Grégoire, la ministre du Commerce, a annoncé ce lundi le lancement d’une «mission gouvernementale transpartisane pour réfléchir à une réforme du cadre global des négociations commerciales ». Elle intervenait dans le cadre des débats au Parlement sur le projet de loi visant à avancer de six semaines les négociations annuelles 2024, avec l’espoir d’accélérer la baisse des prix en rayon: la date butoir passe au 31 décembre pour les PME (plus 350 millions d’euros de chiffre d’affaires), au 15 janvier pour les autres.

L’organisation des négociations autour d’une date butoir annuelle est une exception française. Ailleurs en Europe, distributeurs et enseignes négocient toute l’année au gré de l’évolution des prix. C’est déjà le cas en France pour les marques de distributeurs. «Un acteur qui gagne sa négociation en bénéficie pendant un an. À l’inverse, un acteur qui perd sa négociation en souffre pendant un an. Cette date est un amplificateur de tensions», résume Guillaume Kasbarian, le président de la commission des affaires économiques.

Projet de loi pour obliger les négociations…. de prix en hausse ou en baisse ?

Projet de loi pour obliger les négociations…. de prix en hausse ou en baisse ?

Dans un projet de loi, le gouvernement veut obliger les négociations entre industriels et la grande distribution. En faite la seule contrainte c’est de fixer la date au 15 janvier au lieu du 1er mars. Aucune autre contrainte et rien ne dit que ces négociations vont aboutir à des baisses, à des hausses ou à une réduction des hausses. Sans doute l’hypothèse la plus vraisemblable car les hausses pour l’essentiel sont maintenant passées. En effet en moyenne les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 20 % sur deux ans. Il ira il ira donc sans doute quelques segmentations nouvelles mais globalement une tendance à la stabilisation et sûrement pas des baisses significatives.

En cause évidemment l’inflation générale toujours autour de 5 % en 2023 et qui se cumule évidemment avec l’inflation de 2022. Une hausse qui affecte particulièrement l’énergie mais aussi les principaux éléments de la chaîne de production et de distribution.

En réaction aux hausses moyennes négociées en 2023 de l’ordre de 10 % les ménages ont réagi de manière assez vigoureuse en diminuant leurs achats d’environ 7 % en volume. Un phénomène assez nouveau qui témoigne d’une part de la baisse du pouvoir d’achat mais aussi d’un certain changement de comportement avec une diminution des tendances consuméristes. Beaucoup cependant obéissent tout simplement au manque du pouvoir d’achat et réduisent en particulier les achats de viande, de poisson , de légumes et de fruits. Une baisse quantitative mais aussi qualitative

Le texte qui sera soumis au Parlement concerne les entreprises réalisant au moins 150 millions d’euros de ventes en France ou 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires consolidé, ce qui inclut 75 grands groupes agroalimentaires fabriquant plus de la moitié des produits achetés par les Français dans les supermarchés.

Négociations commerciales avancées: Du pipeau

Négociations commerciales avancées: Du pipeau !


Les industriels de l’agro-alimentaires seraient «d’accord sur le principe» de négociations anticipées entre les supermarchés et leurs plus gros fournisseurs, pour les clore au 31 janvier. Un vrai marché de dupes car les augmentations auront lieu dès le 1er janvier 2024.

Le problème est que distributeurs et industriel auront procédé à de nouvelles augmentations de prix ou en tout cas maintenu les prix hauts dès janvier 2024. De sorte que les hausses seront déjà passées pour 2024 et que d’éventuels rabais seront pour certains largement fictifs. Distributeurs et industriels agroalimentaires négocient chaque année de décembre jusqu’au 1er mars les conditions de vente d’une large partie des produits vendus tout le reste de l’année en grandes surfaces. Lors du dernier épisode conclu en mars dernier, le prix moyen payé par les supermarchés aux industriels a augmenté de 9%. Mais le prix d’un certain nombre de matières premières a décru depuis cette date et le gouvernement a appelé les différentes parties à se remettre autour de la table pour revoir les tarifs.

Notons que sur l’alimentaire et autre produit nécessaire au ménage, les prix ont augmenté de l’ordre de 20 % sur deux ans

«Plutôt que d’avoir des négociations qui se concluent au printemps 2024, elles seront conclues au début de l’année 2024», a-t-il expliqué, annonçant «un texte de loi qui gravera dans le marbre l’anticipation de cette négociation». Les négociations pour 2024 vont donc s’ouvrir plus tôt, avec pour objectif «des baisses de tarifs dès le mois de janvier 2024», a déclaré M. Le Maire sur France 2. Encore une annonce bidon de la part du ministre de l’économie. En effet les éventuelles baisses de tarifs s’effectueraient alors sur des prix en hausse depuis le 1er janvier 2024.

Ukraine plan chinois: cessez-le-feu et négociations

Ukraine plan chinois: cessez-le-feu et négociations

Dans son plan pour résumer , la Chine appelle au cessez-le-feu et au retour aux négociations

« Il n’existe pas de solution simple à une question complexe », poursuit le ministère chinois des Affaires étrangères, qui ne mentionne pas explicitement les territoires pro-russes à l’est de l’Ukraine ou la Crimée dans le document

Pour « empêcher une confrontation entre blocs » et « oeuvrer ensemble à la paix et à la stabilité en Eurasie », la Chine appelle les deux parties à revenir à la table des négociations. « Le dialogue est la seule solution viable à la crise ukrainienne », peut-on lire dans le document, qui plaide pour une « désécalade » du conflit avant un « cessez-le-feu. »

La « souveraineté de tous les pays » doit aussi être respectée, assure Pékin, qui est de son côté critiqué par Taïwan en raison de ses menaces répétées contre la petite île.

La Chine veut « résoudre la crise humanitaire » en Ukraine et « toutes les mesures en ce sens doivent être encouragées et soutenues », plaide Pékin. Ces « opérations humanitaires » doivent être réalisées dans un cadre « neutre » et « ne doivent pas être politisées. »

« L’ONU devrait être soutenue dans son rôle de coordination de l’acheminement de l’aide humanitaire vers les zones de conflit », souligne le document.
« Les parties (impliquées) dans le conflit doivent se conformer strictement au droit humanitaire international, éviter d’attaquer des civils ou des bâtiments civils », plaide le ministère chinois des Affaires étrangères. La Chine encourage aussi l’échange de prisonniers de guerres entre la Russie et l’Ukraine.

Point central de la guerre en Ukraine: le nucléaire. Avec les risques autour de Zaporijjia, Pékin se dit opposé aux « attaques contre les centrales nucléaires » et apporte son soutien à l’AIEA dans le rôle qu’elle joue dans le pays pour protéger les sites sensibles.

Toujours sur le nucléaire, la Chine estime que l’arme atomique « ne doit pas être utilisée et il ne faut pas se livrer à une guerre nucléaire. Il faut s’opposer à la menace ou au recours à l’arme nucléaire. » Pékin se dit aussi opposé à la « recherche, au développement et à l’usage d’armes chimiques ou biologiques. »

« Les sanctions unilatérales et la pression maximale ne peuvent pas résoudre la question, elles ne font que créer de nouveaux problèmes », juge le ministère des Affaires étrangères. « La Chine s’oppose aux sanctions unilatérales non autorisées par le Conseil de sécurité des Nations unies. »

« Les pays concernés doivent cesser d’abuser des sanctions unilatérales afin de contribuer à la désescalade de la crise ukrainienne », plaide Pékin.

Jeudi, plusieurs heures avant la publication de ce document, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit vouloir discuter avec Pékin du plan de paix chinois pour l’Ukraine, jugeant « positive » l’implication de ce proche partenaire de Moscou.

Grande distribution: CONTRE LA PROPOSITION DE LOI SUR LES NÉGOCIATIONS

Grande distribution: CONTRE LA PROPOSITION DE LOI SUR LES NÉGOCIATIONS

Invité sur BFM Business, Didier Duhaupand a à son tour fustigé le texte du député Descrozaille qui veut redonner du pouvoir aux industriels dans les négociations commerciales.
La proposition de loi du député Frédéric Descrozaille n’en finit pas de faire des remous dans la grande distribution. Après la charge de Michel-Edouard Leclerc sur Twitter, le coup de sang du patron de Lidl sur RMC, c’est au tour du président d’Intermarché de tirer la sonnette d’alarme contre ce texte qui sera examiné à partir du 16 janvier prochain à l’Assemblée Nationale.
Invité sur BFM Business ce vendredi, Didier Duhaupand n’a pas mâché ses mots contre cette proposition qualifiée d’inflationniste par la grande distribution.

« Cette proposition de loi est une folie pour les consommateurs. Dans tout match, il y a deux équipes et un arbitre qui décide des règles. C’est la première fois qu’on laisse une équipe écrire elle-même les règles. »
Le distributeur fait référence ici à l’article 3 de cette proposition de loi aux termes duquel si la négociation des prix n’aboutit pas entre le distributeur et l’industriel, c’est le prix décidé par ce dernier qui pourrait s’imposer. Or, avec la hausse des prix, notamment de l’énergie, les distributeurs craignent que les tarifs qu’ils seraient obligés d’accepter soient en très forte hausse, ce qui nourrirait la spirale inflationniste en rayons.

Pour rappel, la législation actuelle permet aux distributeurs en cas d’absence d’accord de prolonger les prix d’achat négociés durant l’année précédente le temps de trouver un nouvel accord. Or avec la hausse des coûts, le maintien des prix d’achats de l’année précédente risquait de fragiliser les petits industriels.
C’est pour éviter une multiplication des faillites dans le secteur de l’agroalimentaire que le député Frédéric Descrozaille a fait cette proposition de loi. Le but étant de rééquilibrer selon lui le rapport de force entre une poignée de grands distributeurs et des dizaines de milliers d’industriels contraints de vendre leurs produits en grande distribution.
Un argument rejeté en bloc par le patron d’Intermarché.

« C’est une présentation complètement biaisée, estime Didier Duhaupand. [Le député] a parlé de plusieurs dizaines de milliers d’industriels. La plupart de ces industriels et notamment le syndicat des petits industriels qui représente 90% de ceux qui produisent dit « attention cette proposition de loi est une folie, elle va générer une hausse de prix de 40 à 50% ». »
Le risque c’est qu’en cas de refus des nouveaux tarifs par la distribution, les industriels ne livrent plus les magasins.
« Les industriels n’hésitent pas, rappelle-t-il. Que ce soit Evian, Coca Cola, les grands industriels du café… Ils n’hésitent pas à couper leurs livraisons. Ces grands industriels multinationaux pour eux la France ça représente 1-2% de leur bilan, ils n’en ont rien à faire, ils n’hésiteront pas à couper les livraisons si nous n’acceptons pas sans discuter. »

Des craintes jugées excessives par Jean-Philippe André, président d’Haribo France et de l’Ania, l’association des grands industriels de l’alimentaire.
« [Avec l'actuelle législation] En cas de désaccord, on est obligé de pratiquer les anciens prix mais avec 10% d’inflation vous comprenez bien que c’est impossible, a-t-il affirmé sur BFM Business ce jeudi. Il faut faire en sorte d’aller au bout des négociations mais si dans un cas de figure, vous avez un industriel qui dit « à ces conditions-là je ne peux pas », on prend le temps, on discute ensemble, on va peut-être voir le Médiateur et dans un nombre infinitésimal de cas, si je dois rompre, je peux rompre. »

Le texte qui a été étudié et amendé ce mercredi 11 janvier en commission des affaires économiques sera discuté en séance plénière le 17 janvier prochain.

Négociations en Ukraine: Biden et Xi Jinping, les vrais médiateurs

Négociations en Ukraine: Biden et Xi Jinping, les vrais médiateurs


Macron semble avoir renoncer à jouer un rôle central dans la future négociation pour mettre fin au conflit en Ukraine. Il vient en effet d’adresser une demande à la Chine de peser sur la Russie pour parvenir à la paix ; sans doute que la France ne peut jouer qu’un rôle très accessoire. La vérité sans doute c’est que deux seuls pays peuvent réellement influencer la situation à savoir la Chine et les États-Unis.

Aux États-Unis, le débat est ouvert sur la nécessité de mettre assez rapidement conflit en Ukraine. Les Américains disposent d’un atout considérable puisque ce sont eux qui fournissent 90 % de l’armement à Kiev. Du côté chinois, on dispose aussi d’arguments puisque Poutine met progressivement son pays en tutelle de la Chine. La Chine est en effet désormais le principal débouché des ressources russes mais l’allié le plus significatif a déjà largement pesé pour empêcher l’utilisation de l’arme nucléaire et souhaite maintenant un apaisement en Ukraine car Pékin est aussi touché par le ralentissement économique international. La France ou la Turquie souhaiteraient bien exercer ce rôle de médiateur mais elles sont bien trop faibles pour influencer les partis, elles jouent davantage un rôle d’équilibriste ( pas toujours bien apprécié!) plutôt qu’un rôle d’équilibre.

Aussi bien pour le président chinois que pour le président américain, la priorité est de retour d’une situation géopolitique suffisamment stable pour permettre au business mondial de repartir. Alors que le conflit en Ukraine a agi comme une sorte de détonateur pour détruire la croissance. Même en Chine l’activité générale faiblit de manière très dangereuse.

Du coup, les deux présidents semblent être tombés d’accord pour que cesse enfin le très perturbant conflit en Ukraine. En vérité, les vrais influenceurs sont bien américains et chinois. Ils sont les seuls à pouvoir peser sur les deux belligérants pour les contraindre à s’engager sur le chemin de la paix.

La Chine a déjà fait connaître à la Russie qu’elle condamnerait fermement toute éventualité d’un recours à l’arme nucléaire et défend l’idée d’une stabilité des frontières( Taïwan exceptée évidemment mais qui n’est pas réellement indépendante).

De leur côté, les États-Unis constituent est de très loin le principal soutient militaire à l’Ukraine et ont donc les moyens de peser sur la diplomatie de Kiev.

Le président américain a expliqué que certains malentendus avaient été levés, notamment sur l’épineux dossier du statut de Taïwan qui obsède le régime communiste de Pékin. « Taïwan fait partie des intérêts fondamentaux de la Chine. C’est la première ligne rouge qui ne doit pas être franchie. Quiconque cherche à séparer Taïwan de la Chine violera les intérêts fondamentaux de la Chine et le peuple chinois ne le permettra jamais », avait averti Xi Jinping au début de leurs échanges, dans un hôtel de luxe, barricadé par les forces de sécurité des deux pays.

Notre politique n’a absolument pas changé », l’a rassuré Joe Biden, en affirmant qu’il continuerait de respecter le principe d’une « Chine unique », qui consiste à ne reconnaître qu’une seule Chine dont ferait partie Taïwan. « Je ne vois donc aucune intention de la Chine d’envahir Taïwan », a conclu le dirigeant américain.

Expliquant que d’autres dossiers politiques et économiques allaient encore nécessiter de longs bras de fer, Joe Biden a indiqué que Pékin et Washington s’étaient entendus sur une multiplication des visites ministérielles bilatérales pour « garder les canaux de communication toujours ouverts ». Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, se rendra ainsi très prochainement à Pékin pour poursuivre les échanges, notamment sur les questions internationales où les deux nations pourraient s’entendre pour peser sur le cours du monde. Ce lundi, elles ont, par exemple, mis en garde contre l’utilisation de l’arme nucléaire en Ukraine.

Reprise des négociations avec l’Iran : les enjeux politiques

Reprise des négociations avec l’Iran : les enjeux politiques

 

Hamid Enayat, analyste et écrivain iranien basé à Paris analyse les enjeux de la nouvelle négociation avec l’Iran (dans la tribune). Il souligne que plusieurs générations devront être sacrifiées pour que le pays se donne de la bombe atomique.

 

Le 29 novembre marque la reprise des négociations nucléaires de l’Iran avec les P4 + 1 (Royaume-Uni, France, Russie et Chine plus Allemagne). Le président Ibrahim Raïssi a annoncé lors d’une cérémonie le 4 novembre, Journée de la lutte contre l’arrogance, que les prochains pourparlers sur le JCPoA (Joint Comprehensive Plan of Action) (l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien) seront « axés sur les résultats ».

Les négociations « axées sur les résultats » sont des négociations qui auront des résultats tangibles et, surtout, permettront la levée effective et complète des sanctions. Il avait également déclaré auparavant que l’économie de l’Iran ne devait pas être liée au JCPoA.

 

Téhéran est déterminé à négocier pour assurer la normalisation de son commerce extérieur et de ses relations économiques ainsi que pour obtenir des garanties crédibles que les parties prenantes de l’accord ne quitteront pas le JCPoA. Mais la question est de savoir si les conditions et les exigences d’une négociation « axée sur les résultats » sont celles que le président souhaite.

L’apparition de certains signes indique qu’il n’y a pas de terrain à une négociation « axée sur les résultats », car les positions de chacun restent inchangées.

À cet égard, l’Iran ne considère pas ses programmes de missiles et son comportement régional comme négociables et exige la levée de toutes les sanctions. Il en attend des retombées concrètes pour la situation économique avec comme indice les investissements de grandes entreprises.

D’autre part, les Etats-Unis considèrent que toute concession à l’Iran dans ces négociations est conditionnée à la modification de ses programmes de missiles et de son comportement régional. Washington et la troïka européenne s’inquiète de voir l’Iran accumuler à court terme le matériel nécessaire à la fabrication d’une arme nucléaire.

Ils ont également des problèmes en ce qui concerne la façon dont l’Iran traite l’AIEA, l’Agence internationale de l’énergie atomique, et plus particulièrement la question du protocole additionnel, ou « garanties nucléaires ». Par conséquent, les conditions annoncées font partie des conditions impossibles.

Aucun changement dans le comportement régional

Mais le signe le plus important de l’échec qui s’annonce pour les pourparlers du 29 novembre est que l’Iran envoie à l’Occident le message que certaines de ses opérations dans le golfe Persique et la mer d’Oman visent essentiellement à soutenir le moral de ses forces dans la région. L’Iran n’envisage aucun changement dans son comportement régional et s’efforce constamment de déstabiliser la région et les forces alliées des États-Unis.

De fait, nous ne devons pas miser sur les négociations du 29 novembre ni celles qui suivront, mais considérer que le JCPoA agonise et va mourir.

Les propos de Fereydoun Abbasi, député iranien de la commission de l’Energie, confirment pleinement cette théorie. Il affirme que dans le gouvernement de Hassan Rohani, la base des négociations était fondée sur la désescalade, ce qui impliquait un abandon des travaux nucléaires tout en faisant des compromis avec l’Occident.

Cependant, a-t-il ajouté, « le gouvernement actuel croit en la « dé-menace », qui est enracinée dans la résistance. » Le retrait des menaces signifie la levée de toutes les sanctions. Qu’il s’agisse des sanctions fondées sur le JCPoA ou de celles dues au terrorisme et aux violations des droits humains.

« Si les gens veulent l’indépendance et résoudre leurs problèmes de subsistance, ils doivent savoir que le hardware soutient le software dans les négociations », explique Fereydoun Abbasi. Le hardware se réfère exactement à la possession d’une arme nucléaire. Le régime iranien pense que si le hardware ne soutient pas le software, comme ce fut le cas du Japon après sa défaite de la Seconde guerre mondiale parce qu’il n’avait pas de bombe atomique, il faudra faire toutes les concessions que les Américains exigent.

À l’heure actuelle, l’économie iranienne est en quelque sorte prise en otage par ses relations extérieures, et dernières sont prises en otage par le JCPoA. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que la situation économique s’améliore, car, comme le dit Téhéran : si nous n’avons pas de bombe dans les négociations, ou si nous ne sommes pas sur le point de la produire, nous devrons faire ce qu’on nous demande.

Plusieurs générations seront sacrifiées

Non seulement il faudra que l’Iran renonce à son influence régionale et au développement de ses missiles, mais, à l’étape suivante, il lui faudra respecter les droits humains, auquel cas la dictature religieuse fondra comme neige au soleil. Par conséquent, les théoriciens du régime estiment que plusieurs générations seront sacrifiées, mais qu’il faudra le faire pour atteindre la bombe atomique.

Abbasi estime que « la dissuasion doit être étendue non seulement au-delà des frontières, mais au-delà des pays voisins ; la dissuasion de l’Iran se situe dans l’Atlantique, la Méditerranée et l’Antarctique, et nous devons donc travailler sur les facteurs d’influence (pour se doter) du nucléaire, car les symboles de la puissance de tout pays, y compris de la République islamique, se manifestent dans une présence importante dans certaines zones. »

Nucléaire : au bord de l’asphyxie, l’Iran favorable à la reprise des négociations

Nucléaire : au bord de l’asphyxie, l’Iran favorable à la reprise des négociations

 

Il est clair que l’Iran est au bord de l’asphyxie économique qui s’ajoute à une crise économique majeure sur fond de dictature islamiste.

L’Iran a un urgent besoin de redonner du souffle à une économie complètement affaiblie et qui ne parvient même pas à tirer profit de ses ressources pétrolières. L’Iran va demander en priorité la suppression des sanctions économiques décidées par les États-Unis qui bloquent son développement et crée de nombreux troubles sociaux. Sans parler d’une crise sanitaire non maîtrisée.

Il faut vraiment que l’économie se trouve dans un piteux état pour que le nouveau président très radical de l’Iran en vienne presque à quémander une reprise des négociations.

«Nous examinons actuellement les paramètres des négociations de Vienne et très bientôt les négociations de l’Iran» avec les autres pays encore membres de l’accord (Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) «reprendront», a-t-il dit lors d’une conférence de presse à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Téhéran est en faveur d’une «négociation constructive qui conduise à des résultats tangibles et vérifiables», a-t-il assuré. La grande question qui se pose pour l’Iran et le savoir quelles sont exactement ses intentions en matière de développement nucléaire et de ce point de vue en dépit des affirmations ira mienne les interrogations demeurent.

 

Interrogé sur la raison pour laquelle l’Iran, dans sa rupture d’engagements, a décidé d’enrichir de l’uranium à 60%, le rapprochant du seuil permettant de fabriquer une bombe nucléaire (90%), ce responsable a souligné que son pays en avait besoin pour la «propulsion nucléaire» et cité en exemple le récent accord conclu entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie pour doter ce dernier pays de sous-marins à propulsion nucléaire. «Notre programme nucléaire est complètement pacifique», a répété ce responsable.

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