Voitures électriques: Un impact environnemental non négligeable
selon l’UFC-Que Choisir, si « la capacité des voitures électriques à réduire ces émissions en comparaison des voitures thermiques est reconnue », l’association rappelle que « l’impact environnemental d’un véhicule électrique est loin d’être négligeable ».
Dans une étude publiée le 14 juin, elle pointe que « sur l’ensemble du cycle de vie » d’un véhicule, « les émissions peuvent être également notablement différentes entre voitures électriques ».
L L’étiquette-énergie repose uniquement sur les émissions à l’usage. Or, tous les véhicules électriques émettent 0 gramme de CO2 au kilomètre, ils reçoivent donc tous le meilleur classement. Mais l’UFC-Que Choisir a calculé les émissions sur l’ensemble du cycle de vie, afin de prendre en compte « la production d’une voiture électrique qui est plus émettrice que celle d’une voiture thermique du fait de la fabrication de la batterie ».
Résultat, certains véhicules sont bien moins verts que d’autres. L’association donne un exemple : « Sur le cycle de vie, une Dacia Spring émet 10 tonnes de CO2eq contre près de 25 tonnes pour une BMW iX xDrive50. » Ainsi, ce dernier modèle est plus proche en termes d’émission de petites voitures à essences.
Au vu de ces constats, l’UFC-Que Choisir formule plusieurs propositions :
- La possibilité d’utiliser la prime à la conversion pour l’achat de billets et d’abonnement de transports collectifs, ainsi que sur les plateformes proposant des services d’autopartage et de covoiturage ;
- Une refonte du système d’aide et de malus, de telle sorte qu’il oriente efficacement les consommateurs vers les véhicules les moins émetteurs de gaz à effet de serre, autant neufs que d’occasion ;
- Une réforme de « l’étiquette-énergie » afin qu’elle permette aux consommateurs d’identifier celles qui sont vraiment les moins émettrices, en tenant compte des émissions à l’étape de fabrication des véhicules ;
- La fourniture obligatoire d’un certificat de l’état de santé de la batterie dans le cadre de la vente d’un véhicule électrique d’occasion ;
- Un soutien public à l’accroissement des connaissances pour réduire les lacunes du véhicule électrique, d’une part le poids des batteries et l’utilisation d’une grande quantité de matériaux importés et dont la ressource est limitée, et d’autre part sa dépendance au mix énergétique.