FMI : la France ne tiendra pas ses objectifs économieus
Mots clés : Déficit budgétaire, Chômage, France, FMI
Le Fonds monétaire international (FMI), dans son dernier rapport dit de «consultation» relatif à la France, conclut que le taux de chômage risque de grimper à 10,6% l’an prochain dans l’Hexagone contre 10,3% cette année. L’institution monétaire, dans le cadre de sa fonction de surveillance de ses pays membres, a passé au crible l’économie française. Elle ne table que sur une croissance de 0,4% l’an prochain, contre 0,2% sur l’ensemble de l’année qui s’achève. Les experts du FMI estiment que la reprise de l’activité en France est freinée par une perte de compétitivité «largement liée à des obstacles dans le fonctionnement des marchés du travail, des biens et services». Une plus grande concurrence dans le secteur des services «aiderait à réduire les coûts de production et renforcerait de la réforme du marché du travail», estime le fonds. Sur la question sensible de la réduction de la part du déficit budgétaire dans le PIB à 3% l’an prochain, le FMI est sceptique: «Sur la base de nos perspectives de croissance plus conservatrices (que celles du gouvernement, NDLR), le budget 2013 se traduirait par un déficit de 3,5% du PIB», note le rapport. De nombreux membres du conseil d’administration du FMI soulignent que l’adhésion à l’objectif gouvernemental de 3% en 2013 est «cruciale pour préserver la crédibilité et la confiance du marché». Ils encouragent donc les autorités françaises à préparer des mesures d’urgence supplémentaires si le risque de dérapage par rapport à cet objectif se précise. En revanche, d’autres membres du conseil découragent le recours à des mesures nouvelles d’austérité fiscale. Notant le niveau déjà élevé de la taxation, le conseil suggère un rééquilibrage des mesures fiscales à moyen terme dans la direction d’une meilleure maîtrise des dépenses.