France : la dette publique n’augmente pas mais ne diminue pas
Pour l’instant on se félicite gouvernement que la dette ne progresse pas au troisième trimestre. Une dette qui dépasse les 3000 milliards d’euros et représente plus de 110 % du PIB. Pour l’instant la dette paraît stabilisée. Le problème c’est que mécaniquement avec le tassement de la croissance en 2024 d’une part, l’augmentation des dépenses sous-évaluées dans le budget 2024 l’endettement devrait repartir à la hausse surtout avec des taux d’intérêt qui vont encore peser longtemps sur l’endettement (le principal taux directeur de la BCE est actuellement de 4 % ) .
Dans sa loi de programmation des finances publiques fixant la trajectoire budgétaire de la France jusqu’en 2027, adoptée en septembre au Parlement grâce à l’article 49.3 de la Constitution, le gouvernement prévoit de ramener la dette à 108,1% du PIB à cette échéance et le déficit public à 2,7% du PIB, contre 4,9% prévus cette année. Une trajectoire « peu ambitieuse » et basée sur des hypothèses de croissance « optimistes », avait critiqué le Haut conseil des finances publiques (HCFP) lundi 25 septembre.
Le problème c’est que la France n’emprunte pas seulement pour rembourser ses dettes intérieures pour les investissements mais aussi pour son fonctionnement. Ainsi la Frans encore atteint des records d’emprunt en 2024 avec un besoin d’environ 300 milliards.
L’OCDE a d’ailleurs dégradé la prévision de croissance du PIB de la France en 2024 à 0,8% contre 1,2% auparavant. De son côté, le ministre de l’Economie maintient, lui, un objectif de croissance du PIB à 1% en 2023 et 1,4% en 2024.