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TOURNOI DES SIX NATIONS: la France courageuse mais trop fébrile

TOURNOI DES SIX NATIONS: la France courageuse mais trop fébrile

 

La France a gagné et justifié son ambition de favori pour le tournoi des six nations. Reste que l’équipe qui a montré un grand courage surtout en défense a aussi  affiché presque tout le temps une très grande fébrilité avec de nombreuses maladresses et des occasions manquées.

Il faut dire sans doute que le jeu irlandais ne facilite pas le spectacle avec en particulier la multiplication de chandelles qui ont bombardé la défense française.

Il s’agit cependant d’une victoire précieuse. Comme la France n’a pas vraiment dominé son sujet, elle pourra sans doute se remettre en cause pour les prochaines confrontations. Rien n’est en effet acquis d’avance même si la conjoncture des autres équipes plutôt moins fortes que d’habitude offre une chance possible de victoire des bleus.

À noter qu’il était bien difficile de s’enthousiasmer par pour ce match où les Français ont été souvent sous pression et d’une grande nervosité. Il manquait ce jeu à la française et l’enthousiasme. Un enthousiaste qui n’a guère été servi par les commentaires sur France 2 ou le journaliste donne plutôt l’impression de commenter une cérémonie funéraire qu’un match de rugby. On comprend évidemment la tonalité modérée de l’excellent Yachvili qui joue le rôle parfait du technicien mais le journaliste lui est d’une tristesse à mourir. On rêve évidemment de Couderc même avec ses excès surtout dans une période on a un sérieux besoin d’enthousiasme populaire. Le sport peut y contribuer.

 

Rugby : Le Tournoi des six nations menacé

Rugby : Le Tournoi des six nations menacé

Le président de la fédération française de rugby lance un cri d’alerte «S’ils ferment les frontières pendant deux mois, on ne pourra pas jouer le Tournoi des Six Nations. Le monde du sport ne pourra pas tenir un an de plus. Ce n’est pas possible. Et pas que dans la France mais dans le monde entier. Il va y avoir un effondrement des clubs ! Ce n’est pas possible d’avoir aucune recette. On a des aides mais on ne s’attend pas à avoir 100% d’aides. L’argent, personne ne le fabrique. La perte sèche de la FFR est de 27 millions d’euros nets sur cet exercice. On va avoir un dédommagement de l’Etat d’un million et demi. Vous voulez que l’on demande quoi à l’Etat ? Qu’il nous rembourse l’intégralité des pertes ? Non ! L’Etat en fait déjà beaucoup et l’argent ne se fabrique pas.»

 

«Le sport, c’est comme la culture, on est tous à la même enseigne, on suit les restrictions gouvernementales. Mais si les gens ne reviennent pas au stade, ce sera très difficile de terminer la saison car un club de rugby vit à 80% de billetterie, d’hospitalités et de sponsoring. C’est donc un manque à gagner considérable. Et de l’autre côté, il y a des charges fixes : il faut payer les joueurs qui jouent et c’est normal… C’est dramatique pour tout le monde. Si on continue comme cela, il y aura des faillites pour les restaurants mais également dans le monde du sport. On est tous sur le même bateau.»

 

«Je veux de la solidarité. Je connais bien le Premier ministre et je sais très bien qu’il ne ferme pas les musées, les théâtres et les stades par plaisir, car c’est un passionné de rugby et de sport. On est dans la merde, c’est clair, et le monde du sport en premier. Mais il faut être solidaires. On espère que petit à petit on pourra retrouver une vie normale et que les gens pourront revenir dans les stades. Il peut y avoir une différence entre un lieu ouvert comme dans un stade et un lieu fermé comme dans une salle. Si on me dit qu’on met 1 personne tous les 4 sièges dans un stade et 1 personne tous les 8 sièges dans une salle fermée, ça me paraîtrait logique.»

 

«On  attend avec impatience la reprise car le monde amateur ne joue pas. Dans des petits villages où le club de rugby est le côté social du village, c’est un village qui meurt. On a déjà réussi à faire en sorte que les mineurs puissent jouer et c’est une bonne chose. Il y a la pratique avec des conditions à respecter mais au moins les jeunes peuvent pratiquer. Maintenant, on espère pouvoir ouvrir pour les seniors. Il faut que ça reprenne. Le monde amateur a besoin de retrouver les stades.»

Marchés mondiaux et Etats-nations : rôles respectifs

Marchés mondiaux et  Etats-nations : rôles respectifs

 

L’économiste Dani Rodrik décrit, dans une tribune au « Monde », ce que devrait être la politique d’un Etat dans le contexte d’une économie globalisée.

Tribune. 

 

Nous sortons d’une période marquée par l’idée fausse selon laquelle la mondialisation conduirait à l’érosion de l’Etat-nation. Il se trouve en effet que l’Etat-nation s’est plutôt défendu, et que c’est aujourd’hui la mondialisation qui est en recul. Ne nous laissons pas tromper par le fait que cette réaction contre la mondialisation soit souvent menée par des mouvements politiques nationalistes et autoritaires. L’enjeu est plus large. L’Etat-nation demeure en effet le seul dépositaire des institutions qui, en les réglementant et en les légitimant, permettent aux marchés de prospérer. Il reste le principal lieu d’expression et de représentation politiques. C’est sans conteste le cas pour le monde dans son ensemble. Et, à moins qu’elle ne franchisse un pas décisif vers l’union budgétaire et politique, cela reste aussi le cas de l’Union européenne.

Une mondialisation correctement instituée – c’est-à-dire éloignée du mirage de l’hypermondialisation caressé par l’économie mondiale post-1990 – prendrait en compte cette réalité. Elle ne considérerait pas l’Etat-Nation et la mondialisation comme s’excluant l’un l’autre, mais comme se renforçant mutuellement. Tout comme les marchés ont besoin des Etats, de même, les marchés mondiaux ont besoin des Etats-nations.

Pour que la mondialisation fonctionne, il importe de définir une stratégie économique nationale proactive qui aille au-delà de la seule mise en place des « fondamentaux du marché » comme l’éducation et la bonne gouvernance. La première composante de cette stratégie doit être un ensemble de politiques macroéconomiques qui, outre la stabilité des prix, mettent l’accent sur le plein-emploi et l’investissement public. L’austérité budgétaire a été coûteuse ; elle doit être inversée, notamment en Europe. Deuxième composante : les institutions du marché du travail et les politiques de concurrence doivent s’attaquer aux inégalités de pouvoir de négociation entre employés et employeurs. Ce point est particulièrement important aux Etats-Unis, où ces inégalités sont les plus marquées en raison de la faiblesse de la réglementation et des syndicats.

Troisième composante : l’instauration d’un système d’imposition plus équitable garantissant que les grandes entreprises et les individus les plus aisés paient leur juste part. Dans ce domaine, les pays disposent d’une large marge de manœuvre. Ils pourraient par exemple exiger des grands groupes qu’ils versent des impôts proportionnels aux ventes qu’ils réalisent dans tel pays donné. Quatrième composante : agir contre le réchauffement climatique. Le Green Deal européen est un excellent premier pas. Mais c’est au niveau national que la plus grande partie du travail devra être accomplie. »




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