Archive pour le Tag 'nationalité ?'

Rétropédalages au RN sur les retraites et la nationalité

Rétropédalages  au RN sur les retraites et la nationalité

 

Un premier rétropédalage de Bardella  a concerné les retraites. Le candidat RN au poste de premier ministre a en effet considéré dans un premier temps que la priorité n’était pas celle de la réforme des retraites. C’est-à-dire l’annulation de la réforme récente de Macron. Puis il a dû se raviser sous les critiques. Plus récemment, c’est le député RN Sébastien Chenu qui est revenu lui sur ses affirmations concernant la suppression de la double nationalité ( hormis pour les binationaux européens)

Le vice-président de l’Assemblée nationale a affirmé jeudi soir sur C8 que le gouvernement frontiste, qu’il appelle de ses vœux, supprimera la double nationalité des Français concernés, à l’exception des binationaux européens. «Une nationalité dit beaucoup de ce que vous êtes et de ce à quoi vous êtes attaché», a-t-il défendu. «On ne peut pas être Français pour certaines choses et Uruguayens pour d’autres», a poursuivi Sebastien Chenu, qui ne «demande à personne de renier (ses origines)» mais «d’adhérer à des valeurs.» Suite à cette bévue, le RN a dû revenir sur les propos de Sébastien Chenu.

 

 

Nouvelle-Calédonie : toujours le même problème de nationalité

Nouvelle-Calédonie : toujours le même problème de nationalité
Il est clair que l’extension du corps électoral risque de  diluer la représentation kanaks. Le problème c’est que même ceux qui ont plus de 10 ans de présence sont exclus des élections de Nouvelle-Calédonie. Depuis l’accord de Nouméa du 5 mai 1998, le corps électoral est gelé en Nouvelle-Calédonie. Alors qu’évidemment en 25 ans la population a évolué. Le droit de vote pour les élections provinciales ou les référendums sur l’archipel est réservé aux personnes disposant de la citoyenneté calédonienne selon certaines conditions. Il faut, par exemple, avoir résidé en Nouvelle-Calédonie entre 1988 et 1998 ou être l’enfant d’un parent ayant été dans cette situation pour participer au scrutin, rappelle Outre-mer La 1ère.

Ces modalités visent à maintenir une meilleure représentation des Kanaks, peuple autochtone de plus en plus minoritaire en Nouvelle-Calédonie.Mais  près d’un électeur sur cinq est aujourd’hui privé de droit de vote dans le territoire.

La réforme constitutionnelle vise donc à dégeler le corps électoral, et à ouvrir les élections aux résidents installés depuis au moins dix ans en Nouvelle-Calédonie. « Chacun constate que le corps électoral gelé n’est plus conforme aux principes de la démocratie », a commenté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui s’est rendu à de multiples reprises dans l’archipel ces dernières années.

Politique–Sondage loi Immigration : 84% des Français pour la déchéance de nationalité

Politique–Sondage loi Immigration : 84% des Français pour la déchéance de nationalité

Selon un sondage Odoxa-Backbone consulting pour le Figaro, 84% des Français sont favorables à la déchéance de nationalité pour les binationaux auteurs de crimes contre les forces de l’ordre.

La moitié des Français (50%) se déclarent «satisfaits» de la loi. Près d’un quart d’entre eux (24%) se dit à l’inverse «insatisfaits», tandis que 26% affirment ignorer les grandes lignes du texte. Les sondés, qui se déclarent au fait du projet de loi, sont en revanche 68% à en saluer le contenu.

Sept des huit principales mesures testées suscitent l’adhésion d’une écrasante majorité de Français. Plus de huit sur dix sont ainsi favorables à la déchéance de nationalité pour les binationaux auteurs de crimes contre les forces de l’ordre. 76% se déclarent favorables au rétablissement du délit de séjour irrégulier et 75% adhèrent à la mise en place de quotas pour l’immigration.

Seule une mesure est toutefois rejetée par une courte majorité des Français (52%) : «l’interdiction de l’enfermement des mineurs dans les centres de rétention administrative (CRA)».

Depuis l’adoption du projet de loi, Marine Le Pen et ses troupes revendiquent une «victoire idéologique», tandis que le chef de l’État a décrété «une défaite» pour le RN. Dans les faits, la majorité des Français (55% ) voient en Marine Le Pen la grande gagnante de cette séquence législative, loin devant Gérald Darmanin (28%), Emmanuel Macron 25%) et Élisabeth Borne (23%). Éric Ciotti et les siens sortent aussi renforcés de la séquence puisque 41% des sondés estiment que c’est un succès pour les LR. Sans surprise, plus de la moitié des Français (58%) perçoivent une défaite pour Jean-Luc Mélenchon et la Nupes.

Sondage loi Immigration : 84% des Français pour la déchéance de nationalité

Sondage loi Immigration : 84% des Français pour la déchéance de nationalité

Selon un sondage Odoxa-Backbone consulting pour le Figaro, 84% des Français sont favorables à la déchéance de nationalité pour les binationaux auteurs de crimes contre les forces de l’ordre.

La moitié des Français (50%) se déclarent «satisfaits» de la loi. Près d’un quart d’entre eux (24%) se dit à l’inverse «insatisfaits», tandis que 26% affirment ignorer les grandes lignes du texte. Les sondés, qui se déclarent au fait du projet de loi, sont en revanche 68% à en saluer le contenu.

Sept des huit principales mesures testées suscitent l’adhésion d’une écrasante majorité de Français. Plus de huit sur dix sont ainsi favorables à la déchéance de nationalité pour les binationaux auteurs de crimes contre les forces de l’ordre. 76% se déclarent favorables au rétablissement du délit de séjour irrégulier et 75% adhèrent à la mise en place de quotas pour l’immigration.

Seule une mesure est toutefois rejetée par une courte majorité des Français (52%) : «l’interdiction de l’enfermement des mineurs dans les centres de rétention administrative (CRA)».

Depuis l’adoption du projet de loi, Marine Le Pen et ses troupes revendiquent une «victoire idéologique», tandis que le chef de l’État a décrété «une défaite» pour le RN. Dans les faits, la majorité des Français (55% ) voient en Marine Le Pen la grande gagnante de cette séquence législative, loin devant Gérald Darmanin (28%), Emmanuel Macron 25%) et Élisabeth Borne (23%). Éric Ciotti et les siens sortent aussi renforcés de la séquence puisque 41% des sondés estiment que c’est un succès pour les LR. Sans surprise, plus de la moitié des Français (58%) perçoivent une défaite pour Jean-Luc Mélenchon et la Nupes.

Radicalisation islamiste: un terroriste enfin déchu de la nationalité française

Radicalisation islamiste: un terroriste enfin déchu de la nationalité française


Il y a quelques années le débat sur la perspective de déchéance de la nationalité française avait créé beaucoup de remous parmi l’élite très tolérante vis-à-vis des délits et crimes dans les quartiers qu’elle n’habite pas. Une mesure radicale qui devrait pourtant s’imposer aux auteurs de violences et de crimes quand les auteurs ont la double nationalité .

Ce n’est sans doute pas un hasard si la justice vient d’arrêter le frère d’un des terroristes du Bataclan pour le placer en instance d’expulsion.

Condamné pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste»
Karim Mohamed-Aggad, né en juillet 1990 à Wissembourg, est le frère aîné de l’un des terroristes du Bataclan, Foued Mohamed-Aggad. Âgé de 23 ans, celui-ci s’était fait exploser le 13 novembre 2015 lors de l’attaque de la salle de concert, où, avec deux complices, il avait assassiné 90 personnes.

15 novembre dernier, il avait été déchu de la nationalité française par un décret signé par la première ministre Elisabeth Borne et publié dans le Journal officiel le 17 novembre. L’homme est désormais placé en instance d’expulsion.

Cette opération «s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la radicalisation et de l’éloignement des personnes posant un danger à la sécurité de notre pays demandée par le ministre» de l’Intérieur Gérald Darmanin, a commenté pour l’AFP la préfète du Bas-Rhin Josiane Chevalier.

Elle a précisé que l’homme avait été envoyé au Centre de rétention administrative (CRA) de Metz en vue de son expulsion, «le plus vite possible on l’espère». Le recours aux gendarmes du GIGN lors de l’interpellation a lieu dans «les cas extrêmement dangereux» afin qu’elle se fasse «en sécurité», a par ailleurs observé Josiane Chevalier.

Condamné pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste»
Karim Mohamed-Aggad, né en juillet 1990 à Wissembourg, est le frère aîné de l’un des terroristes du Bataclan, Foued Mohamed-Aggad. Âgé de 23 ans, celui-ci s’était fait exploser le 13 novembre 2015 lors de l’attaque de la salle de concert, où, avec deux complices, il avait assassiné 90 personnes.

Karim Mohamed-Aggad avait rejoint en décembre 2013 la Syrie en compagnie de son frère et d’un groupe d’amis radicalisés, la plupart issus du quartier de la Meinau à Strasbourg. À son retour, en 2016, il avait écopé de neuf ans de prison pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste», avant d’être libéré en 2022, précise France Info.

Son arrestation a eu lieu un mois et demi après l’attentat d’Arras au cours duquel l’assaillant, Mohammed Mogouchkov, originaire du Caucase russe et ayant grandi en France, a tué un professeur de français, Dominique Bernard, et blessé trois autres personnes. Le soir de l’attentat, Gérald Darmanin avait exprimé sur TF1 son souhait de pouvoir «expulser tous ceux qui, même arrivés à l’âge de deux ou trois ans, sont étrangers et méritent de retourner dans leur pays d’origine parce qu’ils ne respectent pas les règles de la République».

Auditionné lors du procès du «sergent recruteur du djihad»
Le trentenaire avait également été auditionné lors du procès du «sergent recruteur du djihad» Mourad Farès, en janvier 2020. Soupçonné d’avoir poussé plusieurs jeunes à rejoindre la Syrie, Mourad Farès comparaissait alors devant la cour d’assises spéciale de Paris pour «participation à une association de malfaiteurs terroriste», «direction ou organisation d’une association de malfaiteurs terroriste» et «financement d’entreprise terroriste».

En avril dernier, d’après le Journal officiel, les avoirs de Karim Mohamed-Aggad avaient été gelés par un arrêté publié par les ministères de l’Économie et de l’Intérieur.

Radicalisation : un terroriste déchu de la nationalité française

Radicalisation : un terroriste déchu de la nationalité française


Il y a quelques années le débat sur la perspective de déchéance de la nationalité française avait créé beaucoup de remous parmi l’élite très tolérante vis-à-vis des délits et crimes dans les quartiers qu’elle n’habite pas. Une mesure radicale qui devrait pourtant s’imposer aux auteurs de violences et de crimes quand les auteurs ont la double nationalité .

Ce n’est sans doute pas un hasard si la justice vient d’arrêter le frère d’un des terroristes du Bataclan pour le placer en instance d’expulsion.

Condamné pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste»
Karim Mohamed-Aggad, né en juillet 1990 à Wissembourg, est le frère aîné de l’un des terroristes du Bataclan, Foued Mohamed-Aggad. Âgé de 23 ans, celui-ci s’était fait exploser le 13 novembre 2015 lors de l’attaque de la salle de concert, où, avec deux complices, il avait assassiné 90 personnes.

15 novembre dernier, il avait été déchu de la nationalité française par un décret signé par la première ministre Elisabeth Borne et publié dans le Journal officiel le 17 novembre. L’homme est désormais placé en instance d’expulsion.

Cette opération «s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la radicalisation et de l’éloignement des personnes posant un danger à la sécurité de notre pays demandée par le ministre» de l’Intérieur Gérald Darmanin, a commenté pour l’AFP la préfète du Bas-Rhin Josiane Chevalier.

Elle a précisé que l’homme avait été envoyé au Centre de rétention administrative (CRA) de Metz en vue de son expulsion, «le plus vite possible on l’espère». Le recours aux gendarmes du GIGN lors de l’interpellation a lieu dans «les cas extrêmement dangereux» afin qu’elle se fasse «en sécurité», a par ailleurs observé Josiane Chevalier.

Condamné pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste»
Karim Mohamed-Aggad, né en juillet 1990 à Wissembourg, est le frère aîné de l’un des terroristes du Bataclan, Foued Mohamed-Aggad. Âgé de 23 ans, celui-ci s’était fait exploser le 13 novembre 2015 lors de l’attaque de la salle de concert, où, avec deux complices, il avait assassiné 90 personnes.

Karim Mohamed-Aggad avait rejoint en décembre 2013 la Syrie en compagnie de son frère et d’un groupe d’amis radicalisés, la plupart issus du quartier de la Meinau à Strasbourg. À son retour, en 2016, il avait écopé de neuf ans de prison pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste», avant d’être libéré en 2022, précise France Info.

Son arrestation a eu lieu un mois et demi après l’attentat d’Arras au cours duquel l’assaillant, Mohammed Mogouchkov, originaire du Caucase russe et ayant grandi en France, a tué un professeur de français, Dominique Bernard, et blessé trois autres personnes. Le soir de l’attentat, Gérald Darmanin avait exprimé sur TF1 son souhait de pouvoir «expulser tous ceux qui, même arrivés à l’âge de deux ou trois ans, sont étrangers et méritent de retourner dans leur pays d’origine parce qu’ils ne respectent pas les règles de la République».

Auditionné lors du procès du «sergent recruteur du djihad»
Le trentenaire avait également été auditionné lors du procès du «sergent recruteur du djihad» Mourad Farès, en janvier 2020. Soupçonné d’avoir poussé plusieurs jeunes à rejoindre la Syrie, Mourad Farès comparaissait alors devant la cour d’assises spéciale de Paris pour «participation à une association de malfaiteurs terroriste», «direction ou organisation d’une association de malfaiteurs terroriste» et «financement d’entreprise terroriste».

En avril dernier, d’après le Journal officiel, les avoirs de Karim Mohamed-Aggad avaient été gelés par un arrêté publié par les ministères de l’Économie et de l’Intérieur.

La « nationalité de papier » ?

La « nationalité de papier » ?

par
Jacques Amar
Maître de conférences HDR en droit privé, CR2D, Université Dauphine-PSL, docteur en sociologie, Université Paris Dauphine – PSL; dans The Conversation

« Français de papier » : depuis la Première Guerre mondiale, cette expression ressurgit périodiquement dans le débat et encore tout récemment dans les discussions du projet de loi « Reconstruction », consécutives aux émeutes qui ont éclaté la première quinzaine de juillet. L’expression, utilisée alors par la droite et l’extrême-droite et qui a provoqué de vives remous dans l’hémicycle, vise à critiquer les règles d’acquisition de la nationalité française et à stigmatiser l’immigration comme source de tous les maux. Certaines personnes seraient françaises, mais sans attaches viscérales à la France : disposant d’un passeport, elles réduiraient la nationalité à un bout de papier.

Schématiquement, l’acquisition de la nationalité d’un pays dépend en général soit du droit du sol, soit du droit du sang. Dans le premier cas, la nationalité est attribuée à la personne qui naît sur un territoire donné, principe retenu par les pays d’immigration afin de favoriser l’intégration ; dans le second, les enfants héritent à leur naissance de la nationalité de leurs parents, principe cette fois favorisé par les pays d’émigration.

La pratique a néanmoins développé une autre technique : l’achat de passeport. Il existe ainsi une catégorie de personnes disposant d’une ou de plusieurs nationalités de papiers pour des raisons davantage fiscales que fondées sur un amour immodéré de la patrie.

Rendre compte de ce marché très particulier comme nous tentons de le faire dans nos travaux et s’interroger sur sa portée en cas de contrôle fiscal pose plus largement la question des liens entre nationalité et fiscalité.

Nombreux sont les États, dont la France, qui définissent des politiques visant à se rendre attractifs pour les personnes disposant de hauts revenus. L’idée est de permettre à ces individus de trouver dans les réglementations en vigueur des incitations à acquérir une autre nationalité.

Les stratégies peuvent être très diverses. Le premier pays à avoir adopté ce type de politique a été l’archipel de Saint-Christophe-et-Niévès (Saint Kitts and Nevis) en 1984. L’argument de vente, encore utilisé aujourd’hui, s’avère simple : en 2023, contre un versement de 170 000 dollars au Sustainable growth fund, qui vise à développer la santé, l’éducation et les infrastructures sur les îles, un couple et deux enfants se voient attribuer un passeport qui leur permet de circuler librement dans tous les États du Commonwealth. Une « promotion » de 25 000 dollars court même jusqu’en février 2024.

Antigua et la Barbade ont adopté la même politique avec le même argument : ces politiques migratoires visent à compenser l’absence de ressources de ces États. Au Vanuatu, le commerce des passeports constitue une source majeure de revenus pour l’État.

En droit européen, le résident d’un pays membre de l’espace Schengen peut y circuler librement et bénéficie pleinement des libertés fondamentales consacrées par le Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Cela vaut notamment s’il décide de créer une entreprise ou de s’installer dans un autre État membre.

Certains États ajoutent même, afin d’attirer des personnes ne disposant pas de la nationalité d’un pays membre de l’espace Schengen, la possibilité d’acquérir un visa spécial qui fera office de permis de résidence. En contrepartie d’un investissement dans un pays qui propose ce type de visa – Belgique, Chypre, Espagne, Grèce, Italie, Malte, Portugal –, la personne ainsi que son conjoint et ses enfants obtiennent les mêmes droits que ceux d’un résident d’un État membre de l’espace Schengen.

Chaque pays pose ses conditions. Par exemple, en Italie, il faut investir 250 000 euros dans une start-up italienne ou 500 000 euros (au lieu de 1 000 000 euros auparavant) dans une entreprise locale. En Autriche, la réglementation distingue l’acquisition du titre de résidence pour un montant minimum de 40 000 euros investis dans une entreprise autrichienne et l’acquisition directe de la nationalité en contrepartie d’un investissement de 10 millions d’euros dans une entreprise ou d’une contribution d’au moins 3 millions d’euros à un fonds de développement gouvernemental.

Dans un communiqué de presse en date du 15 février 2022, le Parlement européen indiquait que ces programmes ont bénéficié à près de 130 000 personnes entre 2011 et 2019, générant plus de 21,8 milliards d’euros de recettes pour les pays concernés. Le marché serait en pleine expansion ; en 2014, à l’échelle mondiale, il était évalué à 25 milliards de dollars.

Si le Parlement européen s’est prononcé pour l’interdiction de la vente de passeports de pays membres de l’espace Schengen, il ne remet pas en cause le principe de l’acquisition d’un statut de résident en contrepartie d’un investissement. En dépit de menaces de procédures européennes, les États membres peuvent considérer qu’il est financièrement plus rémunérateur de poursuivre de telles politiques.

Il aura fallu la guerre entre la Russie et l’Ukraine pour que l’Union européenne mette fin au programme des « visas dorés » tout simplement parce la volonté affichée de saisir des avoirs (dont notamment des biens immobilier ou mobilier de valeur, tels que des yachts de luxe) détenus par des personnes de nationalité russe visées nominativement est moins aisé à partir du moment où elles disposent d’un visa, voire d’une nationalité d’un pays de l’Union européenne.

En droit français, l’imposition d’une personne dépend généralement de l’identification de son domicile fiscal et non de sa nationalité. Lorsqu’une personne dispose d’intérêts économiques entre deux pays liés par une convention fiscale, la nationalité n’intervient comme critère d’imposition qu’en dernier lieu, c’est-à-dire si les administrations fiscales n’ont pas réussi à identifier un lieu de résidence habituelle. En cas de double nationalité, il revient aux États de se mettre d’accord sur le lieu d’imposition de la personne, sans que cela n’exclue au passage une double imposition. En privilégiant la résidence sur la nationalité, il est apparemment sans conséquence pour l’État qu’une personne cumule plusieurs nationalités.

Cependant, le fait de disposer de deux nationalités avec deux adresses distinctes crée mécaniquement un obstacle à la taxation. Il faut alors que l’administration fiscale identifie le lieu de résidence du contribuable et les flux de revenus pour pouvoir les imposer et qu’ensuite elle effectue une démarche auprès de l’autre État concerné. Un autre élément peut en outre compliquer fortement ces procédures : la possibilité que certains États offrent aux individus de changer complètement leur état civil.

Bien évidemment, il est possible de mettre à jour ce type d’artifice, mais à la double condition de renforcer les moyens de contrôle et que les États coopèrent en matière de transmission d’informations. Le fait que les États, à commencer par la France, simplifient les procédures pour modifier l’état civil offre incontestablement de nouvelles opportunités pour les personnes qui cherchent à éluder l’impôt.

La tentation est ainsi grande de chercher également en droit français à faciliter l’imposition des personnes non résidentes sur le territoire français à partir d’un critère de nationalité. Ce point a fait l’objet d’un débat parlementaire au printemps lors de la ratification de la convention fiscale entre Andorre et la France, dont la rédaction est le décalque de celle de la convention France- États-Unis. En l’occurrence, cette convention stipule :

« Nonobstant les dispositions de tout autre article de la présente Convention : la France peut imposer les personnes physiques de nationalité française résidentes d’Andorre comme si la présente Convention n’existait pas. »

Cette évolution, rupture conceptuelle par rapport à l’approche classique fondée sur le lieu de résidence de la personne, si elle se généralisait pourrait entraîner une multiplication des demandes de renonciation à la nationalité française.

En résumé, l’expression du désir d’appartenance à une Nation, l’adhésion aux valeurs nationales, à l’heure de la mondialisation dépendrait davantage du montant des impôts que la personne peut être amenée à acquitter. Libre à la personne de choisir sa nationalité en fonction des avantages qu’elle procure. Nous arrivons ainsi à un stade où la nationalité n’échappe pas à la logique de marchandisation. Les « Français de papier » ne sont pas celles et ceux qui sont visés par ceux qui utilisent cette expression aujourd’hui.

Sondage ISLAMISME : 90 % pour l’expulsion des étrangers et la déchéance de nationalité

Sondage ISLAMISME : 90 % pour l’expulsion des étrangers et la déchéance de nationalité

 

 

 

Un sondage qui tranche évidemment avec certaines positions ambiguës et/ou  molles de responsables politiques vis-à-vis de l’islamisme radical. En clair, 90 % des Français sont pour l’expulsion des étrangers radicaux, délinquants et/ou  répertoriés dans les fichiers S, également pour la déchéance de nationalité pour les délinquants et les radicaux binationaux d’après sondage IFOP-Fiducial pour CNews et Sud Radio

 

96% des Français estiment la menace comme élevée, dont 51% « très élevée ». Ce taux égale presque ceux mesurés en 2015 et 2016 (99% d’inquiétude au lendemain de l’attentat du 14 juillet à Nice).

 

Non seulement les Français sont inquiets, mais ils semblent également ressentir une pression des derniers évènements sur le cours de leur vie quotidienne puisque 41% d’entre eux déclarent penser que leur vie va changer dans les prochains mois à cause du risque d’attentat. Ce taux était de 44% après les attentats de Paris en 2015, soit seulement 3 points de plus qu’aujourd’hui.

 

Si depuis les récentes attaques les personnalités politiques d’opposition et de la majorité appellent à un renforcement de nos outils juridiques et de renseignement pour lutter efficacement contre le terrorisme, les Français semblent eux aussi favorables à une réforme de notre système judiciaire et à la mise en place de mesures d’exception qui dérogent à nos principes juridiques et constitutionnels (69% contre 77% en 2016).

 

Dans le détail, trois mesures proposées récoltent 89% d’adhésion : l’expulsion des étrangers fichés S résidants en France, la déchéance de nationalité des binationaux ayant commis des délits et la création d’un nouveau délit dit « de mise en danger par la publication de données personnelles » en réaction à la diffusion de la localisation de Samuel Paty sur les réseaux sociaux. Si ces mesures sont traditionnellement portées par les forces de droite dans le débat public, elles semblent toutefois remporter une adhésion majoritaire, même chez les sympathisants de la gauche : 79% des partisans de La France Insoumise se disent favorables à l’expulsion des fichés S et à la déchéance de nationalité, respectivement 81% et 82% des sympathisant du Parti Socialiste.

Sondage ISLAMISME: 90 % pour l’expulsion des étrangers et la déchéance de nationalité

Sondage ISLAMISME: 90 % pour l’expulsion des étrangers et la déchéance de nationalité

 

 

 

Un sondage qui tranche évidemment avec certaines positions ambiguës et-ou  molles de responsables politiques vis-à-vis de l’islamisme radical. En clair, 90 % des Français sont pour l’expulsion des étrangers radicaux, délinquants et-ou  répertoriés dans les fichiers S, également pour la déchéance de nationalité pour les délinquants et les radicaux binationaux d’après sondage Ifop-Fiducial pour CNews et Sud Radio

 

96% des Français estiment la menace comme élevée, dont 51% « très élevée ». Ce taux égale presque ceux mesurés en 2015 et 2016 (99% d’inquiétude au lendemain de l’attentat du 14 juillet à Nice).

 

Non seulement les Français sont inquiets, mais ils semblent également ressentir une pression des derniers évènements sur le cours de leur vie quotidienne puisque 41% d’entre eux déclarent penser que leur vie va changer dans les prochains mois à cause du risque d’attentat. Ce taux était de 44% après les attentats de Paris en 2015, soit seulement 3 points de plus qu’aujourd’hui.

 

Si depuis les récentes attaques les personnalités politiques d’opposition et de la majorité appellent à un renforcement de nos outils juridiques et de renseignement pour lutter efficacement contre le terrorisme, les Français semblent eux aussi favorables à une réforme de notre système judiciaire et à la mise en place de mesures d’exception qui dérogent à nos principes juridiques et constitutionnels (69% contre 77% en 2016).

 

Dans le détail, trois mesures proposées récoltent 89% d’adhésion : l’expulsion des étrangers fichés S résidants en France, la déchéance de nationalité des bi-nationaux ayant commis des délits et la création d’un nouveau délit dit « de mise en danger par la publication de données personnelles » en réaction à la diffusion de la localisation de Samuel Paty sur les réseaux sociaux. Si ces mesures sont traditionnellement portées par les forces de droite dans le débat public, elles semblent toutefois remporter une adhésion majoritaire, même chez les sympathisants de la gauche : 79% des partisans de La France Insoumise se disent favorables à l’expulsion des fichés S et à la déchéance de nationalité, respectivement 81% et 82% des sympathisant du Parti Socialiste.

 

 

Jeannette Bougrab : pour l’expulsion et la déchéance de nationalité

Jeannette Bougrab : pour l’expulsion et la déchéance de nationalité

Jeannette Bougrab, l’ancienne ministre fait un constat terrible avec environ 300 meurt victime du terrorisme et réclame l’expulsion des binationaux , la déchéance de nationalité et  une souveraineté numérique pour participer à la lutte contre le séparatisme et le terrorisme.: «298 morts, il en faut encore combien? On a touché la police, y compris des agents dans leur domicile, on a touché des prêtres, des étudiants, des élèves, des jeunes à des concerts ou aux terrasses de cafés, des citoyens qui allaient voir le feu d’artifice à Nice… Que vous faut-il de plus?», interpelle celle qui milite pour la laïcité.

Jeannette Bougrab invite, à «s’inspirer» d’Israël, une société entière qui selon elle, «est préparée au quotidien à déjouer des actes terroristes».

«que le gouvernement fasse son travail» avec l’arsenal législatif à sa disposition: «expulser les gens qui sont une menace, pour ceux qui ont la double nationalité, il y a la déchéance de nationalité qui est envisageable». Elle ajoute d’ailleurs ne pas comprendre pourquoi «il faut un temps fou pour fermer des mosquées dont les imams prônent des propos antisémites et misogynes».«Ça n’est pas faute d’avoir alerté», ajoute la militante.

 

Pour la déchéance de nationalité des djihadistes binationaux

Pour la déchéance de nationalité des djihadistes binationaux

 

 

On entend encore les cris  d’Orfraie de la gauche bien pensante ( les bobos pour l’essentiel ) concernant la proposition d’inscription dans la constitution de la déchéance de nationalité pour ceux  prennent les armes contre le pays. Il n’y avait pas de critiques plus dures à l’égard de Hollande et de Valls. Les temps ont changé,  aujourd’hui on admet qu’il est possible de déchoir de nationalité les terroristes qui ont combattu contre la France et contre les Français. On peut s’étonner que des terroristes qui ont combattu la république française réclament aujourd’hui sa protection en souhaitant un retour en France. On parle ici des terroristes et non des enfants et de certaines femmes expatriées malgré eux au levant. . Cela la France a des responsabilités. Elle n’en a aucune à l’égard de ceux  qui non seulement trahit la république mais se sont battus et ont tué des Français. La déchéance de nationalité existe dans les textes et elle a même été déjà appliquée. Le retour des combattants jadis en France n’a d’autre but que de tenter de bénéficier de la bienveillance de la justice et de conditions d’incarcération plus acceptables. Il n’y a pas lieu de se susciter de retour des retours.

Cela est  prévu notamment dans les accords entre la Turquie et la France. Les terroristes  donc être jugé et à l’issue de leur procès, on doit décider ou non de leur déchéance de nationalité. On verra si Macron fera preuve de  la même mollesse que Hollande qui  avait été contraint de laisser tomber sa proposition de modification de la constitution visant à durcir les conditions de déchéance. Dans cette affaire, Erdogan bien sûr tente de se  refaire une virginité humanitaire. Au lieu de juger ces terroristes par d’autres états voisins où  ils ont commis leur crime, la Turquie veut montrer qu’elle n’est  pas le pays sanguinaire qui veut éradiquer les kurdes mais qu’elle traite dignement les terroristes de Daesh  en les renvoyant à leur expéditeur. Il s’agit bien entendu d’une mise en scène car tout aurait pu s’effectuer sans un tel tapage. Erdogan de ses constances essayent de favoriser un peu plus de division au sein des pays dont sont originaires les terroristes.  

Une soixantaine de combattants français de l’EI étaient détenus dans le Nord-Est syrien, sous le contrôle des Kurdes, avant l’offensive turque du 9 octobre, selon des sources diplomatiques. En incluant les familles, les ressortissants français seraient au nombre de 400 à 500, selon les mêmes sources.

Le protocole Cazeneuve, du nom du ministre de l’Intérieur d’alors, a été conclu en 2014 entre la France et la Turquie pour encadrer les expulsions de djihadistes français et/ou de leurs familles. Les autorités françaises sont averties en amont et les personnes expulsées escortées par des policiers français à bord de lignes régulières.

A Berlin, le ministère des Affaires étrangères a dit avoir été informé par Ankara de l’expulsion de dix ressortissants allemands – trois hommes, cinq femmes, deux enfants. Sept sont attendus jeudi en Allemagne, deux vendredi.

Easyjet prend la nationalité autrichienne

Easyjet prend la nationalité autrichienne

EasyJet a trouvé la combine pour contourner le brexit. La société va créer une filiale en Autriche qui lui donnera ainsi l’autorisation de continuer à assurer les vols intra européens. Reste à savoir si les pilotes seront bien localisés tous en Autriche. Certaines compagnies distinguent en effet le lieu de leur siège social et le lieu d’affectation de leurs pilotes et autres personnels navigants. Reste aussi à savoir si EasyJet comme certaines multi nationales ne cherchera pas à faire de l’optimisation fiscale avec des liens sulfureux entre sa compagnie basée en Grande-Bretagne et sa compagnie autrichienne. Pour continuer à opérer comme elle le fait aujourd’hui dans le ciel européen et sans attendre le résultat de la négociation de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, Easyjet devient donc en partie autrichienne. Pour assurer le maintien de ses vols intra-européens ou entre les pays de l’UE des pays tiers (autre que le Royaume-Uni), la compagnie low-cost britannique a annoncé ce vendredi son intention de créer une nouvelle compagnie aérienne, EasyJet Europe, qui sera basée à Vienne et permettra à l’entreprise britannique de continuer à voler sans entrave en Europe après le Brexit. Easyjet a indiqué avoir demandé « plus tôt cette année » aux autorités autrichiennes un certificat de transport aérien (CTA) et une licence de transporteur aérien. Selon la direction les négociations sont bien avancées et la compagnie espère un feu vert dans « un futur proche ». L’Easyjet actuelle, basée à Londres-Luton, conservera quant à elle la desserte des lignes entre le Royaume-Uni et l’Union européenne ou des pays non-européens. Elle exploitera 140 avions. Pour rappel, Easyjet dispose aussi d’une autre compagnie, Easyjet basée en Suisse. Ces trois compagnies seront des filiales d’Easyjet plc, cotée à la bourse de Londres et basée au Royaume Uni.

Davantage de Britanniques veulent la nationalité française

Davantage de  Britanniques veulent la nationalité française

 

Nombre d’expatriés britanniques s’inquiètent  de leur situation d’après brexit, parmi eux certains demandent même la nationalité du pays où ils travaillent et/ou résident. Par exemple  nombre de Britanniques demandent la nationalité française a bondi de 254% en 2016, l’année du vote sur le Brexit, par rapport à 2015, rapporte lundi le journal Le Monde qui cite des chiffres du ministère de l’intérieur. L’année dernière, 1.363 ressortissants britanniques ont déposé un dossier de naturalisation, contre 385 l’année précédente, toujours selon le quotidien. « Une tendance qui reste encore marginale rapportée aux 150.000 à 400.000 Britanniques vivant sur le sol français, selon les estimations, mais qui montre une véritable crainte de cette population face au flou entourant le Brexit », écrit Le Monde sur son site internet. Compte tenu des délais de procédure, le nombre de naturalisations effectives a faiblement progressé entre 2015 et 2016, de 320 à 439. L’Allemagne a observé en 2016 un phénomène similaire : le nombre de Britanniques ayant acquis la nationalité allemande a fait un bon de 361%, selon l’Office fédéral des statistiques.

Nationalité : pour le droit du sang » (Mariton)

Nationalité : pour le droit du sang » (Mariton)

 

Pendant que Nicolas Sarkozy se contredit et se slalome entre le droit du sang et le droit du sol, Hervé Mariton,  lui, se prononce clairement pour le droit du sang. Une question évidemment complexe que les attentats commis par des Français souvent d’origine étrangère risquent de remettre en débat. Il n’est pas certain que le contexte de période électorale constitue le meilleur environnement pour traiter de cette question ; certains comme Mariton ou Sarkozy naviguent en effet  sur les terres de l’extrême droite. Mais le problème reviendra nécessairement un jour ou l’autre sur la table comme celui d’ailleurs de la déchéance de nationalité. Pas seulement pour des questions de sécurité mais surtout peut-être pour le problème de la cohérence entre la nationalité et l’adhésion aux valeurs républicaines avec les droits et les devoirs que cela implique.  Nicolas Sarkozy, lui, a livré une longue interview dans Valeurs Actuelles, ce jeudi 11 août, intitulée « Dernières confidences avant la bataille ». Nicolas Sarkozy y confie sentir que la République suffoque. « En vingt mois, il y a eu 237 Français assassinés. Ils le sont parce que les barbares qui nous attaquent croient que nous sommes faibles. Voilà la vérité. Et donc ils se déchaînent. Cette situation est insupportable », explique le président des Républicains. Sur le voile à l’université, il ajoute que « la République ne reculera plus sur rien. Cela implique d’interdire les expressions communautaires dans les entreprises, le voile à l’université comme dans l’entreprise et les menus de substitution dans les cantines scolaires« .  Candidat déclaré à la primaire de la droite, Hervé Mariton a souhaité réagir aux propos du chef de son parti : « Qui sommes-nous avant d’exclure ? (…) J’ai pris position très clairement pour le droit du sang comme régime principal. On est Français parce que l’un des parents est Français. On peut le devenir si on démontre son assimilation ».  À l’antenne de RTL, l’ancien candidat pour la présidence du parti rappelle que Nicolas Sarkozy s’était opposé au droit du sang. Désormais, « c’est une demi-mesure mais qui ne va pas au bout des choses, qui n’est pas franche. Il conçoit que le droit du sol, tel qu’il existe aujourd’hui, ne fonctionne pas. Il commence à le comprendre mais il ne va pas jusqu’au bout. Je ne veux pas de demi-mesure, je veux des réponses franches, je ne veux plus de la rupture en peau de lapin, assène-t-il. Nicolas Sarkozy s’est contredit sur la famille, il se contredit sur le droit du sol. On a besoin d’un contrat clair pour 2017″. Dans le cas où Nicolas Sarkozy qui n’est pas encore déclaré officiellement, remporte la primaire à droite, Hervé Mariton assure qu’il le soutiendra. « Je suis un homme cohérent, rigoureux et simple. Je participe à une compétition dont je respecte les règles du jeu. Je ne suis pas le meilleur dans le théâtre politique mais je peux être très courtois à l’égard de Nicolas Sarkozy et m’inquiéter de ce que je lis dans Valeurs Actuelles« .

(. Avec RTL)

Déchéance de nationalité : après l’émotion, la lâcheté !

Déchéance de nationalité : après l’émotion, la lâcheté !

 

Oubliés les 130 morts  des  attentats de novembre, François Hollande a dû renoncer  au principe de déchéance de la nationalité qui devait être inscrit dans la constitution faute d’accord entre les deux assemblées. C’est le triste résultat d’une part de manœuvres politiciennes d’autre part d’une politique de l’émotion qui consiste à annoncer des mesures fondamentales après un tragique événement puis à y renoncer par la suite. Les parlementaires réunis à Versailles étaient pourtant particulièrement enthousiastes après les attentats pour voter ce principe. Finalement à gauche on s’est embourbé dans les subtilités de nationalité, à droite on a refusé de faire le cadeau de l’unité nationale à Hollande. Personne n’est vraiment grandi dans cette affaire même s’il faut observer qu’à l’Assemblée nationale on avait réussi à trouver un compromis acceptable par la droite et la gauche. Le Sénat par contre a trahi l’engagement qu’il avait pris en votant un texte contradictoire avec celui de l’Assemblée nationale enterrant de fait la proposition de modification constitutionnelle.. Hollande apparaît comme un président sans pouvoir condamné soit au renoncement, soit à la synthèse molle ; nombre de responsables politiques qui approuvaient au départ la mesure ont retourné leur veste et la critique maintenant considérant qu’elle n’est pas la réponse au terrorisme. Une attitude particulièrement hypocrite car chacun sait depuis le départ qu’il il faut une stratégie globale pour lutter contre le terrorisme. À ce compte chaque mesure prise isolément pourrait de la même manière être contestée. 

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