Nationalisation du groupe financier SNS Reaal
Cette nationalisation aura pour conséquence d’alourdir le déficit budgétaire néerlandais 2013, déjà attendu au-dessus du seuil de 3% fixé par l’Union européenne, et devrait raviver dans l’opinion publique locale les critiques récurrentes sur les milliards d’euros apportés aux banques alors que les ménages continuent de subir l’austérité. La Commission européenne a déjà pris contact avec le gouvernement pour obtenir des précisions sur le dossier, a déclaré un porte-parole de l’exécutif communautaire à Bruxelles. Le plan de sauvetage devra être soumis aux autorités européennes, qui veilleront à ce qu’elle ne se traduise pas par une distorsion de concurrence. L’Etat néerlandais a déjà déboursé près de 40 milliards d’euros pour sauver son secteur financier en 2008, en apportant des capitaux frais à ING, Aegon et SNS Reaal tout en nationalisation ABN Amro. SNS Reaal se classait l’an dernier au quatrième rang du classement des principales institutions financières des Pays-Bas avec environ 134 milliards d’actifs. Mais le groupe a été affaibli par les pertes de sa filiale immobilière et s’efforce en vain depuis des mois de vendre des actifs et de trouver de nouveaux financements. Son sauvetage par l’Etat a dû être organisé dans l’urgence, le groupe n’étant pas parvenu à présenter un plan de sauvetage viable avant l’échéance fixée au 31 janvier, a dit lors d’une conférence de presse Jeroen Dijsselbloem, le ministre des Finances. La faillite du groupe, a-t-il ajouté, « aurait eu des conséquences importantes, inacceptables et indésirables pour la stabilité financière, l’économie néerlandaise et le contribuable néerlandais ».
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