PSG-Nantes: Encore un match « nul »
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Une «brigade de l’espace public» pour soulager la police municipale à Nantes
C’est pour suppléer la police nationale qu’avait été créée la police municipale aujourd’hui présente un peu partout dans les villes. Une manière de suppléer les carences de l’État. Mais cette fois la maire de Nantes décide d’annoncer la création d’une brigade de l’espace public, ce qui correspond déjà au champ d’action de la police municipale.
L’opposition considère qu’il s’agit d’une opération de communication puisque ce sont les personnels administratifs de la commune police municipale qui seront affectés à cette tâche.
À moins que des effectifs supplémentaires significatifs soient désormais uniquement spécialisés sur le maintien de l’ordre dans la rue. Une rue bousculée par les nombreuses manifestations surtout à Nantes, par la délinquance quotidienne et les trafics de toutes sortes.
La maire socialiste de Nantes, Johanna Rolland, a annoncé, jeudi, la création à venir d’une «brigade de l’espace public» pour «muscler les effectifs» dédiés à la tranquillité publique au sein de l’agglomération. Présentée succinctement par l’édile lors de ses vœux institutionnels, après un long point sur la métamorphose verte de la cité des Ducs et sur son combat contre «la montée inédite des idées d’extrême droite », cette unité sera chargée de la surveillance du stationnement gênant, de la lutte contre les incivilités ainsi que du contrôle des marchés alimentaires et de divers chantiers.
Mais la quarantaine de personnes que devrait comporter cette unité correspond peu ou prou aux effectifs des Agents de surveillance de la voie publique (ASVP), sur le point d’être remplacés dans leur traditionnelle mission de contrôle du stationnement payant à Nantes par des voitures radars dotées du système Lapi (pour «lecture automatique des plaques d’immatriculation»).
Johanna Rolland a par ailleurs été à l’initiative de la création, ces dernières années, de la Police métropolitaine des transports et d’une brigade canine. La maire de la 6ᵉ ville de France a profité de ses vœux annuels pour rappeler avoir consacré depuis le début de son mandat «des moyens sans précédents» dans la lutte contre l’insécurité, notamment grâce à «une présence humaine renforcée» et à l’installation de 250 caméras de vidéosurveillance. L’élue s’est enfin félicitée de la baisse de plusieurs indicateurs clés depuis un an, à l’instar du nombre de cambriolages (-18%) et des vols avec violences dans les transports en commun (-25%).
Violences: Un supporter gravement blessé au couteau lors du match Nantes-Nice
Encore une attaque folle entre supporters d’un match de football. Un coup de couteau très grave a été porté par un supporter niçois à un partisan de l’équipe nantaise. Ces faits de violence dans le football ne sont pas nouveaux mais ce qui les caractérise maintenant , c’est la la sauvagerie rejoignant celle commise pour d’autres motifs notamment par les islamistse radicalisés.
Ces différentes affaires traduisent en tout cas la nette montée d’un climat d’affrontement et de sauvagerie dans le pays. Il sera de plus en plus difficile aux pouvoirs publics comme à chaque fois d’isoler une affaire pour la traiter comme un simple fait divers.
La violence se fait bien partie du quotidien et dans un sondage 90 % des Français la redoutent surtout pour l’avenir. Les réponses des pouvoirs publics ne sont pas du tout à la hauteur des enjeux et traduisent la mollesse et l’inefficacité de l’État pourtant garant des valeurs républicaines et sociétales.
La justice en particulier est en cause. Elle se prévaut trop souvent une pseudo indépendance pour manifester une grande bienveillance vis-à-vis des voyous et autres criminels.
Le débat sur la montée de la violence en France sous toutes ses formes devient urgent pour en analyser les facteurs explicatifs et surtout réformer la justice.
Selon plusieurs sources policières à BFMTV, les faits se sont déroulés vers 20 heures, une altercation a éclaté entre des VTC transportant des supporters niçois et des supporters nantais. Deux chauffeurs VTC sont, selon les premiers éléments, impliqués dans l’altercation. Un coup de couteau est porté à un supporter nantais, gravement blessé. Un massage cardiaque a été prodigué sur la victime.
« Le FC Nantes a appris qu’un supporter nantais a été grièvement blessé avant la rencontre face à l’OGC Nice. Le club tient à apporter son soutien à la famille ainsi qu’aux proches de la victime », indique de son côté le FCN sur le réseau social X.
La chasse aux religieuses à Nantes !
Marc Eynaud, auteur de Qui en veut aux catholiques?, rappelle que le catholicisme est de très loin la religion la plus attaquée en France et explique le contexte de la chasse aux religieuses à Nantes (Dans le Figaro)
- Après huit ans passés au sein de l’église Sainte-Croix, en plein cœur de Nantes, deux religieuses préfèrent se retirer, minées par un sentiment d’insécurité permanent. La situation à Nantes est-elle particulièrement préoccupante ?
Au-delà du cas précis de ces deux religieuses, c’est effectivement le premier volet de cette information. Nantes s’enfonce dans l’insécurité et on est inondé de témoignages de Nantais fuyant la ville. On ne parle pas seulement d’un ou plusieurs quartiers isolés. De ces territoires « en reconquête républicaine » pour reprendre la pudique terminologie de l’époque. On parle de l’église Sainte-Croix dans le vieux centre historique de Nantes. A tel point que la ville a du bénéficier de renforts et de dispositifs semblables à ce qu’a connu le quartier de la Guillotière à Lyon. A titre indicatif, et même si sa fiabilité est souvent remise en question, le site Numbeo a classé la ville des ducs de Bretagne à la 407e place de son classement mondial en matière d’insécurité derrière Bogota. On peut aussi se référencer sur le site ville-ideale.fr qui compile des centaines de moyennes émises par des internautes. Avec une note de 2,25/10 en matière de sécurité, on peut se faire une idée assez précise du ressenti tout en parcourant les 34 pages de commentaires laissés par des internautes unanimes. En matière d’insécurité, Nantes est deuxième derrière Sarcelles mais devant Grenoble. Mais ce qui demeure totalement significatif, c’est l’auto-satisfaction d’une municipalité qui dit ne pas comprendre la décision des religieuses de quitter la ville. On n’est même plus dans le cas de grandes villes équivalentes qui voient les municipalités s’efforcer non pas d’éradiquer l’insécurité mais tout du moins de la circonscrire. A Nantes, la situation semble hors de contrôle. Une situation qui, au vu des témoignages d’habitants et de forces de l’ordre aurait commencé à dégénérer sous l’effet de deux facteurs : l’élection de la nouvelle équipe municipale en 2014 et la crise des migrants de 2015 qui a rendu visible et réel une délinquance nouvelle.
« Au bout de combien de prêtres assassinés, de religieuses agressées et d’églises profanées allons-nous prendre conscience qu’il ne s’agit, non pas d’actes hostiles à la religion au sens vague ni d’une interprétation dévoyée de la laïcité mais bel et bien une attaque en règle contre le catholicisme pour ce qu’il est mais parce qu’il dit encore ce que nous avons été, ce que nous sommes et ce que nous voulons continuer d’être. »
Cela est-il représentatif des violences que subiraient les chrétiens en France ?
Il faut mesurer effectivement cet aspect. Le fait qu’il s’agisse de deux religieuses a évidemment marqué les esprits. Surtout deux gardiennes d’une église par définition un lieu de paix et d’ouverture mais surtout un lieu sacré. On serait tenté de dire « surtout les religieuses » car les catholiques sont souvent en première ligne face à ce phénomène nouveau. Rien que sur les trois dernières semaines : mi février, une statue de la Vierge décapitée à Choisy-Le-Roi, 10 février une église profanée à Orly, 7 février un islamiste fiché S interpellé pour avoir menacé de mort un prêtre parisien, 10 janvier profanation d’une église, dans la région lyonnaise, deux départs d’incendie dans une église à Ligueuil, et trois départs de feu dans l’église Saint Roch de Chanteloup-Les-Vignes. Ce 3 mars, on apprenait la profanation de l’église Saint-Eustache à Paris. Cela, c’est uniquement ce qu’a rapporté la presse ces derniers jours et ce n’est qu’une partie émergée de l’iceberg.
On peut aussi citer un prêtre et une religieuse poignardés en avril 2022 sans compter l’attentat commis dans la basilique de Nice, l’assassinat du Père Hamel et différents projets d’attentats islamistes dans des églises déjoués in extremis… Sociologiquement, la religion catholique est de très loin la religion la plus attaquée en France et ce sont les chiffres du Ministère de l’Intérieur qui le confirment. Combien de fois allons-nous inlassablement égrainer ce chapelet de violence ? Au bout de combien de prêtres assassinés, de religieuses agressées et d’églises profanées allons-nous prendre conscience qu’il ne s’agit, non pas d’actes hostiles à la religion au sens vague ni d’une interprétation dévoyée de la laïcité mais bel et bien une attaque en règle contre le catholicisme pour ce qu’il est mais parce qu’il dit encore ce que nous avons été, ce que nous sommes et ce que nous voulons continuer d’être.
Les religieuses ont déclaré : « Nous ne sommes pas des franciscaines du Bronx ». Leur rôle n’est-il pas, aussi, en tant que catholiques d’être lumière au milieu du chaos ?
Il serait trop commode de donner à ces religieuses qui ont donné leur vie à Dieu et consacré des années de cette existence au service des habitants du quartier et de cette église une quelconque leçon de courage. Chaque ordre a sa vocation et on ne peut pas exiger de ces femmes de poser les mêmes choix qu’un Christian de Chergé ou de quelque missionnaire jésuite allant se faire massacrer au Japon ou en Amérique pour convertir les peuples. Néanmoins, on ne peut regarder cette décision sans penser à l’actualité récente. Pendant deux ans d’épidémie de Covid dans un contexte de perte de repère généralisé et de détresse morale, on a expliqué au clergé qu’il dispensait un commerce non-essentiel et on l’a contraint à fermer ses portes. On sous-estime sans doute la violence que cela a provoqué chez certains prêtres à qui leurs propres évêques ont interdit la dispense des sacrements, ce qui est la base et le premier sens de leur sacerdoce. En 2023 les curés sont unanimes : la pratique a baissé. Certains paroissiens ont simplement perdu l’habitude d’aller à la messe, d’autres se sont repliés dans une solitude encore plus grande… Abandonnant de surcroît un peu plus les églises à leur sort et à leur vide. Au fond, on peut noter deux facteurs simultanés : la multiplication des attaques contre les catholiques et un déclin généralisé du courage face à cette adversité, tout au moins un terrible sentiment d’impuissance et de tentation d’abandon.
D’ailleurs, ces deux religieuses sont membres de la fraternité apostolique bénédictine. Un ordre religieux qui a pour spécificité de se tenir au cœur des villes. C’est à dire au milieu de ce qu’elles ont de beau et de repoussant et l’explosion de l’insécurité urbaine fait hélas partie des aléas présents dans chaque ville française quelle qu’elle soit. L’insécurité a chassé une communauté monastique d’une ville. Les profanations forcent à laisser les églises fermées. Les crises sanitaires privent les fidèles de sacrements. Des dizaines d’églises brûlent tous les ans. Cela devrait nous inciter à ne plus nous taire car aujourd’hui les pierres brûlent à force de crier en vain.
Steve Maïa Caniço (Nantes) : la mortelle bavure du pouvoir
Évidemment le système va se laver de toutes responsabilités dans la mort de Stève en désignant une victime expiatoire à savoir le commissaire en charge de l’opération de police lors de la dramatique fête de la musique à Nantes. Ce commissaire n’est peut-être pas sans responsabilité mais les premiers coupables sont ceux qui ont défini le contenu et les modalités des opérations de police, c’est-à-dire notamment Christophe Castaner, ministre de l’intérieur – finalement Castaner a utilisé les modalités d’intervention qui ont matraqué de la même manière les gilets jaunes. On reconnaîtra évidemment que certains gilets jaunes étaient des provocateurs voire des casseurs. Cela ne justifiait cependant pas cette recherche permanente du contact qui n’a fait qu’amplifier les affrontements avec les dégâts matériels que l’on sait.
D’une certaine manière, c’est même un miracle qu’il n’y ait pas eu un mort. On compte cependant de nombreux blessés graves. Lors de la fête de la musique à Nantes il n’y avait ni casseurs, ni blacks blocs. Certes cette fête provoquait sans doute des nuisances sonores mais qui ne justifiait pas une répression qui a conduit à la mort d’un jeune homme.
Dans cette affaire, le préfet s’est aussi conduit de manière lamentable en disculpant la police et même en confiant la première enquête à l’épouse du commissaire en cause. Les autres enquêtes ont bien mis en évidence la responsabilité de la police dans cette affaire. Mais faire porter le chapeau au seul commissaire constitue une sorte de déni de justice. Christophe Castaner a annoncé vendredi la mutation du commissaire divisionnaire chargé de l’opération de police controversée qui a coïncidé avec la disparition, à Nantes, de Steve Maïa Caniço la nuit de la Fête de la musique, fin juin.
Le ministre de l’Intérieur a pris cette mesure sur la foi du rapport de l’Inspection générale de l’administration (IGA), que le gouvernement a commandé pour éclaircir les conditions dans lesquelles a disparu cet animateur scolaire de 24 ans.
Le corps du jeune homme a été repêché dans la Loire le 29 juillet, après des semaines de recherches et de polémique sur l’attitude des forces de l’ordre dans la nuit du 21 au 22 juin.
L’IGA, qui fonde ses conclusions sur l’audition de personnes présentes ce soir-là, estime que les circonstances de la disparition de Steve, venu participer à un “sound system” sur les rives de la Loire, ne “sont pas établies”.
Pour autant, “la mission observe, en premier lieu, que la situation aurait été totalement différente si le neuvième ‘sound system’ avait coupé le son comme les huit autres”, est-il écrit. “La cause première des violences de la nuit est bien celle-là.”
Au cours des échauffourées qui ont suivi, les policiers ont tiré trente-trois grenades lacrymogènes, dix grenades de désencerclement et douze balles de défense. Les autorités ne sont toutefois pas blanchies par l’IGA, en particulier la mairie de Nantes et la préfecture de Loire-Atlantique, qui auraient dû “davantage prendre en compte la sécurité de l’événement”.
“La vitesse de réaction l’a emporté sur l’analyse, empêchant une manoeuvre plus adaptée”, en a conclu Christophe Castaner lors d’une conférence de presse, place Beauvau.
Le premier responsable en est le commissaire divisionnaire à la tête des forces de l’ordre cette nuit-là, qui “ne pourra plus exercer ses fonctions et sera muté dans l’intérêt du service sur un emploi sans responsabilité de maintien de l’ordre”.
Le ministre de l’Intérieur a d’une certaine façon reconnue sa responsabilité en annonçant un changement de doctrine concernant les opérations de police dans le même genre de conditions, la nuit et “dans les lieux dangereux”.
Invité ce mardi à l’antenne de BFMTV et de RMC, le co-fondateur de Mediapart Edwy Plenel a de nouveau réagi à cette affaire, estimant que « sans aucun doute, Édouard Philippe a parlé trop vite et son ministre de l’Intérieur (Christophe Castaner, NDLR) a montré une très grande indifférence. »
« Nous avons révélé deux éléments qui auraient du se retrouver dans cette enquête de l’IGPN. D’abord le rapport du commandant de la compagnie républicaine de sécurité qui s’est refusé à toute utilisation de moyens lacrymogènes pour éviter les mouvements de panique. Lui savait que les mouvements de panique pouvaient être à l’origine de mouvements de foule. En 2017, voyant le danger, ils décident de ne pas intervenir. Ce rapport n’est ni fait ni à faire », poursuit-il.
Par la suite, interrogé sur la défiance envers la police, Edwy Plenel a expliqué que ces derniers avaient « lâché les freins. Ils n’ont eu aucun message de retenue, de précaution, de sensibilité. ‘Ou est Steve’ est fédérateur parce que les gens l’ont senti et les policiers en sont otage. Le pouvoir politique est violent par rapport à la politique: la violence contre les gilets jaunes, la jeunesse, la presse indépendante.
Le rapport de lIGPN sur la mort de Steve est comme dhabitude un rapport élaboré sur mesure pour préserver la responsabilité du gouvernement. Il en est de même pour la plupart des rapports des inspections générales des ministères puisque précisément ces inspections générales sont des directions qui dépendent directement du ministre. Le plus souvent, il est complètement illusoire d’espérer à la fois pertinence et objectivité de la part de ces inspections générales. On se demande d’ailleurs pourquoi ce type de rapport est public sinon pour répondre un besoin médiatique immédiat. Le problème c’est que dans l’affaire du jeune homme mort à Nantes, les contradictions des enquêteurs ne cessent de s’amplifier au point qu’ils sont contraints de dire à peu près le contraire de leurs propos initiaux. On aura déjà noté dans d’autres affaires les propos particulièrement alambiqués de la directrice de cette infection générale de la police nationale. Finalement, la directrice de l’IGPN convient que son rapport ne prouve rien alors qu’elle avait un peu vite dédouané la responsabilité de la police. Dans « Libération », deux responsables de l’IGPN expliquent pourquoi leur rapport n’établit aucun lien entre la mort de Steve Maia Caniço, lors de la Fête de la musique à Nantes, et l’opération policière qui l’a précédée.
La directrice de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), Brigitte Jullien, et le chef de l’unité de coordination des enquêtes, David Chantreux, s’expriment sur le rapport rendu à propos de l’opération des forces de l’ordre à Nantes lors de la Fête de la musique. Il se réfugie derrière le caractère administratif de leur enquête qui en limite forcément la portée puisque pratiquement ils n’ont pas interrogé de témoins extérieurs à l’administration.
Ce que les deux responsables de l’IGPN martèlent surtout, c’est que leur rapport est une enquête administrative, qui a certaines limites et ne peut se substituer à une procédure judiciaire. « Cela veut dire qu’on doit faire ce qu’on peut avec les moyens dont on dispose dans le cadre d’une enquête administrative. Et ce ne sont pas des moyens de police judiciaire : ce sont les mêmes moyens que n’importe quelle autre administration », détaille David Chantreux. Par exemple, impossible pour l’IGPN d’accéder aux procès-verbaux de plainte, de convoquer des tiers. « Mardi, on a donc rendu les conclusions d’une enquête administrative, qui est circonscrite, et qui au regard de l’ampleur de l’affaire et de la gravité des faits, ne peut pas répondre en trois semaines à la question posée.». Dès lors, on peut se demander pourquoi leur ils rendent leur rapport public !
Pris pour cible, le ministre de l’Intérieur suscite des doutes dans la majorité mais reste soutenu par l’exécutif. Il y a des images qui parlent d’elles-mêmes. Mardi après-midi, puis mercredi matin, Édouard Philippe et Christophe Castaner se sont ostensiblement affichés côte à côte. Dans la cour de Matignon, d’abord, pour faire un point sur le rapport de l’IGPN après la mort de Steve Maia Caniço. En Essonne, ensuite, pour improviser une visite surprise au commissariat des Ulis avant d’arpenter les rues de Palaiseau. Chaque fois, le chef du gouvernement et son ministre de l’Intérieur ont adopté la même scénographie: le premier s’exprime et répond aux questions ; le second l’observe et prend peu la parole.Une chose est sûre: il existe un «sujet» Christophe Castaner dans la majorité. Défendu par l’Élysée et par Matignon, ce Marcheur de la première heure peine à s’imposer et à convaincre depuis qu’il a remplacé Gérard Collomb à l’automne dernier. Déjà affaibli par sa gestion de la crise des «gilets jaunes» et par la publication de photos d’une soirée arrosée dans un restaurant parisien, l’élu du Sud-Est doit affronter un nouveau tourbillon. En coulisses, certains proches d’Emmanuel Macron s’étonnent d’ailleurs de constater que Christophe Castaner n’a pas été inquiété outre mesure par cette affaire - seule une partie de l’opposition, emmenée par La France insoumise et le Parti socialiste, réclame une commission d’enquête parlementaire. «Le Parlement, s’il le souhaite, est libre de le faire. Il faut respecter la séparation des pouvoirs. Mais aussi le pouvoir judiciaire: une telle commission ne peut pas porter sur des faits faisant l’objet d’une enquête judiciaire», répond l’entourage du ministre. Idem sur les appels à la démission.«Le bilan de son passage à LREM était déjà transparent, mais il s’en sortait grâce à la com. Là, ça ne suffit plus. Il faut bosser et obtenir des résultats. Point», martèle-t-on y compris dans la majorité.
De Rugy : et en plus un logement social à Nantes !
Vraiment pas de chance pour de Rugby et nouvelle accusation pour un appartement loué à prix préférentiel près de Nantes. L’appartement qu’il loue à Orvault (Loire-Atlantique) depuis 2016 de 50 m² type T2 pour un loyer de 622 €. Pas vraiment le niveau des loyers pratiqués dans la région nantaise où il faut plutôt compter le double. Cette accusation de Mediapart intervient précisément au moment où de Rugy vient de virer sa directrice de cabinet pour avoir bénéficié d’un logement HLM sans raison pendant 12 ans à Paris ! Le ministre de la Transition écologique s’est défendu jeudi soir sur sa page Facebook. « Je fais l’objet ce soir d’une nouvelle attaque de Mediapart, cette fois-ci sur l’appartement que je loue à Orvault, près de Nantes, depuis trois ans, où j’accueille mes enfants lorsque j’en ai la garde le week-end», commence par détailler le ministre. Selon lui, il s’agit d’un »deux pièces de 48 mètres carrés, loué au prix de 622 euros par mois (appartement et parking), un montant conforme aux prix du marché. J’ai loué cet appartement à la suite d’une séparation, intervenue en juillet 2016″. Et d’expliquer : »Mediapart affirme qu’il s’agit d’un ‘logement à loyer social préférentiel’. Cette information, si elle est avérée, je n’en n’ai moi-même jamais eu connaissance », affirme le ministre en publiant ses échanges d’e-mails avec l’agence immobilière, son bail locatif, »dans lesquels il n’est JAMAIS fait mention d’un quelconque loyer social préférentiel. »
Parti socialiste : transfert de l’université d’été à Nantes…… ou à Lourdes !
Un événement majeur, le parti socialiste va transférer son université d’été à Nantes. Une université d’été installé depuis longtemps à la Rochelle et dont le transfert est justifié de manière un peu surréaliste par le premier secrétaire du PS « (L’) université d’été ne se tiendra pas (…) à La Rochelle, mais à Nantes parce que nous estimons que nous ne pouvons pas dire ‘dépassement du Parti socialiste’ et garder la Rochelle comme université d’été », a dit Jean-Christophe Cambadélis à l’issue d’un Conseil national du PS. ». Un transfert pourtant pas forcément heureux pour rechercher l’alliance avec les écologistes quand on connaît le différend qui concerne la construction très controversée du futur aéroport de Notre-Dame des Landes. Jean-Christophe Cambadélis ajoute par ailleurs que ce transfert s’inscrit dans la stratégie de préparation de 2017. Sans doute aurait-il été plus opportun de choisir une autre localité par exemple à Lourdes pour y déposer un cierge susceptible d’entretenir l’espoir que le candidat du parti socialiste sera présent au second tour de l’élection présidentielle. Au vu des sondages très défavorables qui n’accordent que de l’ordre de 20 % à Hollande seule une prière peut peut-être encore changer le destin.
Le Figaro rapporte aujourd’hui les éléments d’une étude du crédit foncier qui constate que le prix de l’immobilier est environ 30 % moins chers dans la région des Pays de la Loire. Un constat en contradiction avec une situation économique considérée comme dynamique par rapport au reste de la France. 4e PIB par habitant de France, taux de chômage le plus faible, et 3e croissance démographique sur l’ensemble des 13 régions. Effectivement le prix de l’immobilier est nettement en baisse depuis quelques années. Des prix qui dans l’ancien se négocient en moyenne autour de un peu plus de 2000 € le mètre carré. Mais il s’agit d’une moyenne et plus on s’éloigne de Nantes vers l’est et plus les prix ne diminuent. En cause notamment la fermeture d’innombrables entreprises dans les villes moyennes et petites de la région. La région ce caractérise en effet par de très grande disparité sociale et économique. Certaines petites villes comme Saumur par exemple perdant même de la population. Dans le nord saumurois il est même possible acquérir un bien pour 100 000 € voir 80 000. La région se concentre de plus en plus autour de Nantes et la désertification s’installe quand on s’en éloigne. La population des Pays de la Loire a augmenté de 18% entre 1990 et 2014, contre 13% au niveau national. Si l’on fait les comptes sur une année, la région gagne environ 30.000 habitants par an. Où s’installent en majorité ces nouveaux arrivants? C’est toute l’aire urbaine nantaise qui est la grande gagnante. Avec près de 300.000 habitants dans sa commune et 900.000 dans son aire urbaine, Nantes constitue la sixième ville de France et la première de l’Ouest du pays. Les villes d’Angers et du Mans sont relativement peu dynamiques comparées à la région. La région Pays de la Loire compte environ 1,9 million de logements, ce qui représente 6% du parc de logements. À noter que la région rassemble également 6% de la population nationale. De quoi est composé ce parc de logements ligériens? Aux trois quarts (73%) de maisons, selon le Crédit Foncier, soit quasiment 20 points de plus que la moyenne nationale, qui est de 56%. Les appartements ne représentent que 27% des logements, et ce, malgré la présence d’une grande métropole comme Nantes. Sur l’ensemble de la région, la proportion propriétaires/locataires est similaire à la tendance observée en France: 65% de propriétaires, contre 35% de locataires. Les prix de l’immobilier dans cette région sont inférieurs à la moyenne nationale, dans l’ancien comme dans le neuf. Le prix au mètre carré d’un logement ancien se monnaie à 2223 euros, quasiment 1000 euros moins cher dans cette région que dans le reste de la France. Pour le marché du neuf, cette tendance se vérifie, mais elle est moins accentuée. Le mètre carré se vend 3007 euros, contre 3655 euros pour l’ensemble du pays.
Terrorisme Nantes : un mort
Il y a un mort victime de l’acte terroriste à Nantes. C’est une victime du terrorisme et de la propagande de l’Etat islamique même si l’auteur est un déséquilibré (comme la plupart des islamistes radicaux). Ce que conteste le gouvernement qui a pourtant annoncé le renforcement du plan Vigipirate, précisément un plan destiné à lutter contre le terrorisme. Au lendemain de l’attaque du marché de Noël place Royale à Nantes, l’une des personnes blessées par la voiture folle est décédée ce 23 décembre, a annoncé le président de la République François Hollande pendant son déplacement à Saint-Pierre et Miquelon. La victime est un jeune homme de 25 ans, dont le pronostic vital était engagé depuis hier soir. « Je viens d’apprendre qu’il y a eu un décès à Nantes », a déclaré le chef de l’État. Son entourage a ensuite indiqué qu’il s’agissait de la « mort clinique » d’une de ces victimes, déjà annoncée par le procureur de Nantes. Au total, 9 piétons ainsi que le conducteur de la camionnette avaient été touchés. Six d’entre eux sont sortis de l’hôpital. Ce 22 décembre, un homme de 37 ans, prénommé Sébastien, avait foncé en camionnette sur le marché de Noël de la ville. Il avait ensuite tenté de se suicider en se poignardant de 9 coups de couteau. Il est toujours dans un état grave, mais ses jours ne sont plus en danger. La procureure de la République de Nantes a annoncé qu’il ne s’agissait pas d’un acte terroriste. Le conducteur n’a aussi aucun rapport avec la mouvance islamique. Le premier ministre Manuel Valls a annoncé le renforcement du plan Vigipirate pendant les fêtes dans les zones à forte fréquentation. 200 à 300 militaires de plus seront déployés à travers la France.
Nantes et Dijon « Pas de lien » ? (Valls)
Valls le champion des coups de mentons, cette fois ne sait pas quoi dire alors il affirme qu’il n’y pas de lien entre les affaires de Dijon et de Nantes. Un avis pour le moins précipité puisque les enquêtes judicaires commencent à peine. On pourrait au moins attendre plusieurs jours avant des conclusions auusi hâtives qui mettent en jeu la vie des victimes (notons qu’il faut des mois voire des années pour que la justice se prononce dans les affaires politico-financières ! ). Des conclusions bien relayées par les procureurs – aux ordres- eux auusi très pressés de déclarer que ces agressions étaient dus à des actes isolés de déséquilibrés. Et que penser du nouveau concept d’ »individus hybrides » de Valls Manuel qui se transforme en psychologue du café du commerce ! Valls a estimé mardi 23 décembre sur Europe 1 qu’il n’y avait « aucun lien » entre les drames de Nantes, Dijon ou Joué-lès-Tours mais a dit « comprendre les inquiétudes vives et légitimes » après cette succession d’évènements. Le Premier ministre français a également appelé « à la vigilance, à l’unité et au rassemblement » après les trois attaques sanglantes survenues en France au cours des trois derniers jours, qu’il a démenti vouloir minimiser. Les forces de l’ordre font face à des « individus hybrides qui peuvent agir seuls », compliquant le travail des services de renseignement. « Nous ne voulons pas uniquement commenter, nous agiter sur les ondes (…) mais rassurer, comprendre ce qui s’est passé, apporter la bonne réponse, la réponse la plus efficace possible, chaque fois qu’il y a eu cet événement », a-t-il détaillé. Un automobiliste a foncé lundi sur un marché de Noël bondé dans le centre de Nantes, blessant 10 personnes, avant de se porter plusieurs coups de couteau, au lendemain d’un incident similaire survenu à Dijon. Les autorités évoquent dans les deux cas des agissements de déséquilibrés. « La meilleure réponse face aux menaces, aux peurs, aux événements que nous venons de connaître, c’est le sang-froid’ ( sous entendu » moi » j’ai le sang froid nécessaire !). « Dans une grande démocratie comme la nôtre, avec un peuple qui est mûr, la meilleure réponse est de continuer à vivre tranquillement avec bien sûr la nécessaire vigilance », a-t-il expliqué.