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Nouveau capitalisme vert : une mystification

Nouveau capitalisme vert : une mystification

Dans un entretien au « Monde », J ean-Baptiste Fressoz , auteur de « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » souligne que décarboner nos sociétés en ayant recours à l’idéologie du nouveau capitalisme vert est une mystification ( dans » Le Monde »).

Historien des sciences, des techniques et de l’environnement, Jean-Baptiste Fressoz est chercheur au Centre national de la recherche scientifique et enseignant à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et à l’Ecole des ponts ParisTech. Il a notamment publié L’Evénement anthropocène. La Terre, l’histoire et nous (avec Christophe Bonneuil, Seuil, 2013), et Les Révoltes du ciel. Une histoire du changement climatique XVe-XXe siècle (avec Fabien Locher, Seuil, 2020). Il tient une chronique mensuelle pour Le Monde. Dans Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie (Seuil, 416 pages, 24 euros), il remet en cause l’histoire linéaire et « phasiste » de la transition énergétique, qui incarne, selon lui, « l’idéologie du capital au XXIe siècle ».

Pourquoi la transition énergétique, tant annoncée et souhaitée, n’aura-t-elle, selon vous, pas lieu ?

Je suis un historien et je ne suis pas payé pour prédire le futur. L’argument de mon livre n’est pas de dire que la transition est impossible car elle n’a pas eu lieu par le passé. Je propose un regard nouveau sur l’histoire des énergies qui permet d’identifier des facteurs conduisant à leur accumulation. Je constate aussi que l’idée de transition énergétique est récente. Personne ou presque n’en parle avant les années 1970. Et elle ne part pas d’un constat empirique. Elle apparaît dans la futurologie avant d’être reprise par les historiens sans trop de recul critique.

L’histoire a joué un rôle idéologique discret mais central dans la construction de ce futur réconfortant. Si vous y prêtez attention, vous verrez que de nombreux politiciens, et même des experts, font souvent cette analogie : face au changement climatique, il nous faudrait réaliser une nouvelle transition énergétique, voire une troisième révolution industrielle – après la première du charbon et la deuxième du pétrole – fondée cette fois-ci sur les renouvelables et, ou, le nucléaire.

Ce genre de récit « phasiste » du monde matériel ne mène nulle part. L’industrialisation des XIXe et XXe siècles ne peut se prévaloir d’aucune transition. On ne passe pas du bois au charbon et encore moins, bien évidemment, du charbon au pétrole. Non seulement les énergies s’accumulent, ce qui est une évidence statistique, mais cette accumulation est symbiotique.

Pouvoir d’achat : la mystification !

Nombre de  journalistes ne cessant de répéter que l’année en cours ferait apparaître une augmentation pouvoir d’achat. Grâce au débat au commence à voir apparaître la mise en cause du calcul du gouvernement. Cela en distinguant notamment les dépenses  ajustables des dépenses contraintes qui pèsent particulièrement sur les bas salaires. Bref des dépenses qui en quelque sortent remettre en cause le calcul de l’INSEE concernant l’évolution du pouvoir d’achat.  Face à la colère de nombre de Français concernant la fiscalité, le gouvernement ressort la chansonnette de l’augmentation du pouvoir d’achat qui d’après ses calculs aura augmenté en 2018. Ainsi le pouvoir d’achat des ménages aurait augmenté de 1,7 %.( ce que répète en boucle les chaines d’infos continue !).  Le problème c’est que c’est sans compter sur l’inflation qui annule totalement une augmentation déjà erronée L’inflation a  déjà atteint 2,2% sur un an. Sur l’ensemble de l’année 2018 la hausse des prix devrait être d’environ 2 % au moins. Une hausse des prix calculés d’après l’indicateur obsolète de l’INSEE qui sous-estime complètement la transformation structurelle des achats des consommateurs. En effet les ménages consacrent plus en plus aux  dépenses non ajustables dont les prix flambent (impôts, services, abonnements, chauffage et bien sûr carburant. Par contre il dépense de moins en moins pour les dépenses ajustables dont les prix sont maîtrisés. En outre un indicateur unique des prix pour calculer l’inflation n’a qu’une cohérence limitée, ce n’est qu’une moyenne qui ne rend pas compte de la répartition des biens et des pertes pouvoir d’achat selon les catégories. 1 % d’augmentation du pouvoir d’achat pour un smicard c’est de l’ordre de 10 € mais cela représente 100 € pour quelqu’un qui gagne 10 000 €. De plus en plus Alors que l’inflation reprend parallèlement, la croissance se tasse (1.5 au lieu de 2%) C’est une première depuis la fin 2011 qui a des conséquences économiques importantes sur la vie quotidienne des Français. Sur douze mois, les prix ont augmenté plus vite que les salaires.  Par ailleurs, la croissance se tasse et le chômage se dégrade. Du coup, il ne faut guère espérer d’augmentation significative des salaires et le pouvoir d’achat devrait quasiment stagner surtout si on tient compte de la hausse réelle des prix à la consommation. Cette hausse de l’inflation n’a pas été constatée de manière aussi forte depuis 2012. ; Hausse de l’inflation et tassement de la croissance : un effet de ciseau qui n’est pas particulièrement vertueux. Le gouvernement est pour une part responsable de cette inflation   Ce retour de l’inflation s’explique d’abord par la hausse de la fiscalité indirecte, puisque le gouvernement a augmenté les taxes sur le tabac et les carburants. La hausse du prix du pétrole, dont le baril tourne autour de 60-70 dollars (60 dollars pour le Brent le 30 novembre) renforce la tendance. La question est de savoir si les salaires pourront être augmentés afin de suivre l’inflation. Rien n’est certain puisqu’on constate un repli du taux de croissance de l’activité générale. Reste à savoir si le gouvernement va aussi autoriser le relèvement des pensions qui ont déjà été bloquées pendant des années. (Entre 2010 et 2016).




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