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Musk met tweeter au service de Trump

Musk met tweeter au service de Trump

Il n’aura pas fallu longtemps pour que celui qui s’affiche comme un libertarien montre son vrai visage de conservateur et même de complototiste réactionnaire en annonçant sur Twitter -le réseau qu’il vient d’acheter- son soutien à Trump . Rien d’étonnant de la part de celui qui affiche publiquement sa proximité avec l’extrême droite notamment de la mouvance complotiste QAnon; et de qualifier le New York Times qui relevait son erreur, de « site connu pour publier des fake news ».

Une attitude sans trop de surprise : ce genre de discours anti-médiatique, popularisé par Donald Trump, est devenu commun dans le bord de républicain.

Le milliardaire ne manque pas de qualités mais son ego démesuré et ses convictions politiques pourraient bien porter un coup à la santé financière de son groupe. D’abord le rachat de Twitter à 44 milliards constitue une stupidité qui va fragiliter la solidité financière globale de ses affaires. Twitter n’a jamais réussi à dégager de vrais bénéfices ; en outre nombre d’annonceurs qui financent le réseau social ont décidé de le quitter suite à la main-mise d’Elon Musk sur le réseau.

Ensuite le nombre de personnalités ont aussi décidé de ne plus utiliser Twitter pour diffuser leurs informations.

La folie du milliardaire c’est sans doute de mélanger business et politique. Une folie qui risque de lui coûter cher. Il est en effet prévisible que nombre de personnalités vont s’associer au boycott d’un réseau dans l’équilibre financier est déjà précaire sans préjudice d’un autre boycott concernant les affaires du milliardaire et notamment des voitures électriques Tesla.

« Aux électeurs à « l’esprit indépendant » : le partage du pouvoir gomme les pires excès de chaque parti, donc je recommande de voter pour un Congrès Républicain, car la Présidence est Démocrate. »
a tweeté Musk.

Twitter, en tant que réseau social crucial dans la sphère médiatique était déjà observé de près, par peur qu’il serve de relais à la désinformation d’un des deux bords ou bien de cible de tentative d’ingérence étrangère. Pour calmer les inquiétudes, Elon Musk venait d’affirmer qu’il était prêt à attendre la fin des midterms pour déployer les nombreux changements qu’il prévoit de faire sur Twitter.

Outre la volonté de répondre au grand public, le nouveau dirigeant doit rassurer les annonceurs -dont Twitter dépend pour la quasi-intégralité de ses revenus aujourd’hui- qui s’inquiètent de la modération. Avec sa prise de position publique, le milliardaire se tire certainement une balle dans le pied, et les annonceurs qui ont déjà quitté le réseau social pourraient être suivis par d’autres.

La désinformation en provenance des mouvances de l’extrême-droite américaine continue d’abonder à flot, alors que le président sortant Donald Trump continue de refuser sa défaite à l’élection présidentielle, et pourrait se présenter en 2024.La préférence politique d’Elon Musk va se refléter dans la nouvelle « modération » du réseau social. Autrement dit, si le milliardaire compte bien se servir de Twitter comme d’un outil de propagande pour ses idées.

Twitter menacé par les propos excentriques d’Elon Musk

Twitter menacé par les propos excentriques d’Elon Musk

Nombre de très grandes entreprises dans la publicité finance le réseau Twitter s’interrogent sur leur politique de communication sur un réseau de plus en plus contestée. En cause, les propos provocateurs, excentriques et contradictoires du milliardaire Elon Musk. L’intéressé qui se veut libertiarien est un anarchiste capitaliste qui revendique une totale liberté d’expression avec tous ses excès. Ainsi envisage-t-il de rétablir le compte de Trump.

Ainsi parmi ses contradictions, Musk , champion de la vérité, est aussi le champion de la lutte contre les syndicats et le champion des licenciements. Ainsi vient-il de décider de mettre à la porte de Twitter nombre de salariés y compris dans la direction.

Image de Twitter qui n’est pas déjà très flatteuse risque encore de se détériorer et c’est pourquoi de grandes sociétés internationales envisagent de ne plus apporter leur manne financière au réseau.

Elon Musk a promis de former un conseil de modération des contenus, et de prendre quelques semaines avant d’éventuellement réautoriser certaines personnes bannies – comme Donald Trump – à revenir sur
Les marques, qui représentent 90% des revenus de la plateforme, craignent en effet que la libéralisation des règlements de modération des contenus prônée par Elon Musk ne rende le réseau inhospitalier.

Le géant américain de l’agro-industrie General Mills a suspendu ses dépenses publicitaires sur Twitter, un signe supplémentaire de l’inquiétude des annonceurs face à la vision ambiguë d’Elon Musk, le nouveau propriétaire de la plateforme, en matière de modération des contenus. Le constructeur automobile General Motors avait indiqué avoir arrêté temporairement de payer pour des publicités sur Twitter. Jeudi, le Wall Street Journal a affirmé que Mondelez international (le fabricant des biscuits Oreo), Pfizer et Audi (Volkswagen) avaient pris des décisions similaires.
Les annonceurs, qui représentent 90% des revenus de la plateforme, craignent que la libéralisation des règlements de modération des contenus prônée par Elon Musk ne rende la plateforme Contre-productive. La plupart des marques préfèrent éviter toute association avec des contenus non consensuels.
Mais ni les annonceurs ni de nombreuses ONG ne semblent pour l’instant convaincus. Un collectif de près de 50 associations de défense de la démocratie et de lutte contre la désinformation a adressé une lettre ouverte aux 20 plus gros annonceurs sur Twitter, dont Coca-Cola, Google et Disney, les exhortant à menacer Elon Musk de cesser toute publicité sur la plateforme s’il mettait en place son projet «visant à saper la sécurité de la marque et les standards de la communauté, dont la liquidation de la modération de contenus».

Mercredi, Elon Musk a demandé dans un sondage à ses 113 millions d’abonnés si les annonceurs devraient «soutenir la liberté d’expression» ou «le politiquement correct». Déjà une consultation en elle-même très populiste.

Tweeter: Le pari fou d Elon Musk qui pourrait lui coûter très cher

Tweeter: Le pari fou d Elon Musk qui pourrait lui coûter très cher

Officiellement, Elon musk est devenu propriétaire du réseau social Twitter. Une opération qui pourrait lui coûter très cher. Le prix d’achat totalement excessif de 44 milliards pourrait déséquilibrer les finances du groupe. D’autant qu’il s’agit d’un investissement dans un secteur immatériel qui ne produit pas réellement de valeur mais n’existent que grâce à la publicité. Or cette publicité est en pleine régression sur tous les réseaux sociaux du faît de la crise économique et de la concurrence de nouveaux réseaux sociaux plus modernes.

La conséquence sera sans doute pour le milliardaire d’opérer des réductions drastiques de personnel chez Twitter.

Selon plusieurs médias américains, le patron de Tesla et Space X a commencé à faire le ménage à la tête du réseau social, limogeant trois dirigeants dès jeudi soir.

Elon Musk était pressé par le temps: une juge chargée de régler un contentieux entre les deux parties leur avait donné jusqu’à vendredi pour se mettre d’accord, faute de quoi un procès aurait lieu en novembre. L’opération traînait en effet depuis l’annonce fin avril d’une offre d’acquisition à 44 milliards de dollars, acceptée à contrecœur par Twitter. L’entrepreneur avait cherché à s’en extraire unilatéralement début juillet, accusant l’entreprise de lui avoir menti, mais le conseil d’administration de la société a saisi la justice. À quelques jours de l’ouverture d’un procès que Twitter semblait bien parti pour gagner, Elon Musk a finalement proposé de conclure la transaction au prix initialement convenu.

Se présentant comme un ardent défenseur de la liberté d’expression, Elon Musk a déjà indiqué qu’il entendait assouplir la modération des contenus. L’objectif du multimilliardaire serait de multiplier les opinions y compris les plus hétéroclites, les plus excessives pour faire de l’audience.En outre il affichera une ligne davantage anarcho- capitaliste qui le caractérise.

Le problème c’est que Twitter comme d’autres subis la concurrence de réseaux sociaux plus récents et plus modernes. Facebook par exemple souffre particulièrement de cette concurrence

Elon Musk: la chute ?

Elon Musk: la chute ?

 

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Elon Musk renonce à son pari fou de racheter le réseau -dit social- Twitter pour 44 milliards.Une somme évidemment complètement déraisonnable qui mettrait en péril les autres activités du groupe d’Elon Musk. 
Musk est  un ingénieur très inventif et très dynamique. Par contre son ego surdimensionné et son idéologie libertaro-capitaliste pourrait bien mettre en difficulté l’équilibre de ses sociétés.
Le renoncement à l’achat de Twitter paraît raisonnable car de toute évidence Musk n’avait pas les moyens de se payer cette danseuse, un actif par ailleurs en grande partie virtuel qui d’ici 10 ans sera peut-être remplacé par un autre réseau. En outre, la société Tesla  beaucoup déçu en matière de résultats économiques et les marchés financiers ont bien peu apprécié des performances bien en-dessous des objectifs pour la voiture électrique.

 Ce vendredi, le patron de Tesla et SpaceX, a donc  indiqué qu’il mettait fin à l’accord à cause d’informations « fausses et trompeuses » sur l’entreprise.

Le multimilliardaire joue gros. En mettant fin à son engagement de racheter Twitter, l’homme d’affaires s’expose à des poursuites juridiques conséquentes. Les deux parties se sont engagées à verser une indemnité de rupture pouvant aller jusqu’à un milliard de dollars dans certaines circonstances. Une occasion que ne va pas laisser passer Twitter. Son président a, en effet, affirmé que l’entreprise allait engager une action en justice pour « faire respecter l’accord » de rachat.

Ce n’est pas encore la chute pour Elon Musk mais les  déconvenue l’une pour Twitter, l’autre pour Tesla ( à la valorisation boursière complètement surestimée) pourrait porter un sérieux coup à la crédibilité des sociétés du fantasque patron.

 

Tweeter: plainte contre Musk

Tweeter: plainte contre Musk

 Comme souvent ,le fantasque milliardaire ,patron de Tesla, Elon Musk, multiplie les informations les plus contradictoires pour, selon ses intérêts, faire monter et où descendre le cours de ses actions. Cette fois il est accusé par des actionnaires de Twitter d’avoir «manipulé le marché»

Les plaignants reprochent au patron de Tesla d’avoir retardé le moment où il révélait être monté au capital de Twitter, une obligation légale au-delà de certains seuils.

«En retardant la publication du montant de sa participation dans Twitter, Musk a manipulé le marché et acheté des parts à un prix artificiellement bas», assurent les avocats des investisseurs, emmenés par William Heresniak. Depuis début avril, la valeur de la plateforme en Bourse fluctue au gré des informations officielles et tweets du fantasque multimilliardaire. Quand il a annoncé avoir atteint plus de 9% du capital de Twitter le 4 avril, l’action a décollé de 25%.

Il devait rejoindre le conseil d’administration (CA), et puis finalement non, avant d’annoncer son intention de racheter le groupe basé à San Francisco, pour une valeur totale de 44 milliards. Le CA s’y est opposé, avant de céder. Elon Musk a dit suspendre l’opération, puis continuer. «Musk a fait des déclarations, envoyé des tweets et mené d’autres actions conçues pour semer le doute et faire baisser substantiellement l’action de Twitter pour se créer une marge de manœuvre qu’il espérait utiliser pour se retirer de la transaction ou renégocier le prix», affirme la plainte.

Twitter- Musk: Et maintenant l’affaire des faux comptes !

Twitter- Musk: Et maintenant l’affaire des faux comptes !

Un vrai règlement de comptes de voyous entre le réseau Twitter et Musk. Musk qui accuse maintenant le réseau Twitter de déclarer de nombreux faux comptes pour renforcer encore sa crédibilité. Du coup ,Musk menace même de ne plus acheter le réseau. En réalité il veut en faire baisser le coût car il a du mal à trouver les 47 milliards nécessaires.

Musk a mis en cause ce chiffre de moins de 5% de faux comptesOfficiellement annoncé par Twitter , en expliquant ne jamais avoir vu une analyse l’établissant. «Il y a des chances pour qu’il y ait plus de 90% des utilisateurs actifs quotidiens [...]. Il est très surprenant que les tweets les plus populaires de tous les temps n’aient été aimés que par 2% des utilisateurs actifs quotidiens», s’étonnait l’entrepreneur.

L’annonce de la suspension du rachat, même temporaire, avait fait s’effondrer le cours en Bourse de Twitter de plus de 25%. Si l’action s’est légèrement reprise depuis, une chose est sûre : ce rachat n’est décidément pas comme les autres…Et on peut s’étonner que les autorités boursière américaines tolèrent de tels comportements de cow-boys.

 

Twitter: Stopper la folie antidémocratique de Musk

Twitter: Stopper la folie antidémocratique de Musk

 

Un collectif emmené par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, où l’on trouve Mario Stasi, Gérald Bronner, Patrick Pelloux, Anne Sinclair, Serge Tisseron, ou Lucile Jomat, met en garde le milliardaire Elon Musk, dans une tribune au « Monde », contre toute tentative d’imposer sur Twitter une liberté d’expression absolue, contraire au droit français qui considère la haine comme un délit.

 

 

Le lundi 25 avril, nous avons appris que le conseil d’administration du réseau social Twitter avait donné son accord de principe au rachat de la plate-forme par Elon Musk pour la somme de 44 milliards de dollars (environ 41,9 milliards d’euros). Depuis plusieurs jours, nous lisons dans la presse et sur le profil Twitter de l’entrepreneur, que sa volonté serait de réformer le réseau social, tout en y promouvant une conception « absolutiste » de la liberté d’expression, sans entrave aucune.

Bien que l’homme d’affaires ait précisé dans un tweet du 27 avril 2022 que « par liberté d’expression, j’entends simplement ce qui est conforme à la loi », il ne précise pas pour autant s’il désigne spécifiquement la Constitution américaine ou les lois de chacun des Etats dans lesquels Twitter opère.

Nous sommes fondamentalement attachés au respect de la liberté d’expression, socle de la démocratie. Si cette liberté, telle qu’elle est établie dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, insérée dans la Constitution française et issue de l’esprit des Lumières, permet aux citoyens d’exprimer librement leurs opinions, c’est à la seule condition qu’elle puisse s’exercer dans le respect des droits et de la dignité d’autrui. A ce titre, dans le droit français, le racisme, l’antisémitisme, mais aussi la haine anti-LGBT et le sexisme ainsi que tout ce qui est attentatoire à la dignité humaine ne relèvent pas de l’opinion, du débat, mais du délit.

Aspirants terroristes et conspirationnistes

Or nous constatons depuis plusieurs années la recrudescence et l’exacerbation de ce type de discours, ainsi que la multiplication des raids numériques visant à harceler des personnes en raison de leur couleur de peau, de leur religion, de leur genre ou de leur orientation sexuelle. Aspirants terroristes, conspirationnistes, trolls et désinformateurs prolifèrent sur des espaces qui sont devenus de véritables armes de guerre aux mains de ceux qui, aujourd’hui, par des opérations d’influence ou des offensives militaires, s’attaquent à nos démocraties.

Le socle législatif français, et spécifiquement nos lois contre le racisme du 1er juillet 1972 et du 13 juillet 1990, s’appliquent à toutes personnes sur le territoire français, y compris aux usagers de Twitter. De même, les Etats membres de l’Union européenne, tout autant attachés à la liberté d’expression et au respect des individus, se sont unis pour disposer d’un arsenal législatif plus global.

A cet égard, le règlement sur les services numériques, le règlement sur les services numériques (Digital Services Act ou DSA), présenté par la Commission européenne le 15 décembre 2020, adopté récemment au sein des institutions européennes, a pour but de responsabiliser les réseaux sociaux sur le marché unique. Il aura vocation à s’appliquer à tous les réseaux sociaux, y compris Twitter, indépendamment de la volonté affichée d’Elon Musk de supprimer toute modération des propos tenus sur cette plateforme.

Rachat de Twitter par Elon Musk : la menace libertiarienne capitaliste

Rachat de Twitter par Elon Musk : la menace libertiarienne capitaliste

Au nom d’une liberté qui permet de tout dire et surtout de manipuler l’opinion, l’homme le plus riche qui vaut plus de 300 milliards  Elon Musk  veut se servir du réseau Twitter qu’il vient de racheter pour 44 milliards pour contester les règles de droit dans la société concernant aussi bien l’économie, le social, la démocratie. Une vision très proche de Trump qu’il a soutenu et l’hypocrisie du système « du renard libre dans le poulailler libre » ou l’utilisation de la démagogie et du populisme pour servir en réalité d’immenses intérêt capitalistes.

Un article diffusé par France Info fait le point des enjeux.

L’homme le plus riche de la planète, suivi par 83 millions de personnes, compte bien bousculer le petit oiseau bleu. Par le passé, il a en effet souvent regretté que les modérateurs de Twitter aillent « trop loin » et « interviennent trop », rappelle Le New York Times* . C’est d’ailleurs ce qu’il s’est empressé de redire dans son communiqué* annonçant le rachat : selon lui,  »la liberté d’expression est le fondement d’une démocratie qui fonctionne, et Twitter est la place publique numérique où sont débattues les questions vitales pour l’avenir de l’Humanité ». C’est d’ailleurs pour en être le seul maître à bord qu’il propose de retirer le réseau social des entreprises cotées en Bourse aux Etats-Unis. Une décision qui permettrait à la plateforme d’échapper à tout contrôle externe.

Quelques jours avant la finalisation du rachat, Marianne décrivait justement Elon Musk comme un « absolutiste en matière de liberté d’expression » qui « libérerait le potentiel de Twitter » en laissant les gens  »parler librement dans les limites de la loi ». « Or puisque les discours racistes et antisémites, ou encore la diffusion d’informations privées sont légaux aux Etats-Unis, ce genre de propos pourraient de nouveau être autorisés sur Twitter », fait remarquer l’hebdomadaire.

Dans une interview accordée à La Tribunele chercheur Olivier Ertzscheid, spécialiste des nouvelles technologies à l’Université de Nantes, ne peut que confirmer. « Il faut bien comprendre qu’il existe deux conceptions de la liberté d’expression. La première, plutôt américaine, est radicale : la liberté est au-dessus de tout, ce qui signifie que tout point de vue, quel qu’il soit, peut être exprimé dans l’espace public. Y compris, donc, un point de vue raciste, xénophobe, antisémite ou la diffusion d’une ‘fake news’. La deuxième conception, plutôt européenne et française, est qu’il y a des limites légales à ce qu’on peut dire dans l’espace public. »

Dit autrement, la liberté d’expression façon Elon Musk doit être  »totale », résume l’universitaire. L’utilisateur doit pouvoir écrire ce qu’il veut, sans limites, peu importe si  »l’Histoire récente a démontré que les algorithmes des réseaux sociaux ne sont pas neutres et qu’ils peuvent avoir un impact négatif majeur sur la vie démocratique, partout dans le monde, des Etats-Unis à l’Inde en passant par les Ouïghours en Chine, ou en Europe. »

D’ailleurs, Elon Musk n’a pas attendu de prendre les commandes de Twitter pour y dire tout ce qui lui passe par la tête. Il plaisante, provoque, critique, se moque… Pas plus tard que samedi 23 avril, l’entrepreneur a publié un montage photo grossophobe comparant Bill Gates à un homme enceint. Il était accompagné de la légende suivante : « Au cas où vous auriez besoin de mettre rapidement fin à une érection ».

Trois semaines après le début de la guerre en Ukraine, il proposait de défier le président russe Vladimir Poutine dans un combat « d’homme à homme ». En mars 2020, il avait qualifié de  »débile » la panique que provoquait chez les gens la pandémie de Covid-19.

La liste est encore longue. Et « Elon Musk n’a jamais été banni, ni même suspendu temporairement de Twitter pour l’ensemble de ces propos », rappelle Le HuffPost. Après tout, pourquoi l’aurait-il été ? Selon le patron de Tesla,  »les politiques des plateformes des médias sociaux sont bonnes si les 10% les plus extrêmes de gauche et de droite sont également mécontents », écrivait-il dans un tweet, le 19 avril.

 

En concluant cet accord, « Elon Musk a un projet politique derrière la tête », fait remarquer sur franceinfo Olivier Lascar, le rédacteur en chef du pôle digital de Sciences et Avenir-La Recherche. Avec Twitter, Elon Musk s’achète en réalité « un instrument d’influence », une arme de communication massive qui lui permet d’« avoir l’oreille des politiques et peut-être de trouver les amitiés » nécessaires pour son développement.

A commencer par un certain Donald Trump. L’ancien président américain, banni à vie de Twitter après l’assaut du Capitole à Washington en janvier 2021, pourrait-il y refaire son apparition ? L’intéressé a assuré sur Fox News, lundi, qu’il ne reviendrait pas, malgré l’arrivée d’Elon Musk. Il n’empêche : la prise en main du réseau social par le patron de Tesla et de SpaceX inquiète le monde politique américain. « Cet accord est dangereux pour notre démocratie. Les milliardaires comme Elon Musk jouent selon un ensemble de règles différent de tout le monde, accumulant du pouvoir pour leur propre bénéfice. Nous avons besoin d’un impôt sur la fortune et de règles strictes pour que la ‘big tech’ soit responsable de ses actes », a par exemple dénoncé la sénatrice démocrate Elizabeth Warren.

Réaction similaire du président de l’organisation pour les droits civiques NAACP.  »Monsieur Musk, la liberté d’expression est merveilleuse, le discours de haine inacceptable. La désinformation, la mésinformation et le discours de haine n’ont AUCUNE PLACE sur Twitter, prévient Derrick Johnson dans un communiqué*. Ne permettez pas à [Donald Trump] de revenir sur la plateforme… Protéger notre démocratie est de la plus haute importance, surtout à l’approche des élections de mi-mandat [en novembre]. Monsieur Musk, des vies sont en danger, tout comme la démocratie américaine. »

Dans un autre communiqué*, la codirectrice de l’ONG Free Press ne mâche pas non plus ses mots. « Elon Musk lui-même a utilisé Twitter et d’autres plateformes pour attaquer et réduire au silence d’autres personnes. Il a répandu de la désinformation sur le Covid-19 et les vaccins. Il s’est servi de Twitter pour manipuler les marchés et augmenter sa fortune déjà considérable ».

Quand il entend quelqu’un présenter Elon Musk comme un grand défenseur des libertés, Olivier Lascar raconte cette anecdote. « Dans le passé, Elon Musk a déjà démontré que la liberté d’expression avait ses limites dans sa conception, tient à souligner le journaliste, toujours sur franceinfoChez SpaceX, il n’y a que lui qui a le droit de parler, ou son numéro 2. Un internaute s’était amusé à référencer les vols de son jet privé et à les publier en commentaires des propres tweets d’Elon Musk pour montrer qu’il avait un comportement pas très vertueux en termes de dégagement de gaz à effet de serre. » L’histoire s’était terminée ainsi : le milliardaire avait fini par bloquer l’internaute sur le réseau social.

* Tous les liens suivis d’un astérisque mènent vers des contenus en anglais.

Rachat de Twitter par Elon Musk , le danger démocratique

Rachat de Twitter par Elon Musk  , le danger  démocratique

Le chercheur Olivier Ertzscheid, spécialiste des nouvelles technologies à l’Université de Nantes, décrypte les conséquences de l’achat de Twitter par le milliardaire Elon Musk, qui prône une vision radicale de la liberté d’expression. Fin connaisseur du modèle économique des médias sociaux, l’universitaire explique la différence entre la liberté d’expression et son amplification algorithmique, qui justifie selon lui la modération. Il dénonce également le problème de la gouvernance des réseaux sociaux, qui permet à leurs dirigeants de concentrer un pouvoir démesuré.

 

LA TRIBUNE – Quelles conséquences du rachat  de Twitter par Elon Musk

Olivier ERTZSCHEID - Il faut bien comprendre qu’il existe deux conceptions de la liberté d’expression. La première, plutôt américaine, est radicale : la liberté est au-dessus de tout, ce qui signifie que tout point de vue, quel qu’il soit, peut être exprimé dans l’espace public. Y compris, donc, un point de vue raciste, xénophobe, antisémite ou la diffusion d’une fake news. La deuxième conception, plutôt européenne et française, est qu’il y a des limites légales à ce qu’on peut dire dans l’espace public.

La plupart des patrons des entreprises de la tech américaine, y compris Jack Dorsey [le fondateur et premier CEO de Twitter, qui a quitté la direction fin 2021, Ndlr] pensent que la liberté d’expression doit être totale. C’est pour cela qu’ils combattent l’idée que les réseaux sociaux sont des médias responsables des contenus qu’ils diffusent, et qu’ils se montrent si réticents à les modérer. Mark Zuckerberg [le fondateur et patron de Meta qui comprend Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger, Ndlr], Jack Dorsey, ou encore les dirigeants de Google/YouTube, estiment que leur plateforme est un outil technique avant tout. Pour eux, leur rôle est simplement de mettre en relation les utilisateurs, grâce à des algorithmes qui mettent en avant des contenus liés à leurs centres d’intérêts.

 

La conception radicale de la liberté d’expression, telle que la défend Elon Musk, est-elle toujours tenable étant donné l’impact négatif, prouvé par de multiples études, des réseaux sociaux sur le débat démocratique ?

Non ce n’est plus tenable, car quel que soit le camp que l’on défend, il faut distinguer le « free speech » (la liberté d’expression) du  »free reach » (la libre portée) des réseaux sociaux, c’est-à-dire l’amplification algorithmique des contenus. Le fait qu’un propos raciste ou qu’une fake news puisse, par le simple fait de son existence, atteindre une audience énorme, pose manifestement un problème. Ce constat est largement partagé dans la classe politique. L’enjeu est donc de trouver le juste équilibre, c’est-à-dire garantir à chacun la possibilité de dire ce qu’il veut, sans offrir à chaque parole la même capacité à toucher une grande audience.

L’Histoire récente a démontré que les algorithmes des réseaux sociaux ne sont pas neutres et qu’ils peuvent avoir un impact négatif majeur sur la vie démocratique, partout dans le monde, des Etats-Unis à l’Inde en passant par les Ouïghours en Chine, ou en Europe. Les Facebook Files, révélés l’an dernier par la lanceuse d’alerte Frances Haugen à partir de documents internes à Facebook, ont confirmé l’ampleur du phénomène et surtout, la complicité de Facebook lui-même. On a pu constater lors de l’élection présidentielle américaine de 2016, où les électeurs indécis ont été abreuvés de fake news, ou lors du référendum du Brexit la même année, que les réseaux sociaux peuvent être manipulés. De nombreux travaux scientifiques font également le lien entre la mise en avant des contenus haineux et polémiques, et le modèle économique même des Facebook, Twitter et consorts. Car celui-ci se base sur l’engagement de l’utilisateur : plus les contenus génèrent une émotion, plus l’utilisateur passe de temps sur la plateforme et dissémine des données personnelles que l’entreprise monétise.

Face à ces constats, les plateformes sociales comme Facebook et Twitter subissent la pression des régulateurs depuis quelques années. Des deux côtés de l’Atlantique, les pouvoirs publics les incitent à intervenir sur les contenus, notamment pour réduire le cyberharcèlement et les fake news.

Globalement, ils ne font pas un bon travail, surtout Twitter qui a le pire ratio de modérateurs humains par utilisateur. Mais cette « brèche » dans la conception américaine de la liberté d’expression, a déclenché un mouvement contestataire selon lequel les réseaux sociaux dominants entraveraient la liberté d’expression, et dont Donald Trump et Elon Musk sont des porte-voix.

 

En prenant le contrôle de Twitter, Elon Musk pourrait-il appliquer sa conception radicale de la liberté d’expression sans que rien ne l’en empêche ?

La régulation progresse des deux côtés de l’Atlantique pour imposer des obligations aux plateformes. En Europe, le Digital Services Act (DSA), entièrement dédié à ce sujet, sera bientôt voté au Parlement européen. Des travaux similaires sont menés aux Etats-Unis. Mais pour l’heure, le fonctionnement des réseaux sociaux reste principalement de leur propre responsabilité.

Je pense donc que le principal problème démocratique aujourd’hui est avant tout un problème de gouvernance. Au regard de leur poids politique, de leur puissance économique, et de leur capacité extraordinaire à façonner les opinions de centaines de millions de personnes [Facebook est utilisé par 2,9 milliards de personnes par mois, 330 millions pour Twitter, Ndlr], leurs dirigeants disposent de beaucoup trop de pouvoir.

Dans ce contexte, la personnalité des dirigeants et de leur conseil d’administration est cruciale. Le moindre soubresaut idéologique d’un Mark Zuckerberg, d’un Parag Agrawal [l'actuel CEO de Twitter, Ndlr] ou demain peut-être d’Elon Musk, peut avoir un impact sur la vie de millions de personnes.

A ce titre, le fait qu’Elon Musk soit si près d’obtenir un tel pouvoir peut légitimement inquiéter tant l’homme est connu pour son imprévisibilité. C’est un euphémisme de dire qu’il n’est ni le plus calme, ni le plus stable, ni le plus modéré des patrons de la tech américaine. En obtenant 100% du capital de Twitter et en sortant l’entreprise de la Bourse, il sera libre de la gouverner comme bon lui semble et de choisir qui siège à son Conseil d’administration.

En attendant la régulation, pourrait-il toutefois être limité dans sa volonté de détruire toute forme de modération, par la pression des pouvoirs publics voire par les propres utilisateurs de Twitter ?

Le fait que Facebook et Twitter se soient mis à la modération après avoir été fortement mis en cause pour des dysfonctionnements majeurs, montre que la pression politique peut être efficace.

Il est vrai aussi que les réseaux sociaux ne sont que ce qu’en font leurs utilisateurs. Même si la présence sur les réseaux sociaux est addictive, nous sommes libres de partir ou de rester. Nous évoluons tous dans notre propre bulle algorithmique, en fonction des personnes que nous avons choisi de suivre et des contenus avec lesquels nous interagissons via nos commentaires, nos « likes » et nos retweets. Donc il y a autant de « Twitters » que d’utilisateurs de Twitter, et malgré tous les problèmes de modération, ce réseau social est aujourd’hui prisé par de nombreux activistes, journalistes, universitaires, chercheurs et citoyens lambda qui le considèrent comme une source importante d’accès à l’information.

Elon Musk ne peut donc pas faire n’importe quoi, car il n’aurait pas intérêt à ce que le service perde des utilisateurs. Mais des changements majeurs pourraient tout de même être décidés car Musk est persuadé que la direction actuelle n’exploite pas le plein potentiel de Twitter. Il a déjà déclaré que les changements qu’il souhaite vers une liberté d’expression plus radicale seraient bénéfiques pour recruter de nouveaux utilisateurs et mieux engager les utilisateurs actuels.

Quoi qu’il en soit, ce qui changera de manière certaine si Elon Musk contrôle Twitter, c’est qu’il fera beaucoup moins de concessions dans certains contextes, comme récemment lors de la guerre en Ukraine, ou encore la fermeture du compte de Donald Trump en 2021. Musk estime qu’exclure l’ancien président des Etats-Unis de Twitter est une aberration, malgré le fait que Trump ait utilisé ce réseau social pour contester le résultat de l’élection présidentielle de 2020, ce qui a contribué à l’insurrection du Capitole en janvier 2021.

Pensez-vous qu’Elon Musk a un agenda politique ? L’entrepreneur met en scène sa proximité avec Donald Trump, partage son opinion sur la liberté d’expression, et mène une OPA hostile sur Twitter alors que les Etats-Unis s’apprêtent à entrer en période électorale avec les élections de mi-mandat de fin d’année.

Je n’en sais rien car je ne suis pas dans sa tête, mais il faut se poser la question. Des études de chercheurs ainsi que les Facebook Files ont révélé que l’amplification algorithmique des contenus favorise l’extrême-droite. Pourquoi ? Parce que les contenus les plus extrêmes déclenchent des émotions, donc des réactions -d’autant plus si les émotions sont négatives. Ce sont eux qui bénéficient le plus des mécanismes de la viralité, ce qui contribue à diffuser les idées qu’ils véhiculent.

Aucune plateforme sociale ne peut être pensée indépendamment de son poids politique. Ceci dit, il faut prendre en compte qu’aux Etats-Unis, les grands patrons ont un rapport différent à la politique qu’en France. Il est tout à fait accepté dans les mœurs américaines qu’une entreprise finance massivement les deux camps ou donne plus d’argent à l’un par rapport à l’autre. Ce n’est pas du tout perçu comme un danger pour la démocratie.

Mais nous sommes entrés dans une nouvelle ère depuis 2016. La société américaine est extrêmement fracturée. Donald Trump a changé la donne dans le sens où pour la première fois, les patrons de la tech américaine ont massivement rejeté sa candidature en 2020, à quelques exceptions près comme Peter Thiel [un investisseur phare de la Silicon Valley, Ndlr]. Il y a donc une instrumentalisation du rôle des réseaux sociaux et de leur allégeance politique supposée. Parce qu’ils se plient -même mal et de manière très insuffisante- à des impératifs de régulation des contenus, Facebook et le Twitter de la période Jack Dorsey puis Parag Agrawal, sont perçus par certains comme faisant le jeu des Démocrates, ce qui est une déduction très contestable.

Peut-être y-a-t-il la volonté d’un « rééquilibrage » de la part d’Elon Musk. Gardons toutefois en tête que les réseaux sociaux partisans, créés par et pour un camp, ne décollent pas de leur cercle d’adhésion idéologique, à l’image du réseau social d’extrême-droite Gab ou de celui lancé cette année par Donald Trump. Ces plateformes ont été créées justement pour garantir la liberté d’expression qu’il manquerait à Twitter, mais il est très difficile de percer dans l’univers bouché des réseaux sociaux. C’est peut-être pour cela qu’Elon Musk a jeté son dévolu sur Twitter plutôt que sur l’un de ces acteurs ou sur la création d’un nouveau réseau social.

Quid des conflits d’intérêts ? En plus d’être l’homme le plus riche du monde, Elon Musk est également le patron de deux entreprises, Tesla et SpaceX, qui ont de forts enjeux avec les pouvoirs publics. Récemment, Musk a critiqué le président démocrate Joe Biden, qu’il accuse de ne pas assez soutenir Tesla, et SpaceX est sous contrat avec la Nasa…

Elon Musk est un entrepreneur milliardaire à la tête de deux entreprises plus ou moins stratégiques. S’il devait posséder un média social et la puissance qui va avec, cela représenterait un conflit d’intérêts très clair, mais ce n’est pas illégal. Ce ne serait d’ailleurs pas une première dans le secteur des médias. En France comme aux Etats-Unis, un nombre non-négligeable de médias sont détenus par des milliardaires qui sont aussi des grands patrons [Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, détient le Washington Post ; Bernard Arnault, le patron du géant du luxe LVMH, détient Les Echos et Le Parisien, Ndlr] voire même par des capitaines d’industries stratégiques [la famille Dassault, active dans la défense, détient Le Figaro, Ndlr].

 

Si la concentration des médias entre les mains de milliardaires est un sujet majeur, il est très clair que dans le domaine des réseaux sociaux au moins, on se dirige vers un contrôle plus strict des plateformes via la régulation, même si on n’y est pas encore. Un corpus doctrinaire est en train de se réinventer autour des lois antitrust pour voir de quelles manières on pourrait produire de nouvelles législations adaptées à la réalité de ce qu’est une plateforme technologique aujourd’hui, et des nouveaux défis démocratiques qu’elles posent. Cette évolution va dans le sens inverse de ce que souhaite Elon Musk. Il est certain que ni lui ni Mark Zuckerberg n’en seront des alliés.

Démagogie, fille de la démocratie ! de Philippe Larfargue

Démagogie, fille de la démocratie ! de Philippe Larfargue 

Un stimulant détour par la démocratie athénienne antique nuance le sens d’une notion aujourd’hui négative.

 

 

« Fiers d’être démagogues ! Ce que nous pouvons apprendre de la démocratie athénienne », de Philippe Larfargue, Buchet-Chastel, 358 p., 24,90 €, numérique 15 €.  Analyse du « Monde ».

 Démonmacron ou démonlepen  ?  Comme le « démagocléon » d’Aristophane NDLR 

 

En ces temps de montée des populismes prospèrent les démagogues. Mais loin d’être seulement la maladie sénile d’une démocratie en crise, la démagogie lui serait consubstantielle. « Les Grecs anciens, et notamment les Athéniens, qui ont inventé la démocratie il y a près de deux mille cinq cents ans, ont également inventé la démagogie ; celle-ci est donc aussi vieille que celle-là et demeure depuis les origines son éternel possible », écrit Philippe Lafargue, dans un stimulant essai au titre volontairement provocateur, Fiers d’être démagogues ! Car cet historien, auteur, entre autres, de La Bataille de Pylos. Athènes contre Sparte (Alma, 2015), est convaincu que nous avons beaucoup à apprendre, non seulement de la démocratie athénienne mais aussi de ses maux.

Il n’y a pas de démagogue sans langage. Or ce sont précisément leurs discours flattant les pires instincts de l’auditoire, leurs mensonges et leurs promesses inconsidérées qui leur ont depuis toujours donné mauvaise presse. « Aux yeux des auteurs anciens, le mal tenait principalement au fait que les démagogues savaient aussi bien manipuler un peuple ignorant qu’épouser l’opinion fluctuante d’une masse irraisonnée : si Aristote dénonce les tyrans démagogues, Diogène le cynique y voit plutôt les “valets de la populace” », note Philippe Lafargue, qui explique comment ces jugements ont contribué à nourrir une image négative de la démocratie, image qui a perduré au moins jusqu’au siècle des Lumières.

Le démagogue, mot formé de demos (« peuple ») et d’ago (« conduire »), est celui qui mène le peuple. Demos, comme « peuple », a d’ailleurs un double sens, puisqu’il peut désigner aussi bien l’ensemble des citoyens – le peuple corps civique – que le menu peuple, le plus nombreux – le peuple corps social. Le démagogue est avant tout celui qui représente le peuple pris au second sens. D’où les propos au vitriol des grands auteurs antiques, implacables dans leur dénonciation de ces tribuns qui voulaient élargir la démocratie aux plus modestes. Platon (v. 427-v. 348 av. J.-C.) prônait une République gouvernée par une élite intellectuelle et philosophique, et, à ses yeux, la démocratie en était l’antithèse, notamment à cause de ses démagogues.

De ces derniers, on ne connaît plus aujourd’hui que les noms et les tares, dénoncées par les écrits des philosophes ou par les comédies de l’époque, à commencer par celles d’Aristophane (v. 445- v. 386 av. J.-C.). Celui-ci n’hésitait pas à en dresser un portrait féroce, y compris des plus puissants, tel Cléon, qui joua un rôle-clé à Athènes après la mort de Périclès, entre 427 et 422 av. J.-C. Il le surnommait « démagocléon », le croquant dans sa pièce Les Cavaliers en « Croquetoutcru », monstre à la voix de crécelle, puant, aussi lubrique qu’avide.

Canada: Elon Musk , le milliardaire fou, appuie une manifestation anti vax

Canada: Elon Musk , le milliardaire fou, appuie une manifestation anti vax

 

Elon Musk, brillant industriel et milliardaire fou  ne manque pas une occasion pour montrer que l’argent n’est pas incompatible avec l’anarchie. Son combat contre l’État en général le conduit même à soutenir une indécente manifestation de routiers canadiens qui protestent contre la vaccination obligatoire pour franchir la frontière entre le Canada et les États-Unis. Plusieurs centaines de camionneurs canadiens, qui ont reçu le soutien d’Elon Musk, convergeaient vendredi vers Ottawa, la capitale canadienne, pour participer à une manifestation contre la vaccination obligatoire pour franchir la frontière canado-américaine. Parti entre autres de la Colombie-Britannique (côte pacifique) pour rallier Ottawa (est), le «Convoi de la liberté», tel qu’il a été baptisé par les routiers, n’a cessé de prendre de l’ampleur ces derniers jours.

Elon Musk : le patron réac , premier opposant politique

 Elon Musk :  le patron réac , premier opposant politique 

Entre un président des Etats-Unis qui soutient la place des syndicats dans les entreprises et le milliardaire, adepte du laisser-faire par l’initiative privée, la guerre est ouverte, raconte Arnaud Leparmentier, correspondant du « Monde » à New York, dans sa chronique.

Elon Musk s’oppose  non seulement à tout progressisme, à toute évolution démocratique mais lutte aussi contre le dollar symbole de l’action régalienne étatique y compris en spéculant sur le bitcoin ! NDLR 

 

Chronique.

 

Depuis que Donald Trump a été privé de réseaux sociaux, on s’ennuie ferme sur Twitter. Heureusement qu’il y a Elon Musk, l’homme le plus riche du monde. Le patron de Tesla et de SpaceX a pris la place du premier opposant à Joe Biden, et l’attaque désormais sur son âge. « Il existe déjà des conditions d’âge minimum pour la Chambre, le Sénat et la présidence. Réciproquement, il devrait y avoir aussi des limites d’âge maximum », a twitté M. Musk, 50 ans, sous une photo de Joe Biden, qui entre dans sa quatre-vingtième année.

Dans cette affaire, c’est le président démocrate qui a déclenché les hostilités. En août, Joe Biden a convié les constructeurs américains historiques (General Motors − GM −, Ford, Chrysler) à un sommet sur la voiture électrique à la Maison Blanche, mais pas Tesla, qui lança ce marché quand tous l’avaient abandonné. Imagine-t-on un sommet du luxe à l’Elysée sans Bernard Arnault ou LVMH ?

Un plan pour les usines syndiquées

La faute d’Elon Musk, diriger une entreprise sans syndicats. M. Biden « n’a pas mentionné Tesla une seule fois et a félicité GM et Ford pour avoir mené la révolution des véhicules électriques. Cela semble peut-être un peu biaisé ? », s’est étonné M. Musk en septembre, alors que son groupe a vendu les deux tiers des véhicules électriques aux Etats-Unis. Mi-novembre, à Detroit, Joe Biden a déclaré à la patronne de General Motors, Mary Barra : « Vous avez changé toute l’histoire, Mary. Vous avez électrifié toute l’industrie automobile. » Cette fois-ci, c’est la mère d’Elon Musk qui est montée au front : « Le discours de Biden a été écrit il y a vingt ans, juste avant que GM ne tue la voiture électrique. Le rédacteur de son discours a téléchargé le mauvais fichier », a twitté Maye Musk le 18 novembre.

Surtout, le président a proposé dans son plan Build Back Better (« reconstruire en mieux ») un crédit d’impôt de 12 500 dollars pour les véhicules à condition qu’ils soient assemblés dans une usine syndiquée. Autrement, ce crédit ne serait que de 7 500 dollars. « Joe Biden est la marionnette de l’UAW [United Auto Workers, le syndicat de l’automobile américain] », a rétorqué Elon Musk. Il n’est pas le seul s’agacer : Toyota, installé dans le Sud non syndiqué, a protesté par le biais de pages de publicité : « Ne faisons pas de petits jeux politiques avec l’environnement. » Les constructeurs allemands, exclus du dispositif, et le Canada voisin, ostracisé, sont aussi furieux. Le président assume et a déclaré en septembre devant les syndicats à la Maison Blanche : « Vous m’avez entendu le dire à maintes reprises : j’ai l’intention d’être le président le plus pro-syndicat, à la tête de l’administration la plus pro-syndicat de l’histoire américaine. »

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Justice sociale

Les patrons modèles Jeff Bezos et Elon Musk (et autres)  ne payent pas d’impôts

 

Les milliardaires les plus célèbres du monde comme Jeff Bezos et Elon Musk  ( et bien dautres)éussissent à ne pas payer d’impôts personnels aux États-Unis Le patron d’Amazon Jeff Bezos n’a payé aucun impôt fédéral en 2007 et 2011, et Elon Musk, à la tête de Tesla, y a échappé en 2018. Jeff Bezos et Elon Musk sont sur le podium des trois hommes les plus riches du monde. Ils ne sont pas les seuls biens d’autres milliardaires américains sont aussi concernés. Pas étonnant que ces exemptés fiscaux se montrent aussi généreux avec des fondations pour aider les pauvres ! Le pire c’est que cette exemption fiscale et légale fait en effet appel à l’ingénierie financière servie par des milliers d’experts et l’avocat. Le problème évidemment est entretenu par les liens sulfureux entre la finance et les organisations politiques au États-Unis. Ces milliardaires sont aussi ceux  qui arrosent les futurs candidats aux élections pour financer les campagnes électorales. Le retour d’ascenseur, c’est la bienveillance fiscale!

 

L’organisation ProPublica  qui dénonce cette situation affirme avoir mis la main sur des milliers de déclarations fiscales de riches Américains au fisc, l’IRS, sur plus de quinze ans. «Mises bout à bout, elles démolissent les fondations du mythe fiscal américain: que tout le monde paye sa juste part et que les plus riches payent la plus grande partie», écrivent les auteurs.

 

ProPublica a mis au point dans son enquête un «taux d’imposition véritable», à savoir le taux d’imposition payé par chaque milliardaire en comparaison avec la progression de sa richesse, le taux d’imposition officiel ne se mesurant pas de cette manière. Il en ressort un niveau dérisoire, à 0,10% par exemple pour Warren Buffett entre 2014 et 2018, sur fond d’explosion de sa richesse grâce à la hausse des cours boursiers.

Le département américain au Trésor a indiqué que la divulgation de ces documents privés était illégale, et qu’il enquêtait, avec d’autres autorités, sur ces fuites !

 

Spéculation : Elon Musk fait chuter le bitcoin !

Spéculation : Elon Musk fait chuter le bitcoin !

Curieusement le patron de Tesla avait contribué à faire grimper la valeur du bitcoin  en déclarant en avoir acquis presque 2 milliards et qu’on pourrait même acheter des voitures électriques Tesla avec les bitcoins.

Brutalement le sulfureux patron de tesla change de position en déclarant notamment que cette cryptomonnaie n’est pas assez respectueuse de l’environnement ( l’énergie énorme qu’il faut pour faire tourner les ordinateurs. Du coup, le cours plonge de 10 %.

Un changement de stratégie à caractère environnemental qui pourrait bien cacher en fait une grosse opération de spéculation. De ce point de vu e,il serait temps que les autorités monétaires commencent à réguler sérieusement les cryptomonnaies d’autant qu’elle ne repose sur aucun actif réel. Elon Musk tente de se justifier en déclarant : « Tesla a suspendu les achats de voitures avec des bitcoins. Nous sommes inquiets du recours de plus en plus important aux combustibles riches en carbone pour miner des bitcoins, surtout le charbon, qui a les pires émissions (de gaz à effet de serre) de tous les combustibles ».

Spéculation : Elon Musk fait chuter le bitcoin !

Spéculation : Elon Musk fait chuter le bitcoin !

Curieusement le patron de Tesla avait contribué à faire grimper la valeur du bitcoin  en déclarant en avoir acquis presque 2 milliards et qu’on pourrait même acheter des voitures électriques Tesla avec les bitcoins.

Brutalement le sulfureux patron de tesla change de position en déclarant notamment que cette cryptomonnaie n’est pas assez respectueuse de l’environnement ( l’énergie énorme qu’il faut pour faire tourner les ordinateurs. Du coup, le cours plonge de 10 %.

Un changement de stratégie à caractère environnemental qui pourrait bien cacher en fait une grosse opération de spéculation. De ce point de vu e,il serait temps que les autorités monétaires commencent à réguler sérieusement les cryptomonnaies d’autant qu’elle ne repose sur aucun actif réel. Elon Musk tente de se justifier en déclarant : « Tesla a suspendu les achats de voitures avec des bitcoins. Nous sommes inquiets du recours de plus en plus important aux combustibles riches en carbone pour miner des bitcoins, surtout le charbon, qui a les pires émissions (de gaz à effet de serre) de tous les combustibles ».

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