Un plan de Macron pour muscler les PME ?
Comme d’habitude, le président s’occupe de tout, des questions politiques, sociales, sociétales et même économiques au point qu’on se demande même si la France a besoin d’un gouvernement ! Cette fois le président va recevoir de manière solennelle une centaine de PME afin d’en faire de nouveaux acteurs dynamiques à l’international. L’analyse de la faiblesse des PME en France et juste, les objectifs louables mais évidemment comme souvent les moyens dérisoires.
Le vrai problème des PME en France, c’est qu’évidemment elles subissent d’abord la détérioration et même l’écoulement de l’ensemble de la production industrielle du pays délocalisé à l’étranger et notamment en Chine. On le voit bien à travers par exemple la question de l’automobile ou des éoliennes pratiquement toutes fabriquées et même parfois commercialisées par des entreprises chinoises et allemandes.
C’est la grande industrie qui tire le reste dans la mesure où les PME travaillent surtout en sous-traitance. Quand la grande industrie va mal, c’est toute la sociologie des entreprises qui est malade, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) comme les PME. Voir par exemple en ce moment l’exemple d’Alstom affrontée à de nouvelles difficultés financières et pourtant un des premiers leaders mondiaux de la construction dans ce domaine ferroviaire.
L’objectif doit donc être en priorité de redynamiser la grande industrie. De ce point de vue, la construction de voitures électriques donne vraiment le mauvais exemple puisque toutes construites en totalité ou en partie en Chine notamment.
Contrairement à l’Allemagne les jeux les PME et les ETI ne sont pas suffisamment intégrées dans une forme de partenariat avec les grands donneurs d’ordres que sont les grandes entreprises. C’est sur ce terrain qu’il faut agir en priorité à fin de favoriser un véritable coopération entre les entreprises de différentes tailles.
L’idée de start-up développée par Macron relève de l’utopie cela concerne des secteurs très particuliers comme le développement informatique.
Il faudrait aussi et peut-être surtout veiller à la formation des futurs salariés et techniciens alors qu’en France on oriente la plupart des élèves vers des études supérieures sociales. Il faut Former aussi des chefs d’entreprise à une gestion plus rigoureuse et plus innovante justement en profitant de l’expérience acquise des grands groupes.
Les moyens proposés par Macon sont dérisoires à savoir se faire accompagner par quelques PME leur lors de ses visites ou leur permettent d’être présents dans les grands salons internationaux.
Il faudrait aussi envisager un véritable soutien financier de la réindustrialisation en France avec par exemple la création d’un livret A industrie durable.
La désindustrialisation criante en France et les délocalisations à marche forcée ont laissé des stigmates partout sur le territoire. La part de l’industrie dans le produit intérieur brut (PIB) a considérablement chuté durant les 50 dernières années. Et les récentes crises (pandémie, guerre en Ukraine) n’ont rien arrangé. Face à ce terrible constat, Emmanuel Macron a décidé de mettre l’accent sur les PME et la réindustrialisation tout au long de cette semaine.
En 2022, dans le contexte de l’éclatement de la guerre en Ukraine et de la crise énergétique, « la balance commerciale de la France a enregistré sa plus mauvaise année depuis plus de 70 ans », expliquent les économistes de l’OFCE dans leur dernier ouvrage consacré à l’économie française en 2024.
En seulement une année, la balance s’est dégradée de 70 milliards d’euros en raison notamment de la flambée des prix de l’énergie. Résultat, le déficit enregistré par les douanes s’est établi à 134 milliards d’euros. Sur ce total, 110 milliards d’euros sont imputables à la facture énergétique (4% du PIB), soit un niveau comparable au choc pétrolier de 1973. Cette année, les prix de l’énergie ont reflué en Europe. Mais le conflit au Proche-Orient entre le Hamas et Israël ont ravivé les craintes d’une nouvelle surchauffe sur les prix du pétrole. Ce contexte géopolitique particulièrement tendu ne risque pas de faciliter la tâche de l’exécutif.
Les petites et moyennes entreprises françaises sont clairement absentes des échanges internationaux.