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Réveil de l’esprit munichoise : Sacrifier l’Ukraine pour la paix en Europe

 

Pour preuve du retour de l’esprit Munichois, nombre de responsables politiques seraient prêt à sacrifier une partie de l’Ukraine, voire d’autres zones, en échange d’un accord illusoire de paix pour le reste de l’Europe. Un courant de pensée qui traverse tous les partis politiques de l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par les partis de gouvernement comme le parti socialiste ou encore les républicains. Force est de constater que l’Europe ne joue qu’un rôle assez marginal désormais en matière de politique internationale.

 

Sans doute le résultat d’une évolution des rapports de force politique et économique mais aussi le produit de l’évolution des mentalités. Les grandes causes nationales, les grands projets ne sont plus au centre de l’intérêt des populations européennes davantage préoccupées par leur environnement proche et par leur intérêt personnel. Bref un recentrage sur l’individualisme, le court termisme et la cécité politique. À décharge évidemment, le monde système politique a largement contribué à la désaffection vis-à-vis de la chose publique.

Aujourd’hui, en Europe en particulier ,une majorité de l’opinion préfère un mauvais accord qu’un conflit même si c’est un accord est potentiellement porteur de germes d’affrontements dramatiques. Ainsi par exemple en Ukraine progressivement les élites mais aussi l’opinion se laissent convaincre qu’il vaut mieux un mauvais accord entre Russie et Ukraine qu’une prolongation de l’affrontement. En réalité, une sorte de guerre larvée et qui pourra déboucher le moment venu sur une extension géographique encore plus grande des intentions guerrières de Poutine. Et très proches de nous.

Même chose en Palestine vis-à-vis de Gaza. La paix tout de suite tout en sachant que faute de solution politique durable le conflit peut reprendre de manière tout aussi violente sinon davantage. Autre terrain qui démontre l’esprit munichoise, celui de l’Afrique où l’Europe se retire progressivement notamment au profit des Chinois et des Russes pour ne pas être entraînée vers des guerres qu’elle redoute. Et ce qui caractérise encore davantage l’avancée de l’esprit munichois, c’est l’indigence des politiques de défense. L’Europe fait semblant de se contenter du parapluie de l’OTAN. Un parapluie qui pourrait bien devenir virtuel par exemple avec la réélection de Trump.

Même la France qui est un des rares pays à disposer d’une politique de défense assez complète fait dans la miniature ( Moins de 2 % du PIB quand il en faudrait 3 à 4 fois plus; la Russie consacre, elle, 30% de son PIB à la défense) et ne résisterait pas plus d’un mois à une attaque étrangère par exemple russe. Cela d’autant plus que la menace de l’armée nucléaire ne freine en rien les guerres conventionnelles. Pire on a supprimé le service militaire. Les responsables politiques mais aussi l’opinion se satisfont de la démission européenne au plan de la défense et de la diplomatie.

Certains objecteront que les Européens abandonnent leur position au profit de la paix. La vérité, c’est qu’ils désertent le terrain diplomatique et politique international. Ce désengagement et ce laxisme ne concernent pas seulement la politique internationale mais aussi des dimensions économiques et sociétales. Bref l’Europe recule peut-être parce que trop gavée rapidement de progrès en tout cas insuffisamment nourris d’analyses politiques pertinentes et de projets sociétaux crédibles et durables.

Le rapport de l’opinion européenne et des Français en particulier vis-à-vis de la défense est inquiétant. Pour preuve, ce résultat d’un sondage publié par le Figaro: Si l’on observe seulement les réponses des Français interrogés, le constat est relativement similaire. Pour respectivement 45% et 38% d’entre eux, l’impact de l’adhésion de l’Ukraine serait «négatif» pour la sécurité et l’économie de l’UE. Les réponses «positives» ne s’élèvent qu’à 18% et 24%.

Le seul problème c’est que la stratégie de Poutine ne vise pas simplement l’Ukraine mais une bonne partie de l’Europe et pas simplement russophone. La France avec ses 160 000 militaires disponibles ne résisterait pas plus d’une semaine face à la Russie. Face à une éventuelle défaillance de l’OTAN, l’union européenne sera bien contrainte de construire une défense à la hauteur des enjeux aujourd’hui complètement sous-estimés par méconnaissance et repli des peuples sur eux-mêmes.

 

Ukraine : le risque de posture munichoise

Ukraine : le risque de posture munichoise

 

On comprend évidemment que le monde entier soit inquiet de cette guerre en Ukraine qui non seulement menace la paix mondiale mais aussi risque de déclencher une famine internationale. Du coup chacun souhaite que soit mis fin à cette guerre destructrice pour l’Ukraine mais aussi à terme pour la Russie et bien au-delà.

Le problème c’est que certains préconisent d’ores et déjà de faire des concessions à Poutine. En clair de donner à la Russie les territoires occupés au Donbass voir au-delà. Cela au motif de ne pas humilier davantage la Russie d’après les propos mêmes de Macron et d’autres en France. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette formule est à la fois ambiguë et inappropriée. Pas étonnant qu’elle ait choqué notamment en Ukraine. Le risque serait de reitérer une forme d’accord honteux comme celui de Munich.
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Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a déclaré samedi que la France ferait mieux de « remettre la Russie à sa place » plutôt que de chercher à éviter d’humilier Moscou afin de préserver les canaux diplomatiques.

 

« Les appels à éviter d’humilier la Russie ne peuvent qu’humilier la France ou tout autre pays. Car c’est la Russie qui s’humilie », a réagi sur Twitter le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitro Kouleba

« Nous ferions tous mieux de nous concentrer sur la façon de remettre la Russie à sa place. Cela apportera la paix et sauvera des vies », a ajouté le chef de la diplomatie ukrainienne.

Interrogé sur cette offre de médiation, un conseiller de la présidence ukrainienne a répondu: « Tant que nous n’aurons pas reçu toutes les armes, tant que nous n’aurons pas renforcé nos positions, tant que nous n’aurons pas repoussé (les forces russes, ndlr) le plus loin possible des frontières de l’Ukraine, il n’y aura pas lieu de négocier ».

 

Les accords de Munich sont signés entre l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie représentés respectivement par Adolf HitlerÉdouard DaladierNeville Chamberlain et Benito Mussolini (ce dernier s’étant commis en intermédiaire) à l’issue de la conférence de Munich du 29 au 30 septembre 1938. Le président tchécoslovaqueEdvard Beneš, et le secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétiqueJoseph Staline, ne sont pas invités.

Ces accords ont pour but de régler la crise des Sudètes mais indirectement scellent la mort de la Tchécoslovaquie en tant qu’État indépendant. Ils permettent à Hitler d’annexer les régions tchécoslovaques peuplées majoritairement d’Allemands. Les accords sont considérés comme ayant mis un terme à la Première République tchécoslovaque, et la « Deuxième République tchécoslovaque » n’existera ensuite que quelques mois avant son démembrement.(Wikipedia)

 




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