Audiovisuel : Multiplication des chaînes et TNT : gouffre financier et médiocrité
La multiplication des chaînes surtout les canaux y compris la TNT génèrent nombre de situations déficitaires pour les chaînes. Cette multiplication était justifiée par un souci de diversité. Or compte tenu de l’éclatement de l’audience et des difficultés financières les chaînes sont contraintes au contraire de ce copier mutuellement et de tirer le niveau vers le bas. Ainsi tous les journaux d’info se ressemblent puisqu’ils ne sont que copie conformes des agences de presse. Les films et séries repassent sans fin. Les jeux se ressemblent tous quant à la production elle est réduite à pas grand-chose étouffé par des productions étrangères à bas prix. Conséquence aussi l’envahissement de la pub partout comme aux États-Unis. Depuis leur lancement, le 12 décembre 2005, les «petites» chaînes censées injecter de la diversité dans le paysage audiovisuel français ont surtout servi à plomber les comptes. Cumulées, leurs pertes d’exploitation atteignaient près d’1,4 milliard d’euros en 2019, selon les chiffres des bilans financiers annuels des chaînes gratuites du CSA.
La première génération, composée de BFMTV, C8, CStar, CNews, Gulli, NRJ 12, TMC, TFX et W9, auxquelles s’ajoute LCI, passé en gratuit, a totalisé plus de 1 milliard d’euros de pertes. La seconde vague de chaînes (6ter, Chérie 25, RMC Story, RMC Découverte, TF1 Séries Films et L’Équipe, lancé en 2012), affichent de leur côté 367 millions d’euros de pertes d’exploitation… Durant l’exercice 2019, «sept chaînes de la TNT étaient bénéficiaires» contre trois seulement, quatre ans plus tôt, remarque le CSA. Il y a certes du mieux. De là à crier victoire, on en est loin.