« Trump pas innocenté » (Mueller)
Vu d’Europe, on a un peu de mal à comprendre si le rapport du procureur Mueller a ou non innocenté Trump du motif d’ingérence russe dans les dernières élections présidentielles. Le procureur reconnaît clairement cette ingérence russe mais n’a pu démontrer que Trump avaient été impliqué personnellement dans cette tentative des Russes de peser sur les résultats électoraux. On sait par contre que des membres de l’entourage de Trump ont rencontré des responsables russes. Reste que ce rapport est cependant accablant pour l’actuel président des États-Unis. Pourtant ce dernier compte tenu des incertitudes contenues dans le rapport à déclaré se considérer comme totalement disculpé. Un peu la même technique que celle de Rugy en France qui se considère innocent alors que même dans des rapports pourtant complaisants des accusations précises demeurent. L’ancien procureur spécial Robert Mueller a défendu mercredi devant le Congrès américain la probité de son enquête sur l’ingérence de la Russie dans l’élection présidentielle de 2016. Il a réaffirmé qu’il n’avait pas innocenté Donald Trump de l’accusation d’entrave à la justice et qu’il ne l’avait pas “totalement disculpé». Au début de l’audition, le président de la commission des Affaires judiciaires de la Chambre, le démocrate Jerrold Nadler, a rendu hommage à “la remarquable intégrité” de Mueller et a souligné que personne, même Donald Trump, n’était “au-dessus des lois». Adler lui demandant s’il avait blanchi Trump, Robert Mueller a répondu : “non”. Il a ajouté que son enquête avait été menée “de manière juste et indépendante” et que ses collaborateurs “étaient de la plus totale intégrité”. “ Pour le républicain Doug Collins, membre de la commission des Affaires judiciaires, le rapport Mueller conclut que la Russie a cherché à se mêler de l’élection présidentielle de 2016. Mais, a-t-il ajouté, “le président n’a pas comploté avec les Russes et ce que nous avons entendu aujourd’hui ne change rien à cette réalité”.L’audition de Robert Mueller est l’occasion pour le camp démocrate de répondre à l’embarrassante question de l’”impeachment” qui divise le parti. Beaucoup d’élus ont gardé en mémoire la faillite de cette procédure lorsqu’elle avait été menée par les républicains contre Bill Clinton.
L’aile la plus libérale du parti souhaite une procédure de destitution dans un contexte de tension accrue alimentée par Donald Trump dans la perspective de l’élection présidentielle de 2020.Pour l’instant, la présidente de la chambre Nancy Pelosi s’oppose à engager un tel bras de fer politique avec Donald Trump, préférant l’option soutenue par les modérés : battre le président sortant lors de la prochaine élection.