Archive pour le Tag 'moyen'

Élections législatives : l’union de la gauche, le meilleur moyen de reculer encore

Élections législatives : l’union de la gauche, le meilleur moyen de reculer encore

Après la décision surprise de Macron de dissoudre l’Assemblée nationale et de provoquer de nouvelles élections, la question se pose d’ores et déjà de l’hypothèse d’une nouvelle union de la gauche. En tout cas,c’est ce que envisage la plupart des médias et certains responsables notamment chez les insoumis.

Le problème, c’est que pour  cette nouvelle union de la gauche , la défaite risque d’être encore plus dévastatrice en termes de résultats électoraux. En effet d’une façon générale insoumis, écolo et marxistes du parti socialiste font l’objet d’un rejet massif de la part de la population. Un front uni serait l’association de leurs faiblesses alors qu’individuellement ils peuvent espérer sauver les meubles mais sans doute pas envisager de récupérer la majorité.

En outre la bataille dans l’hypothèse d’une union risque d’être sanglante pour les investitures. En effet les insoumis vont continuer de réclamer la majorité des sièges alors qu’ils ont été largement battus par les sociaux-démocrates de Glucksmann. Ces derniers surtout éventuellement alliés  avec les écolos voudront occuper la majorité des investitures.

Le mieux pour tous serait qu’ils se présentent sous leurs drapeaux respectifs au premier tour au lieu de constituer une nouvelle alliance complètement hétéroclite de bobos, de communistes et de sociaux-démocrates.

Taux de Crédit immobilier : taux moyen qui s’envole à plus de 4%

Taux de Crédit immobilier : taux moyen qui s’envole à plus de 4%

 

La hausse des taux de crédit immobilier explique largement la très grave crise que connaît le secteur .Le taux moyen des crédits immobiliers a atteint 4,20% au quatrième trimestre 2023, au plus haut depuis 2009, tandis que le nombre de prêts accordés a poursuivi sa chute, selon les calculs de l’Observatoire CSA/Crédit logement publiés jeudi. Sur l’ensemble de 2023, le taux moyen a atteint 3,59% selon la même source. Si elle ralentit, la hausse du taux moyen des prêts immobiliers est spectaculaire depuis le printemps 2022, lorsqu’il était encore à peine supérieur à 1%.

 

La hausse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) pour contrer l’inflation a renchéri le coût de l’argent pour les banques, qui l’ont répercuté à leurs clients pour conserver leurs marges. Les chiffres annoncés chaque mois par Crédit logement diffèrent de ceux de la Banque de France, avec respectivement 4,24% et 4,11% en décembre. Les statistiques de la banque centrale ont le mérite de porter sur l’ensemble du marché, contrairement à ceux de Crédit logement, fruit d’un retraitement sur la base de données partielles. Ces taux ont de quoi décourager les candidats à l’achat d’un logement, d’autant que certaines banques ont moins prêté et que les prix n’ont pas baissé rapidement. Au quatrième trimestre 2023, la durée moyenne des prêts accordés était de 248 mois, soit 20 ans et 8 mois, «un niveau rarement observé par le passé» selon l’Observatoire, qui rappelle qu’elle était de 13,6 ans en 2001 et 17,1 ans en 2014. . La baisse des taux des crédits immobiliers sera «lente», selon l’Observatoire qui prévoit «une tendance à la décrue, à un rythme relativement régulier tout au long de l’année» 2024, de 4,20% au premier trimestre à 3,25% au quatrième (avec un taux moyen de 3,60% sur l’année). «Puis la baisse des taux se poursuivrait en 2025», à 3,10% en moyenne.

Achat logement : un apport moyen de 272 000 € en Île-de-France

Achat logement : un apport moyen de 272 000 € en Île-de-France

En moyenne en France, on vient d’atteindre un nouveau record historique avec un apport moyen de 72.000 euros par opération, soit 10.000 euros de plus que l’an dernier. Le record revient à l’Ile-de-France, avec un apport moyen de 272.000 euros.

Il s’agit pour la plupart de secondo accédants qui se servent de leur plus-value sur le bien vendu pour financer le prochain. Derrière l’Ile-de-France c’est en Auvergne-Rhône-Alpes que l’apport est le plus élevé: au-delà de 90.000 euros. Viennent ensuite la Bretagne, les Pays de la Loire et la Provence-Alpes-Côtes d’Azur où on oscille autour de 85.000 euros.

D’après les chiffres du courtier Finance Conseil, pour emprunter 300.000 euros, un ménage doit désormais gagner environ 5.300 euros par mois, soit 1.000 euros de plus qu’il y a un an .

Immobilier particulier : un accord moyen de 272 000 € en Île-de-France

Immobilier particulier : un accord moyen de 272 000 € en Île-de-France

En moyenne en France, on vient d’atteindre un nouveau record historique avec un apport moyen de 72.000 euros par opération, soit 10.000 euros de plus que l’an dernier. Le record revient à l’Ile-de-France, avec un apport moyen de 272.000 euros. Ici il s’agit pour la plupart de secondo accédants qui se servent de leur plus-value sur le bien vendu pour financer le prochain. Derrière l’Ile-de-France c’est en Auvergne-Rhône-Alpes que l’apport est le plus élevé: au-delà de 90.000 euros. Viennent ensuite la Bretagne, les Pays de la Loire et la Provence-Alpes-Côtes d’Azur où on oscille autour de 85.000 euros.

D’après les chiffres du courtier Finance Conseil, pour emprunter 300.000 euros, un ménage doit désormais gagner environ 5.300 euros par mois, soit 1.000 euros de plus qu’il y a un an à peine.

IA: Aussi un moyen pour les chatGPT de s’approprier gratuitement données et contenus

IA: Aussi un moyen pour les chatGPT de s’approprier gratuitement données et contenus


En l’état en l’état les versions de ChatGPT constituent essentiellement un moyen énorme de s’approprier gratuitement les données et les contenus produits par d’autres sur les sites. Une forme de détournement gigantesque de valeurs. Dans la réalité pour l’instant cette technologie restitue seulement les informations publiées partout et encore avec beaucoup de d’approximations.

« Il n’entre pas dans nos missions de servir gratuitement de nourriture aux algorithmes. En indexant des sites dont les informations ont un réel coût de production, les bots se créent de la valeur pour eux-mêmes à coût nul », dénonce ainsi dans Les Echos Laurent Frisch, le directeur du numérique et de la stratégie d’innovation de Radio France. La radio publique fait partie d’un ensemble d’éditeurs de médias français -où on retrouve notamment Mediapart, France Médias Monde (RFI, France24…), TF1 ou encore Publihebdos (actu.fr)- a avoir pris la décision technique et symbolique de bannir le bot d’OpenAI.

Leur objectif : trouver un accord financier avec les acteurs de l’IA, afin de rémunérer l’utilisation des articles dans l’entraînement des IA. « C’est la question du partage de la valeur dans l’univers numérique qui se joue », rappelle Pierre Pérot, avocat spécialiste du droit de la propriété intellectuelle et du droit d’auteur au cabinet August Debouzy. Avec d’un côté, un secteur des médias à l’équilibre financier instable, et de l’autre, les géants du Net, qui semblent avoir trouvé dans l’IA une mine d’or.

Lire aussi

L’intelligence artificielle : but ou moyen ?

L’intelligence artificielle : but ou moyen ?


Dans leur ouvrage, « L’intelligence artificielle n’est pas une question technologique » (Éditions de l’Aube), Laurent Bibard, responsable de la filière Management et philosophie de l’ESSEC, et Nicolas Sabouret, professeur à l’Université Paris-Saclay où il dirige la graduate school d’informatique et sciences du numérique, soulignent qu’« il n’y a pas de problème d’intelligence artificielle, il n’y a que le problème de nos attentes à l’égard de ce que nous avons nous-mêmes créé ». Démonstration avec un extrait sur The Conversation France.

Même si nous avons du mal à l’admettre, la tendance est plutôt technophile dans notre société. Malgré certaines résistances qui s’expriment à travers la demande de « moins de technologie » et « plus d’humain », la tendance générale est que la société se « technologise » de plus en plus, sans forcément réfléchir collectivement aux raisons pour lesquelles elle le fait. Et cela nous conduit à ce genre de situation où l’on renouvelle les machines très souvent et où l’on calcule à tout va, donc en générant énormément de pollution. […]

Il faut bien distinguer, dans ces outils de calcul qui coûtent très cher et qui polluent, d’une part, les calculs qui sont faits dans un but collectif de progrès pour la société – que ce soit par les chercheurs ou par des entreprises qui essayent de travailler pour le bien commun –, d’autre part, les usages individuels qui peuvent parfois relever de cet esclavage moderne.

La mode et la diffusion des photos de chatons sur les réseaux sociaux sont très coûteuses sur le plan écologique, pour un gain économique qui ne repose que sur les recettes publicitaires. Au contraire, lors de la pandémie de Covid-19, les centres de calcul ont permis de simuler et de comprendre les modes de diffusion de la maladie, de suivre l’évolution des variants, de manière indéniablement efficace.

la diffusion des photos de chatons sur les réseaux sociaux est très coûteuse sur le plan écologique, pour un gain économique qui ne repose que sur les recettes publicitaires. Shutterstock
Dans les deux cas (la publicité et la recherche sur le Covid-19), tout cela est rendu possible par les algorithmes d’intelligence artificielle (IA). Ce sont donc aussi ces algorithmes, dont nous critiquons l’usage sur les réseaux sociaux, qui nous ont permis de sortir de la pandémie en deux ans, avec un nombre de victimes qui, malgré, tout reste limité – dix fois moins, par exemple, que la grippe espagnole du début du XXe siècle. Grâce aux technologies, nous avons su relativement bien maîtriser une situation potentiellement catastrophique. Cela s’est fait avec ces mêmes centres de calcul très polluants […].

Il faut donc faire la différence entre la photo de chaton qu’on va mettre sur Internet et des technologies mises à disposition dans l’intérêt collectif du bien commun, pour problématiser la question du rapport aux technologies sur le plan directement de la philosophie morale et politique. Cela montre encore ici que, par elles-mêmes, les technologies ne posent pas de problème. C’est le rapport que nous entretenons avec elles qui pose problème, par rapport à nos attentes, par rapport à la conformation à des groupes, par rapport à la mode, etc.

On peut, comme on vient de le voir, problématiser la question sur le plan de la philosophie morale et politique, mais on peut aussi la problématiser sur le plan que l’on peut qualifier d’« épistémologique », c’est-à-dire qui concerne la solidité de nos savoirs. Il y a sur ce sujet une réflexion tout à fait fondamentale d’un philosophe peu connu qui s’appelle Jacob Klein. Il observe qu’à partir de la Renaissance, l’élaboration de la physique mathématique sur la base de l’algèbre conduit les sciences à prendre inévitablement pour but leurs propres méthodes. Il écrit à peu près ceci :

« Jamais les anciens n’auraient pris la méthode comme but. »

Il veut dire par là que l’élaboration des sciences modernes a comme adossement sous-jacent l’idée que la méthode est un but. L’idée que le mode de fonctionnement est le but, en quelque sorte, de la recherche. Et s’il y a du vrai dans ce qu’il dit, il est capital de savoir s’en dégager pour n’utiliser la recherche que comme un moyen d’un but autre que la recherche elle-même, qui n’est pas faite pour se servir elle-même, mais bien pour servir la vie en société, le bien commun.

Cela se transpose dans nos vies concrètes, dans la vie sociale, au travers de ce qu’on appelle en sociologie le fonctionnalisme. Le fonctionnalisme c’est une manière d’approcher les organisations qui identifient de manière très convaincante qu’une organisation risque toujours de se prendre pour son propre but.

Il y en a un exemple remarquable dans le tout début du film Vol au-dessus d’un nid de coucou de Miloš Forman, avec Jack Nicholson. La scène montrée par Forman au début du film est révélatrice de la difficulté que nous abordons ici. Elle a lieu à un moment où des patients dans un hôpital psychiatrique sont censés prendre du repos. Et l’on voit que le personnel de soins, très subtilement, au lieu d’apaiser les patients, les énerve. Ainsi, les soignants sont de nouveau utiles : on appelle même les brancardiers pour mettre Nicholson dans sa camisole de force.

Nous en rions car c’est un film, mais cela est malheureusement tragiquement vrai, et arrive plus que fréquemment tous contextes confondus : au lieu de faciliter le fonctionnement de la structure, de se mettre au service des usagers, les acteurs agissent de manière à rester utiles, c’est-à-dire à ce que leur fonctionnement soit confirmé dans sa pertinence. Autrement dit, on entretient le problème, parce qu’on en est la réponse. Et il se peut que le problème que l’on entretient ait perdu de sa pertinence, voire soit devenu caduc, n’ait aucun sens, voire n’en ait jamais eu…

Des distorsions des systèmes de cet ordre représentent un véritable problème dans notre monde. Et les technologies en sont un rouage de plus en plus central. Elles deviennent un but en soi pour améliorer les capacités de calcul des ordinateurs, de l’IA, etc., indépendamment de l’intérêt que cela puisse apporter aux humains, à la société, au bien commun.

Nous sommes donc, à nouveau, face à un problème fondamentalement humain. Une des manières intéressantes de le poser, c’est de dire que quand on se réfugie dans des théories des systèmes, en n’admettant pas qu’il y a une responsabilité des individus et donc en présupposant que les humains et les individus sont noyés dans les systèmes, on déresponsabilise tout le monde, en jouant de facto le jeu d’une humanité noyée dans les systèmes, dans tout système.

Les théories qui n’insistent que sur l’aspect systémique des fonctionnements contribuent à nos aliénations, au fait que nous devenons des rouages dans des machines. Nous devenons les moyens des machines parce que nous nous représentons que nous sommes dominés par les systèmes.

Salaires : un écart moyen de 1 à 100

Salaires : un écart moyen de 1 à 100

Des écarts qui peuvent varier en moyenne de 1à 100 mais qui peuvent dans certains cas aller jusqu’à 1000 d’aprèsL’ONG Oxfam France qui a publié un rapport qui met en lumière les inégalités augmentant au sein des 100 plus grandes entreprises françaises cotées en bourse.

L’ONG indique qu’entre 2011 et 2021, « les 100 plus grosses entreprises françaises ont augmenté la rémunération de leur PDG de 66%, tandis que celle des salariés n’a augmenté que de 21%. On y découvre par exemple que le patron de Stellantis gagne plus de 1100 fois plus que son salarié moyen.

D’après le rapport, au cours de cette décennie, « l’écart de rémunération moyen entre le PDG et le salaire moyen » dans ces entreprises « est passé de 64 à 97″.

« Les proportions ont énormément augmenté et on atteint des proportions qui ne sont plus acceptables », a déploré Cécile Duflot.
Emmanuel Macron a également partagé ce constat face à ce riverain jurassien: « Je considère que quand les écarts atteignent cette proportion, vous ne pouvez plus l’expliquer aux gens. »

Duel Macron- Berger: une opposition entre une vision de banquier et celle du français moyen engagé

Duel Macron- Berger: une opposition entre une vision de banquier et celle du français moyen engagé

Les médias mettent maintenant l’accent sur l’opposition viscérale entre la personnalité de Macron et celle de Laurent Berger numéro un de la CFDT.

Il est clair que les deux intéressés ne partiront sans doute pas en vacances ensemble. Tout les sépare car Macron est ce technocrate parvenu de façon douteuse au pouvoir pour servir les intérêts des plus riches. À l’inverse, Laurent Berger est forcément le porte-parole des salariés, c’est-à-dire des Français moyens. Il n’y a pas photo entre les deux légitimités. Macron met en avant sa des politiques alors que tout le monde sait que ce sont les financiers qui ont soutenu et ont même réussi à l’imposer à Hollande. Macron, c’est le coucou imposé dans le nid socialiste pour prendre la place de Hollande et développer une politique cette fois encore plus favorable aux intérêts financier.

Macron est à la fois un arriviste et un imposteur de plus en plus détesté pour son autoritarisme et son arrogance. Macron n’a jamais eu le moindre engagement sociétal, il ne connait que l’idéologie tehnocratique de l’ENA. En plus pratiqué dans une banque!

De toute évidence, Macron ne connaît pas grand-chose des réalités socio-économiques, il a vécu dans le coton doré d’une famille bourgeoise et son parcours social se limite à un passage dans la banque ! Aucun engagement, aucune conviction non plus ; pour preuve il a utilisées le motif des études pour ne pas faire son service militaire; ce qui qui en dit long sur les valeurs de l’intéressé.

Dès son intronisation il a montré le ridicule de ses prétentions avec une cérémonie aussi grandiose que ridicule. Il restera sans doute dans l’histoire comme l’un des chefs d’État les plus détestés et plus incompétents sii l’on en juge par la situation économique, sociale, financière et sociétale du pays.

Le torchon brûle publiquement entre le président et le patron de la CFDT. Nombreux sont pourtant les macronistes à presser l’Élysée de reprendre le dialogue pour espérer sortir de la nasse sociale.

Une relation sous haute tension, entre deux hommes qui détiennent sans doute les clefs de la sortie de crise. Le ton est encore monté ces dernières heures entre Emmanuel Macron et Laurent Berger, le numéro 1 de la CFDT, alors que l’intersyndicale a défilé ce jeudi pour la 11e fois contre la réforme des retraites voulue par le président de la République.

Depuis son déplacement en Chine, l’entourage d’Emmanuel Macron a regretté ce mercredi après-midi que « pour la première fois de son histoire », le syndicat « n’ait pas présenté un autre projet » pour la réforme des retraites.

« La seule réponse, c’était rien », estime-t-on auprès du chef de l’État.

Berger appelle Macron à « calmer ses nerfs »
Pas question non plus de parler de « crise démocratique » comme l’a avancé le syndicaliste, après l’adoption par 49.3 de la réforme des retraites et le rejet par l’opinion publique du recul de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans. « On ne peut pas parler de crise démocratique quand le projet a été porté, expliqué et assumé », a répondu l’entourage du président de la République.

Autant dire que quelques heures à peine après une brève réunion à Matignon, la première depuis la présentation du projet de loi mi-janvier, l’Élysée n’a pas vraiment arrondi les angles.

« J’appelle le président de la République à ne pas balancer des petites phrases. Sinon il va finir par se mettre à dos l’ensemble des organisations syndicales », a estimé Laurent Berger mercredi soir sur BFMTV, demandant à Emmanuel Macron de « calmer ses nerfs ».

Cette passe d’armes est loin d’être la première. Lors de son interview sur TF1 et France 2 mi-mars, le chef de l’État avait accusé – sans le nommer – le syndicat réformiste de n’avoir « proposé aucun compromis » et affirmé que Laurent Berger était « allé devant son congrès en proposant d’augmenter les durées (de cotisation) ».

Le leader de la CFDT l’avait alors accusé de « déni » et de « mensonge », estimant qu’il voulait là « masquer son incapacité à trouver une majorité pour voter sa réforme injuste ».

« Je pense qu’on a sous-estimé l’opposition de la CFDT à la réforme. On ne nous avait pas vraiment habitué à ça », remarque un député macroniste auprès de BFMTV.com.

Macron- Berger: une opposition entre une vision de banquier et celle du français moyen

Macron- Berger: une opposition entre une vision de banquier et celle du français moyen

Les médias mettent maintenant l’accent sur l’opposition viscérale entre la personnalité de Macron et celle de Laurent Berger numéro un de la CFDT.

Il est clair que les deux intéressés ne partiront sans doute pas en vacances ensemble. Tout les sépare car Macron est ce technocrate parvenu de façon douteuse au pouvoir pour servir les intérêts des plus riches. À l’inverse, Laurent Berger est forcément le porte-parole des salariés, c’est-à-dire des Français moyens. Il n’y a pas photo entre les deux légitimités. Macron met en avant sa des politiques alors que tout le monde sait que ce sont les financiers qui ont soutenu et ont même réussi à l’imposer à Hollande. Macron, c’est le coucou imposé dans le nid socialiste pour prendre la place de Hollande et développer une politique cette fois encore plus favorable aux intérêts financier.

Macron est à la fois un arriviste et un imposteur de plus en plus détesté pour son autoritarisme et son arrogance.
De toute évidence, Macron ne connaît pas grand-chose des réalités socio-économiques, il a vécu dans le coton doré d’une famille bourgeoise et son parcours social se limite à un passage dans la banque ! Aucun engagement, aucune conviction non plus ; pour preuve il a utilisées le motif des études pour ne pas faire son service militaire; ce qui qui en dit long sur les valeurs de l’intéressé.

Dès son intronisation il a montré le ridicule de ses prétentions avec une cérémonie aussi grandiose que ridicule. Il restera sans doute dans l’histoire comme l’un des chefs d’État les plus détestés et plus incompétents sii l’on en juge par la situation économique, sociale, financière et sociétale du pays.

Le torchon brûle publiquement entre le président et le patron de la CFDT. Nombreux sont pourtant les macronistes à presser l’Élysée de reprendre le dialogue pour espérer sortir de la nasse sociale.

Une relation sous haute tension, entre deux hommes qui détiennent sans doute les clefs de la sortie de crise. Le ton est encore monté ces dernières heures entre Emmanuel Macron et Laurent Berger, le numéro 1 de la CFDT, alors que l’intersyndicale a défilé ce jeudi pour la 11e fois contre la réforme des retraites voulue par le président de la République.

Depuis son déplacement en Chine, l’entourage d’Emmanuel Macron a regretté ce mercredi après-midi que « pour la première fois de son histoire », le syndicat « n’ait pas présenté un autre projet » pour la réforme des retraites.

« La seule réponse, c’était rien », estime-t-on auprès du chef de l’État.
Berger appelle Macron à « calmer ses nerfs »
Pas question non plus de parler de « crise démocratique » comme l’a avancé le syndicaliste, après l’adoption par 49.3 de la réforme des retraites et le rejet par l’opinion publique du recul de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans. « On ne peut pas parler de crise démocratique quand le projet a été porté, expliqué et assumé », a répondu l’entourage du président de la République.

Autant dire que quelques heures à peine après une brève réunion à Matignon, la première depuis la présentation du projet de loi mi-janvier, l’Élysée n’a pas vraiment arrondi les angles.

« J’appelle le président de la République à ne pas balancer des petites phrases. Sinon il va finir par se mettre à dos l’ensemble des organisations syndicales », a estimé Laurent Berger mercredi soir sur BFMTV, demandant à Emmanuel Macron de « calmer ses nerfs ».

Cette passe d’armes est loin d’être la première. Lors de son interview sur TF1 et France 2 mi-mars, le chef de l’État avait accusé – sans le nommer – le syndicat réformiste de n’avoir « proposé aucun compromis » et affirmé que Laurent Berger était « allé devant son congrès en proposant d’augmenter les durées (de cotisation) ».

Le leader de la CFDT l’avait alors accusé de « déni » et de « mensonge », estimant qu’il voulait là « masquer son incapacité à trouver une majorité pour voter sa réforme injuste ».

« Je pense qu’on a sous-estimé l’opposition de la CFDT à la réforme. On ne nous avait pas vraiment habitué à ça », remarque un député macroniste auprès de BFMTV.com.

Sous le précédent quinquennat Macron, le syndicat avait ainsi accompagné les ordonnances travail de Muriel Pénicaud, pourtant très contestées par une partie des syndicats. La centrale n’avait pas non plus hésité à tendre la main à l’exécutif pendant la crise des Gilets jaunes.

Cap sur la décision du Conseil constitutionnel
Laurent Berger a d’ailleurs bien proposé une sortie de crise à l’exécutif en l’appelant à mettre « sur pause » la réforme et en permettant une médiation, avec une stratégie assez proche de celle du précédent quinquennat.

Après l’adoption de la réforme de la retraite à points par 49.3, malgré des mobilisations d’ampleur, Édouard Philippe, alors à Matignon, avait accepté de suspendre l’âge pivot à 64 ans et d’organiser une « conférence de financement » pour remettre à plat la réforme.

La CFDT a déjà laissé entendre que « tant que la loi n’est pas promulguée, la mobilisation reste possible », a assuré de son côté Marylise Léon, la secrétaire générale adjointe du syndicat.

Pourtant, nombreux sont ceux dans les rangs de la majorité présidentielle à espérer qu’Emmanuel Macron renoue le fil des discussions avec Laurent Berger.

« La question n’est pas: peuvent-ils se parler? Évidemment, ils doivent se parler! », avance ainsi le député Renaissance Gilles Legendre dans les colonnes du Parisien.

« Les conflits trouvent des solutions quand chacun fait un pas vers l’autre », juge encore le député Modem Erwan Balanant sur notre antenne.

ChatGPT: Un moyen pour remonter le QI moyen en France ou le contraire ?

ChatGPT: Un moyen pour remonter le QI moyen en France ou le contraire ?

Le désastre n’est pas l’arrivée de cette IA qu’il va falloir domestiquer, mais le déni de réalité et le déclassement éducatif de notre pays, la stagnation voire la baisse du QI moyen, le recul du langage

L’Intelligence artificielle (IA) fait réagir. Enfin ! Le logiciel ChatGPT fait couler beaucoup d’encre, tant il présage une transformation de notre rapport à la connaissance et de nos modes de travail. Avec plus de 100 millions d’utilisateurs en deux mois, cette intelligence artificielle fascine le monde, interroge, effraie. Pourtant, il s’agit encore de l’âge de pierre de la révolution de l’IA. Toutes nos professions, activités, expressions vont être bouleversées. Le tsunami est imminent et au lieu de nous y préparer, nos « dirigeants » politiques attendent la vague au soleil sur la plage, en devisant sur le sexe des anges qui partent à la retraite et la pénibilité de métiers en voie de disparition.

Le désastre n’est pas l’arrivée de cette IA qu’il va falloir domestiquer, mais le déni de réalité et le déclassement éducatif de notre pays, la stagnation voire la baisse du QI moyen, le recul du langage.

Comment nos enfants vont-ils s’instruire, faire leurs devoirs, s’aguerrir, développer un esprit imaginatif et analytique à mesure que l’IA se répand ? Comment allons-nous créer de la valeur alors que la machine s’apprête à engloutir des milliers d’emplois, y compris hautement qualifiés, d’analyste, de codeur, de communicant ou d’avocat ? L’espèce humaine sera-t-elle encore capable, hormis une élite, de bâtir une œuvre et de construire un raisonnement, de le conceptualiser, l’exprimer ? Plutôt qu’à coder l’informatique (ce que fera bien mieux l’IA que l’humain), apprenons aux futurs adultes à décoder le monde ! L’avenir exige plus que jamais d’apprendre à exercer sa raison critique, d’être capable de créativité.

Opportunités. L’innovation radicale est par essence porteuse de grands risques, proportionnels aux opportunités qu’elle fait naître. A l’aube de l’émergence de l’intelligence artificielle, Sciences Po – comme des établissements d’enseignement à New York – en a interdit l’usage. Si les craintes sont légitimes au regard de l’ampleur du bouleversement qui nous attend, les solutions ne pourront être trouvées du côté du refus, incarné à l’extrême par l’idéologie de la décroissance qui ne porte aucune alternative crédible et propose un monde sans innovation, marqué par la peur et le recul ; une société où chacun devrait rétrécir son existence : moins se déplacer, moins travailler, moins agir, moins créer. Moins vivre. Ce projet politique est mortifère.

Il faut rester fidèles à nos principes, qui seuls peuvent guider nos choix dans le tumulte des circonstances : la liberté comme valeur cardinale, la responsabilité comme corollaire indissociable, la culture et la raison critique comme sources d’émancipation individuelle et lien collectif, et la dignité humaine comme finalité ultime et ontologique

L’innovation est indissociable de la vie, de l’humanité, et désormais de sa survie face au défi écologique. S’opposer à la révolution de l’IA serait vain. Il faut en revanche rester fidèles à nos principes, qui seuls peuvent guider nos choix dans le tumulte des circonstances : la liberté comme valeur cardinale, la responsabilité comme corollaire indissociable, la culture et la raison critique comme sources d’émancipation individuelle et lien collectif, et la dignité humaine comme finalité ultime et ontologique.

Nous pouvons aspirer à la science et la conscience. C’est le rôle du politique. En matière d’intelligence artificielle, cette conscience est celle de l’origine des contenus, de la transparence des informations concernant l’outil et ses limites, de l’exigence de l’enseignement des humanités, des œuvres artistiques, du goût du beau, hors utilitarisme.

Souveraineté. Plutôt que d’interdire l’usage, il faut avant tout sanctionner les abus, mettre en place les technologies contrôlées par la souveraineté populaire qui signaleront les constructions de l’IA dans le champ de l’information (vidéos, discours, etc.) et permettre aux esprits encore en formation de ne pas en être des victimes.

L’IA est un enjeu économique (plus de 500 milliards de dollars de chiffre d’affaires), scientifique et politique. Car l’IA connectée à la robotique, aux nano et biotechnologies permettra de relever les défis climatiques, médicaux, éducatifs, entrepreneuriaux, logistiques, sécuritaires. Se pose aussi la question de la concurrence militaire et géopolitique des nations : quelle place pour notre pays et notre continent dans ce monde en devenir ? Donc celle de la souveraineté, de la sécurité et de la liberté des peuples. C’est en cela que l’enjeu est également démocratique et philosophique, en posant l’Intelligence artificielle comme outil de progrès individuel et collectif ou de soumission.

Il en résulte un étourdissement anthropologique : comment éviter qu’au rêve déjà douteux de l’homme augmenté du transhumanisme ne succède le cauchemar de l’homme inutile, celui d’une espèce dont le corps et le cerveau seraient remplacés par des machines auto apprenantes ? Vieux thème… qui devient actualité. Certains nous ont éclairés depuis un demi-siècle sur les potentialités et dangers de l’IA. Nous sommes en France quelques-uns à vouloir inscrire cette réflexion dans le champ du débat civique. Il y a désormais urgence ! Voulons-nous subir ou choisir ? Etre une colonie numérique des Etats-Unis et de l’Asie ou porter une ambition industrielle française et européenne ?

Car le monde a les yeux rivés sur l’IA. Une erreur de Bard, l’outil présenté par Google le 7 février, a fait perdre 100 milliards de dollars en bourse à l’entreprise ; un aperçu des attentes autour de ces technologies.

Pendant ce temps, nous voilà ici absorbés par le sempiternel débat sur l’âge de la retraite, avec les mêmes postures qu’il y a trente ans et la même absence de perspective. Nous devons nous projeter, développer notre puissance de recherche et catalyser les investissements dans les technologies. La France est une terre d’innovation qui continue de produire parmi les plus grands chercheurs. En octobre dernier, Alain Aspect a reçu le prix Nobel de physique pour ses travaux sur le monde quantique : c’est le quinzième Français à recevoir cette distinction. Notre pays peut être aux avant-postes de la révolution qui commence, à condition de ne pas sortir les fourches, ou simplement de ne pas refuser de voir. Là encore, c’est le rôle du politique. Ainsi va la France.

David Lisnard, maire de Cannes, président de Nouvelle Energie. dans l’Opinion

Le droit comme moyen de régulation

Le droit comme moyen de régulation ( Raphaël Gauvain)

« Notre pays doit reprendre l’initiative sur ces enjeux de conformité pour mieux accompagner nos entreprises, renforcer nos dispositifs et les porter au niveau européen » estile Raphaël Gauvain, avocat

Un article intéressant mais qui doit prendre en compte le fait que le droit transcrit dans les lois représente déjà environ 12 000 textes dont la plupart sont mal ou pas du tout appliqués NDLR

Alors que la règle de droit est d’abord un instrument de régulation, elle est aujourd’hui devenue un important levier utilisé par certains Etats dans leur rapport de force avec d’autres pays. On a assisté ces dernières années à une prolifération de législations à portée extraterritoriale, permettant à une puissance d’imposer sa loi et ses priorités politiques au reste du monde. Les menaces sont nombreuses : le combat éthique des autorités américaines contre la corruption, les inquiétantes routes de la soie du géant chinois, ou encore la multiplication des régimes de sanctions dans un environnement international toujours plus fragmenté.

Dans cette guerre mondiale sourde et dévastatrice, nos entreprises sont dans une situation de grande vulnérabilité. J’avais alerté, dénoncé et proposé des réponses en 2019 pour mieux les protéger. Il n’y a pas de fatalité en la matière. Les solutions existent pour faire de notre droit un nouvel outil de puissance.
Tout d’abord, le renforcement de la loi dite « de blocage », qui n’a en réalité jamais été sérieusement mise en œuvre. C’est une véritable lacune. Nos entreprises se retrouvent démunies face aux demandes d’informations intrusives des autorités publiques étrangères. Une refonte a été amorcée en avril dernier par décret. C’est un premier pas. Il faudra sans doute passer par la voie législative pour une réforme plus ambitieuse et plus opérationnelle.

Arme offensive. Ensuite, la poursuite des réformes initiées par la loi Sapin 2 de 2016doit redevenir une priorité. Le recours à la pratique de la Conformité est un facteur de compétitivité et d’attractivité. Nos entreprises l’ont parfaitement compris. C’est surtout un instrument de puissance par laquelle nous exportons notre modèle social et de croissance au reste du monde. C’est une arme à valeur offensive. Le succès du Règlement général de protection des données (RGPD) l’illustre parfaitement. Notre pays doit reprendre l’initiative sur ces enjeux de conformité pour mieux accompagner nos entreprises, renforcer nos dispositifs et les porter au niveau européen.

La justice négociée, second pilier de Sapin 2, doit de la même façon se poursuivre. Il s’agit de prévenir toute atteinte à notre souveraineté au motif de notre incapacité à enquêter sur la délinquance en col blanc. À cet égard, la convention judiciaire d’intérêt public (CJIP) a permis à notre pays de retrouver une partie de sa souveraineté judiciaire. L’équilibre reste fragile. Le législateur doit de nouveau intervenir pour faciliter davantage les règlements négociés et encourager les investigations internes.

La demande de protection de la réflexion juridique de nos entreprises fait partie des doléances des récents états généraux de la justice. Espérerons que la mesure sera intégrée au projet de loi annoncé pour l’année prochaine par le Garde des Sceaux.

Raphaël Gauvain est avocat, membre du comité scientifique du Forum Resiliens dédié à la nouvelle initiative pour la souveraineté économique, et ex-député (LREM) de Saône-et-Loire

Bac: niveau moyen ou même médiocre en maths

Bac:  niveau moyen ou même médiocre en maths 

 

Pour Martin Andler, professeur émérite de mathématiques à l’université de Versailles Saint-Quentin, interrogé ce mercredi sur franceinfo, « il y a lieu de s’inquiéter ». Il s’appuie sur des études internationales qui montrent que « nos élèves ont un niveau moyen ou même médiocre ». L’étude internationale consacrée aux mathématiques et aux sciences (TIMMS) place la France  »en queue de tous les pays avancés. C’est une très, très, très mauvaise nouvelle », s’inquiète-t-il.

 Le taux de réussite au bac a beaucoup augmenté, cependant…

Martin Andler : Le bac était avant un diplôme d’accès à l’enseignement supérieur qui qualifiait, maintenant c’est plutôt un diplôme de fin d’études qui certifie que les gens ont atteint un niveau correct à la fin de leurs études secondaires. On est passé quand même de 60%-65% de réussite au baccalauréat à 90% de réussite. Ce n’est pas parce que brusquement le niveau a beaucoup augmenté, c’est que la nature de l’examen a changé. On a quand même des indications par des études internationales. Selon l’étude du Programme International pour le Suivi des Acquis des Élèves (PISA) et l’étude internationale consacrée aux mathématiques et aux sciences (TIMMS), montrent que nos élèves ont un niveau moyen ou même médiocre. L’étude TIMMS nous met tout à fait en queue de tous les pays avancés. C’est une très, très, très mauvaise nouvelle. On considère en général que ces études sont plutôt fiables. Mais quand on voit qu’on est placé en avant-dernière ou dernière position de tous les pays riches dans l’étude TIMMS, il y a lieu de s’inquiéter.

Le niveau s’est-il écroulé ces dernières années ?

Il y a eu une étude TIMMS au niveau de la terminale que la France à faite il y a 20 ans. Et puis, elle l’a fait de nouveau il y a deux ans. En vingt ans, nos élèves avaient perdu 100 points sur à peu près 600. Donc, c’est une très, très grosse diminution du niveau de nos élèves en terminale scientifique.

Le retour des mathématiques dans le tronc commun est donc une bonne nouvelle ?

Remettre une heure trente dans le tronc commun, de mon point de vue, c’est du bricolage, un sparadrap qui ne va pas vraiment changer la situation. Ensuite, quand on parle du niveau moyen, il faut s’entendre sur ce qu’on dit. Est-ce qu’on a besoin de former des scientifiques de haut niveau ? On a besoin de cadres scientifiques, d’ingénieurs. On a besoin de professeurs de mathématiques. Puis on a besoin de gens qui vont faire des études dans lesquelles les mathématiques jouent un rôle, mais pas un rôle central, comme en médecine ou en économie. Et puis, on a besoin que tout le monde ait un niveau de mathématique qui leur permette d’être des citoyens efficaces. Ce n’est pas les mêmes questions. En ce moment, à tous les niveaux, il y a une inquiétude. Par exemple, l’étude TIMMS montre que nous avons très, très peu de bons étudiants, de bons élèves qui sont capables de suivre des études scientifiques.

Pourtant, le Français Hugo Duminil-Copin est lauréat 2022 de la médaille Fields. Comment expliquer ce paradoxe ?

La France produit efficacement des mathématiciens et chercheurs de premier plan. On produit plusieurs dizaines, peut-être une petite centaine de très, très bons mathématiciens chaque année, qui font des doctorats. Là, c’est une question qui concerne 800 000 élèves d’une classe d’âge. Ce n’est pas la même question.

La rhétorique , moyen de domination ou d’émancipation ?

 La rhétorique , moyen de domination ou d’émancipation ?

Le médiatique professeur de rhétorique explique, dans un entretien au « Monde », que cet art de convaincre est certes un instrument de domination, mais également un précieux levier d’émancipation qui permet de « donner du poids à toutes les paroles ».

 

Un article intéressant mais en définitive  le décryptage de la rhétorique dépend des capacités d’analyse du récepteur. Aucun discours n’est rhétoriquement neutre et-ou  objectif y compris la contribution ci-dessous.NDLR

 

Clément Viktorovitch enseigne la rhétorique à Sciences Po et a publié Le Pouvoir rhétorique (Seuil, 480 pages, 22 euros). Ses chroniques pour « Quotidien » et Franceinfo, qui décryptent avec pédagogie le discours politique, rencontrent une large audience, notamment auprès du jeune public. Il assure que, si la rhétorique était largement enseignée et partagée, les argumentations déloyales et la langue de bois seraient davantage déjouées et « notre débat public deviendrait bien plus démocratique ».

Quelle analyse rhétorique peut-on faire de cette année électorale ?

Cette élection présidentielle aura été le théâtre d’une confrontation narrative. Trois récits, en particulier, se sont affrontés : ceux d’Eric Zemmour, de Jean-Luc Mélenchon et d’Emmanuel Macron. Chacun de ces orateurs avait une histoire singulière à raconter. Eric Zemmour, par exemple, qui a marqué de son empreinte le début de la campagne, a déployé le récit d’une France mythifiée, ancrée dans la nostalgie d’un âge d’or romancé, assombrie par une menace mortelle : le terrible et imminent « grand remplacement ». La guerre en Ukraine est ensuite venue remettre au centre des débats la politique étrangère et le pouvoir d’achat, et l’obsession d’Eric Zemmour pour la question migratoire s’est retournée contre lui, contrairement à ce qui s’est passé pour Marine Le Pen. Le récit développé par cette dernière était beaucoup moins net. En revanche, elle a été portée par son ethos, c’est-à-dire l’image qu’elle est parvenue à forger d’elle-même. Ses vidéos dansantes sur TikTok, ses photos souriantes sur Instagram, la mise en avant de ses chats… Pendant qu’Eric Zemmour laissait se cristalliser une image brutale et cassante, Marine Le Pen est parvenue à incarner une candidate « cool », notamment auprès des plus jeunes.

 

Qu’en est-il de la rhétorique d’Emmanuel Macron et de Jean-Luc Mélenchon ?

Jean-Luc Mélenchon est lui aussi parvenu à proposer un récit mobilisateur : celui d’une alternative sociale et écologique, un autre avenir possible et désirable. Or, les récits sont centraux en politique. Ce sont eux qui nous permettent de donner de la cohérence à des données éparses et des événements discontinus. Les récits mettent le monde en sens. Parvenir à imposer une nouvelle narration, c’est un préalable pour changer l’ordre des choses. Il s’agit d’ailleurs, précisément, de la différence avec Emmanuel Macron. Lui peut se laisser porter par le récit dominant, dans lequel nous baignons depuis la conversion de la gauche à l’économie de marché en 1983, et qui peut se résumer en une phrase : « Il n’existe aucune alternative démocratique au libéralisme. » Cela explique d’ailleurs pourquoi Emmanuel Macron est entré en campagne si tard, avec des discours si creux : il n’avait, au fond, à convaincre de rien. Il lui suffisait d’incarner une figure rassurante : celle du président compétent et expérimenté. Mais son vide rhétorique masque un plein idéologique. S’il n’a pas besoin de produire un récit, c’est parce qu’il est d’ores et déjà l’un des personnages centraux de l’histoire que nous nous racontons depuis des années.

La participation: le moyen de lutter contre les décisions centralisées et technocratiques

Démocratie: La participation , pour de lutter contre les décisions centralisées et technocratiques 

 

Face à la tentation abstentionniste qui mine les élections démocratiques, le chercheur Jonathan Maurice (Toulouse School of Management Research (université Toulouse-I-Capitole, CNRS)) rappelle, dans une tribune au « Monde », les résultats de démarches participatives mises en place dans des pays aussi divers que le Portugal, la Corée du Sud ou l’Allemagne, pour associer les citoyens aux décisions et résister à la tentation d’une centralisation extrême de la décision.

 

Tribune.

 

Les sondages laissent augurer une abstention élevée à la prochaine élection présidentielle. Aux dernières municipales, un électeur sur deux s’était abstenu ; deux sur trois lors des régionales. Six semaines avant le prochain scrutin, plus de la moitié des Français ignoraient sa date !

Face à ce désintérêt pour les élections, lourd de menace pour la démocratie, de nombreux pays se tournent aujourd’hui vers des solutions innovantes donnant aux citoyens de nouvelles capacités d’agir.

De quoi s’agit-il ? Alors que le président Macron annonce vouloir développer en France une participation citoyenne s’il est réélu, sans donner plus de détails, connaître les expériences déjà menées dans différents pays permet d’éclairer le champ des possibles. Nées au Brésil à la fin des années 1980, diffusées en Amérique du Sud dans les années 1990, ces méthodes sont en effet utilisées désormais dans des pays aussi divers que la Corée du Sud, le Canada, l’Allemagne, le Portugal…

Tout commence par des appels, lancés dans un territoire donné, sur des sujets qui peuvent concerner toutes sortes de domaines : la culture, la solidarité, les infrastructures… Les citoyens (individus ou groupes constitués) y répondent par des propositions.

Afin d’éliminer celles qui sont irréalistes sur le plan budgétaire ou technique, un premier tri est effectué par un collectif composé d’élus, de fonctionnaires et de citoyens. Les projets jugés recevables sont alors débattus par une assemblée ad hoc avant d’être soumis au vote des habitants. Les plus appréciés sont mis en œuvre.

Ce type de démarches a des résultats intéressants. Des recherches ont montré qu’elles parviennent à mobiliser les jeunes et les personnes les plus pauvres, populations qui votent particulièrement peu. En faisant discuter les habitants de sujets qui les concernent directement, elle les implique davantage que l’élection d’un représentant.

La méthode aide aussi à lutter contre la corruption, car les citoyens, qui ont ainsi la possibilité de choisir entre différents investissements publics, s’impliquent ensuite dans le suivi des projets, et les contrôlent davantage.

En France, des expériences ont été lancées à petite échelle ces dernières années. Paris a des budgets participatifs depuis 2014, Grenoble depuis 2017, Bordeaux depuis 2019. De petites villes et des départements y recourent aussi, comme le Gers, qui consacre, depuis 2018, 3 % de son budget d’investissement à des projets proposés, choisis et contrôlés par les citoyens.

La participation: le moyen de lutter contre les décisions centralisées et technocratiques

La participation: le moyen de lutter contre les décisions centralisées et technocratiques 

 

Face à la tentation abstentionniste qui mine les élections démocratiques, le chercheur Jonathan Maurice (Toulouse School of Management Research (université Toulouse-I-Capitole, CNRS)) rappelle, dans une tribune au « Monde », les résultats de démarches participatives mises en place dans des pays aussi divers que le Portugal, la Corée du Sud ou l’Allemagne, pour associer les citoyens aux décisions et résister à la tentation d’une centralisation extrême de la décision.

 

Tribune.

 

Les sondages laissent augurer une abstention élevée à la prochaine élection présidentielle. Aux dernières municipales, un électeur sur deux s’était abstenu ; deux sur trois lors des régionales. Six semaines avant le prochain scrutin, plus de la moitié des Français ignoraient sa date !

Face à ce désintérêt pour les élections, lourd de menace pour la démocratie, de nombreux pays se tournent aujourd’hui vers des solutions innovantes donnant aux citoyens de nouvelles capacités d’agir.

De quoi s’agit-il ? Alors que le président Macron annonce vouloir développer en France une participation citoyenne s’il est réélu, sans donner plus de détails, connaître les expériences déjà menées dans différents pays permet d’éclairer le champ des possibles. Nées au Brésil à la fin des années 1980, diffusées en Amérique du Sud dans les années 1990, ces méthodes sont en effet utilisées désormais dans des pays aussi divers que la Corée du Sud, le Canada, l’Allemagne, le Portugal…

Tout commence par des appels, lancés dans un territoire donné, sur des sujets qui peuvent concerner toutes sortes de domaines : la culture, la solidarité, les infrastructures… Les citoyens (individus ou groupes constitués) y répondent par des propositions.

Afin d’éliminer celles qui sont irréalistes sur le plan budgétaire ou technique, un premier tri est effectué par un collectif composé d’élus, de fonctionnaires et de citoyens. Les projets jugés recevables sont alors débattus par une assemblée ad hoc avant d’être soumis au vote des habitants. Les plus appréciés sont mis en œuvre.

Ce type de démarches a des résultats intéressants. Des recherches ont montré qu’elles parviennent à mobiliser les jeunes et les personnes les plus pauvres, populations qui votent particulièrement peu. En faisant discuter les habitants de sujets qui les concernent directement, elle les implique davantage que l’élection d’un représentant.

La méthode aide aussi à lutter contre la corruption, car les citoyens, qui ont ainsi la possibilité de choisir entre différents investissements publics, s’impliquent ensuite dans le suivi des projets, et les contrôlent davantage.

En France, des expériences ont été lancées à petite échelle ces dernières années. Paris a des budgets participatifs depuis 2014, Grenoble depuis 2017, Bordeaux depuis 2019. De petites villes et des départements y recourent aussi, comme le Gers, qui consacre, depuis 2018, 3 % de son budget d’investissement à des projets proposés, choisis et contrôlés par les citoyens.

1234



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol