Archive pour le Tag 'Moyen-Orient.'

L’étau des pays du Moyen-Orient se resserre autour d’Israël

L’étau des pays du Moyen-Orient se resserre autour d’Israël

L’assaut mené par le Hamas le 7 octobre et l’opération déclenchée en représailles par Israël a causé des dommages majeurs aux intérêts israéliens et américains au Moyen-Orient. L’image de force, voire d’invulnérabilité de l’armée israélienne a volé en éclats, et le rapprochement du pays avec l’Arabie saoudite, qui s’était accéléré ces derniers mois, semble désormais relever de l’histoire ancienne ; les États-Unis, pour leur part, se retrouvent dans une position très délicate, leur volonté de se désengager du Proche-Orient entrant en contradiction directe avec leur soutien militaire à Israël – un soutien qui, là aussi, implique une nette montée des tensions avec les pays de la région.

Premièrement, l’attaque du 7 octobre achève de briser la réputation d’invincibilité de l’armée israélienne, réputation qui s’était déjà érodée à la suite de la guerre du Liban de 2006. La publication du rapport Winograd en 2008 avait mis en lumière les vulnérabilités psychologiques d’une armée dotée d’un outil militaire puissant et technologiquement avancé mais qui, dans ses affrontements avec le Hezbollah durant la guerre de 2006 puis en 2014 avec le Hamas à Gaza a perdu la maîtrise du combat d’infanterie et du combat urbain.

par Lina Kennouche, Université de Lorraine dans The Conversation

L’attaque du 7 octobre, quand les commandos du Hamas n’ont eu aucune difficulté à franchir la barrière de sécurité « en 29 points » après avoir neutralisé les « unités d’observation longue distance », a illustré de façon spectaculaire les limites de la stratégie de bunkerisation de l’armée israélienne et la fragilité intrinsèque d’un modèle analysé par l’anthropologue américain Jeff Halper dans son livre War Against the People : Israel, the Palestinians and Global Pacification (Pluto Press, 2015). L’auteur y explique que :

« L’occupation représente une ressource pour Israël dans deux sens : économiquement, elle fournit un terrain d’essai pour le développement d’armes, de systèmes de sécurité, de modèles de contrôle de la population et de tactiques sans lesquels Israël serait incapable d’être compétitif sur les marchés internationaux de l’armement et de la sécurité ; mais, et ce n’est pas moins important, le fait d’être une puissance militaire majeure au service d’autres services militaires et de sécurité dans le monde entier confère à Israël un statut international parmi les hégémons mondiaux qu’il n’aurait pas eu autrement. »

Or si, jusqu’à présent, de nombreuses entreprises voulaient « avoir le Mossad chez elles » du fait des capacités de cybersécurité d’Israël, l’épisode du 7 octobre montre les limites de la « politique de sécurité » d’Israël et de ses systèmes de surveillance sophistiqués. Cette attaque a remis en cause l’idée de « sûreté » d’un État qui se présente comme un pôle de ralliement des diasporas juives, et pourrait à plus long terme, nuire au secteur technologique israélien, « déjà confronté à un ralentissement en 2023 ».

Par ailleurs, le 7 octobre illustre également l’échec cuisant de l’approche américaine consistant à promouvoir la désescalade et l’intégration régionale à travers les accords de normalisation tout en ignorant la question palestinienne dans un Moyen-Orient rétrogradé en visibilité. Dans cette région, Washington, dont les préoccupations stratégiques se cristallisent ces dernières années sur la Chine et la Russie, a opté pour la gestion quotidienne de la vie des populations à travers une diplomatie du chéquier.

En Cisjordanie, l’Autorité palestinienne, maintenue sous perfusion, reçoit une assistance financière de la part de Washington pour aider la population à survivre dans un contexte d’intensification de la colonisation qui sape tout espoir d’une solution politique au conflit. Selon l’OCDE :

« L’aide aux Palestiniens s’est élevée à plus de 40 milliards de dollars entre 1994 et 2020. La majeure partie de cette aide (35,4 %) a servi à soutenir le budget de l’Autorité palestinienne, tandis que le reste a été alloué à divers services et secteurs économiques dans les territoires palestiniens. La majeure partie de l’aide – près de 72 % – provient de dix donateurs : l’Union européenne (18,9), les États-Unis (14,2), l’Arabie saoudite (9,9), l’Allemagne (5,8), les Émirats arabes unis (5,2), la Norvège (4,8), le Royaume-Uni (4,3), la Banque mondiale (3,2), le Japon (2,9) et la France (2,7). »

Dans le même temps, l’assistance à Israël demeure une constante de la politique américaine. Comme le notait en juillet 2020 une étude du think tank américain Quincy Institute :

« Le soutien militaire inconditionnel des États-Unis à Israël a facilité la poursuite de l’occupation du territoire palestinien (qui pourrait culminer avec l’annexion de la Cisjordanie) et réduit les incitations à rechercher une solution pacifique au conflit […]. La politique américaine au Moyen-Orient est souvent justifiée par la nécessité de protéger le statu quo pour préserver la stabilité, mais les politiques actuelles compromettent clairement la stabilité régionale et la sécurité des États-Unis. »

De son côté, le Hamas recevait depuis plusieurs années une aide financière du Qatar pour gérer la bande de Gaza, avec l’aval des États-Unis et d’Israël. Ces dernières années, la question de la résolution du conflit était l’objet d’un désintérêt croissant de la part des États-Unis, mais reculait également dans les préoccupations régionales des pays arabes, qui se sont engagés dans la voie de la normalisation avec Israël.

Or l’assaut du 7 octobre vient rappeler qu’aucune stabilisation du Moyen-Orient n’est possible sans solution au conflit. Le prince héritier d’Arabie saoudite Mohamad Ben Salmane, engagé dans des pourparlers avec les États-Unis depuis plusieurs mois et qui déclarait explicitement en septembre dernier « chaque jour, nous nous rapprochons » de la conclusion d’un accord avec Israël, a publiquement affirmé son soutien aux Palestiniens et rappelé sa position en faveur de la solution des deux États. Une nouvelle fois, les alliés régionaux s’écartent politiquement de Washington (divergence de vues qui s’était déjà exprimée dans le contexte de la guerre en Ukraine et le refus de sanctionner la Russie).

En dépit des pressions américaines, l’Égypte a rejeté le plan du ministère du Renseignement israélien visant à transférer les 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza dans la péninsule égyptienne du Sinaï, redoutant « qu’un afflux massif de réfugiés de Gaza hypothèque la cause nationaliste palestinienne ».

Le roi Abdallah de Jordanie a ouvertement critiqué la communauté internationale pour son inaction, et son épouse a dénoncé, dans une interview donnée à CNN, le deux poids deux mesures des puissances occidentales.

Le soutien inconditionnel des puissances occidentales à Israël – qui, malgré quelques déclarations, ne s’embarrasse guère de considérations humanitaires – pèse aujourd’hui de plus en plus dans les représentations des pays du Sud global, consternés par la situation à Gaza qualifiée par le secrétaire général de l’ONU de « cimetière pour les enfants ».

Cette inadéquation entre la posture des puissances occidentales et celle du reste du monde pourrait entraîner des conséquences durables dans les relations avec les pays du Sud. Elle risque également de nourrir, au sein des sociétés arabes, un puissant ressentiment qui pourrait se révéler un important levier de mobilisation pour les acteurs non étatiques armés, à la fois relais de l’influence iranienne dans la région et dotés de leur propre agenda sécuritaire et politique. L’autre danger pour les États-Unis serait de voir les acteurs régionaux transcender leurs anciennes rivalités, notamment leurs alliés qui ont longtemps perçu l’Iran comme une puissance déstabilisatrice, pour converger sur le règlement de la question palestinienne, perçue de nouveau comme la condition indispensable d’une stabilisation régionale.

Enfin, alors que les États-Unis ont cherché depuis plusieurs années à réduire leur empreinte militaire au Moyen-Orient pour se focaliser sur leurs priorités stratégiques en Asie-Pacifique, la crainte d’un nouvel enlisement de Washington dans la région est aujourd’hui réelle.

Les Américains ont envoyé en Méditerranée orientale le porte-avions Gerald R. Ford – une surréaction inédite. En 1973, après l’attaque-surprise d’Israël par l’Égypte et la Syrie, les États-Unis avaient établi un pont aérien pour venir en aide à leur allié organique engagé sur deux fronts, mais ils n’ont jamais envoyé de porte-avions.

Cette fois, la donne a changé. Le 15 octobre, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, a publiquement affirmé que « les États-Unis sont prêts à agir si un acteur hostile à Israël envisage d’essayer d’intensifier ou d’élargir cette guerre ». Même si l’effet recherché par cette déclaration est dissuasif, la mobilisation de puissants moyens militaires est révélatrice à la fois de l’absence de stratégie américaine au Moyen-Orient, mais également du risque pour Washington de s’embourber dans une région qui ne figurait plus au premier ordre des préoccupations stratégiques.

Comme l’a rappelé le 3 novembre dernier l’ancien président du Council on Foreign Relations, Richard Haas :

« Pour les États-Unis, tout cela augmente les risques et les coûts de cette crise inattendue et non désirée. La présence militaire américaine dans la région a été renforcée pour faire face aux menaces potentielles de l’Iran contre les forces américaines en Syrie et en Irak, et elle a déjà abattu des missiles tirés par les rebelles houthis soutenus par l’Iran au Yémen. La dernière chose dont les États-Unis ont besoin est une crise prolongée au Moyen-Orient, étant donné l’impératif stratégique d’aider l’Ukraine contre la Russie et de renforcer leur capacité de dissuasion et, le cas échéant, de défense contre la Chine qui s’attaque à Taïwan. »

La guerre israélienne contre Gaza pourrait engendrer une recomposition régionale aux conséquences importantes pour Tel-Aviv et Washington.

L’approche américaine a atteint ses limites. La déconnexion actuelle entre la posture des puissances occidentales et celles pays du sud global qui réprouvent le soutien inconditionnel à Israël dans l’offensive en cours, de même que le refus réitéré des alliés régionaux des États-Unis de se rallier à leurs vues témoignent d’un contexte géopolitique profondément transformé. Sur ce point, l’article « The new Middle East » du même Richard Haas publié en 2006, apparaît aujourd’hui comme étant prophétique :

« Un peu plus de deux siècles après l’arrivée de Napoléon en Égypte, qui a annoncé l’avènement du Moyen-Orient moderne, et quelque 80 ans après la disparition de l’Empire ottoman, 50 ans après la fin du colonialisme et moins de 20 ans après la fin de la guerre froide, l’ère américaine au Moyen-Orient, la quatrième de l’histoire moderne de la région, a pris fin. »

Prix du pétrole : un doublement du prix avec un conflit au Moyen-Orient ?

Prix du pétrole : un doublement du prix avec un conflit au Moyen-Orient ?

Pour l’instant, il faut surtout noter que la guerre entre Israël et le Hamas n’a pas eu d’influence très néfaste sur les prix du pétrole. On ne peut cependant éviter de faire un scénario noir avec l’extension du conflit à tout le moyen Orient voir même au-delà.

La seule extension dans le champ géographique du Moyen-Orient aurait des conséquences graves car nombres de pays concernés sont aussi producteurs de pétrole.

L’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Koweït, de l’Irak ou encore de l’Iran, qui exporte encore 3 à 4 millions de barils par jour malgré les sanctions américaines. Ces nations pourraient décider de limiter leur production ou, dans le cas de Téhéran, être contraint de le faire.

Dans le pire des scénarios, le brut pourrait augmenter de 80 à 100 %.

Les hausses pourraient découler des limitations de production volontaire des pays producteurs en soutien aux palestiniens. Elle pourrait venir de l’implication de ses pays producteurs comme acteurs mêmes de la guerre. Enfin la guerre en agrandissant son territoire au plan international pourrait menacer les conditions d’acheminement du pétrole.

Pour les médias, il paraît assez 20 de faire des prévisions possibles sur l’évolution des cours. Ce qui est certain c’est une forte augmentation des prix contribuerait à assommer un peu plus une croissance déjà très faiblarde pour 2024 et au-delà.

Parmi les aspects positifs cependant, un environnement guerrier étendu pourrait créer un choc pour accélérer de manière beaucoup plus significative le recours à toutes les autres énergies.

Au Moyen-Orient: la main de l’Iran

Au Moyen-Orient: la main de l’Iran


Si l’on considère la totalité du champ de bataille du Moyen-Orient, en intégrant l’histoire de ces 50 dernières années, Téhéran est plus que l’instigateur. L’Iran est l’architecte du combat idéologique contre Israël, et l’organisateur régional de cette opposition radicale. Par Gérard Vespierre (*) président de Strategic Conseils, chercheur associé à la FEMO (Fondation d’Études pour le Moyen-Orient). dans la Tribune

Voir plus de 1.000 combattants du Hamas pénétrer sur le territoire israélien par terre, air et mer en se jouant du mur électronique mis en place par Israël tout autour de la bande de Gaza a créé un formidable choc dans l’armée et la population israélienne. Un plus grand choc encore a été l’ampleur des massacres de civils commis par les assaillants, et la capture de plus de 200 otages emmenés à Gaza.

Cette opération menée en quelques heures a cependant nécessité un long temps de préparation, et des compétences militaires et techniques hors des capacités du Hamas. L’Iran a clairement fait comprendre son implication par la bouche d’Ali Akbar Velayati conseiller de Khamenei, en charge des relations internationales, et ministre des Affaires étrangères du régime pendant 16 ans : « Les États-Unis ont pensé qu’en éliminant le Général Solemani le 3 janvier 2020 à Bagdad, ils avaient éliminé toutes capacités de la force Al-Qods des Gardiens de la Révolution. Les évènements du 7 octobre leur ont montré qu’il avait été remplacé ». Les plus hautes autorités du cercle du pouvoir de Téhéran revendiquent donc haut et fort la paternité de l’opération.

Les Gardiens de la Révolution ont donc fortement aidé à la conception de cette opération ainsi qu’à son financement. L’an dernier, au cours d’un échange télévisé, depuis Téhéran, Ziad Nokhleh chef duDjihad islamique, a révélé que l’aide iranienne au Hamas s’élevait à 150 millions de dollars par an, en plus de l’aide accordée aussi par l’Iran à son propre mouvement.

Mais l’implication de Téhéran ne s’arrête pas là car elle s’étend aux pays limitrophes d’Israël.

En plus de son implication auprès des Palestiniens de la bande de Gaza, via le Hamas et le Djihad islamique, Téhéran a aussi organisé une pression sur Jérusalem à partir de ses positions au Liban et plus récemment en Syrie. La création du Hezbollah remonte au début des années 1980. Appuyé sur la très forte minorité chiite libanaise, il fut officiellement présenté en 1985. Israël ne s’est pas inquiété de la création de cette milice qui au fil des années et des centaines de millions de dollars apportés par Téhéran a fini par constituer une armée forte de plusieurs dizaines de milliers de combattants, dotés de dizaines de milliers de roquettes, bien entraînés et fortement motivés. Les affrontements entre Tsahal et le Hezbollah, au sud-Liban, ont fait prendre conscience à l’armée et au gouvernement israélien de la force qui avait été créée par l’Iran sur sa frontière nord.

Le soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad depuis 2011 et le printemps arabe ont conduit l’Iran a apporté à son allié syrien une aide importante. Les membres du Hezbollah ont été mis à contribution en traversant la frontière libano-syrienne. Téhéran a également envoyé en Syrie des éléments de la force Al-Qods des Gardiens de la révolution, ainsi que des miliciens chiites, hazaras, venant d’Afghanistan regroupés dans les brigades « Fatemiyoun ». Cette présence iranienne conséquente explique les bombardements régulièrement menés par l’armée de l’air israélienne en Syrie.

Téhéran dispose donc d’une capacité militaire significative, de plusieurs dizaines de milliers d’hommes, à ses ordres, sur les frontières nord d’Israël, au Liban et en Syrie. Le Hezbollah est entré en action depuis le 7 octobre et utilise la nuisance de ces lancements de roquettes sur le territoire israélien. Cette gesticulation militaire coordonnée par Téhéran poursuit trois objectifs.

Le premier est de forcer l’armée israélienne à maintenir une forte présence sur la frontière nord, empêchant donc ces troupes de participer à une offensive sur Gaza. Le second vise à créer une menace d’un engagement de beaucoup plus grande ampleur en cas d’opération forte israélienne dans la bande de Gaza. Le troisième est de créer une menace sur les implantations militaires américaines en Syrie. Les envois de drones sur 3 de ces sites dont celui d’Al Tanf, matérialisent cette capacité d’intervenir fortement sur ces implantations en cas d’intervention américaine contre le Hezbollah, en soutien à Israël.

Ce premier cercle, géographiquement au contact d’Israël, est complété par une présence plus éloignée en Irak et au Yémen.

L’Iran a saisi l’opportunité de la désorganisation de l’État irakien faisant suite au renversement de Saddam Hussein et a implanté dans ce pays de puissantes milices s’appuyant sur la majorité musulmane chiite du pays. Les brigades « hachd al chaabi », Unités de Mobilisation Populaires, représentent plusieurs dizaines de milliers de combattants. La résistance iranienne a réussi à publier les noms de ses membres dont la solde est payée par Téhéran.

Ce sont des éléments de ces brigades qui ont mené des frappes contre deux implantations des forces américaines en Irak. A nouveau, il s’agit là d’un signal menaçant les forces US de frappes beaucoup plus importantes en cas d’intervention militaires américaine en appui à Israël. Ces actions expliquent la décision américaine d’envoyer au Moyen-Orient des systèmes supplémentaires de défense anti-aérienne, afin de renforcer la protection de leurs bases.

En parallèle, Téhéran a également fait agir les milices Houthis depuis le Yémen. Minorité chiite instrumentalisée par Téhéran depuis les années 1980, les forces Houthis ont procédé à des lancements de missiles de croisière et de drones depuis leur région à l’extrême ouest du Yémen, bordant la mer Rouge. Le destroyer américain USS Conway présent en mer Rouge a intercepté ces missiles se dirigeant vers le nord, et potentiellement Israël.

Téhéran a donc fait appel et mis en œuvre l’ensemble du dispositif de forces que le régime iranien a constitué dans la régions depuis 40 ans maintenant.

Il s’agit d’une véritable stratégie visant à l’anéantissement d’Israël, articulée sur une vision idéologique et une organisation militaire intérieure, basée sur les Gardiens de la Révolution.

Avant même de prendre le pouvoir à Téhéran en 1979, l’imam Khomeini, réfugié en Irak, décrète que « Israël est l’ennemi de l’Islam ». La doctrine est claire et annoncée. L’ennemi est à combattre, et si possible éradiquer.

Trois mois après son arrivée au pouvoir, l’organisation des Gardiens de la Révolution est mise en place. Ces éléments vont constituer l’armée idéologique du régime, l’armée régulière issue du régime impérial n’étant pas estimée fiable et loyale au nouveau pouvoir.

A l’intérieur de cette organisation est créée une « division internationale », destinée à organiser et réaliser des opérations extérieures. Elle sera dénommée force « Al Qods ». Traduisible par « le lieu » ou « lieu sacré », donc Jérusalem. L’objectif est donc clairement annoncé, il s’agit de « reprendre » Jérusalem.

Cette vision idéologique sera fermement maintenue par Khamenei, succédant à Khomeini. Il a déclaré : « Israël est une tumeur cancéreuse »… On ne peut être plus clair. Ahmadinejad, président de la République islamique pendant 8 ans, étonnera le monde par la virulence de ses propos anti-israéliens et antisémites.

Après la description de cette vision idéologique de la République islamique d’Iran, de l’organisation des Gardiens de la Révolution, et des milices chiites régionales, on ne peut que s’étonner d’entendre la question si l’Iran est « impliquée » dans les tragiques évènements récents en Israël ?

Plus qu’impliqué, Téhéran est la source qui perpétue la tension et le conflit entre Israël et les Palestiniens. Son absolue volonté est de mettre un terme au développement des accords d’Abraham. Son objectif est d’empêcher tout accord entre Israël et l’Arabie Saoudite. Une telle situation est totalement à l’opposé de ses desseins.

Téhéran entend que rien ne puisse être construit au Moyen-Orient sans son aval.

Si le peuple iranien parvenait à renverser ce régime, alors, une solution pacifique pourrait réellement essayer de se mettre en place entre Israéliens et Palestiniens.

______

(*) Gérard Vespierre, analyste géopolitique, chercheur associé à la FEMO, fondateur du média web Le Monde Décrypté www.lemonde-decrypte.com

Politique–Moyen-Orient : la grande manipulation de l’Iran

Politique–Moyen-Orient : la grande manipulation de l’Iran

Il est clair que la grande médiatisation de la terrible explosion sur un hôpital de Gaza qui aurait fait 200 morts est de nature à enflammer l’opinion de la rue au Moyen-Orient. Pour l’instant, plusieurs thèses s’opposent quant aux responsabilités de cette terrible catastrophe.M ais la plupart des services de renseignements occidentaux considèrent qu’Israël n’est pas responsable ; il s’agirait d’une roquette locale qui a été détournée.

Reste qu’on comprend mal l’intérêt qu’aurait eu Israël a bombarder un hôpital sachant que l’opinion arabe est déjà très remontée par les bombardements et le blocage de Gaza.

On ne peut évidemment écarter la responsabilité des islamistes soit du Hamas, soit d’autres organisations terroristes par suite d’un incident de tir de roquettes. Et ce ne serait pas la première fois.

Derrière tout cela, l’Iran manœuvre tranquillement dans la mesure où l’Occident n’a pas pris encore conscience qu’il s’agit d’une immense instrumentalisation de la rue arabe pour bousculer tous les gouvernements du Moyen-Orient et assumer sa suprématie.

En Occident, il y a une véritable sous-estimation des risques d’extension de la guerre y compris des troubles dans les pays développés.

Le manque de lucidité des politiques tout autant que le manque de courage se conjugue aussi avec le corporatisme militaire en France en particulier. Un pays dont le système de défense constitue en fait une sorte de miniature. Pourtant dans les conflits en cours on se rend compte que le nombre de troupes formées à temps est essentiel.

La France serait bien et incapable d’être en capacité d’assurer sa défense face un conflit majeur. Il faudra sans doute encore un grand nombre de victimes en France comme à l’étranger pour que les responsables prennent conscience des véritables enjeux de défense du moment.

Suite au bombardement de l’hôpital à Gaza, de nombreuses manifestations contre Israël, parfois émaillées d’incidents, ont eu lieu mercredi au En Palestine bien sûre mais aussi au Liban, en Tunisie, au Maroc, en Turquie, en Égypte ou encore au Yémen.

Politique-Moyen-Orient : la grande manipulation de l’Iran

Politique-Moyen-Orient : la grande manipulation de l’Iran

Il est clair que la grande médiatisation de la terrible explosion sur un hôpital de Gaza qui aurait fait 200 morts est de nature à enflammer l’opinion de la rue au Moyen-Orient. Pour l’instant, plusieurs thèses s’opposent quant aux responsabilités de cette terrible catastrophe. Il faudra du temps pour connaître les auteurs de cet hécatombe qui finalement profite surtout à l’Iran.

Reste qu’on comprend mal l’intérêt qu’aurait eu Israël a bombarder un hôpital sachant que l’opinion arabe est déjà très remontée par les bombardements et le blocage de Gaza.

On ne peut évidemment écarter la responsabilité des islamistes soit du Hamas, soit d’autres organisations terroristes par suite d’un incident de tir de roquettes. Et ce ne serait pas la première fois.

Derrière tout cela, l’Iran manœuvre tranquillement dans la mesure où l’Occident n’a pas pris encore conscience qu’il s’agit d’une immense instrumentalisation de la rue arabe pour bousculer tous les gouvernements du Moyen-Orient et assumer sa suprématie.

En Occident, il y a une véritable sous-estimation des risques d’extension de la guerre y compris des troubles dans les pays développés.

Le manque de lucidité des politiques tout autant que le manque de courage se conjugue aussi avec le corporatisme militaire en France en particulier. Un pays dont le système de défense constitue en fait une sorte de miniature. Pourtant dans les conflits en cours on se rend compte que le nombre de troupes formées à temps est essentiel.

La France serait bien et incapable d’être en capacité d’assurer sa défense face un conflit majeur. Il faudra sans doute encore un grand nombre de victimes en France comme à l’étranger pour que les responsables prennent conscience des véritables enjeux de défense du moment.

Suite au bombardement de l’hôpital à Gaza, de nombreuses manifestations contre Israël, parfois émaillées d’incidents, ont eu lieu mercredi au En Palestine bien sûre mais aussi au Liban, en Tunisie, au Maroc, en Turquie, en Égypte ou encore au Yémen.

Moyen-Orient : la grande manipulation de l’Iran

Moyen-Orient : la grande manipulation de l’Iran

Il est clair que la grande médiatisation de la terrible explosion sur un hôpital de Gaza qui aurait fait 200 morts est de nature à enflammer l’opinion de la rue au Moyen-Orient. Pour l’instant, plusieurs thèses s’opposent quant aux responsabilités de cette terrible catastrophe. Il faudra du temps pour connaître les auteurs de cet hécatombe qui finalement profite surtout à l’Iran.

Reste qu’on comprend mal l’intérêt qu’aurait eu Israël a bombarder un hôpital sachant que l’opinion arabe est déjà très remontée par les bombardements et le blocage de Gaza.

On ne peut évidemment écarter la responsabilité des islamistes soit du Hamas, soit d’autres organisations terroristes par suite d’un incident de tir de roquettes. Et ce ne serait pas la première fois.

Derrière tout cela, l’Iran manœuvre tranquillement dans la mesure où l’Occident n’a pas pris encore conscience qu’il s’agit d’une immense instrumentalisation de la rue arabe pour bousculer tous les gouvernements du Moyen-Orient et assumer sa suprématie.

En Occident, il y a une véritable sous-estimation des risques d’extension de la guerre y compris des troubles dans les pays développés.

Le manque de lucidité des politiques tout autant que le manque de courage se conjugue aussi avec le corporatisme militaire en France en particulier. Un pays dont le système de défense constitue en fait une sorte de miniature. Pourtant dans les conflits en cours on se rend compte que le nombre de troupes formées à temps est essentiel.

La France serait bien et incapable d’être en capacité d’assurer sa défense face un conflit majeur. Il faudra sans doute encore un grand nombre de victimes en France comme à l’étranger pour que les responsables prennent conscience des véritables enjeux de défense du moment.

Suite au bombardement de l’hôpital à Gaza, de nombreuses manifestations contre Israël, parfois émaillées d’incidents, ont eu lieu mercredi au En Palestine bien sûre mais aussi au Liban, en Tunisie, au Maroc, en Turquie, en Égypte ou encore au Yémen.

Iran et Hamas : déstabiliser le Moyen-Orient et les démocraties en Occident

Iran et Hamas : déstabiliser le Moyen-Orient et les démocraties en Occident

Les pays occidentaux, les observateurs et les médias ont souvent des pudeurs de gazelle pour qualifier les responsables d’un événement tragique comme n Israël. Un manque de lucidité sans doute tout autant qu’un manque de courage.

Comment en effet comprendre la politique suicidaire du Hamas vis-à-vis des palestiniens sans mettre en cause la responsabilité première de l’Iran. Ce pays était d’ailleurs présent lors de la réunion stratégique tenue à Beyrouth pour décider l’opération. D’une certaine manière, les palestiniens du Hamas jouent les idiots utiles et les martyrs en même temps d’une opération qui les dépasse. En effet la barbarie de l’attaque du Hamas sur des civils ne pouvait que provoquer la dure réaction d’Israël. De la même manière ,cette réaction guerrière sur Gaza va provoquer l’indignation et la colère de la rue au Proche-Orient. L’objectif pour l’Iran et aussi de déstabiliser les pouvoirs des pays visés pour leur substituer des républiques islamiques. Mais l’Iran a aussi des objectifs en Occident pour susciter aussi la colère de musulmans extrémistes voire pour les inciter indirectement à commettre des actes de sauvagerie.

L’Iran se conduit à l’extérieur comme à l’intérieur de ses frontières; En dictature sanglante notamment vis-à-vis des femmes et de toutes les oppositions. La grande différence avec l’Occident ,c’est que au nom d’une pseudo religion, la vie ne compte pas en Iran. La vie ne compte pas à l’intérieur des frontières et pas davantage à l’extérieur.

D’une certaine manière, l’Iran a repris le rôle de daesh souvent avec le soutien implicite d’autres dictatures comme la Russie voire la complicité de la Chine. Deux pays qui ne considèrent pas le Hamas comme une organisation terroriste.

Les palestiniens seront les premières victimes de cette stratégie mortifère et les Israéliens ensuite. À moins que l’Occident se réveille enfin pour comprendre les facteurs explicatifs de la politique iranienne et au-delà pour affaiblir d’abord ce régime et contribuer à l’abattre.

Guerre Hamas–Israël -objectif de l’Iran: déstabiliser le Moyen-Orient et les démocraties en Occident

Guerre Hamas–Israël -objectif de l’Iran: déstabiliser le Moyen-Orient et les démocraties en Occident

Les pays occidentaux, les observateurs et les médias ont souvent des pudeurs de gazelle pour qualifier les responsables d’un événement tragique comme n Israël. Un manque de lucidité sans doute tout autant qu’un manque de courage.

Comment en effet comprendre la politique suicidaire du Hamas vis-à-vis des palestiniens sans mettre en cause la responsabilité première de l’Iran. Ce pays était d’ailleurs présent lors de la réunion stratégique tenue à Beyrouth pour décider l’opération. D’une certaine manière, les palestiniens du Hamas jouent les idiots utiles et les martyrs en même temps d’une opération qui les dépasse. En effet la barbarie de l’attaque du Hamas sur des civils ne pouvait que provoquer la dure réaction d’Israël. De la même manière ,cette réaction guerrière sur Gaza va provoquer l’indignation et la colère de la rue au Proche-Orient. L’objectif pour l’Iran et aussi de déstabiliser les pouvoirs des pays visés pour leur substituer des républiques islamiques. Mais l’Iran a aussi des objectifs en Occident pour susciter aussi la colère de musulmans extrémistes voire pour les inciter indirectement à commettre des actes de sauvagerie.

L’Iran se conduit à l’extérieur comme à l’intérieur de ses frontières; En dictature sanglante notamment vis-à-vis des femmes et de toutes les oppositions. La grande différence avec l’Occident ,c’est que au nom d’une pseudo religion, la vie ne compte pas en Iran. La vie ne compte pas à l’intérieur des frontières et pas davantage à l’extérieur.

D’une certaine manière, l’Iran a repris le rôle de daesh souvent avec le soutien implicite d’autres dictatures comme la Russie voire la complicité de la Chine. Deux pays qui ne considèrent pas le Hamas comme une organisation terroriste.

Les palestiniens seront les premières victimes de cette stratégie mortifère et les Israéliens ensuite. À moins que l’Occident se réveille enfin pour comprendre les facteurs explicatifs de la politique iranienne et au-delà pour affaiblir d’abord ce régime et contribuer à l’abattre.

Valls en voyage «présidentiel» au Moyen-Orient.

Valls en  voyage «présidentiel» au Moyen-Orient.

Valls était un voyage quasi présidentiel au Moyen-Orient. Certes pour  traiter de questions économiques mais il a largement abordé les problèmes géo politiques. Du coup certains se demandent  s’il ne prend pas la place du président de la république en tout cas s’ il agit comme une sorte de vice-président. Regardez l’article 21 de la Constitution», rétorque un conseiller de Valls interrogé sur ce long déplacement de quatre jours durant lequel il est certes question des dossiers économiques entre la France et ces trois pays, mais aussi de défense, de lutte contre le terrorisme dans cette région si compliquée, de la Syrie, des frappes sur ce pays et de la stratégie de la Russie. «Le premier ministre a une activité internationale depuis qu’il est ministre de l’Intérieur. Il est allé aux États-Unis, au Niger, au Tchad», argumente un autre conseiller. Parlant des questions de défense, ce conseiller ajoute: «D’abord, tout cela fait partie de ses prérogatives de premier ministre. Le président de la République est chef des armées. Le premier ministre est responsable de la direction générale de la Défense nationale».  Manuel Valls lui-même s’est expliqué sur ce déplacement au cours d’un échange informel avec la presse. «C’est un déplacement hors norme pour vous? Voilà un questionnement que l’on connaît par cœur. Franchement, la différence entre trois et quatre jours est minime», a-t-il d’abord insisté pour banaliser ce long périple. Alors qu’il se rendra lundi sur une base militaire située en Jordanie et intervenant dans le cadre de l’opération Chammal, Valls a ajouté: «La visite de nos armées, c’est au cœur de nos prérogatives définies par la Constitution». À l’article 21 de la Constitution, il est effectivement écrit: «Le premier ministre dirige l’action du gouvernement. Il est responsable de la Défense nationale.» 




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