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Retraites :Vers une radicalisation du mouvement social

Retraites :Vers une radicalisation du mouvement social ?

par Dominique Andolfatto
Professeur des universités en science politique, Université de Bourgogne – UBFC (Dans the conversation)

A peine Elisabeth Borne avait-elle annoncé le recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter la réforme des retraites qu’un cortège étudiant partait de la place de la Sorbonne à Paris en direction de l’Assemblée nationale, aux cris de «Eh Manu, Manu, 49.3 ou pas, ta réforme on n’en veut pas» ou encore «L’Assemblée peut bien voter, la rue va le retirer».

En nombre de participants, le mouvement social contre la réforme des retraites est au niveau des plus grandes mobilisations depuis une trentaine d’années. Le 7 mars 2023 a même constitué un record avec près de 1,3 million de manifestants (dépassant la manifestation du 12 octobre 2010, contre une précédente réforme des retraites, sous Nicolas Sarkozy, qui avait réuni plus de 1,2 million de manifestants.

Cependant, en dépit de la sortie de la crise sanitaire ou de l’augmentation du nombre de salariés, le niveau de mobilisation n’a pas progressé sensiblement.

Certes, les syndicats ont fait un important travail de communication – très unitaire –, d’organisation et d’encadrement pacifique des manifestations. Mais la question se pose désormais de la suite à donner à la contestation.

En termes de mobilisation, l’implication effective de la CFDT – au contraire de ce qui s’est passé en 2019 – et une unité syndicale sans faille ont permis de faire la différence. Mais il faut compter aussi avec un mécontentement social latent, en lien avec l’inflation et le surenchérissement des prix de l’énergie et de l’alimentation, qui n’est pas nécessairement encadré par les syndicats, certains manifestants préférant même défiler sous aucune bannière syndicale.

Malgré cette réussite, avec plus de 2 millions de syndiqués revendiqués par les diverses organisations, les syndicats n’ont pas, durant cette crise, réussi à faire reculer le gouvernement.

C’est sans doute le choix d’un répertoire d’action – selon le terme du sociologue Charles Tilly – trop classique ou trop bien encadré, qu’il faut interroger : celui de la manifestation de rue, lors d’une journée, en semaine ou le week-end.

Mais peut-il en être autrement ? On voit aussi que, contrairement au calcul fait pour mobiliser davantage de gens du privé, le choix du samedi ne fonctionne pas plus qu’un jour de semaine (voire moins).

Si certains salariés du privé sont bien présents dans les cortèges, et sans doute en plus grand nombre que d’habitude (au vu de taux de grévistes plutôt en recul dans les services publics), ils restent encore minoritaires.

Ainsi, la stratégie privilégiée par les syndicats depuis plusieurs années, soit des manifestations pacifiques, fondées sur le « nombre », malgré des succès passés, ne suffit pas – pour le moment – pour trancher le désaccord social sur la réforme des retraites. Dès lors que faire ?

Les syndicats ont longtemps hésité durant les dernières semaines entre continuer à manifester ou faire grève. Certains se disaient favorables à ce « durcissement » depuis le début, notamment des fédérations de la CGT – cheminots, énergie, chimistes (dont les raffineurs)… – mais aussi l’Union syndicale Solidaires (qui rassemble les syndicats SUD), connues pour son radicalisme et une type de syndicalisme « à l’ancienne », fondé sur le militantisme et, souvent, le conflit ouvert.

Mais que signifie le mot « durcissement » ? Il est censé illustrer une gradation dans l’action collective.

Manifestation contre un plan social à Air France, le DRH avait été pris à partie physiquement par les militants, 2015, BFM TV.
Celle-ci ne consistera plus seulement en des défilés pacifiques et intermittents – certains syndicalistes critiquant au passage des journées « saute-mouton » peu efficaces.

Il s’agira d’actions plus déterminées, voire plus violentes (même si le terme reste tabou) et continues. L’objectif est d’engendrer des désordres dans l’économie ou dans la vie sociale ou quotidienne – étant entendu que les salariés se montreront compréhensifs puisqu’il s’agit de leur bien – pour faire céder un gouvernement sourd aux seules manifestations de rue.

Tous les syndicats ne sont pas favorables à une telle évolution. Mais plus personne ne les exclut. Même la CFDT, qui a patiemment sculpté son identité réformiste depuis des années, ne la rejette pas, du moins par antiphrase.

Ainsi, son leader, Laurent Berger, faisant allusion aux « gilets jaunes », s’étonnait récemment que les formes d’actions « très violentes » (et minoritaires) aient obtenu gain de cause alors que les revendications portées par des manifestations pacifiques, bien plus nombreuses, laissent indifférents les pouvoirs publics.

Cela légitime implicitement des actions plus radicales. Pour autant, ce n’est pas la violence qui a caractérisé les « gilets jaunes ». Ce mouvement a innové, en révélant une France des invisibles.

Reste à passer à ces nouvelles formes d’actions : grève d’un jour, voire reconductible… Dans certains secteurs, comme les éboueurs de Paris, c’est ce qui s’est dessiné cette semaine. La menace de « blocages » concernant l’approvisionnement en carburant est également agitée par certains militants.

Mais ce types d’action réussiront-elles à s’installer dans la durée et à peser ? On a vu, à l’automne dernier, que le gouvernement n’était pas sans moyens juridiques, par exemple en s’appuyant sur des réquisitions.

Une « grève générale » pourrait aussi se profiler même si elle n’est pas encore annoncée comme telle. L’intersyndicale préfère l’euphémisme de « mise à l’arrêt de tous les secteurs » pour éviter d’effrayer l’opinion tout en se préservant d’un échec éventuel qui serait sans doute rédhibitoire.

Une telle grève paraît aussi hypothétique. Celles qui ont réussi – pour faire allusion au Front populaire ou à mai 1968 – n’ont pas été décrétées par les confédérations syndicales. Et le secteur privé, en particulier, ne semble pas prêt à une telle éventualité, d’autant plus que la responsabilité directe des entreprises n’est pas en cause dans la réforme. Comme une récente enquête du ministère du Travail vient de le rappeler, le taux de syndicalisation dans le secteur privé continue de reculer. Dès lors, pour les organisations syndicales, susciter et encadrer un tel mouvement paraît difficile. Les syndicats paient implicitement leur éloignement de bien des salariés à la base et notamment, des plus jeunes, même si leurs récents succès dans la rue montrent qu’ils sont bien vivants.

Le « durcissement » pourrait aussi venir d’une implication plus forte des organisations étudiantes. Présentes dans l’intersyndicale, ces dernières restent encore peu impliquées et les universités, sauf exception, ne connaissent pas de perturbations.

Les confédérations syndicales, à l’instar de Laurent Berger, insistent par ailleurs beaucoup sur ce qui serait une « révolte des sous-préfectures ». Bref, le mouvement serait particulièrement actif dans les petites villes. En fait, peu de comparaisons sérieuses ont été faites entre le nombre de manifestants actuels et passés dans ces villes.

Un examen rapide révèle que la situation s’avère contrastée. Ce surcroît de manifestants dans certaines villes s’explique, semble-t-il par l’importance locale de l’emploi public. Cela confère à ces populations des taux de syndicalisation supérieurs à la moyenne.

Ainsi, cette « révolte des sous-préfectures » révélerait d’abord les forces et faiblesses de la syndicalisation. Mais les syndicats y voient surtout des exemples à suivre, traduction d’une colère profonde dans le tissu social.

Compte tenu de cette situation, les leaders syndicaux ont défilé à Albi le 16 février, ville-symbole d’une riche histoire ouvrière. Cette décentralisation de l’action doit mettre en relief cette « révolte » et, peut-être, compenser des manifestations moins nombreuses.

Ce moment permet aussi aux syndicats de donner une dimension plus politique au mouvement et témoigne d’une critique implicite de la gauche à l’Assemblée nationale.

Ces 30 dernières années, les mouvements sociaux n’ont pas manqué, mais leurs résultats ont souvent été discutés. Quand on cherche à comprendre pourquoi certains ont eu gain de cause, il faut tenir compte aussi de ce qui serait la psychologie du gouvernement.

Si Alain Juppé, en 1995, ou Dominique de Villepin, en 2006, ont dû renoncer à leurs réformes c’est aussi parce que l’exécutif était partagé.

Une telle issue ne semble pas se profiler actuellement concernant la réforme des retraites. L’executif a choisi de passer en force en ayant recours au 49.3. Céder maintenant à la rue pourrait faire perdre toute autorité à Emmanuel Macron pour la suite du quinquennat. Mais la rue tiendra-t-elle ?

Sandrine Rousseau approuve le collage d’affiches contre le mouvement EELV

Sandrine Rousseau approuve le collage d’affiches contre le mouvement EELV !

Sandrine Rousseau a approuvé le collage d’affiches contre le mouvement « Europe écologie les Verts » avant de se rétracter.

Une provocation de plus des extrémistes plus rouges que verts et qui donne encore l’occasion à Sandrine Rousseau d’exister politiquement. La championne des extravagances saisit en effet toutes les occasions mêmes les plus ridicules et les plus contradictoires pour manifester sa présence. Y compris en provoquant des crises au sein de son propre parti Europe écologie les Verts qui aurait dû se débarrasser de l’intéressé depuis longtemps.

Ce jeudi, Sandrine Rousseau a dénoncé sur Twitter une «erreur» de la direction d’EELV, après la main courante déposée par le parti contre l’association «Relève Féministe». En cause, les «deux collages consécutifs» récemment constatés sur la façade du local des Verts, et effectués par le collectif militant. Lequel rassemble environ 500 femmes, et entend cibler le député Julien Bayou, accusé de violences morales et psychologiques par son ex-compagne. «Les collages et celles et ceux qui les font ne sont pas le problème», a dès lors estimé Sandrine Rousseau, engagée de longue date dans une guerre totale avec Julien Bayou au motif de son comportement de séducteur ! Un pseudo délit qui ne risque pas d’atteindre Sandrine Rousseau !

Grève CGT: une action qui discrédite encore un peu plus le mouvement syndical

Grève CGT: une action qui discrédite encore un peu plus le mouvement syndical

Une nouvelle fois l’action irresponsable des syndicats de l’ultra gauche contribueà discréditer le mouvement syndical. Non seulement la manifestation de mardi a été peu suivie (autour de 100 000 personnes en France) mais le nombre de grévistes a été assez insignifiant.Soit un deuxième échec après celui de la manifestation de Mélenchon

Du coup il s’agit davantage d’une action éteignoire que d’une action de lancement d’une grève générale.

Le problème fondamental c’est que pour ces organisations de l’ultra gauche l’objectif politique à caractère pseudo révolutionnaire domine et de très loin l’objectif social.

Le phénomène n’est pas nouveau mais la sociologie des salariés évolue progressivement. Des salariés de plus en plus éduqués, de plus en plus qualifiés, de plus en plus informés et qui donnent leur préférence au syndicat réformiste comme la CFDT, l’ UNSA ou encore la CGC. La CGT a d’ailleurs perdu son monopole de représentation de ce fait et la CFDT est devenue le premier syndicat en France.

Le sondage Elabe pour BFMTV publié mardi matin sur le climat social Confirme la méfiance de l’opinion vis-à-vis de l’ultra gauche syndicale et politique. Selon l’enquête, 49 % des Français désapprouvent cette mobilisation interprofessionnelle et 39 % approuvent.

Pour autant, les Français soutiennent largement l’urgence de la revalorisation des salaires par rapport à l’inflation. Mais ils ne sont pas prêts pourtant à se jeter dans les bras de ceux qui promettent le grand soir. Promesse déjà faite dans le passé qui aboutit à donner le pouvoir à la gauche et qui rapidement fait une politique de droite. Et ils sont encore moins prêts à se faire d’illusion sur l’avènement d’un régime révolutionnaire qui dans tous les pays a d’ailleurs abouti à des dictatures.

La Nupes : Un mouvement coupé du réel (Gaël BRUSTIER)

La Nupes : Un mouvement coupé du réel (Gaël BRUSTIER)

Gaël Brustier , politologue, estime que la NUPES est un mouvement coupé du réel dans une interview du Figaro.

Gaël Brustier, auteur de « Recherche le peuple désespérément », coécrit avec Jean-Philippe Huelin (François Bourin, 2009) et de À demain Gramsci (Le Cerf, 2015). Son dernier ouvrage paru est Le Désordre idéologique (Le Cerf, 2017).
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Des manifestants ont battu le pavé parisien le dimanche 16 octobre à l’appel de Jean-Luc Mélenchon et de certaines fédérations syndicales, pour protester contre la vie chère et l’inaction climatique. Cette manifestation répond-elle à une colère populaire? Sont-ce les mêmes profils que les «gilets jaunes» de 2018?

Gaël BRUSTIER. – Ce qui reste de plus organisé et de numériquement important, ce sont les fédérations syndicales. Un temps, les Insoumis ont donné le sentiment qu’ils pouvaient et voulaient se dispenser des syndicats pour créer des «marées» manifestantes, un peu à l’image de l’Espagne. Les «gilets jaunes» : des «gilets jaunes», il y en a partout, c’était la force de ce mouvement mais c’est une société aussi fragmentée que le pays.

Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a lancé à cette occasion: «Aujourd’hui est le jour 1, c’est la marche populaire, le jour 2 va être le 49-3 et le jour 3, ce sera la grève générale, le mardi 18 ». «Vous allez vivre une semaine comme on n’en voit pas souvent, c’est la grande conjonction, c’est nous qui la commençons» a-t-il ajouté. La Nupes adopte-t-elle une stratégie du «chaos»? Dans quel but?
Le concept de «grève générale» est au panthéon du mouvement ouvrier depuis longtemps. La difficulté pour la gauche est de mobiliser une société qui, pour subir les mêmes difficultés matérielles actuellement, n’en est pas moins fragmentée. Le sentiment donné par la Nupes ces dernières semaines, c’est un entre-soi asphyxiant et délétère. Le mode d’organisation de LFI, qui fonctionne dans les faits par cercles concentriques, faisant qu’on passe d’un cercle d’influence ou de pouvoir à l’autre par la seule volonté du groupe dirigeant, permet de contrôler le mouvement mais est un handicap pour susciter des dynamiques lui échappant. Progressivement, Ruffin est apparu comme celui qui comprend le mieux ces mobilisations: il faut se remémorer, parmi d’autres choses le concernant, son rôle déterminant dans le mouvement «Nuit Debout», ses déconvenues et, chose surprenante, sa capacité croissante de réflexivité.


Sur le plan politique, le gouvernement ne risque-t-il pas de sortir sérieusement fragilisé de cette période?

La question pour le gouvernement est simple: il sera fragilisé quand une alternative politique apparaîtra vraiment, non pas une opposition – elles existent déjà – mais une force jugée légitime et capable de gouverner. Nous avons un état d’esprit en France qui ressemble à celui dominant en Italie: pessimisme, lassitude, etc. Cela nourrit un glissement constant vers la droite, la droitisation prenant plusieurs formes.

La «grande conjonction» dont parle Jean-Luc Mélenchon peut-elle donner lieu à un mouvement de grande ampleur ?
Attiser la colère ou un ensemble de colères, même légitimes, est une chose. Cependant c’est l’espoir qui soulève les peuples. Notre société se confit dans le pessimisme et la lassitude et s’il y a des mobilisations collectives, il y a aussi une rétraction sur des formes de colère ou de débrouille individuelles. Aucun mouvement politique n’est de surcroît en mesure d’accueillir, encadrer, former les citoyens en colère. La Nupes, ce n’est ni l’Unité populaire d’Allende ni l’Union de la gauche de 1972 post-68. C’est une société militante qui s’entiche de nouveaux combats au rythme de son fil Twitter, discriminant entre ce qu’elle considère être labellisé «mouvement social» et ce qui ne peut pas l’être. On parlait de la réflexivité de Ruffin, le reste de la Nupes est surtout passionné par la réflexion de sa propre image dans Twitter ou les médias en continu.

Carburant et mouvement social

Carburant et mouvement social

Pour le chercheur Pierre Blavier, spécialiste du mouvement des « gilets jaunes », la hausse du prix des carburants porte un enjeu social et « masque l’économie plus large des “mondes de la route” de plus en plus contraints ».

 

Chargé de recherche au CNRS en sociologie et en science politique à Lille, Pierre Blavier est l’auteur de Gilets jaunes. La révolte des budgets contraints (PUF, 2021), pour lequel il a rencontré 350 personnes issues du mouvement social apparu en 2018.

Dans quelle mesure la flambée des prix du carburant réactive-t-elle les enjeux soulevés par la crise des « gilets jaunes » ?

En sciences sociales, on voit qu’il n’y a pas de lien mécanique entre la hausse des prix du carburant, ou du blé dans l’Ancien Régime, et l’éclosion d’un mouvement social. Les prix à la pompe sont certes plus élevés aujourd’hui qu’en novembre 2018. Mais, à l’époque, c’était la question des taxes qui avait joué un rôle. Les « gilets jaunes » étaient critiques sur le système sociofiscal, notamment les taxes sur le carburant. Les cahiers de doléances ont montré qu’ils étaient également choqués par l’augmentation de la CSG sur les retraites, mise en parallèle avec la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune qui a eu une portée politique pour toutes ces franges de la société.


Les données montrent que le pouvoir d’achat a augmenté depuis cinq ans. Est-ce que cela change la donne ?

Oui, mais les études, notamment celle de France Stratégie, montrent aussi que les dépenses préengagées ont augmenté ces dernières années et représentent désormais plus d’un tiers du budget des personnes modestes, selon l’enquête « Budget de famille » de l’Insee, de 2017. C’est vrai qu’il y a eu des réformes pour soutenir le pouvoir d’achat avec la suppression de la taxe d’habitation, mais il y avait chez les « gilets jaunes » cette perception d’un Etat qui se désengage de certains risques sociaux, comme la santé ou les retraites, et cette idée que « tout devient payant ».

La privatisation des autoroutes, par exemple, est vécue comme un abandon par l’Etat, car elle a conduit à des augmentations pour des gens qui roulent beaucoup. Et les hausses de pouvoir d’achat sont à relativiser. J’avais calculé le budget d’un ménage de classe moyenne à qui il restait 8 % de ses revenus pour épargner, pour les vacances et pour les imprévus, une fois effectuées ses dépenses prévisibles. Au total, ces personnes payaient près de 30 % de leur salaire net en impôts et taxes – TVA sur la consommation, taxe foncière, taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, taxes sur le tabac.


Le carburant revêt un enjeu particulier, car il est, dites-vous, associé à une identité sociale autour de la voiture…

La question des prix du carburant masque l’économie plus large des « mondes de la route », qui ont subi des contraintes croissantes ces dernières années – limitations de vitesse à 80 km/h, durcissement du contrôle technique, aggravation des peines avec de la prison pour les récidivistes, suspension de permis, renchérissement du diesel et des tarifs des péages… Tout cela alimente un sentiment d’injustice et l’idée que « ça tombe toujours sur les mêmes », alors que, par exemple, le kérosène des avions n’est pas taxé.

Pétrole : mouvement de yo-yo sous les 100 $

Pétrole : mouvement de yo-yo sous les 100 $

le marché du pétrole risque d’être déstabilisé pendant un long moment du fait de la guerre en Ukraine mais aussi des menaces inflationnistes sur la croissance. Du coup,  le baril va d’enregistrer des mouvements de yo-yo réguliers mais cependant sur une tendance globale haussière. Les prix du pétrole ont par exemple continué de baisser mercredi, se rapprochant de leur niveau d’avant l’invasion militaire russe en Ukraine, lestés par les craintes d’un ralentissement de la demande en or noir, sur fond d’optimisme quant aux pourparlers de cessez-le-feu entre Moscou et Kiev.

Au terme d’une séance très volatile, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a lâché 1,89% pour terminer à 98,02 dollars.

Marseille poubelle : fin du mouvement de grève des éboueurs

Marseille poubelle : fin du mouvement de grève des éboueurs

Fin de la grève du ramassage des ordures à Marseille après discussion avec les syndicats. Une nouvelle grève qui avait débuté le 18 janvier à l’initiative de Force ouvrière et qui avait transformé Marseille en poubelles. L’accord prévoit notamment ouvrir une large discussion sur le problème de régime indemnitaire des salariés concernés . Des syndicats n’ont obtenu que très partiellement satisfaction mais ont du mettre fin mouvement sous la pression notamment des usagers très mécontents.

La dictature du mouvement woke dénoncée dans les universités britanniques

La dictature du mouvement woke dénoncée dans les universités britanniques

 

 

 

Nombreux d’universitaires britanniques ne tolèrent plus cette espèce de dictature intellectuelle du mouvement woke. Un mouvement d’extrême gauche venu des États-Unis qui se caractérise notamment par une intolérance totale vis-à-vis des visions universalistes et qui exerce une sorte de terreur vis-à-vis de ceux qui le dénonce .

 

Apparu aux Etats-Unis dans les sphères militantes noires pour dénoncer le racisme et les violences policières, le terme woke connaît depuis plusieurs années une ascension fulgurante dans les débats publics en France. Dévoyé de son sens originel, le mot est raillé aujourd’hui comme étant un instrument de « censure » du militantisme antiraciste et intersectionnel.

Au début des années 2010, ce concept a permis aux minorités de s’unir autour d’une perception et d’une expérience partagées des discriminations. Une personne se définissant comme « éveillée » est consciente des inégalités sociales, par opposition aux personnes « endormies » face à l’oppression qui pèse sur les femmes, les personnes lesbiennes, gay, bi et trans, les populations d’origines étrangères, etc.

Indépendamment de la façon dont les attitudes individuelles ont pu changer, les personnes « woke » estiment que les sociétés à travers le monde demeurent inéquitables et parfois destructrices pour certaines minorités. Elles reconnaissent que l’on peut être traité différemment selon son milieu social, sa couleur de peau, sa religion, son handicap, son sexe ou son genre. Ainsi, s’attaquer aux inégalités structurelles rendra le monde plus sûr et meilleur, selon elles.

En France, on critique l’importation d’un débat sur la race made in USA au sein d’une société française portée par l’universalisme républicain. Les opposants à ce terme estiment que certaines idées populaires au sein de la gauche radicale américaine, telles que l’organisation de réunions non mixtes, l’intersectionnalité, les débats sur les questions de genre, viendraient saper l’idéal républicain français et menacer la cohésion du pays.

Le  ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, considère « que ces mouvements sont une profonde vague déstabilisatrice pour la civilisation. Ils remettent en cause l’humanisme, issu lui-même de longs siècles de maturation de notre société ».

Au Royaume-Uni 200 universitaires ont décidé de signer une tribune dans le Sunday Times pour dénoncer une «culture de la peur» et la complicité passive des universités. «Les universités créent un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant et offensant pour le personnel et les étudiants», écrivent les signataires qui affirment par ailleurs que les dirigeants universitaires «manquent de courage ou de capacité» pour défendre la liberté d’expression.

Selon les universitaires, 80 incidents relevant de l’intimidation, du harcèlement ou de la censure, ont été relevés depuis cinq ans dans les plus grandes universités du pays. Parmi les signataires, Jo Phoenix, une professeur de criminologie de 57 ans. Elle a récemment porté plainte contre son université pour ne pas avoir su la protéger contre une «campagne publique de harcèlement qui [lui a] rendu la vie professionnelle insupportable». L’universitaire avait été arrêtée pour cause de syndrome de stress post-traumatique après que 360 de ses collègues ont signé une pétition demandant de lui retirer son habilitation à la recherche, et qu’un courrier lui avait été adressé, lui intimant de «fermer sa putain de gueule», le tout illustré d’un dessin de pistolet.

«Quand je suis entré dans la vie universitaire [au début des années 1970], l’idée ne m’a jamais traversé l’esprit que certains sujets étaient interdits», confie au Sunday Times Partha Dasgupta, professeur d’économie à Cambridge. «Il y a aujourd’hui dans les universités britanniques une tentative de réguler la pensée, et pas seulement la parole et l’écrit. Et dire que nous critiquons ailleurs les régimes autoritaires pour avoir supprimé la pensée», ajoute-t-il.

Un mouvement comme déjà indiqué venu des universités américaines qui a aussi contaminé les  universités françaises et le mouvement politique extrémiste. Une sorte de régression intellectuelle qui pratique la terreur de la pensée.

Le mouvement «gilets jaunes» manque de carburant

Le mouvement «gilets jaunes» manque de carburant

 

Le mouvement des gilets jaunes tente de repartir en profitant de la hausse de l’essence. Ainsi des manifestations se sont déroulées ce samedi. Cependant elles ont été très peu nombreuses quelques milliers de personnes tout au plus avec en général un point de ralliement par département.

 

Un des problèmes des gilets jaunes c’est que ce mouvement s’est terminé dans la plus grande confusion alors qu’il affichait au départ une certaine dimension populaire. Des politiques d’extrême droite et d’extrêmes gauches surtout ont voulu récupérer la mobilisation avec des excès qui ont tué la dynamique, comme d’habitude.

Certains anciens leaders se sont reclassés politiquement. D’autres espèrent influencer le contexte politique de la prochaine élection présidentielle. Mais l’histoire se répète rarement même si le contexte semble favorable au développement d’un mécontentement concernant la hausse de l’énergie.. Au cours de la première semaine d’octobre 2021, le diesel a notamment atteint un record historique à 1,5354 euro par litre en moyenne en France. Sur la même période, le Sans-Plomb 98 a pour sa part atteint un niveau de 1,6332 euros le litre, soit un niveau proche du dernier plus haut datant de 2012

 

Faut-il pour autant s’attendre à un mouvement d’une ampleur comparable à celui de 2018 ? Magali Della Sudda, chercheuse au CNRS et coordinatrice d’un projet de recherche national sur le mouvement des «gilets jaunes», tempère dans les colonnes du Dauphiné libéré  : «Les algorithmes et la politique de Facebook ont changé donc l’information est plus difficile à avoir. Les médias ne se sont pas saisis de ce mouvement-là avec la même intensité qu’en octobre 2018, donc il y a certains éléments qui ne sont pas réunis pour que la mobilisation ait la même ampleur qu’il y a trois ans.»

Ce qui ne signifie pas qu’il n’y aura pas de réaction concernant la hausse des prix et le problème des revenus mais peut-être sous d’autres formes ET PAS FORCEMENT AVEC UN GILET JAUNE.

Société : Comprendre ce qu’est le mouvement « woke »

 

Société : Comprendre ce qu’est le mouvement  « woke » 

 

 Un article du monde(extrait) tente de faire un peu l’historique « woke » dont se revendique en France les mouvements d’extrême-gauche ou même les écologistes. Passé simple du verbe anglais to wake, qui signifie en français « se réveiller », le mot « woke » a pris un sens véritablement idéologique dans la langue vernaculaire afro-américaine pour désigner le fait d’être conscient des injustices subies par les minorités ethniques, sexuelles, religieuses, ou de toutes formes de discrimination, et mobilisé à leur sujet. 

Avant d’arriver en France, le terme s’est répandu outre-Atlantique dans le contexte historique de la lutte pour les droits des Noirs. « Cette expression argotique a cheminé dans le monde africain-américain à partir des années 1960 »expliquait au Monde en février l’historien Pap Ndiaye. Ce spécialiste de l’histoire sociale des Etats-Unis rappelait que la grande figure du mouvement des droits civiques américains, Martin Luther King, avait exhorté les jeunes Américains à « rester éveillés » et à « être une génération engagée », lors d’un discours à l’université Oberlin, dans l’Ohio, en juin 1965.

 

Cette conscience militante chez les Afro-Américains serait même déjà apparue au début des années 1900. En 1923, le philosophe et activiste jamaïcain Marcus Garvey, précurseur du panafricanisme, exhortait : « Réveillez-vous l’Ethiopie ! Réveillez-vous Afrique ! » 

Un article du site américain Vox a repéré l’usage en 1938 de l’expression « stay woke » dans une chanson protestataire du musicien de blues Lead Belly sur l’histoire d’un groupe d’adolescents noirs accusés du viol de deux femmes blanches à Scottsboro (Arkansas).

Le terme s’inscrirait même dans une histoire du militantisme encore plus ancienne, à en croire certains spécialistes, qui rapportent l’utilisation de l’expression « wide awake » par les antiesclavagistes du XIXe siècle qui s’affirmaient déjà « bien éveillés » sous la présidence d’Abraham Lincoln.

L’expression fait son retour en 2008, par la chanteuse américaine Erykah Badu qui chante « I stay woke » (« je reste éveillée ») dans son titre Master Teacher, puis en 2012 lorsqu’elle tweete son soutien au groupe de rock féministe russe Pussy Riots, dont des membres ont été condamnés à la prison pour « incitation à la haine religieuse ».

Mais c’est à la faveur du mouvement Black Lives Matter que le terme prend une tout autre envergure. Les émeutes de Ferguson (Missouri) en 2014, après le meurtre de Michael Brown, jeune noir de 18 ans tué par la police, ont provoqué une grande vague de protestation contre les violences policières. Le mouvement fait émerger une nouvelle génération de militants antiracistes, plus présents sur les réseaux sociaux, qui dénoncent le racisme systémique et appellent les citoyens à être « éveillés » contre l’oppression subie par la population noire aux Etats-Unis. Un documentaire sorti en 2016, Stay Woke : The Black Lives Matter Movement, ancre durablement le terme dans ce mouvement.

Le mot woke s’est par la suite répandu à travers le monde, et au sein d’autres sphères militantes pour dénoncer toutes formes d’injustices subies par les minorités, qu’elles soient sexuelles, ethniques ou religieuses.

On l’a vu notamment apparaître sur de nombreuses pancartes lors de la « marche des femmes » en janvier 2017, un rassemblement politique organisé aux Etats-Unis après l’élection de Donald Trump. Il s’agissait alors de dénoncer le sexisme et la misogynie du nouveau président américain.

Indépendamment de la façon dont les attitudes individuelles ont pu changer, les personnes « woke » estiment que les sociétés à travers le monde demeurent inéquitables et parfois destructrices pour certaines minorités. Elles reconnaissent que l’on peut être traité différemment selon son milieu social, sa couleur de peau, sa religion, son handicap, son sexe ou son genre. Ainsi, s’attaquer aux inégalités structurelles rendra le monde plus sûr et meilleur, selon elles.

Si le terme est historiquement lié à la lutte contre le racisme envers les Afro-Américains, les individus qui se revendiquent aujourd’hui « woke » embrassent plusieurs grandes causes :

  • la lutte antiraciste et contre les violences policières (le mouvement Black Lives Matter encore très actif)
  • le réchauffement climatique (les fortes mobilisations lors des marches pour le climat)
  • les combats pour l’égalité femmes-hommes (#metoo).

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Les détracteurs du « woke » en France, que l’on retrouve à droite – la députée (Les Républicains) des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer dénonçait en septembre un « totalitarisme woke » –, à l’extrême droite (le président de Debout la France, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan évoquait en juin « les dérives de l’idéologie “woke” »), mais aussi à gauche – parmi les partisans de la « laïcité offensive » –, s’inquiètent de la montée d’une intolérance à l’égard d’opinions opposées, et d’un muselage de la liberté d’expression.

Dénonçant les statues d’esclavagistes déboulonnées, les conférences universitaires annulées, les responsables démis de leurs fonctions… ils s’inquiètent des dérives, telle que la « cancel culture » (la culture de l’annulation), qui viserait à ostraciser de l’espace public toute personnalité dont un propos, ou une action, est considéré comme « offensant » à l’égard des minorités.

Autre crainte souvent relayée : l’importation d’un débat sur la race made in USA au sein d’une société française portée par l’universalisme républicain. Les opposants à ce terme estiment que certaines idées populaires au sein de la gauche radicale américaine, telles que l’organisation de réunions non mixtes, l’intersectionnalité, les débats sur les questions de genre, viendraient saper l’idéal républicain français et menacer la cohésion du pays.

Ces idées « wokistes » inquiètent jusqu’au sommet de l’Etat. Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, a dénoncé des théories en sciences sociales importées des Etats-Unis, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, considère « que ces mouvements sont une profonde vague déstabilisatrice pour la civilisation. Ils remettent en cause l’humanisme, issu lui-même de longs siècles de maturation de notre société ».

Il a d’ailleurs annoncé, en août, le lancement d’un « laboratoire républicain » contre la « cancel culture et l’idéologie woke ». Et ce alors même que des sociologues ont qualifié cette menace d’exagérée.

Selon un sondage récent de l’IFOP, la « pensée woke » demeurait peu connue chez les Français : seuls 14 % des répondants avaient déjà entendu ce terme et 6 % savaient de quoi il s’agissait.

Comprendre ce qu’est le mouvement « woke »

Comprendre ce qu’est le mouvement  « woke » 

 

 Un article du monde(extrait) tente de faire un peu l’historique « woke » dont se revendique en France les mouvements d’extrême-gauche ou même les écologistes. Passé simple du verbe anglais to wake, qui signifie en français « se réveiller », le mot « woke » a pris un sens véritablement idéologique dans la langue vernaculaire afro-américaine pour désigner le fait d’être conscient des injustices subies par les minorités ethniques, sexuelles, religieuses, ou de toutes formes de discrimination, et mobilisé à leur sujet.

Avant d’arriver en France, le terme s’est répandu outre-Atlantique dans le contexte historique de la lutte pour les droits des Noirs. « Cette expression argotique a cheminé dans le monde africain-américain à partir des années 1960 »expliquait au Monde en février l’historien Pap Ndiaye. Ce spécialiste de l’histoire sociale des Etats-Unis rappelait que la grande figure du mouvement des droits civiques américains, Martin Luther King, avait exhorté les jeunes Américains à « rester éveillés » et à « être une génération engagée », lors d’un discours à l’université Oberlin, dans l’Ohio, en juin 1965.

 

Cette conscience militante chez les Afro-Américains serait même déjà apparue au début des années 1900. En 1923, le philosophe et activiste jamaïcain Marcus Garvey, précurseur du panafricanisme, exhortait : « Réveillez-vous l’Ethiopie ! Réveillez-vous Afrique ! »

Un article du site américain Vox a repéré l’usage en 1938 de l’expression « stay woke » dans une chanson protestataire du musicien de blues Lead Belly sur l’histoire d’un groupe d’adolescents noirs accusés du viol de deux femmes blanches à Scottsboro (Arkansas).

Le terme s’inscrirait même dans une histoire du militantisme encore plus ancienne, à en croire certains spécialistes, qui rapportent l’utilisation de l’expression « wide awake » par les antiesclavagistes du XIXe siècle qui s’affirmaient déjà « bien éveillés » sous la présidence d’Abraham Lincoln.

L’expression fait son retour en 2008, par la chanteuse américaine Erykah Badu qui chante « I stay woke » (« je reste éveillée ») dans son titre Master Teacher, puis en 2012 lorsqu’elle tweete son soutien au groupe de rock féministe russe Pussy Riots, dont des membres ont été condamnés à la prison pour « incitation à la haine religieuse ».

Mais c’est à la faveur du mouvement Black Lives Matter que le terme prend une tout autre envergure. Les émeutes de Ferguson (Missouri) en 2014, après le meurtre de Michael Brown, jeune noir de 18 ans tué par la police, ont provoqué une grande vague de protestation contre les violences policières. Le mouvement fait émerger une nouvelle génération de militants antiracistes, plus présents sur les réseaux sociaux, qui dénoncent le racisme systémique et appellent les citoyens à être « éveillés » contre l’oppression subie par la population noire aux Etats-Unis. Un documentaire sorti en 2016, Stay Woke : The Black Lives Matter Movement, ancre durablement le terme dans ce mouvement.

Le mot woke s’est par la suite répandu à travers le monde, et au sein d’autres sphères militantes pour dénoncer toutes formes d’injustices subies par les minorités, qu’elles soient sexuelles, ethniques ou religieuses.

On l’a vu notamment apparaître sur de nombreuses pancartes lors de la « marche des femmes » en janvier 2017, un rassemblement politique organisé aux Etats-Unis après l’élection de Donald Trump. Il s’agissait alors de dénoncer le sexisme et la misogynie du nouveau président américain.

Indépendamment de la façon dont les attitudes individuelles ont pu changer, les personnes « woke » estiment que les sociétés à travers le monde demeurent inéquitables et parfois destructrices pour certaines minorités. Elles reconnaissent que l’on peut être traité différemment selon son milieu social, sa couleur de peau, sa religion, son handicap, son sexe ou son genre. Ainsi, s’attaquer aux inégalités structurelles rendra le monde plus sûr et meilleur, selon elles.

Si le terme est historiquement lié à la lutte contre le racisme envers les Afro-Américains, les individus qui se revendiquent aujourd’hui « woke » embrassent plusieurs grandes causes :

  • la lutte antiraciste et contre les violences policières (le mouvement Black Lives Matter encore très actif)
  • le réchauffement climatique (les fortes mobilisations lors des marches pour le climat)
  • les combats pour l’égalité femmes-hommes (#metoo).

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Les détracteurs du « woke » en France, que l’on retrouve à droite – la députée (Les Républicains) des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer dénonçait en septembre un « totalitarisme woke » –, à l’extrême droite (le président de Debout la France, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan évoquait en juin « les dérives de l’idéologie “woke” »), mais aussi à gauche – parmi les partisans de la « laïcité offensive » –, s’inquiètent de la montée d’une intolérance à l’égard d’opinions opposées, et d’un muselage de la liberté d’expression.

Dénonçant les statues d’esclavagistes déboulonnées, les conférences universitaires annulées, les responsables démis de leurs fonctions… ils s’inquiètent des dérives, telle que la « cancel culture » (la culture de l’annulation), qui viserait à ostraciser de l’espace public toute personnalité dont un propos, ou une action, est considéré comme « offensant » à l’égard des minorités.

Autre crainte souvent relayée : l’importation d’un débat sur la race made in USA au sein d’une société française portée par l’universalisme républicain. Les opposants à ce terme estiment que certaines idées populaires au sein de la gauche radicale américaine, telles que l’organisation de réunions non mixtes, l’intersectionnalité, les débats sur les questions de genre, viendraient saper l’idéal républicain français et menacer la cohésion du pays.

Ces idées « wokistes » inquiètent jusqu’au sommet de l’Etat. Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, a dénoncé des théories en sciences sociales importées des Etats-Unis, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, considère « que ces mouvements sont une profonde vague déstabilisatrice pour la civilisation. Ils remettent en cause l’humanisme, issu lui-même de longs siècles de maturation de notre société ».

Il a d’ailleurs annoncé, en août, le lancement d’un « laboratoire républicain » contre la « cancel culture et l’idéologie woke ». Et ce alors même que des sociologues ont qualifié cette menace d’exagérée.

Selon un sondage récent de l’IFOP, la « pensée woke » demeurait peu connue chez les Français : seuls 14 % des répondants avaient déjà entendu ce terme et 6 % savaient de quoi il s’agissait.

Un « grand mouvement de revalorisation des salaires » ( Hidalgo)

Un « grand mouvement de revalorisation des salaires » ( Hidalgo)

Comme d’autres Hidalgo va sans doute participé à une vaste foire de promesses électorales. Anne Hidalgo a en effet déclaré vouloir « valoriser le travail  » et permettre aux « salaires de remonter ».

Dans son ouvrage Une femme française qui sort mercredi, elle se positionne en faveur d’un « grand mouvement de revalorisation des salaires », à commencer par ceux des professeurs, des policiers et des gendarmes.

Autre axe programmatique évoquée aujourd’hui par l’édile, celui d’une « décentralisation aboutie ». « Le temps des communes et de la décentralisation des pouvoirs est venue », écrit-elle dans son livre. Une façon de tenter de se détacher de son image de Parisienne, qui ne parviendrait qu’à s’adresser à un électorat « bobo ».

Sur la question environnementale elle a déclaré :« Les solutions écologistes ne sont pas un renoncement. Elles forment un choix, une nécessité. (…), Oui, je veux que les étudiants mangent à leur faim et et une nourriture saine. Oui, je veux que les enfants respirent un air pur. (…) Je porterai un plan sur 5 ans pour décarboner massivement notre économie. »

Bref, le concours Lépine des promesses est engagé.

Mouvement antivax : 35% approuvent

Mouvement antivax : 35% approuvent

Si 49% Français sont « opposés » ou « hostiles » au mouvement de protestation contre le passe sanitaire, et 16% « indifférents », ils sont tout de même 35% à éprouver « soutien » ou « sympathie » pour lui.

 

,Selon un sondage Ifop pour le JDD 49 % des Français sont aussi le mouvement de protestation contre le path sanitaire mais 35 % approuvent. En faite une espèce d’agglomération de mécontentement visant le passsanitaire mais plus généralement la politique du gouvernement.

À noter sans doute un éclectisme voir des contradictions chez les opposants dont beaucoup se situe aux extrêmes dans le champ politique est aussi dans la mouvance populiste.

 

* Sondage Ifop pour le JDD réalisé les 20 et 21 juillet 2021 auprès d’un échantillon représentatif de 1.002 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). Les interviews ont eu lieu par questionnaire autoadministré en ligne.

Sécurité : un puissant mouvement de désespoir (Alain Bauer)

Sécurité : un puissant mouvement de désespoir (Alain Bauer)

 

En observant ce qu’il se passe dans la police et l’armée, le criminologue met en garde contre un « profond séisme électoral » en 2022 ( dans l’Opinion)

Tribune

 

 

 

La criminologie est une science définie par Emile Durkheim, il y a plus d’un siècle comme celle de la relation entre le crime, fait social, son ou ses auteurs, sa ou ses victimes et les circonstances de sa commission. L’analyse des phénomènes criminels n’a pas vocation à déborder ce cadre et il convient d’éviter le processus « toutologique » qui pousserait le porteur d’un savoir ou d’une expérience particulière à s’exprimer sur tout et n’importe quoi, au rythme effréné des chaînes d’information en continu ou des réseaux sociaux.

Mais la médiatisation créée aussi des effets de proximité, des phénomènes de confiance, des échantillons aléatoires et empiriques qui sont parfois révélateurs. Pour une fois, il m’a semblé utile de partager ces quelques années d’évolution dans l’analyse de la parole des victimes, de leurs proches, des citoyens, des agents des institutions du « front » social.

Le lent processus de goutte à goutte de la violence, de la criminalité « ordinaire » ou du terrorisme, du retour de la violence physique, de l’affrontement, du règlement de comptes, des agressions contre les services publics (pompiers, policiers, gendarmes, postiers, électriciens, médecins, …) provoquent, après une fermentation de plusieurs décennies, un puissant mouvement de consternation et d’exaspération, particulièrement chez les fameux « agents de première ligne », qui ont imperturbablement continué à faire fonctionner les services essentiels tout particulièrement durant la crise pandémique.

« L’ordre n’est pas un objectif en soi, mais la garantie du libre exercice des libertés démocratiques »

Phénomènes profonds. Depuis de nombreuses années, ces agents, notamment en charge du secteur public, ont utilisé leur droit « d’alerte et de retrait », quand ils n’utilisaient pas celui de grève. A de très rares occasions près (dépôt de képi, dos tournés à leur ancien directeur général, jet de menottes), les policiers ont marqué leurs désillusions et leur colère. Plus récemment, et à deux reprises coup sur coup, des militaires, pas toujours retraités, ont mobilisé les troupes contre ce qu’ils estiment être la décadence de l’État central en France.

L’Etat, le gouvernement, devraient enfin comprendre que ce processus, entamé depuis longtemps, devrait être pris au sérieux. Pas par des postures ou des rodomontades, mais par des actes et un retour à la cohérence d’une action de retour à la paix publique. L’ordre n’est pas un objectif en soi, mais la garantie du libre exercice des libertés démocratiques.

L’isolement monarchique de l’actuel système républicain, la sous-estimation des phénomènes profonds dans la société française ne peuvent aboutir qu’à un profond séisme électoral. Moins par transfert des voix des déçus que par une abstention massive et surtout une faible mobilisation pour la candidate ou le candidat qualifié au deuxième tour pour affronter presque mécaniquement celle ou celui du Rassemblement National. Les élections régionales vont permettre une répétition générale qu’il faudra analyser avec attention, même si les compétences en matière de sécurité des institutions concernées restent relatives. Mais ce qui comptera restera le discours le plus convaincant sur cette question.

Vingt ans après l’élection présidentielle de 2002, rien ne semble avoir changé, si ce n’est sous forme dégradée. Il est temps de se réveiller et de répondre aux questions légitimes des citoyennes et de citoyens. Faute de quoi ils pourraient choisir un nouveau type de droit de retrait, électoral cette fois-ci.

Alain Bauer est professeur de criminologie au Conservatoire national des arts et métiers.

Le mouvement en France des Loups Gris d’Erdogan sera intredit

Le mouvement en France des Loups Gris d’Erdogan sera intredit

Le ministre de l’intérieur a annoncé son intention de dissoudre le mouvement proche d’Erdogan appelés les loups gris qui intervient de manière criminelle en France.

Le groupuscule des Loups Gris a été notamment pointé du doigt après des incidents ayant opposé la semaine dernière communautés turque et arménienne à Décines-Charpieu, près de Lyon.

Mercredi soir, des forces de l’ordre étaient intervenues dans cette ville, haut-lieu de la diaspora arménienne, pour empêcher 250 membres de la communauté turque – verbalisés finalement pour non-respect du couvre-feu – d’en «découdre» avec les Arméniens.

Le même jour, dans la matinée, une rixe avait opposé ces deux communautés sur l’autoroute A7, au niveau du péage de Vienne, faisant quatre blessés, dont un grave.

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