Morts d’enfants: La Russie inscrite sur la liste de la honte de l’ONU
Le secrétaire général des Nations unies (Onu), Antonio Guterres, a condamné la Russie pour la mort de 136 enfants ukrainiens en 2022, ajoutant ses forces armées à « liste de la honte », selon un rapport du Conseil de sécurité de l’ONU vu par Reuters.
Les Nations Unies ont par ailleurs indiqué que les forces armées russes et autres groupes affiliés ont mutilé 518 enfants et mené 480 attaques contre écoles et hôpitaux. Elles ont également utilisé 91 enfants comme boucliers humains, selon le rapport.
La Russie a nié avoir pris des civils pour cible depuis qu’elle a envahi l’Ukraine le 24 février 2022.
Le rapport indique également que les forces armées ukrainiennes ont tué 80 enfants, en ont mutilé 175 et ont mené 212 attaques contre écoles et hôpitaux. Les forces armées ukrainiennes ne figurent pas sur la « liste de la honte ».
Le secrétaire général s’est dit dans le rapport « particulièrement choqué » par le nombre élevé d’enfants tués et mutilés et par les attaques menées contre des écoles et des hôpitaux par les forces armées russes.
Il a ajouté être « particulièrement troublé » par le nombre élevé d’infractions de ce type commises contre des enfants par les forces armées ukrainiennes.
La mission de la Russie auprès des Nations Unies à New York n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur le rapport.
Alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est en visite surprise ce jeudi à La Haye, aux Pays-Bas, où la Cour pénale internationale (CPI) a émis en mars un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine pour crime de guerre de « déportation illégale » d’enfants ukrainiens, le Sénat a justement débattu du sujet ce jeudi, sur le thème du retour de ces enfants.
Il faudrait ajouter à cette infamie la déportation massive d’enfants. 19.000 sont identifiés, mais le nombre est sans doute plus important. Ils ont été déportés par divers biais vers la fédération de Russie depuis les zones occupées par l’armée russe. Ils ont été déportés sur ordre du président Vladimir Poutine et de la commissaire soi-disant aux droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova, avec le concours de l’armée russe, donc avec une intervention constante de l’Etat dans ces déportations, qui est constitutive d’un crime de génocide, selon la convention pour la prévention des crimes de génocide ». Les Russes évoquent eux-mêmes le chiffre de 700.000 enfants, il ajoute :
La Cour pénale internationale (CPI) a émis en mars un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine, l’accusant de crime de guerre pour la déportation illégale d’enfants d’Ukraine vers la Russie.