Archive pour le Tag 'Moody’s'

Notation de la France et Moody’s: perspective dégradée

Notation de la France et Moody’s: perspective dégradée

L’agence de notation maintient ainsi la note de la France à «Aa2» mais assombrit sa perspective qui passe de «stable» à «négative». Cette décision «reflète le risque croissant que le gouvernement français soit peu susceptible de mettre en oeuvre des mesures qui empêcheraient des déficits budgétaires plus importants que prévu», a souligné Moody’s dans son communiqué.

Cette année, le déficit est attendu à 6,1 % du Produit intérieur brut (PIB) et la dette à 113 %. Dans sa trajectoire de moyen-long terme, envoyée cette semaine à Bruxelles, Bercy s’avance, à horizon 2029 à ramener le déficit à 2,8%. La dette se maintiendrait en revanche à un niveau très élevé : 115,8 %. Or , «les performances de déficit, dette et croissance réelle de la France, réalisées en 2023 et projetées pour 2 024 et 2025 sont inférieures à ce que montrent la plupart des autres pays européens ayant la même note ou une note inférieure attribuée par Moody’s, à part l’Italie », souligne encore Éric Dor, directeur des études économiques de l’Ieseg.

. À dix ans, la France se finance désormais plus cher que le Portugal ou l’Espagne. L’écart avec l’Allemagne, le fameux spread entre les titres obligataires, s’est aussi accru. La charge de la dette se ressent de cette tension, elle est attendue autour de 100 milliards d’euros à horizon 2029.

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Moddy’s:

Dettes et déficits : nouvelle dégradation de la France par Moody’s

Dettes et déficits : nouvelle dégradation de la France par Moody’s ?
L’agence de notation Moody’s pourrait dégrader la note de la France ce vendredi notamment en notifiant des perspectives détériorées Un abaissement de la note qui par ailleurs pourrait être justifié par la foire aux  impôts installée dans la plus grande confusion politique au sein de l’assemblée nationale. La dégradation de la France pourrait sonner comme un nouvel avertissement après celui du fonds monétaire international afin que les députés traitent enfin sérieusement des déficits au lieu de l’approfondir avec des  amendements contradictoires et invraisemblables concernant le budget 2025.

 

Actuellement, l  ’agence note la France un cran au-dessus des autres agences Fitch et S&P, à « Aa2 » (l’équivalent de 18 sur une échelle de 20 niveaux de notation), et pourrait s’aligner sur elles malgré une perspective actuellement « stable ».

Cette dégradation potentielle serait une mauvaise nouvelle pour la France. Les taux auxquels le pays emprunte sur les marchés pourraient se détériorer, alors que l’Hexagone est déjà sous tension, notamment de Bruxelles, en raison de la dérive de ses comptes publics. Pour le moment, la dette française continue de séduire les investisseurs du marché, mais ses taux d’intérêt sont désormais proches de ceux de pays comme le Portugal ou l’Espagne, réputés plus risqués.

La décision de Moody’s interviendra deux semaines exactement après celle de Fitch, qui a placé la France sous « perspective négative », lui épargnant la dégradation de sa note « AA- » malgré ses finances publiques. L’agence a souligné que depuis sa précédente évaluation en avril, « les risques liés à la politique budgétaire se sont accrus ».

« Une forte fragmentation politique et un gouvernement minoritaire compliquent la capacité de la France à mettre en œuvre des politiques d’assainissement budgétaire durables », estime l’agence, qui ne croit pas aux prévisions officielles de déficit.

Pour rappel, la charge de la dette est aujourd’hui le deuxième poste budgétaire derrière l’éducation avec plus de 50 milliards d’euros et elle est susceptible de devenir le premier d’ici à 2027. Ce qui réduit d’autant les marges de manœuvre financières.

 

Réduction du déficit de la France : doutes l’agence de notation Moody’s

Réduction du déficit de la France :  doutes l’agence de notation Moody’s 

Les nouvelles notations par les agences de la situation financière de la France interviendront à partir d’avril. Au gouvernement et dans les institutions on s’agite pour savoir si le pays pourra ou non conserver sa note actuelle. Cela paraît peu vraisemblable au regard des doutes déjà émis par l’agence de notation Moody’s qui considère que la réduction des déficits annoncés en France paraît assez improbable.

« Improbable ». C’est le terme employé par l’agence de notation Moody’s à propos de l’objectif de la France de réduire le déficit public à 2,7% d’ici 2027. Et ce, depuis l’annonce d’un dérapage du déficit à 5,5% du PIB (Produit intérieur brut) en 2023. Aux yeux de l’agence de notation, une telle dégradation du déficit public « rend improbable » la tenue, par le gouvernement, de son objectif de réduction du déficit, « tel qu’il le prévoit dans son plan budgétaire à moyen terme présenté en septembre », précise Moody’s dans un communiqué ce mercredi.

 

. Le déficit public de 2023 s’est ainsi établi à « 154,0 milliards d’euros, soit 5,5 % du produit intérieur brut (PIB), après 4,8 % en 2022 et 6,6 % en 2021 ».  « Ce chiffre marque une dégradation de 15,8 milliards d’euros par rapport aux dernières prévisions », a indiqué sur le réseau X le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave.

La dette publique française atteint, elle, 110,6% du PIB fin 2023, a précisé l’Institut national de la statistique et des études économiques mardi. C’est moins qu’en 2022, où elle s’affichait à 111,9%, mais presque un point de pourcentage au dessus de la prévision du gouvernement (109,7%).

L’agence de notation estime que les 10 milliards d’économies supplémentaires en 2024 sont insuffisantes pour « remettre le gouvernement sur la trajectoire » budgétaire prévue. Pire, pour parvenir à ces 3% de déficit public d’ici 2027, la Cour des comptes évoque 50 milliards d’économie d’ici la fin du quinquennat de Macron. L’OFCE évoque, de son côté, un effort de 70 à 80 milliards d’euros.

A tout le moins, il faudra donner des gages avant le couperet des agences de notation : Fitch et Moody’s le 26 avril, et surtout S&P le 31 mai. Une dégradation de la note de la France pourrait entraîner une hausse des taux d’intérêt auxquels le gouvernement se refinance sur les marchés et rendre plus difficile la gestion de la dette.

D’autant que Moody’s s’attend également à ce que le niveau de la dette publique remonte « lentement » à partir de 2024, exposant le pays à des coûts liés aux intérêts « jamais vus en plus de 20 ans ». Déjà selon le gouvernement, la France devrait dépenser plus de 74 milliards d’euros en 2027 pour rembourser les intérêts de sa dette, contre 38,6 milliards en 2023.

 

Grèce : relèvement de note de Moody’s

 Grèce : relèvement de note de Moody’s

 

Un relèvement encourageant de la note de la Grèce par l’agence Moody’s, de B1 à Ba3 avec une perspective stable qui témoigne de l’amélioration financière progressive du pays. En outre ,on attend avec impatience les 32 milliards promis par l’Union économique dans le cadre du plan de relance dont certains sous forme de prêts pratiquement sans intérêt. L’agence Moody’s note des progrès de la Grèce en matière structurelle et dans le domaine de la gouvernance. Toutefois, la dette encore atteindre 200 % du PIB en 2020. Un pic provisoire,  du moins on l’espère. La situation s’est aussi améliorée grâce à la faiblesse des taux des prêts consentis à la Grèce qui sont inférieurs à 1 % pour les emprunts à 10 ans.

Secteur automobile: surveillance négative collective (Moody’s)

Secteur automobile: surveillance négative collective (Moody’s)

L’agence de notation financière vient de publier une note où il place quasiment tous les constructeurs européens sous surveillance négative. Pas moins de sept groupes dont Renault, PSA, Daimler, Jaguar-Land Rover, Volkswagen, Volvo et McLaren ont ainsi été mis sous surveillance négative, ce qui signifie que leur note peut potentiellement être dégradée à court terme. Celle de BMW a été, elle, abaissée assortie d’une perspective négative, et passe à A2.

Moody’s constate une dégradation sans précédent de la conjoncture économique consécutive à la crise du coronavirus et son impact sur les ventes. Il n’est pas fait grief aux constructeurs d’avoir pu ou su anticiper une situation inédite par son ampleur et sa soudaineté. En revanche, l’agence de notation observe que cette crise met en exergue les faiblesses structurelles des constructeurs. Selon elle, « la faiblesse de leur profil crédit » ajoutée à « leur exposition à la demande de voitures particuliers » les ont rendus vulnérables » aux aléas du marché, dans un contexte de crise sanitaire où l’épidémie de coronavirus ne cesse de s’étendre. Autrement dit, la suite de la notation pourrait en grande partie dépendre de la poursuite de la pandémie ou pas.

A noter également Fiat Chrysler Automobiles (FCA) est simplement placé sous surveillance mais sans direction (positive ou négative par l’agence de notaion américaine !

 

 

Perspective négative des 62 000 milliards de dettes souveraines ( Moody’s)

Perspective négative des 62 000 milliards de dettes souveraines ( Moody’s)

 

À juste titre, l’institut de notation Moody’s s’inquiète de l’évolution de la dette publique. Une dette qui représente environ 62 000 milliards de  142 pays qui passent ainsi de l’évaluation stable à négative. L’inquiétude est surtout nourrie par la faiblesse de la croissance et ses perspectives pourraient ne pas fournir les moyens de remboursement de l’endettement. Il ne s’agit toutefois que d’une partie de la dette mondiale qui, elle, atteint désormais environ 300 000 milliards de dollars (près de 300 % du PIB mondial) . Une dette globale qui s’est  envolée depuis les années 50 et surtout les années 80. Les agences de notation auraient sans doute lieu d’être encore plus inquiet la dette du privé qui gonfle avec l’extrême faiblesse des taux qui maintient à flot nombre d’entreprises qui sinon feraient t faillite. D’une certaine manière, nombre d’entreprises ( et de pays) sont sous perfusion financière et les banques centrales n’ont d’autre solution que de pratiquer la fuite en avant en fournissant toujours davantage de liquidités monétaires. Pour parler clair, on fait tourner de plus en plus vite la machine à billets. Le problème c’est qu’un jour ou l’autre il faudra bien un vaste réajustement entre la richesse réelle et leur représentation monétaire. Un réajustement qui peut produire de manière brutale lors de l’éclatement d’une bulle qui contaminerait alors l’ensemble du système financier. Par exemple la bulle obligataire, la bulle immobilière ou encore la bulle du marché des actions. Pour l’instant des inquiétudes de l’agence Moody’s se focalise sur l’endettement public sans doute pour épargner des inquiétudes supplémentaires concernant l’économie.

 

Europe : risque de récession (Moody’s)

Europe : risque de récession (Moody’s)

La première raison mais pas la plus importante la montée des dettes publiques qui entraînent globalement un resserrement budgétaire qui risque d’affecter le niveau de l’activité générale. La seconde est liée à l’endettement du secteur privé encouragé par la politique monétaire accommodante. Le danger pourrait venir d’un relèvement des taux qui viendrait à alourdir encore la dette. L’agence de notation pense  que les outils d’intervention, en dépit de quelques progrès se sont affaiblis et que les marges de la politique monétaire se réduisent à peu de choses. Le risque le plus important concerne la dette du secteur privé est restée à des niveaux « historiquement élevés » au cours de la dernière décennie, entraînant une augmentation des risques pour de nombreux émetteurs en cas de forte remontée des taux d’intérêt, selon l’agence de notation. La hausse de l’endettement se voit également à travers la forte progression du marché des entreprises européennes notées en catégorie « high yield » (haut rendement et haut risque, en dessous de la catégorie dite d’investissement : notes B et en deçà) : leur nombre a triplé depuis 2009 et atteint un niveau record. En conséquence, la qualité des actifs au portefeuille des grands assureurs s’est détériorée, avec une plus grande part d’obligations moins bien notées. Parallèlement les marges d’intervention de la banque centrale européenne se sont réduites. L’agence de notation tient compte évidemment de la situation italienne mais sans le dire explicitement aussi de la situation française caractérisée par une dérive de ses équilibres alors  que la croissance se tasse.

France: perspective positive (Moody’s)

France: perspective  positive (Moody’s)

A la différence d’autres agences de notation, Moody’s change son appréciation qualitative et  relève sa perspective de stable à positive, évoquant pour justifier sa décision le programme réformiste ambitieux et à grande échelle du gouvernement. Cependant la note « Aa2″ est reconduite. Un relèvement de la note n’est pas envisagé avant 2019 ou 2020. Ce programme de la France vise à améliorer la compétitivité de l’économie française ainsi que ses perspectives de croissance à moyen terme, explique l’agence de notation. Moody’s évoque aussi l’engagement du gouvernement envers la consolidation budgétaire, avec pour but de réduire les dépenses sur une base structurelle et d’engager une réduction progressive du ratio de la dette publique. “La confirmation de la note Aa2 recoupe les nombreux points forts en termes de qualité de la signature du pays souverain, en particulier sa base économique importante et saine et ses solides institutions, mais aussi les défis posés à cette signature que le programme réformiste du gouvernement entend relever, en particulier le lourd endettement de l’Etat”, explique l’agence de notation. “Même si le programme réformiste vient à l’appui d’un changement de la perspective sur le champ, Moody’s observe qu’il ne sera pas totalement mis en œuvre jusqu’à la fin de l’année prochaine et que les répercussions de ces réformes sur la croissance et sur les finances publiques ne seront pas sensibles pendant quelques temps”. Moody’s ajoute que la note serait vraisemblablement relevée si les réformes étaient totalement engagées ou presque totalement engagées dans le courant de 2018 et de 2019 et si elle jugeait que ces réformes sont de fait susceptibles de générer de vrais avantages en renforçant le potentiel de croissance et en retournant de façon durable la trajectoire de la dette.

 

Diesel : Moody’s défend le diesel ou le crédit ?

Diesel : Moody’s défend le diesel ou le crédit ?

 

On se demande bien pourquoi l’agence de notation prend parti dans le débat en cours sur l’avenir du diesel en plus avec des arguments forts discutables. Pour l’agence de notation, cela remettrait en cause certaines formes de crédit notamment le crédit-bail et limiterait ainsi les achats d’automobiles. On voit mal pourquoi le crédit-bail serait menacé aussi bien avec les automobiles à essence qu’avec les automobiles électriques. D’une certaine manière, au contraire puisque vraisemblablement le prix des voitures électriques sera très sensiblement supérieur à celui des voitures classiques et qu’il faudra au contraire développer des formules de crédit encore plus nombreuses y compris via le crédit bail. L’agence de notation soutient que l’interdiction des véhicules diesels pèsera sur la valeur de revente des véhicules diesels. Il s’agit là d’une évidence qu’on ne peut contester mais le relais sera pris par les véhicules électriques et cela de manière progressive puisque l’interdiction des véhicules diesels n’interviendra pas avant 2030 2040 voir au-delà comme en Allemagne le gouvernement se montre très réticent pour fixer une date à l’interdiction du diesel. Les véhicules électriques auront vraisemblablement une durée de vie notoirement plus longue que celle des véhicules classiques et seront assurés d’une valeur de revente supérieure. Notons enfin que l’acquisition d’un véhicule diesel n’est vraiment rentable par rapport à véhicules à essence que pour les gros utilisateurs, c’est-à-dire ceux qui font beaucoup de kilomètres. Il en sera de même pour les premiers véhicules électriques vendus. À moins que d’ici là une révolution technologique importante rende l’accès des petits véhicules électriques à des conditions financières moins onéreuses. Interdire les véhicules diesel dans les villes européennes risque de remettre en cause les procédures de crédit mises en place par les constructeurs automobiles pour que leurs clients puissent acheter leurs voitures, estime cependant  l’agence de notation Moody’s Investors Service. Le tribunal administratif de Stuttgart a donné raison vendredi dernier à une organisation écologiste qui réclame l’interdiction du diesel dans les rues de cette ville du sud-ouest de   »Des mesures réelles visant à interdire les voitures diesel dans les agglomérations altèreraient fortement l’attrait de la voiture, déclenchant des décotes à l’argus qui affecteraient la qualité de la signature des ABS automobiles allemands », dit encore Moody’s plus soucieuse de la rentabilité de l’industrie notamment allemande que de l’environnement.

Moody’s encourage les réformes de la France

Moody’s encourage les réformes de la France

 

Depuis  le retrait en 2012 du fameux triple A par Moody’s les plus observateurs économiques sont attentif au commentaire que fait l’agence de notation à propos de la politique économique française. Pour l’instant, les propos sont plutôt encourageants depuis l’élection Emmanuel Macron. La tension est cependant portée par l’agence sur une croissance encore trop faible et sur un taux d’endettement excessif. Selon Moody’s, l’agence de notation américaine, «l’élection d’Emmanuel Macron fournit à la France l’occasion de s’attaquer aux défis qui pèsent sur sa note de crédit ». Selon ses économistes, la notation de la France pourrait être revue à la hausse si la croissance économique et la réduction du ratio de la dette sur PIB devaient dépasser leurs prévisions actuelles. Rappelons qu’en début d’année, Moody’s s’inquiétait de la situation budgétaire tricolore. Selon Moody’s, les dernières élections ont ouvert « une fenêtre d’opportunité pour mieux répondre aux principaux défis susceptibles d’avoir une incidence négative sur le profil de crédit de la France ». Néanmoins, elle reste vigilante, précisant que toute la question est de savoir si « cette volonté va se traduire dans les prochaines années par la mise en œuvre effective d’un vaste programme de réformes économiques ». Depuis 2015, la dette souveraine française dispose d’une note à long terme «Aa2», avec «une perspective stable». Une note de très bonne qualité, mais qui se situe deux crans sous le fameux «triple A» que Moody’s avait retiré à la France en novembre 2012, suivant l’agence Standard & Poor’s qui avait dégradé la note tricolore en janvier 2012. 

Ne pas exclure le risque de « Frexit » (Moody’s)

Ne pas exclure  le risque de « Frexit » (Moody’s)

 

L’agence de notation n’écarte pas le risque Frexit (la France qui quitterait l’Europe) même si la  probabilité est faible. En cause, évidemment de possibles surprises lors des sélections présidentielles avec des partis d’extrême droite et d’extrême gauche qui prônent  un souverainisme radical. On pourrait se demander pourquoi une agence de notation est conduite à donner un avis sur une échéance électorale française ;  tout simplement parce que la France ne peut vivre sans emprunter. Des emprunts nécessaires bien sûr pour un budget de l’État structurellement déficitaire mais aussi nécessaires aux entreprises et aux particuliers. Le paradoxe c’est que la France détient le record du monde de prélèvement fiscal avec un taux de 46 % mais bien insuffisants pour couvrir cependant les dépenses qui représentent-elles 57 % du PIB. À ce rythme de détérioration du rapport entre recettes et dépenses d’ici 20 ou 30 ans, sur la tendance, la totalité de la richesse nationale pourrait être affectée aux seules dépenses publiques, bref un taux d’affectation globale  de 100 % ! De toute manière cette problématique n’est pas tellement vendeur auprès des électeurs en tout cas auprès de la plus grande partie. En cause, l’incurie totale de la plupart des Français en matière de connaissances économiques et financières. Une récente étude effectuée en Europe sur ce sujet montre  que les Français occupent la dernière position en Europe. Il est clair qu’un endettement qui dépasse les 2000 milliards ne dit pas grand-chose à la plupart des citoyens (à peu près 100 % du PIB,  c’est-à-dire de la richesse nationale produite chaque année). Cela représente environ 33 000 € d’endettement par Français qu’il faudra bien rembourser un jour ou l’autre, d’une manière ou d’une autre, à moins comme Mélenchon de décréter que la France ne remboursera pas la dette. Ce qui n’empêche pas Mélenchon de suggérer d’emprunter 100 milliards à la BCE pour financer son programme ! Quelques chiffres pour résumer : déficit de 70 milliards d’euros en 2016. Dépenses nettes 374 milliards d’euros et recettes nettes à 302 milliards. Les recettes de l’État ne couvrent donc que 80 % de ses dépenses. Le budget de l’État est déficitaire depuis 1974. Le régime général de la Sécurité Sociale est installé dans le rouge, ce qui nous distingue de tous nos grands voisins. «Les déficits publics moyens dans la zone euro et l’Union européenne sont structurellement plus faibles que celui de la France», note le rapport. 35% : C’était la part des dépenses publiques françaises dans le PIB au début des années 1960. Elle était de la moitié de la richesse nationale annuelle au début des années 1990. Elle dépasse ce seuil depuis 1991. En 2015, elle a atteint 57% du PIB, ce qui a placé notre pays au deuxième rang de l’OCDE derrière la Finlande. En moyenne, dans la zone euro, les dépenses publiques atteignaient 48,5% du PIB. La France est donc encore 8,5 points au-dessus, ce qui équivaut à de 185 milliards d’euros. «Entre 2010 et 2014, la France est le seul grand pays européen à avoir augmenté ses dépenses publiques (hors inflation), alors qu’elles ont baissé de 2 à 12 % ailleurs», insiste le rapport. Entre 2007 et 2015, la dépense publique a ainsi augmenté de plus de 250 milliards (passant de 991 milliards à 1 243 milliards). 3,3 points de PIB: c’est l’écart entre la France et la moyenne de la zone euro pour l’ensemble des dépenses de fonctionnement et les subventions, en 2014. Pour les dépenses sociales d’intervention (prestations sociales et transferts en nature), il est de 3,2 points de PIB. L’écart est plus faible s’agissant des dépenses d’investissement (1 point de PIB). Par rapport à notre principal partenaire, l’Allemagne, l’écart est particulièrement marqué pour les dépenses de fonctionnement (7 points de PIB) et dans une moindre mesure pour les prestations sociales et transferts en nature (2,5 points). 63%. C’était le taux de dépenses publiques en Suède entre 1986 à 1995. Le rapport se sert notamment de cet exemple pour montrer qu’une baisse «très significative est possible». Car elles sont revenues à 53,5% en 2000 pour s’établir à 50,5% du PIB en 2015. Au Canada, les dépenses publiques étaient en moyenne de 49% du PIB entre 1986 et 1995 ; elles sont revenues à 40 % en moyenne dans les années 2001 à 2010. 2150 milliards d’euros (33 000 euros par habitant): c’est le niveau actuel de la dette française. Conséquence d’un déficit permanent, la dette publique française n’a cessé d’augmenter. Elle s’élevait à 12% du PIB en 1974, 20% en 1981, 50% en 1994 et atteint désormais 97% en 2016. Cette croissance semble inexorable. En 2003, la dette a dépassé les 1000 milliards. En 2014, elle a franchi les 2000 milliards. Fin 2016, elle est d’environ 2 150 milliards. Mécaniquement, elle augmentera tant que les déficits persisteront. Conclusion: «une réduction de l’ordre de 7 à 8 points de la part des dépenses publiques (autour de 50 % du PIB) permettrait à la France, tout en résorbant son déficit structurel actuel (autour de 2% du PIB potentiel), de baisser son niveau de prélèvements obligatoires de l’ordre de 5 à 6 points», peut-on lire. Dit autrement dépenser moins permettrait de réduire le déficit, tout en diminuant les impôts. À moyen terme, une baisse de 10 à 11 points des dépenses publiques (autour de 46% du PIB, soit un niveau beaucoup plus proche de l’Allemagne) serait même d’ampleur à «combler le déficit entre la France et l’Allemagne en termes de prélèvements obligatoires (8,6 points) tout en maintenant l’équilibre structurel de ses finances publiques». Or plusieurs parties extrémistes contestent le bien-fondé d’un rétablissement progressif des équilibres financiers et parlent  même d’annulation de la dette ou de sa renégociation. Une illusion évidemment car la France se trouverait dans la situation de la Grèce. Et ce sont les créanciers qui imposeraient une cure d’austérité sévère au pays. Les prêteurs sont donc inquiets par ses propos d’autant plus que la dette publique par exemple est détenue aux deux tiers par des prêteurs étrangers. Une politique économique souverainiste renchérirait considérablement le coût de l’argent obtenu via les emprunts dont la France ne peut se passer. Ce risque est donc naturellement évalué par les agences de notation qui contribuent  largement à déterminer les taux d’emprunt de chaque pays.

Italie: Moody’s sanctionne en abaissant la note

Italie: Moody’s sanctionne en abaissant la note

Conséquence du non au référendum, Moody’s a annoncé mercredi abaisser de stable à négative la perspective attachée à la note « Baa2″, qui reste inchangée, attribuée à la dette souveraine de l’Italie, évoquant la lenteur des réformes économiques et budgétaires du pays. Dans un communiqué, l’agence de notation estime que la victoire sans appel du « non » au référendum de dimanche portant sur le projet de réforme constitutionnelle, qui a entraîné la démission du président du Conseil Matteo Renzi, éloigne encore davantage la perspective de ces réformes. Moody’s ajoute que la faiblesse de la croissance anticipée pour les années à venir laisse peu de place à une diminution sensible de l’endettement de l’Italie qui, à un ratio de 133% du produit intérieur brut (PIB) estimé pour 2016, est le deuxième plus élevé de la zone euro derrière la Grèce.

Grande-Bretagne : menace de la note par Moody’s

 

 

 

Pour l’agence Moody’s il y a clairement un risque de baisse de l’économie britannique avec aussi une détérioration des équilibres financiers, les pertes financières étant supérieures aux économies à attendre des cotisations à l’Europe. Du coup vous Moody’s n’exclut pas d’abaisser la note de la Grande-Bretagne. En attendant L’agence Moody’s a révisé vendredi de stable à négative la perspective de la note du Royaume-Uni après la victoire du Brexit, signifiant qu’elle pourrait abaisser cette note dans un avenir proche.  Moody’s estime que s’amorce « une période prolongée d’incertitude » qui va avoir « des implications négatives sur les perspectives de croissance à moyen terme » de l’économie britannique. La note de la dette est maintenue à Aa1. « Pendant les quelques années où le Royaume-Uni va devoir renégocier ses relations commerciales avec l’Union européenne, Moody’s s’attend à ce qu’un regain d’incertitude, une diminution de la confiance et des investissements moindres conduisent à une croissance plus faible », affirme l’agence dans un communiqué. Elle craint aussi que les finances publiques du pays s’affaiblissent davantage que prévu. « L’impact négatif d’une croissance plus faible va dépasser les économies que le Royaume-Uni fera en ne contribuant plus au budget de l’Union européenne », assure Moody’s. L’agence rappelle que l’UE est le premier partenaire commercial du Royaume-Uni, absorbant 44% de ses exportations tandis que 48% des investissements étrangers directs vers le Royaume-Uni viennent aussi de l’UE. « Il est possible que le Royaume-Uni soit capable de rediriger son commerce vers d’autres régions et compense ainsi un commerce plus faible avec l’Europe, mais cela prendra du temps », prévient l’agence. .  « Il y a clairement des risques à la baisse », conclut Moody’s, ajoutant qu’ »en l’absence d’un accord commercial qui préserve le cœur de l’accès actuel de Royaume-Uni au marché unique (…) la croissance de son Produit intérieur brut sera matériellement plus basse ».

 

(Avec AFP)

La note de la France diminuée par Moody’s

La note de la France diminuée par Moody’s

La sanction de l’agence de notation est sans appel : la croissance économique de la France et notoirement insuffisante pour parvenir à redresser de manière significative les équilibres financiers. Pire la France et engluée dans la croissance molle pour plusieurs années. Du coup le chômage aura les pires difficultés à se résorber et les dépenses sociales vont continuer de dériver. Moody’s Investor Service a donc annoncé vendredi qu’elle avait abaissé la note souveraine à long terme de la France, à Aa2 contre Aa1, estimant que les perspectives de croissance du pays devraient rester faibles jusqu’à la fin de la décennie. L’agence de notation a relevé la perspective associée à sa note, à « stable » contre « négative », ce qui signifie qu’elle n’anticipe pas de modification de la note dans les 12 à 18 mois. « La principale raison de la décision de Moody’s d’abaisser la note de la dette souveraine de la France à Aa2 est l’évidence croissante, du point de vue de Moody’s, que la croissance économique française va rester faible sur le moyen terme, et le frein que cela va représenter pour tout retournement conséquent du fardeau important de la dette de la France dans un avenir prévisible », explique-t-elle dans un communiqué. « La reprise économique en cours en France s’est avérée sensiblement plus lente — et Moody’s croit qu’elle le restera — par rapport aux reprises observées lors des précédentes décennies », ajoute l’agence, tout en notant que la solvabilité du pays reste extrêmement élevée, ce qui justifie la note Aa2. Moody’s avait annoncé au printemps qu’elle pourrait abaisser la note Aa1 de la France si elle considérait que le ratio de dette publique ne décroîtrait pas à l’horizon 2018. Le mois dernier, l’agence avait exprimé son inquiétude après l’annonce d’une croissance nulle de l’économie française au deuxième trimestre, estimant qu’elle augmentait le risque que Paris n’atteigne pas ses objectifs en matière de réduction des déficits publics cette année. Selon l’agence de notation, le potentiel de croissance du pays est au mieux à 1,5% par an sur le moyen terme.  Moody’s s’aligne ainsi sur les deux autres grandes agences de notation en accordant à la France sa troisième meilleure note. La France est notée AA avec perspective négative par Standard & Poor’s et AA avec une perspective stable par Fitch.

 

La France n’est pas dégradée par Moody’s

La France n’est pas dégradée par Moody’s

 

Les taux relativement bas devraient continuer pour la France (et une grande partie de l’Europe) Moody’s vient de décider de maintenir la note de la France. Moody’s justifie sa décision en expliquant que, bien que soumise à des pressions défavorables, la France conserve des avantages importants, parmi lesquels « des taux de financement très bas, qui traduisent un socle d’investisseurs solide et diversifié et un contexte de rendements bas très favorable, qui ne devrait se dissiper que très progressivement au fil du temps ». L’agence ajoute avoir également pris en compte « l’engagement renouvelé du gouvernement à accélérer le rythme des réformes structurelles ». Elle estime que « les niveaux de popularité historiquement faibles du gouvernement reflètent les pressions auxquelles il est soumis » mais note que « le récent vote de confiance parlementaire a réaffirmé son mandat législatif pour mettre en œuvre une série de réformes susceptibles de favoriser la croissance. » Pour Moody’s, le maintien de la perspective négative traduit entre autres les risques de voir la situation économique et budgétaire de la France continuer de décliner pour tomber à un niveau incompatible avec le maintien de la note Aa1. Ses analystes prévoient une croissance de 0,4% seulement cette année et 0,9% en 2015, avant une accélération qui la porterait à 1,4% d’ici 2018. Ils jugent que le déclin continu de la croissance française depuis la crise financière « reflète en partie une perte progressive de compétitivité ». Moody’s avait retiré à la France sa note Aaa le 19 novembre 2012. Standard and Poor’s a quant à elle baissé la note de la France une première fois en janvier 2012 et une deuxième fois en novembre 2013, à AA, tout en l’assortissant d’une perspective stable.

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