« Cri d’alarme » du patronat : Montebourg ne comprend toujours pas !
Décidément Montebourg a du mal à comprendre l’économie, il l’avoue : il ne comprend pas l’appel au secours des patrons ! Il ne comprend sans doute pas que la fiscalité, les procédures, les politiques et les fonctionnaires étouffent complètement initiative, croissance et emploi. Il ne comprendra sans doute jamais le fantasque Ministre de la parole (et de l’économie). Pas étonnant que DSK ait déclaré que ce gouvernement était un gouvernement de brèles. Patronat et gouvernement semblaient donc être engagés dimanche dans un dialogue de sourds à une semaine de la conférence sociale des 7 et 8 juillet qui fait figure de test pour le dialogue avec les partenaires sociaux prôné par François Hollande. Huit organisations patronales appellent le chef de l’Etat et le Premier ministre Manuel Valls à conforter les mesures en faveur des entreprises pour permettre à la France de renouer avec la croissance économique, un « cri d’alarme » qui a suscité l’incompréhension d’Arnaud Montebourg. »Nous sommes en train de voter, et au prix de difficultés politiques, des baisses de prélèvement sur les entreprises et c’est à ce moment là que les entrepreneurs disent : ‘ce n’est pas assez’(.) Je ne comprends pas », a déclaré le ministre de l’Économie sur BFM TV. La conférence sociale, qui réunira patronat, syndicats et membres du gouvernement les 7 et 8 juillet prochains, est perçue comme un test à l’heure où le gouvernement mise sur le dialogue social pour engager de nouvelles réformes et sortir la France de la crise. Alors que certaines organisations patronales laissent planer le doute depuis plusieurs jours sur leur participation, les dirigeants du Medef, de la CGPME, de l’UPA, de la FNSEA, de l’UNAPL, de l’Afep, de Croissance Plus et de l’Asmep-ETI poussent « un cri d’alarme de citoyens français inquiets pour l’avenir de leur pays ». Dans un appel publié dans le Journal du Dimanche, ils demandent au gouvernement d’inscrire dans la loi la trajectoire de baisse du coût du travail et de la fiscalité sur trois ans, de modifier les décrets sur la pénibilité et les règles limitant le travail à temps partiel, ainsi qu’un moratoire sur toute nouvelle mesure législative contraignante et une baisse « rapide et durable » des dépenses publiques. « Il nous faut désormais assumer, dans l’action, une politique en faveur de la croissance et de l’emploi, donc des entreprises et de leurs salariés », écrivent-ils. « Il faut accepter de regarder enfin les blocages structurels, de toucher à des tabous ou des dogmes, de moderniser, de capitaliser sur les fonctionnaires et leur envie de faire. »