Cop 26: le Brésil veut monnayer « la lutte » contre la déforestation
Changement de tonalité au Brésil désormais qui vous désormais monnayait sa lutte contre la déforestation. Il s’agit en fait d’une dialectique habile de la part du Brésil pour retourner la responsabilité du massacre de la forêt sur la communauté internationale. Il est clair que le Brésil n’a jamais lutté contre la déforestation; bien au contraire, il l’a a largement favorisé au nom d’intérêts agricoles de grandes sociétés. Le gouvernement brésilien réclame maintenant entre 30 et 40 milliards à la communauté internationale pour compenser sa lutte contre la déforestation. En réalité une sorte de prime à l’écocide de Bolsonaro.
Cette demande financière est également justifiée par une situation économique désastreuse dans le pays. Sans parler évidemment de la dégradation sociale et démocratique. Les propos du gouvernement brésilien, à contre-courant de tout ce qui a été dit et fait précédemment ne manquent pas de surprendre et même de scandaliser :
«L’Amazonie représente environ 50% du territoire brésilien. Si nous devons en maintenir 80% intacts, non seulement en raison de notre propre législation mais aussi pour coopérer avec le reste du monde afin d’empêcher ce changement radical du climat… Nous parlons quand même de préserver 10 Allemagnes», a déclaré lundi 25 octobre le général Hamilton Mourao vice président du Brésil, à la presse. Le Brésil «devrait être indemnisé pour avoir fait ce travail au nom du reste de l’humanité, il doit y avoir une négociation (…) dépassionnée, respectueuse et en utilisant les armes de la diplomatie», a-t-il dit.