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La monnaie et l’éthique

La monnaie et l’éthique ( François Villeroy de Galhau)

« La guerre russe en Ukraine nous met au défi d’un dialogue à réinventer avec les autorités politiques », écrit le gouverneur de la Banque de France qui défend le concept d’ éthique de la monnaie.

Un article intéressant mais qui peine cependant à convaincre des dimensions éthiques de la monnaie et de son influence bénéfique sur les marchés des matières premières, de l’énergie mais aussi sur la croissance, la cohésion sociale et même l’environnement.La politique monétaire entretient déjà des relations difficiles avec la seule économie notamment en ce moment vis-à-vis de l’inflation. Lui attribuer d’autres vertus relève d’une surévaluation non documentée des Banques centrales et de la monnaie. Un article qui manque sérieusement d’argumentation scientifique NDLR

L’actualité brûlante – ô combien – ne doit pas nous faire oublier les caps longs ; c’est la leçon de sagesse d’un Michel Camdessus et de ses 89 ans. L’homo economicus a inventé la monnaie très tôt dans l’histoire de l’humanité. Presque aussitôt après, d’innombrables pratiques abusives furent observées : trafic du poids d’or ou d’argent, balances faussées… Les hommes ont dès lors rapidement invoqué l’éthique.

Si l’éthique de l’argent peut se résumer par ces mots de Dumas fils, « l’argent est un bon serviteur, mais un mauvais maître », je parlerai plutôt ici d’éthique de la monnaie. Sa première spécificité, c’est sa dimension « souveraine » : il n’y a pas de monnaie sans autorité publique qui la garantisse et en soit responsable. Il a fallu beaucoup de temps, jusqu’au XIXe siècle avec la création des banques centrales et l’émission des premiers billets de banque, pour que se « dématérialise » la confiance en la monnaie. Pour nous, banques centrales, cette confiance repose sur trois éléments clés, certes différents, mais étroitement imbriqués… et remis en cause aujourd’hui.

L’indépendance d’abord, aujourd’hui inscrite dans les statuts de la plupart des banques centrales – et notamment ceux de l’Eurosystème – depuis la fin du XXe siècle. Mais indépendance n’est pas isolement. La guerre russe en Ukraine nous met au défi d’un dialogue à réinventer avec les autorités politiques : parce que la géopolitique est aujourd’hui un déterminant majeur de l’économie, et parce que le marché de l’énergie, sa régulation et la fixation de ses prix sont clés pour l’inflation.

Ensuite le mandat : la stabilité des prix est aujourd’hui le mandat premier de la plupart des banques centrales. Certaines en ont des plus larges, comme la Fed qui inclut l’emploi ; d’autres se sont montrées sensibles au changement climatique ou aux inégalités. Certains observateurs se demandent alors si les banques centrales ne perdent pas de vue leur prime responsabilité.
Objectifs secondaires. Dans ce contexte, à l’éthique de conviction, je préfère l’éthique de responsabilité – qui favorise le réalisme et un mandat plus ciblé.

Le mandat de l’Eurosystème est clairement hiérarchisé entre un objectif principal de stabilité des prix qui, seulement s’il est atteint, nous amène à contribuer à des objectifs secondaires : croissance, cohésion sociale, environnement. L’engagement fort de l’Eurosystème à lutter contre le changement climatique est pleinement justifié par les profondes conséquences de celui-ci sur la stabilité des prix, en raison de ses effets sur l’activité et le système financier.

Enfin, les banques centrales doivent rendre compte de manière compréhensible de nos décisions de politique monétaire, même complexes. Notre communication doit résister au risque de « dominance politique » ou de « dominance des marchés » qui irait à l’encontre de notre indépendance, mais aussi à la dictature du court-termisme, liée à la récente série de crises.

Pour conclure, la confiance s’appuie sur des fondations humaines essentielles, patiemment construites au fil du temps. Les réunions internationales auxquelles participent les banquiers centraux ne sont pas des lieux d’accords banals, mais des forums de véritable dialogue fondé sur un diagnostic commun, où nous partageons nos préoccupations : autant d’échanges qui ne seront pas divulgués, instrumentalisés ou déformés. C’est la meilleure manière pour que nous avancions ensemble. Ainsi, dans les eaux agitées où nous, banquiers centraux, naviguons, l’éthique de la monnaie doit plus que jamais servir de fil conducteur.

Francois Villeroy de Galhau est gouverneur de la Banque de France. Ce texte est issu de son discours prononcé le 14 septembre 2022 au Fonds Monétaire International à Washington, dans le cadre des conférences Michel Camdessus.

Monnaie: La chute du yen

Monnaie: La chute du yen

Depuis septembre, le Japon intervient sur le marché des changes en procédant à des achats massifs de yens en dollars afin de stabiliser sa monnaie qui flirte avec ses plus bas niveaux depuis 32 ans face au billet vert. Le yen a perdu 20 % depuis le début de l’année par rapport au dollar.

Parmi les facteurs explicatifs, la grande différence de politique monétaire avec d’un côté les Américains qui procèdent à des relèvements significatifs des taux d’intérêt et inversement une banque centrale japonaise qui maintient des taux très bas pour ne pas tuer la croissance.

On retrouve la même problématique dans d’autres pays quant au rapport entre l’inflation et la croissance. Une monnaie faible constitue en effet un atout pour faciliter les exportations, à l’inverse les importations voient leur prix se renchérir.

Malgré une inflation nationale évoluant depuis avril au-delà de son objectif (2% hors produits frais) et ayant accéléré en septembre à 3% sur un an, la BoJ estime que les conditions ne sont pas encore réunies pour un resserrement monétaire au Japon.

Il est clair que le Japon donne priorité à la croissance par rapport à la politique monétaire.
Ainsi le Japon a lancé un énorme plan de relance de 266 milliards d’euros (39.000 milliards de yens) .

Le mois dernier, la Banque du Japon (BoJ) a abaissé à 2,4% sa prévision de croissance du PIB en 2022/23, contre 2,9% lors de ses précédents pronostics en avril. Mais elle a relevé de 0,1 point sa perspective de croissance pour 2023/24, à 2%.

Le sursaut du dernier trimestre ne cache qu’à peine le problème de fond rencontré par l’économie japonaise. Son moteur historique, le commerce extérieur, continue d’être freiné par les confinements chinois et par la chute du yen. Résultat : le pays affiche un déficit commercial depuis août 2021, soit près d’un an.

Cette mauvaise passe du commerce extérieur alimente un cercle vicieux, puisqu’il alimente l’instabilité du yen, qui elle-même influence la balance commerciale… Malgré cette situation, la Banque du Japon insiste sur sa politique monétaire ultra-accommodante pour lutter contre l’inflation .

Le bitcoin, monnaie légale, s’écroule au Salvador

Le bitcoin, monnaie légale, s’écroule au Salvador

Le bitcoin comme monnaie légale au Salvador s’écroule non seulement en raison de la baisse considérable de sa valeur mais aussi en raison de sa non utilisation.

En septembre 2021, le bitcoin tournait autour de 45.000 dollars, puis en novembre il a atteint 68.000 dollars mais après une chute vertigineuse il se négocie actuellement sous les 20.000 dollars.
Le bitcoin, dont les cours sont à la baisse, esten fait utilisé par une minorité de Salvadoriens qui considèrent ce pari emblématique du président Nayib Bukele comme «un échec», selon une enquête universitaire publiée mardi. Quelque 75,6% des personnes interrogées disent n’avoir jamais utilisé la cryptomonnaie en 2022, et 77% considèrent que son adoption il y a 14 mois comme monnaie légale, à côté du dollar, «a été un échec», révèle le sondage mené par l’Université jésuite d’Amérique centrale (UCA).

Le bitcoin «est la mesure la plus impopulaire du gouvernement, la plus critiquée et la plus mal appréciée», a déclaré le recteur de l’UCA, Andreu Oliva, commentant les résultats de l’étude. L’idée du président Bukele était de favoriser les transferts d’argent des quelque 3 millions d’émigrés, principalement aux Etats-Unis, vers leurs proches restés au pays, en économisant les frais bancaires. Un enjeu stratégique, puisque ces transferts pèsent plus du quart du PIB du Salvador. Mais selon les données de la Banque centrale salvadorienne début septembre, un an après l’instauration du bitcoin, «moins de 2%» des envois d’argent des émigrés sont passés par la cryptomonnaie. En septembre 2021, le bitcoin tournait autour de 45.000 dollars, puis en novembre il a atteint 68.000 dollars mais après une chute vertigineuse il se négocie actuellement sous les 20.000 dollars.

Monnaie numérique: L’Europe en retard

 Monnaie numérique: L’Europe en retard

Par Rafik Ammar est chargé de la communication et du développement au sein de l’Association française des trésoriers d’entreprise (AFTE) dans l’Opinion .

 

 

 

Les nouveaux systèmes de paiement sont d’importance mondiale. Les autorités des différentes juridictions doivent veiller à la conformité de leurs principes et règles à ceux pratiqués au niveau international. Le rôle des autorités est de veiller à l’existence de règles qui encouragent la concurrence entre fournisseurs tout en utilisant une approche réglementaire neutre sur le plan technologique. Afin de créer une réglementation prudente pour les émetteurs et les consommateurs, l’Union européenne devrait établir des exigences spécifiques pour l’obtention d’une licence bancaire par les nouveaux organismes.

Les stablecoins ou cryptomonnaies stables ont un caractère mondial, elles existent dans de nombreux pays et beaucoup d’autres les adopteront à l’avenir. La Chine est l’un des pays les plus avancés dans l’utilisation de la blockchain avec son projet pilote sur le yuan numérique annoncé en 2020. Elle a inclus des dispositions relatives à la monnaie numérique dans le champ d’application de la loi.

Face à ces initiatives, l’UE est à la traîne. En revanche, le Royaume-Uni fait des progrès. Le comité de politique financière de sa banque centrale doit publier un rapport sur les effets des stablecoins, qui traitera aussi d’une monnaie numérique de banque centrale. Il cherche à montrer comment le système de réglementation devrait être ajusté pour garantir la confiance tout en soutenant l’innovation.

De nombreux pays n’ont pas de base juridique nationale et ne considèrent pas les monnaies numériques comme égales à la monnaie fiduciaire en raison de leur valeur instable. De ce fait, les fournisseurs de stablecoins ne sont pas protégés. Pour parvenir à une réglementation mondiale, des règles doivent être créées en matière d’informations fournies par les clients aux émetteurs. Les utilisateurs de ces monnaies doivent savoir comment leurs données personnelles sont utilisées et stockées. Actuellement, banques et sociétés de crédit sont réglementées par des lois dans tous les pays et un niveau de réglementation similaire devrait s’appliquer en matière de monnaie numérique.

Au niveau de l’UE, la législation qui doit régir l’utilisation des stablecoins en tant que catégorie de monnaies numériques est la « Réglementation des marchés des crypto-actifs » (MiCA). Voici quelques points d’améliorations souhaitables. Une différenciation plus claire est nécessaire entre plateformes de monnaie électronique, stablecoins à domaine ouvert, et projets d’entreprise qui doivent être soutenus de manière appropriée sur le plan fiscal. Des normes techniques de réglementation doivent être publiées par les autorités européennes de surveillance afin de remédier à toute ambiguïté sur la distinction entre les crypto-actifs, au titre de MiCA, et les instruments financiers, si une telle ambiguïté survenait avec le développement du secteur.

Le règlement européen devrait prévoir des règles plus proportionnées afin d’inciter les petites entreprises à entrer sur le marché, notamment en fixant des exigences de fonds propres à un niveau raisonnablement élevé. Il faut alléger les obligations disproportionnées imposées aux entreprises par la législation et encourager l’innovation afin de retrouver plus de souveraineté dans le secteur financier. L’UE doit rebattre les cartes dans la course à la création de monnaie numérique de banque centrale.

Rafik Ammar est chargé de la communication et du développement au sein de l’Association française des trésoriers d’entreprise (AFTE).

Monnaie: « La fin du cash »

 

 Monnaie: « La fin du cash » 

 

par David Lacombled, David Lacombled , président de la Villa numéris ( dans l’Opinion)

 

 

 

Aucun objet ou support ne semblent échapper à la dématérialisation fut-elle la plupart du temps une rematérialisation. Certes les CD ont disparu au profit de fichiers mais il faut toujours une machine, hier un lecteur, aujourd’hui un smartphone, pour écouter de la musique. Il en va de même pour la monnaie qui semble vouée à disparaître. La crise sanitaire est passée par là. Le «sans contact» est désormais bien pris en main. Neuf Français sur dix l’utilisent. Le changement de plafond, de 30 à 50 euros en mai 2020 a servi d’accélérateur. Les solutions mobiles permettent de s’en affranchir et d’aller au-delà. Même si les transactions du quotidien se font encore majoritairement en espèces sonnantes et trébuchantes, le volume du «sans contact» est multiplié par deux chaque année, depuis 2016, selon une étude de la Banque centrale européenne.

Autre signe du recul des espèces, le nombre de distributeurs automatiques de billets (DAB) baisse significativement selon un « Etat des lieux de l’accès du public aux espèces en France métropolitaine » publié lundi par la Banque de France. Sur un total de 48 831 distributeurs, près de 1000 ont été enlevés au cours de l’année écoulée, essentiellement dans « les villes les plus peuplées et les mieux équipées ». Pour des établissements bancaires soucieux d’optimiser leurs circuits de distribution, le défi sera de maintenir un réseau sur l’ensemble du territoire, au plus proche de personnes plus âgées et moins connectées, donc plus coûteux.

 

 

Les décideurs publics l’ont bien compris. Hâter le mouvement serait explosif. Les transformations sont toujours plus efficaces quand elles ne sont pas imposées. La démonétisation à marche forcée en Inde, à partir de 2016, s’est soldée par un échec, faisant perdre au pays un point de produit intérieur brut (PIB) sans pour autant stopper les circuits illicites, l’argent au noir et recouvrir plus de taxes. Le cash a retrouvé ses niveaux d’antan et continue d’irriguer des économies parallèles.

Intraçable, le liquide est la monnaie de l’économie souterraine. Le travail au noir ou au gris (seule une partie des heures travaillées est déclarée) constitue une réalité palpable. Difficile à quantifier par nature, son poids est estimé à 12% du PIB en France. Il existe de fortes disparités y compris en Europe. Y couper court radicalement mettrait à mal l’édifice tant l’économie de plus en plus en plus dématérialisée a aussi besoin de petites mains qui s’avèrent précieuses. Certainement de nombreux métiers viendraient-ils à disparaître sans la circulation de liquide car ils ne résisteraient pas à l’accumulation des charges. En cela, la défiscalisation des pourboires versés dans l’hôtellerie ou la restauration, quel que soit le mode de règlement, est un signal encourageant même si elle reste cantonnée aux années 2022 et 2023. Un bilan s’imposera pour en apprécier pleinement la portée sur des métiers dont on voit bien qu’il faudrait des mesures autrement plus incitatives pour les revaloriser, à commencer par une baisse des charges.

Alors que l’inflation des prix accroît les tensions du quotidien, où de nombreuses familles comptent à l’euro près, face au marché, une nouvelle économie de subsistance se fait jour, faite d’entraide et de débrouille aussi parfois, d’échanges non monétaires la plupart du temps. Loin d’être irréconciliables, ces économies se nourrissent l’une de l’autre sans jamais se croiser. Sans être encouragée, l’économie parallèle ne saurait être niée. C’est bien là que la puissance publique se doit d’être imaginative pour inventer de nouveaux modèles dans lesquels les citoyens se retrouvent parce qu’ils peuvent être utiles aux autres aussi.

David Lacombled est président de la Villa numéris.

La monnaie numérique au service du développement

La monnaie numérique au service du développement

Agustin Carstens

Directeur général de la Banque des règlements internationaux

La reine Maxima des Pays-Bas

mandataire spéciale du secrétaire général des Nations-unies pour l’inclusion financière au service du développement

 

La reine des Pays-Bas et le directeur de la Banque des règlements internationaux recommandent, dans une chronique au « Monde », aux banques centrales de faire du numérique l’outil d’inclusion financière des plus pauvres.

 

Chronique.

Les banques centrales du monde entier débattent de la question d’émettre ou non leurs propres monnaies numériques (MNBC). Celles-ci doivent être conçues et mises en œuvre de façon à garantir aux personnes « non bancarisées » un accès aux services financiers essentiels.

Selon la Banque mondiale, 1,7 milliard d’adultes dans le monde n’ont pas accès aux services du secteur financier formel et doivent recourir à des solutions de rechange, souvent à un coût ou à un risque important. Cette exclusion financière aggrave la pauvreté et la fragilité face aux difficultés de la vie, limite les chances, étouffe l’espoir d’un avenir meilleur.
Les gens ont besoin d’un moyen rapide, sûr et bon marché de transférer de l’argent. A ce jour, les banques centrales ont largement répondu à ce besoin en fournissant la forme la plus inclusive de monnaie dont nous disposons actuellement : l’argent liquide. Mais la seule utilisation de l’argent liquide exclut les personnes non bancarisées du système financier formel et des services financiers, en particulier du crédit.

Or le paysage des paiements est en train de changer, en raison de l’adoption généralisée des technologies numériques et mobiles, une tendance accélérée par la pandémie de Covid-19. Il est donc impératif d’atténuer l’écart numérique grandissant d’accès aux services financiers.

Les services traditionnels ont des coûts et des exigences potentiellement prohibitifs, tels que les frais de transaction, les soldes de compte minimum ou les preuves d’identification formelle. Par ailleurs, certains groupes sociaux ont un faible niveau de confiance dans les paiements numériques, ou sont peu équipés de smartphones.

Les MNBC, par leur nature même, contiennent les avantages uniques d’une monnaie de banque centrale – la sécurité, la finalité, la liquidité et l’intégrité. Elles peuvent contourner de nombreux intérêts commerciaux acquis qui se sont créés autour des systèmes de paiement, et qui ont contribué à leurs coûts élevés pour les utilisateurs. Elles peuvent également réduire les risques de crédit et de liquidité inhérents à d’autres formes de monnaie numérique. Une MNBC a le potentiel de mettre à niveau et de connecter des systèmes de paiement – à la fois au niveau national et au-delà des frontières. Cela pourrait inciter les pays dont les infrastructures financières sont limitées à passer directement à une MNBC, offrant ainsi à chacun la possibilité de se connecter à un système de paiement inclusif, sûr et efficace.

Meta : Un projet virtuel de Facebook avec une monnaie virtuelle !

Meta : Un projet virtuel de Facebook avec une monnaie virtuelle !

 

Le projet virtuel de Facebook ( désormais appelée Meta)  paraît de plus en plus virtuel et même hypothétique. On voit mal comment le projet intitulé metavers -qui séduit les experts en quête d’images jeunistes pour donner l’impression de rester dans le coup- pourrait remplacer les activités actuelles de Facebook.À moins de confondre toutes les activités numériques et Facebook. Le pas que font allègrement certains prospectivistes de bistrot.

Notons que Facebook a dû en rabattre aussi sur son projet de monnaie virtuelle désormais pour  s’orienter vers la distribution de jetons numériques d’une ampleur assez marginale. Il ne s’agirait plus d’une monnaie numérique susceptible de concurrencer le dollar mais de jetons pour récompenser les créateurs d’innovation du réseau. Le problème c’est que Facebook a besoin d’innover ou de faire semblant car méta est de plus en plus concurrencé par les autres réseaux rivaux. Il faut donc donner l’impression que Facebook est toujours à la pointe de la mode. C’est un effet sur sa réputation et sur sa fréquentation que Facebook est rémunéré par la publicité.

Avec son métavers, Meta, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, souhaite concevoir un univers numérique où des espaces virtuels seraient accessibles aux utilisateurs de ses applications grâce à deux technologies : les réalités virtuelle et augmentée. Pour compléter cet outil qui se propose de faire le lien entre monde virtuel et monde réel, l’entreprise américaine veut y introduire une monnaie virtuelle, comme le rapporte Le Figaro, qui cite une information du Financial Times.

Meta s’était déjà lancée dans l’aventure de la conception d’une monnaie numérique. En 2019, le géant des réseaux sociaux avait présenté son projet de cryptomonnaie Libra, qui avait ensuite été rebaptisée Diem. Mais ce projet avait été abandonné, Meta n’ayant pas réussi à convaincre les régulateurs ou encore les banques centrales, qui craignaient des dérives potentielles, comme la déstabilisation du système financier mondial ou encore une protection insuffisante des données personnelles des utilisateurs, précise Le Figaro.

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Acheter de la monnaie de singe pour soutenir le rouble !

Acheter de la monnaie de singe pour soutenir le rouble !

 

Visiblement Poutine a des difficultés à comprendre la problématique économique. De ce point de vue, il faut bien convenir qu’il n’est pas le seul dirigeant à manifester une telle insuffisance. Comme le rouble s’est écroulé de plus 40 % depuis peu, Poutine a trouvé la martingale : il imposerait qu’on paye le gaz et le pétrole russe en rouble. Cela contraindrait évidemment les pays acheteur à ce munir de cette devise, sorte de monnaie de singe à la valeur très fluctuante et très virtuelle. De cette manière évidemment le rouble serait soutenu par les pays acheteur. Compte tenu de la volatilité du rouble il n’est pas du tout certain que les acheteurs acceptent des transactions en monnaie de singe.

De fait, des achats de roubles doivent avoir pour effet méca­nique de faire remonter la valeur de la devise russe. Celle-ci s’est ­effondrée de 41 % face au dollar entre la veille de l’invasion de l’Ukraine et le 7 mars.  Le gouvernement russe avait déjà demandé aux exportateurs de convertir 80 % de leurs recettes en roubles. Il aurait pu leur demander de convertir 100 %. Le fait que Poutine demande aux “pays hostiles” de payer en rouble est un geste avant tout politique .

« Cette position de Vladimir ­Poutine est selon moi plus géo­politique que technique et finan­cière, renchérit Philippe Dauba-Pantanacce, économiste chargé de la géopolitique à la banque Standard Chartered. Le G7 a attendu d’être réuni (la semaine dernière, NDLR) pour dire clairement qu’il refusait de payer en roubles. La Russie attendait sans doute qu’un État membre, l’Italie ou l’Allemagne peut-être, se désolidarise. »

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La Russie payée en monnaie de singe et-ou en bitcoin !

La Russie payée en monnaie de singe et-ou en bitcoin !

Face aux sanctions, Poutine n’a rien trouvé de mieux que de demander désormais le paiement des produits pétroliers exportés en roubles ou en bitcoins. Autant dire en monnaie de singe. Certes on comprend que la Russie veuille trouver une indépendance par rapport au dollar monnaie du commerce international;  par contre , être en roubles qui ne cessent de voir sa valeur s’écrouler revient à être payé en monnaie de singe. Même chose d’une certaine manière aussi avec le bitcoins dans la stabilité est loin d’être assurée et qui fait l’objet surtout d’une spéculation faute d’actifs pour en assurer la valeur. Un article de la « Tribune » fait le point sur cette question dans laquelle s’empêtre.
La Russie.Face à la pluie de sanctions qui s’abat sur le pays qui a déclenché la guerre en Ukraine, l’administration de Vladimir Poutine cherche des leviers financiers alternatifs tous azimuts. Le bitcoin, ce crypto-actif créé au lendemain de la crise financière de 2008, pourrait bien intéresser l’ancienne puissance soviétique, à en croire un parlementaire. Côté business, cet actif très volatile qui s’échange sur la blockchain, présente plusieurs avantages pour un pays dont le PIB repose en grande partie sur ses exportations d’hydrocarbures. Aussi, le Bitcoin est perçu par certains pays comme un moyen de s’émanciper de la domination du dollar.

Après le bitcoin pour contourner les sanctions des Occidentaux et préserver la fortune des oligarques, la star des cryptomonnaies va-t-elle s’échanger contre du gaz, du pétrole et d’autres ressources ? Alors que les banques russes sont exclues du système bancaire Swift et que près de 600 milliards d’actifs étrangers, détenus par la banque centrale russe ont été gelés, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la proposition, apparemment incongrue d’un parlementaire russe, détonne.

Mais pour l’administration Poutine, il s’agit de trouver des alternatives face à la pluie de sanctions occidentales qui s’abat sur le pays. Aussi, tous les moyens sont bons pour maintenir à flot l’économie russe. L’une des priorités, face à la dévaluation du rouble et au gel des réserves, est de renflouer les réserves de la devise nationale. Ce que l’administration Poutine s’efforce de faire en rendant par exemple obligatoire le paiement en rouble, et de facto, à ne plus accepter de versements en dollars ou en euros.

Malgré ces mesures d’urgence (dont la limitation d’achats de devises étrangères, achat d’or en rouble, blocage des prix…), le risque de défaut de paiement que l’on craint déjà auprès de certaines entreprises russes dont le fournisseur Gazprom, n’est pas écarté.

Aussi, dans une longue conférence vidéo de plus d’une heure, reçu en monologue par l’agence d’Etat Pressmia, le président d’une commission parlementaire, Pavel Zavalny, a affirmé que les pays n’ayant pas sanctionné la Russie (tels la Chine, la Turquie…) pourraient, eux, utiliser leurs monnaies locales – ou même le bitcoin -, rapporte notamment CNBC et la presse financière.

Pavel Zavalny préside une commission Énergie à la Douma, la chambre basse équivalente de l’Assemblée nationale. Il est membre du parti « Russie Unie » rattaché à Vladimir Poutine. Avant de devenir parlementaire, il a aussi été directeur général de Gazprom Transgaz Ugorsk, une filiale du géant Gazprom spécialisée dans le transport du gaz.

Autrement dit, si la valeur du rouble est en chute libre, les caisses de l’Etat russe pourraient se refaire en accumulant des bitcoins. Le rouble a perdu près de 30% depuis le début de l’année. A l’inverse, le bitcoin a, malgré sa grande volatilité, augmenté de 14% depuis le début du conflit, selon les données de Bitstamp. L’hypothèse de cet élu russe portait d’ailleurs son cours à la hausse, à plus de 44.100 dollars l’unité vendredi.

En Russie, la notoriété des cryptomonnaies est acquise. Le pays se classe en effet 4ème en termes d’adoption selon le cabinet Chainanalysis. Avec ses températures basses et un faible coût de l’énergie grâce aux ressources naturelles, les fermes de minage, qui permettent le calcul du protocole et les échanges de cet actif décentralisé, y trouvent un terrain favorable.

Avec ses géants de l’énergie, l’intérêt pour l’industrie russe est potentiellement double, tandis que la production des cryptomonnaies est énergivore. Par exemple, le concurrent américain ExxonMobil a mis en place un programme d’utilisation de ses excédents de gaz naturel, habituellement brûlés en plein air à l’extraction, et venant ainsi alimenter en électricité des « mines » de bitcoin, rapporte l’agence Bloomberg.

« Cela permettrait de garantir un minage (création) de bitcoin plus propre » en utilisant une source d’énergie d’ordinaire gaspillée à l’extraction, « ce qui est une des grandes inquiétudes des investisseurs », explique à l’AFP Marcus Sotiriou, analyste pour le courtier spécialisé GlobalBlock.

 Nouveau partenaire commercial privilégié dans le contexte de la guerre en Ukraine, la Chine a, elle, d’ailleurs fait le choix de développer son propre écosystème monétaire numérique avec le e-yuan. De quoi potentiellement inspirer Moscou et la banque centrale russe qui planche sur un projet de rouble numérique.

L’intérêt de la Russie pour les cryptomonnaies est vu d’un mauvais oeil par les banques centrales occidentales: parmi toutes les catégories d’actifs numériques, « les cryptoactifs me préoccupent le plus dans le contexte russe », a déclaré mardi Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE).

« L’idée que le pétrodollar pourrait être remplacé par un pétrobitcoin ajoute une nouvelle façon de voir les crypto-actifs », a commenté à l’AFP Marcus Sotiriou.

La Russie ne serait d’ailleurs pas le seul Etat à rapprocher cryptomonnaies et argent du pétrole. En 2017, le Vénézuela, pour s’émanciper du dollar et face à la faible valeur du bolivar lançait le « petro », une cryptomonnaie dont le cours est adossé aux cours du pétrole. Toujours pour sortir de la domination du dollar, l’Etat du Salvador a même reconnu le bitcoin comme une monnaie légale en 2021.

Pour l’instant, la hausse des prix reste motivée par l’intérêt des investisseurs, et aucun paiement de gaz russe n’a été effectué en cryptomonnaie

La confiance dans la monnaie dépend aussi de l’état démocratique

La  confiance dans la monnaie dépend aussi de l’état démocratique 

Les mesures prises à l’encontre de la Russie vont, à terme, réorienter les flux de devises sur le marché des changes, analyse l’économiste Barry Eichengreen dans sa chronique.

 

Chronique. 

 

Les sanctions contre la Russie en réaction à l’invasion de l’Ukraine ont interdit aux banques russes de faire des affaires en Occident ; certaines d’entre elles ont été coupées de Swift, le système de messagerie bancaire pour les paiements internationaux. Les titres et les dépôts de la Banque centrale russe ont été gelés, ce qui la rend incapable d’enrayer la chute du rouble. Elle n’est pas non plus en mesure d’agir en tant que prêteur en dernier ressort pour les institutions financières qui, comme la Sberbank, ont des obligations en devises étrangères. Ces mesures sont financièrement et économiquement dévastatrices, ce qui est précisément leur but.

Mais elles vont affecter à plus long terme le système monétaire international, en particulier le mode de détention des actifs étrangers par les Etats. Vont-ils chercher refuge en Chine, qui n’a pas sanctionné la Russie, et dans sa monnaie, le yuan ?

L’expérience récente suggère que non. Au cours des deux dernières décennies, la part du dollar dans les réserves de change identifiées dans le monde a certes diminué d’environ 10 %. Mais cette diversification n’a bénéficié que pour un quart au yuan et pour trois quarts à des monnaies telles que le dollar australien, le dollar canadien, la couronne suédoise et le franc suisse, facilement négociables. Combinées, elles constituent un agrégat de taille raisonnable et souple, car elles n’évoluent pas au même rythme que le dollar. Or tous leurs émetteurs, y compris la Suisse, soutiennent les sanctions contre la Russie : aucune d’elles n’est susceptible de servir de refuge aux gouvernements qui violent les normes internationales.

 

Si le recours au yuan est resté limité, c’est en partie parce que les obligations et les dépôts bancaires libellés dans la monnaie chinoise ne sont pas facilement accessibles aux investisseurs officiels étrangers, du moins dans les quantités appropriées. Les obligations « dim sum » (libellées en yuans et négociées à l’étranger et à Hongkong) et les dépôts bancaires en yuans à l’étranger sont accessibles, mais d’autres instruments le sont moins. Bien que les Bourses de Hongkong et de Shanghaï aient mis en place un système (Bond Connect) permettant aux investisseurs étrangers d’investir sur le marché obligataire interbancaire chinois, peu de banques centrales, voire aucune, figurent sur la liste des investisseurs autorisés à y participer.

Toutes les principales devises internationales et de réserve de l’histoire ont été la monnaie d’une démocratie ou d’une république où il existe des limites institutionnelles crédibles à l’action arbitraire de l’exécutif. Peu de gestionnaires de réserve seront enclins à mettre leurs portefeuilles d’actifs à la merci de Xi Jinping.

En Russie, le rouble transformé en monnaie de singe !

En Russie, le rouble transformé en monnaie de singe !

À l’ouverture de la bourse russe, le rouble a brusquement chuté de 30 % et les cotations ont donc été bloquées. Dans les faits depuis, le rouble aurait perdu au moins 40 % par rapport au dollar. Témoin de cette dégringolade la remontée des taux d’intérêt par la banque centrale russe qui passe de 10 à 20 %.Et ce n’est sans doute pas terminé

 

Bref la conséquence et la perte brutale de pouvoir d’achat dans les deux entreprises que pour les particuliers qui détiennent le rouble. L’État encourage par ailleurs les entreprises à convertir leurs devises étrangères en rouble pour  soutenir la monnaie locale. En réponse aux sanctions occidentales qui risquent  de faire flamber l’inflation, la Banque centrale russe a fortement relevé son taux directeur, de 10,5 points, à 20%. Alors que les sanctions restreignent l’accès de la banque centrale russe aux marchés des capitaux, le rouble a plongé de près de 30% par rapport au dollar.

 

La principale contradiction de Poutine c’est qu’il dirige un pays qui dispose d’une très forte armée, l’une des plus puissantes au monde mais qu’il est à la tête d’un pays très peu développé et qui s’enfonce. À titre indicatif, le PIB par habitant en Russie et quatre foies moins importants que celui en France. Le salaire médian était déjà très faible de leurs de 500 € par mois ; avec la guerre, il risque de chuter de la moitié. Le choc économique sera terrible pour la Russie et pour ses ressortissants dont les plus pauvres très nombreux subiront encore davantage les effets néfastes de la guerre. Des effets qui ne seront pas sans conséquences sur les économies occidentales avec sans doute une nouvelle flambée des prix de l’énergie et autres matières première alimentant une inflation qui pourrait bien être à deux chiffres rapidement.

Euro: Près de 60 % contre la suppression de la monnaie européenne

 Euro: Près de 60 % contre la suppression de la monnaie européenne

 

 

Paradoxalement certains partis continuent de critiquer de manière forte acerbe le contenu de la politique européenne et même d’existence même de l’union ; par contre, ils évitent bien d’aborder la question monétaire. En 2017,ces opposants à l’Europe souhaitaient la suppression de l’euro, aujourd’hui ils font totalement l’impasse sur cette question car la monnaie unique est largement plébiscitée par l’opinion. Une belle contradiction celle qui consiste à contester l’Europe et à soutenir son outil le plus stratégique à savoir la monnaie.

Les  Français semblent s’être faits à la monnaie unique et ne souhaitent pas revenir en arrière. Une majorité des sondés (56%) disent en effet être opposés à la suppression de l’euro, contre 29% qui sont y sont favorables. Après avoir pendant longtemps fait de la sortie de l’euro son cheval de bataille, la présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen y a elle-même officiellement renoncé en 2019, avant les élections européennes.

Cependant pour 80% d’entre eux, le passage à l’euro, le 1er janvier 2002, a fait grimper les prix et baisser leur pouvoir d’achat. C’est ce qui ressort d’un récent sondage YouGov pour le site MoneyVox*. Une impression largement partagée depuis deux décennies, et pourtant contredite à de maintes reprises par les chiffres de l’inflation de l’Insee.Bien qu’ils aient encore une dent contre l’euro à ce sujet, les Français semblent s’être faits à la monnaie unique et ne souhaitent pas revenir en arrière.

La hausse des prix sur certains produits pourtant incontestables mais elle est à mettre en regard avec le fait*e que les Français ont pu disposer d’une monnaie forte et d’une inflation relativement bien maîtrisée. Dans le passé, la stratégie monétaire consistait à opérer des dévaluations régulières vite compensées par des dérives inflationnistes augmentant de manière significative les prix. Une évolution des prix est de toute manière à mettre en rapport avec l’évolution des revenus réels

 

Monnaie- euro: Près de 60 % contre la suppression

Monnaie- euro: Près de 60 % contre la suppression

 

 

Paradoxalement certains partis continuent de critiquer de manière forte acerbe le contenu de la politique européenne et même d’existence même de l’union ; par contre, ils évitent bien d’aborder la question monétaire. En 2017,ces opposants à l’Europe souhaitaient la suppression de l’euro, aujourd’hui ils font totalement l’impasse sur cette question car la monnaie unique est largement plébiscitée par l’opinion. Une belle contradiction celle qui consiste à contester l’Europe et à soutenir son outil le plus stratégique à savoir la monnaie.

Les  Français semblent s’être faits à la monnaie unique et ne souhaitent pas revenir en arrière. Une majorité des sondés (56%) disent en effet être opposés à la suppression de l’euro, contre 29% qui sont y sont favorables. Après avoir pendant longtemps fait de la sortie de l’euro son cheval de bataille, la présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen y a elle-même officiellement renoncé en 2019, avant les élections européennes.

Cependant pour 80% d’entre eux, le passage à l’euro, le 1er janvier 2002, a fait grimper les prix et baisser leur pouvoir d’achat. C’est ce qui ressort d’un récent sondage YouGov pour le site MoneyVox*. Une impression largement partagée depuis deux décennies, et pourtant contredite à de maintes reprises par les chiffres de l’inflation de l’Insee.Bien qu’ils aient encore une dent contre l’euro à ce sujet, les Français semblent s’être faits à la monnaie unique et ne souhaitent pas revenir en arrière.

La hausse des prix sur certains produits pourtant incontestables mais elle est à mettre en regard avec le fait*e que les Français ont pu disposer d’une monnaie forte et d’une inflation relativement bien maîtrisée. Dans le passé, la stratégie monétaire consistait à opérer des dévaluations régulières vite compensées par des dérives inflationnistes augmentant de manière significative les prix. Une évolution des prix est de toute manière à mettre en rapport avec l’évolution des revenus réels

 

 Sept Européens sur dix (70%) estiment que ces petites pièces devraient être abandonnées (67% chez les Français

Le Nigeria adopte sa monnaie numérique

Le Nigeria adopte sa monnaie numérique

 

 

 

Au Nigéria, : le eNaira devient aussi version numérique de la monnaie d’Etat. L’objectif est double : fluidifier la circulation des flux financiers et en même temps lutter contre les cryptomonnaies privées.

La banque centrale du Nigéria contrôlera cette crypte monnaie. Cette mise en service monétaire intervient dans un pays ou les citoyens sont au fait de ces nouveaux moyens de paiement. Dans cette ancienne colonie britannique, les cryptomonnaies sont très utilisées. Ce pays est classé en 2020 troisième utilisateur de monnaies virtuelles au monde après les Etats-Unis et la Russie, par une étude du cabinet de recherche spécialisé Statista.

Selon un rapport du World Pay, « le Nigeria est l’un des marchés les plus développés d’Afrique en matière de commerce électronique ». L’étude poursuit : le pays « est sur le point d’entrer de plein pied dans la révolution du paiement par carte, et présente même les signes d’une transition directe vers les méthodes de paiement par appareil mobile ». Et pour cause, le taux d’équipement de smartphone de la population est estimé 51% en 2020.
Mais depuis quelques années, la Banque centrale du Nigeria s’inquiète de l’impact des cryptomonnaies sur son économie, arguant notamment qu’elles sont utilisées pour le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Une attitude qui n’est pas partagée par tous les pays, bien au contraire. Le Salvador a par exemple fait du Bitcoin une monnaie légale. Il est possible de payer ses impôts avec cette cryptomonnaie.

Cryptomonnaie : l’avenir de la monnaie ?

Cryptomonnaie : l’avenir de la monnaie ?

Les banques centrales doivent dès aujourd’hui réfléchir à la manière d’assurer un équilibre juste entre concurrence, innovation et stabilité financière pour la prochaine génération de monnaie, prévient l’économiste Benoît Cœuré dans une tribune au « Monde ».(Extrait)

 

Tribune.

Les paiements mobiles et sans contact font partie intégrante de notre vie quotidienne, mais le Covid-19 a donné un coup d’accélérateur à la numérisation. Les QR codes et les options de paiement en différé gagnent en popularité, et, pour les Jeux olympiques d’hiver à Pékin, en février 2022, des uniformes et autres accessoires seront dotés de fonctions de paiement. De leur côté, les banques centrales préparent la prochaine génération de monnaie : la monnaie numérique de banque centrale (MNBC).

Aujourd’hui, la plupart des paiements sont réglés à partir d’un compte bancaire – on parle de « monnaie commerciale ». La monnaie de banque centrale est constituée des billets que manipulent les commerçants et les particuliers et des comptes que les banques commerciales ouvrent directement auprès de la banque centrale. Cette monnaie est au cœur de tout système financier et présente des avantages uniques : sécurité (la banque centrale ne peut pas faire faillite), liquidité (la monnaie qu’elle émet est acceptée partout), neutralité (la banque centrale est une institution publique, sans intérêt commercial) et finalité (un virement entre deux comptes auprès de la banque centrale est irrévocable).

 

Pour que l’économie numérique puisse bénéficier de ces atouts essentiels, la monnaie de banque centrale doit évoluer. Comme l’a dit l’ancien secrétaire général des Nations unies Dag Hammarskjöld (1905-1961), « on ne trouve la bonne route que les yeux fixés sur l’horizon lointain ». Pourquoi fixer l’horizon ? Parce que le système financier est en pleine mutation. Les géants du numérique investissent le monde des paiements. De nouveaux instruments de paiement, les « cryptomonnaies stables » (stablecoins), frappent à la porte. Les plates-formes de finance décentralisée bousculent l’intermédiation financière traditionnelle. Autant de nouvelles questions pour les régulateurs, qui appellent des réponses rapides, claires et cohérentes.

Les banques s’inquiètent de l’impact des MNBC sur les dépôts des particuliers et sur leur modèle de financement. Les banquiers centraux sont conscients de ces craintes et ne doutent pas que les banques feront partie intégrante des futurs systèmes de MNBC. Ne nous leurrons pas : pour les banques, les cryptomonnaies stables, la finance décentralisée et les géants du numérique sont une menace bien plus réelle ! Les cryptomonnaies stables risquent d’émerger sous forme d’écosystèmes fermés, de jardins clos, qui contrôleront l’accès aux paiements et à la liquidité. L’emprise croissante des géants du numérique dans les services financiers pose des questions de pouvoir de marché et de respect de la vie privée et remet en question les approches réglementaires actuelles.

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