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Catastrophes et crises humanitaires : pour un fonds d’aide mondial

Catastrophes et crises humanitaires : pour un fonds d’aide mondial 

 

Il faut d’urgence refonder le modèle économique de l’aide humanitaire, appellent, dans une tribune au « Monde », l’économiste, le politiste et le président d’Action contre la faim.

 

 

 

 

Tribune.  

 

La perspective de l’élection présidentielle en France va offrir l’occasion aux différents candidats d’expliciter leur projet de mandat, dont celui concernant la politique étrangère qu’ils entendent mener.

L’une des déclinaisons en la matière concerne l’aide humanitaire internationale dans laquelle les ONG françaises – aux côtés du mouvement de la Croix-Rouge et des agences spécialisées des Nations unies – jouent un rôle important depuis le milieu du XXe siècle.

Le modèle économique actuel de l’aide humanitaire ne permet pas de répondre aux besoins identifiés, en ne réunissant pas les sommes nécessaires, en créant les conditions d’une politisation de l’aide et en contribuant à la réduction de l’espace humanitaire. Il est grand temps de le refonder.

Ce modèle repose, pour un quart, sur la générosité de donateurs privés (essentiellement sous la forme de dons individuels) et, pour les trois autres quarts, sur la contribution volontaire d’un nombre restreint d’Etats. Or, ces dix dernières années, et de façon stable, les appels coordonnés des Nations unies ont fait apparaître un déficit de financements gouvernementaux d’environ 40 % des sommes espérées. Le déficit s’est dégradé avec l’épidémie de Covid-19 : il aura manqué, en 2020, 50 % de l’enveloppe sur les 38,8 milliards de dollars (34 milliards d’euros) estimés nécessaires par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) – au profit d’une population de 240 millions de personnes en besoin d’aide. La communauté des Etats n’arrive pas à réunir chaque année une somme qui correspond à 10 % de la dépense courante de santé de la seule nation française !

Cette insuffisance des financements gouvernementaux expose les ONG humanitaires à des risques de paralysie opérationnelle. Pour combler le déficit, les ONG internationales sont, de fait, poussées vers la recherche sans cesse croissante de donateurs individuels, empruntant les chemins parfois hasardeux d’un marketing compassionnel.

L’épidémie de Covid-19 et ses conséquences sur les économies des Etats donateurs mettent particulièrement en lumière les limites du modèle tel qu’il existe aujourd’hui. Les pays de l’OCDE, centrés sur le renforcement de leurs économies, sont tentés de réduire leur contribution à l’aide humanitaire internationale. Si cette réduction des fonds publics devait s’accompagner d’un « décrochage » des fonds privés réunis par les ONG, c’est la structure financière globale qui se trouverait alors dramatiquement affectée.

 

Crises humanitaires : pour un fonds d’aide mondial

Crises humanitaires : pour un fonds d’aide mondial 

 

Il faut d’urgence refonder le modèle économique de l’aide humanitaire, appellent, dans une tribune au « Monde », l’économiste, le politiste et le président d’Action contre la faim.

 

 

Tribune. 

 

La perspective de l’élection présidentielle en France va offrir l’occasion aux différents candidats d’expliciter leur projet de mandat, dont celui concernant la politique étrangère qu’ils entendent mener.

L’une des déclinaisons en la matière concerne l’aide humanitaire internationale dans laquelle les ONG françaises – aux côtés du mouvement de la Croix-Rouge et des agences spécialisées des Nations unies – jouent un rôle important depuis le milieu du XXe siècle.

Le modèle économique actuel de l’aide humanitaire ne permet pas de répondre aux besoins identifiés, en ne réunissant pas les sommes nécessaires, en créant les conditions d’une politisation de l’aide et en contribuant à la réduction de l’espace humanitaire. Il est grand temps de le refonder.

Ce modèle repose, pour un quart, sur la générosité de donateurs privés (essentiellement sous la forme de dons individuels) et, pour les trois autres quarts, sur la contribution volontaire d’un nombre restreint d’Etats. Or, ces dix dernières années, et de façon stable, les appels coordonnés des Nations unies ont fait apparaître un déficit de financements gouvernementaux d’environ 40 % des sommes espérées. Le déficit s’est dégradé avec l’épidémie de Covid-19 : il aura manqué, en 2020, 50 % de l’enveloppe sur les 38,8 milliards de dollars (34 milliards d’euros) estimés nécessaires par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) – au profit d’une population de 240 millions de personnes en besoin d’aide. La communauté des Etats n’arrive pas à réunir chaque année une somme qui correspond à 10 % de la dépense courante de santé de la seule nation française !

Cette insuffisance des financements gouvernementaux expose les ONG humanitaires à des risques de paralysie opérationnelle. Pour combler le déficit, les ONG internationales sont, de fait, poussées vers la recherche sans cesse croissante de donateurs individuels, empruntant les chemins parfois hasardeux d’un marketing compassionnel.

L’épidémie de Covid-19 et ses conséquences sur les économies des Etats donateurs mettent particulièrement en lumière les limites du modèle tel qu’il existe aujourd’hui. Les pays de l’OCDE, centrés sur le renforcement de leurs économies, sont tentés de réduire leur contribution à l’aide humanitaire internationale. Si cette réduction des fonds publics devait s’accompagner d’un « décrochage » des fonds privés réunis par les ONG, c’est la structure financière globale qui se trouverait alors dramatiquement affectée.

 

Revoir le système financier mondial

Revoir le système financier mondial

Les pays en développement qui ont de bonnes perspectives de croissance devraient pouvoir emprunter de manière fiable à des conditions de marché décentes. Ce qui leur permettrait en particulier d’investir dans les solutions de développement durable, estime Jeffrey Sachs. (économiste, chroniqueur aux « Echos ») (extraits )

Lors de la COP26, des centaines d’institutions financières ont déclaré qu’elles allaient consacrer des milliards de dollars au financement de solutions destinées au changement climatique. Un obstacle important s’y oppose toutefois : le système financier mondial entrave le flux de financement vers les pays en développement, ce qui crée un piège financier mortel pour eux.

 

Les marchés obligataires mondiaux et les systèmes bancaires devraient fournir des fonds suffisants pour la phase de « rattrapage » du développement durable à forte croissance, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. Le flux de fonds des marchés obligataires mondiaux et des banques vers les pays en développement reste faible, coûteux pour les emprunteurs et instable. Les emprunteurs des pays en développement ont des taux d’intérêt souvent de 5 à 10 % plus élevés que ceux des pays riches.

Les pays en développement emprunteurs en tant que groupe sont considérés comme présentant un risque élevé. Les agences de notation leur attribuent des notes inférieures par défaut simplement parce qu’ils sont pauvres. Pourtant, les risques perçus sont exagérés et ont souvent un effet Pygmalion.

Lorsqu’un gouvernement émet des obligations pour financer des investissements publics, il compte généralement sur la capacité de refinancer une partie ou la totalité des obligations à mesure qu’elles arrivent à échéance, à condition que la trajectoire à long terme de sa dette par rapport aux revenus soit acceptable. Si le gouvernement a soudain du mal à refinancer les dettes qui arrivent à échéance, il peut être mis en défaut de paiement – non pas en raison d’une insolvabilité à long terme, mais par manque de liquidités.

C’est ce qui arrive à beaucoup de pays en développement. Les prêteurs ou les agences en viennent à croire, souvent arbitrairement, que le pays X est devenu insolvable. Ce qui entraîne un « arrêt soudain » des nouveaux prêts au gouvernement. Sans accès au refinancement, ce dernier est contraint de se mettre en défaut de paiement, ce qui « justifie » les craintes précédentes. Il se tourne alors vers le Fonds monétaire international pour un financement d’urgence. Mais le rétablissement de sa réputation prendra des années.

Les gouvernements des pays riches qui empruntent au niveau international dans leur propre monnaie ne sont pas confrontés au même risque, parce que leurs banques centrales agissent comme prêteurs de dernier recours. Ils empruntent donc à faible coût et avec peu de risque d’illiquidité, sauf dans les moments de mauvaise gestion politique exceptionnelle, comme en 2008. En revanche, les pays à revenu faible et moyen empruntent en devises étrangères, paient des taux d’intérêt très élevés et subissent des arrêts soudains.

Une refonte du système financier mondial est donc urgente. Les pays en développement qui ont de bonnes perspectives de croissance devraient pouvoir emprunter de manière fiable à des conditions de marché décentes. A cette fin, le G20 et le FMI devraient concevoir un système de notation du crédit amélioré qui tienne compte des perspectives de croissance de chaque pays et de la viabilité de sa dette. La réglementation bancaire devrait ensuite être révisée en fonction du système amélioré de notation de crédit afin de faciliter les prêts bancaires à ces pays.

Pour mettre fin aux arrêts soudains, le G20 et le FMI devraient utiliser leur puissance de feu financière pour soutenir un marché secondaire liquide des obligations souveraines des pays en développement. La Fed, la BCE et d’autres banques centrales clés devraient établir des accords de crédit croisé avec les banques centrales des pays à revenu faible et intermédiaire inférieur.

 La Banque mondiale et d’autres institutions de financement du développement devraient également augmenter leurs subventions et leurs prêts « bonifiés » aux pays les plus pauvres. Enfin, et surtout, si les pays et les régions riches, dont plusieurs Etats américains, cessaient de parrainer le blanchiment d’argent et les paradis fiscaux, les pays en développement auraient davantage de revenus pour financer leurs investissements dans le développement durable.

Jeffrey D. Sachs est économiste. Il dirige et enseigne à l’Institut de la Terre de l’université Columbia.

 

Pilule anti-Covid de Merck : accord pour un accès mondial

Pilule anti-Covid de Merck : accord pour un accès mondial

Contrairement aux vaccins complètement soumis aux impératifs financiers des laboratoires et aux politiques géostratégiques des Etats, la pilule antique vide de Metz d’un accord pour permettre un accès mondial facilité . Le MPP (Medicines Patent Pool) a dit avoir signé un accord de licence volontaire avec Merck pour faciliter l’accès mondial à un prix abordable au molnupiravir, le médicament antiviral oral expérimental contre le Covid-19, développé par Merck. Sous réserve de l’approbation des autorités réglementaires, l’accord contribuera à donner un large accès au molnupiravir dans 105 pays à revenu faible ou intermédiaire. Les autorités de réglementation des médicaments des États-Unis et de l’Union européenne ont déjà lancé une évaluation de ce médicament.

Endettement mondial : hausse à 100% du PIB

Endettement mondial : 100% du PIB

 

Pour parler simplement le monde a consommé par avance une année de richesse mondiale. Nombres d’experts répondront que cette situation ne constitue pas un problème tant que les taux d’intérêt restent aussi bas. La question fondamentale est de savoir jusqu’à quand ces taux pourront rester aussi bas si l’inflation actuellement poussée par la montée des matières premières de base et l’énergie continue de s’envoler et de contaminer la sphère de la consommation.

En continuant d’inonder les marchés financiers de liquidités les banques centrales ne font rien d’autre que de faire tourner la machine à billets. Une sorte de fausse monnaie en quelque sorte qui connaîtra une dévaluation notamment à travers le phénomène inflationniste en cours.. La dette publique mondiale a bondi de 14% en 2020 par rapport à 2019, pour un montant total de 88.000 milliards de dollars, s’approchant du seuil des 100 % du PIB, indique le rapport annuel de surveillance budgétaire du FMI, publié dans le cadre des assemblées générales d’automne.

Celle des économies développées a atteint 122,7% du PIB. Les niveaux varient de 254,1% pour le Japon, 155,8% en Italie, 133,9% aux États-Unis, 115,1% en France et 69,1% pour l’Allemagne. Les économies émergentes ont aussi enregistré une forte hausse, à 64% contre 54,7% en 2019, avec, là encore, des écarts importants. La dette du Brésil, de loin la plus élevée des grands émergents, frise les 100%, à 98,9%, à l’inverse de la Russie, à 19,3%. L’année 2020 a également connu une envolée des déficits publics, à 10,2% du PIB à l’échelle mondiale, à un niveau comparable pour les pays

Environnement-Aérien mondial : neutralité carbone en 2050 !

Environnement-Aérien mondial :  neutralité carbone en 2050 !

 

L’organisation mondiale du transport aérien(IATA) vient de retenir l’objectif de neutralité carbone pour 2050. Un objectif très douteux qui repose essentiellement sur l’utilisation de carburants renouvelables. Renouvelables ou pas et de toute façon mélangée à du kérosène classique, ce carburant ne sera pas sans conséquences sur les émissions polluantes. Il y a dans l’affichage de cet objectif une volonté de redorer l’image du transport aérien fortement atteinte depuis la montée des préoccupations environnementales y a aussi enregistré un sérieux coup de froid avec la crise sanitaire. Le secteur aérien veut surtout redonner confiance dans l’avenir de ce transport.

En l’état actuel des choses, le secteur aérien produit 0,9 milliard de tonnes de CO2 par an, selon l’Iata ; en 2050, si rien n’est fait pour réduire l’empreinte carbone du secteur, ce niveau sera de 1,8 milliard. Et sur 30 ans, ce seraient 21,2 milliards de tonnes de CO2 qui seraient rejetées dans l’atmosphère.

Réduire ce niveau pour parvenir graduellement à zéro émission nette en 2050 constituera « un défi technologique énorme, qui coûtera environ 1.550 milliards de dollars aux compagnies entre 2020 et 2050″, a estimé l’Iata.

Celle-ci a argumenté que la principale solution résidait dans l’utilisation de carburants d’aviation durables (« sustainable aviation fuels », SAF), qui lui permettraient de réaliser 65% de ses objectifs.

Ces carburants, élaborés à partir de biomasse, d’huiles usagées et même, à l’avenir, de capture de CO2, ont l’avantage de pouvoir être utilisés directement dans les avions actuels, certifiés pour accepter des mélanges à 50% dans le kérosène fossile. Et ils peuvent réduire les émissions de CO2 de 80% par rapport au kérosène sur l’ensemble de leur cycle d’utilisation, selon l’Iata.

Le secteur aérien européen, en publiant sa propre feuille de route vers la neutralité carbone pour 2050 en février dernier, avait dit compter sur les technologies à 37% et les SAF à 34%.

La stratégie de l’Iata, comme celle du secteur aérien européen, mise aussi sur un système de capture de carbone et d’échanges de quotas d’émissions pour amorcer la transition, à hauteur de 19% du total de la réduction.

Les ONG de défense de l’environnement critiquent généralement le recours aux mécanismes de capture de carbone et de compensation des émissions, demandant d’y recourir seulement une fois que toutes les autres solutions de réduction ont été mises en œuvre.

Aérien mondial : neutralité carbone en 2050 !

Aérien mondial :  neutralité carbone en 2050 !

 

L’organisation mondiale du transport aérien(IATA) vient de retenir l’objectif de neutralité carbone pour 2050. Un objectif très douteux qui repose essentiellement sur l’utilisation de carburants renouvelables. Renouvelables ou pas et de toute façon mélangée à du kérosène classique, ce carburant ne sera pas sans conséquences sur les émissions polluantes. Il y a dans l’affichage de cet objectif une volonté de redorer l’image du transport aérien fortement atteinte depuis la montée des préoccupations environnementales y a aussi enregistré un sérieux coup de froid avec la crise sanitaire. Le secteur aérien veut surtout redonner confiance dans l’avenir de ce transport.

En l’état actuel des choses, le secteur aérien produit 0,9 milliard de tonnes de CO2 par an, selon l’Iata ; en 2050, si rien n’est fait pour réduire l’empreinte carbone du secteur, ce niveau sera de 1,8 milliard. Et sur 30 ans, ce seraient 21,2 milliards de tonnes de CO2 qui seraient rejetées dans l’atmosphère.

Réduire ce niveau pour parvenir graduellement à zéro émission nette en 2050 constituera « un défi technologique énorme, qui coûtera environ 1.550 milliards de dollars aux compagnies entre 2020 et 2050″, a estimé l’Iata.

Celle-ci a argumenté que la principale solution résidait dans l’utilisation de carburants d’aviation durables (« sustainable aviation fuels », SAF), qui lui permettraient de réaliser 65% de ses objectifs.

Ces carburants, élaborés à partir de biomasse, d’huiles usagées et même, à l’avenir, de capture de CO2, ont l’avantage de pouvoir être utilisés directement dans les avions actuels, certifiés pour accepter des mélanges à 50% dans le kérosène fossile. Et ils peuvent réduire les émissions de CO2 de 80% par rapport au kérosène sur l’ensemble de leur cycle d’utilisation, selon l’Iata.

Le secteur aérien européen, en publiant sa propre feuille de route vers la neutralité carbone pour 2050 en février dernier, avait dit compter sur les technologies à 37% et les SAF à 34%.

La stratégie de l’Iata, comme celle du secteur aérien européen, mise aussi sur un système de capture de carbone et d’échanges de quotas d’émissions pour amorcer la transition, à hauteur de 19% du total de la réduction.

Les ONG de défense de l’environnement critiquent généralement le recours aux mécanismes de capture de carbone et de compensation des émissions, demandant d’y recourir seulement une fois que toutes les autres solutions de réduction ont été mises en œuvre.

Crise de l’endettement mondial : la solution par l’inflation et de faibles taux de l’épargne

Crise de l’endettement mondial : la solution par l’inflation et de faibles taux de l’épargne
Bertrand Jacquillat  vice-président du Cercle des économistes et senior advisor de J. de Demandolx Gestion relativise l’importance de l’endettement mondial et évoque plusieurs pistes notamment  » une certaine dose d’inflation » et une faible rémunération de l’épargne. (dans l’Opinion , extrait)

Le  très sérieux Institute of International Finance de Washington vient de publier un certain nombre de statistiques susceptibles de donner le tournis. Selon l’IFF, l’endettement global mondial (public et privé) aurait atteint un niveau record de 296 000 milliards de dollars à fin juin 2021, comparé à 270 900 milliards de dollars un an plus tôt, avec une répartition par quart à peu près égalitaire entre la dette des Etats, des entreprises non financières, du secteur financier, et des ménages. Ce montant représente 353 % du PIB mondial, en hausse de près de 10 % par rapport à la période pré- pandémie où il était de 333 %.

Alors que faire ? Comme le rappellent Carmen Reinhart et Belen Sbrancia dans un papier de recherche du FMI The liquidation of government debt, historiquement, cinq méthodes ont été utilisées pour réduire l’endettement des Etats, certaines plus violentes que d’autres, comme celle des politiques d’austérité. Les situations des quatre pays évoqués plus haut, qui ne semblent pas près de prendre cette direction, illustrent le fait que mener de telles politiques n’est pas facile, et peut être même dangereux.

Encore plus violent, et souvent un mal nécessaire préalable aux politiques d’austérité, est le défaut de paiement, illustré par le sauvetage de la Grèce et sa restructuration financière à la suite de la crise de l’euro en 2011. Une autre raison pour laquelle les investisseurs gardent une certaine sérénité est, curieusement, qu’ils ont de la mémoire. L’histoire financière du XXe siècle montre que l’évolution de l’endettement des nations peut aller dans les deux sens : augmenter comme on l’observe à partir des années 1980, mais aussi diminuer, comme ce fut le cas à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Du niveau de plus de 90 % qu’il avait atteint, le ratio d’endettement au PIB mondial baissa régulièrement après la guerre pour revenir à 30 % à la fin des années 1970.

La croissance économique est pour beaucoup dans cette évolution ; mais la répression financière y a aussi contribué. Très en vogue dans les pays émergents, elle a été aussi pratiquée au sein des pays développés, aux Etats-Unis comme en France, au sortir de la Seconde Guerre mondiale et jusqu’au début des années 1980. La répression financière requiert principalement deux ingrédients, une dose significative d’inflation et une limite supérieure des taux d’intérêt servis aux épargnantsde sorte que ceux-ci soient inférieurs au taux d’inflation. Elle correspond à une taxe implicite sur les créanciers et un transfert de richesse des créanciers vers les débiteurs, qui est d’autant plus élevé que la différence entre les deux est importante.

C’est la stratégie actuelle implicite des banques centrales que celles-ci semblent vouloir prolonger, mais sous une forme très atténuée dans le sens de la neutralité et non de la répression financière, avec des taux d’intérêt les plus bas possible et proches de zéro, voisins du taux d’inflation.

Il y a enfin celle principalement employée après la Seconde Guerre mondiale, la croissance économique tout simplement, qui a donné lieu aux fameuses Trente glorieuses en France. C’est d’ores et déjà le processus implicitement à l’œuvre depuis le début de l’année, puisque le ratio d’endettement mondial actuel de 353 % évoqué plus haut est inférieur à son plus haut de 362 % atteint en mars 2021, grâce au fort rebond économique.

Et si une telle situation devait perdurer entraînant une diminution naturelle et progressive de l’endettement mondial : une croissance économique élevée avec des taux d’intérêt et d’inflation très faibles ? C’est l’analyse que nous avons présentée dans nos deux précédentes chroniques. L’une mettait en avant les progrès de productivité provoqués par les innovations technologiques impactant directement ou indirectement tous les domaines d’activité, et qui dopent durablement la croissance. L’autre montrait en quoi les perspectives démographiques et de répartition des revenus tiraient les taux d’intérêt et les taux d’inflation vers le bas.

Dans de telles perspectives, le niveau d’endettement mondial est certes préoccupant, car des accidents, par nature imprévisibles, peuvent venir contrarier ce scénario. Mais il n’est pas inquiétant. Notre prochaine chronique achèvera cette tétralogie. On l’aura compris, elle ne traitera pas du crépuscule des marchés d’actions.

Bertrand Jacquillat est vice-président du Cercle des économistes et senior advisor de J. de Demandolx Gestion.

Afghanistan : un désastre mondial pour les équilibres géopolitiques

Afghanistan : un désastre mondial pour les équilibres géopolitiques

Le retrait américain d’Afghanistan va réveiller les appétits géopolitiques de la Chine et de la Russie qui, « enhardies par le spectacle de la déroute », pourraient se montrer téméraires et commettre des fautes stratégiques, analyse le spécialiste de géopolitique Jean-Sylvestre Mongrenier, dans une tribune au « Monde ».(extrait)

 

Tribune.

Vingt ans après les attentats du 11 septembre 2001, le lâchage de l’Afghanistan aura de redoutables conséquences. Déjà, comme après la guerre du Vietnam, le spectre de la décadence hante l’Amérique. Au vrai, l’Europe ne saurait se poser en observateur extérieur. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis dirigent un empire informel qui réunit les nations occidentales. Leurs destinées sont liées.

De prime abord, le redéploiement géostratégique voulu par Washington n’est pourtant pas dépourvu de rationalité. La montée en puissance de la Chine populaire, les visées révisionnistes de la « Russie-Eurasie » ainsi que les ambitions iraniennes au Moyen-Orient préfigurent un regroupement d’« Etats perturbateurs » capables de tournebouler les équilibres géopolitiques. Aussi, la « longue guerre » contre le terrorisme peut-elle faire figure de coûteuse diversion stratégique.

S’étirant depuis les « Méditerranée asiatiques » (mers de Chine du Sud et de l’Est) jusqu’aux rivages du golfe Arabo-Persique et de l’Afrique orientale, un nouvel ensemble spatial s’impose à l’analyse : la région indo-pacifique. Là se détermineraient les rapports de force du XXIe siècle. Menacées de redevenir un petit cap de l’Asie, l’Europe et ses nations ne sauraient s’abstraire de cette grande épreuve. Moins encore la France, avec ses territoires dans les océans Indien et Pacifique. Sans l’alliance américaine, il lui sera difficile de contenir la pression chinoise sur son domaine maritime.

« De l’Afghanistan au Sahel, du golfe de Guinée à la Corne de l’Afrique, jusqu’en Asie du Sud-Est même, la “longue guerre” perdurera

Dans une telle perspective, le désintérêt pour l’Afghanistan, au cœur de la masse terrestre eurasiatique, est compréhensible. N’était-il pas temps de trancher ce « nœud gordien » et de reporter l’effort vers l’Indo-Pacifique ? C’est ce que Joe Biden voulait signifier dans son allocution du 16 août. Pourtant, le maintien d’une force américaine limitée et de contingents de l’OTAN était possible, voire nécessaire. Le discours qui pose les talibans en alliés objectifs de l’Occident contre Al-Qaida et l’Etat islamique laisse dubitatif. Et de l’Afghanistan au Sahel, du golfe de Guinée à la Corne de l’Afrique, jusqu’en Asie du Sud-Est même, la « longue guerre » perdurera.

De surcroît, le départ d’Afghanistan aura des répercussions sur d’autres points du globe. Entendons-nous : cette décision n’entraînera pas mécaniquement le lâchage de Taïwan ou de l’Ukraine. Et si le prestige américain est atteint, la « réputation » d’un Etat n’est pas l’alpha et l’oméga du rapport des forces. Avec l’exaspération des rivalités internationales, les facteurs bruts de la puissance s’avèrent plus importants que le soft power, concept incertain trop souvent convoqué. Sous cet angle, il serait hâtif de penser que la puissance américaine se liquéfie.

Covid-19 : l’enjeu mondial de la vaccination en Afrique

Alice Desclaux, anthropologue de la santé (TransVIHMI, Institut de recherche pour le développement), et Khoudia Sow, chercheuse en anthropologie de la santé (CRCF/TransVIHMI, Institut de recherche pour le développement), reviennent sur les enjeux de la vaccination en Afrique. (Dans the conversation)

« L’hésitation vaccinale n’est pas le défi n°1 de l’Afrique. Le vrai problème est plutôt la ‘famine’ de vaccin. De longues files d’attente d’Africains, comme celle sur cette vidéo, dans de nombreux pays de l’Union africaine, attendent d’être vaccinés. » Dans ce tweet du 8 août 2021, le Dr Nkengasong, directeur de l’Africa CDC (Africa Centres for Disease Control and Prevention), rappelle les priorités : en premier lieu, c’est l’accès au vaccin qui est en Afrique l’enjeu clé du contrôle de la pandémie. Mais l’hésitation, si présente sur les autres continents, y est-elle absente? Les opinions vis-à-vis du vaccin y auraient-elles radicalement changé? Dans quel contexte général cette file d’attente doit-elle être située?

Dans les institutions de santé globale, l’accès au vaccin et l’hésitation vaccinale sont abordés indépendamment l’un de l’autre : l’accessibilité est essentiellement considérée comme étant d’ordre économique et politique, quand l’hésitation est perçue comme d’ordre culturel et communicationnel. Or, sur le terrain où nous développons « par le bas » les enquêtes ethnographiques du projet CORAF/ARIACOV, particulièrement au Sénégal, ces deux questions apparaissent étroitement liées – et dépendantes du contexte.

Les pays riches s’approvisionnent les premiers

Au Sénégal, un des premiers pays africains à avoir lancé la vaccination, seul 3,3% des adultes sont complètement vaccinés (et 3,4% partiellement). Ce faible taux reflète d’abord les inégalités structurelles dont est victime le continent africain, dénoncées par le Groupe indépendant sur la préparation et la riposte à la pandémie qui a mené une évaluation globale pour l’OMS. Malgré l’objectif commun de « ne laisser personne au bord de la route » pour vaincre la pandémie, les pays les plus riches s’approvisionnent les premiers, et le nationalisme domine toujours les relations internationales pour l’accès aux vaccins.

De plus, l’Afrique subit les contraintes liées à la propriété intellectuelle et à la production, ainsi que les limites du dispositif d’approvisionnement équitable COVAX. L’exportation vers l’Europe de vaccins conditionnés en Afrique du Sud, où moins de 10% de la population est complètement vaccinée, illustre la géopolitique de l’industrie du vaccin. L’absence de production locale a rendu le continent dépendant des fournisseurs tels que le Serum Institute of India – qui a dû rediriger ses livraisons vers la population indienne entre mars et août 2021.

Les limites du système de santé

Les pays africains ont donc eu recours à diverses voies pour obtenir des vaccins, selon des calendriers et avec des volumes dont ils n’avaient pas la maîtrise, leurs choix étant limités par les contraintes de coût et de modalités de conservation des produits. Une fois approvisionnés, ils sont confrontés à des difficultés majeures du fait des limites de leurs systèmes de santé rendues critiques par les contraintes d’approvisionnement, à plusieurs niveaux : gestion des vaccins et des données et logistique.

Les vaccins ne pouvant être utilisés que pendant quelques mois pour des raisons d’abord administratives, les stratégies de dispensation doivent être adaptées. Ainsi, des pays ayant reçu des stocks importants ont dû ouvrir rapidement la vaccination au-delà des groupes prioritaires initialement considérés (professionnels de santé, personnes âgées ou atteintes de comorbidité) sans pouvoir la « refermer » sur ces groupes une fois le stock écoulé.

En Afrique francophone, plusieurs pays ont commencé à vacciner grâce à des dons et achats de vaccins de Chine et de Russie, puis les premiers approvisionnements par COVAX ont été suivis de dons bilatéraux de la part des pays riches (USA, France…), actuellement complétés par l’Initiative AVATT (African Union’s Covid-19 Vaccine Acquisition Task Team, associant Africa CDC, Banque Mondiale et AfreximBank).

La diversité des sources et des modes d’approvisionnement s’est doublée d’une diversification des vaccins aux caractéristiques, performances, indications et schémas de dispensation différents. Au Sénégal par exemple, un total de 1.467.200 doses des vaccins Sinopharm, AstraZeneca et Johnson & Johnson avait été fourni au 5 août 2021 lors de neuf livraisons de cinq fournisseurs non coordonnées, aux volumes compris entre 25.000 et 324.000 doses. Les périodes de rupture de stock induites par l’irrégularité des livraisons ont retardé sur des sites une partie des secondes injections.

Inquiétées par la vague épidémique observée en juillet, des personnes ne pouvant accéder à la seconde dose de leur vaccin initial ont eu recours à des schémas non validés en combinant des vaccins différents.

Ainsi, le manque d’accès aux vaccins ne se traduit pas seulement par des files d’attente (qui révèlent qu’un service de santé dispose de vaccins) mais par des approvisionnements non planifiables et des protections immunitaires individuelles absentes, partielles ou incertaines.

L’acceptabilité des vaccins et de la vaccination

L’acceptabilité du vaccin est souvent abordée sous l’angle de l’hésitation vaccinale, une notion appliquée à des formes diverses de refus ou de report de la vaccination. L’OMS l’associe à l’infodémie et la mésinformation portée par les rumeurs et les fake news, souvent produites par des tendances anti-vaccins ou des groupes conspirationnistes.

Nos premières enquêtes sur le sujet, menées en octobre 2020, avaient montré des réticences vis-à-vis d’un futur vaccin et les logiques sous-jacentes. Lorsque les vaccins sont devenus disponibles mi-février 2021 au Sénégal, les attitudes ont basculé, comme l’ont montré les dashboards de suivi hebdomadaire de l’acceptation. Ces enquêtes sont menées auprès de groupes peu représentatifs de l’ensemble de la population, mais elles décrivent significativement des évolutions. L’augmentation du taux d’acceptabilité passée de 35 à 75% traduit une adhésion pragmatique, influencée par la diffusion de messages officiels en faveur du vaccin et par la médiatisation de la vaccination de personnalités publiques.

Mais en mars, la médiatisation intensive des effets indésirables du vaccin AstraZeneca sur les chaînes internationales d’information continue fait chuter ce taux. L’adhésion va ensuite fluctuer pour des raisons diverses, sur fond d’informations qui dénigrent tous les vaccins anti-covid. Certaines personnes refusent l’AstraZeneca, perçu comme trop risqué, et attendent que le vaccin Sinopharm soit de nouveau disponible ; d’autres devant recevoir leur seconde dose sont confrontées à la rupture de stock en AstraZeneca ; d’autres enfin refusent une première dose de Sinopharm dans l’attente d’un troisième vaccin annoncé.

En juillet, une troisième vague épidémique installée en l’espace de deux semaines va provoquer une forte augmentation de la demande. Les centres de santé n’ont alors pas assez de doses et les files d’attente débutant tôt le matin s’allongent. Cette demande, en l’absence de campagne de vaccination organisée ou de communication intensive, paraît motivée par la prise de conscience du risque infectieux et par l’expérience collective de la maladie : atteinte des proches, augmentation du nombre de décès de personnalités ou d’anonymes après de « courtes maladies », médias relatant les difficultés croissantes d’accès à l’oxygénothérapie pour les cas graves, plaintes récurrentes de professionnels de santé débordés par les patients Covid et crainte du variant Delta.

Les autorités sanitaires gèrent la situation par l’annonce d’arrivages prochains de vaccins, ce qui permet de tempérer une demande dépassant largement les capacités journalières de vaccination.

Le rapport entre accès et acceptation

L’évolution en quatre phases de l’acceptabilité de la vaccination observée au Sénégal apparaît très liée à l’accessibilité des vaccins.

Dans une première phase, les vaccins inaccessibles suscitent la méfiance et le doute en contexte d’infodémie, ainsi que des prises de position ambivalentes et changeantes, ce qui correspond à la définition initiale de « l’hésitation vaccinale ».

La seconde phase, lorsque le vaccin est mis à disposition, matérialisé et socialisé par la vaccination, provoque un engouement même parmi des personnes auparavant réticentes : les termes acceptation ou demande, moins négatifs qu’hésitation, semblent plus appropriés pour qualifier les attitudes.

La demande est inégale lors de la troisième phase, quand les vaccins initiaux ne sont plus disponibles partout et que d’autres vaccins arrivent : les perceptions et attitudes deviennent plus spécifiques de chaque vaccin, alors que des informations contradictoires circulent sur certains. Les représentations intègrent non seulement les qualités du produit, mais aussi les modalités d’approvisionnement. Nos entretiens rapportent que le vaccin AstraZeneca, par exemple, est perçu par des Sénégalais comme élaboré pour les Européens (du fait que ce dernier est recommandé aux plus de 55 ans en France, alors que la population africaine est plus jeune), et donné à l’Afrique parce que les Européens n’en veulent plus à cause de ses effets indésirables.

D’autre part, des personnes retardent leur venue dans un site de vaccination afin d’obtenir un vaccin spécifique qu’elles savent alors en rupture de stock. La demande apparaît comme un compromis entre opportunités (disponibilité, modalités d’accès) et perceptions des vaccins (choisis de manière à éviter des effets négatifs).

L’engouement de la quatrième phase déborde les capacités du programme de vaccination. La demande n’a pourtant pas été soutenue par une campagne de communication, une stratégie communautaire ou des mesures dans les entreprises, mais elle est devenue massive du fait de la prise de conscience du risque. La quête de vaccin s’est individualisée : chacun cherche à compléter son statut vaccinal en naviguant selon les opportunités d’accès, ce qui le conduit parfois loin des schémas recommandés par l’OMS.

De l’hésitation à la demande

Au final, les observations réalisées au Sénégal montrent que les opinions, attitudes et comportements face au vaccin et à la vaccination sont évolutifs, sensibles au contexte. Outre les problèmes théoriques que pose la notion d’hésitation vaccinale, amplifiés par les confusions entre définitions de sens commun et scientifique, cette notion semble trop réductrice, notamment du fait de sa connotation négative.

Des attitudes positives envers le vaccin peuvent émerger jusqu’à dépasser les capacités des systèmes de soin, comme cela a été le cas au Sénégal en juillet. Dans ce pays, l’hésitation a dominé lorsque le vaccin n’était encore qu’un objet idéel soumis à l’influence des médias, mais les expériences ont favorisé son acceptation, devenue demande dans le contexte alarmant de la nouvelle vague épidémique.

L’acceptabilité de la vaccination est devenue indissociable de celle du (des) vaccin(s) lorsque plusieurs d’entre eux ont été disponibles, selon des modalités inégales. Les populations qui « font la queue » pour se vacciner n’ont pas abandonné toute méfiance et pourraient de nouveau déserter les sites de vaccination, ou développer des stratégies individualisées, selon l’évolution du contexte épidémique, de l’approvisionnement, du dispositif et des stratégies de vaccination et de communication.

L’enjeu de l’accès au vaccin en Afrique n’efface pas celui de l’hésitation ou la demande. Un accès limité, contraint, partiel et imprévisible, fragilise aussi l’acceptation du vaccin et l’efficacité de la vaccination.

Cet article est republié à partir de The Conversation

Fusion Faurecia–Ella : un futur géant mondial de l’équipement automobile

Fusion Faurecia–Ella  :  un futur géant mondial de l’équipement automobile

 

L’équipementier français a finalisé l’acquisition d’une participation majoritaire (60%) dans le capital de l’un de ses concurrents, l’allemand Hella qui fabrique notamment des phares et des composants électroniques pour les véhicules. Avec cette acquisition, un nouveau géant va naître, capable de réaliser un chiffre d’affaires de 23 milliards d’euros en 2021, soit « le 7ème fournisseur automobile mondial », indique Faurecia.

Basée à Lippstadt (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), Hella a obtenu des garanties de la part de son acquéreur.  En plus de maintenir l’intérêt des 36.000 employés de son concurrent, il a notamment promis de maintenir les activités du siège dans la ville.

Au premier semestre 2021, le groupe français s’est montré solide lors de la reprise. En croissance organique, ses ventes avait progressé de plus de 12%, à 4 milliards d’euros de janvier à mars, soit 8,9% de plus qu’au premier trimestre 2020.

A l’inverse, dans ses résultats annuels sur la période 2019-2020, Hella a été frappée de plein fouet par la crise Covid-19, accusant d’un recul de ses ventes de -14,3% « sur un marché déjà en déclin », précisait-elle. Son chiffre d’affaires (Ebit) ressortait alors à -343 millions d’euros.

Malgré la pénurie de semi-conducteurs, Faurecia vise aussi une marge opérationnelle d’environ 7% de ses ventes qui se rapprocherait ainsi de ses niveaux d’avant la crise sanitaire.

Pour doper ses ventes, il compte enfin sur « la mobilité durable » et les nouveaux systèmes basés sur l’hydrogène pour continuer à fournir les constructeurs automobiles engagés dans la transformation de leur modèle. Selon le groupe, l’hydrogène sera abordable et produit en grande quantité d’ici 2030 – date à laquelle Faurecia prévoit d’être neutre en carbone – et il représentera un cinquième de la demande d’énergie mondiale à l’horizon 2050.

Après l’accord fiscal , d’autres accords sont nécessaires au plan mondial dans de nombreux domaines

 Après l’accord fiscal , d’autres accords sont nécessaires au plan mondial  dans de nombreux domaines

 

 

L’accord de juillet réformant la fiscalité internationale sur les entreprises doit ouvrir la voie à d’autres actions multilatérales sur l’accès aux vaccins, le climat, la sécurité des données ou les normes technologiques, soulignent, dans une tribune au « Monde », Josep Borrell, vice-président de la Commission européenne, et Paolo Gentiloni, commissaire européen à l’économie.(Extrait)

 

Tribune. 

 

Au cours des dernières années, le multilatéralisme a été placé sur la défensive. Dans un contexte mondial devenu plus multipolaire que multilatéral, la concurrence entre Etats semble l’emporter désormais sur la coopération. L’accord mondial, conclu récemment pour réformer la fiscalité internationale sur les entreprises, montre cependant que le multilatéralisme n’est pas mort.

On ne peut toutefois pas dire non plus qu’il se porte bien. Si la mondialisation s’est poursuivie pendant la pandémie de Covid-19, bien que de manière plus inégale qu’auparavant et malgré un sentiment d’isolement accru au sein des populations, les interdépendances sont devenues plus conflictuelles que jamais. Même le « soft power », la « puissance douce », est utilisé désormais comme une arme : les vaccins, les données et les normes technologiques deviennent à leur tour des instruments de concurrence politique.

Démocratie menacée

Le monde devient également moins libre. La démocratie elle-même est menacée, dans le contexte d’une bataille de communication pour déterminer quels systèmes politiques et économiques sont les mieux à même de produire des résultats pour leurs citoyens.

L’Union européenne (UE) continue, pour sa part, de croire en un monde prévisible fondé sur un multilatéralisme basé sur des règles, sur des marchés ouverts, sur des échanges à somme positive et sur la justice sociale et la solidarité, et elle continuera d’œuvrer à sa mise en place.


Nous demeurons convaincus que seule une coopération mondiale permettra de relever les principaux défis auxquels nous sommes confrontés actuellement, qu’il s’agisse de combattre les pandémies ou de lutter contre le changement climatique. L’UE continuera par conséquent de jouer un rôle moteur pour relancer le multilatéralisme afin de montrer à nos citoyens les avantages concrets d’un concept qui peut sembler aride et technocratique.

En effet, l’alternative à une telle action multilatérale, à savoir faire cavalier seul, aurait pour effet un accès réduit aux vaccins, une action climatique insuffisante, des crises sécuritaires qui s’aggravent, une régulation inadéquate de la mondialisation ainsi qu’un accroissement des inégalités à l’échelle mondiale. Aucun pays, même le plus grand, ne peut réussir seul. C’est pour toutes ces raisons que l’Italie, à juste titre, a placé le multilatéralisme au premier rang des priorités du programme de sa présidence actuelle du G20.

 

Cependant, l’UE ne peut pas se contenter de faire valoir ses antécédents en matière de multilatéralisme. L’Europe doit démontrer qu’une action multilatérale peut produire des résultats pour tous si chaque pays s’investit dans cette action. C’est précisément ce que permet le nouvel accord fiscal mondial.

Prix du bois : net tassement au plan mondial

Prix du bois : net tassement au plan mondial

 

Les prix des arbres ne monteront pas jusqu’au ciel. Les cours du bois, qui avaient explosé dans les premiers mois de l’année , sont retombés. En mai, sur les marchés à terme de Chicago, les 1.000 pieds-planche, l’équivalent d’environ 2,36 m3, avaient atteint les 1.686 dollars, le plus haut niveau jamais enregistré par cette matière première. Aujourd’hui, le bois de charpente a effacé tous ses gains : les 1.000 pieds-planche se négocient à 551 dollars.

La hausse spectaculaire des prix s’expliquait avant tout par un déséquilibre entre une forte demande, notamment des Etats-Unis et de la Chine, et une offre réduite.

Covid -Le Royaume-Uni futur centre mondial de contamination ?

Covid -Le Royaume-Uni  futur centre mondial de contamination ?

Denis MacShane ,l’ancien ministre britannique de l’Europ.,  dénonce la politique sanitaire de Boris Johnson ( dans  l’Opinion, extrait)

Les chiffres de contagion à la Covid-19 arrivés, la semaine dernière, sur le bureau du Premier ministre Boris Johnson étaient épouvantables. Le Royaume-Uni compte désormais le plus grand nombre de nouveaux cas de Covid au monde, après l’Indonésie et le Brésil. Le Royaume-Uni de Johnson compte dix fois plus de cas de Covid que la France de Macron !

Le ministre de la Santé, Sajid Javid, a averti que le pays pourrait atteindre les 100 000 cas par jour. Cela contraste fortement avec l’optimisme du Premier ministre et son discours ensoleillé sur la « Journée de la liberté » ce 19 juillet, avec la levée de la plupart des contrôles sanitaires. Les lieux de grande diffusion comme les boîtes de nuit, les discothèques, les pubs bondés, les trains et les bus, ou les rassemblements publics sont dès aujourd’hui libres de fonctionner sans masques comme avant la pandémie.

Une conférence internationale de 1 200 scientifiques vient de se réunir d’urgence, suppliant Boris Johnson de prendre plus au sérieux la montée des cas de Covid. Ils disent que la levée des mesures en place encore dans d’autres pays aurait « un impact profondément dommageable sur l’Angleterre ». Pourtant, rien ne semble ébranler le désir des députés conservateurs de droite et des journaux antieuropéens comme le Daily Telegraph et autres propriétés de Rupert Murdoch selon lesquels tout contrôle continu sur la Covid est un crime contre la vision conservatrice du Brexit, sachant que l’Angleterre ne suit jamais le même chemin que le continent.

Alors, que fait le Premier ministre pour changer l’histoire ? Il annonce que la France – oui, cela semble toujours être la France – sera désormais frappée par des sanctions supplémentaires. Toute personne venant de l’hexagone en voiture, Eurostar, car ou avion devra désormais être placée en quarantaine et payer des tests coûteux effectués par des entreprises – certaines d’entre elles liées au parti conservateur.

Variant bêta. Cette tactique du chat mort a fonctionné. Ce week-end les principaux journaux et la BBC ont relégué la gestion désastreuse de la pandémie par Boris Johnson et la folie de lever les mesures de santé publique, les « unes» des quotidiens se concentrant sur la fin des relations touristiques avec la France. La raison officielle serait la présence de la variante bêta (ou sud-africaine) qui sévirait de l’autre côté de la Manche. Il s’agit en effet d’une variante inquiétante, sinon aussi contagieuse que la variante Delta (ou indienne) que Boris Johnson a autorisée à entrer au Royaume-Uni tout le mois d’avril lorsqu’il a refusé d’arrêter les vols en provenance d’Inde.

La BBC et toute la presse locale tartinent sur l’impact dévastateur sur les voyages vers ou à travers la France. Personne ne parle de la préoccupation mondiale à l’encontre du «Freedom Day» de Monsieur Johnson

Or, la variante bêta est en Europe, y compris au Royaume-Uni, depuis l’année dernière. En effet, l’agence Public Health England a publié un rapport sur sa présence en février. Aucune mesure n’a été prise alors. Les vols vers et depuis l’Afrique du Sud et la Grande-Bretagne se sont poursuivis quotidiennement. La principale source de la variante Beta en France est la Réunion. Mais personne à Downing Street ne semble savoir que cette île de l’Océan indien se trouve à une certaine distance de l’Europe et de l’Angleterre.

 

La BBC et toute la presse locale tartinent sur l’impact dévastateur sur les voyages vers ou à travers la France. Personne ne parle de la préoccupation mondiale à l’encontre du « Freedom Day » de Monsieur Johnson qui pourrait faire de l’Angleterre le centre mondial de la contagion à la Covid. Comme l’a noté dans un tweet Sophie Pedder, la très sobre correspondante de The Economist à Paris, la décision de bloquer le tourisme avec la France est « politique ». Elle a raison.

Mais que peut-on faire quand tout ce qui concerne la gestion de la pandémie en Angleterre est politique, politique, politique ?

Espionnage mondial dénoncé avec le logiciel israélien Pégasus

Espionnage mondial dénoncé avec le logiciel israélien Pégasus

 

Dix-sept médias internationaux, dont font partie Le Monde, The Guardian, et The Washington Post accusent une société israélienne  de servir l’espionnage mondial de reporters et dissidents ; Par l’intermédiaire  du  logiciel espion Pegasus qui, s’il est introduit dans un smartphone, permet d’en récupérer les messages, les photos, les contacts, et même d’écouter les appels de son propriétaire.

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